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Par Jean-Pierre GESLIN, professeur d’IUFM

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Academic year: 2022

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DE LA PREPARATION ET DE L'EXPLOITATION D'UNE SORTIE

EN COMPAGNIE DE VOS CHERS PETITS

Dessins : Melinda Rakoncay Dessins : Melinda Rakoncay Dessins : Melinda Rakoncay Dessins : Melinda Rakoncay

Par Jean-Pierre GESLIN,

professeur d’IUFM

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J.P. GESLIN 1986-2002 E.N.-IUFM 93

Visite "sauvage" ou bien "Visite préparée en commun" ?

Visite "sauvage" Visite "préparée en commun"

Cela ne signifie pas que la visite n'a pas été préparée par le maître... bien au contraire !!

1) Prise de contact

"sauvage" avec le milieu : - "Promenez-vous"... (pensez à définir des limites topographiques précises et nettes pour tous de façon que tous les enfants restent visibles)... "par petites groupes".

- "Ramassez tout ce qui vous plaît, mais : - N'arrachez pas les petits arbres".

- "Ne touchez pas aux champignons... certains sont très dangereux !"

- "Ne mangez aucun fruit... même si vous pensez qu'il est bon !"

- "Pensez à regarder non seulement à vos pieds mais aussi en l'air..."

- "Vous revenez quand je vous appelle"

Certains enseignants souhaitent éviter ce genre de démarche, craignant que les élèves courent en tous sens et chahutent sans s'intéresser au milieu... mais cette étape n'est-elle pas nécessaire

?...à vous d'y réfléchir...

2) Regroupement et structuration : - "Qu'avez-vous vu...?

trouvé ?" : présentations mutuelles des observa- tions et des découvertes.

- "Parmi ce qui vient d'être dit... ou montré,

qu'est-ce qui vous intéresserait plus particulièrement d'étudier en détail ?..."

Distribution de fiches portant sur les choix des enfants et comportant un travail précis à accomplir (le maître doit avoir prévu et apporté tout le matériel nécessaire).

1) Préparation de la visite :

La proposition de sortie peut venir du maître ou des élèves. Le lieu peut être défini par l'enseignant ou déterminé par la classe.

On sera amené à répondre (ensemble) aux ques- tions suivantes :

- Où ? (cartes)

- Quand ? (calendrier)

- Comment ? (à pied ?, car ? train ?...)

Les enfants rechercheront sur la carte quel trajet ils devront suivre, le traceront en couleur.

Il faudra peut-être se procurer les horaires des trains... et les lire...

On décidera d'écrire aux parents, à l'inspec- teur, au maire, à la société de transport... afin d'obtenir les autorisations et les moyens nécessaires. Les enfants se chargeront (si leur âge le permet) de la formulation et de la rédaction des lettres.

Autre question... essentielle... "que fera-t-on sur place ?"

- Etablissement d'un questionnaire (pour une visite d'entreprise par exemple)

- Quel matériel emporter ?

- Qui fera quoi ? (répartition des tâches avant et pendant la sortie).

2) Sortie organisée :

Chacun sait ce qu'il a à faire... en théorie, mais la réalité exige souvent des aménagements (parfois de dernière minute... pensez aux aléas climatiques).

N'oubliez pas de rappeler les recommandations formulées avant la sortie (végétaux dangereux de par leur toxicité, ne pas se glisser dans les gros ter- riers, faire attention aux éboulements possibles...).

Il est recommandé qu'un adulte se rende sur les lieux en voiture afin de pouvoir transporter rapidement un blessé éventuel dans un établissement hospitalier (prévoyez lequel). Un portable est le bienvenu.

Emportez avec vous la liste des enfants (avec leur adresse et numéro de téléphone) et le numéro de téléphone de votre école. Effectuez des décomptes fréquents...

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L'EXPLOITATION IMMEDIATE

Une sortie en forêt, dans un bois, le long d'une haie, au bord d'une rivière ou d'un étang, permet de rapporter une quantité importante d'animaux, de végétaux, de roches ou de portions de sol, de données diverses concernant le paysage, le climat...

Que faire de tout ce matériel ?

Une phase de tri s'avère nécessaire (le maître est prié de ne pas imposer ses propres critères...). Elle est généralement suivie d'activités diversifiées s'effectuant par équipes comme par exemples : - Installation de terrariums où seront placés les animaux (on peut construire une fourmilière) et semis des graines récoltées.

- Réalisation d'un herbier (ce qui exige une détermination des plantes récoltées)

- Fabrication d'une "maquette" (dans un bac à sable, par exemple) permettant de resituer les éléments du milieu visité.

- Mais aussi… Dessin libre ou encore élaboration d'un texte libre pour les correspondants.

- Bande dessinée relatant les différents épisodes de la sortie (cf. structuration du temps).

- Avec des CM, réalisation d'une véritable maquette prenant en compte à la fois la carte topographique et la carte géologique (s'adresser aux professeurs de biologie-géologie ou de Sciences Sociales si vous souhaitez une séquence sur ce sujet).

- Etablissement, à partir d'une population "d'objets" (collections de feuilles ou de petites animaux), d'une clas- sification selon des critères définis par les enfants eux-mêmes (construction du concept de classification).

- Travail sur la graphique (une méthode de traitement visuel de l'information qui peut être abordée en utilisant une récolte de plantes à fleurs ou d'animaux). Pour plus de précisions, vous pouvez vous informer auprès des professeurs de mathématiques et de biologie (1) et même demander de "vivre" une

telle activité en liaison avec l'informatique. Une référence livresque : "La graphique" de Roberto Gimeno aux Editions Retz.

- Les matériaux rapportés d'une sortie en forêt permettent de multiples activités en arts plastiques...on peut également réaliser des photogrammes (demander aux spécialistes de l'audiovisuel).

Cette liste, loin d'être limitative, pourra être complétée par vos soins et grâce aux idées des enfants.

LE RECENSEMENT DES OBSERVATIONS ET DES QUESTIONS ET LES RECHERCHES DES ENFANTS :

Les observations effectuées sur le terrain ou portant sur les élevages et les cultures peuvent être re- groupées sur de grands panneaux (et bien sûr dans le "cahier d'éveil" de chaque loupiot). Les questions formulées au retour (concernant l'histoire de la forêt, ses ressources et ses rôles, le devenir des feuilles mortes...) ou liées à l'observation continue des élevages et des cultures... seront éventuellement reformulées puis classées et regroupées en quelques grands problèmes répartis entre les enfants selon leurs intérêts.

L'activité de recherche peut alors débuter, chaque problème pouvant recevoir une réponse grâce à une observation plus fine ou encore en faisant appel à l'expérimentation (les élèves font alors la liste du matériel qui leur est nécessaire afin de se le procurer).

Lorsque l'observation et l'expérimentation s'avèrent insuffisantes ou impossibles, on fait appel à des documents audiovisuels ou écrits qui de toute façon viennent compléter les travaux propres des élèves.

Chaque équipe d'enfants pourra alors présenter au groupe-classe le résultat de ses recherches.

Le maître fera ensuite dégager les grandes notions, en particulier celles de chaînes alimentaires et d'écosystème (relations multiples entre les êtres vivants eux-mêmes et avec le milieu physique).

(1) Un polycopié est à votre disposition : "Biologie-mathématique : Comment classer les plantes à fleurs ?" par J.P.GESLIN.

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Petits étudiants avides d’infos.

