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cours 17, le mercredi 23 mars 2011 Mesure de Lebesgue sur R

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Texte intégral

(1)

cours 17, le mercredi 23 mars 2011 Mesure de Lebesgue sur R2

Si les deux facteurs du produit F×G sont ´egaux `a (R,B, λ) (la mesure de Lebesgue), on obtient une mesure λ2 =λ⊗λ sur (R2,B ⊗ B) qui v´erifie

(1) λ2([a, b]×[c, d]) = (b−a)(d−c)

pour tout rectangle dans R2. Comme la famille des rectangles est stable par intersection finie, que R2 est r´eunion d’une suite croissante de rectangles, on d´eduit des r´esultats d’unicit´e du chapitre III qu’il ne peut exister qu’une seule mesure sur (R2,B⊗B) v´erifiant la propri´et´e (1). C’est la mesure de Lebesgue sur R2; on rappelle de plus que la tribu produit B ⊗ B est ´egale `a la tribu bor´elienne BR2.

Pour noter les int´egrales par rapport `a la mesureλ2, on peut employer une notation globale dλ2(x), o`u x = (x1, x2) d´esigne un point de R2, ou bien repr´esenter λ2 `a l’aide des deux coordonn´ees r´eelles, en ´ecrivant que dλ2(x) = dx1dx2,

Z

R2

fdλ2 = Z

R2

f(x) dλ2(x) = Z

R2

f(x1, x2) dx1dx2.

La mesure de Lebesgue sur R2 est invariante par translation, par retournement, et par

´echange des coordonn´ees : cela r´esulte du fait que la mesure des rectangles n’est pas modifi´ee par ces op´erations, et de la caract´erisation de λ2 `a partir de la mesure des rectangles.

Produits de plus de deux facteurs

Consid´erons par exemple le produit de trois facteurs E1,E2,E3, qui soient munis de tribus F1, F2, F3 et de mesures σ-finies µ1, µ2 et µ3; si on pose G = E2 ×E3, muni de la mesure µ2 ⊗µ3, on peut ensuite consid´erer que E1 ×E2 ×E3 est naturellement isomorphe `a E1×G, et introduire la mesureξ=µ1⊗(µ2⊗µ3), consid´er´ee comme mesure sur E1×E2×E3; cette mesure ξ v´erifie, pour tous A1 ∈ F1, A2 ∈ F2 et A3 ∈ F3, (∗) ξ(A1×A2×A3) =µ1(A12(A23(A3).

On voit que les produits A1×A2×A3 de mesure finie forment une classe stable par inter- section qui contient, d’apr`es les conditions deσ-finitude, une suite croissante d’´el´ements dont la r´eunion est l’espace entier. Grˆace au th´eor`eme d’unicit´e, on voit qu’il existe une seule mesure ξ qui v´erifie (∗) ; elle est donc ´egale aussi `a (µ1 ⊗µ2)⊗µ3, o`u encore au dernier cas plus difficile `ahh´ecrireiio`u on groupe d’abord E1 et E3. On notera simplement cette mesure par ξ=µ1⊗µ2⊗µ3.

Pour cette mesure ξ produit de trois mesures, on peut calculer les int´egrales en appliquant deux fois le th´eor`eme de Fubini pour les produits de deux, dans l’ordre donn´e par le regroupement choisi. Il y a autant de fa¸cons de calculer R

fdξ par int´egrations it´er´ees que de permutations de trois objets, c’est-`a-dire 3! = 6.

On peut g´en´eraliser la discussion aux produits d’un nombre fini arbitraire n de facteurs. On s’int´eressera particuli`erement `a la mesure de Lebesgue λn sur Rn, qu’on peut consid´erer comme le produit tensoriel de n exemplaires de la mesure de Lebesgue sur R.

(2)

Exemple : mesure gaussienne sur Rn. Pour la fonction positive d´efinie sur Rn par

∀x= (x1, . . . , xn)∈Rn, g(x) = e−kxk2/2 = e−(x21+···+x2n)/2 =

n

Y

j=1

e−x2j/2, on trouve par int´egrations it´er´ees

Z

Rn

e−kxk2/2n(x) =

n

Y

j=1

Z

R

e−x2j/2 dλ(xj)

= (2π)n/2.

Autrement dit, on peut d´efinir une probabilit´e sur Rn donn´ee par dγn(x) = e−kxk2/2

(2π)n/2n(x).

V.2.2. Th´eor`eme de Fubini hhg´en´eralii

Par g´en´eral, nous entendons que les fonctions ne sont plus astreintes `a ˆetre positives dans cette section.

