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Propriétés diélectriques de quelques halogénures d'hydrogène et de deutérium à l'état solide

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Propriétés diélectriques de quelques halogénures

d’hydrogène et de deutérium à l’état solide

C.S.E. Phillips

To cite this version:

(2)

216.

PROPRIÉTÉS

DIÉLECTRIQUES

DE

QUELQUES HALOGÉNURES D’HYDROGÈNE

ET DE

DEUTÉRIUM

A

L’ÉTAT

SOLIDE

Par C. S. E. PHILLIPS,

Boursier

d’échange

au Laboratoire de

Chimie-Physique

de la Faculté des Sciences. Paris.

Sommaire. 2014

Dispersion électrique, mesure de la constante diélectrique s’ et de la constante des pertes 03B5" de HCl, DCl, HI, DI solides en fonction la fréquence 03BD et de la température T (80 c: s ~ v ~ 6 Mc: s; 63° K ~ T point de fusion).

1. HCl et DCl : un seul point de transition du premier ordre, vers 100° K. Au-dessous de ce point, on trouve deux domaines de dispersion, l’un à très basse fréquence, sans conductivité en courant continu (fréquence critique fc ~ 80 c : s à toutes les températures), l’autre à fréquence critique plus élevée (fc = 1 Mc:s pour HCl à 83° K, 1,2 Mc: s pour DCI à 88° K), qui augmente normalement

avec la température (énergie d’activation 2,6 kcal : mol).

A la température de transition, les pertes en basse fréquence s’annulent presque entièrement,

le domaine de dispersion correspondant disparaît. Dans le second domaine de dispersion, les pertes

sont maximum à la température de transition.

Au-dessus de la transition, les phénomènes à basse fréquence réapparaissent, mais accompagnés de conductivité en courant continu, ce qui implique un autre mécanisme, dû probablement à des traces

d’impuretés. Le domaine à haute fréquence se déplace vers les micro-ondes. Pas d’effet ferro-électrique. Dans DCl insuffisamment purifié, une impureté (probablement SO2) fait apparaître un second point

de transition à 133° K (qui n’existe pas dans SO2 pur).

2. Dans HI et DI, deux points de transition du second ordre. Phénomènes très probablement

ana-logues à ceux qui ont été observés par Powles pour HBr et DBr, mais les fréquences critiques sont

plus élevées, de sorte que seul le domaine de dispersion à basse fréquence tombe dans la gamme de mesure, au-dessous du premier point de transition. Il disparaît en ce point. Aucune dispersion n’est

plus observable pour 03BD 6 Mc: s; aux températures supérieures : le domaine de dispersion se trouve à des fréquences plus élevées.

Un fait nouveau important est révélé par des mesures sur DI, pour = 3,23 cm: 03B5’ (3,23 cm) croît lorsqu’on passe en montant par le second point de transition (128, 3° K) où l’on observe un

maximum de la constante des pertes 03B5".

Les conclusions que l’on peut tirer de cet ensemble de faits sont discutées.

LE JOURNAL DE PHYSIQUE 13, AVRIL 1952,

1. On connait actuellement un certain nombre de corps cristallises ou la variation de la constante

di6lectrique

statique s

en fonction de la

temp6ra-ture

pr6sente

les caract6res suivants

[1] :

Lorsqu’on

fait ddcrottre la

temperature

.a

partir

du

point

de

fusion, s

augmente

d’abord comme il est normal. A une

température

de transition bien

d6termin6e,

la constance

didlectrique

tombe

plus

ou moins

brusquement.

En m6me

temps,

d’ailleurs,

se manifestent des effets

thermiques,

variation de la chaleur

sp6cifique

ou chaleur latente de transition.

11 existe des cristaux

pr6sentant plusieurs points

de transition successifs.

Enfin,

par suite des effets de

relaxation,

les

ph6nom6nes di6lectriques dependent

essentiellement de la

fréquence.

Parmi les corps ou l’on a observe de tels

points

de

transition,

ceux dont la structure mol6culaire

est la

plus

simple,

sont les

halog6nures

d’hydro-gene

et de deuterium. On connait les valeurs exactes

des

temperatures

de transition et des chaleurs

sp6cifiques

de ces corps

qui

ont ete faites par Clusius

et Wolf

[2].

Dans notre

Laboratoire,

HBr et DBr ont ete etudies

rdeemment du

point

de vue

didlectrique

par Powles

[3].