QUELQUES PROLONGEMENTS POSSIBLES :

* Si l'écosystème étudié est proche de l'école, vous pouvez y retourner plusieurs fois dans l'année en axant votre travail sur les cycles saisonniers. Des diapositives prises lors de chaque visite s'avèreront alors d'une grande utilité. On pourra établir le portrait d’un arbre au fil des saisons.

En hiver ( 21-22 décembre au 20-21 mars) : on distinguera les arbres à feuilles caduques et les arbres à feuilles persistantes, on récoltera des graines et des fruits d’arbres et d’arbustes que l’on pourra semer en février- mars. On pourra également observer certains parasites comme la chenille processionnaire du pin.

Au printemps (20-21 mars au 21-22 juin) , on observera le développement des bourgeons en rameaux à bois ou à fleurs. Les plantes herbacées sortent du sol naissant de graines (plantes anuelles), de bulbes (jonsquilles et jacinthes) ou de tubercules (Orchis) gorgés de réserves ou se formant sur des tiges souterraines ou rhizomes (sceau de Salomon).

* L'ensemble des activités et productions de vos élèves peut donner lieu à une exposition destinée aux autres classes de l'école.

ET... NE NEGLIGEZ PAS LA POSSIBILITE DE TRANSFORMER VOTRE SORTIE-NATURE EN COURSE D'ORIENTATION !

QUELQUES DEFINITIONS UTILES :

Forêt : formation végétale se caractérisant par une strate arborescente continue, abritant une flore et une faune étagées (strates) et très diversifiées. Elle a une fonction de production (de bois et de gibier), elle protège les sols de l’érosion ( liée au vent et à l’eau), elle régularise le régime des eaux en favorisant la pénétration et en évitant le ruissellement, elle purifie l’atmosphère (production d’oygène et absorption de gaz carbonique) et constitue un lieu de loisir et de détente.

Prairies : formations végétales composées uniquement de plantes herbacées (= ne comportant quasiment pas d’arbres, arbustes et arbrisseaux) et particulièrement riches en graminées et en trèfles . Elles dépendent étroitement de l’action de l’homme (fauchage et pâturage). Si elles ne subissent plus cette action, elles évoluent vers un reboisement.

Garrigues et maquis sont des formations végétales de la région méditerranéenne comportant une strate arbustive et résultant le plus généralement de la dégradation d’une forêt par surpâturage incendies et/ou défrichements excessifs. Le maquis se développe sur sol siliceux. La garrigue sur sol calcaire et est plus basse, plus claire et plus accessible.

Landes : formations de sols pauvres et acides en climat tempéré océanique. Elles comportent principalement des plantes ligneuses basses (genêts, ajoncs et bruyères) associées à des fougères.

POLYCOPIES POUVANT ETRE EMPRUNTES AU LABORATOIRE DE BIOLOGIE :

- Une faune des petits animaux du sol (détermination, habitat, nutrition, locomotion, reproduction, dévelopement).

- "Lexique élémentaire de botanique"

- "La haie" (comporte des documents utilisables par des CE-CM).

- "Rameaux et bourgeons en mars" (pédagogie) - "Les bourgeons s'éveillent dans un CM"

- "La vie sous les pierres" (CM2) - "Il faut semer pour récolter".

- "Sortie botanique à la Borne-Blanche".

- "L'écologie"…

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Fiche n Fiche n Fiche n

Fiche n

°°°°

1 1 1 1 : Etude d’un arbre ou d’un arbuste : Etude d’un arbre ou d’un arbuste : Etude d’un arbre ou d’un arbuste :::: : Etude d’un arbre ou d’un arbuste

Les arbres, arbustes et arbrisseaux sont des plantes ligneuses = plantes qui ont la consistance du bois. On les oppose aux plantes herbacées.

Les arbres sont des plantes ligneuses vivaces d’une hauteur supérieure à 7 mètres. La tige ne porte des branches feuillées qu’à partir d’une certaine hauteur délimitant ainsi un tronc ou fût.

Les arbustes sont des plantes ligneuses vivaces d’une hauteur de 1 mètre à 7 mètres dont la tige n'est pas ramifiée dès la base. Il existe donc encore ici un tronc.

Les arbrisseaux sont des plantes ligneuses vivaces dépassant rarement 3 ou 4 mètres de hauteur et dont la tige est ramifiée dès la base. Les sous-arbrisseaux ont moins de 1 mètre de hauteur.

Observer le port de l’arbre ou de l’arbuste : silhouette de la masse du feuillage (= houppier) + forme et dimension

du tronc. Un sujet isolé possède un tronc court et des

branches développées alors qu’un sujet situé en forêt a un tronc long (par élagage naturel)

et une cime élevée (par recherche de la

lumière).

Effectuer un rapide croquis en respectant les

proportions.

On déterminera, la hauteur (voir ci-

contre) + la circonférence à 1,5 mètre au-dessus du sol (en utilisant un

mètre souple).

Observer l’écorce d’un arbre adulte :

couleur, aspect, présence de cicatrices ou de

bourrelets (les écorces des jeunes arbres sont généralement minces, lisses et uniformes et sans intérêt pour une détermination). L’écorce porte-elle des pleurocoques (algues vertes à aspect de

poudre), des mousses, des champignons, des lichens, des lianes, du lierre… ? Observer les feuilles, les fleurs et les fruits et prélever un rameau :

Feuilles simples ou composées (voir pages 16 et 17), alternes ou opposées (voir pages 16 et 17), tombent-elles à l’automne (feuilles caduques) ou non (feuilles persistantes) ? Présence de traces

d’insectes (découpures, galles) ?… Quand apparaissent les fleurs et les fruits ?

Regarder au pied de l’arbre : celui-ci forme t-il des rejets ? Trouve t-on de jeunes plants issus de graines ? Quels sont les champignons qu’on y rencontre le plus souvent ?

Extrait du « Livret pratique de sciences naturelles seconde ». Editions Hachette.

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Fiche n Fiche n Fiche n

Fiche n 2 2 2 2 : Détermination de l’âge d’un a : Détermination de l’âge d’un a : Détermination de l’âge d’un a : Détermination de l’âge d’un arbre : rbre : rbre : rbre :

Observation d’une souche ou (en classe) d’une

rondelle de bois : Si on dispose d’une souche

ou d’un tronc abattu, on calculera l’âge de l’arbre en

décomptant les cercles concentriques ou « cernes

annuels».

Un arbre grossit en effet du printemps à l’automne mais ne

fabrique pas de bois en hiver (croissance discontinue).

Chaque cerne est constitué par un bois initial de printemps

à vaisseaux de gros calibre et un bois final d’été et d’automne à vaisseaux plus

fins. La nouvelle couche se forme toujours entre le cerne

le plus extérieur et l’écorce, elle est issue du cambium (voir dessin). Un gros chêne a

entre 150 et 200 ans.

Dans le bois, on peut en gal distinguer :

L’aubierclair et tendre constitué par les couches annuelles les plus récentes de

bois formées par le cambium.

Les vaisseaux conducteurs de sève qu’il renferme sont

fonctionnels.

→ Le « cœur » ou

« duramen »plus foncé en général (le Hêtre et d’autres

font exceptions), dur est constitué par les couches

annuelles anciennes de bois formées par le cambium. Les vaisseaux sont obstrués et leurs parois sont lignifiées et plus

riches en tannins (d’où une couleur plus foncée). Le cœur a une fonction de soutien pour l’arbre. C’est ce duramen qui a la plus grande valeur marchande. Chez certains arbres dits

« à aubier » (Bouleau, Charme, Erable plane, Aulne), il n’existe pas de duramen.

