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JEAN-PIERRE GESLIN

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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JEAN-PIERRE GESLIN

PROFESSEUR A L’ECOLE NORMALE DU BOURGET DEVENUE I.U.F.M. DU BOURGET…

AVANT DE DISPARAITRE…

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« De l’éveil au plan de rénovation de l’enseignement des sciences » par Jean-Pierre Geslin, professeur d’IUFM.

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J’ARRIVE

Jusqu’à présent, j’avais toujours été ce que l’on nomme un élève et aujourd’hui brusquement, sans la moindre formation… complètement

éberlué, je me retrouve enseignant ... j’ai devant moi trente enfants et je suis le maître ! Si je suis le maître... c’est que j’ai un pouvoir ... en particulier celui de décider comment je vais procéder... oui mais…

COMMENT ET QUOI ENSEIGNER ? INTERROGEONS LES COLLEGUES

Tiens… il semble y avoir deux écoles dans l’Ecole !?

S’il y a deux façons d’enseigner, la position des personnages a-t-elle

une importance ?

Si le discours de celui de droite m’apparaît clair :

lire, compter… ça je connais, l’autre me surprend…

tentons d’émerger

Tu es là pour leur faire acquérir une somme de connaissances appropriées…

leur apprendre à lire, à écrire, à compter… leur faire connaître l’histoire et la

géographie !!

Tu es là pour les éveiller, les aider à se situer dans leur environnement naturel

ou culturel, favoriser leur développement intellectuel, affectif et

corporel…

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« De l’éveil au plan de rénovation de l’enseignement des sciences » par Jean-Pierre Geslin, professeur d’IUFM.

3 Voyons... que signifie (s’) éveiller ?

- "Au sens propre, c’est tirer ou sortir du sommeil"... faut-il les secouer ?

- "Au sens figuré, l’éveil est la première manifestation d’une faculté naturelle.

Exemple : s’éveiller à la vie... l’éveil du sens de l’autre"... mais est-ce bien naturel, ça ?

Le dictionnaire de la langue pédagogique de Paul Foulquié, édition P.U.F. page 201 :

"Disciplines d’éveil : occupations ou travaux scolaires ayant pour but, dans un climat de liberté, de faire apparaître des goûts et des capacités dont la contrainte classique des leçons et des devoirs du programme commun risque d’inhiber l’épanouissement"…

** Ici celles de 1980 et 2002… l’esprit n’a pas véritablement changé depuis…

Cf. l’opération « La main à la pâte » et le « Plan de rénovation de l’enseignement des sciences et de la technologie ».

I.O. 1980 : DANS LE CHAPITRE ACTIVITÉS D’EVEIL (C.M.)

"Cette pédagogie nécessite donc que le maître reste constamment vigilant à l’égard des objectifs poursuivis et s’attache à respecter les progressions qu’il a établies..."

..."Ainsi la démarche pédagogique s’organise- t-elle le plus possible à partir des réactions spontanées ou suscitées des enfants"…

Désormais, je parlerai d’activités d’éveil et comme je suis un

fonctionnaire, qu’un fonctionnaire c’est fait pour fonctionner, je vais m’attaquer

aux instructions officielles ! **

Pas très clair tout ça…

risque d’indigestion… Je régresse… Relisons.

Chacun retiendra les mots qu’il veut ! Pour ma part, je considère qu’associer le mot discipline au mot éveil tel qu’il est défini ici est une aberration.

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« De l’éveil au plan de rénovation de l’enseignement des sciences » par Jean-Pierre Geslin, professeur d’IUFM.

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J’en ai conclu :

1. Que je dois avoir des objectifs précis... rien de surprenant !

2. Qu’en fonction de ces objectifs, je peux proposer des "sujets d’études" aux loupiots.

3. Que si leurs apports correspondent à mes objectifs, je les utiliserai au maximum... sinon, quelques mots d’explications suffiront…

4. Que lorsque le "thème" est défini, je dois laisser l’enfant exprimer ses réactions spontanées…

"Cela implique évidemment que le maître les aide à dépasser le stade des seules réactions spontanées qu’il faut cependant respecter et susciter".

… MAIS COMMENT

LES DEPASSER ? … FAIRE UN COURS ?

"Mais si les activités les amènent à se poser de nombreuses questions...“ ...il faut donc partir de leurs questions... "Les enfants se posent rarement de façon spontanée un problème, c’est à dire une question à résoudre par des démarches de caractère scientifique".