Th´eor`eme de Fubini. On suppose que µ et ν sont deux mesures σ-finies sur (F,F) et (G,G) respectivement. Pour toute fonction f `a valeurs r´eelles ou complexes qui est µ⊗ ν-int´egrable sur F ×G, la fonction y → f(x, y) est ν-int´egrable pour µ-presque tout x ∈ F; la fonction µ-presque partout d´efinie x → R

Gf(x, y) dν(y) est µ-int´egrable

et Z

F×G

fd(µ⊗ν) = Z

F

Z

G

f(x, y) dν(y)

dµ(x).

On a aussi, avec les mˆemes pr´ecautions de langage,

Z

F×G

fd(µ⊗ν) = Z

G

Z

F

f(x, y) dµ(x)

dν(y).

Preuve. — La fonction |f(x, y)|est mesurable positive, d’int´egrale finie par l’hypoth`ese du th´eor`eme ; par le th´eor`eme de Fubini positif on a

Z

F×G|f|d(µ⊗ν) = Z

F

Z

G|f(x, y)|dν(y)

dµ(x)<+∞. Puisque l’int´egrale en dµ(x) pr´ec´edente est finie, l’ensemble

N = {x∈F : Z

G|f(x, y)|dν(y) = +∞} ∈ F

est de mesure nulle pour µ. Pour tout x /∈ N, la fonction y → f(x, y) est ν-int´egrable.

Montrons le cas r´eel avec f+ et f (la discussion sera analogue dans le cas complexe avec Ref et Imf). Comme N est µ-n´egligeable

Z

F×G

f+dξ = Z

F

Z

G

f+(x, y) dν(y)

dµ(x) = Z

F\N

Z

G

f+(x, y) dν(y) dµ(x)

(3)

et pareil pour l’int´egrale de f. Si x n’est pas dans N, Z

G

f+(x, y) dν(y)<+∞, Z

G

f(x, y) dν(y)<+∞; en faisant la diff´erence on obtient une fonction x → R

Gf(x, y) dν(y) d´efinie µ-presque partout sur F, bien d´efinie sur F\N ; d’apr`es les calculs pr´ec´edents, et par les conventions sur les int´egrales des fonctions d´efinies presque partout, on a

Z

F×G

fdξ = Z

F×G

f+dξ− Z

F×G

fdξ = Z

F\N

Z

G

f+(x, y)−f(x, y)

dν(y) dµ(x)

= Z

F\N

Z

G

f(x, y) dν(y)

dµ(x) = Z

F

Z

G

f(x, y) dν(y)

dµ(x).

Exemple :convolution de deux fonctions int´egrables. Supposons que les deux fonctionsf et g soient Lebesgue-int´egrables sur R; on a vu que la fonction |f| ∗ |g|d´efinie par

(|f| ∗ |g|)(x) = Z

R|f(x−y)||g(y)|dy,

`a valeurs dans [0,+∞], a une int´egrale finie puisque Z

R |f| ∗ |g|

dλ =Z

R|f|dλZ

R|g|dλ

<+∞,

donc (|f| ∗ |g|)(x) est fini pour presque tout x; ainsi, la fonction y → f(x −y)g(y) est int´egrable sur R pour presque tout x. On peut donc introduire la fonction f ∗g, convolution de f et deg, qui est d´efinie pour presque toutx par la formule

(f ∗g)(x) = Z

R

f(x−y)g(y) dy.

Quand (f ∗g)(x) est d´efini, on voit que |(f ∗g)(x)| ≤ (|f| ∗ |g|)(x). Il en r´esulte que la fonction f ∗g est int´egrable sur R, et

kf ∗gkL1(R)≤ kfkL1(R)kgkL1(R).

V.3. Changement de variables

V.3.1. Changement de variable lin´eaire (affine)

On a d´ej`a vu au chapitre III le cas de la dimension un : si la fonction f est bor´elienne de R dans [0,+∞], sia, b sont r´eels et a6= 0, on a

Z

R

f(y) dy= Z

R

f(ax+b)|a|dx.

On passe maintenant `a la dimension finie quelconque.

(4)

Th´eor`eme. Soient A une application lin´eaire bijective de Rn sur Rn et b ∈ Rn un vecteur fix´e ; on consid`ere le changement de variable affine y = Ax+b, o`u x, y ∈ Rn. Pour toute fonction f :Rn →[0,+∞] bor´elienne, on a

Z

Rn

f(y) dλn(y) = Z

Rn

f(Ax+b)|det A|dλn(x).

On notera que le changement de mesure dy = |a|dx provenant du changement de variable y = ax+b en dimension un est remplac´e par dλn(y) = |det A|dλn(x) quand y= Ax+ben dimension n.

Preuve. — Elle se fait par r´ecurrence sur la dimensionn. On connaˆıt le casn= 1, on va expliquer comment d´eduire le cas de dimension n+ 1 du cas de la dimension n, `a l’aide du th´eor`eme de Fubini et d’un peu d’alg`ebre lin´eaire.

