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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Int´egration et Probabilit´es 2010-2011

Travaux dirig´ es, feuille 5 : Tribus et mesurabilit´ e -suite-, application du lemme de classe monotone,

mesure image et changement de variable dans R .

Tribus, mesurabilit´e

Exercice 1

Soit Bune tribu sur un ensemble E, et F une partie de E. On noteB(F) la tribu trace deB surF, d´efinie par :

B(F) ={B∩F , B∈ B}. 1) a) Comparer B(F) et BF ={B∈ B, B⊂F}.

b) Donner une condition n´ecessaire et suffisante pour que B(F) =BF.

2) Soit C une classe de parties engendrant la tribuB. On note C(F) = {C∩F|C ∈ C}. Montrer que C(F) engendre B(F).

Exercice 2

1) Soientf etgdeux applications mesurables de (E,A) dans (R,B(R)). Montrer que les ensembles{f < g}, {f ≤g}et{f =g}sontA-mesurables.

2) Soientfn: (E,A)→(C,B(C)) des fonctions mesurables. On noteA={x∈E|(fn(x))converge dansC}.

Montrer que A∈ A. Mˆeme question pour des fonctions `a valeurs dans (Q,B(Q)).

Exercice 3

Soit f :E → R une fonction. On note σ(f) la tribu engendr´ee par f. Montrer que la fonction g :E → R est (σ(f),B(R)) mesurable si et seulement s’il existe une fonction bor´elienne h telle que g=h◦f.

Indication : commencer par le cas g ´etag´ee.

Exercice 4

SoientN une application mesurable de (Ω,A) dans (N,P(N)), et (fn)n∈Nune suite d’applications mesurables de (Ω,A) dans (R,B(R)).

1) Montrer que g:ω7→fN(ω)(ω) est Amesurable.

2) Montrer que h:ω7→

N(ω)

X

n=0

fn(ω) estA mesurable.

Exercice 5

Soit T la tribu surRengendr´ee par les singletons.

1) D´ecrire T.

2) Soit f :R→R2 d´efinie par f(x) = (x,|x|). Montrer que la tribu f−1(T ⊗ T) est incluse dansT. 3) En d´eduire que la diagonale 4={(x, x) :x∈R} ⊂R2 n’appartient pas `a la tribuT ⊗ T.

(2)

Exercice 6

Soient (X, d) et (Y, D) deux espaces m´etriques et soitf :X →Y une application. Pour tout pointx ∈X, on d´efinit l’oscillation def au pointx par

osc[f](x) = inf

n∈N

sup

D(y1, y2) : y1, y2 ∈f B(x,2−n) . 1) Montrer que f est continue au pointx∈X si et seulement si osc[f](x) = 0.

2) Montrer que pour tout α >0, l’ensemble {x∈X: osc[f](x)< α} est un ouvert de X.

3) Montrer que l’ensemble des points de discontinuit´e de f est une partie Bor´elienne deX.

Exercice 7

Montrer que la tribu Bor´elienne deR2 est engendr´ee par les demi-plans ouverts.

Exercice 8

1) On consid`ere des espaces mesurables (Ω1,A1) et (Ω2,A2), une suite (An)n≥1 d’´el´ements deA1 telle que Ω1 = ∪n≥1An, et une application f : Ω1 → Ω2. Montrer que f est mesurable ssi pour tout n ≥ 1 la restriction f|An de f `a An est mesurable pour la tribu Fn induite par A1 sur An. Cette tribu Fn, aussi appel´ee tribu trace, est d´efinie par Fn={B∩An|B ∈ A1}.

2) Soit f une fonction d´erivable surR. Montrer quef0 est bor´elienne.

Exercice 9

D´eterminer les tribus engendr´ees par les fonctions de Rdans (R,B(R)) suivantes :

a) f(x) =x2; b) g(x) =x4−2x2+ 1 ; c) la fonction partie enti`ere ; d) h(x) =x1]−∞,0[(x) + (x−1)1]1,+∞[(x).

Exercice 10

Soit A={A∈ P(Z)| ∀n >0,(2n∈A ⇐⇒ 2n+ 1∈A)}.

1) Montrer que Aest une tribu sur Z.

2) On consid`ere l’applicationf deZ dansZd´efinie parf(z) =z+ 2.

a) Montrer que f estA-mesurable et bijective.

b) f−1 est elleA-mesurable?

Exercice 11

Soient (X,A), (Y,B) deux espaces mesurables. On rappelle que la tribu produit sur X×Y est la tribu engendr´ee par les ensemblesA×B o`u A ∈ Aet B ∈ B. Cette tribu est not´ee A ⊗ B. En remarquant que A×B = (A×Y)∩(X×B), on voit que A ⊗ B est aussi engendr´ee par les ensembles de type A×Y ou X×B avec A∈ AetB ∈ B.