Qu’est-ce qui peut raccourcir la vie de l’arbre ? On

recherchera la présence d’attaques, de signes de maladies ou de parasites sur le tronc (cicatrices, aspect vermoulu, bourrelets), les feuilles (trous, bosses, traces de galeries…), les fleurs et les fruits (perforations… ). 500

espèces d’insectes s’attaquent au chêne des racines à la cime. En cas de blessures, les animaux se réparent : on dit qu’ils cicatrisent alors que les arbres, incapables de s’autoréparer, isolent la zone atteinte : ils

compartimentent.

Le cambium = zone génératrice libéro-ligneuse produit :

• vers l’intérieur : le bois ou xylème secondaire qui conduit la sève brute (eau + sels minéraux absorbés au niveau des racines)

• et vers l’extérieur : le liber ou phloème secondaire qui conduit la sève élaborée (sève enrichie en sucre de par l’activité de photosynthèse des feuilles recevant les rayons du soleil). Ce liber, jamais très épais, se trouve

progressivement écrasé.

Coupe d’un tronc de 7 ans + l’année de naissance de la tige.

Document (remanié) extrait de travaux pratiques de Sciences naturelles, Librairie Armand Colin.

Tout le monde a bien compris ? Chaque année le tronc s’accroît d’une couche claire : le bois de printemps et d’une couche sombre : le bois d’été et d’automne….

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Fiche n Fiche n Fiche n

Fiche n

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3 3 : Inventaire et identification 3 3 : Inventaire et identification : Inventaire et identification : Inventaire et identification des arbres, arbustes et arbrisseaux

des arbres, arbustes et arbrisseaux des arbres, arbustes et arbrisseaux des arbres, arbustes et arbrisseaux ::::

Identifiez chaque espèce observée en utilisant les fiches 3 et 4 mais aussi…

d’après le fait que les feuilles soient simples ou composées, d’après leur disposition sur les rameaux (feuilles alternes ou opposées)… Voir p. 16-17 mais encore d’après la dimension et la silhouette de la plante et

l’aspect de son écorce ou encore d’après ses fleurs et ses fruits.

On recueillera 1 rameau de chacune des espèces ou

"essences" + les fleurs ou les fruits correspondants.

Un appareil photo à développement instantané ou un appareil numérique sera le bienvenu.

Identifier un arbre, un arbuste, un arbrisseau ou une liane d’après la forme de ses feuilles…

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Fiche n Fiche n Fiche n

Fiche n 4 4 4 4 : Inventaire et identification : Inventaire et identification : Inventaire et identification : Inventaire et identification des plantules, des bourgeons et des fruits des arbres :

des plantules, des bourgeons et des fruits des arbres : des plantules, des bourgeons et des fruits des arbres : des plantules, des bourgeons et des fruits des arbres :

On n’arrache jamais les jeunes plants d’arbre : il faut les déterminer sur place.

Pour un botaniste, un gland ou une noisette ne sont pas des graines mais des fruits…

Une graine est toujours enfermée dans un fruit (c’est ainsi que le "marron" est une graine

enfermé dans une coque épineuse

appelée"bogue" et qui correspond au fruit) sauf chez les gymnospermes = conifères =

résineux.

Pour simplifier, on peut distinguer chez les plantes à fleurs 4 grands types de fruits : Fruits charnus à plusieurs pépins = baies.

Exemples : pommes, poires. Attention, les "fruits"

de l’if ou "arilles" ne sont pas de vraies baies… les ifs sont des conifères.

Fruits charnus à 1 seul noyau = drupes.

Exemples : cerises, prunes, noix.

Fruits secs qui s’ouvrent (= fruits secs déhiscents) et qui renferment plusieurs graines (=

les "gousses" encore nommées "légumes" et les

"capsules"). Exemples : fruit du marronnier, capsules des peupliers, capsules des tilleuls (rondes, de la taille d’un petit pois et accrochées à une aile membraneuse).

Fruits secs qui ne s’ouvrent pas (= fruits secs indéhiscents) et qui ne contiennent qu’une seule graine = akènes. Exemples : fruit du noisetier ou noisette, fruit du châtaignier = châtaigne dans une bogue épineuse, fruit des chênes = glands, fruits

ailés de l’orme, des érables et des frênes appelés dans les 3 cas "samares", les akènes du bouleau.

Le fruit du hêtre ou faine est enfermé par 2 dans une coque épineuse à pointes molles qui s’ouvre par 4 valves.

Extrait (modifié) du « Guide du promeneur dans la forêt » par Poruba, Pokorny, Rabsteinek, Hrabak. Editions Hatier.

Extrait de « T.P. de Sciences Naturelles 1ère D par Pichard, Leroy, Mercier, Létolle. Editions Armand Colin.

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Fiche n Fiche n Fiche n

Fiche n

°°°°

5 5 : Inventaire et détermination 5 5 : Inventaire et détermination : Inventaire et détermination : Inventaire et détermination des

des des

des plantes herbacées plantes herbacées plantes herbacées plantes herbacées ::::

Qu’est-ce qu’une flore ?

Une flore n’est pas un traité de botanique mais un ouvrage permettant de déterminer la famille et le nom d’une plante. Elle propose des clés de détermination fondées sur des caractères très variés, importants ou non mais DISTINCTIFS. On va choisir à chaque étape entre 2 de ces caractères celui qui se rapporte le mieux à la plante à déterminer.

Au bout de très peu d’entraînement, les caractères des différents groupes sont suffisamment connus pour qu’il devienne inutile de prendre la clé à son début.

Les familles sont groupées dans l’ordre systématique. Chaque nom de plante est donné en latin (par exemple « Fagus sylvatica », le hêtre) en mettant une majuscule au premier mot (nom du genre ou nom générique) et une minuscule au 2ème (nom d’espèce ou nom spécifique). C’est la nomenclature dite « binominale » qui est appliquée aussi bien au règne végétal qu’au règne animal.

Ces 2 mots sont souvent suivis d’une lettre majuscule indiquant le botaniste qui l’a nommée. La lettre la plus fréquente est « L » pour « Carl Von Linné » un naturaliste suédois ( 1707 - 1778). Plus que sa classification des plantes, aujourd’hui abandonnée, c'est la description qu'il fit de plusieurs dizaines de milliers d'espèces et son introduction de la nomenclature binomiale qui lui ont valu sa renommée.

Vient ensuite le nom commun et en général l’endroit ou elle vit habituellement.

Utiliser une flore en classe ?

Pour les collégiens et lycéens, l’utilisation d’une flore est intéressante car elle nécessite d’observer, de comparer puis de prendre une décision tel le voyageur qui rencontrant sur son parcours des embranchements successifs doit à chaque fois trouver son chemin.

Pour les enfants plus jeunes, on préfère en général employer des ouvrages illustrés qui permettent, par comparaison, de déterminer les plantes pourvues de fleurs. « Arbre quel est ton nom » de la collection Tavernier aux Editions Bordas est néanmoins une véritable flore utilisable avec des cycles 3.

“ Quelle est donc cette fleur ? “ par D. Aichehe. Editions Fernand Nathan.

“ Guide des fleurs sauvages”. Aiuchele/Schwegler. Editions Hatier.

“Fleurs des champs“. Seider et Eisenreich. Guide Nathan/Nature.

“Champignons“. Andréas Meuner. Guides Nathan/Nature.

“Fleurs des campagnes“. Christiansen et Brunerye. Editions Fernand Nathan.

