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M´emoire de math´ematiques. Master 2 de math´ematiques. Th´eorie des nombres.

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Texte intégral

(1)

Olivier B ouillot

Universit´ e Paris Sud , Orsay.

M´ emoire de math´ ematiques.

Master 2 de math´ ematiques.

Th´ eorie des nombres.

Propri´ et´ es diff´ erentielles de formes modulaires.

Sous la direction de M. Daniel B ertrand .

Institut de Math´ ematiques de Chevaleret.

(2)
(3)

Table des mati` eres

1 Introduction. 7

2 La fonction G

2

. 9

2.1 D´ efinition et propri´ et´ e de la fonction G

2

. . . . 9

2.1.1 D´ efinition . . . . 9

2.1.2 Perte du caract` ere modulaire. . . . 12

2.2 Fonction G

2

. . . . . 13

2.2.1 Estimation de l’int´ egrale de Fourier Z

R

e

−2iπxt

(t + iy)

2+s2

(t − iy)

s2

dt . . . 14

2.2.2 Calcul de X

(m,n)∈Z2−{(0,0)}

1 (mz + n)

2

|mz + n|

s

pour z ∈ H et s ∈ C , <e s > 0. . . . . 16

2.2.3 D´ efinition de la fonction G

2

, et propri´ et´ e. . . . . 18

2.3 Fonctions E

2

et E

2∗

. . . . . 21

3 Formes modulaires presque holomorphes et formes quasi-modulaires. 23 3.1 Introduction des formes quasi-modulaires et des formes modulaires presques holomorphes. . . . . 23

3.1.1 Motivations. . . . 23

3.1.2 D´ efinitions et premiers exemples. . . . 24

3.2 Premi` eres propri´ et´ es des formes quasi-modulaires et des formes modulaires presque holomorphes. . . . 27

3.2.1 Utilit´ e de la profondeur. . . . 27

3.2.2 Structure d’alg` ebre gradu´ ee sur M f et M. c . . . . 28

3.2.3 Op´ erateurs diff´ erentiels sur M c

k

(Γ) et M f

k

(Γ). . . . 30

3.2.4 Etude des coefficients des formes quasi-modulaires et des formes modulaires presque-holomorphes. . . . 35

3.3 Isomorphisme entre M f

k

(Γ) et M c

k

(Γ). . . . . 41

3.4 Structure de M c

≤sk

(Γ) et M f

≤sk

(Γ) o` u Γ est un sous-groupe de congruence de SL

2

( Z ). . . . . 44

3.4.1 Structure de M c

≤sk

(Γ) et M f

≤sk

(Γ). . . . . 44

3.4.2 Cas particulier de M c

≤sk

(SL

2

( Z )) et M c

≤sk

(SL

2

( Z )). . . . 47

4 Valeurs sp´ eciales de formes modulaires presque holomorphes : th´ eor` eme de Shimura. 51 4.1 Quelques notations et rappels de propri´ et´ es. . . . 51

4.1.1 Rappels de notations autour des formes modulaires. . . . 51

(4)

4.1.2 Notations autour des formes modulaires presques holomorphes arithm´ etiques. 52 4.1.3 Notation autour des op´ erateurs diff´ erentiels introduit par Shimura,

et propri´ et´ es ´ el´ ementaires. . . . 53

4.2 Le th´ eor` eme de Shimura. . . . 55

4.2.1 Valeurs sp´ eciales de formes modulaires arithm´ etiques. . . . 55

4.2.2 Propri´ et´ es arithm´ etiques. . . . 56

4.2.3 Principe de la d´ emonstration. . . . 57

4.3 Vers la d´ emonstration du th´ eor` eme de Shimura. . . . 58

4.3.1 Des lemmes interm´ ediaires. . . . 58

4.3.2 D´ emonstration de la propri´ et´ e 2. . . . . 64

4.4 D´ emonstration du th´ eor` eme de Shimura. . . . 67

5 Autour d’un probl` eme de Katz. 69 5.1 R´ eseau ` a multiplications complexe. . . . 69

5.2 Point de d´ epart : un corollaire au th´ eor` eme de Shimura. . . . . 70

5.3 L’´ enonc´ e du probl` eme pos´ e par N. Katz. . . . 71

5.4 Lien avec une conjecture de [2]. . . . 71

5.5 Int´ erˆ et du probl` eme de Katz. . . . . 73

5.6 O` u se trouve la difficult´ e dans ce probl` eme ? . . . . 76

5.6.1 Sch´ ematisation d’une d´ emonstration de transcendance. . . . 76

5.6.2 Quelques pistes pour le probl` eme de Katz. . . . 77

6 Formes modulaires, th´ eorie de Eichler-Shimura et ´ equations diff´ erentielles. 79 6.1 Equation diff´ erentielle non lin´ eaire. . . . 79