On va d’abord montrer que si un changement de variable affiney=a(x) = Ax+best la composition de deux changementsz = a1(x) = A1x+b1, suivi dey =a2(z) = A2z+b2, et si la formule de changement de variable est d´emontr´ee pour les deux changements interm´ediaires, alors elle est vraie pour la composition. On a ici

y=a2(a1(x)) = A2(A1x+b1) +b2 = A2A1x+ (A2b1+b2) = Ax+b,

donc la partie lin´eaire A du changement de variable est A = A2A1, et on sait que det A = det A2 det A1. Posons g(z) =f(a2(z)) ; puisque la formule est suppos´ee d´emontr´ee pour le premier changement affine z =a1(x), de partie lin´eaire A1, on sait que

Z

Rn

f(Ax+b)|det A1|dλn(x) = Z

Rn

f a2(a1x)

|det A1|dλn(x)

= Z

Rn

g(a1x)|det A1|dλn(x) = Z

Rn

g(z) dλn(z),

donc Z

Rn

f(Ax+b)|det A|dλn(x) = Z

Rn

g(z)|det A2|dλn(z)

= Z

Rn

f(a2(z))|det A2|dλn(z) = Z

Rn

f(y) dλn(y)

puisque la formule de changement de variable est suppos´ee vraie ´egalement pour le changement y=a2(z).

Montrons le passage de la dimension n `a la dimension n+ 1 ; on va d´ecouper le changement de variable affine y = Ax+b en changements plus simples. D´eveloppons l’expression de y = Ax+b : on a

y1 =a1,1x1 +· · ·+a1,nxn +a1,n+1xn+1 +b1 ...

yn =an,1x1 +· · ·+an,nxn +an,n+1xn+1 +bn yn+1 =an+1,1x1+· · ·+an+1,nxn+an+1,n+1xn+1+bn+1.

Comme la matrice A est suppos´ee inversible, il existe au moins un coefficient non nul dans la derni`ere colonne de la matrice, disonsai0,n+1. Le premier changement que nous intro- duisons n’a pas vraiment de sens math´ematique, mais plutˆot un int´erˆet typographique :

(5)

en effet, il est assez difficile de rep´erer, en calcul matriciel, les op´erations qui portent sur une coordonn´ee sp´ecifi´ee i0 qui ne soit pas aux extr´emit´es, c’est-`a-dire qui ne soit pas i0 = 1 ou bien i0 = n+ 1. On va simplement d´eplacer par un ´echange de lignes le coefficient non nul `a la derni`ere ligne en posant, dans le cas o`u i0 6=n+ 1, wn+1 = yi0, wi0 = yn+1 et wi = yi sinon. En fonction de x, on a maintenant w = Cx +d, avec γ := cn+1,n+1 = ai0,n+1 6= 0. Pour tout i /∈ {i0, n+ 1} on a simplement ci,j = ai,j, di = bi (en termes d’´equations, on a simplement d´eplac´e la i0`eme ´equation pour qu’elle devienne la derni`ere ´equation, pour la commodit´e de l’´ecriture).

Ensuite, on applique la m´ethode du pivot pour annuler tous les coefficients de la derni`ere colonne de C, sauf γ =cn+1,n+1, en pratiquant des combinaisons de lignes. On pose `a cet effet pour tout i≤n,

zi =wi− ci,n+1 γ wn+1

=

ci,1− ci,n+1

γ cn+1,1

x1+· · ·+

ci,n− ci,n+1

γ cn+1,n

xn+di− ci,n+1

γ dn+1, et zn+1 = wn+1. On note que zi, pour i ≤ n, ne d´epend pas de xn+1, ce qui permet d’´ecrire en notation par blocs

z = Γx+d, o`u Γ =

Γ0 0 β γ

,

avec Γ0 carr´ee de taillen×n. On voit que det Γ =γdet Γ0 (d´evelopper suivant la derni`ere colonne de Γ). Continuons l’exploitation de la repr´esentation par blocs en ´ecrivant

x= (x0, xn+1)∈Rn×R, x0 = (x1, . . . , xn), et de mˆeme pour z = (z0, zn+1), d = (d0, dn+1). On a

z = Γx+d, z0 = Γ0x0+d0, zn+1 = βx0+γxn+1+dn+1

(le produitβx0 est le produit matriciel d’une matrice ligne par une matrice colonne, qui donne un r´esultat scalaire). On a ainsi d´ecompos´e le changement de variable y= Ax+b en trois changements : d’abord x −→ z = Γx+d, suivi du changement z −→ w d´efini par

wn+1 =zn+1, et pour i≤n, wi =zi+ ci,n+1

γ zn+1, et pour finir w−→y d´efini paryn+1 =wi0, yi0 =wn+1 et yi =wi sinon.