“Les arbres, leurs écorces“. Hugues Vaucher. Guides point vert. Editions Hatier.

“Quel est donc cet arbre ?“ Aiuchele/Schwegler. Guides Nathan.

“Arbustes et buissons“. Editions Biasse et Floraisse.

“Baies et fruits sauvages“. Editions Biasse et Floraisse.

“Les fleurs des chemins et campagnes“ par Roger Phillips. Photo-guide Bordas.

“Les fleurs des prairies et talus“ par Roger Phillips. Photo-guide Bordas.

“Les plantes des bois“ par Roger Phillips. Photo-guide Bordas.

“Les champignons“ par Roger Phillips. Photo-guide Bordas.

“Les fleurs sauvages“ par Bertram Münker. Aux éditions Solar.

“Guide du promeneur dans la nature“. Felix, Toman, Hisek. Editions Hatier.

Pour les maîtres : “Guide des graminées, carex, joncs, fougères“ par Fitter et Farrer. Delachaux et Niestlé Photo-guide Bordas.

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Fiche n Fiche n Fiche n Fiche n 6 6 6 6

Comment réaliser un herbier Comment réaliser un herbier Comment réaliser un herbier Comment réaliser un herbier ????

Au cours de la sortie, les enfants vont prélever des échantillons qui seront placés entre les pages d'un vieux journal bottin. Il leur sera proposé de les conserver.

Une grande partie des plantes reçoivent leur nom au cours de la sortie, le maître fournissant l’information et quelques anecdotes facilitant la mémorisation (voir le polycopie « Sortie à la Borne- Blanche »).

Une autre partie sera déterminée par les élèves au retour à l’aide de flores illustrées. Attention, la détermination est un exercice difficile pour un enfant… ne pas en abuser.

- Prélèvements :

Les plantes herbacées doivent être récoltées si possible entières (avec tiges, feuilles et racines) et de préférence avec des fleurs (les fleurs sont en effet essentielles pour la détermination des végétaux). Néanmoins, avec une classe et par soucis écologique, on évite le prélèvement des parties souterraines… en particulier s’il s’agit de plantes à bulbe, à tubercule ou à rhizome.

En faculté de Biologie, on sectionne (dans le sens de la longueur) les organes souterrains trop volumineux afin de les amincir avant de faire sécher les plantes.

On évitera de prélever les végétaux peu fréquents, se contentant de les photographier (si possible avec un appareil numérique).

Pour les plantes ligneuses, on sectionnera un rameau au sécateur… il est préférable de couper plutôt que d’arracher. On peut ramener un fragment d’écorce prélevé sur le sol mais il n’est pas question d’entailler un arbre ou un arbuste, la plaie pouvant constituer une voie de pénétration pour des microbes ou des parasites.

- Transport et séchage :

L’idéal serait, pour le transport, d’employer une

« presse à herboriser » ou « presse à herbier »…

mais qui possède un tel matériel ?! Nous nous contenterons en conséquence de vieux journaux dont le papier est poreux (et non pas glacé) ou d’un vieil album des postes.

Les végétaux seront glissés, bien à plat, à raison d’un seul végétal entre 2 pages. Nous déconseillons les sacs en plastique, sacs dans lesquels les végétaux se fanent et deviennent difficiles à étaler. Les sacs plastiques seront réservé au transport des fruits et des champignons (lire ci-contre).

L’expérience nous a montré que le passage des

plantes entre les pages de l'album des postes durant quelques heures est suffisant si le temps est sec lors de la récolte et si seules les parties aériennes ont été récoltées.

Dans le cas contraire, les végétaux subiront un séjour supplémentaire entre des feuilles de journaux durant quelques jours… Poser quelques dictionnaires de grands formats sur les feuilles de journaux renfermant les prélèvements.On changera les pages tous les jours puis tous les 2 jours durant au total 10 jours si l’on travaille dans les règles de l’art…

CHAMPIGNONS :

Le prélèvement des champignons doit se faire avec précaution car certains sont très toxiques. On place la main dans un sac plastique qui sert de « gant »

pour l’arrachage. On retourne ensuite le sac plastique sur le champignon qui n’est ainsi, à aucun

moment, en contact avec la peau.

ALGUES :

Les algues d’eaux douces ou marines seront transportées dans des bocaux en plastique conte- nant de l’eau du milieu où elles ont été prélevées.

Extrait (modifié) de Sc. Nat. 2e :

"Livret pratique". Hachette.

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- Montage des échantillons :

Les plantes sont soigneusement étalées sur des feuilles blanches de papier à dessin, puis fixées à l'aide de papier adhésif transparent. En classe, on peut utiliser des chemises cartonnées peut onéreuses.

- Etiquetage :

Chaque feuille sera munie d'une étiquette mentionnant la famille (1), le nom latin (2), le nom français, le lieu de la récolte et la date.

Attention (1) et (2) ne sont pas vraiment utiles pour les élèves du primaire mais il est intéressant de préciser que le nom latin est identique quelle que soit la langue.

- Conservation :

En général, les feuilles sont réunies par familles, ordres, classes...mais il est également possible de les grouper par milieux (plantes des marécages, des rochers...). On peut placer ensemble les plantes ayant le même usage…

Attention, les plantes sèches deviennent cassantes les mani-puler avec précaution.

Conserver dans un lieu non humide afin d'éviter l'apparition de moisissures. On éloigne les petits animaux xylophages (qui mangent du bois) avec de la naphtaline.

Les algues posent des problèmes particuliers car elles constituent de véritables écheveaux

dès qu’on les prend pour les étaler. Pour pallier cet inconvénient, on laisse l’algue dans l’eau d’une cuvette à dissection et on

introduit dans un récipient une feuille de bristol posée sur une lame de verre.

L’ensemble feuille de bristol + lame de verre est glissé sous l’algue qui s’étale alors d’elle-

même. L’étalement est achevé grâce à une allumette taillée en biseau ou un pinceau. Le

tout est alors retiré tout doucement du récipient. L’algue se collera d’elle-même lors

de son séchage.

LICHENS

Extrait du « Guide du promeneur dans la forêt » par Poruba, Pokorny, Rabsteinek et Hrabak. Editions Hatier.

On peut également placer des lichens en herbier.

Les lichens sont des associations entre une algue et un champi- gnon. Le mycélium du champi- gnon entoure l’algue, la proté- geant ainsi de la dessiccation.

L’algue effectue la photo- synthèse puis fournit au champignon une partie des matières organiques qu’elle a produites.

On dit qu’algue et champignon des lichens vivent en symbiose.

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FICHE n FICHE n FICHE n

FICHE n 7 : ETUDE DES MOUSSES, 7 : ETUDE DES MOUSSES, 7 : ETUDE DES MOUSSES, 7 : ETUDE DES MOUSSES, DES CHAMPIGNONS ET DES LICHENS DES CHAMPIGNONS ET DES LICHENS DES CHAMPIGNONS ET DES LICHENS DES CHAMPIGNONS ET DES LICHENS

- L'identification des espèces sera effectuée, dans la mesure du possible, sur place avec l’aide de l’enseignant(e).

- Faire construire un carré d'observation de 2 mètres de côté à l'aide de ficelle et de 4 piquets.

- Faire accrochez une ficelle coulissante comme indiquée sur le schéma, elle servira de repère.

- Les enfants du cycle 3 reportent les individus de chaque espèce sur un plan en leur affectant un numéro (pour les mousses contentez-vous de taches colorées pour les situer).

- Prélevez un spécimen de chaque espèce et placez-le dans un sac comportant son nom et le numéro d'ordre correspondant.

