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Jean-Pierre Geslin, professeur à l’IUFM du Bourget. 1

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Academic year: 2022

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Dire avant de faire, pour un faire mieux compris Dire avant de faire, pour un faire mieux compris Dire avant de faire, pour un faire mieux compris Dire avant de faire, pour un faire mieux compris ::::

« Les enfants, les adolescents qui entrent dans nos classes, prêts à manipuler, à chercher, à se poser des questions sur leur corps, sur les êtres vivants, ne sont pas pages blanches. Les observations qu’ils vont faire ne peuvent être naïves, lors même que l’enseignant croirait qu'ils les font sans être dirigés, orientés.

C'est prendre le risque de laisser coexister des pratiques de recherche raisonnée et analysées avec une pensée magique.

… Ce qui ne peut que conforter l’enfant dans la certitude qu'il existe deux mondes dont les règles diffèrent.

… Ce qui ne peut que rendre plus difficile tout transfert d'une situation scolaire - même si on y joue le jeu - à toute autre situation vécue hors de l'école.

Faire, c'est donc tout d'abord dire. Dire ce que l'on croit, le dessiner. Sans autocensure et sans sanction.

Faire émerger les représentations de chacun, liées tout à la fois à l'affectivité et à l'histoire personnelle, aux apprentissages premiers, et aussi à toutes les représentations véhiculées par les media et qui sont le « bon sens » - l'idéologie - de notre société.

Même si cette verbalisation reste - très largement - insuffisante, elle a au moins l'avantage de réduire la frange d'ombre où se cachent des connaissances qui participent à la structuration de la représentation du monde de l'enfant ou du jeune.

Chacun se rend mieux compte alors, dans cette mise en commun, que ses propres évidences ne sont pas forcément identiques aux évidences d'autrui ».

Geneviève Lacombe : « Parler, écrire ‘’pour de bon ‘’ à l’Ecole (Ouvrage écrit en collaboration : Claire Ambite, Michel Cosem, Josette Jolibert, Hélène Mercusot…) – G.F.E.N. Editions Casterman 1979.

Ne pas tenir compte des représentations des enfants, c'est laisser subsister un iceberg

compact, non analysé, dogme inattaquable où règnent

certitudes et évidences.

(3)

« Apprendre n’est pas simplement le résultat d’empreintes que l’enseignant laisserait dans l’esprit de l’élève, un peu à la manière des effets de la lumière sur une pellicule photographique. Tout apprentissage réussi est un changement de conceptions, consécutif à des confrontations entre les informations nouvelles et le savoir antérieur de l’individu ».

André Giordan

« Une représentation correspond à une structure sous-jacente, à un modèle explicatif organisé, le plus souvent simple et logique, personnel ou d’origine sociale, en rapport avec une structure de pensée et un niveau d’évolution, actualisé par une famille de questions et pouvant évoluer au fur et à mesure que se construisent les concepts ».

Gérard de Vecchi.

L’information est de nature objective (elle relève de l’objet), elle est stockable (livre, fichier informatique) et quantifiable.

La connaissance est subjective, elle est fonction de l’histoire de l’individu et relève de la relation qui s’établit avec le sujet.

Le savoir est le fruit d’un processus de construction intellectuelle = d’objectivation (mise en place d’un cadre problématique qui donne du sens).

D’après J-P Astolfi :

Les représentations témoignent du

« mode de structuration intellectuel » de l’élève mais aussi du « déco- dage qu’il fait de la situation, de ce qu’il comprend (à tort ou à raison) des attentes de l’observateur ».

Les schèmes « correspondent à la partie invariante des représentations ».

Les stratégies « correspondent à la partie variable selon le contexte, les situations, les questions posées … et leur compréhension par l’élève ».

Les représentations ne sont ni des bêtisiers ni des « bons mots »… il existe une « logique de l’erreur » chez l’enfant.

Les représentations erronées se rencon- trent à la fois chez les enfants et les adultes, il s’agit souvent des mêmes… la logique adulte ne vient pas naturellement se substituer aux représentations préalables de l’enfant.

L’adulte peut inconsciemment transmet- tre ses représentations erronées aux enfants.

Il existe un risque de voir une représentation formulée par un enfant venir

« parasiter » d’autres élèves.

A u delà des représentations … « Une règle devrait guider tout éducateur : parler moins, faire agir plus

et observer pendant ce temps ».

Jean-Marie de KETELE.

André Giordan préfère le terme de " conceptions " à celui de " représentations " utilisé pour la 1ère fois par Jean Migne il y a 30 ans.

André Giordan utilise également " pré-représentations ",

" discours premier», déjà-là ", "idée initiale ", "erreurs positives ", "pupils paradigms ", " modèles spontanés ",

" certitudes prématurées ", " pré-requis", "pré-concepts "…

(4)

Orientation psychogénétique (cf. Piaget)

Certaines représentations sont liées à l’inachèvement du développement cognitif, au

maintien de composantes inhérentes à la pensée enfantine

(exemple : concept du vivant parasité par l’animisme, l’anthropomorphisme et

l’artificialisme).

Orientation épistémologique (cf. Bachelard)

L’enfant se construit une explication empirique des phénomènes à partir de ses

expériences de la vie quotidienne (c’est la pensée

commune qui s’oppose à la pensée expérimentale).

Orientation sociologique 1 : La représentation naît de l’interaction entre l’enfant et celui

qui l’interroge.

« C’est une modalité de connaissance particulière ayant pour fonction l’élaboration des comportements et la

communication entre les individus ».

« L’homme n’est pas une machine à répondre mais une machine à inférer »

Moscovici

…c’est-à-dire une machine à tirer des conséquences. En fait, la réponse ne traduit pas une réalité

intérieure mais une réponse à l’attente de l’interlocuteur.

Orientation psychanalytique

(cf. Freud) Les

représentations résultent de l’investissement

affectif de l’enfant et du travail de son inconscient.

Orientation sociologique 2 : Les représentations

naissent de l’environnement social mais aussi culturel, religieux et

médiatique.

La vulgarisation scientifique et sa diffusion sociale joue

un rôle certain dans la construction d’idées erronées.

Les représentations naissent donc d’influences croisées entre ce que l’enfant a vécu, vu ou entendu dire, appris, compris, interprété et entre ce qu’il croit que l’adulte attend

qu’il dise dans la situation concernée.

(5)

existent pas !

Condillac.

compte correspond à une perte de temps.

- Leur diversité empêche de les prendre en compte.

- On risque de les fixer en en parlant.

Il y a danger à ne pas les prendre en compte :

- Si on ne les laisse pas s’exprimer, elles resurgiront tôt ou tard.

- Si au contraire on les laisse émerger puis que l’on fait prendre

conscience aux élèves de leur opposition :

Avec celles des autres enfants (cf. Lev Vygotski *) ou les nôtres,

Avec ce que l’on observe ou ce que l’on expérimente

… il y aura remise en question de ces représentations préalables et franchissement de l’obstacle.

* Lev Vygotski explique que les activités réalisées avec les pairs et les désaccords

favorisent le développement cognitif.

Prises en compte, elles deviennent des outils pour les enseignants :

- Epistémologiques : elles permettent de mieux comprendre

comment s’édifient les savoirs.

- Evaluatifs : elles permettent d’évaluer le niveau réel des enfants, les blocages et les obstacles

à surmonter.

- Pédagogiques :

* Elles peuvent constituer des situations déclenchantes.

