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MA. Ottenin (IHN) -présence de calcifications au sein d'un épaississement

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Patient de 50 ans, non fumeur .. Découverte lors de l'exploration de douleurs abdominales d’une tumeur du haut appareil urinaire gauche. Quels sont les principaux éléments

sémiologiques à retenir sur les coupes sans injection en raison d'une fonction rénale altérée

MA. Ottenin (IHN)

-présence de calcifications au sein d'un épaississement tissulaire dont il est , de prime abord, difficile de préciser le siège exact : lèvre du sinus rénal , paroi pyélique ou les 2

-la coexistence d'une dilatation pyélique (sans

dilatation urétérale associée) confirme le caractère obstructif mais n'apporte pas d'élément supplémentaire à l'étiologie

(2)

la lecture des images agrandies est en faveur d'une infiltration calcifiée de la paroi pyélique,

dépassant l'adventice pour s'étendre au péri rein et au compartiment para rénal antérieur médian le rein parait n'être que secondairement et très partiellement envahi

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après injection, il apparait clairement que le processus pathologique est essentiellement pyélique et péri pyélique et qu'il épargne le cortex rénal

(4)

les images agrandies montrent l'épaississement à limites nettes et régulières de la paroi pyélique , l'hydronéphrose et l'infiltration du pédicule rénal , en particulier à l'entour de la veine , sans qu'elle soit ni comprimée , ni envahie

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les reformations frontales précisent la localisation pariétale pyélique du processus expansif et l'infiltration, sans limite nette, du pédicule rénal dans son segment latéral ainsi que celle du pédicule veineux spermatique dans sa partie haute

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le temps excréteur de l'uro-scanner objective

l'hydronéphrose par sténose de la jonction pyélo-urétérale liée au processus lésionnel

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enfin un PET-CT au 18FDG ne montre aucune autre atteinte viscérale et / ou ganglionnaire hypermétabolique

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le plus difficile reste à faire : quel éventail diagnostique étiologique est-il licite de proposer

-l'absence de signes généraux , de syndrome infectieux clinique , de signe inflammatoire biologique ,d'atteinte clinique multi-systémique ( neurologique , cutanée ,

respiratoire ….la localisation a priori unique des anomalies au PET CT permettent d'éliminer une maladie systémique

(vascularite, collagénose , maladie auto-immune…)

-la recherche d'une cause tumorale parait plus logique , primitive plus probable que secondaire , de la voie

excrétrice haute plutôt que du rein ,ou…du rétropéritoine

(9)

-

le carcinome urothélial pyélique

est la

première hypothèse logique. mais il n'y a pas de facteurs de risque : tabagisme ,abus d'antalgiques de type phénacétine. Il peut se présenter sous forme infiltrante ou papillaire , avec des

adénopathies dans 10 %des cas.

-le carcinome des voies excrétrices/carcinome rénal est une atteinte maligne très évolutive , à l'inverse du précédent.

-une

métastase ou une carcinose métastatique rétropéritonéale

..mais il n'y a pas de primitif individualisé sur l'exploration corps entier qu'est le PET-CT

-une tumeur maligne conjonctive du rétropéritoine , ou du pyélon ou de la capsule du rein

:léiomyosarcome , liposarcome peu différencié

…what else

(10)

-une néphrectomie gauche élargie a été pratiquée; la caractérisation histologique et immuno- histochimique s'est révélée délicate :

prolifération de type plasmocytaire avec production monoclonale de chaines légères kappa ayant dans un premier temps fait porter le diagnostic de tumeur de Castelman de type plasmocytaire . Une seconde lecture pose le diagnostic de

lymphome B de la zone marginale avec grosse lésion Castelman-like

c'est ce diagnostic qui sera retenu , bien que , dans la littérature anatomo-pathologique , on puisse lire qu'il existe de nombreux variants histologiques des carcinomes urothéliaux pyéliques parmi lesquels :

.un variant micro papillaire

.un variant carcinome lymphoépithéliome-like

.des carcinomes à différenciation épithélioïdes et épidermoïdes .des variants sarcomatoïdes

.des traits de cellules en bague à chaton ou plasmocytoïdes .des traits de carcinome à petites cellules ….

quels mystères se cachent sous ces vocables luxuriants …..quoiqu'il en soit :

(11)

les magnifiques schémas de Fishman aident à mémoriser les

présentations évocatrices du lymphome rénal et du péri rein

notre cas ne se rapproche d'aucune de ces images

….et pourtant …

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messages à retenir

-Oncle Paul dit depuis plusieurs décennies aux jeunes internes "quand une lésion tissulaire ne ressemble à aucun processus tumoral connu dans l'organe considéré, c'est un lymphome" et c'est une "chance "relative pour le patient car le lymphome , tous types confondus ,est l'atteinte maligne pour laquelle on dispose des traitements les plus efficaces.

-on peut , après cette observation, ajouter si une lésion tissulaire ne ressemble à rien , pas même aux formes connues des atteintes lymphomateuses de cet organe ;

c'est quand même un lymphome

( ou un plasmocytome extra-osseux ) ! -ce "raisonnement" d'apparence totalement empirique n'est que la traduction

simpliste des données épidémiologiques . Pourtant lorsqu'on interroge les étudiants sur les principales lésions malignes observables dans tel ou tel organe ; c'est une véritable maïeutique socratique pour "accoucher" le lymphome qui effectivement est trop souvent , en pratique , une "surprise" de la biopsie ou de l'exérèse

-retenez donc :

"

si ça ne ressemble à rien, c'est un lymphome"

et c'est une raison de plus pour accéder rapidement à l'histologie (et à l'immuno histo chimie) par exérèse plutôt que par biopsie pour le cas ou il s'agirait d'une lésion sarcomateuse à haut risque de dissémination.

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