Attention les enfants ne doivent pas ramasser les champignons à mains nues (risque de toxicité) : on retourne un sac plastique sur la main, ce sac va servir de

gant. On saisit le champignon au travers du sac et on retourne ensuite ce

sac. La champignon se retrouve à l’intérieur. Sans avoir été en contact avec la

peau.

Prévoir :

- 4 piquets et de la ficelle

- du papier, des crayons, des gommes et des feutres de couleur.

- des sacs plastiques et un feutre indélébile permettant d'écrire sur les sacs.

Fiche extraite de « La biologie en 16 thèmes » par Chéoux, Duolé et Talou.

Editions Scodel.

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FICHE N FICHE N FICHE N

FICHE N

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8 : ETUDE DES ANIMAUX 8 : ETUDE DES ANIMAUX 8 : ETUDE DES ANIMAUX 8 : ETUDE DES ANIMAUX

(inventaire de la faune) (inventaire de la faune) (inventaire de la faune) (inventaire de la faune)

* Repérage de gros mammifères et d’oiseaux (une paire de jumelles est utile).

* Capture de petits vertébrés amphibiens ( grenouille, salamandre) ou de petits invertébrés : vers, mollusques (escargots et limaces) et insectes en particulier.

→ Pensez à explorer la litière de feuilles, à soulever les pierres, explorer les souches et autres bois morts, regarder dans les trous de rochers… Si on manipule une pierre ou tout autre élément du milieu, il faut ensuite le remettre en place. Evitons de soulever les écorces (blessure de l’arbre).

→ Pour capturer les animaux situés dans la ramure, on secoue les branches au dessus d’un vieux parapluie ouvert placé en position inversée.

* Pour étudier la microfaune, prélever les feuilles mortes et de l’humus sous-jacent. Le prélè- vement de 10 cm de terre s’effectue à l’aide d’une petite pelle ou encore d’une boite de conserve mais l’outil le plus pratique est le

"plantoir spécial bulbe" qui permet de découper une tranche de terre puis de la transporter après avoir obturé la partie inférieure.

* Traces de gros animaux laissées sur le sol : sanglier, chevreuil, cerf, renard, lapin (empreintes, bauge = gîte du sanglier) ou sur les écorces...

* Restes de repas abandonnés (feuilles mangées, fruits attaqués, pelotes de réjection de rapaces).

* Plumes, excréments d’animaux.

* Recherche de terriers (lapin, mulot), de taupinières et de nids ( à noter que le nid de l’écureuil est également désigné sous le terme de « bauge ») + œufs (qui sont laissés en place).

* Enregistrement des chants d’oiseaux avec un magnétophone portable… Avec un groupe d’enfants, le résultat est souvent décevant (bruits…).

La détermination des animaux se fait au moyen de livres spécialisés que l’on nomme des « faunes ».

Frei-Sulzer, dans une forêt de hêtres en Europe centrale a recensé 27 espèces de mammifères, 70 d’oiseaux, 5 de reptiles, 7 f’amphibiens, 5830 d’arthropodes, 70 espèces mollusques (limaces et escargots), 380 espèces de vers et 350 espèces d’animaux unicellulaires (= protozoaires).

On recherchera ultérieurement leurs fonctions :

pollinisation des fleurs et dissémination des semences, rôle dans l’évolution des sols, actions prédatrices ou actions parasitaires…

Les études expérimentales dans les vivariums et les recherches documentaires permettront de préciser « Qui mange qui ou quoi » ?

Plantoir spécial bulbe…

L’ampoule en chauffant la terre, la dessèche. Les animaux tentent de fuir ces conditions défavorables et

descendent dans l’entonnoir. Ils tombent au fond du bocal dans l’alcool à 70° qui les tue et permet

ensuite leur conservation et donc leur étude. On laisse la terre durant

5 jours dans l’appareil.

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FICHE N FICHE N FICHE N

FICHE N 9 : étude de traces d’animaux 9 : étude de traces d’animaux 9 : étude de traces d’animaux 9 : étude de traces d’animaux

EXCREMENTS :

La forme et la dimension des excréments (ou fèces) sont caractéristiques de l’espèce animale mais ils varient néanmoins avec l’âge, le sexe et les saisons.

Les excréments du lièvre, du lapin et des autres rongeurs sont désignés sous le nom de

« crottes ».

Celles du lièvre sont rondes, légèrement aplaties, d’un diamètre de 12 à 18 mm.

Celles de lapin de garenne sont parfaitement rondes et plus petites : 7 à 8 mm.

Les excréments du cerf, de la biche, du daim sont appelés « fumées ».

Celles du cerf ont un peu la forme d’un obus : l’une des extrémité est allongée en pointe et l’autre présente une petite dé-pression, leur longueur est de 20 à 25 mm.

Celles de la biche sont plus petites et l’extrémité arrondie ne présente pas de creux.

Celles du daim ressemblent beaucoup à celles du cerf mais ne mesurent que 10 à 15 mm de long.

Les excréments du chevreuil ou « moquettes » sont ovoïdes et mesurent 10 à 16 mm de long.

Ils sont isolés en hiver et agglomérés en été.

Les excréments du sanglier, du renard, du blaireau et des mustilidés (martre, putois, hermine et belette) sont appelés

« laissées ».

Celles du sanglier mesurent 7 à 10 cm de longueur, celles des renards roux 5 à 10 cm, celles des blaireaux 6 à 8 cm et celles des hermines et belettes 3 à 4 cm.

ENCLUMES :

Certains petits oiseaux cassent les graines dures et les coquilles d’escargots sur des pierres ou des souches que l’on désigne alors sous le nom « d’enclumes ».

RESERVES :

Si vous trouvez des champignons normalement présents sur le sol, qui semblent sécher dans les branches des arbres (bolets, armillaires et girolles) : c’est l’écureuil qui prépare ses réserves pour la mauvaise saison et qui ne se contente pas des noisettes, des faînes et des glands.

Extrait (remanié) du guide des traces d’animaux.

M. Bouchner. Editions Hatier.

Enclume de grive(s), dos brun, ventre moucheté de brun, entourée de coquilles

d’escargots des bois (coquille claire rayée de noir).

Dessin extrait du guide des traces de la nature par Dessain et Tolra : Hans Jürgen Press.

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FICHE N FICHE N FICHE N

FICHE N

°°°°

10 : Les empreintes des gros animaux 10 : Les empreintes des gros animaux 10 : Les empreintes des gros animaux 10 : Les empreintes des gros animaux

Pour effectuer des moulages d’empreintes, il est souhaitable de trouver des traces parfaites avec tous leurs détails dans une terre dure.

Les opérations sont longues : il faut d’abord placer un cadre de carton dur (ou de tôle fine) de 5 cm de hauteur autour de l’empreinte puis recouvrir l’intérieur du cadre avec du plâtre à modeler sur 4 cm d’épaisseur.

Il faut ensuite, à partir de ce moulage négatif, séché et retourné dans le cadre, réaliser le moulage positif.

Souvent les 2 moulages adhèrent et il arrive qu’ils se casssent lors de la séparation.

Si on décide de photo-graphier les empreintes, il ne faut pas oublier de placer un objet référence – un double décimètre pae exemple – à côté de celle-ci. La photo doit être prise quand les rayons du soleil sont obliques (matinée ou fin d’après- midi).