* Elles peuvent fournir des indications au plan des démarches à mettre en

place (voir suite).

* Elles peuvent même constituer le pivot de la progression (

c’est la raison pour laquelle Giordan parle de " construction"

pour synonyme de " conception" ou

"représentation ")

.

Conception actuelle : l’objectif n’est pas de détruire les représentations préalables (il faut faire « avec » et non

« contre ») mais plutôt de les faire évoluer en les mettant à l’épreuve de celles des autres élèves, des observations, des

expérimentations et des documents de nature variée.

Faire

« sans »

Faire avec

(6)

Formateur à l’Ecole Normale du Bourget, j’ai souhaité connaître les représentations des enfants concernant les microbes et la défense de notre organisme contre ces microbes.

Pour ce faire j’ai suivi le protocole énoncé ci-dessous :

* Envoi, à des enseignants – amis, avec qui j’avais travaillé dans le cadre de la formation continue, le document ci-dessous.

* Etude (y compris statistique) des représentations de leurs élèves du CE1 au CM.

Etude des représentations enfantines :

I - Vous proposerez à vos élèves le texte suivant :

« Le sang contient des globules rouges qui transportent de l’oxygène et des globules blancs qui nous défendent contre les microbes ».

1. Dessine sur la même page : un globule rouge, un globule blanc et un microbe.

2. Met des noms et colorie.

3.

Indique ta classe, ton nom et ton prénom.

II – Analyse des productions :

1) Interrogez vos élèves individuellement en vous référant à leurs productions :

* tailles relatives globule rouge / globule blanc / microbe.

* En présence d’anthropomorphisme : creuser … exemple : « Les microbes ont-ils vraiment des yeux ? » « Penses-tu vraiment qu’ils utilisent cette arme contre les globules blancs ? » …

2) A ton avis …

* Comment les globules blancs s’y prennent-ils pour nous débarrasser des microbes ?

* Qu’est- ce que l’oxygène ? A quoi sert-il ?

Enregistrez les réponses au magnétophone en précisant à chaque fois le nom et le prénom de l’enfant. En l’absence de cet outil, notez vous- même, en utilisant son vocabulaire, ce que dit l’enfant au dos de la feuille où il a dessiné.

Me faire parvenir tous les documents à l’Ecole Normale du Bourget, 4 rue Roger Salengro - 93350 - Le Bourget … en indiquant votre nom, votre classe, l’adresse et le numéro de téléphone de votre école.

MERCI ! Amitiés, Jean-Pierre.

(7)

Arnaud

Nous nommerons « microbe arthropode » :

une petite bête pourvue d’un nombre variable de pattes et évoquant par son aspect : un insecte, une araignée, un

crustacé ou un mille-pattes :

Le « microbe arthropode » apparaît, au CM2 dans 7 dessins et 9 textes des 41 enfants interrogés par de Florence Bignotti de l’école Joliot Curie et Roland Maherault de l’école Victor Renelle à Stains.

« Les globules sont plus gros que les microbes. Les microbes ressemblent à un insecte invisible » (Viviane) … « … à une sorte de petit insecte » (Samir).

« Les microbes sont très petits. Ca ressemble à une fourmi. Ca voit, ça se déplace. Ca suce le sang. Les globules blancs mangent les microbes » (Arnaud).

« Le microbe a des pattes et des yeux pour qu’il marche et qu’il voie » (Christelle mais aussi Jérôme et Boris).

Viviane

Samir

Frédéric

Jérôme

Christelle

Mais Laurent n’est pas persuadé de l’existence de ces organes :

« Les microbes bougent dans tous les sens. On dit qu’ils ont des yeux et des pattes » … Il prend soin de dessiner un microbe apode.

… présenté ci-contre

Laurent

« Le microbe ressemble à une petite araignée … En plus petit. Les microbes sont souvent dans les poumons et surtout dans les veines. Les microbes, quand ils passent, laissent des saletés qui donnent des maladies » (Fréderic).

Même si Sandrine élabore un splendide bacille émergeant de sa spore, l’animisme et l’anthropomorphisme reprennent immé- diatement leurs droits :

« Un microbe, c’est très petit. C’est une toute petite bête minuscule que l’on regarde au microscope. Cela ressemble à un

animal avec des yeux, des pattes ». Sandrine

(8)

Le microbe arthropode existe au CM1 nous l’avons rencontré dans la classe de

madame Pertuis :

Le microbe arthropode fréquente les classes de CE2

… 4 cas sur 10 dans la classe de Xavier Vergez à l’Ecole Victor Renelle.

« Le microbe est une petite bête avec des pattes comme un insecte » (Pedro).

… mais ici encore il apparaît des doutes :

« Le microbe, c’est peut-être un insecte. Il se nourrit peut-être de sang » (Juliette).

… Le dessin évoque plutôt un haltère du fait de l’absence de pattes …En fait, 2 enfants sur 11 de cette classe (Ecole Victor Renelle à Stains) y font référence.

Pedro

Juliette

« Le microbe a des yeux pour voir ses ennemis » (David).

David

« Le microbe est minuscule mais il y en a beaucoup plus que les globules. Il a des pattes

pour se déplacer et pour embrouiller les globules. Il a des yeux pour voir et des antennes

pour se guider vers les globules »

« Les microbes sont beaucoup plus petits que les globules. Ils utilisent leurs pattes crochues pour s’accrocher après les globules et les étouffer. Les

antennes servent à sentir les globules et à se

guider » (Jean-Sébastien). Jean-Sébastien

Corinne

« Le microbe a une tête et 2 yeux. Il a une bouche pour se nourrir et pour mordre ses ennemis. Pour

avancer, il se tortille comme un ver de terre ».

Mais alors à quoi servent les pattes ?

Corinne les supprime et continue sa description du comportement du germe :

« Il se promène dans le sang à la recherche de nourriture. Il mange d’autres petits microbes ».

« Les microbes ren-trent dans le corps par l’air que

nous respirons » (Michel).

Michel

(9)

Le microbe arthropode … 38 % au CE1 :

6 cas sur 30 réponses dans la classe double niveau de Xavier Ver- gez (9 enfants) et la classe d’Anne Marie Lanoizelé (21 enfants) de l’école Victor Renelle à Stains.15 cas sur 22 dans la classe de Joëlle Diebolt à l’Ecole Anatole France à Saint-Ouen.

Sébastien

« Le microbe a des pattes pour marcher, pour sauter. Les globules blancs ne sautent pas » (Sébastien).

Fabien

Maxime

« Les globules blancs … ont une tête, ils ont une bouche, un nez, des yeux. Les microbes aussi, mais en plus, ils ont des pattes et des antennes pour entendre. Ils naissent dans notre corps. Ils se battent contre les globules blancs et il y en a qui meurent. Ca nous fait souffrir » (Maxime).

Sandrine « … les microbes peuvent se sauver pour éviter les globules blancs. Ils ont des pattes pour courir vite. Les microbes et les globules blancs se poursuivent sans arrêt dans notre corps.

Les microbes attaquent aussi les globules rouges pour leur voler l’oxygène » (Sandrine).

Carine

« Le microbe est plus petit que les globules blancs. Il a 3 pattes qui lui servent à marcher. Il a une tête avec une bouche. Il mord les globules blancs avec sa bouche et il les mange » (Carine).

Cemil, après hésitation, a finalement effacé les

pattes.