Le travail actuel

apporte

quelques

resultats relatifs a

HCI, DCI,

HI et DI.

2.

Dispositif expérimental.

- 10

Chaque

échan-tillon etait introduit par distillation sous vide dans une cellule

di6lectrique

en verre a electrodes de

platine.

Les details de ’ce

montage

ont

deja

ete

publi6s

par Powles

[3].

Pour

éviter,

autant que

possible,

la formation de eavit6s dans la masse

cristalline,

nous 1’avons

toujours congel6e

par refroidissement

lent,

puis

maintenue a 1’6tat solide

pendant

toute la duree des

experiences.

Rvidem-ment, si les electrodes restent

fixes,

tandis que la

temperature

varie,

il n’est pas

toujours possible

d’6viter,

d’un

jour

a

l’autre,

l’apparition

des fissures dans le cristal : il en r6sulte alors des varia-tions

apparentes

de 5 à 10 pour 100 des

grandeurs

observ6es.

20 HCI a ete

prepare

par action de

H2S04

concentr6 sur

NaCI,

DCI par reaction de 1’eau lourde sur le

chlorure de

thionyle,

HI et DI par reaction d’un

m6lange

phosphore

rouge-eau, ou eau

lourde,

sur l’iode.

(3)

217

30 La

plupart

des

experiences

ont ete faites à

temperature

croissante : on la laissait monter très

lentement a

partir

de

8ooK,

jusqu’à

2 ou 30 au-dessous du

point

de fusion.

Dans les cas de HI et

DI,

afin de mesurer les

propri6t6s di6lectriques

au-dessous de la

temp6ra-ture de transition la

plus

basse,

il a fallu faire

bouillir I’azote

liquide

sous

vide,

ce

qui

a

permis

d’atteindre la

temperature

de 630 K.

40

Dans nos

experience,

nous nous sommes servis de trois

ponts

diff6rents donnant au total une gamme de

frequences

de 80 c : s a 6 Mc : s. a.

Font Sobering : frequences

80 c : s, 320 c : s,

1,25

et I2 kc : s;

b. Pont S. E. L. T. :

frequences

25, 50, i oo, 200 et

4oo

kc : s;

c. Pont « TWIN-T » :

fréquences

0,8,

1,6, 4

et 6 Me : s.

Chaque

essai a

temperature

croissante etait fait sur un seul

pont;

toute la gamme de

frequences

etait couverte en trois series successives de mesures,

faites

g6n6ralement

en

trois jours

diff6rents. On a obtenu ainsi les variations de la constante

di6lec-trique

s’ et de la constante de

pertes

ê 11 en fonc-tion de la

temperature,

pour toutes les

frequences

de la gamme

consideree.

3. HC1 et DCI. - HCI

a

deja

ete

l’objet

des mesures de

Cone,

Dennison et

Kemp

[4]

et de

Smyth

Fig. i.

et Hitchcock

[5],

mais dans une gamme tres res-treinte de

frequences

et avec des

dispositifs

peu

sensibles.

Certains de nos resultats relatifs a HCI sont

repr6sent6s

sur la

figure

I, ou sont dessin6es pour

quelques frequences

les courbes de variation de

g’

et z-’ en fonction de la

temperature.

Le

point

de transition est tres

proche

de 100° K. Ces courbes

Fig. 2.

Fig. 3.

ont meme allure que celles de

Smyth

et

Hitchcock,

sauf dans la

region

voisine de la

temperature

de

fusion,

ou nous avons observe une croissance de 2’

et de

E’,

croissance

qu’avait deja

vue Powles dans une

experience

ant6rieure,

non

publi6e.

Le

comportement

de DCI est semblable a celui de

HCI,

sauf que la

temperature

de transition se trouve

plus

elevee de

et que les courbes que nous avons obtenues sont

compliquees

par la

presence

d’une

impureté

qui

se manifeste d’une maniere

curieuse

(voir

fig.

5).

(4)

la

fréquence

6tant

prise

comme

paramètre,

on

peut

calculer les

courbes 03B5’’ = F (v)),

la

temp6-rature 6tant

prise

comme

param6tre.

Ces courbes sont

repr6sent6es

sur les

figures

2 et 3. La

pre-rni6re

(les

courbes de DCI sont presque

identiques)

montre

qu’au-dessous

du

point

de transition appa-raissent dans notre gamme de

frequences

deux domaines de

dispersion.

