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2 Loi du 0-1 de Kolmogorov

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Texte intégral

(1)

Probabilités

Chapitre 6 : Limites presque sûres

Lucie Le Briquer 23 novembre 2017

Objectif des probas.(entre autre) On observe plein d’aléas et on essaye d’identifier des évène- ments qui ont lieu tout le temps. Soit(Ω,A,P)un espace de probabilité.

1 Lemme de Borel-Cantelli

Si on a une suite d’évènements(An)n>1 on définit salim suppar : limAn={ω∈Ω|ω est dans une infinité deAn}

={ω∈Ω| ∀n>1, ∃p>n : ω∈Ap}

= \

n>1

[

p>n

Ap

DonclimAn∈ A.

Remarque.

limAn= (

ω∈Ω|

+∞

X

n=1

1ω∈An= +∞

)

= (+∞

X

n=1

1An = +∞

)

1. SiP

n>1P(An)<+∞alorsP(limAn) = 0 2. Si les(An)sont indépendants etP

n>1P(An) = +∞alorsP(limAn) = 1 Lemme 1(de Borel-Cantelli)

Preuve.

1.

E

"+∞

X

n=1

1An

#

=

Fubini +∞

X

n=1

E(1An) =

+∞

X

n=1

P(An)<+∞

DoncP

n>11An est une variable alétoire positive d’espérance finie donc est finie p.s.

Donc X

n>1

<+∞

| {z }

complémentaire delim

p.s. Ainsi P(limAn) = 0.

(2)

2. • 1−P(limAn) =P(S

n>1

T

p>nAp)

P Ñ

[

p>n

Ap

é 6P

k

\

p=n

Ap

!

∀k>n

idp=

k

Y

p=n

P Ap

= exp

k

X

p=n

ln(1−P(Ap)) décroissante enk Donc :

P Ñ

\

p>n

Ap

é 6exp

+∞

X

p=n

ln(1−P(Ap))

6exp −

+∞

X

p=n

P(Ap)

!

= 0 DoncP ∪n>1p>nAp

6P

n>10 = 0. Donc on a bienlimAn p.s.

Application.(nombre univers)

Soitb∈N, b>2 etx∈R. On regarde la décomposition dexen base b.

x=x0

Z

+X

n>1

xi

bi xi∈ {0, ..., b−1}

xi non tous égaux àb−1à partir d’un certain rang.

Sil>1, l∈N, m∈ {0, ..., b−1}l est un mot de longueurl. On regarde : Nm(x) =Card{i>1|(xi, xi+1, ..., xi+l−1) =m}

le nombre d’occurence demdansx.

On dit qu’un nombrexest univers en baseb si pour toutl, mon aNm(x) = +∞.

SoitX ∼ U([0,1])alors(∀b>2, X est univers en baseb p.s) Propriété 1

Remarque.Ce résultat dit que tout nombre assez générique est univers mais il est très difficile d’en exhiber.

(3)

Remarque.Cela reste vrai pour n’importe quelle loi à densité par rapport à Lebesgue. Soit : A={x|xn’est pas univers en toute base}

Alors Leb(A∩[0,1]) = 0et de même Leb(A) = 0.

Siµprobabilité de densité f,

µ({univers en toute base}) = 1−µ(A) = 1− Z

A

f(x)dx= 1 Preuve.

Il suffit de prouver que :

• pour bfixé>2

• pour lfixé>1

• pour mfixé∈ {0, ..., b−1}l on aNm(x) = +∞p.s.

En effet :

(X est univers en toute base)∼

\

b>2

\

l>1

\

m∈{0,...,b−1}l

{Nm(x) = +∞}

est donc p.s. comme intersection dénombrable de p.s.

Rappel. Xi=bbXc −bbbi−1Xc X =PXi bi

Alors les(Xi)sont indépendants de loiU({0, ..., b−1}).