Donc :

1. Faire relire les questions.

2. S’appuyer sur les enfants pour que ces questions soient reformulées de façon opératoire.

3. Regrouper les questions sous la forme de quelques grands problèmes qui puissent être résolus par des démarches scientifiques…

B.O. 1980 : "L’activité des enfants s’exercera donc sur des problèmes clairement posés, bien compris de tous et assez motivants pour qu’ils aient envie de les résoudre".

B.O. N°1, 14 FÉVR. 2002 : « L’enseignant sélectionn e une situation de départ qui focalise la curiosité des élèves, déclenche leurs questions et leur permet d’exprimer leurs idées préalables. Il incite à une formulation précise. Il amène à sélectionner les questions qui se prêtent à une démarche constructive d’investigation débouchant sur la construction des savoir-faire, des connaissances et des repères culturels prévus par les programmes.

Les compétences et les connaissances sont construites dans le cadre d’une méthode qui permet d’articuler questionnement sur le monde et démarche d’investigation ».

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« De l’éveil au plan de rénovation de l’enseignement des sciences » par Jean-Pierre Geslin, professeur d’IUFM.

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J’ai compris !

A eux de trouver les réponses !

IL FAUT METTRE L’ENFANT

EN SITUATION DE RECHERCHE ! C’EST CA L’ÉVEIL DE L’ESPRIT !

1980 : "L’investigation se fonde sur les types d’activités suivantes :

1. L’observation... qui n’est pas un simple exercice sensoriel débouchant sur une acquisition de vocabulaire. Elle est une activité intellectuelle d’investigation conduisant les élèves à mettre en lumière des relations… Elle peut concerner

directement l’objet d’étude (contact direct avec la nature, les animaux, les plantes, les objets...). Elle peut aussi, dans les cas où les observations directes exigent des com- pléments, s’exercer sur des documents de substitution : photographies, diapositives, films…

2. L’expérimentation n’est pas un support - un « tour de passe-passe » - servant à illustrer un discours dogmatique.

C’est un moyen de découvrir... Les enfants pourront tâtonner, s’engager dans des impasses... pour arriver progressivement, guidés par le maître, à séparer les variables qu’ils n’avaient pas perçues au départ…

3. La mesure, aspect essentiel de l’initiation scientifique et technologique…

4. Les activités documentaires... livres, diapositives, films de télévision scolaire ou non scolaire"…

Instructions officielles 1985 : « Cet enseignement a pour objectif de faire acquérir les méthodes propres à la démarche scientifique (observer, analyser, expérimenter, puis représenter)… pour développer la démarche scientifique chez l’élève, le maître l’entraîne à utiliser des documents simples, à pratiquer des comparaisons et des mesures »…

Le B.O. N°1, 14 FÉVR. 2002 ne dit pas autre chose…

« Cette démarche d’investigation peut recourir à diverses formes de travail :

- expérimentation directe (à privilégier chaque fois qu’elle est possible) conçue et réalisée par les élèves ;

- réalisation matérielle (recherche d’une solution technique) ;

- observation directe ou assistée par un instrument, avec ou sans mesure ; - recherche sur des documents ;

- enquête et visite ».

ÇA AVANCE !!

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« De l’éveil au plan de rénovation de l’enseignement des sciences » par Jean-Pierre Geslin, professeur d’IUFM.

6 B.O. 1980 :"Les observations, l’expérimentation, les comparaisons... doivent conduire la classe à une formulation claire… une synthèse du travail entrepris. Ceci suppose que tout au long des activités, les élèves soient appelés à consigner des traces durables... textes, croquis, schémas, tableaux, graphiques... compte rendu oral enregistré au magnétophone, maquettes, montages audio-visuels... Chaque enfant constituera sa propre documentation, reflet du travail personnel et collectif".

B.O. N°1, 14 FÉVR. 2002 : « La séquence didactique comporte le plus souvent un travail en petits groupes qui donne l’occasion de développer des attitudes d’écoute, de respect, de coopération…

Tout au long du cycle, les élèves tiennent un carnet d’expériences et d’observations. L’élaboration d’écrits permet de soutenir la réflexion et d’introduire rigueur et précision. L’élève écrit pour lui-même ses observations ou ses expériences. Il écrit aussi pour mettre en forme les résultats acquis (texte de statut scientifique) et les communiquer (texte de statut documentaire). Après avoir été confrontés à la critique de la classe et à celle, décisive, du maître, ces écrits validés prennent le statut de savoirs ».