Le

premier,

situ6 vers les

courtes

longueurs

d’onde,

a une

fréquence critique

(i

Me : s a 830 K pour HCI et 1,2 Me : s a 880 K

pour

DCI), qui

augmente

normalement avec la

temperature

et

correspond

dans les deux cas a une

6nergie

d’activation d’environ 2,6 kcal : mol. Le

second domaine de

dispersion

se trouve a des fr6-quences si basses que nous en voyons seulement

1’amorce dans notre gamme de mesures : on n’en

observe,

en

effet,

que la branche descendante dont

la

pente

augmente

avec la

temperature.

Sa

fréquence

critique

est

toujours

inf6rieure a 80 c : s. Nous n’avons pu observer a ces

temperatures,

ni pour

HCI,

ni pour DCI aucune conductivité en courant

continu,

ce

qui

d6montre bien

qu’il s’agit

d’un effet de

dis-persion di6lectrique.

Quand

on

s’approche

de la

temperature

de

tran-sition,

la

fréquence critique

du

premier

domaine de

dispersion

va vers les hautes

frequences

et sort de notre gamme de mesure.

N éanmoins,

en liaison avec

l’augmentation

de

s’,

nous observons une

aug-mentation des

pertes

qui,

pour toutes les

frequences,

hautes ou basses,

atteignent

un maximum a la

temperature

meme de transition

(courbe

en traits

discontinus).

Aussitot au-dessus de la

transition,

les

pertes

à basse

fréquence disparaissent

presque

complete-ment. Celles a haute

fréquence

diminuent notable-ment, surtout dans la

region

des centaines de

kilo-cycles

par

seconde,

mais il subsiste nettement un domaine

unique

de

dispersion

dont la

fréquence

critique

se trouve dans le domaine des micro-ondes

(,rig. 3).

Lorsqu’on

laisse encore monter la

temperature,

on retrouve des

pertes

aux basses

frequences,

mars celles-ci sont

accompagn6es

maintenant d’une con-ductivite en courant continu. Nous avons

indique

sur la

figure

3

(par

des traits

verticaux)

la contri-bution de cette conductivite a la courbe de 128° K : elle

parait

être

trop

faible pour

expliquer

toute

l’amplitude

des

pertes.

Pour obtenir la courbe en traits discontinus relative au

point

de

transition,

nous avons minu-tieusement suivi cette transition a

fréquence

fixe

en faisant varier tres lentement la

temperature.

Nous ne donnons sur la

figure

4,

que la courbe de DCI a 320 c : s, les autres

ayant

la meme allure. La transition se manifeste par une montee

brusque

de s’

qui

passe

de 4

a 18 dans un intervalle de 1,5° environ et d6crolt ensuite lentement. A ce

pheno-mene,

correspondent

des variations de

E ",

avec un maximum tres

aigü qui

coincide a peu

pres

avec le

point

de

pente

maximum de s’. La courbe en

pointiII6

des

figures

2 et 3 montre la variation de cette valeur maximum avec la

f requence.

11 faut noter que, lors du

refroidissement,

la

variation

de F-’,

ainsi que la maximum de ¿ 1/

sont

plus

6tal6s,

avec une

hysteresis thermique

de 1,5° environ.

(5)

219

4. Effet des

impuretes. -

11 est

probable

que la

dispersion

aux basses

frequences,

accompagn6e

par une conductivite en courant

continu,

qui

commence vers 110~ K et

augmente

rapidement

quand

on

approche

de la

temperature

de

fusion,

est due a des

impuret6s.

Daniel et Stark

[6]

ont

observe dans le cas d’une c6tone solide un

pheno-mene

analogue

lie a des traces

d’impuret6s.

Nous avons retrouve cet effet dans les cristaux de

D2S

et de

S02.

Cependant,

les

experiences

sur HBr et DBr

[3]

et sur HI et DI

(voir ci-dessous)

ne révèlent aucun

accroissement,

ni de

f,’,

ni

de s",

aux basses

frequences,

vers la

temperature

de fusion. 11 faut donc admettre que le reseau

qui

entoure les molecules

6trang6res,

joue

un role

important.

Dans notre

premier

6chantillon de

DCI,

la

pr6-sence d’une

impureté

s’est manifest6e d’une maniere

tout a fait diff6rente

[7].

