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Submitted on 1 Jan 1948
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Effet de la température sur les raies raman de basse
fréquence du nitrate de sodium
C. Vassas-Dubuisson
To cite this version:
91
Les deux dernières raies 35 et ïO Cl1l-’, toutes deux
plus
fines que lesprécédentes
ont des intensitésdu même ordre et les mêmes caractères de
polari-sation. Tous les termes du tableau d’intensité sont
nuls, sauf le terme central
I22.
On a donc affaireà des raies totalement
symétriques
où les termes111
et
133
sont nuls. Pour la maille pourlaquelle
nous, pouvons nous contenter de
prendre
deux
molé-cules, cela revient à dire
que g’,
(i) etg),
=g~~
= n.Les deux raies seraient alors dues à la rotation de la molécule autour de l’axe sénaire V. La
fréquence
de rotation serait de6
puisque
les G (iI4jouent
le même
rôle);
pourexpliquer
la raie â5 cm-’ defréquence
moitié il faudrait supposer l’existenced’une
symétrie
ternaire. BIBLIOGRAPHIE.[1] KOHLRAUSCH, Der Smekal-Raman-Effekt, Ergänzungsband,
p. 160-161.
[2] KÖNIG, Z. für Physik, 1938, 108, p. 391.
[3] Cox, Proc. Roy. Soc. London, 1932, A 135, p. 491.
[4] GRASSMANN et WEILER, Z. für Physik, 1933, 86, p. 321.
[5] GROSS et VUKS, J. Phys. Radium, 1936, 7, p. 113.
[6] BARRIOL et FRÜHLING, Colloque de spectroscopie
molécu-laire, Paris, 1947.
[7] KASTLER et ROUSSET, J. Phys. Radium, 1941, 2, p. 49.
EFFET DE LA
TEMPÉRATURE
SUR LES RAIES RAMAN DE BASSE
FRÉQUENCE
DU NITRATE DE SODIUM(1)
Par C. VASSAS-DUBUISSON.Sommaire. - Étude
expérimentale sur le cristal, qui présente un point de transformation à 275° C. Les raies de basse fréquence 100 et 190 cm-1 s’élargissent et se déplacent vers la raie excitatrice (4358 Å), quand la température s’élève en même temps qu’elles s’affaiblissent et disparaissent au
voisinage du point de transformation. Ce résultat s’interprète en admettant une libre rotation des groupes NO3 autour de l’axe ternaire au-dessus de 275°C.
LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM. SÉRIE VIII, TOME IX, MARS 1918.
Introduction. - Le
spectre
Raman du nitrate desodium
comprend
deux séries de raies :- Les raies dites
internes,
defréquences
1070, -73o
et1389
cm-1,
attribuées à des vibrations internesde
l’ionNO,;
- Les raies dites externes, de
fréquences
100et I go
cm-’,
attribuées aux vibrations oupivotements
d’ensemble
des ionsNOs
à l’intérieur du réseaucristallin.
Ces raies de basse
fréquence,
liées à la structure du réseaucristallin,
doivent être modifiées par lestransformations que subit ce réseau. Elles
dispa-raissent en
particulier
dans lesspectres
de diffusiondu nitrate fondu ou en solution.
Des études
calorimétriques [I], dilatométriques [2],
et par les rayons X
[3,
4~
5]
ont montré que le nitrate de sodium cristallisé subissait une transformationdu second ordre
commençant
aux environs de 150° C.La
température
detransition, c’est-à-dire,
latempé-rature de la fin de la transformation est
2 ~5°
C. Latempérature
de fusion du cristal est 308° C.Il a paru intéressant de chercher ce que devènaient
(~) Communication au Colloque de Spectroscopie
molé-culaire, Paris, mai 1917.
les raies du réseau
lorsque
latempérature .-s’élevait
et
dépassait
celle dupoint
de transformation. Notre étudeprécise
etcomplète
un travail antérieur deNed,ungadi
[6].
Premier
dispositif
expérimental. -
Les raiesétudiées sont voisines de la raie
Rayleigh,
ilfaut,
pour les
observer,
utiliser un monocristal de bonnequalité.