Posons :

Ap={(Xpl+1, Xpl+2, ..., Xpl+l=m)}

LesXi sont indépendants donc par regroupement, lesAp sont indépendants etApcorrespond à l’évènement “le motmapparaît en positionpl+ 1”. DonclimAp⊆ {Nm(x) = +∞}.

Calculons :P(Ap) =P

(Xpl+1, ..., Xpl+l=m)

= b1l. DoncP

p>1P(Ap) =P

p>1 1

bl = +∞.

Ils sont indépendantss. Par Borel-CantelliP(limAp) = 1. DoncNm(X) = +∞est p.s.

2 Loi du 0-1 de Kolmogorov

Si(Xi)est une suite de variables aléatoires, définissons : τk=σ(Xk, Xk+1, ...) et τ = \

k∈N

τk appelée tribu terminale ou tribu de queue C’est bien une tribu en tant qu’intersection de tribus. C’est la tribu des événements ne dépendant pas d’un nombre fini deXi.

Si les(Xi)i>1 sont indépendants alors :

∀A∈τ, P(A)∈ {0,1}

Théorème 1(loi du 0-1 de Kolmogorov)

(4)

Exemple. Si les Ai sont indépendants, on pose Xi = 1Ai et alors la loi du 0-1 s’applique et {limAn}={P

n>11An= +∞}={P

n>k1An= +∞} ∀k. DonclimAn∈τetP(limAn)∈ {0,1}.

Exemples. (d’événements dansτ)

• {limXi60}

• n

Card {i>1 |Xi∈A}= +∞o

• P

i>1 Xi

2i <+∞

Preuve.

SoitA∈τ et soitη={B ∈ A |B, Aindépendants}.η est une classe monotone :

• Soient B, C∈η avecB⊂C :

P((C\B)∩A) =P((C∩A)|(B∩A))

=P(C∩A)−P(B∩A)

=P(C)P(A)−P(B)P(A)

= [P(C)−P(B)]P(A)

=P(C\B)P(A) doncC\B∈η

• Soit(Bn)une suite croissante deη : P

ÇÇ [

n

Bn å

∩A å

=P Ç

[

n

(Bn∩A) å

= lim↑P(Bn∩A)

= lim↑[P(Bn)P(A)]

=P(A)[lim↑P(Bn)]

=P [

n∈N

Bn

! P(A) DoncS

nBn∈η

Par regroupement, σ(X1, ..., Xn−1) est indépendant de τn = σ(Xn, Xn+1, ...), A ∈ τn. Donc σ(X1, ..., Xn−1)⊆η. DoncC=S

n>1↑σ(X1, ..., Xm)⊆η. OrC est stable par intersection finie.

Donc :

σ(X1, X2, ...) =σ(C) =

classes monotonesη(C)⊆η Commeτ⊂σ(X1, X2, ...).

DoncA∈τ ⊂η, ainsiA est indépendant de lui-même :

P(A) =P(A∩A) =P(A)P(A) =P(A)2 D’oùP(A)∈ {0,1}.

(5)

Application.(récurrence de la Marche Aléatoire Simple surZ)

• Une marche aléatoire se construit à partir d’une suite de variables aléatoires indépendantes de même loi µ : X1, X2, ... (incréments de la marche). La marche alétoire issue de x, d’incréments(Xi)estS= (Sn)n>0 définie par :

ß S0=x

Sn =x+X2+...+Xn

• On parle de MAS sur Zsi les (Xi) sont des variables aléatoires iid de loi : P(Xi = 1) = P(Xi=−1) = 12. SoitS la marche issue de 0 :

ß S0= 0

Sn=X1+...+Xn

Objetcif. Comportement de la marche S en temps long. Que dire du nombre de passages en 0 deS? Est-il infini ou non ?

×

× × ×

×

×

×

×

×

×

×

×

×

n

Å lim

n∈NSn= +∞; lim

n∈N

Sn=−∞

ã p.s.

(“la marche oscille”) Propriété 2

(∀x∈Z, Card{n∈N|Sn=x}= +∞) p.s.