Cemil

Les microbes « arthropodes » apparaissent 36 fois sur 114 dans notre étude soit 32 % des cas. Il s’agit de petits animaux généralement (mais pas toujours) agressifs, véloces grâce à leurs pattes en nombre variable, marcheurs ou sauteurs, parfois ailés, munis d’organes des sens (yeux, nez, antennes intervenant dans l’audition ou l’odorat) et porteurs d’armes (dents, dard et venin). Ils naissent dans notre corps ou y pénètrent avec l’air que nous inspirons. Ils se battent souvent avec les globules blancs chargés de la défense de l’organisme. Ils peuvent laisser des saletés qui donnent des maladies ou encore sucer le sang voire se nourrir de globules blancs ou d’autres microbes.

« Les microbes ont des ailes, ils ont peur de l’air.

Ils ont un dard pour piquer, avec un venin » (Fabien).

(10)

Nous nommerons « microbe protéiforme » ou « microbe amiboïde » une structure évoquant une amibe protée (Protée dans la mythologie grecque connaissait le passé, le présent et l’avenir mais

changeait de forme à volonté afin d’éviter ceux qui le questionnaient).

Corinne

Pascal

Annie

Franck

« La partie rouge au milieu du microbe représente son sang » Le

microbe est un être vivant à plusieurs parties avec des organes détachés pour s’oxygéner comme les reins pour purifier » (Olivier).

« J’ai dessiné des microbes en train de se multiplier » (Cécile).

« Les microbes sont plus gros que les globules » (Corinne).

« Je ne sais pas quelle est la couleur des microbes. Un microbe peut don- ner des maladies. Les microbes ressemblent un peu aux globules (Annie).

« Je ne connais pas la couleur des microbes alors j’ai mis du jaune. Les microbes, il peut y en avoir de plusieurs sortes, donc ils n’ont pas tous la même forme … Les microbes sont dans le sang » (Claire).

« Les microbes, ça provoque des maladies » (Pascal).

« … Les microbes viennent manger les globules rouges » (Nathalie).

« Si les microbes attaquent les globules rouges, il nous en manquerait : c’est pour cela qu’on fait des piqûres dans le bras et aussi peut-être pour faire circuler le sang (l’enfant parle des transfusions)… Mais si le microbe attaque le globule blanc ; il fournit un poison qui peut détruire presque tout » (Stéphane).

« Les microbes essaient de donner quelque chose aux globules rouges pour que l’oxygène ne soit plus bon et qu’on devienne malade » (Cécile).

Bilan au CM : le microbe protéiforme se retrouve dans 14 dessins (10 sur 18 dans la classe de Roland Maherault et seulement 4 sur 23 dans celle de Florence Bignotti).

(11)

6 cas sur 10 dans la classe de CE2 de Xavier Vergez.

Chêms

4 cas sur 11enfants interrogés dans

la classe de madame

Pertuis.

« On a toujours des microbes dans notre corps. Ils rentrent en nous par l’air que nous respirons. Ils se réunissent dans un coin avec d’autres microbes et ils vont se battre avec les globules blancs. Ils les mordent avec leurs dents. Ils aveuglent les globules en se mettant devant eux » (Nicolas).

« Il y a beaucoup de microbes dans notre sang. Ils viennent de l’extérieur et entrent en nous par la bouche. Tous les microbes ne se ressemblent pas. Il y en a des gros et des petits » (Patricia).

« Les microbes provoquent les maladies. Ils ne sont pas tous pareils. Certains sont contagieux, d’autres non. Ils rentrent dans notre corps par la bouche, quand on mange, ou par tout le corps » (Sonia).

A noter que Nicolas avait initialement tracé 2 sortes d’insectes (dont le plus petit était muni d’yeux et d’antennes) qui apparaissent clairement par transparence sous son microbe amiboïde.

Sonia

« Le microbe est plus gros (que les globules), mais ça dépend de la maladie qu’on a.

Par exemple, pour la pneumonie, c’est un gros microbe. Plus la maladie est grave plus le microbe est gros » (Elodie).

« Il y a plusieurs sortes de microbes. Ils vivent dans la saleté. Ils sont sales. Ils entrent en nous par la nourriture ou par l’air qu’on respire » (Fanny).

« Les microbes n’aiment pas l’oxygène ni l’eau. Ils ne nagent pas. Ils se laissent porter par le flux du sang » (Valérie).

Fanny avait dans un premier temps dessiné un microbe arthropode.

Le microbe d’Elodie.

(12)

4 cas sur 22 dans la classe de Joelle Diebolt.

14 cas sur 41 au CM2, 4 cas sur 11 au CM1, 0 sur 10 au CE2, 8 sur 52 au CE1 ...

Nordine : à l’intérieur du microbe, il y a des taches rouges.

« Les microbes c’est pour donner des maladies (Gaël).

« J’ai inventé pour les microbes. Ils sont des fois comme ça à la télé … Les microbes encerclent les globules. Ils bougent quand on respire » (Nordine).

« Les microbes attaquent les globules rouges pour pas que l’oxygène passe, pour qu’on soit malade … Ils doivent prendre les globules blancs pour des globules rouges, alors il attaquent les globules blancs » (Franck).

« Mais les microbes sont très nombreux et, quelquefois, ils peuvent gagner en se mettant en tas sur les globules blancs … Les microbes ont peut être un poison » (Nabil).

Le microbe vert avec des inclusions grises de Stéphane.

Le microbe blanc porteur d’organites olive de Mustapha.

Gaël : « Les microbes sont plus petits que les globules blancs » (CM2).

« Les microbes sont tout petits mais très très nombreux » (prénom ? CM2). « Sans faire attention, on les avale ou on les respire par le nez. Ils vont dans tout le corps » (Thierry CM2).

« Les microbes entrent dans le corps par des blessures et parfois par la bouche » (Antoine CM1).

« Les microbes sont très petits. Ils sont dans l’air. On les avale en respirant. Ils entrent moins bien par le nez que par la bouche » … à cause des poils du nez (Jérémy CM1).

Laurent (CM2)

(13)

Le microbe chevelu de Claude (CM2) Le microbe vermiforme

de Zanira (CM2)

« J’ai dessiné au ha- sard » (Candice, CE1). Le microbe a la

forme d’un fer de flèche.

« Le microbe ressemble à une cacahuète » (Emmanuelle CM1).

« Les globules blancs et les mi- crobes se battent … avec un rayon d’oxygène. S’ils sont touchés par le

rayon d’oxygène, ils meurent. Le globule rouge n’a pas de rayon d’oxygène, sinon on n’aurait pas

assez d’air » (Adrien CE1).

« Les microbes nous attaquent parce qu’il fait trop froid » (Aurore, CE1).

« Quand ils rentrent dans les globules, ils deviennent des globules on a mal à la gorge et au ventre et on peut mourir, parcequ’il n’y a plus de globules quand

il y a trop de microbes » (Valentine,CE1).

Le microbe-oursin de Fannie (CE1).

Le microbe en forme de bonhom- me - têtard de Valérie, (CM2).

« Les microbes ont besoin de pattes pour marcher et d’yeux pour voir »

(14)

Microbes tentaculifères = porteurs d’un tentacule.