Les membres des mammifères reposent sur la plante du pied chez les

« planti-grades » (écureuil, hérisson, musaraigne, martre, blaireau, ours) sur les doigts pour les digitigrades (renard, loup, chien, chat) ou sur les sabots pour les onguligrades (voir suite).

L’empreinte d’1 patte avant de mammifère est plus large et plus profonde que celle d’1 patte postérieure (si on excepte les rongeurs). La différence s’accentue encore lorsque l’animal se déplace rapidement.

Parmi les digitigrades on distingue ceux dont les griffes sont visibles (renard) et les autres. Les félins ont des griffes rétractiles, ils les rentrent lors de leurs déplacements et celles-ci ne sont donc pas repérables au niveau des empreintes.

Parmi les animaux à sabots ou ongulés 0n distingue 2 groupes :

* Les périssodactyles (grec perissos, superflu, et daktulos, doigt) tels que le cheval ou… le rhinocéros dont le pied présente un nombre impair de doigts : 1 seul doigt (cheval) ou 3 doigts avec celui du milieu prédominant (rhinocéros).

* Les artiodactyles ont un nombre pair de doigts à chaque patte et comprennent notamment les cervidés (cerf, chevreuil, daim, élan, renne…), les porcins (sangliers et cochons). Ils incluent aussi les chameaux, dromadaires, lamas et girafes. Il existe 2 (bovins, camélidés et girafes) ou 4 sabots. Même s’il existe 4 doigts, seuls 2 reposent sur le sol, les 2 autres étant souvent rudimentaires (les hippopotames faisant exception… mais ils sont rares dans nos régions !!!).

Empreintes de mammifères à sabots.

Extrait (simplifié) du guide des traces d’animaux.

M. Bouchner. Editions Hatier.

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FICHE N FICHE N FICHE N

FICHE N 11 : 11 : 11 : 11 :

Les pelotes de réjection Les pelotes de réjection Les pelotes de réjection Les pelotes de réjection

Les rapaces (mais aussi les mouettes, les goélands, les cigognes, les hérons, les martins- pêcheurs…) régurgitent par la bouche les restes d’aliments (poils, plumes, os, griffes) qu’ils n’ont pas digéré sous la forme de pelotes de réjection.

Chez les rapaces diurnes, les os sont presque totalement digérés.

Leurs pelotes sont essen-tiellement composées de poils ou de plumes et il est difficile d’après ce contenu de déterminer la nature des proies.

Chez les rapaces nocturnes, les os sont préservés. La présence de crânes permet d’établir le régime alimentaire de l’oiseau de façon très précise.

Chez la chouette chevêche, qui se nourrit principalement de coléop-tères, on trouve essentiellement des ailes coriaces ou élytres dans ses pelotes.

Les pelotes étant sans déchets de viande, elles ne pourrissent pas et n’ont pas d’odeur. Elles s’éclaircissent et s’allègent en se déshydratant. On ajoutera de la naphtaline afin d’éviter que des arthropodes s’attaquent aux poils et aux plumes qu’elles contiennent.

Les enfants se passionnent pour leur dissection.

On identifie les petits crânes et donc leurs propriétaires proies des rapaces. On recherche ensuite ce que mangent ces proies. On peut ainsi construire la notion de chaîne alimentaire.

Voir nos polycopiés : "Chouettes CP", "Les petits rapaces du CE",

"Jouons à la pelote" (CM).

Extrait (remanié) du guide des traces d’animaux.

M. Bouchner. Editions Hatier.

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FICHE N FICHE N FICHE N

FICHE N

°°°°

12 : A qui est 12 : A qui est 12 : A qui est 12 : A qui est ce terrier ce terrier ce terrier ce terrier ? Blaireau,renard, lapin ? Blaireau,renard, lapin ? Blaireau,renard, lapin ???? ? Blaireau,renard, lapin

Rappelons que le lièvre (3,5 à 8 kg) ne creuse pas de terrier mais parfois une dépression de 12 cm de profondeur dans laquelle il se tapit.

C’est le lapin (1,4 à 2 kg) qui creuse un terrier de galeries très ramifiées relié aux autres terriers, l’ensemble for-mant « une garenne ». Le trou d’entrée mesure de 10 à 15 cm. Si la galerie est creusée de l’extérieur, on note la présence de remblais (absents si elle est creusée de l’intérieur). Il existe aussi des terriers spéciaux creusés par les femelles pour mettre bas : ce sont les « rabouillères ». Ces

terriers simples ont 1 mètre de long et sont terminés par une cavité sphérique.

Renard

(8 kg)

Mange des fruits (framboises !), mollusques, insectes, oiseaux, petits mammifères (campa- gnols, lapins et autres rongeurs, taupes) et cadavres. Pille parfois les poulaillers.

Blaireau

(15 kg)

Mange des fruits (baies, glands), des champignons, des racines, des mollusques (escargots), des insectes et des larves : guêpes, bourdons et vers blancs, des grenouilles, des serpents (y compris vipères), des œufs et des nichées d’oiseaux et des petits mammifères (rongeurs comme les campagnols et les lapereaux). Pille parfois les champs de maïs et les vignes.

Entrée ovale de 20 à 25 cm qui avec le temps atteint 50 cm. Plusieurs orifices. Pas de petits sentiers en partant.

Entrée ronde. Issues multiples(de 2 à 70). Du trou partent des petits sentiers bien tracés.

Entrée jonchée de morceaux d’os, de plumes, puanteur due aux proies pourries et aux glandes de l’animal… surtout en été.

Propre, souvent cachée par des orties et, en automne, jonchée d’herbes et de feuilles. De petits ballots de foin proches qui constituent une réserve de litière.

Monticule de terre peu élevé devant le terrier sans

« toboggan » (pas de sillon laissé par le passage).

Monticule de terre important devant le terrier avec « toboggan » = trace du passage de l’animal.

Empreintes ovales allongées avec 4 doigts griffus visibles (pattes antérieures à 5 doigts mais le pouce placé très haut n’imprime pas sa marque. Les pattes postérieures ont 4 doigts).

Empreintes plus larges que longues à 5 doigts écartés et griffus aux pattes avant et arrière.

Creuse un terrier très ramifié ou utilise un terrier de blaireau désaffecté. Des terriers d’été plus simples.

Il creuse un terrier vaste, compliqué, très profond (jusqu’à 5 mètres) avec une cheminée d’aération. Utilisé de nombreuses années par une succession de familles. Occupe parfois les terriers abandonnés par les renards.

Fientes posées bien en évidence par le mâle sur des pierres, des souches, un tas de bois ou au centre d’espaces découverts.

Pas de fientes au voisinage du terrier.

Leurs griffes leurs permettent de déchiqueter des troncs pourris et des vieilles souches des alentours à la recherche de larves et de fourmis.

Et il faut savoir que parfois, un renard et un blaireau partagent le même terrier !!!

Le lapin de garenne s’invite également parfois chez le blaireau.

Dessins : « Sur les traces de la nature » par Dessain et Tolra : Hans Jürgen Press.

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qu’est ce qu’un sol ?

Le sol est la partie superficielle (quelques cm à quelques mètres), meuble, de l'écorce terrestre explorée par les racines des plantes. Il est pour les végétaux à la fois un support et un milieu nutritif.

Si on observe l’affleurement de roches, cela laisse présentir un sol de faible profondeur. La science qui étudie le sol est la pédologie. Celle qui étudie le sous-sol est la géologie.

Un sol observé à la loupe binoculaire apparaît constitué d’éléments minéraux (grains de sable, d’argile…) et d’éléments organiques (débris végétaux et animaux).