1) Supposons queA=σ(E) etB=σ(F) (i.e., ces tribus sont engendr´ees par deux classesEetF d’ensembles de X etY). Montrer queA ⊗ B est la tribu engendr´ee par les ensembles A×B o`u A∈ E etB∈ F. Indication : montrer d’abord que C={ A∈ A | ∀B ∈ F, A×B ∈σ(E×F, E ∈ E, F ∈ F)} est une tribu sur X.

2) En d´eduire qu’en particulier si X etY sont des espaces topologiques alors B(X)⊗ B(Y) ⊂ B(X×Y).

En d´eduire que B(R2) =B(R)⊗ B(R).

(3)

3) Montrer que si X, Y sont des espaces m´etriques s´eparables, alors Y) = ).

Application du lemme de classe monotone

Exercice 12

Soit n∈N. On admet l’existence d’une mesure not´eeλn surRn qui v´erifie :

∀(a1, ..., an)∈Rn, ∀(b1, ..., bn)∈Rn t.q. ai ≤bi, λn([a1, b1]×...×[an, bn]) =

n

Y

i=1

(bi−ai).

On l’appelle la mesure de Lebesgue sur Rn (on a d´ej`a rencontr´e λ1). La construction de λn `a partir de λ1

sera vue plus tard en cours.

1) Montrer que λn est invariante par translation, et v´erifie la propri´et´e suivante :

∀A∈ B(Rn), ∀α∈R+, λn(αA) =αnλn(A), o`u on a not´e αA={αx|x∈A}.

2) DansR2, montrer que la mesure de Lebesgue de tout segment, puis de toute droite, est nulle. En d´eduire que les ensembles suivants sont de mesure de Lebesgue nulle :

(i) {x= (x1, x2)∈R2:x1 ∈Q};

(ii) {x= (x1, x2)∈R2:x1 =x2};

(iii) {x= (x1, x2)∈R2:x1+x2 ∈Q};

(iv){x= (x1, x2)∈R2 :|x1|+|x2| ∈Q}.

Exercice 13

SoitHun espace vectoriel de fonctions r´eelles surE, contenant les constantes et stable par limite croissante.

Soit C une classe de sous-ensembles de E stable par intersections finies.

1) Montrer que M={A⊂E |1A∈ H}est unλ-syst`eme.

2) On suppose que Hcontient les indicatrices des parties deC. Montrer que Hcontient toutes les fonctions σ(C)-mesurables.

Exercice 14

Remarque : dans cet exercice on utilisera le th´eor`eme de Stone-Weierstrass : si vous ne le connaissez, passez

`

a l’exercice suivant.

Soit Hun espace vectoriel de fonctions r´eelles born´ees surE, contenant les constantes et tel que, si (fn) est une suite croissante d’´el´ements de H dont la limitef est born´ee, alors f est dans H.

1) Montrer que H est stable par limite uniforme. Pour cela, on consid`ere une suite (fn) qui converge uniform´ement vers f et on posean= sup|fn+1−fn|. On peut supposer (au moyen d’une suite extraite) que Pan<∞. On notebn le reste d’ordrende cette s´erie. Consid´erer maintenant la suite (gn) = (fn−bn).

2) Soit G un sous-ensemble de H stable par produit. Montrer que, si f1. . . fn sont des ´el´ements de G et Φ une fonction continue de Rn dansR, alors Φ(f1, . . . , fn) est ´el´ement de H.

Indication : utiliser le th´eor`eme de Stone-Weierstrass.

3) En consid´erant la fonction Φr(x1, . . . , xn) = Πdi=1inf(1, r(xi−ai)+) avec r >0, montrer que l’indicatrice de {f1 > a1, . . . , fn> an} est dansH sif1. . . fn sont dansG.

(4)

4) D´eduire de ce qui pr´ec`ede et de l’exercice 13 queHcontient toutes les fonctions σ(g |g∈ G)-mesurables born´ees.

En r´esum´e: si H un espace vectoriel de fonctions r´eelles born´ees sur E, contenant les constantes et stable par limite croissante born´ee et si G un sous-ensemble de H stable par produit, alors H contient toutes les fonctions σ(g|g∈ G)-mesurables born´ees. C’est une version fonctionnelle du th´eor`eme de classe monotone.

Mesure image, changement de variable dans R

Exercice 15

Soient (X,T, µ) un espace mesur´e,Y un ensemble etf :X→Y une application.