Les différents types de microbes

(étude sur 114 enfants)

CM2 CM1 CE2 CE1

Totaux Nb. d’élèves %

Microbe arthropode 9 2 4 21 36 32 %

Microbe protéiforme 14 4 6 15 39 34 %

Microbe ovoïde ou sphérique 14 4 0 8 26 23 % Microbes rectangulaires 0 0 0 2 2 - de 2 %

Microbe bonhomme-tétard 2 0 0 0 2 - de 2 %

Microbe tentaculifère 0 0 0 2 2 - de 2 %

Autres 2 1 0 4 7 6 %

Tailles relatives des microbes et des globules

(30 réponses ‘‘spontanées’’ dans une enquête portant sur 92 enfants du CE1 au CM2).

Microbes < globules

16

Microbes > globules 9

Microbes ≅ globules 3

Microbes ≅ globules rouges < globules blancs 1 Globules rouges < microbes < globules blancs 1

« Le microbe a des pattes, il se déplace debout en sautant. Il a 2 yeux et un tentacule sur la tête qui lui sert à étouffer les globules blancs. Il respire de l’air. Il voyage dans l’air. Il rentre en nous par la bouche, le nez, les oreilles. Il mange ce a qu’on a dans le corps et ça nous rend malade. Quelquefois, il mange notre cœur et on meurt » (Eric, CE1).

« Les microbes donnent des maladies. Ils se promènent dans notre corps. Ils déposent une sorte de poison qui peut nous tuer. Ils ont un tentacule qui sert à étouffer les globules blancs » (Sébastien, CE1).

(15)

… en Grande Section de maternelle, le microbe ressemble à un minuscule être humain … c’est un microbe ‘‘anthropomorphique’’ (de

morphos = forme et anthropos = homme).

Le microbe de François : grande section de maternelle, classe de

Catherine Ghiglion

Le microbe de Karine : grande section de maternelle, classe de Catherine Ghiglion

Le microbe de Hanan : grande section de maternelle, classe de Catherine Ghiglion

Virginie précise que son bonhomme- microbe n’a pas de cheveux. Grande

section de maternelle, classe de Catherine Ghiglion.

Etude menée à l’école Anne Franck 1 à Villetaneuse.

(16)

Synthèse : que pensent les enfants de la locomotion des microbes ?

Puisque le microbe est l’organisme agresseur, il doit nécessairement être pourvu d’une autonomie lui permettant d’aller de l’avant. Un unique enfant imagine que le germe puisse être véhiculé par les liquides internes (« Ils se laissent porter par le flux du sang » CE2).

Les élèves oscillent en permanence entre ce qu’ils ont vu (photographies, films) et ce qui leur apparaît comme une nécessité : le microbe doit se déplacer pour échapper aux globules blancs ou pour trouver sa nourriture … d’où ces pattes rayées ou effacées (Cémil CE1, Corinne CE2), ces surimpressions de dessins (cf. Nicolas CE2), ces schémas de bacille ou de microbe en haltère associés à des descriptions d’arthropodes (Sandrine CM2, Juliette CM1) et des phrases exprimant le doute ou la perplexité (« On dit qu’ils ont des yeux et des pattes » : Laurent CM2).

Pour 1/3 des enfants, les microbes sont des êtres marcheurs et pourvus de

« pattes ». Les microbes peuvent d’ailleurs être confondus avec des insectes : « Puces et microbes c’est pareil » (Fabrice CM1).

Le flagelle semble être inconnu (sauf peut-être de Claude -CM2- sans qu’il précise s’il a représenté un organe

locomoteur ou une simple

ornementation).

Dans notre enquête, seule Valérie et 4 enfants du CE1 de Joëlle Diebolt évoquent un milieu liquide « Ca marche, ça nage, ça vole, ça rampe », « Les pattes, c’est pour nager et marcher dans le sang et sur la peau » … Valérie, elle, pense que les microbes ne nagent pas.

Se mouvoir en milieu hostile implique pour bon nombre de loupiots, que les microbes soient porteurs d’organes des sens perfectionnés :

Le microbe possède

(réponses fournies dans un questionnaire ouvert identique à celui de la page 6,

questionnaire mené auprès de 114 enfants)

CM

2

CM

1

CE

2

CE

1

Totaux

Des yeux : Nombre des élèves 7/41 1/11 5/10 12/52 25 Des antennes : Nombre des élèves 2 1 4 5 12

Un nez : Nombre des élèves 3 0 0 3 6

« Ils marchent dans la gorge ».

Lilias (CE1, classe de Joëlle Diebolt).

Le microbe de Souab : classe de CM1 de Patrice Calvier : « Il vit sur la peau ».

A quelques exceptions près les microbes sont toujours pourvus d’yeux en grande section de maternelle (celui de Fatoumata est particulier :

« Le microbe n’a pas d’yeux ni de bras »).

(17)

Les représentations :

l es objectifs des microbes sont… selon 34 enfants :

Action : Cible : CM

2

CM

1

CE

2

CE

1

Totaux

Au sang

1 1 3 5

Aux globules rouges

1 1

A l’oxygène

1 2 3

Aux globules blancs

1 1 8 10

S’attaquent :

Aux globules (sans préciser

lesquels)

1 2 2 5

Le cœur

1 1

Ce qu’on a dans le corps

1 1

Du sang

et de la viande

1 4

4

5 4

« Les dents »

1 1

Des insectes

1 1

Mangent :

D’autres petits microbes

1 1

« Ils sont dans notre corps ». Ils donnent les maladies avec les antennes et les bras ». « Pour se Des « petites bêtes blanches »

qu’ « on a en nous » avec « des

pattes pour se déplacer dans le

corps » et que « les autres peuvent

(18)

Les représentations : d’où viennent les microbes et où vont-ils ?

Les microorganismes se rencontrent « À la mer, à la piscine » (grande section de maternelle), « dans l’eau (CP), « dans les lavabos » (CP), « dans l’air » (Julien CE1, Fabrice CM1), plus particulièrement

« la nuit » (Sébastien CE1). « Dans la forêt » (Taja, CE1), « parfois sur les animaux sauvages » (Sylvie CM1). « Un petit peu partout » (Sylvie CM1). Ils volent parfois (par ex. Angélique CE1). « Ca marche dans le sable » (Hadel CE1) ou « par terre » (Aurore CE1). « Ca vit dans les poubelles » (Damien CE1). Ils apparaissent « à cause de la saleté » (Sylvie et Khalid CM1), « quand on est sale » (Mohamed CM1). « On est obligé de se laver » (Sylvie CM1). « Ils se multiplient quand on ne se lave pas » (Khalid CM1).

Ils pénètrent le plus souvent par la bouche ou le nez avec l’air que nous respirons où sont ingérés avec les aliments (Thierry CM2 + Jérémy CM1 + 5 cas au CE2 + Eric et Julien au CE1). « Il nous empêche de respirer s’il se trouve dans le nez » (Fabrice CM1).

Ils rentrent « Quand on mange quelque chose de vieux » (CP). « Quand on boit dans un autre verre, on peut attraper un microbe » (Sébastien, CE1).

« Ca marche dans la gorge » (Lilias CE1).

« Si je te donne la main et que je suis malade, je te donne mes microbes. J’ai eu la varicelle et je l’ai donnée à mon frère » (Angélique CE1).

Seul Antoine (CM1) pense que les blessures constituent une porte d’entrée.