Le sol résulte :

→ de la transformation au contact de l'atmosphère, de la

« roche mère » sous-jacente. Cette transformation s’effectue sous l’action de 3 grands types d’agents : destruction par des agents physiques (… c’est l’érosion), par des agents chimiques (… c’est l’altération) et par des agents biologiques. Selon la taille des grains on distingue les cailloux (+ de 2 mm), les sables (2 mm à 2/100 de mm), les limons (moins de 2 /100 de mm).

→ et de l’apport de substances organiques en provenance de la couverture végétale et des animaux.

Le sol est un « milieu vivant » car il est colonisé par un très grand nombre d’êtres vivants : flore (végétaux) et faune (animaux).

Flore : dans 1 gramme de sol, il y a 10 millions à 10 milliards de bactéries…Il faut ajouter les algues du sol, les mycéliums de champignons, les racines, tubercules, bulbes et rhizomes.

Faune : on distingue la microfaune (animaux unicellulaires = protozoaires, de très petits vers appelés nématodes et pour les biologistes : les rotifères et les tardigrades) et la macrofaune (rongeurs, insectivores, arthropodes, vers et mollusques).

Evolution des composants du sol :

1) La litière ou tapis de feuilles mortes + débris d’écorces + écailles de bourgeons + bois mort + fleurs et fruits représente en forêt 3 tonnes à l’hectare par an en moyenne. Dans cette litière vivent de

2) De la litière à l’humus :

La litière est tassée et trempée par les pluies d’automne. S’y développent des bactéries et filaments de champignons (=

mycélium) qui en débutent la digestion.

Feuilles et mycéliums de champignons sont fragmentés par de très nombreux petits animaux végétariens (eux-mêmes dévorés par des

carnivores) qui y ajoutent leurs déjections. Il s’ensuit une "décomposition" de la litière en humus : on dit que les organismes responsables sont des décomposeurs. Il faut 2 ou 3 ans pour transformer des feuilles de feuillus en humus mais il en faut 10 à 15 pour transformer des aiguilles de conifères en humus.

Les iules sont des mille- pattes de 2 à 3 cm qui vivent sous les feuilles mortes, dans le bois pourri

et sous les pierres. Ils se nourrissent de débris végétaux mais s’attaquent

aussi aux fruits tendres tombés au sol. Ils s’enroulent quand ils sont

inquiétés.

(19)

3) De l’humus aux sels minéraux :

L’humus (= les déchets résiduels) est repris par des microbes qui le font passer, de l’état organique à l’état minéral. On dit que ces microbes là sont des transformateurs. Ils remettant ainsi à disposition des végétaux verts (= les producteurs) les matériaux (sels minéraux) nécessaires à leurs synthèses.

Parmi les transformateurs on distingue :

• Des champignons (Mucors et Aspergillus) et les bactéries (Bacille subtil, Bacterium prodigiosum) qui assurent l’ammonification c’est-à-dire le passage de l’humus à l’état d’azote ammoniacal = ion ammonium (= NH4+

• Des bactéries (Nitrosomas) qui assurent la nitrosation ou passage du NH). 4+

au NO2-

(nitrites).

• Des bactéries (Nitrobacter et Nitrocystis) qui effectuent la nitratation c’est-à-dire le passage de NO2 -

à NO3 -

(nitrates).

4) Le sol, est un mélange… PARTIEL…

Ce sont les vers de terre ou lombrics (30 000 à l’hectare en forêt soit 350 kg à 1 tonne de vers) qui assurent le mélange de l’humus plus ou moins transformé en sels minéraux et des produits de dégradation de la roche-mère donnant naissance au sol.

Le sol est en fait formé de différentes couches ou « horizons » ayant chacune

ses propres caractéristiques.

* La couche A représente l’horizon subissant l’influence

des eaux de pluie et de la végétation. On y distingue 3 subdivisions : A0 est la litière.

A1 est l’horizon humifère (mélange de matière organique

et de matière minérale). A2 est essentiellement minéral.

* La couche B (= horizon illu- vial) représente l’horizon enrichi

par des éléments venant de A.

* La couche C représente la roche-mère plus ou moins

dégradée.

Le test à l’acide chlorhydrique (HCl) : l’existence d’une effervescence

indique la présence de carbonates. La plupart du temps, il s’agit de carbonate de calcium (= calcaire).

Le pH (abréviation de potentiel d’hydrogène) est un coefficient caractérisant l’acidité (pH inférieur à 7), la neutralité ( pH = 7) ou la basicité (pH supérieur à 7)d’un milieu. Pour le sol, sur lequel les plantes sont fixées, il varie de 3 à 9. Il dépend à la fois du substrat lui-même (le calcaire élève la basicité) et de l’action des êtres vivants. Plus il est faible, plus l’activité biologique du sol est réduite et donc plus la formation de

l’humus est faible. Il peut être déterminé à l’aide d’un pH-mètre.

Quand un sol est riche en azote (terrains vagues ou s’accumulent détritus et excréments) s’installe une végétation particulière dite « nitrophile » (orties, morelle noire…).

La nuit, les vers de terre, enfoncent les feuilles et les herbes flétries, verticalement dans le sol. Lorsqu’elles sont pourries, ils les mangent avec un peu de terre.

Un ver de terre consomme chaque jour 30 fois son propre poids de feuilles pourries + terre quand il est jeune et 10 fois quand il a terminé sa croissance.

Il rejette en surface, sous forme de tortillons (Cf. "A" sur la droite), l’ensemble (partiellement digéré) passé dans son tube digestif.

Dessins : « Sur les traces de la nature » par Dessain et Tolra : Hans Jürgen Press.

(20)

feuilles récoltées pour travailler le concept de classification.

Il s’agit ici essentiellement d’élaborer une classification et non pas d’utiliser une classification établie par d’autres.

Un classement "simple" consiste à repérer différents sous-ensembles au sein d’un ensemble (plantes ou animaux par exemple).

Travailler sur le "concept de classification" correspond à une activité intellectuelle plus complexe car il nécessite de procéder en plusieurs étapes successives en utilisant des critères de + en + élaborés.

Etape 1 : la classe se scinde en 4 groupes, chaque groupe recevant une collection hétérogène d’objets, ici de feuilles d’arbres ou d’arbustes (incluant ou non des feuilles de conifères). On recherche alors des critères permettant de classer les espèces végétales fournies. Les différents groupes ne choisissent pas forcément les mêmes caractéristiques (mais les feuilles de résineux sont en général d’emblée séparées des autres).

Exemples pour des feuilles caduques :

G1 : les feuilles sont classées selon leurs couleurs.

G2 : les feuilles sont classées selon leurs formes (rondes, ovales, allongées).

G3 : le critère est la présence ou l’absence de dents sur le bord de la feuille.

G4 : au lieu d’effectuer un classement, les enfants rangent les feuilles de la plus grande à la plus petite.

Chaque groupe explique aux autres comment il a procédé et la discussion s’engage : « Quels sont les critères qui conviennent le mieux » ?

… Taille et couleur peuvent varier selon les saisons.

… La forme comme le bord de la feuille restent à peu près constants pour une espèce donnée.

Conclusion : parmi les classements possibles proposés, certains sont préférables car le critère retenu est plus scientifique. Il y a néanmoins pluralité de classements possibles.

Etape 2 : Le maître fait remarquer que parmi les feuilles allongées par exemple, certaines sont pourvues de dents et d’autres non. Il en est de même pour les feuilles d’autres formes.