On dit que la marche est “récurrente”.

Corollaire 1

Preuve.(du corollaire)

D’après la proposition,Snpasse une infinité de fois de valeurs> xà des valeurs< xet à chaque fois passe parx.

Preuve.(de la proposition) Soit :

B:= “la marche est bornée00= “limS est finie et lalimaussi00= [

p>1

↑ {∀n, −p6Sn6p}

(6)

Montrons queP(B) = 0. Soitp>1:

{∀n, −p6Sn6p} ⊆ {∀n,∀m, Sn−Sm62p} ⊆ {∀n, Sn+2p+1−Sn6= 2p+1}={∀n, Xn+1, ..., Xn+2p+16= 1}

Mais les(Xi)i>1sont des v.a. indépendantes valant±1avec une probabilité 12. Ainsi en posant : Al=

Xl(2p+1)+1, ..., Xl(2p+1)+2p+1

= (1, ...,1) on définit des événements de probabilité 22p+11 doncP

P(Al) = +∞.

Ainsi par Borel-CantellilimAlest p.s. Or :

{∀n, (Xn+1, ..., Xn+2p+1)6= (1, ...,1)} ⊆(limAn)C AinsiP(∀n, −p6Sn6p) = 0, doncP(B) = 0.

Soit :

A+:=

Å

nlim>1Sn= +∞

ã

= Å

nlim>kSn= +∞

ã

= Å

lim

n>k(Sn−Sk) = +∞

ã

= Å

lim

n>k(Xk+1+...+Xn) = +∞

ã

∈τk ∀k

DoncA+∈τ et par la loi du 0-1,P(A+)∈ {0,1}.

Supposons par l’absurde queP(limSn= +∞) = 0.(Xi)i>1a même loi que(−Xi)i>1doncS et

−S ont même loi. D’où :

P(limS=−∞) =P(lim −S =−∞) =P(limSn= +∞) = 0 Alors :

1 =P(B) =P(limS= +∞oulimS=−∞) 6P(limS= +∞) +P(limS=−∞)

= 0 Absurde. DoncP(limS= +∞) = 1.

3 Loi forte des grands nombres

X1, X2, ... variables aléatoires réelles indépendantes de même loi L1 (i.e. E[|Xi|] = R|x|dµXi(x)<+∞). Alors :

X1+...+Xn

n −−−−−→

n→+∞ E[X1] p.s.

Théorème 2(loi forte des grands nombres)

(7)

Remarque.On dit que la moyenne empirique tend vers la moyenne théorique.

Remarque.Vrai dans Rd, il suffit de l’appliquer sur chaque coordonnée.

Remarque.On peut supposer que pour touti:E[Xi] = 0. Si on a le résultat dans ce cas alors si on prend desYi non centrées :

Y1+...+Yn

n =E[Y1] +(Y1−E[Y1]) +...+ (Yn−E[Yn]) n

| {z }

indépendantes centrées de même loiL1

−−−−−→

n→+∞ E[Y1] +E[Y1−E[Y1]]

| {z }

LFGN

=E[Y1]

Remarque.Démontrons le résultat dans une version plus faible et plus simple. Supposons que la loi fait que les variables sontL4. On supposeE[Xi] = 0,E[Xi2] =σ2et E[Xi4] =m4. On pose Sn=X1+...+Xn∈L4.

E[Sn4] =E

(X1+...+Xn)4

= X

16i1...i46n

E[Xi1Xi2Xi3Xi4] Si l’un des indices n’apparaît qu’une fois, par exemplei1:

E[Xi1

|{z}

Xi2Xi3Xi4] =

idpE[Xi1]

| {z }

0

E[Xi2Xi3Xi4] = 0 Les seuls termes restant sont donc ceux où :

• i1=i2=i3=i4

• il y a deux paires

E[Sn4] = X

16i6n

E[Xi4] + 3X

i6=j

E[Xi2Xj2]

= X

16i6n

E[Xi4] + 3X

i6=j

E[Xi2]E[Xj2]

=nm4+ 3n(n−1)(σ2)2 6Cn2

Alors :

E

 X

n>1

ÅSn n

ã4

 =

Fubini>0

X

n>1

1

n4E[Sn4]6X

n>1

C

n2 <+∞

P

n>1 Sn

n

4

est une v.a. positive d’espérance finie donc P

n>1 Sn

n

4

finie p.s. C’est une série convergente donc le terme générique−−−−−→

n→+∞ 0. Donc Snn −−−−−→

n→+∞ 0p.s.