Bien qu’ils puissent s’installer dans les cheveux et les poils (Fabrice CM1), sur la peau (Souab CM1), dans le nez (Fabrice CM1 : « ils nous empêchent alors de respirer »), la gorge (Julien CE1), les yeux (Sylvie CM1), les poumons (CM2) ou le ventre (Fabrice CM1 et Fatoum GS) on les rencontre surtout dans les dents (ex. Sylvie, khalid , Magassouba et Animatou CM1) où « ils font de petits trous noirs » (Rafica, CM1) et dans le système circulatoire (ex : Animatou CM1 et Julien CE1).

Dans l’une de nos études, 21 enfants du CE1 au CM2 sur 92 considèrent que « les envahisseurs » ont pour « objectif » la « conquête » de notre tissu sanguin (mais le questionnement était inducteur de cette représentation). La « bataille » « contre » les globules peut être précédée d’un regroupement (CE2) et les microbes possèdent parfois un campement (CM2). La peur ne leur est pas inconnue (CE2-CE1), ni la fuite (CE2-CE1)...

Les microbes dans le ventre de Fatoum (grande section de maternelle).

Virginie avec des microbes (Grande section de maternelle).

La dent attaquée par les microbes (Dessin de Sylvie et d’Abdou, CM1).

(19)

Représentations : les armes et les techniques des microbes selon 15 affirmations d’enfants du CE1 au CM2 :

Action : CM

2

CM

1

CE

2

CE

1

Totaux

un dard

2 2

Existence d’un poison, d’un

venin :

pas de précision

1 1 2

Utilisationd’un rayon d’oxygène

1 1

Laissent des « saletés » qui « donnent des maladies. ».

1 1

mordu

2 1 3

Etouffé, encerclé

1 3 4

aveuglé

1 1

L’ « adversaire » (le plus souvent un

globule) est :

écrasé

1 1

La notion de toxine se retrouve chez 5 enfants interrogés. Seule Cécile signale que le microbe peut se multiplier. Que voulait signifier Maxime lorsqu’il disait que « les microbes naissent dans notre corps » ? S’agissait-il de virulence ou bien d’une tentative d’explication faisant appel à la génération spontanée ?

L’activité spoliatrice de leurs microbes porte – quand ils l’expriment- essentiellement sur le sang : ils « mangent » ou « sucent » le sang (1 au CM2, 1 au CM1, 4 au CE1), « mangent les globules rouges » (1 au CM2), « mangent les globules blancs » (1 au CE1), « volent » l’oxygène (1 au CE1).

Valentine (CE1), avec les mots de son âge, indique que les microbes peuvent devenir intraprotoplasmiques : « Ils rentrent dans les globules blancs ».

Les autres techniques microbiennes correspondent soit à un transfert d’actions connues pour être exercées par les globules blancs ou des animaux piqueurs soit à des actions anthropomorphiques (« Ils nous grattent », Hadel CE1).

Karim (CM1) confond microbe et parasite.

(20)

Représentations : les maladies causées par les microbes…

Le diabète, l’angine, les oreillons, le rhume (3 enfants du CE1). La varicelle est citée spontanément 4 fois au CE1.

« Il va dans les dents. Il fait des trous, c’est les caries » (Magassouba CE1, nombreux enfants du CM1 de Patrice Calvier), « Ca mange les dents (Pierre, CE1).

« Ca marche dans les cheveux » (Hadel, CE1). « Ca va dans les cheveux » … (Abou CE1). Ils pensent en fait aux poux et Abou rajoute aussi « les fourmis ». « Dans les cheveux, c’est des poux » (Magassouba, CE1). « Ca donne des poux » (Sébastien CE1).

… mais il existe des microbes « gentils » (Mickael, Aurore CM1 et Taja CE1).

« Le microbe sur

la tête de la

(21)

Scientifiquement il est possible de distinguer 4 grands types de microbes : les virus, les bactéries, les protozoaires et les champignons microscopiques Virus

(10 million- nièmes à 300 million- nièmes de mm).

Les virus ne peuvent se reproduire que s’ils pénètrent à l’intérieur d’une cellule vivante : on dit que ce sont des parasites intracellulaires obligatoires. Ils commencent par se fixer (=

s’adsorber) sur leurs cellules-cibles qui les phagocytent alors. A l’intérieur des cellules, ils libèrent leur matériel héréditaire de leur enveloppe ou capside. Dépourvus de la machinerie nécessaire à la synthèse des protéines, ils obligent ces cellules qu’ils parasitent à fabriquer de nombreuses répliques d’eux-mêmes (= de leur matériel héréditaire et de leur enveloppe). Ils quittent ensuite ces cellules par effraction en emportant une partie de leur membrane cytoplasmique. Les perturbations engendrées par le virus peuvent provoquer la mort de la cellule colonisée.

Les virus ne disposent pas de moyens de locomotion même s’il peut exister des protéines contractiles chez certaines espèces.

Parmi les virus dont le matériel héréditaire est constitué d’acide désoxyribonucléique ou ADN, on peut citer : le virus de la variole, le virus de la varicelle qui provoque également le zona, le virus de l’herpès …

Parmi les virus dont le matériel génétique est formé d’acide ribonucléique ou ARN, on peut citer les rhinovirus responsables des rhumes banaux ou coryza, les virus de la grippe, celui des oreillons et celui de la rougeole, les virus de la fièvre jaune, de la poliomyélite et de la rage.

Les virus sont insensibles à la grande majorité des antibiotiques (= substances naturelles - produites par des bactéries ou des champignons - ou substances de synthèse comme les sulfamides). Le médecin, confronté à une maladie virale, ne les prescrit que pour éviter une surinfection bactérienne. La vitamine C a pour effet d’augmenter, par notre organisme, la synthèse d’une protéine antivirale nommée interféron.

(22)

Bactéries

(1/2000 à 1/100 ème de mm).

D’après leur forme, on distingue parmi les bactéries :

* les coccis ou microcoques de forme sphérique (staphylocoques et streptocoques) ou « en grain de haricot » (méningocoques, gonocoques) ou encore oblongs (pneumocoques).

* les bacilles plus ou moins allongés, fins ou épais, à extrémités arrondies ou effilées ou encore renflées en massue.

* les vibrions qui ont une forme incurvée « en virgule ».

* les spiriles et les spirochètes qui sont des bactéries spiralées ou sinueuses plus ou moins rigides.

Certaines bactéries

sont pathogènes. Elles peuvent

rester localisées au point de pénétration ou à l’inverse envahir l’organisme. En général, elles se multiplient à l’extérieur des cellules. 2 exceptions : les rickettsies (transmises à l’homme par les poux, les tiques et les puces et cause du typhus endémique) et des chlamydias (communiquées à l’espèce humaine par les perroquets et les pigeons et responsables de l’ornithose et de la psittacose).

Elles agissent sur le corps humain en le spoliant de sa nourriture. Celle-ci est absorbée à travers leur paroi et leur membrane cytoplasmique.

Les bactéries libèrent de plus des toxines soit durant leur vivant (exotoxines) soit après leur mort (endotoxines). L’exotoxine du bacille botulinique est ainsi capable de provoquer une paralysie des muscles respiratoires.

Elles se déplacent en nageant grâce à des cils ou flagelles ou glissent sur le substrat dans un mucus qu’elles sécrètent.

Les bactéries sont sensibles à certains antibiotiques qui ont pour effet soit

d’inhiber leur croissance (par exemple les pénicillines et les céphalosporines

agissent en bloquant la synthèse de la paroi bactérienne) soit de les tuer.