6.2 Equation diff´ erentielle lin´ eaire. . . . . 80

7 Conclusion. 83 A Fonctions elliptiques. 85 A.1 Th´ eor` emes de Liouville. . . . . 86

A.2 Fonctions elliptiques de Weierstrass . . . . 87

A.3 Fonctions elliptiques et ´ equations diff´ erentielles. . . . 87

A.4 Formule d’addition. . . . . 88

A.5 Fonction zˆ eta de Weierstrass. . . . 88

B Fonctions modulaires. 89 B.1 Le groupe modulaire. . . . 89

B.2 Fonctions et formes modulaires. . . . 90

B.3 Alg` ebre des formes modulaires relativement ` a SL

2

( Z ). . . . . 91

B.3.1 Z´ eros et pˆ oles d’une forme modulaire. . . . 91

B.3.2 Description de l’espace des formes modulaires. . . . 92

C S´ eries d’Eisenstein. 93 C.1 D´ efinitions. . . . . 93

C.1.1 Le cas o` u k est un entier sup´ erieur ` a 3. . . . 93

C.1.2 Le cas o` u k = 2. . . . 93

C.1.3 Premi` ere propri´ et´ e. . . . . 94

C.2 D´ eveloppement en s´ erie, ` a l’infini, des G

k

. . . . . 94

(5)

C.3 Lien avec les fonctions elliptiques. . . . 95

C.3.1 D´ eveloppement de Laurent en 0. . . . 95

C.3.2 S´ erie d’Eisenstein G

2

et quasi - p´ eriodes. . . . 95

C.3.3 Expression de E

2

, E

4

et E

6

en notations elliptiques. . . . 95

C.4 Lien avec les formes modulaires. . . . 96

C.4.1 Exemples et contre - exemple de formes modulaires. . . . 96

C.4.2 Alg` ebre des formes modulaires. . . . 96

C.4.3 Equations diff´ erentielles v´ erifi´ ees par E

2

, E

4

, E

6

. . . . 96

D Discriminant et invariant modulaire. 97 D.1 Discriminant. . . . 97

D.2 L’invariant modulaire. . . . . 98

D.2.1 L’invariant modulaire et les courbes elliptiques. . . . 98

D.2.2 Fonctions modulaires de poids 0. . . . 99

E Autour du th´ eor` eme de Nesterenko. 101 E.1 Le th´ eor` eme et ses corollaires. . . 101

E.2 Principe de d´ emonstration du th´ eor` eme. . . 103

E.3 Conjecture de Nesterenko. . . 105

(6)
(7)

Introduction.

Nous savons que les fonctions G

2k

, pour k ∈ N

, k ≥ 2, d´ efinissent des formes modulaires classiques ; il n’en est pas de mˆ eme de la fonction G

2

. Nous allons donc commencer par construire une fonction G

2

(chapitre 1), ` a partir de la fonction G

2

qui v´ erifiera la condition de modularit´ e de poids 2.

A partir de l` a, nous allons essayer de comprendre les enjeux d’un probl` eme pos´ e par Nicholas Katz

1

en 1976 (chapitre 6) : « si un r´ eseau L ⊂ C est tel que les quantit´ es G

2∗

(L), G

4

(L) et G

6

(L) soient alg´ ebriques, le r´ eseau L est-il n´ ecessairement

`

a multiplication complexe ? »

Cette question correspond ` a la r´ eciproque d’un th´ eor` eme bien connu :

« si L ⊂ C est un r´ eseau ` a multiplication complexe tel que les quantit´ es G

4

(L) et G

6

(L) soient alg´ ebriques, alors G

2

(L) ∈ Q » , th´ eor` eme que nous d´ emontrerons au chapitre 6.

Ce probl` eme de Katz, toujours ouvert aujourd’hui, est int´ eressant, car il s’agit d’un analogue au second probl` eme de Schneider. La probl´ ematique qu’il soul` eve est de mˆ eme nature que celle du probl` eme de Schneider : comment une preuve modulaire peut elle distinguer si la variable complexe utilis´ ee est un point de multiplication complexe ou non ? Mais ce qui est surtout int´ eressant ici, c’est qu’il s’agit d’un probl` eme ouvert, contrairement au th´ eor` eme de Schneider sur (τ, j(τ)).

Il n’est donc plus question de distinguer probl` eme modulaire et probl` eme elliptique, mais d’arriver ` a construire une preuve, si la r´ eponse est positive, probablement modu- laire, prenant en compte le fait que τ = ω

1

ω

2

si L = Z ω

1

⊕ Z ω

2

puisse ˆ etre un point de multiplication complexe, ou non.

Pour comprendre l’origine de cette question pos´ ee par Katz, nous allons poursuivre, apr` es l’´ etude de la fonction G

2

, par l’´ etude des deux g´ en´ eralisations des formes modulaires dues essentiellement ` a G. Shimura et D. Zagier (chapitre 3).

L’une d’elle, l’´ etude des formes modulaires presque holomorphes, nous sera parti- culi` erement utile pour d´ emontrer le th´ eor` eme de base concernant l’alg´ ebricit´ e de G

2

(L) si L est ` a multiplication complexe (chapitre 5) .