Commen¸cons par l’´etude du cas le plus s´erieux, le changement z = Γx+d. En em- ployant la notation par blocs, examinons pour une fonction bor´elienneg(z) =g(z0, zn+1) d´efinie sur Rn×R, `a valeurs dans [0,+∞], l’int´egrale

I :=

Z

Rn+1

g(Γx+d)|γ|dλn+1(x) qui devient par Fubini

Z

Rn

Z

R

g(Γ0x0+d0, βx0+γxn+1+dn+1)|γ|dxn+1

n(x0).

(6)

Dans l’int´egrale int´erieure Z

R

g(Γ0x0+d0, βx0+γxn+1+dn+1)|γ|dxn+1,

le vecteurx0 ∈Rnest fix´e et on effectue un changement de variable affinexn+1 →zn+1en une dimension,zn+1 =γxn+1+βx0+dn+1; d’apr`es l’´etude d´ej`a faite de la dimension 1, l’int´egrale int´erieure vaut

Z

R

g(Γ0x0+d0, zn+1) dzn+1. Posons

G(z0) = Z

R

g(z0, zn+1) dzn+1; reprenant l’int´egrale I et le calcul pr´ec´edent, on obtient

Z

Rn+1

g(Γx+d)|det Γ|dλn+1(x) =|det Γ0|I

= Z

Rn

Z

R

g(Γ0x0+d0, zn+1) dzn+1

|det Γ0|dλn(x0) = Z

Rn

G(Γ0x0+d0)|det Γ0|dλn(x0) qui vaut par l’hypoth`ese de r´ecurrence

Z

Rn

G(z0) dλn(z0) = Z

Rn

Z

R

g(z0, zn+1) dzn+1

n(z0) = Z

Rn+1

g(z) dλn+1(z).

On a prouv´e que la formule de changement de variable est correcte pour le premier changement. Le changement z −→w est plus simple, sa matrice est de la forme

1 0 . . . 0 u1 0 1 . .. ... ...

... . .. ... 0 ...

0 . . . 0 1 un

0 . . . 0 1

=

In u

0 1

.

Le changement est donc w0 = z0+uzn+1, wn+1 = zn+1, qu’on traite par une variation de la m´ethode pr´ec´edente : il faut maintenant que l’int´egrale int´erieure porte sur z0, si on donne h bor´elienne positive,

Z

Rn

h(z0+uzn+1, zn+1) dλn(z0) = Z

Rn

h(w0, zn+1) dλn(w0)

en utilisant tout simplement l’invariance de la mesure de Lebesgue par translation ; on compl`ete en int´egrant dans la derni`ere variable. Finalement le dernier changement est une permutation des coordonn´ees, et on sait que la mesure de Lebesgue est invariante par ce type d’op´eration.

(7)

Remarque. La m´ethode de la preuve pr´ec´edente est reli´ee au r´esultat g´en´eral suivant : si A est une matrice n×n inversible, on peut ´ecrire A = PLU, o`u P est une matrice permutation, L une matrice triangulaire inf´erieure et o`u U est une matrice triangulaire sup´erieure. On aurait pu aller beaucoup plus vite en admettant ce r´esultat matriciel : il suffisait alors de d´eduire de Fubini que la formule de changement de variable est vraie dans le cas triangulaire.

En r´ealit´e, le hhvraiii r´esultat sur la d´ecomposition LU est le suivant : pour pouvoir d´ecomposer la matrice A inversible sous la forme LU, il faut et il suffit que tous les d´eterminants mineurs principaux de la matrice A soient non nuls. Ces d´eterminants sont les d´eterminants des sous-matrices A1, . . . ,An o`u A1= (a1,1), An = A, et Ak est la matrice de taillek×k obtenue en ne gardant que les coefficientsai,j de A d’indices i, j≤k.

Si une matrice inversible A ne v´erifie pas cette condition, on peut la transformer, soit en permutant ses lignes, soit en permutant ses colonnes, en une matrice A0 dont les mineurs principaux sont non nuls, donc A0 est de la forme LU. Toute matrice inversible peut donc s’´ecrire PLU ou bien LUP. Si on prend (en, en−1, . . . , e1) pour nouvelle base de l’espace, au lieu de (e1, . . . , en), on voit facilement que les endomorphismes qui avaient une matrice triangulaire inf´erieure ont maintenant une matrice triangulaire sup´erieure, et inversement.

On peut en d´eduire qu’on peut aussi exprimer A comme PUL : c’est en gros ce qu’on a fait dans la preuve qui pr´ec`ede. Le changement x→z´etait `a tendance triangulaire inf´erieure, z→w sup´erieure et w→y permutation.

