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N

OUVELLES ANNALES DE MATHÉMATIQUES

S. R EALIS

Sur la décomposition des fractions rationnelles

Nouvelles annales de mathématiques 2e série, tome 3 (1864), p. 438-442

<http://www.numdam.org/item?id=NAM_1864_2_3__438_1>

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SUR LA DÉCOMPOSITION DES FRACTIONS RATIONNELLES;

PAR M. S. REALIS.

Toute fonction rationnelle et fractionnaire d'une va- riable xpeut être considérée comme résultant de l'addition d'un polynôme entier par rapport à la variable (qui peut être nul ) et d'une fraction dont le numérateur est de de- gré moindre que le dénominateur. Le but de cette Noie est de simplifier en quelques points la théorie ordinaire de la décomposition de celte fraction en fractions simples.

Je me rapporte aux notations et aux résultats des le- çons VIe et VIIe de Y Algèbre supérieure de M. Serret F ( .r ) (2e édition), et je considère la fraction rationnelle ? que je suppose réduite à sa plus simple expression, et dont le dénominateur (de degré plus élevé que le numéra- teur) est le produit des facteurs (x — a)a, (.r — b)^ . . ..

(x—c)y correspondants aux racines distinctes de l'é- quation f (x) = o.

La décomposition doit donner, par identité et d'une seule manière, un résultat de la forme

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les A, B,. . . , C étant des quantités finies, indépendantes de x.

Cherchons à déterminer les numérateurs A, Al 9. . . , Aa—i de la partie de la valeur de -7-— qui est relative à la racine a. A cet effet, multiplions l'égalité ci-dessus par [x — tf)a, et désignons, pour abréger, par 9 (x) l'en- semble des parties de ——{ relatives à toutes les autres racines de ƒ (x) = o, et par cp (#) la fraction —>,——--•

On aura, par identité,

y ( # ) = A - f - A , (jr — « ) + A2( . r — flf-hA3(a: — « )3 - h . . . H- Aa- , ( * — a ) * - ' H- ( x - « )« 0 ( x ).

Il suffit de l'inspection de cette formule pour voir immédiatement qu'en y faisant, ainsi que dans ses déri- vées successives jusqu'à celle de l'ordre a — 1 inclusive- ment, x = a, on aura

9'(a) 9''(a)

?( a ) = A, — j — = A„ = A

1 . 2 . 3 " " 3 >"> i . 2 . 3 . . ; ( a - i ) "A a-1"

On obtiendra de même les valeurs des autres con- stantes B, Bi 9. . . , C, C i , . . ., ci-dessus. Cette manière de parvenir à l'expression algébrique des numérateurs des diverses fractions partielles qui composent la fraction rationnelle proposée, est, ce me semble, plus expéditive et plus simple que celle qu'on trouve exposée dans Y Al- gèbre supérieure (p. 84 à 86) et dans les autres ouvrages didactiques.

Ces expressions des numérateurs des fractions par-

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tielles peuvent s'appliquer aux racines imaginaires de f(x) = o aussi bien qu'aux racines réelles, mais la com- plication des réductions entre les termes homologues re- latifs aux racines imaginaires conjuguées rend préfé- rable en général, pour ces racines, la décomposition directe en fractions partielles ayant pour dénominateurs les facteurs réels du second degré de ƒ (x), et pour numé- rateurs des fonctions linéaires de la variable.

Soit

X = (.r — hy + k*

un de ces facteurs, n son degré de multiplicité dans f (x),

j ' • • , n - . X"F(J?)

et désignons maintenant par <j> [x) la fraction— v > et par 0 (x) l'ensemble des fractions partielles qui répondent à tous les facteurs de f (x) autres que (x — /*)2-+- P. On doit parvenir à un résultat de la forme

F(,r)_P.r-+.Q P.

les P, Q étant des constantes qu'il s'agit de déterminer.

On aura donc

cp (.r ) = P*-{- Q -f- (P, x H- Q, ) X + ( V2x -h Q2) X2- h . . . -f- ( P«-, ^ 4 - Qn-i ) X—• -t- X" Ô (* ).

Faisant, dans cette équation identique, x = h -h k y7—i, et désignant par M + Ny — i ce que devient (p (x) dans celte hypothèse, on obtient l'équation

M + N v/=T = P (/i -f- k v/^T qui se décompose dans les deux suivantes :

M = P/*-i-Q, N = PX.

On tire de celles-ci, pour P et Q, les valeurs réelles et

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finies

p N q=:

k

k k

Prenant ensuite les dérivées successives de l'équation identique ci-dessus, jusqu'à Tordre n — i inclusivement, et faisant partout x = h-hk^—i, il s'introduira, à chaque différendation, deux nouveaux coefficients incon- nus, et chacune des équations ainsi obtenues se partagera en deux autres servant à déterminer ces coefficients.

Ce procédé, quoique plus simple que ceux qu'on trouve indiqués dans les Traités d'Analyse, ne laisse pas toute- fois que de présenter des complications de calcul dans la réduction des imaginaires. Je crois utile de remarquer que l'on évitera entièrement ces complications, quel que soit d'ailleurs le procédé qu'on emploie pour la décompo- sition, en réduisant d'abord le facteur X à la forme/2-j-A2, c'est-à-dire en posante — h = y. La racine imaginaire se trouvera par là exprimée par y =: k sj—1, et Ton aura à opérer sur une fraction rationnelle de la forme

T^r—;—;> Qui s e prête facilement au calcul des

+ ^'NW

fractions partielles

Pj-f-Q Pijr-f-Qt P^tjH-Q,-^

f i , ƒ f> \ u ' / O • / •) \ n I ' o . / o

Ce calcul achevé, on remettra partout x — h k la place de y, et l'on obtiendra les fractions partielles relatives au facteur X.

Lorsque le but de la décomposition, ainsi que cela arrive souvent, est. l'intégration de la formule difléren-

• ii ic[x)cLr. . , , . , , «

tielle - f( s ? il y a d autant plus avantage a se servir de la simplification indiquée, que, quand même on aurait

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(442 )

déterminé directement les fractions partielles en .r, il y aurait toujours lieu d'employer ensuite les transformées enj' pour obtenir les différentes intégrales. Autant vaut-il, par conséquent, avoir recours tout d'abord à cette trans- formation, qui facilite à la fois les procédés et de la dé- composition et de l'intégration, et ne revenir aux expres- sions en x qu'après les intégrations effectuées.

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