Preuve.

X1, X2, ... E[Xi] = 0, même loi, L1, indépendants. On veut X1+...+Xn n −−−−−→

n→+∞ 0. Il suffit de montrer queX1+...+Xn ne croît pas linéairement.

Poura >0, soitM = supn∈N(X1+...+Xn−na).

(8)

Étape 1. Montrons qu’il suffit de prouver queP(M <+∞)>0. SiP(M <+∞)>0.

{M <+∞}=

® sup

n>0

(X1+...+Xn−na)<+∞

´

=

® sup

n>k

(X1+...+Xn−na)−(X1+...+Xk)<+∞

´

=

® sup

n>k

(Xk+1+...+Xn−na)<+∞

´

∈τk

Vrai pour toutk, donc{M <+∞} ∈τ la tribu terminale desXi.

Mais lesXi sont indépendants donc la loi du 0-1 de Kolmogorov s’applique : P(M <+∞)∈ {0,1} donc M <+∞p.s.

M = supn>1(X1+...+Xn−na), doncX1+...+Xn−na6M <+∞p.s. Donc : X1+...+Xn

n 6 M

n +a p.s.

CommeM <+∞p.s :

lim X1+...+Xn

n 6a p.s.

Si c’et vraiment∀a >0en particuler pour toutp∈N(a= 1p) : Ñ

∀p∈N

| {z }

intersection dénombrable

, lim X1+...+Xn

n 6 1

p é

p.s

Donclim X1+...+Xn n 60p.s. Le problème est symétrique donc on montre de même : lim −X1−X2−...−Xn

n 60 p.s.

Donc X1+...+Xn

n −−−−−→

n→+∞ 0 p.s.

Étape 2. Montrons que ∀a >0, M = supn∈N X1+...+Xn−naest fini avec un probabilité

>0.

Moralement c’est vrai car :

X1+...+Xn−na= (X1−a) +...+ (Xn−a)

à lan−ième étape on rajouteXn−aqui est une v.a. d’espérance E[Xn−a] = −a <0. Cette suite à tendance à partir vers−∞.

Supposons, par l’absurde, que ça ne soit pas le cas. On aurait : M = sup

n∈N

X1+...+Xn−na= +∞ p.s.

Posons :

Mk = sup

06n6k

(X1+...+Xn−na)

(9)

Mk est une suite croissante donc Mk ↑ M(= +∞) p.s. Essayons d’exprimer “Mk+1 =Mk+ 1 pas”.

Mk+1= max(0, X1−a, X1+X2−2a, ..., X1+...+Xk+1−(k+ 1)a)

= max(0,(X1−a) + sup

06n6k

X2+...+X1+n−na) (deuxième terme nul pourn= 0)

PosonsM˜k= sup06n6k(X1+1+...+X1+n−na).M˜k s’obtient à partir de la suite(X2, X3, ...)de la même manière queMk s’obtient à partir de(X1, X2, ...). Or(X2, X3, ...) =

loi(X1, X2, ...). Alors M˜k =

loiMk.

On veut en déduireM˜ = supk∈Nk= +∞p.s. Deux arguments possibles :

• La suite( ˜Mk)k>0=F((X1+i)i>1)oùF est tel que(Mk) =F((Xi)i>1). Donc ( ˜Mk)k>0 =

loi

(Mk)k>0. M˜ =

loiM doncM˜ = +∞p.s.