(23)

Protozoaires

=

animaux constitués d’une seule cellule = animaux uni- cellulaires (comme les amibes par exemple).

Taille de l’ordre du 1/10 de mm.

Les protozoaires, contrairement aux bactéries et aux champignons, sont dépourvus de parois mais possèdent comme eux une membrane cytoplasmique. Contrairement aux microbes précédents, leur noyau est entouré d’une membrane nucléaire.

Beaucoup sont pathogènes pour l’homme, engendrant des protozooses. C’est le cas de l’amibe de la dysenterie, des trypanosomes de la maladie du sommeil et de la maladie de Chagas et des plasmodiums responsables du paludisme ou malaria. Les protozoaires parasites peuvent se nourrir de cellules (de globules rouges pour l’amibe dysentérique), en prélevant des substances nutritives ils spolient l’organisme de sa nourriture (un trypanosome localisé dans le sang consomme en une heure autant de sucre que son propre poids sec). Certains libèrent des toxines (lors de l’éclatement des hématies au cours du paludisme) et d’autres par leur accumulation peuvent entraîner l’oblitération de certains capillaires.

Leurs modes de locomotion sont variés :

* Nage à l’aide de flagelles (100 microns) comme chez les trypanosomes ou de cils vibratiles (5 à 10 microns) comme chez la paramécie.

* Cirres fonctionnant comme des béquilles et formés de cils agglutinés (stylonichies, euplotes)

* Reptation sur un substrat solide à l’aide de pseudopodes (expansions cytoplasmiques temporaires ou permanentes) comme chez les amibes. Si ces pseudopodes sont très fins, on les appelle des filipodes.

* Utilisation d’axopodes rétractiles (formations munies d’un axe rigide considérées soit comme des flagelles rigides soit comme des pseudopodes modifiés) intervenant dans la flottaison de protozoaires du groupe des actinopodes.

* Certains protozoaires mènent une vie fixée (Stentor par exemple).

Document modifié extrait du livre de 3ème de Désiré et Villeneuve aux

Editions Bordas.

(24)

Champignons

(végétaux sans chlorophylle)

inférieurs,

par exemple les levu- res … rien à voir en ce qui con- cerne l’aspect

avec les

champignons cueillis dans les bois …

Taille des cellu- les constitutives : de l’ordre du 1/10 de mm.

Les cellules des champignons sont limitées par une membrane cytoplasmique recouverte d’une paroi de nature glucidique. Le noyau des cellules est limité, comme chez les protozoaires, par une membrane nucléaire.

Ils peuvent s’installer sur (dermatomycoses de la peau, des cheveux – cf. teignes - et des ongles) ou dans le corps humain (par exemple Aspergillus à l’origine de l’aspergillose broncho-pulmonaire et Candida cause de plaques blanchâtres appelées « muguet » dans la bouche) y engendrant des maladies appelées myco- ses. Certains sont capables de devenir intracellulaires (comme le Candida) et d’au- tres engendrent des toxines (comme l’achorion à l’origine de la teigne favique).

Les champignons sont très généralement immobiles à l’exception des

« myxomycètes » (champignons qui présentent la particularité d’être dépourvus de paroi). Le « plasmode » des « myxomycètes » ressemble à une grosse amibe colorée et se déplace avec des pseudopodes.

Remarque : il existe des structures munies de flagelles (« zoospores » et « zoogamètes ») chez les champignons inférieurs des groupes des « phycomycètes », « myxomycètes » et

« trichomycètes ».

Document modifié extrait du

livre de 3ème de Désiré et Villeneuve

aux Editions

Bordas.

(25)

« Comment les globules blancs (G.B.) détruisent-ils les microbes ? » … C’est ainsi que nous avons formulé la question destinée aux enfants … Le mot « détruire » implique que les microbes sont tués par les leucocytes et suggère l’existence d’une bataille. Si c’était à refaire nous l’aurions modifiée et remplacée par « Comment les globules blancs s’y prennent t’ils pour nous débarrasser des microbes ? » … cette 2ème formulation nous apparaissant plus ouverte.

Réponses fournies par 18 élèves du CM2 de Rolland Maherault de l’Ecole Victor Renelle à Stains et 23 enfants du CM2 de F. Bignotti de l’Ecole Joliot Curie à Stains.

1. Le « globule blanc-barrière » (2 cas) :

Nathalie : « Les G.B. sont protégés par les globules blancs. Ceux-ci empêchent que les microbes viennent manger les globules rouges ».

2. Le « globule blanc colleur » (2 cas) :

« Les G.B. aspirent les microbes, car les globules blancs sont gluants et accrochent les microbes ».

Claude considère que les leucocytes fonc-tionnent comme du papier tue-mouches et il est net qu’il utilise le verbe aspirer sans en connaître les sens.

3. Le « G.B. rouleau-compresseur »

(4 cas) : - « Les G.B. étant plus gros, ils écrasent les

microbes » (Gaël).

- « Quand les microbes attaquent, les globules s’amènent sur eux en essayant de » les tuer, en les écrasant » (Franck).

4. Les « leucocytes embrasseurs » : les microbes sont étouffés (3 cas).

- « Les globules blancs étouffent les microbes » (Olivier).

- « Les G.B., c’est un truc mou où rentrent les microbes qui sont étouffés (Frédéric).

5. Les « leucocytes empoisonneurs » (3 cas) :

- « Les G.B. piquent les microbes pour qu’on ne soit pas malade » (Samir).

- « Le G.B. attaque le microbe par un poison. Le microbe est donc tué, mis en plusieurs morceaux (Claire).

6. Les « globules blancs gobeurs » (10 cas) : - « Les G.B. mangent les microbes » (Viviane).

- « G.B. mangent les microbes. Ils ont une bouche quelque part » (Arnaud).

- « Les G.B. mangent les microbes comme si on mangeait de la viande » (Stéphane).

- « … Ensuite, ils les avalent » (Samir).

- « … et les mangent. Les G.B. sont comme les éponges d’eau de mer. Ils avalent les microbes.

Donc, ils n’ont pas vraiment une bouche (Olivier).

-

« … Ensuite, ils les mangent. Ils ont sûrement une bouche » (Franck).

- « Les G.B. les détruisent en les grignotant » (Jérôme).

(26)

7. Autres formulations (3 cas) :

- « Les G.B. détruisent les microbes avec l’oxygène » (Seim).

- « Les G.B. détruisent les microbes à l’aide des globules rouges » (Sandrine).

- « Le G.B. doit être assez grand pour enlever les microbes. Les microbes se collent aux globules rouges et les G.B. sont chargés de les évacuer » (Cécile).

8. Mécanismes n’impliquant pas les globules (1 cas) :

« Je pense que les bons aliments que l’on mange détruisent les microbes » (Angélique).

9. N’apportant pas d’informations (6 cas), ne savent pas ou ne répondent pas (10 cas) :

- « Les G.B. détruisent les microbes en se battant », « ils détrui- sent les envahisseurs », « ils s’introduisent dans le camp des microbes », « avec leur force, les G.B. détruisent les microbes ».

- « Les G.B. tuent les microbes. Je ne sais pas comment » (Sandrine),

- « je ne sais pas comment les globules blancs nous défendent contre les microbes» (Thierry).

8 absences de réponses.

Ecole Victor Renelle à Stains, classe de madame Pertuis : 11 élèves interrogés individuellement :

1. Le « globule blanc-barrière » est prédominant (5 cas) :

- « Ils empêchent les microbes de passer » (Chêms).