V.3.2. Changement de variable g´en´eral

Si ϕest une bijection de classe C1 d’un ouvert U de R sur un ouvert V de R, on a pour toute fonction bor´elienne f d´efinie sur V, `a valeurs dans [0,+∞],

Z

V

f(y) dλ(y) = Z

U

f(ϕ(x))|ϕ0(x)|dλ(x).

La formule revient `a affirmer qu’une certaine mesure image est la mesure de Lebesgue sur V. Pour cela, il suffit de regarder les segments [u, v] contenus dans V, qui forment une classe stable par intersection qui engendre la tribu bor´elienne de V. D´esignons parψ l’application inverse. Commeϕ(ψ(y)) =y, on aϕ0(ψ(y))ψ0(y) = 1, donc la d´eriv´ee deψ ne s’annule pas sur [u, v], la fonction ψ est monotone sur l’intervalle [u, v]. Supposons pour fixer les id´ees que ψ soit d´ecroissante sur [u, v].

Pour calculer ν([u, v]) o`u ν est l’image de dµ(x) = |ϕ0(x)|dλ(x) par ϕ, regardons l’image inverse de [u, v] : c’est l’intervalle I = [ψ(v), ψ(u)], et ϕ est d´ecroissante sur cet intervalle, donc

ν([u, v]) =µ ϕ−1([u, v])

=µ([ψ(v), ψ(u)]) =

Z ψ(u)

ψ(v)0(x)|dx

=−

Z ψ(u) ψ(v)

ϕ0(x) dx=ϕ(ψ(v))−ϕ(ψ(u)) =v−u.

La preuve du cas de dimension 1 est achev´ee.

(8)

Si Φ est une application de classe C1 d´efinie sur un ouvert U de Rd, `a valeurs dans Rd, elle est donn´ee par ses d fonctions coordonn´ees,

Φ(x1, . . . , xd) =

ϕ1(x1, . . . , xd) ...

ϕd(x1, . . . , xd)

,

fonctions r´eellesϕi dedvariables d´efinies sur U, o`uivarie de 1 `ad; la matrice jacobienne (JΦ)(x) de Φ en un point x ∈ U est la matrice dont la ligne i contient les coordonn´ees de la diff´erentielle de ϕi au point x, c’est-`a-dire, les valeurs des d´eriv´ees partielles

∂ϕi

∂xj

(x)

.

Th´eor`eme. On suppose que Φ est une bijection d’un ouvert U de Rd sur un ouvert V de Rd, de classe C1 ainsi que son inverse ; si on pose y = Φ(x), on a pour toute fonction bor´elienne f : V→[0,+∞]

Z

V

f(y) dλd(y) = Z

U

f(Φ(x))|det JΦ(x)|dλd(x).

Sif est `a valeurs r´eelles ou complexes etλd-int´egrable surV, la mˆeme formule s’applique.

On pourra admettre ce th´eor`eme. On donnera une preuve plus loin, pour amateurs seulement. Pour tout le monde, mentionnons qu’il existe deux strat´egies de preuve.

— La premi`ere strat´egie est tr`es intuitive : on d´ecoupe l’ouvert U en tr`es petits morceaux, sur lesquels le comportement du changement de variable Φ est hhpresque le mˆemeii que celui de sa partie lin´eaire, donn´ee par la matrice jacobienne (JΦ)(x0) en un point x0 du hhpetit morceauii. On utilise alors sur chaque petit morceau la formule lin´eaire qu’on a montr´ee, appliqu´ee au changement affine approch´e

y= Φ(x0) + (JΦ)(x0)(x−x0) ;

on doit contrˆoler la qualit´e de l’approximation, c’est la partie la plus d´elicate. On peut se contenter de prouver la formule pour f continue `a support compact. On introduit une subdivision du support de f en petits rectangles Aj, un point xj dans chaque Aj, yj = Φ(xj) et Bj = Φ(Aj) ; on consid`ere des sommes de Riemann, du cˆot´e de U et du cˆot´e de V, qui sont comparables grˆace au changement de variable du cas lin´eaire,

X

j

λ(Aj)f(ϕ(xj))|det JΦ(xj)|, X

j

λ(Bj)f(yj), et qui convergent vers les deux int´egrales `a comparer.

— Factoriser le changement de variable en deux changements plus simples. Imitons la preuve lin´eaire, qui faisait intervenir une matrice fix´ee A. On va poser y = Φ(x), qui s’´ecrit en composantes sous la forme yi = ϕi(x), i = 1,2,3. La matrice A(x) est maintenant variable, c’est la jacobienne de Φ au point x∈U. Il existe une sous-matrice 2×2 inversible s´electionn´ee dans les deux premi`eres colonnes, mais son choix d´epend

(9)

du point x. On va esquisser le cas simple o`u, comme on l’avait suppos´e dans la preuve lin´eaire, la sous-matrice A0(x) = A(3,3)(x) reste inversible pour tout x∈U.