• Ou bien :

P( ˜M 6t) =P(sup

k

k6t)

= lim

k ↑P( ˜Mk 6t) M˜k croissant

= lim

k ↑P(Mk 6t)

=P(sup Mk

| {z }

0

6t) = 0

DoncM > t˜ p.s.∀t. AinsiM˜ = +∞p.s.

Mk+1= max(0,(X1−a) + ˜Mk) Mk+1−M˜k = max(−M˜k, X1−a)

Prenons l’espérance (tout estt L1 puisque E[|Mk|] = E[|sup06n6kX1 +... +Xn −na|] 6 sup06n6kE[|X1+...+Xn−na|]<+∞).

• D’un côté,

E[Mk+1−M˜k] =E[Mk+1]−E[ ˜Mk] =E[Mk+1]−E[Mk] =E[Mk+1−Mk

| {z }

>0car croissant

]>0

• À droite,

E[max(X1−a),−M˜k]−−−−−→

n→+∞ max(X1−a,−M˜

|{z}−∞

) =X1−a p.s.

Donc|max(X1−a,−M˜k)|6|X1−a| ∈L2p.s. Donc par TCD : P[max(X1−a,−M˜k)]−−−−−→

k→+∞ E[X1−a]<0

Absurde car on a vu que l’espérance du terme de gauche est >0. DoncP(M <+∞)>0.

(10)

Remarque.La LFGN dit que des observations répétées d’une expérience donne accès à des informations sur la loi.

• en probabilités : on a un espace de probabilité donné ou un modèle.

Exemple :X1, X2, ...v.a. indépendanteB(34)et on essaye d’en déduire des informations sur lesXi. On peut prouver que X1+...+Xn n −−−−−→

n→+∞

3 4 p.s.

• en statistique : la loi sur l’espace de probabilité est inconnue. SoitX1, X2, ...v.a. indépen- dante de loiB(θ)avecθ inconnu (on veut le retrouver).

Par exemple Xi = 1 si le i−ème habitant veut voter “Oui” au référendum, 0 sinon. On connaît par contre un échantillon de taillen( ˆX1, ...,Xˆn)∈ {0,1}n. La LFGM nous dit que si on pose θˆn= Xˆ1+...+ ˆn Xn alorsθˆn−−−−−→

n→+∞ θ p.s. On dit queθˆn est unestimateur deθ.

L’hypothèseL1 est nécessaire.

SiX1, ..., Xn v.a. indépendantes de même loi etE[|X1|] = +∞, alors : P

Å

limite X1+...+Xn

n existe dansR ã

= 0 Propriété 3

Preuve.

Si X1+...+Xn n converge dansR, alors : lim X1+...+Xn

n −X1+...+Xn−1

n−1 ×n−1 n

| {z }

Xn n

= 0

Donc Xnn −−−−−→

n→+∞ 0.

+∞=E[|X1]]

Ç

=E ñZ +∞

0

1t6|X1|

ôå

=

Fubini>0

Z +∞

0

E

1t6|X1| dt

= Z +∞

0

P(|X1|>t)dt

=

+∞

X

n=0

Z n+1 n

P(|X1|>t)

| {z }

6P(|X1|>n)

dt

6

+∞

X

n=0

P(|X1|>n)

=X

n>0

P( |Xn|>n

| {z }

evt idp de somme+∞

) puisque lesXi ont même loi

(11)

D’après le Lemme de Borel-Cantelli,lim {|Xn| >n} p.s, donc “on a une infinité den tels que

|Xn|

n >1” p.s, donc Ä

lim |Xnn|>1ä

p.s. AinsiP Xnn

−−−−−→

n→+∞ 0.

Application.(méthode d’intégration de Monte-Carlo) Si on af: [0,1]−→Ret que l’on veut calculer R1

0 f(x)dxjuste à partir de valeurs def(x).

Algorithme. On simuleU1, U2, ...des v.a. uniformes sur[0,1]indépendantes.

