• Aucun résultat trouvé

Propriétés diélectriques des émulsions de microcristaux de glace. Une mise au point

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Propriétés diélectriques des émulsions de microcristaux de glace. Une mise au point"

Copied!
4
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00208721

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00208721

Submitted on 1 Jan 1977

HAL

is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire

HAL, est

destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.

Propriétés diélectriques des émulsions de microcristaux de glace. Une mise au point

C. Lafargue, G. Evrard, S. Bourgeois

To cite this version:

C. Lafargue, G. Evrard, S. Bourgeois. Propriétés diélectriques des émulsions de micro- cristaux de glace. Une mise au point. Journal de Physique, 1977, 38 (11), pp.1473-1475.

�10.1051/jphys:0197700380110147300�. �jpa-00208721�

(2)

1473

PROPRIÉTÉS DIÉLECTRIQUES

DES ÉMULSIONS DE MICROCRISTAUX DE GLACE.

UNE MISE AU POINT

C.

LAFARGUE,

G. EVRARD et S. BOURGEOIS

Laboratoire de

Thermodynamique

des Etats Métastables et de

Physique Moléculaire,

Institut Universitaire de Recherche

Scientifique,

avenue

Philippon,

64000

Pau,

France

(Reçu

le 22 avril

1977, accepté

le 29

juillet 1977)

Résumé. - Des mesures aux très basses fréquences

(105-10-2

Hz) de la

permittivité

complexe de

microcristaux de glace infirment les conclusions, tant

expérimentales

que théoriques, publiées récem-

ment au Journal de

Physique

par MM. B. Lagourette, C. Boned et R. Royer.

Abstract. - Ultra Low

Frequencies

measurements

(105-10-2

Hz) of the

complex permittivity

of ice micro-crystals are inconsistent with both

expérimental

and theoretical conclusions

published

recently in Journal de

Physique

by MM. B. Lagourette, C. Boned and R. Royer.

LE JOURNAL DE PHYSIQUE TOME 38, NOVEMBRE 1977,

Classification

Physics Abstracts

77.40 ;

Selon trois

publications

récentes

(B. Lagourette [1, 2],

B.

Lagourette,

C. Boned et R.

Royer [3]),

une anomalie des

propriétés diélectriques

des émul-

sions de microcristaux de

glace,

consistant dans l’existence d’une seconde relaxation aux

fréquences

inférieures à 1

kHz,

serait observable aux

tempé-

ratures

supérieures

à - 20 °C. Elle a été attribuée par les auteurs à une

préfusion

de la

glace.

Une

analyse théorique,

fondée sur cette

interprétation

et diverses

hypothèses

concernant la structure des microcristaux de

glace,

rendrait

parfaitement

compte, selon les auteurs, des

phénomènes

observés. Les conclusions

peuvent

toutefois

surprendre,

tant par la

tempé-

rature de

préfusion

avancée

(-

20

°C)

que par le

pourcentage

élevé de molécules d’eau

qui,

au sein

du réseau

cristallin,

devraient

participer

à la

préfusion (30 % d’après

les auteurs,

quelle

que soit la

tempé-

rature entre - 10 °C et 0

°C).

Il est étonnant que le caractère insolite de ces conclusions n’ait pas incité les auteurs à en tenter une

vérification,

en

procédant

par

exemple

à une

analyse enthalpique

facile à effectuer.

Dès

1973,

nous avions observé dans les mêmes conditions

d’expérimentation

et

signalé [4]

cette

anomalie de

comportement

des émulsions de micro- cristaux de

glace. Mais, après

une

analyse

serrée

de ces

conditions,

les résultats nous parurent suspects.

En

effet,

si

l’appareillage ayant

servi à la détection du

phénomène (Pont

General Radio 716

C), identique

à celui utilisé par les auteurs des articles mis en cause, couvrait

théoriquement

la bande de

fréquences

50 Hz-

3

MHz,

ses indications aux

fréquences

les

plus basses, auxquelles

la seconde relaxation est

précisément observable, paraissaient sujettes

à caution. La nécessité de

reprendre

les

expériences

avec un

outillage

mieux

adapté,

permettant d’accéder à des

fréquences

nette-

ment

plus basses,

s’avérait

indispensable.

Un

analyseur

de

réponses

en

fréquences (Solar-

tron 1172 des établissements

Schlumberger)

a été

adapté

à l’étude

projetée.