Travail collectif... ou par groupes ou par équipes... mais oui bien sûr... c’est ça... L’EVEIL DU COEUR...

travailler ensemble... en respectant l’autre !!!

L’enfant n’est plus le réceptacle de la bonne parole du maître... il cherche, il observe, il expérimente…

L’ÉVEIL PAR L’ACTION L’ÉVEIL DE SES SENS

... et ensuite, nous n’omettrons pas “d’évaluer les acquisitions”.

Mais pourquoi une telle démarche ? Pourquoi faire de l’éveil ?...

tu te l’es posée, la question ? ... Dis… réponds…

POURQUOI L’EVEIL ?

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« De l’éveil au plan de rénovation de l’enseignement des sciences » par Jean-Pierre Geslin, professeur d’IUFM.

Les maîtres qui m’ont formé n’étaient pas des débiles ! Ils avaient eux aussi des objectifs... ils connaissaient leur métier... ils n’ont pas trop mal réussi avec moi... enfin je l’espère ! Alors... pourquoi substituer une pédagogie à une autre ?… Il faut conserver tout ce qu’ils m’ont apporté de positif... il y en a, c’est évident… Il faut que je pallie les difficultés qu’ils ont ren- contrées... que j’apporte un plus... la pédagogie de l’éveil répond t-elle à ces objectifs ?

Se souvenir... comment procédaient-ils ?

J’ai rencontré des instituteurs aujourd’hui à la retraite... Ils m’ont expliqué...

« A l’époque, quand nous menions une “leçon de choses” nous nous fixions comme buts de leur apprendre d’une part, de leur apprendre à observer d’autre part.

Attention ! Nous ne respections pas obligatoirement la chronologie du livre… nous choisissions un sujet…

nous fournissions l’objet… et nous questionnions les gamins... Par nos questions, nous leur faisions redécouvrir l’objet... Nous appelions ça : la

"MÉTHODE INTERROGATIVE" ou encore la "MÉTHODE DIALOGUÉE"

ou "DE REDÉCOUVERTE"… notre rôle était d’accoucher les esprits… nous étions des disciples de Socrate… et les

enfants aimaient ça...et nous leur donnions des habitudes d’ordre et de méthode... Car, pour qu’une observation soit efficace, il faut qu’elle soit menée avec discipline...et il y avait acquisition d’un savoir précis… sans pertes inutiles de temps !"… Une heure sur Henri IV, et une sur Louis XIV, une troisième sur Louis XV... Pas de problème, les gosses retenaient la chronologie... et ils ne confondaient pas le marronnier et le chêne avec un poirier ... et ils savaient dans quel situer Marseille ou Toulouse !“

J’ai eu un moment de doute... Toulouse 1... dans quel département ?…“Ce n’est pas ce qu’on voit maintenant, un tiers ne sait pas lire en sixième !”

I.O. 2002 « Le renforcement de la maîtrise du langage et de la langue française est un aspect essentiel ».

1. Toulouse est localisé en Haute Garonne...

RETOUR A LA CASE DÉPART J’AI COMPRIS CE QU’ÉTAIS UNE

DÉMARCHE D’ÉVEIL...

ENFIN JE CROIS...

MAIS OUI... POURQUOI ?

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« De l’éveil au plan de rénovation de l’enseignement des sciences » par Jean-Pierre Geslin, professeur d’IUFM.

J’ai souhaité aller dans d’autres classes... pas facile de se faire ouvrir la porte...

et à quel moment pourrais-je libérer mes élèves?

- "Oh!... moi… tu sais... je ne fais pas d’éveil, ils sont tellement en retard en français et en math ... il y a d’autres choses à faire"…

- "Oui... moi, j’en fais... enfin pas vraiment"... j’ai assisté... c’était la leçon d’observation de mes vieux maîtres... identique en tous

points…

Ce n’était pas un cas isolé : les deux cœlacanthes qui m’avaient conseillé mon premier jour de classe procédaient de manière rigoureusement identique... la seule différence se situait au niveau du discours.

- Et il y avait ceux qui y croyaient mais qui n’osaient pas se lancer, d’autres qui disaient que c’était probablement excellent mais que cela exigeait une préparation démentielle... Comment prévoir les questions des gosses ? Comment rassembler la documentation nécessaire ?…

Je progresse mais je m’énerve!

Alors, l’éveil n’est pas source d’échec scolaire puisqu’il semble ne pas être pratiqué ! … S’agirait-il d’un vœu pieux… d’une vaste théorie non testée à ce jour et résultat d’une masturbation mentale ?