On renvoie f(U1)+...+f(Un n). La LFGN s’applique donc−−−−−→

n→+∞ E[f(U1)] =R1

0 f(x)dxp.s.

Application.(nombres normaux) Soitb∈N,b>2une base,x∈R.x=x0

N

+P

i>1 xi

bi sa décomposition en baseb.

Pourl∈N,m∈ {0, ..., b−1}l, on regarde :

Nmn(x) =Card{16i6n|(xi, xi+1, ..., xi+l−1) =m}

qui correspond au nombre d’occurences dem dansxavant le rangn.

On dit que x est normal en base b si ∀l,∀m, Nmnn(x) −−−−−→

n→+∞

1

bl (le rapport correspond à la proportion d’occurences dem).

SiZ∼Leb|[0,1] alors (Z est normal en toute base) p.s.

Propriété 4

Remarque.Comme pour les nombres univers ceci implique que siµZ a une densité par rapport à Lebesgue alors (Z est normal en toute base) p.s.

Preuve.

Il suffit de prouver qu’àb, l, mfixés Nmnp(Z) −−−−−→

n→+∞

1

bl p.s. car alors on fait l’intersection dénom- brable∩b>2l>1m∈{0,...,b−1}l. Posons :

Xi=1mapparaît en positioni=1(Zi,...,Zi+l−1)=m

où(Zi)i>1 est le développement b−adique deZ (ce sont des v.a. indépendantes de loi uniforme {0, ..., b−1}).

P(Xi= 1) =P((Zi, ..., Zi+l−1) =m) = 1 bl DoncXi∼ B b1l

. Mais les(Xi)i>1 ne sont pas indépendantes.

Nmn(Z) =X1+...+Xn Posons :

Nmn,r(Z) =Xr+Xr+l+...+Xr+l(n−1) pour16r6l On a :

Nmn,1(Z) +...+Nmn,l(Z) =X1+...+Xl+l(n−1)=Nmnl(Z) Intérêt :

Nmn,1(Z) = X1

σ(Z1,...,Zr+l−1mes)

+ Xr+l

σ(Zr+l,...,Zr+2l−1)mes

+...+Xr+l(n−1)

(12)

Par regroupement, cesXi sont indépendants. Donc par la LFGN : Nmn,r(Z)

n −−−−−→

n→+∞ E[Xn] = 1 bl p.s.

Donc :

Nmnl(Z)

n =Nmn,1(Z)

n +...+Nmn,l(Z)

n −−−−−→

n→+∞ l× 1 bl p.s.

Limite de Nmnn(Z) :

bnlcl n

| {z }

−−−−−→

n→+∞

1 l

Nmbnlc(Z) bnlc

| {z }

−−−−−→

n→+∞

l bl

6Nmn(Z)

n 6Nm(bnlc+1)l(Z) bnlc+ 1

| {z }

−−−−−→

n→+∞

l bl

bnlc+ 1 n

| {z }

−−−−−→

n→+∞

1 l

Donc Nmnn(Z) −−−−−→

n→+∞

1 bl.

Application.(construction d’une mesure singulière)

On se donne(Xi)i>1 des v.a. indépendantes de loiB(13). On poseX =P

i>1Xi

2i ∈[0,1]p.s.

• sa loi n’a pas d’atomes : six=P

i>1xi

2i ∈[0,1]

P(X=x) =P(∀i, Xi=xi)6P(∀16i6k, Xi=xi) =

idp k

Y

i=1

P(Xi=xi)6 Å2

3 ãk

−−−−−→

k→+∞ 0 DoncP(X =x) = 0.

• la loi n’a pas de densité par rapport à Lebesgue. PosonsN ={x|xest normal en base2}

N1l(X)

n =X1+...+Xn n

−−−−−→LFGN n→+∞

1 3+1

2 doncµX(N) =P(X ∈N) = 0. SiµX >f.Leb alors0 =µX(N)>R

Nf(x)dx=R

f(x)dx puisque Leb( ¯N) = 0 doncf = 0 dxp.p.

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