Diffusion de particules
I Bilan de particules
1. Dans l’espace r ą R 0 , il y a sym´ etrie sph´ erique. On a donc : n “ nprq et ~j “ jprq~ u r . Par ailleurs, il y a conservation du nombre de particules entre deux sph` eres de rayon r 1 et r 2 ą r 1 (r´ egime permanent) :
N prq “ jprq4πr 2 “ K
Cette constante est ´ egale au nombre de particules produites par unit´ e de temps dans la boule de rayon R 0 , soit
jprq4πr 2 “ q 0
4
3 πR 3 0 soit jprq “ q 0 R 3 0 3r 2
Dans l’espace r ă R 0 , on raisonne de la mˆ eme mani` ere, mais le nombre de particules traversant une surface sph´ erique de rayon r est d´ esormais ´ egale ` a
N 1 “ q 0
4 3 πr 3 ce qui donne
jprq “ 1 3 q 0 r
Les 2 solutions se raccordent ´ evidemment en r “ R 0 puisque j est continu.
2. On utilise la loi de Fick en coordonn´ ees sph´ eriques ~j “ ´D Bn
Br ~ u r . Comme n ne d´ epend que de r, dans le domaine r ă R 0 , on a
´D dn dr “ 1
3 q 0 r et dans le domaine r ą R 0
´D dn
dr “ q 0 R 3 0 3r 2 En int´ egrant sur les 2 domaines, on trouve
$
’ ’
’ &
’ ’
’ %
nprq “ ´ 1 6
q 0 r 2
D ` a pour r ă R 0
“ q 0 R 0 3
3Dr ` b pour r ą R 0
(1)
Les constantes a et b se d´ eterminent avec les conditions aux limites npR ` 0 q “ npR ´ 0 q et npr Ñ 8q “ 0.
soit $
&
%
b “ 0
´ 1 6
q 0 R 2 0
D ` a “ q 0 R 3 0
3DR 0 soit a “ q 0 R 2 0 2D
(2) ce qui donne comme r´ esultat :
$
’ ’
’ &
’ ’
’ %
nprq “ ´ 1 6
q 0 r 2
D ` q 0 R 2 0
2D pour r ă R 0
“ q 0 R 3 0
3Dr pour r ą R 0
(3)
II R´ eacteur ` a neutrons
1. On consid` ere un tranche de mat´ eriau de section S entre x et x ` dx. Le nombre de neutrons est ´ egal
`
a dN “ cdV “ cSdx et sa variation temporelle est donn´ ee par dN dt “ Bc
Bt Sdx. Le flux de particule entrant dans le volume dV en x vaut
φ 1 “ ´jpx, tqS et il sort en x ` dx
φ 2 “ jpx ` dx, tqS
Le bilan global pour le flux entrant de particules est donc compte tenu de l’orientation de la surface vers l’ext´ erieur du volume :
´pφ 1 ` φ 2 q “ jpx, tqS ´ jpx ` dx, tqS “ ´ Bj Bx dxS Par ailleurs, dans le volume dV le milieu absorbe une quantit´ e de neutrons
dN a
dt “ cv λ a
dV
et produit pour chaque neutron absorb´ e p neutrons. Le terme de cr´ eation/annihilation vaut alors dN a
dt “ pp ´ 1q cv λ a dV On peut alors faire un bilan de mati` ere :
Bc
Bt Sdx “ ´ Bj
Bx Sdx ` pp ´ 1q cv
λ a dV (4)
En simplifiant par dV “ Sdx, et en utilisant la loi de Fick, on trouve Bc
Bt “ D B 2 c
Bx 2 ` pp ´ 1q cv
λ a (5)
2. Ici p “ 0 et Bc
Bt “ 0, donc
d 2 c dx 2 ´ cv
Dλ a
“ 0 (6)
dont les solutions sont de la forme (puisque l’´ equation est de la forme y” ´ ay “ 0) cpxq “ a exp
ˆ
´ x
` 0
˙
(7)
o` u ` 0 “
c λ a D
v . Il faut utiliser les conditions aux limites pour d´ eterminer a et b. Ici b “ 0, sinon cpxq diverge en x Ñ `8. La source ´ emet φ 0 neutrons par unit´ e de surface et de temps, donc φ 0 {2 dans la direction des x ą 0. On a donc
jp0q “ φ 0