Faire quelque chose… Ne pas

se laisser enfermer !

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« De l’éveil au plan de rénovation de l’enseignement des sciences » par Jean-Pierre Geslin, professeur d’IUFM.

J’AI ESSAYE...

Je n’avais pas de prétentions particulières... je voulais tout simplement voir ce que cela donnait... C’est parti de la remarque d’un enfant : “Tu as vu, il y a du gui sur un arbre dans la cour de l’école : comment il a pu monter sur l’arbre?”... Tiens... c’est vrai... je n’y avais jamais pensé... comment le gui peut-il s’installer sur un arbre?... Une graine apportée par le vent ou par un oiseau ? ?... Ma réaction a été de dire… - bêtement, affirmeront certains - ... "Je ne sais pas... il faudrait se renseigner... nous chercherons ensemble".

Le soir même, j’ai retourné la bibliothèque... harcelé les collègues, téléphoné aux copains... il me fallait des documents sur le gui ! Et il y en a... des quantités : en particulier... “La Hulotte” N°48 et 49... de nombreux ouvrages de botanique. .. Un film fabuleux : la 6ème émission de “l’Aventure des plantes” de Jean-Marie Pelt et J.P. Cuny.

Vous en trouverez d’autres...

Oui, bien sûr... définir ses objectifs… quels sont les concepts sous-jacents à une telle étude ? ... J’avais mon idée recherche d’une confirmation dans les I.0. ...

Voilà dans celles de 1980 : “plantes de l’environnement”... “les étapes du développement de la plante”... “notion d’adaptation”... c’est ça... “analyser l’originalité de la nutrition des plantes”… j’arriverai à la notion de

parasite…

Voilà dans celles de 2002… « les stades du développement d’un être vivant (végétal ou animal) »… « les conditions de développement des végétaux » « les divers modes de reproduction (animale et végétale)

… « approche écologique à partir de l’environnement proche »… « notions de chaînes et de réseaux alimentaires »…

« adaptation des êtres vivants aux conditions du milieu ».

J’ai apporté du gui… au risque de me casser la figure lors de la cueillette observations des enfants notées au tableau questions (6 ou 7) concernant la vie de la plante, son mode de

dissémination mais aussi les coutumes

(gui sur la table en fin d’année, rôle dans les religions celtiques)... recherche par équipes production de textes, de panneaux... j’en passe... lire en situation

extraire d’un texte ce qui nous interroge... informer les autres

Là, j’ai compris ce que voulais dire les I.0., en Français relater des faits, présenter des informations, savoir pratiquer naturellement et efficacement la lecture silencieuse, aimer lire... c’est à dire manifester pour la lecture un intérêt plus que soutenu, rédiger un texte...

dans le cadre de la rédaction des panneaux, nous avons abordé l’accord du participe passé... qui est passé sans heurts...

NOUS PROGRESSONS... NOUS PROGRESSONS !

... JUSQU’OÙ IRONS-NOUS ? !

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« De l’éveil au plan de rénovation de l’enseignement des sciences » par Jean-Pierre Geslin, professeur d’IUFM.

SERAIS-JE UN ISOLÉ ?

Je sais maintenant que si les enfants aimaient les exercices d’observation, ils se passionnent pour les activités de recherche qui, elles aussi, exigent ordre et méthode... Là aussi, il y a acquisition d’un savoir précis ... et mieux assimilé parce que c’est

“l’enfant qui s’apprend”.

Notre étude a duré quatre heures trente au total... contrôle compris. Si j’avais fait une leçon sur le gui, elle aurait duré tout au plus une heure... mais, par ailleurs, nous aurions dû travailler la lecture, l’écriture, la grammaire, l’histoire (nous avons resitué la période celtique - je n’ai pas dit gauloise - sur la frise

historique que nous construisions progressivement)...

j’en suis

persuadé, il n’y a pas eu de perte de temps !

Je me suis aperçu au fil du temps que les sermons servis à mes débuts par mes deux collègues crossoptérygiens de la pédagogie ne sont en fait pas contradictoires mais complémentaires... Mais mon expérience n’aura été que ponctuelle s’il n’existe pas d’équipes s’épaulant mutuellement... un travail en commun…

NON JE NE SUIS PAS SEUL ! !

Avez-vous lu la note de service du 8/6/2000 parue au B.O. n° 23 du 15 juin 2000 ? … Elle concerne le…

« Plan de rénovation de l’enseignement des sciences et de la technologie ».