On voit sur la

figure 5

que

l’impuret6 produit

un deuxième

point

de

tran-sition a 1330

K,

c’est-A-dire environ 280 au-dessus de celui

qui correspond

au DCI pur. Le

premier

point

de

transition,

a en

juger

par sa

temperature

m6me

(io5o K)

et par la

pente

presque verticale

Fig. 5.

2’

= f

(T) juste

au-dessous de ce

point,

ne

parait

pas etre affect6 par la

presence

de

l’impuret6.

Quelques

distillations

r6p6t6es

ont diminue

progres-sivement ces anomalies sans

changement

notable

des deux

temperatures

de transition. L’effet d6crolt avec la

fréquence,

de telle sorte

qu’a

4

Me : s, il a

presque

disparu.

De

plus,

la condutivite en courant continu est

multipliée

par 20 ou 3o a la transition

superieure.

La discussion de la m6thode de

preparation

Fig. Ve

utilis6e nous a conduit a admettre que

l’impuret6

devait 6tre

SO,.

C’est pour cette raison que nous avons mesure les

propri6t6s di6lectriques

de ce corps,

qui

n’avait pas ete 6tudi6

auparavant

à 1’etat solide. Les variations de E’ a 30o c :

s, 5

kc : s et 6 Me : s, de

goo

K a la

temperature

de fusion

(2000 K)

sont

représentées

sur la

figure

6.

11

n’apparait

aucun

point

de transition dans cet

intervalle de

temperatures.

5. HI et DI. - Les

mesures de chaleurs

sp6ei-fiques

faites par Clusius et Wolf ont montre que

HI,

ainsi

que

DI,

prennent

a 1’etat

solide,

selon la

temperature,

trois formes cristallines diff6rentes,

s6par6es

par deux

points

de transition du second ordre situ6s aux

temperatures

suivantes :

HI

(temperature

de

fusion,

222,30

K) :

70,1 et 1 2 5 , 68°

K;

DI

(temperature

de

fusion, 221,23°

K) : 77,3

et 128,280 K.

Smyth

et Hitchcock ont mesure la constante

di6lectrique

de HI entre 80° K environ et son

point

de fusion a diverses

frequences

allant

jusqu’A

60 kc : s. Ils ne trouv6rent aucune

dispersion

dans cette

bande de

frequences.

Les

propri6t6s di6lectriques

de DI n’avaient pas ete 6tudi6es

jusqu’ici.

Nous avons 6tendu ces

experiences

a des

temp6-ratures

inf6rieures,

afin

d’explorer

la

region

du

premier

point

de transition

qui

se trouve

juste

au-dessous du

point

d’ebullition de l’azote

liquide.

(6)

zone de

temperatures

allant

approximativement

de 63 a 80° K.

Certains de nos resultats sont

représentés

sur la

figure

7. Aux

temperatures

sup6rieures

a 8oo

K,

les courbes

E’ = t (T)

ont du etre obtenues pour HI

et DI dans des series

sp6ciales d’experiences,

ou Ie refroidissement initial

n’atteignait

pas le pre-mier

point

de transition. 11 est

regrettable

que notre

montage

experimental

ne nous ait pas

permis

des series continues de mesures couvrant d’un coup tout domaine de

temperatures,

car les valeurs de Sf et E" observ6es au

voisinage

imm6diat de la

temp6-Fig. 7.

rature de transition

dependant

de 1’histoire

ant6-rieure de l’ échantillon.

On voit sur la

figure qu’aux

temperatures

situ6es

juste

au-dessus du

point

de transition les valeurs

apparentes

de Sf et i"

sont,

pour les 6chantillons

pr6alablement

refroidis au-dessous de ce

point,

légèrement

sup6rieures

a celles que l’on mesure sur les 6chantillons arrivant directement a ces

temperatures,

sans avoir subi la transition.

Un effet semblable fut observe par Powles dans

le cas de HBr et DBr ou les maxima de,-:’ se trouvaient

dans les series

d’exp6riences

a

temperatures

d6crois-santes environ 2 ou 30

plus

bas

qu’a

temperatures

croissantes.

Nous avons

signal6

une

hysteresis thermique

analogue

pour HCI et DCI. Il est

possible

que ce fait

explique

dans une certaine mesure les valeurs de nos

temperatures

de transition

(750

K pour

HI)

plus

6lev6es que celles de Clusius et Wolf.