- « Les G.B. repoussent les microbes qui veulent rentrer dans le sang. Les globules blancs sont plus gros que les microbes. Leur plus grande taille leur permet de pouvoir regrouper les microbes » (Juliette).

- « Les G.B. repoussent les microbes vers la sortie »… L’endroit de la blessure. (Antoine).

- « Les microbes sont petits. Ils cherchent à entrer dans le sang.

Les globules les chassent en les empêchant de passer. Les globules sont gros pour empêcher les microbes de passer » (Charles).

- « Les G.B. font comme une barrière pour empêcher les microbes de passer » (Jérémy).

2. « Le globule blanc gobeur » suit de loin (2 cas) :

- « Le microbe a plusieurs formes et ressemble à une poussière.

Les globules mangent les poussières, mais pas comme nous quand on mange. Je ne sais pas expliquer » (Cédric).

- « Les G.B. avalent les microbes pour les détruire »… « Mais pas avec une bouche » (Pascal).

Stéphane nous dit que « Les G.B. capturent les microbes et les mettent dans les poumons. Quand la personne respire, elle crache les microbes ». Stéphanie, Emmanuelle et Pedro ne se prononcent pas.

Dessins de Madjid, CM2.

Charles (CM1)

(27)

ont été interrogés).

On notera l’absence des « leucocytes-barrière », « colleurs » et « empoisonneurs » définis précédemment.

1. Le « G.B. rouleau-compresseur » (1 cas) :

« Le globule blanc se déplace en sautant en prenant appui sur une sorte de pied. Il écrase les microbes qui sont plus petits. Les survivants rentrent chez eux car ils ont peur. Ils se réfugient dans les coins loin des globules blancs » (Nicolas).

2. Le « G.B. embrasseur » (3 cas) :

- « Les globules blancs étouffent les microbes en se collant contre eux. Les G.B. ressemblent à de la mousse. Ils glissent dans le sang (David).

- « Le globule blanc entoure les microbes car il est plus gros qu’eux. Il les étouffe » (Fanny).

Voir aussi Elodie en 4.

3. Le « leucocyte chien de garde » … un nouveau venu (1 cas) :

« Le globule blanc mord les microbes avec ses dents pour les faire fuir » (Jean-Sébastien).

4. Le « G.B. colleur » (5 cas) :

- « Les globules blancs mangent les microbes. Ils les étouffent » (Elodie).

- « … et ils les mangent. Les microbes sont dans notre corps. Ils sont tués au fur et à mesure par les G.B. (Fanny).

- « Les globules rouges et les G.B. ont une bouche.

Le microbe n’en a pas. Ils rampent pour se déplacer. Les G.B. mangent les microbes puis ils les recrachent … Les G.B. eux viennent de notre ventre » (Patricia).

- « Les globules blancs ont

une bouche mais pas

de tête.

Ils ram- pent dans

le corps comme des vers de terre. Ils nagent comme des serpents en faisant des vagues. Ils mangent les microbes, les mâchent et les rejettent comme du chewing-gum.

Ils se nourrissent de microbes » (Valérie).

Le G.B. de Nicolas

Le G.B. de Jean-Sébastien

Le G.B. de Patricia

Le G.B. de Valérie

Le G.B. de Sonia

(28)

« Le G.B. se déplace en rampant. Il avance, l’une après l’autre, les parties de son corps. Il tue les microbes en les mangeant par sa bouche. Après, il les recrache et ça nous fait vomir » (Sonia).

5. Autres formulations :

« Les microbes entrent dans le corps par l’air que nous respirons. Le globule qui est le plus près de l’endroit où le microbe s’introduit donne aussitôt l’alerte. Les globules se rassemblent pour attaquer » (Michel).

Enquête portant sur 21 élèves de la classe d’Anne-Marie Lanoizelé et 9 enfants de la classe double niveau de Xavier Vergez (Ecole Victor Renelle à Stains).

Ici, pas de « globule blanc-barrière » ni de

« leucocyte colleur ».

- « Un jour, quelque chose est sorti de ma bouche. J’ai pensé que c’était un globule blanc. C’était comme mon dessin » (Romain).

- « Les globules c’est pour ne pas avoir de maladie » (Gaël).

- « Les globules blancs sont ronds. Ils ont une tête, ils ont une bouche, un nez, des yeux » (Maxime).

1. « Globule blanc rouleau-compresseur » (1 seul cas).

« Les globules blancs se déplacent en prenant appui sur leur queue. Ils avancent la tête la

première. Ils tapent sur les microbes avec leur queue et ils les écrasent » (Sébastien).

Le globule blanc de Corinne (qui n’apporte pas oralement d’explications complémentaires).

Les dessins de Romain.

Maxime décrit oralement un globule blanc à forme humaine

(bouche, nez, yeux) mais le dessine sous un aspect amiboïde.

Sébastien

(29)

les microbes. Il les étouffe en les entourant comme un escargot. Il peut se déplacer dans tous les sens. Il a des yeux très petits, il a des membres sur tous les côtés. Il va très lentement ». A noter que le leucocyte dessiné par Eric évoque une amibe protée et que les membres ont plutôt l’aspect d’un volumineux pseudopode.

- « Les globules blancs étouffent les microbes en leur montant dessus. Ils sont plus gros que les microbes (Nabil).

- « Le globule blanc se déplace en rampant dans notre corps. S’il rencontre un microbe, il l’entoure avec son corps et il l’étouffe. Il est plus gros que le microbe (Karine).

3. Les « leucocytes empoisonneurs » (4 cas) : - « Les globules

se ressemblent sauf la couleur. Ils ont une pique qui sert à endormir les micro- bes pour toujours » (Sandrine).

Barbara et Franck ne nous expliquent

pas comment « le poison » est injecté au microorganisme.

- « Dans notre corps, les globules sont plus gros que les microbes. Ils se roulent sur les microbes et ils essaient de les piquer. Le dard contient un poison qui tue les

microbes. Quand ceux-ci sont morts, les globules blancs les transportent dans une

partie du corps qui n’est pas malade. Les globules blancs morts sont aussi ramassés et ça forme du pus. Là où les globules et les microbes se battent, ça fait mal ».

Adrien évoque de plus une autre arme utilisée par les microbes : « le rayon d’oxygène » (voir page suivante).

Eric

Sandrine

Adrien

Nabil

(30)

4. Le « leucocyte à rayons » (2 cas) :

« Les globules se reconnaissent par leur couleur. Ils ont une bouche et des yeux.

Ils mordent et ils avalent leurs ennemis.

Ils ont une sorte de rayon de la mort constitué par un jet d’air » (Fabien).

5. Le « leucocyte rôtisseur » (1 cas) :

« Le globule blanc fond sur le microbe et ça le brûle » (Olivier).

6. Le « leucocyte gobeur » (4 cas) : Déjà évoqué par Fabien (cf. page ci- dessus), il est aussi cité par David : « Le globule blanc croque dans le microbe » et par Jérôme : « Peut-être que le globule

blanc attire le microbe avec de l’air, comme le vent attire une petite feuille, pour l’attraper. Il le met en lui. Ca tue le microbe.

Sigalité se réfère à un voyage d’hommes miniaturisés dans un organisme blessé qui nous fût présenté plusieurs fois à la

télévision : « Un bonhomme a été attrapé par un globule blanc, il a disparu. Je crois que pour les microbes c’est pareil »… nous lui avons chipé

son idée afin de réaliser un petit livre de recherche :

« Les krassos attaquent ».