Ce plan de rénovation a pour objectif de « Rénover l’enseignement des sciences et de la technologie à l’école en prenant en compte les acquis de l’opération la main à la pâte

(et - mais ce n’est pas écrit - des multiples expérimentations antérieures depuis 25 ans).

Le texte :

* rappelle que l’enseignement des sciences et de la technologie doit être effectif dans toutes les classes… je ne devrais plus être seul...

* impose une démarche pédagogique se fondant sur

1. « LE QUESTIONNEMENT : on observe un phénomène du monde réel proche, on s’interroge et on apprend à douter ».

2. « L’INVESTIGATION » : on pratique des investigations raisonnées (observation, expérimentation, recherche documentaire…) ».

3. « LA COMMUNICATION : les enfants échangent et argumentent au cours de l’activité, partagent leurs idées, confrontent leur point de vue. Les résultats sont formulés oralement et par écrit ».

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« De l’éveil au plan de rénovation de l’enseignement des sciences » par Jean-Pierre Geslin, professeur d’IUFM.

Sont à la disposition des enseignants :

* Une documentation pédagogique sur Internet (CNDP http://www.cndp.fr) venant compléter le site de la main à la pâte : http://www.inrp.fr/lamap

* Un cédérom regroupant l’essentiel des ressources disponibles pour la mise en œuvre des activités et des documents d’accompagnement pour la conduite de la classe.

* Des séminaires destinés aux membres des équipes départementales.

Il existe des stages (d’implantations diverses) répondant à un double objectif :

- former les instituteurs à ces démarches dites autrefois « d’éveil » qui, loin de délaisser les connaissances, contribuent au contraire (quand elles sont intériorisées par l’enseignant) à faciliter leur acquisition de façon durable...Cessons d’opposer savoir et méthodes.

- réfléchir aux finalités de ces « éveils » esthétique ou scientifique, activités créatrices qui permettent à l’enfant d’acquérir des formes de pensée utilisables dans la vie de tous les jours. Comprendre qu’ils peuvent être des outils incomparables dans la lutte contre l’échec scolaire.

Certes, de tels stages existent mais ils sont généralement dépourvus de suivi (si on excepte les tentatives de stage d’approfondissement « la main à la pâte »), l’enseignant se retrouve ensuite isolé au sein de l’école, se décourage et retombe dans ce qu’il faisait (ou ne faisait pas)... L’une des solutions pour rompre l’isolement serait de toucher tous les maîtres d’une école... Leur diversité est telle et leurs intérêts sont si variés que ceci s’avère fort difficile... Les formateurs, pour ce faire, doivent aller travailler avec eux dans les classes. Il apparaît nécessaire de toucher massivement les enseignants mais aussi de continuer à étaler l’action sur des années... un travail de longue haleine !

Des équipes prenant en compte les différentes catégories (enseignants, formateurs) se sont constituées...

Les sujets choisis sont expérimentés en classe, nous nous enregistrons, nous photographions ou filmons nos élèves, nous conservons l’ensemble de leurs travaux en vue de réaliser des dossiers (comportant nos objectifs, la démarche suivie, la documentation utilisée et les productions). Un certain nombre (en autres à l’Institut Universitaire de Formation des Maîtres du 93) peuvent être empruntés, photocopiés puis retournés

Ceci ne peut constituer qu’une étape... continuer à mener des expériences pédagogiques, tenter de mettre en place une progression de concepts qui tiennent compte des recherches de la psychologie génétique .... la gestation d’une théorie de l’Éducation

JEAN-PIERRE GESLIN Novembre 1984 Ecole Normale du Bourget

Novembre 2002 IUFM de Livry-Gargan.

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« De l’éveil au plan de rénovation de l’enseignement des sciences » par Jean-Pierre Geslin, professeur d’IUFM.

… Au-delà de la parabole évolutive…

Rendons à César ce qui revient à César…

Les plus anciens parmi nous ont été sensibilisés il y a plus de 30 ans par Victor Host professeur à l’Ecole Normale d’Instituteurs de Besançon. Dès 1970, en coopération avec l’inspecteur général Lucien Dulau, ils initiaient à l’INRP un programme de recherche qui

se proposait :

1. De « partir d’un problème, au lieu d’imposer un sujet d’étude, ce qui suppose un effort de motivation, un appel au vécu de l’enfant ».

2. De « faire appel à

l’initiative de l’enfant, à son imagination et à sa créativité par la pratique du

tâtonnement expérimental et de la méthode de la

découverte ».