Consid6rons d’abord sur la

figure 7

les

temp6-ratures

sup6rieures

au

premier point

de transition. Notre courbe

c-’=I(T)

est pour HI

pratiquement

la meme que celle de

Smyth

et

Hitchcock,

les différences restant dans les limites des erreurs

expérimentales.

La courbe obtenue pour DI montre que la d6crois-sance initiale de

s’,

au-dessus de la

premiere

tran-sition,

est un peu

plus

lente que pour HI. Mais le

comportement general

des deux substances est

le meme. Dans tout ce domaine de

temperatures

et de

frequences,

les

pertes

sont extr6mement faibles et la constante

di6lectrique

est

pratiquement

ind6pendante

de la

fréquence.

Dans cette

phase,

ainsi que dans celle

qui

se trouve au-dessus du

second

point

de

transition,

la bande de

disper-sion se trouve a des

frequences

plus

6lev6es que la limite

sup6rieure

de notre gamme de mesures. Le second

point

de transition de DI est environ 2,50

plus

haut que pour

HI,

comme 1’avaient

pr6vu

Clusius et Wolf. La chute de la constante

di6lec-trique

en ce

point parait

etre un peu

plus grande

pour DI que pour HI.

Entre le second

point

de transition et une

tem-p6rature

de

quelques degr6s,

inf6rieure a la

temp6-rature de

fusion,

le

comportement

des deux corps

est de nouveau

semblable;

s’ est alors fonction tres lentement d6croissante de la

temperature.

Pour

HI,

entre 130 et 2080

K, F-’

passe de

4,50

a

4,27;

pour DI :

(i3o"

K) = 4,20,

-’(i82o :z K)

= 4,03.

11 est int6ressant de noter que nous n’avons

trouve,

ni pour

HI,

ni pour DI aucun effet de

conduc-tivit6,

semblable a celui que nous avons decrit dans le cas de

HCI,

DCI et que l’on observe dans certains autres corps. L’influence des

impuret6s

semble donc etre dans HI et DI sensiblement

plus petite

que dans ces corps.

Consid6rons maintenant la zone des

temp6ra-turés inf6rieures a la transition.

Dispersion

et

.absorption apparaissent

maintenant dans notre

bande de

fréquence.

On le voit clairement sur la

figure 7

ou les courbes

s’ = I(T),

S’f = 9(T)

n’ont ete dessin6es dans cette

region

que pour HI

seulement. A cause d’une rentr6e d’eau dans

notre

thermom6tre a resistance de

platine,

entrainant

une incertitude dans la mesure des

temperatures,

surtout d’un

jour

a

1’autre,

il nous est

impossible

de

publier

les resultats

correspondants

pour DI.

Cependant,

la

comparaison

des courbes obtenues en un meme

jour,

nous

permet

d’affirmer avec

quelque

certitude que le

comportement

general

de DI est semblable a celui de HI. La

dispersion

et

l’absorption

ont lieu a des

frequences

du meme ordre.

Pourtant,

la constante

di6lectrique

de DI

(7)

221

maximum

16g6rement

inf6rieure a celle que l’on observe pour HI.

Ainsi,

a

ioo

kc : s,

Les resultats

complets

de nos mesures sur HI sont

repr6sent6s

sur la

figure

8, ou les courbes isothermes de Sf

(v)

et E"

(v)

ont 6t6 dessin6es

a 63, 68,

73

et 8oO,5 en se servant des courbes de

la

figure ,

et des courbes

analogues

obtenues pour

d’autres

fréquences.

Au-dessous du

point

de transition

apparait

une

bande de

dispersion unique

dont la

fréquence

critique

est 12o kc : s a 63° K et 800 kc : s a

730

K.

Fig. 8.

L’6nergie

d’activation calcul6e pour ce processus de relaxation est de 1, 7 kcal : mol. Le «

diagramme

de Cole et Cole » ne r6v6le

qu’une légère

distribution des

temps

de relaxation

(angle

de

depression

des

centres

0-10°).

Malheureusement,

il nous fut

impossible

d’obtenir de

l’hydrogène liquide

en

quantite

permettant

de faire des series continues a

temperature

assez basse pour que ces

frequences critiques

tombent

(comme

on

peut

le

pr6voir)

au-dessous de I kc : s et pour

qu’on puisse

ainsi chercher un second domaine de

dispersion,

comme on en a observe dans HBr et DBr.