On commence par le premier changement de variable, qui comme dans le cas lin´eaire, consiste `a changer z1, z2 mais `a garder z3 = x3 : on pose z1 = y1 = ϕ1(x1, x2, x3), z22(x1, x2, x3) et z3 =x3. La matrice jacobienne de z en fonction de x est ´egale `a

A0(x) a1,3(x)

0 1

.

Comme on a suppos´e A0(x) inversible, on va pouvoir, grˆace au th´eor`eme des fonctions implicites (ou l’inversion locale), exprimer, pour chaque z3 = x3 fix´e, le couple (x1, x2) en fonction de (z1, z2, z3),

x1 =c1(z1, z2, z3), x2 =c2(z1, z2, z3) ;

on peut alors terminer la factorisation du changement de variable y= Φ(x) en posant y1 =z1, y2 =z2, y33(c1(z1, z2, z3), c2(z1, z2, z3), z3).

On obtient le produit de deux changements partiellement triangulaires. L’hypoth`ese de r´ecurrence (le th´eor`eme de changement de variable en dimension deux est suppos´e connu) et Fubini permettent de traiter le changement de x en z; la dimension un et Fubini traitent le changement de z en y.

On va donner une preuve compl`ete, qui n’est sans doute pas la plus courte, mais qui utilise assez peu de calcul diff´erentiel, et une bonne dose de techniques d’int´egration : convergence domin´ee et Fubini. Pour simplifier on va traiter le cas U = V =R2; on donneϕ:R2→R2 bijection de classe C1, et on d´esigne par ψ la bijection r´eciproque de ϕ, qui est aussi de classe C1. On notera ϕ0(x) la diff´erentielle de ϕ au point x, et ϕ0(x) ·u ∈ R2 l’action de l’application lin´eaire ϕ0(x) sur un vecteur u ∈ R2. On munit l’espace R2 de la norme euclidienne usuelle.

D’apr`es les r´esultats d’approximation des indicatrices de bor´eliens par des fonctions continues `a support compact, il suffit de d´emontrer la formule de changement de variable quandf est continue ≥0 et nulle en dehors d’une boule ferm´ee L d’un certain rayon r.

On va commencer par mettre en place les majorations dont on aura besoin, qui d´ecoulent de la compacit´e et de la continuit´e, ainsi que du calcul diff´erentiel. D´esignons par L1 la boule ferm´ee de rayonr+ 1. Commeψ est de classe C1, la norme deψ0(y) est born´ee par un certain τ quand y varie dans le compact L1. Si y0 est dans L et si d(y0, y1) ≤ 1, le segment [y0, y1] est contenu dans L1. Il r´esulte alors du th´eor`eme des accroissements finis que

(2) (y0∈L, ky1−y0k ≤1) ⇒ kψ(y1)−ψ(y0)k ≤τky1−y0k.

Posons K = ψ(L) ; c’est un compact de R2, et K1 = {x1 ∈ R2 : d(x1,K) ≤ τ} est un compact aussi, sur lequel la fonction x → |detϕ0(x)| est continue, donc born´ee par une constanteσ. On retiendra que

(3) x∈K1⇒ |detϕ0(x)| ≤σ; y∈L1⇒ kψ0(y)k ≤τ.

On introduit une fonction θ ≥0 continue sur R2, d’int´egrale 1 et nulle en dehors de la boule unit´e B ={u:kuk ≤1}. On d´efinit une suite de fonctions (θn)n>1 en posant pour tout n≥1

∀u∈R2, θn(u) =n2θ(nu) ;

les supports des θn sont de plus en plus petits : on a θn(u) = 0 quand kuk ≥ 1/n. Le changement de variable lin´eairev =nu, dont la matrice est le multiplenId2 de la matrice identit´e Id2, de d´eterminant n2, permet de voir que

Z

R2

θn2=n2 Z

R2

θ(nu) dλ2(u) = Z

R2

θ(v) dλ2(v) = 1

(10)

pour tout n ≥1. On va utiliser les fonctions θn pour montrer d’abord que la formule de changement de variable est vraie hh`a la limiteii, quand le support de la fonction int´egr´ee

hhtendiivers un point fix´e.

Lemme. Pour chaque entiern≥1, on d´efinit la fonctionkn sur R2 en posant

∀y∈R2, kn(y) = Z

R2

θn(y−ϕ(x))|detϕ0(x)|dλ2(x).