Chacun des groupes reçoit un lot de feuilles com- prenant des feuilles rondes, allongées dont certaines ont

des dents et d’autres non. Peut-on trouver 1 critère si possible plus général,1 autre critère non utilisé jusqu’à présent qui permette de classer les feuilles en 2 paquets

seulement.

Il existe alors 2 possibilités :

• Existence de feuilles alternes et opposées (critères que les élèves trouvent en général).

• Feuilles simples et feuilles composées. Ce caractère est rarement utilisé par les enfants. Les maîtres confondent parfois feuilles et folioles. C’est principalement la position du (ou des) bourgeon(s) qui permet la distinction. Rien n’empêche de fournir l’information en classe.

Conclusion : * On peut distinguer parmi les feuilles rapportées de sortie, des feuilles alternes et opposées comportant elles-mêmes des feuilles à dents et sans dents, divisées à leur tour en feuilles rondes, ovales et allongées.

* On peut aussi, distinguer parmi ces feuilles alternes et opposées, d’abord celles qui sont rondes, ovales ou allongées puis parmi chaque classe celles qui sont dentées de celles qui ne le sont pas.

Extrait (modifié) du "Guide pédagogique de Biologie, cycle moyen".

Collection Bornancin. Documentation Fernand Nathan.

(21)

FICHE informative n° 3 pour les maîtres : Comment les arbres perdent-ils leurs feuilles ?

Chacun sait qu’à l’automne, généralement entre la mi-octobre et la mi- novembre, dans nos régions tempérées, certains arbres arbustes et arbrisseaux

perdent leurs feuilles alors que d’autres les conservent.

→ Les 1iers sont à feuilles caduques. Au printemps, le débourrement des bourgeons redonnera naissance à des rameaux feuillés.

Les autres sont à feuilles persistantes = feuilles sempervirentes (ce qui signifie en latin « toujours vert »). C’est le cas du houx, du chêne liège et du chêne vert et de la quasi-totalité des conifères. La durée de vie des feuilles est de 2 à 3 ans chez les chênes méditerranéens, 2 à 4 ans chez les pins et 4 à 7 ans

chez le sapin et l’épicéa. Les vieilles feuilles et les vieilles aiguilles chutent toute l’année mais surtout au printemps au moment de la naissance des

nouveaux rameaux.

→ Certains arbres voient leurs feuilles mourir à l’automne mais elles ne se détachent pas. Elles seront consommées, partiellement décomposées ou arrachées par les intempéries durant l’hiver. Au printemps, les feuilles qui ont réchappé tomberont par un mécanisme actif du même type que celui des feuilles caduques d’automne. Ce phénomène de chute retardée est appelé « la marcescence ». C’est le cas des chênes pubescents. Le charme, la plupart des

chênes à feuillage annuel, le châtaignier et le hêtre présentent une marcescence affectant leurs rejets de souches. Chez le frêne, les folioles

tombent à l’automne mais les pétioles sont marcescents.

La chute des feuilles implique une zone d’abscission localisée à la base du pétiole et se produit en 3 temps :

1) Un temps de sénescence déclenché par une diminution de la durée des jours ( = diminution de la photopériode). Le feuillage change de couleur à partir des bords vers la nervure centrale et où se forme une zone séparatrice par multiplication de cellules à parois minces de la base du pétiole. On note dans les limbes une baisse en 3 hormones végétales : l’auxine, les gibbérellines et les cytokinines (qui freinent la dégradation de la chlorophylle) ainsi qu’une augmentation d’une autre hormone : l’acide abscissique et d’un gaz : l’éthylène. Les températures fraîches accélèrent la sénescence. Si on applique sur une feuille ou sur le pétiole de l’auxine on bloque la sénescence et on arrête la formation de la zone d’abscission. Si on badigeonne de l’acide abscissique on accélère au contraire les phénomènes.

2) La chute des feuilles qui implique des mécanismes physiologiques actifs de rejet. Il y a digestion des parois cellulaires voire digestion des cellules elles-mêmes de la couche séparatrice sous l’effet de l’éthylène qui stimule les enzymes végétales. La feuille ne reste plus alors attachée que par les vaisseaux conducteurs qui sont rompus sous l’action des intempéries.

3) Une cicatrisation évitant à la fois les pertes d’eau et les infections microbiennes et parasitaires. Elle correspond à une multiplication cellulaire juste sous la zone séparatrice avec formation d’une couche de liège.

Ces phénomènes s’observent aussi au niveau des pièces florales et des fruits mais pas au niveau des racines.

La conséquence : l’entrée en vie ralentie de l’arbre…

La chute des feuilles entraîne :

* l’arrêt de la circulation de la sève brute (la feuille en transpirant au niveau de ses minuscules orifices appelés

"stomates" créait un appel d’eau qui cesse donc à l’automne). La chute automnale des feuilles est une forme de résistance au froid. L’hiver, l’eau sous forme de glace n’est pas disponible pour les racines mais la plante ne perd

plus d’eau puisqu’elle n’a plus de surface transpiratoire.

* et l’arrêt de la sève élaborée (sève brute enrichie en sucres par la photosynthèse de la feuille).

Dans les forêts équatoriales, les végétaux ligneux conservent

leurs feuilles toute l’année.

Dans les zones tropicales à saison sèche marquée (climat de

mousson), les arbres à feuilles caduques comme le teck perdent

leurs feuilles au début de la saison sèche.

Si on maintient artificiellement des arbres à feuilles caduques en éclairement de jours longs, la

sénescence ne se déclenche pas et les feuilles ne tombent pas.

Les arbres localisés près des lampadaires ont leur sénescence foliaire retardée et leurs feuilles

chutent plus tardivement.

Deviner pourquoi, lorsqu’une branche cassée reste accrochée

sur l’arbre, ses feuilles se dessèchent mais ne tombent pas

à l’automne…

(22)

qu’est-ce qu’une mycorhize ?

Mycor(r)hize signifie mot à mot

"champignon des racines".

« Si vous grattez la terre sous un pin, à l’endroit où poussent des bolets jaunes, vous vous rendrez compte que le mycélium blanc du champignon a recouvert les très fines racines du pin d’un tissu feutré ».

• Le mycélium alimente l’arbre (ici le pin) en eau, en sels minéraux (azote, potassium, calcium, phosphore, cuivre, zinc… "et autres denrées de première nécessité") et même en antibiotiques !!!

• L’arbre, en échange, fournit au champignon une petite partie des matières organiques (glucides) qu’il a produites par photosynthèse au niveau de ses aiguilles. Il lui transmet également des vitamines.

De la même façon, les chênes, les hêtres, les châtaigniers, les bouleaux établissent des relations similaires avec des mycéliums de champignons : agarics, amanites, russules, lactaires, cortinaires, bolets…

Cette relation à bénéfices réciproques a reçu le nom de symbiose.

C’est le « contrat-mycorhize qui explique pourquoi l’on trouve si souvent des truffes sous les chênes, des lactaires délicieux à proximité des pins et des amanites tue-mouches en compagnie des bouleaux ».

Extrait de "La Hulotte n° 52 de 1983 : Le contrat-mycorhize" à lire dès le C.M.

Le bolet élégant est toujours associé au mélèze. Dans d’autres cas l’association

n’est pas spécifique : un cèpe de Bordeaux peut très bien vivre en symbiose avec des conifères comme

avec des hêtres ou des chênes.

La phrase entre « » et ce dessin sont extraits du "Guide des traces de la nature" par Dessain et Tolra : Hans Jürgen Press.

Dessin « La Hulotte » n° 52.

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