3. Déboucher sur une communication utilisant les différents langages (langue parlée, langue écrite, mathématique, dessin et

autres représentations symboliques).

… QUESTIONNEMENT », « INVESTIGATION » et « COMMUNICATION ».

* En 1972, Melle Jeannine Deunff alors professeur de Biologie-Géologie à l’EN d’Institutrice de Saint-Germain-En-Laye (et devenue par la suite Inspectrice Générale) traduisait les recherches britanniques du « Projet Nuffield Junior Science » à l’OCDL sous le titre « Activités scientifiques d’éveil » : on nous parle de motivation personnelle des élèves, de recherche d’une solution à un problème pratique nécessitant une démarche pédagogique scientifique. On y découvre que la pédagogie de la recherche n’a pas de frontière…L’introduction est de L. Dulau qui emploie… déjà…le terme de « rénovation ».

* En 1974, Lucien Dulau publie chez Armand Colin : « les activités d’éveil à dominante scientifique »…

Toutes ses recherches s’appuient sur les pratiques pédagogiques de ceux que j’appelle les pionniers de la rénovation des sciences… Il semble qu’on les ait oubliés

au sommet de l’Education Nationale.

Les financements nécessaires aux formations n’ont, à l’époque, pas suivi.

* Réunis régulièrement par Jeannine Deunff, Maurice Maurel (aujourd’hui à la retraite), Pierre Antheaume (décédé en 2002), Gérard de Vecchi (qui a publié avec André Giordan), moi-même (mais oui !), Raymond Tavernier (directeur de publication chez Bordas mais ancien professeur d’Ecole Normale) et beaucoup d’autres échangions nos expériences… ces démarches, nous les avons affinées ensemble…

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« De l’éveil au plan de rénovation de l’enseignement des sciences » par Jean-Pierre Geslin, professeur d’IUFM.

* Tout ne démarre donc pas en 1992…

… comme semble le penser la résolution de l’Académie des sciences en date du 8 septembre 2000. En 1992 donc on s’inquiète du peu de candidat souhaitant poursuivre une carrière scientifique, on recherche de nouvelles stratégies… « une méthode d'enseignement destinée aux enfants de 5 à 12 ans appelée Hands on était présentée en 1992, au professeur Georges Charpak, prix Nobel. Selon ses propres mots…

"Ma conviction est forgée en une journée en voyant, dans un ghetto de Chicago, des enfants aux yeux pétillant de plaisir, découvrir le monde et ses lois en manipulant des objets simples, bien choisis, en discuter entre eux puis avec la maîtresse, en décrivant par l'écriture et le dessin leurs observations, en s'imprégnant des concepts dont les scientifiques qui avaient imaginé les expériences ( ?!) voulaient qu'ils prissent conscience."»

… Il aurait possible de voir la même chose dans certaines classes de la circonscription d’Ecouen … et beaucoup d’autres classes - peut-être 5 à 10 % du total presque 20 ans plus tôt - … mais là c’étaient les enfants qui imaginaient les expériences… Les acteurs de la

« Main à la pâte » ont d’ailleurs d’emblée corrigé cette erreur de jeunesse.

Sous l'impulsion de Georges Charpak et de l'Académie des sciences, « La main à la pâte », a été développée à partir de 1996 par le ministère de l'Éducation nationale et des moyens financiers sont dégagés.

Ce travail a le mérite de réconcilier les pédagogues et les universitaires.

Il existe maintenant une réelle convergence des points de vue

* Monsieur Lang, alors ministre de l’Education Nationale déclarait en juin 2000 : « Les écoliers doivent devenir gourmands de sciences (OUI !). Dans les souvenirs heureux de l'école, on trouve souvent la leçon de choses ( ?!).

L'opération « La main à la pâte », cette heureuse initiative de Georges CHARPAK et de l'Académie des Sciences, relayée par l'Institut National de la Recherche Pédagogique, constitue un effort très prometteur de modernisation de la leçon de choses ».

Au plan historique, monsieur Lang

était, pour le moins, mal informé,

… ses conseillers rédacteurs du discours avaient plus de 30 ans de retard…

mais par les crédits débloqués permettaient un pilotage national, une dotation financière importante, des outils d’accompagnement et une mobilisation des équipes

départementales,

il faisait indéniablement avancer les choses.

L’enseignement des sciences constitue donc (ou devrait donc constituer) une priorité pour tous.

Références

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