Pour touty0∈L, la suite(kn(y0))tend vers 1 quandn tend vers l’infini et

∀n≥1, 0≤kn(y0)≤στ2πkθk.

Quand tout sera prouv´e, on verra en fait quekn(y) = 1 pour toutn≥1 et pour tout y, par la formule de changement de variable qu’on est en train de d´emontrer ! En effet, par cette formule, appliqu´ee poury fix´e au changement u=y−ϕ(x), on aura

1 = Z

R2

θn(u) dλ2(u) = Z

R2

θn(y−ϕ(x))|detϕ0(x)|dλ2(x) =kn(y).

Preuve. —On fixey0∈L. Posonsx0=ψ(y0), de sorte quex0∈K ety0 =ϕ(x0). Comme le support deθn est contenu dans une boule de rayon 1/n, il est naturel de proc´eder `a un changement d’´echelle pour y voir plus clair. Si on ´ecritx =x0−v/n, alors

kn(y0) =n2 Z

R2

θ(n(y0−ϕ(x))|detϕ0(x)|dλ2(x)

= Z

R2

θ(vn(v))|detϕ0(x0−v/n)|dλ2(v) = Z

R2

hn(v) dλ2(v), o`u

vn(v) =n(ϕ(x0)−ϕ(x0−v/n)), hn(v) =θ(vn(v))|detϕ0(x0−v/n)|.

L’application du changement de variable lin´eaire est justifi´ee par le fait que la fonction sous l’int´egrale est continue ≥ 0. Quand n tend vers l’infini, par d´efinition de la diff´erentielle deϕen x0, on a que

vn(v) =n(ϕ(x0)−ϕ(x0−v/n))→ϕ0(x0)·v

et puisque ϕest de classe C1, on voit que|detϕ0(x0−v/n)| → |detϕ0(x0)|, donc hn(v)→θ(ϕ0(x0)·v)|detϕ0(x0)|.

On veut maintenant justifier l’interversion de l’int´egrale et de la limite. Posons Bn ={v∈R2:θ(vn(v))6= 0}.

Siv∈Bn, on sait que kϕ(x0)−ϕ(x0−v/n)k ≤1/n≤1, ce qui entraˆıne, par l’in´egalit´e (2) des accroissements finis, appliqu´ee `a y0=ϕ(x0) ety1=ϕ(x0−v/n), que

kv/nk=kψ(y0)−ψ(y1)k ≤τky0−y1k ≤τ /n.

Ainsi, tous les points v ∈ Bn sont dans la bouleτB, centr´ee en 0 et de rayon τ ; de plus, le pointx0−v/n est `a distance ≤τ du point x0 ∈K, donc x0−v/n∈K1 et par (3), on obtient

0≤hn(v) =θ(vn(v))|detϕ0(x0−v/n)| ≤σkθk1B

n(v)≤σkθk1τB(v).

On a donc un majorant int´egrable ind´ependant de n pour la suite des fonctions hn(v).

Par l’application du th´eor`eme de convergence domin´ee, suivie du changement de variable lin´eairev→y =ϕ0(x0)·v, on obtient que

kn(y0)→ Z

R2

θ(ϕ0(x0)·v)|detϕ0(x0)|dλ2(v) = Z

R2

θ(y) dλ2(y) = 1, et de plus pour tout n≥1

0≤kn(y0)≤σkθk Z

R2

1τB(v) dλ2(v) =σkθkπτ2, ce qui termine la preuve du lemme.

(11)

Continuons la preuve de la formule de changement de variable (4)

Z

R2

f(y) dλ2(y) = Z

R2

f(ϕ(x))|detϕ0(x)|dλ2(x)

pour la fonction f continue ≥ 0 nulle hors du compact L. On va introduire une int´egrale double In d´ependant de l’entiern, dont on montrera, avec Fubini, avec le lemme pr´ec´edent et des arguments de continuit´e, qu’elle converge, pour des raisons diff´erentes, vers l’un et l’autre des termes de l’´egalit´e (4) voulue. L’´egalit´e des deux expressions dans (4) sera ainsi d´emontr´ee. On pose pour toutn≥1

In = Z

R2

Z

R2

f(ϕ(x) +ϕ0(x)·u)θn0(x)·u)|detϕ0(x)|22(x)dλ2(u).

Montrons d’abord que Inconverge vers le terme de gauche de (4). Pourxfix´e, le changement lin´eaireu→y =ϕ(x) +ϕ0(x)·uet Fubini (positif) conduisent `a

In = Z

R2

Z

R2

f(y)θn(y−ϕ(x))|detϕ0(x)|dλ2(x)dλ2(y) = Z

R2

f(y)kn(y) dλ2(y), o`ukn(y) est la fonction introduite dans le lemme. Quandf(y)kn(y) n’est pas nul, le pointy est dans L et par le lemme, on sait que

f(y)kn(y)→f(y), et 0≤f(y)kn(y)≤Ckfk1L(y), majorant int´egrable ind´ependant de n. Cela permet de d´eduire que

In → Z

R2

f(y) dλ2(y), comme annonc´e.