Fabien

Sébastien a dessiné son globule blanc coloré en noir. Le G.B. de Sandrine est à droite.

Le « leucocyte- menhir »

de

Jérôme

7. Autres formulations non utili- sables, ne savent pas ou ne répondent pas : 16 cas.

(31)

Synthèse : que pensent les enfants quant à la façon dont les globules blancs détruisent les microbes ?

Des techniques imaginées par les

enfants :

CM

2

CM

1

CE

2

CE

1

To- taux

%

par rapport au nb de réponses utilisables

% par rapport au

nb total d’enfants

Globule blanc barrière

2 5 3 7 11,9 % 7,6 %

Globule blanc colleur

2 2 3,4 % 2,2 %

Globule blanc rouleau- compresseur

4 4 1 6 10,2 % 6,6 %

Globule blanc embrasseur

3 3 4 10 16,9 % 10,9 %

Globule blanc empoisonneur

3 4 7 11,9 % 7,6 %

Globule chien de garde

1 1 1,7 % 1,1 %

Globule blanc gobeur

10 2 6 4 22 37,3 % 24 %

G.B rôtisseur

1 1 1,7 % 1,1 %

Globule blanc à rayon d’O2 ou d’air

1 3 5,1 % 3,3 %

TOTAL :

24/41 7/11 10/14 18/30 59/92 ≈≈≈≈ 100 % ≈≈≈≈ 100 %

Organes de globules blancs cités par les

enfants:

CM

2

CM

1

CE

2

CE

1

To- taux

%

par rapport au nb de réponses utilisables

% par rapport au

nb total d’enfants

Une bouche

3 0 4 2 9 15,3% 9,8 %

Pas de bouche

1 2 0 0 3 5,1 % 3,3 %

Des yeux

1 0 0 3 4 6,8 % 4,3 %

Un dard ou une pique

2 0 0 2 4 6,8 % 4,3 %

Des dents

0 0 1 0 1 1,7 % 1,1 %

Un nez

1 0 0 2 3 5,1 % 3,3 %

Des membres

1 0 0 2 3 5,1 % 3,3 %

Une queue

0 0 0 1 1 1,7 % 1,1 %

TOTAL :

9 2 5 12 28 ≈≈≈≈ 100 % ≈≈≈≈ 100 %

(32)

Les globules blancs à forme humanoïde ou de ‘’bonhomme-têtard’’

sont beaucoup moins nombreux que nous le supposions et la poursuite de notre enquête nous a montré qu’il en était de même

pour les globules rouges ou hématies :

Globules blancs :

C.M. : Ils « s’amènent » (1 cas), « attaquent » (1),

« capturent » (1), « chas- sent » (1), « repoussent » (2),

« écrasent » (1), « étouffent » (2), « piquent » (1) les

microbes. Les globules rouges sont protégés par les globules blancs (1).

CE : les leucocytes « se battent » (2), « croquent » (1), « mordent » (2), « pour les faire fuir » (1). Ils les

« mâchent » (1), « tapent » (1), « écrasent » (2),

« étouffent » (4) … « le globule qui est le plus près …

donne aussitôt l’alerte » (1) et « les globules se rassemblent pour attaquer » (1).

Nous sommes bien en présence d’un conflit militaire…

Globules rouges :

1 cas au CM2 (sur 41 représentations), aucun au CM1 (sur 11 dessins), ni au CE2 (sur 14 productions), 1 seul cas au CE1 (sur 30 dessins), 1 seul dans un CP de 18 marmots.

Notre erreur est sans doute liée au fait que les instituteurs présentent plus volontiers aux formateurs ce genre de croquis.

Les formulations employées témoignent néanmoins de l’existence de nombreux caractères anthropomorphiques.

Il en est de même pour les globules rouges qui « partent des poumons » (CM2), qui « prennent »,

« enferment » l’oxygène (CM1). Cette personnification déferle aux C.E. : l’hématie avale l’oxygène par sa bouche (2 fois), le transporte « dans son ventre » (1), « sur » son « dos » (2), …

« dans une petite valise » (1) ou « dans une poche » (2).

Fabien (CE1)

Les globules rouges de forme humanoïde

sont rarement représentés.

Toutes les enquêtes précédentes ont été menées en 1984 et 1985 avant la sortie d’une série de dessins animés intitulée

« Il était une fois la vie ».

Le succès de cette série a été et est encore indiscutable.

Elle a fortement intéressé les enfants mais a aussi sans doute largement contribué à l’élaboration

de représentations erronées.

(33)

Scientifiquement il est possible de distinguer 3 grands types de globules blancs intervenant dans la défense antimicrobienne : les polynucléaires neutrophiles, les monocytes-

macrophages et les lymphocytes de diverses catégories.

Préambule :

L’antisepsie est une méthode de lutte contre l’infection qui consiste à détruire les germes, présents sur la peau ou dans une blessure, par des antiseptiques comme l’alcool ou l’éther ou la teinture d’iode. L’asepsie vise, elle, à prévenir la contamination ou l’infection par une stérilisation préalable du matériel.

La peau, de par sa continuité, constitue une barrière mécanique et contribue ainsi à la défense antimicrobienne. De plus, les sécrétions des glandes sudoripares et sébacées sont acides (PH 3, 5) et s’opposent à la prolifération des bactéries.

Certaines muqueuses secrètent du mucus mis en mouvement par des cils vibratiles. Ce système empêche mécaniquement leur colonisation par les microbes. Les muqueuses exercent par ailleurs une action chimique (sécrétions acides et sécrétions d’enzymes) gênant le développement des microbes.

Globules blancs : leucocytes

6000 à 8000 par mm3 de sang. Le nombre des leucocytes s’accroît normalement en période digestive, lors d’exercices physiques violents ou lors de fortes émotions.

Chez la femme, il baisse un peu avant les règles et remonte au-dessus de la moyenne ensuite. Il augmente nettement à partir du 4ème mois de la grossesse pour atteindre 20000/mm3 lors de l’accouchement.

Chez l’enfant : 18000 à la naissance. 21000 le 1er jour (il peut même atteindre 30000).

Décroissance à partir du 3ème jour. 11000 de 15 jours à 1 an (mais on observe de fortes varia- tions individuelles) puis... 8000 de 1 à 12 ans.

Chez l’adulte normal en dessous de 4000 à 5000 on parle de leucopénie. Au dessus de 10000 à 12 000 on parle de leucocytose.

On peut distinguer au microscope 5 types de globules blancs :

Les polynucléaires : les neutrophilesou P.N. (12/1000 à 14/1000 de mm), les acidophiles ou P.A. (nommés encore polynucléaires éosinophiles ou aussi P.E. 14/1000 de mm) et les basophiles ou P.B. (10/1000 à 12/1000 de mm).

Les lymphocytes (L)

Petits lymphocytes 8/1000 de mm (noyau sphérique occupant presque tout le volume de la cellule).

Grands lymphocytes 15/1000de mm (noyau muni d’une encoche et n’occupant pas tout le volume).

Les monocytes (M) 15/1000 à 20/1000de mm. Ce sont les plus grands des globules blancs du sang.

En le quittant ils deviennent des macrophages.

Un globule blanc entouré par des globules rouges.

Photographie ABSIX/PHANIE au microscope électronique à balayage.

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