Si ce domaine

existe,

il se trouve, entre 630 K

et le

point

de

transition,

a des

frequences

sup6-rieures a 6 Mc : s. 11 faut noter,

d’ailleurs,

que

m6me a 6 Mc : s, Sf a une valeur tres

petite

(3,2

a 630

K)

et

qu’ainsi

une seconde bande de

dispersion

ne

pourrait

etre que peu

importante

à ces

temperatures

tres basses.

Revenons a la

figure

7, on

peut

y constater que

la valeur maximum que nous avons observ6e pour la constante

di6lectrique

statique ¿:s (a

80 c :

s)

est 12,6. R. H. Cole

[8]

a fait r6cemment des mesures sur HBr avec un condensateur

plan

a electrodes non

rigides

pouvant

suivre les dilatations et contrac-tions du cristal

pendant

que la

temperature

varie.

Il a obtenu de cette maniere pour E, des valeurs maximum

beaucoup plus

grandes

que celles de Powles. 11 est donc

possible

qu’il

en soit de meme ici et que nos valeurs maximum soient

trop

faibles. Sur la

figure

7, les courbes x" en fonction de la

temperature présentent

un maximum assez

aigü

a

750

K pour tomber ensuite tres

rapidement

a

toutes les

frequences.

Ce fait d6montre que la

region

de

dispersion

passe

rapidement, quand

la

temp6-rature

s’eleve,

de notre bande de

frequences

a des

frequences

beaucoup plus

6lev6es. C’est ce que montre aussi la

figure

8 : il suffit de comparer la

courbe i"

(v)

a la

temperature

de

8o,50

K avec les courbes

correspondant

aux

temperatures

inf6rieures.

6. Mesures

didlectriques

sur DI pour les ondes de

3,23

cm. 2013 Nous avons eu r6cemment

la

possibilit6

de faire un

montage

a 3 cm,

grace

auquel

on a pu déterminer Ef et F-’ par la m6thode mise au

point

par Roberts et von

Hippel [9].

Cepen-dant,

l’adaptation

de cette m6thode a des mesures

portant

sur des substances a bas

point

d’6bullition

comporte

plusieurs

difficult6s evidentes.

La « cellule » etait constituee par une section de

guide

d’ondes

ordinaire,

scell6e a un bout par une

plaque m6tallique,

sur

laquelle

etait

depose

1’echan-tillon a mesurer et ferm6e a 1’autre bout par une mince fenêtre de mica. Nous avons d’abord dis-tiII6 le corps 6tudi6

(iodure

de

deuterium)

dans un tube

étroit,

ou son volume a 1’etat

liquide pouvait

etre mesure et, de

IA,

dans la cellule

guide

d’ondes.

Une

manipulation pr6liminaire

a d’abord servi à « former » 1’echantillon : la cellule

guide

d’onde fut maintenue

pendant

20 mn environ a une

temp6-rature un peu

sup6rieure

au

point

de fusion de

DI,

puis

celui-ci fut

congel6

lentement,

la cellule 6tant

maintenue verticale.

Nous avons pu ainsi

former

une

plaque

cris-talline a peu

près

plan-parallèle

et

reposant

sur Ie fond

m6tallique

de

guide

d’ondes. Pour une d6ter-mination

precise

de z’

et s’,

il faudrait connaitre

exactement

1’epaisseur

de cette

plaque,

ce

qui

oblige

a travailler sur 2 cm environ du corps à 6tudier. De

plus,

il faut faire la correction de

varia-tion de

longueur

du

guide

d’ondes avec la

temp6-rature, correction

qui

peut

etre relativement

grande

lorsque

Ie volume de 1’echantillon soumis aux mesures est

petit

ou

lorsque

sa constante

(8)

Les resultats

suivants,

qui

concernent

DI,

doivent etre eonsidérés comme

préliminaires.

Le

premier

essai,

qui

fut effectué dans un

large

intervalle de

temperatures

s’6tendant

de 750

K

environ a

quelques degres

au-dessus du

point

de fusion nous montra que pour une

longueur

d’ondes voisine de 3 cm, DI se

comporte

tout autrement

qu’aux

basses

frequences.

Au second

point

de

tran-sifion,

au lieu de la faible chute soudaine de ,¿’ trouv6e aux basses

frequences,

on observe a 3 cm

un accroissement relativement lent de la constante

di6lectrique

E’,

phenomene qui s’accompagne

d’un

maximum

important

de la constante de

pertes i".