Passons `a l’autre expression. Le changement lin´eairev =nudans In conduit `a In =

Z

R2

Z

R2

f

ϕ(x) +ϕ0(x)· v n

θ(ϕ0(x)·v)|detϕ0(x)|22(x)dλ2(v) qui s’´ecrit

In= Z

R2

Z

R2

gn(x, v) dλ2(x)dλ2(v), o`u

gn(x, v) =f

ϕ(x) +ϕ0(x)· v n

θ(ϕ0(x)·v)|detϕ0(x)|2.

Comme la fonction f est continue, la quantit´e gn(x, v) sous l’int´egrale tend simplement versf(ϕ(x))θ(ϕ0(x)·v)|detϕ0(x)|2. Sous r´eserve de justifier l’interversion de l’int´egrale et de la limite, on obtient que

lim

n In= Z

R2

Z

R2

f(ϕ(x))θ(ϕ0(x)·v)|detϕ0(x)|22(x)dλ2(v) =

= Z

R2

f(ϕ(x))Z

R2

θ(ϕ0(x)·v)|detϕ0(x)|dλ2(v)

|detϕ0(x)|dλ2(x)

= Z

R2

f(ϕ(x)) Z

R2

θ(w) dλ2(w)

|detϕ0(x)|dλ2(x) = Z

R2

f(ϕ(x))|detϕ0(x)|dλ2(x), la deuxi`eme limite annonc´ee.

Passons `a la justification, par domination comme d’habitude. Si gn(x, v) n’est pas nul, la valeur deθ n’est pas nulle, donc kϕ0(x)·vk ≤1 ; la valeur def n’est pas nulle, donc le pointy0=ϕ(x) +ϕ0(x)·(v/n) est dans L, etx0=ψ(y0) est dans K ; de plus, on voit que ky0−ϕ(x)k ≤1/n≤1, donc le point y1=ϕ(x) est dans L1, et par (2)

kψ(y1)−ψ(y0)k=kx−x0k ≤τ,

(12)

ce qui implique quex est dans K1 et|detϕ0(x)| ≤σ. Puisque y1∈L1, la norme deψ0(y1) est born´ee parτ d’apr`es (3), etψ0(ϕ(x))·(ϕ0(x)·v) =v, donc

kvk=kψ0(y1)·(ϕ0(x)·v)k ≤τ.

On a donc pour toutn≥1 et tousx, v

0≤gn(x, v)≤σ2kfkkθk1K

1(x)1τB(v).

On a trouv´e un majorant int´egrable pour gn(x, v), ind´ependant de n, et cela justifie l’interversion de l’int´egrale et de la limite, le dernier point qui manquait.

Coordonn´ees polaires

A` r ≥ 0 et θ r´eel on associe le point (rcosθ, rsinθ). Cette correspondance n’est pas bijective sur [0,+∞[×R. On doit pr´eciser un ouvert U sur lequel elle sera bijective. Il n’y a qu’un choix raisonnable pourr, c’est de prendre r >0, mais pour θ on doit choisir l’intervalle de longueur 2π o`u seront prises les valeurs des arguments.

On choisit pour U l’ensemble ouvert dans R2 form´e des (r, θ), 0 < r <+∞ et (par exemple) −π < θ < π, et on pose

Φ(r, θ) = (rcosθ, rsinθ).

L’application Φ est une bijection de U sur l’ensemble ouvert V donn´e par V =R2\ {(x,0) :x ≤0}.

On a

(JΦ)(r, θ) =

cosθ −rsinθ sinθ rcosθ

dont le d´eterminant est r.

Le compl´ementaire de V est une demi-droite, dont la mesure est nulle pour λ2; on peut donc ´ecrire pour toute fonction bor´elienne positive f sur R2

Z

R2

f(x, y) dxdy= Z

V

f(x, y) dxdy= Z π

−π

Z +∞

0

f(rcosθ, rsinθ)rdr dθ.

Exemple : int´egrale gaussienne. En polaires, Z

R2

e−x2/2−y2/2 dxdy = Z π

−π

Z +∞

0

e−r2/2 rdr

dθ = 2π Z +∞

0

e−r2/2 rdr

= 2π Z +∞

0

e−u du = 2π, et avec Fubini positif

Z

R2

e−x2/2−y2/2 dxdy =Z

R

e−x2/2 dx2

,

ce qui donne le moyen le plus classique de calculer l’int´egrale gaussienne, Z

R

e−x2/2 dx=√ 2π.

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