Il a

permis

de

procéder

à

des mesures de la

permittivité

relative

complexe

des

dispersions

dans la bande de

fréquences 10-’

Hz-

104

Hz

(la

limite inférieure d’utilisation étant

10 - ’ Hz).

Les valeurs obtenues par cette méthode se sont révélées en excellent accord avec celles fournies par

un pont

d’impédances

de haute

précision

couvrant

la gamme de

fréquences

10

Hz-104

Hz

(General

Radio 1616 + 1238 +

1316)

dans la bande de fré- quences communes aux deux

appareillages.

On a

récapitulé

sur une même

figure (Fig. 1)

les

diagrammes

de Cole-Cole relatifs au second domaine de relaxation d’une émulsion de microcristaux de

glace,

de fraction

massique

P =

0,35 préalablement

conservée à - 1 OC

jusqu’à

ce

qu’elle

ait atteint sa

limite

d’évolution,

pour différentes

températures

com-

prises

entre - 8 OC et - 20 OC

(la phase

continue

étant

composée

de 95

%

d’huile de

paraffine

et de

5

%

de lanoline - p =

0,05 -).

Les résultats de la colonne de

gauche

ont été obtenus à l’aide du Solartron. On constate que leurs dimen- sions sont

pratiquement indépendantes

de la

tempé-

rature. Ceux de la colonne de

droite,

déterminés

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:0197700380110147300

(3)

1474

FIG. 1. - Etude comparée d’une émulsion de microcristaux de glace ayant atteint sa limite d’évolution à - 1 °C, à l’aide des deux dis-

positifs : Solartron 1172 pour la colonne de gauche et General Radio 716 C pour la colonne de droite.

[Dielectric properties of disperse ice microcrystals after preservation. at - 1 °C, as they appear near 100 Hz. : left with Solartron 1172, right with General Radio 716 C.]

à

partir

des indications fournies par le

pont

incriminé

(G.

R. 716

C) présentent

le

phénomène

décrit et

analysé

par MM. B.

Lagourette,

C. Boned et R.

Royer.

L’effet de

température particulièrement

net sur

les dimensions de ces

graphes

est seulement dû à

ce que les

fréquences auxquelles

la seconde relaxation est observable sont d’autant

plus

basses que la

température

est elle-même

plus

basse et ne fait que

traduire

l’inaptitude

du pont utilisé à ces basses

fréquences.

Aux

températures

inférieures à -

20 °C,

la seconde relaxation n’est

plus

détectable avec le

pont,

les

fréquences qui

interviennent étant alors inférieures à 20 Hz. L’effet de

température

constaté

par les auteurs n’est donc pas dû à une

préfusion

de la

glace

aux

températures supérieures

à - 20 °C

ainsi

qu’ils

l’affirment. Il traduit les défaillances

(4)

1475

FIG. 2. - Allure de diagramme de Cole-Cole d’une émulsion de microcristaux de glace (P = 0,40, p = 0,05) entre 106 et 10-2 Hz.

Température de conservation : - 19 °C ; Température de mesure : - 24 OC. ’

[Dielectric properties of disperse ice microcristals (P = 0.40, p = 0.05) in the frequency range 106-10-2 Hz. Preserving temperature :

- 19 °C. Measurement temperature : - 24 °C,.]

de

l’appareillage

de mesure, utilisé à ses limites de validité.

L’analyse qui précède condamne, a fortiori,

les

résultats tant

expérimentaux

que

théoriques

relatifs

au troisième domaine de relaxation observé aux

fréquences

les

plus basses,

que les auteurs attribuent à la

présence

d’un film d’eau

quasiment liquide

à la

surface des microcristaux de

glace.

Une étude détaillée conduit à attribuer le

premier

domaine de relaxation à

l’absorption dipolaire

de

la

glace,

le second à sa conductivité. Les

fréquences auxquelles

ces relaxations sont observables sont d’autant

plus

basses que la

température

est elle-même

plus

basse. Cet effet de

température peut

être

explicité,

pour

chaque domaine,

par une relation d’Arrhénius faisant intervenir des

énergies

d’activation d’ab-

sorption dipolaire Debye (A.D.D.)

et de conductivité

différentes,

l’effet de

température

étant

plus marqué

pour le second domaine du fait de la valeur

plus

élevée de

l’énergie

d’activation de conductivité. Ce résultat

expérimental peut surprendre,

en raison de

la forme que

peut présenter

le

diagramme

de Cole-Cole

dans certaines conditions

(limite

d’évolution non

atteinte, température

de conservation trop

éloignée

de la

température

de fusion

(Fig. 2))

une

analyse numérique

permet d’en donner une

explication.