1) Rappels de cours :

a) Montrer que la famille T0 ={A ∈ P(Y) :f−1(A)∈ T } est une tribu sur Y (appel´ee tribu image par f de T).

b) Montrerν:T0→R+d´efinie parν(A) =µ f−1(A)

est une mesure (appel´ee image de µparf et souvent not´eef(µ)).

Remarque : ν est bien d´efinie sur toute sous-tribu de T0. En particulier, si f : (X,T) → (Y,F) est mesurable,F ⊂ T0 et donc ν est bien d´efinie surF.

2) Si f : (R,B(R))→ (Z,P(Z)) est la fonction partie enti`ere et µest la mesure de Lebesgue sur R, quelle est la mesure f(m) ?

3) a) Si µest finie, la mesureν est-elle finie ? b) Siµ estσ–finie, la mesureν est-elleσ–finie ? c) Si µest diffuse, la mesureν est-elle diffuse ? Exercice 16

Soit φ: (X,A, µ)→(Y,B) une application mesurable. On note φ(µ) la mesure image de µparφ.

1) Rappels de cours :

a) Donner la d´efinition deφ(µ).

b)Soit f :Y →[0,+∞] mesurable. Montrer que Z

Y

f d(φ(µ)) = Z

X

(f◦φ)dµ.

c) Soitf :Y →Rmesurable. Montrer quef estφ(µ)-int´egrable surY si et seulement sif◦φestµ-int´egrable sur X, et que dans ce cas on a:

Z

Y

f d(φ(µ)) = Z

X

(f◦φ)dµ.

2) Application: Soit gune fonction int´egrable sur ([0,1],B([0,1]), λ) o`uλd´esigne la mesure de Lebesgue sur [0,1]. Soit φ: [0,1]→[0,1], d´efinie par φ(x) = 1−x.

a) Montrer que φ(λ) =λ.

b) En d´eduire que Z

[0,1]

g(t)dλ(t) = Z

[0,1]

g(1−u)dλ(u). Retrouver ce r´esultat en appliquant directement un changement de variable (qu’on prouve justement grˆace `a un calcul de mesure image !).

Exercice 17

1) Soit λn la mesure de Lebesgue sur Rn, d´efinie dans l’exercice 12. Montrer que la mesure image de λn

par l’application φ:Rn →R+, x7→ kxk est la mesure de densit´e t7→antn−1 (o`u an est une constante) par rapport `a la mesure de Lebesgue sur R+.

(5)

Z

{x∈Rn | kxk≤1}

n(x)

kxkα <∞ si et seulement siα < n Z

{x∈Rn | kxk≥1}

n(x)

kxkα <∞ si et seulement si α > n, o`ukxkd´esigne la norme euclidienne de x.

Exercice 18 Soit t∈R.

1) Soit f :]0,+∞[→Cune application bor´elienne,λ-int´egrable.

a) Etudier la limite : lim

t→+∞

R

]0,+∞[e−txf(x)dλ(x).

b) On suppose que f est born´ee et que lim

x→0+f(x) =γ0 ∈C. Etudier les limites suivantes :

t→+∞lim t Z

]0,+∞[

e−txf(x)dλ(x); lim

t→+∞

Z

]0,+∞[

tf(x)

1 +t2x2dλ(x).

Indication : on pensera `a faire un changement de variable.

2) Soit f :]0,1[→Cune application bor´elienne, λ-int´egrable.

a) Etudier la limite : lim

n→+∞

R

]0,1[nxnf(xn)dλ(x).

b) On suppose que lim

x→1f(x) =γ1 ∈C. Montrer que

n→+∞lim Z

]0,1[

nxnf(x)dλ(x) =γ1 lim

n→+∞

Z

]0,1[

nxndλ(x) =γ1.

3) Soit f :]1, e[→Cune application bor´elienne,λ-int´egrable. Etudier la limite :

n→+∞lim n Z

]1,1+n1[

f(xn)dλ(x).

4) Soit f :]a, b[→Cune application bor´elienne, born´ee et telle que: lim

x→a+f(x) =γ ∈C. Etudier la limite:

t→alim+ Z

]a,t[

f(x)

p(x−a)(t−x)dλ(x).

Exercice 19

1) Soit y inR. Comment choisirp∈Rpour que la fonctionfy :R→R¯ d´efinie parfy(x) = |x−y|1 p|x|1psoit λ-int´egrable sur R?

2) Si cette condition est remplie, montrer qu’il existe une constante Cp (´eventuellement infinie) telle que, pour tous y, y0 ∈R, on aitR

fyfy0ds=Cp(|y|a+|y0|a− |y−y0|a) o`ua= 1−2p.

Indication : consid´erer R fy2dλ.

Références

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