Le cristal a été obtenu au laboratoire parfusion. Il est
placé
dans un fourélectrique
àparois
métalliques,
noircies,
trèsépaisses
et éclairé par lalumière d’un arc au mercure. La
température
dufour,
prise
dans laparoi
auyoisinage
immédiatdu
cristal,
à l’aide d’un thermomètre à mercure,varie au cours ;des
expériences
de 20 à 2900 C.Résultats. - Les
figures
I et 2 sont les repro-ductions desspectres
Raman de bassefréquence
excités par la raie
4358
i auxtempératures
goet
1950
C.Lorsque
latempérature
s’élève,
les raiess’élargissent
et sedéplacent
vers la iaie excitatrice.Au delà de 2000 C la diffusion
Rayleigh
augment
énormément. Le cristal reste
transparent
et ne subitpas de transformation
profonde,
mais il s’altèrebeaucoup.
Malgré
cette diffusion onpeut
se rendrecompte
directement sur les clichés etplus
facilement92
sur les
enregistrements
aumicrophotomètre,
queles raies 10o et
go cm-1
ontpratiquement disparu
au
point
de transitionDeuxième
dispositif.
- Pour mettreplus
nettement en évidence cephénomène,
ledispositif
suivant a été
adopté.
Le four servant à laprépa-ration du cristal par fusion était muni de fenêtres
permettant
l’éclairage
et l’observation àangle
droit.Après
avoirpris,
vers 310°C,
unspectre
du nitratefondu dans
l’éprouvette,
latempérature
a étéabaissée
progressivement
et la cristallisation adonné dans la même
éprouvette
un monocristalparfaitement
limpide.
Un nouveauspectre
a étépris
dans des conditionsidentiques
à unetempé-rature voisine de 300° C. ,
Fig. 3.
La
figure
3reproduit
lesspectres
Lcorrespondant
au
liquide
et S au solide. On voit que cesspectres
sont
analogues
etqu’il
n’y
aplus
trace de raies de bassefréquence
dans lespectre
du solide.Interprétation.
- L’intérêtde ce résultat est
qu’il
confirme leshypothèses
émises par les auteursqui
ont étudié le nitrate de sodium par d’autresméthodes
[2]
et enparticulier
par les rayons X[3,4,5].
La maille
rhomboédrique
du nitrate contient deuxgroupes
N03
situés dans desplans perpendiculaires
à l’axe ternaire. Atempérature
ordinaire ces groupes secomportent
aux rayons X defaçon
différenteet l’on admet que leurs
positions
sontsymétriques
par
rapport
au centre. Ils exécutent tous ensembledes
oscillations
de translation et despivotements
qui
donnent en effet Raman les deux raies observées
[6].
A
température
supérieure
à2750
C les deuxgroupes
N03
ne sontplus
distincts dupoint
de vuedes rayons X. Les
changements
d’intensité dans ladiffusion des rayons X
s’expliquent
par une librerotation des
groupes
N03
autour de l’axe ternaire. Cephénomène
de rotation s’établitprogressivement
au cours de la
transformation,
il est total à275"
C. Ce résultat est en accord avec ladisparition
progres-sive des raies Raman de basse
fréquence,
puisque
la rotation libre des ions nepeut
donner naissance àdes raies.
Il faut noter que le mouvement de rotation
qui
s’établit
progressivement
n’est pas uneamplifi-cation du mouvement de
pivotement
des ions àtempérature
ordinaire,
celui-ci seproduisant
autour d’un axeperpendiculaire
à l’axe ternaire.BIBLIOGRAPHIE. [1] F. C. KRACEK, J. Amer. Chem. Soc., 1931, 53, p. 2609.
[2] J. B. AUSTIN et R. H. H. PIERCE, J. Amer. Chem. Soc., 1933, 55, p. 661.
[3] F. C. KRACEK, E. POSVJAK et S. B. HENDRICKS, J. Amer. Chem. Soc., 1931, 53, p. 3339.
[4] J. M. BIJVOET et J. A. A. KETELAAR, J. Amer. Chem. Soc.,
1932, 54, p. 625.
[5] J. A. A. KETELAAR et Miss B. STRIJK, Rec. Trav. Chim.,
Pays-Bas, 1945, 64, p. 174.