Chaque

domaine peut, en

effet,

être

décomposé

en

trois

Debye

caractérisés par la même

énergie

d’acti-

vation d’A.D.D. ou de

conductivité,

aux incertitudes de mesure

près

- ce

qui

conduit à

rejeter l’explication

du

phénomène

d’évolution avancée par C. Boned

5, 6],

fondée sur l’existence d’une transformation solide- solide au sein des cristaux.

L’évolution des

propriétés diélectriques

des dis-

persions,

conditionnée essentiellement par la

tempé-

rature de conservation des

échantillons,

se traduit

par une diminution au cours du

temps

de

l’énergie

d’activation d’A.D.D. de

0,50

à

0,15

eV

environ,

la limite atteinte étant d’autant

plus

basse que la

température

de conservation des échantillons est

plus

élevée et par une

augmentation

simultanée de

l’énergie

d’activation de conductivité.

L’expérience

montre que la somme des deux

énergies

conserve

la valeur constante

1,05

±

0,02

eV. L’effet de

tempé-

rature sur la

fréquence

associée au

point

de raccorde- ment des deux domaines de

relaxation,

l’absorption

est

minimum,

est caractérisée par une loi d’Arrhénius faisant intervenir une

énergie

d’activation moitié de la somme

précédente,

donc

indépendante

de

l’échantillon

considéré,

résultat

qu’il

est

possible d’interpréter

de

façon simple.

Le fait que

l’énergie

d’activation d’A.D.D. de la

glace présente

des valeurs

plus probables

formant

une suite

quantifiée

étroitement liées aux

tempé-

ratures

plus probables

de

congélation spontanée

de

l’eau surfondue

[7], joint

au fait que la somme des

énergies

d’activation d’A.D.D. et de conductivité ait la même valeur pour tous les échantillons

étudiés,

devrait

permettre

de mieux

comprendre

la nature

des défauts de réseau

responsables

des

phénomènes

observés et

d’expliquer

leur rôle dans les mécanismes

d’absorption dipolaire

et de conductivité de la

glace.

L’ensemble du travail fera

l’objet

d’une

publication

détaillée.

Bibliographie

[1] LAGOURETTE, B., J. Phys. 37 (1976) 945.

[2] LAGOURETTE, B., Thèse de Doctorat d’Etat, Pau, 1977.

[3] LAGOURETTE, B., BONED, C. et ROYER, R., J. Phys. 37 (1976)

955.

[4] EVRARD, G., LAGOURETTE, B. et MONTFORT, J.-P., C.R. Hebd.

Séan. Acad. Sci. 279B (1974) 491.

[5] BONED, C., Thèse de Doctorat d’Etat, CNRS A.O. 9372, Pau, 1973.

[6] BONED, C., J. Physique 37 (1976) 165.

[7] EVRARD, G., Thèse de Doctorat d’Etat, CNRS A.O. 6011, Pau, 1971.

Références

Documents relatifs

Dans le cas où les films sont réalisés avec les nanoparticules de grande distribution de tailles, les courants de fuites sont diminués de 1 à 4 décades et une dégradation du champ

un tableau comparant les durées de séchage dans l’appareil à gradient avec celles dans une soufflerie à air filtré et refroidi [2] après coulée d’émulsions

Nous autres [13] avons également trouvé pour des résistances d’étain déposées par évaporation cathodique à la température ordinaire des points. de transition

Nous allons rechercher la condition nécessaire pour obtenir une conductibilité thermique finie et. nous montrerons, d’une manière

varient tres lentement avec le paramètre tuv, ce qui indique que la fraction perdue a chaque processus de thermoluminescence varie peu avec tuv, donc que les

Bien que ses résultats soient quantitatifs, il établit que la pression d'une quantité donnée de gaz confinée dans un volume donné augmente d'à peu près un tiers lorsqu'il

Dans ce chapitre, nous avons étudié l’effet de la température et l’éclairement sur le fonctionnement de la cellule solaire à travers les deux caractéristiques

Plus le pH est proche de 0, plus la solution est (fortement/faiblement) acide.. Plus le pH est proche de 14, plus la solution est (fortement/faiblement)