Une seconde s6rie de mesures fut faite avec des

Fig. 9.

precautions plus

minutieuses,

en laissant monter tres lentement la

temperature.

Les courbes obtenues ainsi

pour E’

et s’ de DI

(en

unites

arbitraires)

sont

repr6sent6es

sur la

figure

g. Les valeurs absolues calcul6es

pour ¿’

et E" a 1’aide des deux series de donn6es

experi-mentales different de 15 a 25 pour oo. Les valeurs

moyennes

indiqu6es

sur les courbes doivent donc

etre consid6r6es comme

de

simples

indications. Une

comparaison

des

figures

7 et g montre que,

pour la deuxi6me

phase

stable entre les deux

points

de

transition,

la

region

de

dispersion

se situe à des

longueurs

d’ondes nettement

sup6rieures

a 3 cm,

tandis que pour la troisième

phase

stable entre

le second

point

de transition et la

fusion,

la

region

de

dispersion parait

se trouver a des

longueurs

d’ondes sensiblement inf6rieures.

La forme des courbes de la

figure

9 montre

quelque

ressemblance avec celle des

diagrammes

obtenus a

frequences

plus

basses au

premier

point

de transition.

Quand

on

d6passe

la seconde

transition,

la d6croissance de la constante

di6lectrique

continue uniform6ment

jusqu’A

la fusion ou se

produit

une tres

16g6re

remont6e de f,’

(de

3,9

a

4,0).

Sauf au

voisinage

du second

point

de

transition,

les

pertes

mesur6es sont nulles a toutes les

temperatures.

7. Conclusions. - i° Nos

experiences

montrent une fois de

plus,

la necessite de

travailler,

dans

une gamme de

frequences

aussi 6tendue que

possible.

Les courbes de la constante

di6lectrique,

en fonc-tion de la

temperature,

peuvent

avoir une allure

tout a fait differente dans le domaine des

micro-ondes

qu’aux

basses

frequences.

De

plus,

la

decou-verte d’un domaine de

dispersion

aux

frequences

inf6rieures a 80 c : s, dans la

phase

stable aux

plus

basses

temperatures

pour HCl et

DCI,

met en

evidence

qu’il

est

dangereux

de supposer que la

constante

di6lectrique

observ6e pour des

frequences

de cet ordre est nécessairement

6gale

a la cons-tante

statique.

11 est assez rare, que des

exp6-riences

di6lectriques

aient ete faites a des

frequences

inf6rieures a environ 5o c : s et il est

possible qu’une

constance

apparente

de

F,’,

en fonction de la

fréquence,

cache un domaine de

dispersion

localise en des

frequences plus

basses.

20 En outre, il serait necessaire d’6tudier de

plus

pres

l’influence des

impuret6s,

d’abord en se servant de substances hautement

purifi6es, puis

en

travail-lant

systématiquement

sur des

melanges.

En

effet,

nous ne savons pas encore pour

quelles

raisons 1’influence des

impuretes

est dans certains cas

beaucoup plus

notable que dans

d’autres,

ni

pourquoi

ces

impuret6s

peuvent

produire,

par

exemple,

un

point

de transition

supplémentaire

comme nous 1’avons trouve pour le

m6lange

DCI-S02.

11 est

possible

que des recherches de ce genre nous per-mettent

un

jour

de mieux

comprendre

les transi-tions elles-m6mes. En tout cas, il semble que les

impuret6s

n’affectent les

propri6t6s di6lectriques

des

lialog6nures

qu’a

des

temperatures

sup6rieures

au

premier

point

de transition.

30 Les

experiences

de Powles sur HBr et DBr ont revele aux

temperatures

inférieures a la pre-mi6re transition 1’existence de deux bandes de

dispersion.

La valeur maximum de 1’a constante

des

pertes

sJ§,,,,

dans la bande de

dispersion

à basse

fréquence

de ces corps varie tres peu avec la

temperature,

tandis

que E’

croit

rapidement

dans

toute la gamme des basses

frequences.

Au

contraire,

nous avons observe pour HI un accroissement

beaucoup plus

rapide

de

sJ§, ,,

avec la

temperature,

accroissement conforme a ce que fait

pr6voir

la variation de ¿’ aux basses

frequences.

.