2 “ ´D dc dx ˇ ˇ ˇ ˇ 0
“ ´Da 1
` 0 donc a “ φ 0 ` 0
2D (8)
ce qui donne :
cpxq “ φ 0 ` 0 2D exp
ˆ
´ x
` 0
˙
(9)
3. En r´ egime stationnaire Bc Bt “ 0 et cpx, tq ne d´ epend que de x : D d 2 c
dx 2 ` pp ´ 1q cv
λ a “ 0 (10)
ce qui donne
d 2 c
dx 2 ` pp ´ 1q cv Dλ a
“ d 2 c
dx 2 ` c p ´ 1
` 2 0 “ 0 (11)
o` u ` 0 “
c λ a D
v . Cette ´ equation a pour solution (p ´ 1 ą 0) : cpxq “ a cos
ˆ
a p ´ 1 x
` 0
˙
` b sin ˆ
a p ´ 1 x
` 0
˙
(12) Cette ´ equation doit satisfaire aux conditions aux limites :
cp˘L{2q “ a cos ˆ
a p ´ 1 L 2` 0
˙
˘ b sin ˆ
a p ´ 1 L 2` 0
˙
(13) ce qui conduit ` a :
$
’ ’
’ ’
&
’ ’
’ ’
%
a “ 0 et sin ˆ
a p ´ 1 L 2` 0
˙
“ 0
b “ 0 et cos ˆ
a p ´ 1 L 2` 0
˙
“ 0
(14)
c doit aussi ˆ etre strictement positif, ce qui n’est pas possible avec la solution a “ 0 (le terme en sin est n´ egatif pour 0 ´ ), donc on choisit la solution b “ 0, ce qui implique
cos ˆ
a p ´ 1 L 2` 0
˙
“ 0 ñ a
p ´ 1 L 2` 0 “ π
2 (15)
On a donc pour solution
cpxq “ cp0q cos
´ πx L
¯
(16) Pour L et ` 0 fix´ es, on peut calculer p qui vaut alors
p c “ 1 ` π 2 ` 2 0
L 2 (17)
Imaginons le syst` eme en r´ egime non permanent. Si ` a l’´ etat initial, p “ p c , on a alors cpx, 0q “ cp0, 0q cos
ˆ
a p c ´ 1 x
` 0
˙
– Si p ă p c , alors ` a t “ 0 B 2 c
Bx 2 ` c p ´ 1
` 2 0 “ ´ p c ´ 1
` 2 0 cpx, 0q ` cpx, 0q p ´ 1
` 2 0 “ p ´ p c
` 2 0 ă 0 et dans ce cas, Bc
Bt ă 0, le r´ eacteur va s’arrˆ eter – Si p ą p c , alors
B 2 c
Bx 2 ` c p ´ 1
` 2 0 ą 0 et dans ce cas, Bc
Bt ą 0, le r´ eacteur va diverger
4. On reprend l’´ equation g´ en´ erale (5) dans laquelle on introduit la grandeur ` 0 : 1
D Bc Bt “ B 2 c
Bx 2 ` c p ´ 1
` 2 0 (18)
soit, en utilisant la m´ ethode de s´ eparation des variables : 1
D f 1 g “ f g 2 ` f ¨ g p ´ 1
` 2 0 (19)
que l’on r´ e´ ecrit
1 D
f 1 f “ g 2
g ` p ´ 1
` 2 0 (20)
Cette ´ equation est une ´ egalit´ e entre un membre d´ ependant du temps et un membre d´ ependant de x, et
donc 1
D f 1
f “ g 2
g ` p ´ 1
` 2 0 “ ´γ, γ ą 0 constant (21) Les solutions pour f sont de la forme fptq “ a expp´Dγtq. Les solutions pour gpxq doivent ˆ etre de type sinuso¨ıdal pour satisfaire aux conditions aux limites, ce qui impose que les solutions de l’´ equation pour g
g 2 `
„ p ´ 1
` 2 0 ` γ
g “ 0 (22)
la solution suivante
gpxq “ g 0 cos
˜ x
d p ´ 1
` 2 0 ` γ
¸ avec
d p ´ 1
` 2 0 ` γ L 2 “ π
2 pcf 3.q (23)
Or d
p c ´ 1
` 2 0 L 2 “ π
2
donc p c ´ 1
` 2 0 “ p ´ 1
` 2 0 ` γ ñ γ “ p c ´ p
` 2 0 (24)
On obtient alors la loi d’´ evolution de la densit´ e de neutrons : cpx, tq “ cp0, 0q exp
ˆ
´ p c ´ p
` 2 0 Dt
˙ cos
´ πx L
¯
(25) La constante de temps associ´ ee au probl` eme vaut
τ “ ` 2 0
D » 2, 5 ¨ 10 ´5 s
ce qui pose un certain nombre de probl` emes techniques pour contrˆ oler le r´ eacteur nucl´ eaire.
III Relation d’Einstein
1. Trois forces s’exercent sur les particules : le poids P ~ “ m~ g, la pouss´ ee d’Archim` ede Π ~ “ ρ ρ
p