Powles

expliqua

les effets

qu’il

observa sur HBr et DBr en admettant que, dans ce cas,

l’accroisse-ment

rapide

de 2’ est du surtout a une soudaine

(9)

223

determinent la zone de

dispersion

d haute

fréquence.

II semblerait donc que, dans

HI,

cette zone de

dispersion

a haute

fréquence

aurait moins

d’impor-tance que dans HBr et DBr. Son existence semble

n6anmoins

certaine,

du moins entre les deux

points

de

transition,

puisqu’à

8oo K, pour

DI,

2’ reste en moyenne

fréquence,

voisin de 6,5 et tombe aux environs de 3 pour les ondes de 3,23 cm.

Faisons d’abord abstraction de ce

premier point

de transition de HI et

DI,

ou les difficultés

experi-mentales

(temperatures

tres

basses,

position

des bandes de

dispersion

dans une

region spectrale

d’accès

difficile)

nous ont

emp6ch6s

de débrouiller

compl6tement

les

phenomenes :

Tous les autres cas

(transformation

du

premier

ordre de HCI et

DCI,

premier point /.

de HBr et

DBr,

second

point

A de

DI)

ob6issent a une loi

g6n6rale

qui

doit

avoir,

au moins pour la s6rie des

halogé-nures

d’hydrog6ne

et de deuterium

cristallises,

une

signification physique profonde.

Qu’il s’agisse

de

points À

ou de

changements

allotropiques

du

premier

ordre,

toutes ces transi-tions se manifestent par la

disparition brusque

d’une bande de

dispersion

a

fréquence critique

rela-tivement

basse,

accompagn6e

de

l’augmentation

rapide

d’intensit6 d’une bande a

fréquence critique

plus

6lev6e. Dans

chaque

s6rie de

bandes,

la fr6-quence

critique

croit

quand

on passe du chlorure au

bromure,

puis

a

l’iodure;

en meme

temps,

la

temperature

de transition s’abaisse.

11 semble n6anmoins que la discontinuite soit

plus

importante

et

plus

compliqu6e

dans le cas de HC1

(fig. 2

et

3).

,Quant

au

premier

point

i. de HI et

DI,

nous avons bien observe au moment de la

transition,

une dimi-nution soudaine d’intensit6 de

l’absorption (de ¿If)

aux basses

frequences

et un accroissement

rapide

aux

frequences

6lev6es,

sans

pouvoir

affirmer s’il

s’agit,

comme dans les autres cas, de la

dispari-tion

brusque

d’une bande.

De nouvelles

experiences

sont

n6cessaires,

notam-ment aux second et troisi6me

point

i, de HBr et pour HI et DI dans le domaine des ondes

deci-m6triques,

afin de verifier si la loi que nous venons

d’enoncer

est vraiment

g6n6rale

dans la s6rie des

halog6nures,

afin de voir si l’on

peut

caract6riser

plus

nettement, du

point

de vue

di6lectrique,

les transitions du

premier

et du second ordre et s’il existe dans ces corps deux ou trois

frequences

critiques

distinctes et dans

quels

domaines de

temperatures

elles sont observables.

Ces recherches ont ete faites au Laboratoire de

Chimie

Physique

de la Facult6 des Sciences de Paris.

Je suis

prof ondement

reconnaissant a M. Ie Professeur Bauer et a M. M.

Magat

pour les conseils

qu’ils

m’ont constamment

prodigués.

Je tiens a remercier le C.N.R.S. et l’Universit6

de

Londres,

qui

m’ont accord6 une bourse

d’6change

pour les ann6es

1949-1950

et

1950-1951.

lVlanuscrit reçu le 13 d6cembre 1951.

BIBLIOGRAPHIE.

[1] SMYTH. 2014 Trans. Faraday Soc., 1946, 42 A’, 175. [2] CLUSIUS et WOLF. 2014 Z. Naturf., 1947, 9, 495. [3] POWLES. 2014 J.

Physique, 1952, 13, 121.

[4] CONE, DENNISON et KEMP. 2014 J. Amer. Chem. Soc., 1931, 53, 1278.

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1933, 55, 1830.

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Faraday Soc., 1951, 47, 149. [7] PHILLIPS. 2014 Nature, 1951, 168, 518. [8] COLE, R. H. - Communication au Congrès de Liverpool, juillet 1952.

[9] ROBERTS et VON HIPPEL. 2014 J.

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