Plusieurs d´ emonstrations de ce fait existent ; elles sont de natures diff´ erentes

2

, puisque modulaire, elliptique ou cohomologique. Nous exposerons ici la version modulaire, qui n´ ecessite, elle, la d´ emonstration d’un th´ eor` eme de Shimura (chapitre 4, §4.2, th´ eor` eme

1

Voir [9], §4.0.8. p 501.

2

Voir [9], §4 p 499 ; [1].

Pour le point de vue elliptique, voir aussi [4] et [34]

(8)

et §4.3.2) : « toute fonction m´ eromorphe modulaire presque holomorphe arithm´ etique est

`

a valeurs dans le corps des nombres alg´ ebriques en des points de multiplication complexes diff´ erents de ses pˆ oles. » La preuve (§4.3.2.) passe par l’´ etude d’op´ erateurs diff´ erentiels qui reflˆ ete en partie les propri´ et´ es des ´ equations diff´ erentielles alg´ ebriques satisfaites par les formes modulaires.

Le chapitre 5 est consacr´ e au probl` eme de Katz, ` a la lumi` ere du r´ esultat d’alg` ebricit´ e

´

etabli plus haut. Nous verrons qu’une des difficult´ es du probl` eme de Katz est que l’absence d’holomorphie interdit l’utilisation des lemmes de Schwarz qui est l’un des outils principaux de transcendance. Nous illustrerons leurs utilisations dans l’appendice autour du th´ eor` eme de Nesterenko. Ainsi, nous remarquerons que les formes quasi - modulaires se prˆ etent ` a de la transcendance, alors que les formes modulaires presques holomorphes r´ esistent.

Au chapitre 6, enfin, nous d´ ecrirons quelques aspects de la th´ eorie de Eichler - Shimura, qui met en jeu des ´ equations diff´ erentielles lin´ eaires satisfaites par les formes modulaires.

Nous renvoyons le lecteur ` a [20] et [22] pour l’´ etude de groupes modulaires plus

g´ en´ eraux que PSL

2

( Z ).

(9)

La fonction G 2 .

On sait que

1

pour σ ∈ C , <e σ > 2 et tout τ ∈ H,

1 (m + nτ )

σ

(m,n)∈Z2−{(0,0)}

est une famille sommable, et qu’alors, pour tout k ∈ N , k ≥ 2, la fonction

G

2k

(τ) = X

(m,n)∈Z2−{(0,0)}

1

(m + nτ )

2k

d´ efinit sur H une forme modulaire de poids 2k, de d´ eveloppement de Fourier donn´ e par G

2k

(z) = 2ζ(2k) + 2(2iπ)

2k

(k − 1)!

+∞

X

n=1

σ

2k−1

(n)q

n

Par ailleurs, d’apr` es le th´ eor` eme de sommation par paquets des s´ eries doubles ` a termes positifs, pour q ∈ {z ∈ C ; |z| < 1} et k ∈ N

, on a successivement :

X

n∈N

σ

2k−1

(n)|q|

n

= X

n∈N

X

d∈N d|n

d

2k−1

|q|

n

=

+∞

X

m=1 +∞

X

n=1

m

2k−1

|q|

mn

=

+∞

X

m=1

m

2k−1

|q|

m

1 − |q|

m

< +∞

Ainsi, pour q ∈ {z ∈ C ; |z| < 1} et k ∈ N

, d

2k−1

q

n

n∈N d|n

est une famille sommable.

En particulier, pour k = 1, on en d´ eduit que ∀z ∈ H, (de

2inπz

)

n∈N

d|n

est une famille sommable, d’o` u z 7−→ π

2

3 − 8π

2

+∞

X

n=1

σ

1

(n)e

2inπz

est parfaitement d´ efinit sur H

Ceci nous invite donc ` a vouloir tout de mˆ eme consid´ erer la fonction G

2

, d´ efinie sur H, bien que la somme, pour τ ∈ H, X

(m,n)∈Z2−{(0,0)}

1

(m + nτ )

2

ne soit pas absolument convergente, mais convergente.

2.1 D´ efinition et propri´ et´ e de la fonction G 2 .

2.1.1 D´ efinition

Nous allons commencer par montrer la convergence de la s´ erie

+∞

X

n=1

X

m∈Z

1 (m + nτ )

2

, pour tout τ ∈ H. Pour cela, nous allons utiliser la formule sommatoire de Poisson

2

afin de pouvoir calculer la somme sur m.

D’apr` es ce qui a ´ et´ e dit ci dessus, la d´ efinition, ainsi qu’une expression, de la fonction G

2

en d´ ecoulera facilement.

1

Voir [26], chap. 7, §2.3 et §4.2

(10)

Lemme : ∀z ∈ H, X

m∈Z

1

(m + z)

2

= −4π

2

+∞

X

m=1

me

2imπz

.

D´ emonstration : Soit z ∈ H, z = x + iy avec (x, y) ∈ R × R

+

. Notons Φ

y

: R −→ C

x 7−→ 1

(x + iy)

2

Alors : • Φ

y

∈ C

0

( R ) ∩ L

1

( R )

• ∃M > 0, ∀x ∈ R , |Φ

y

(x)| = 1

x

2

+ y

2

≤ M (1 + |x|)

32

Calculons la transform´ ee de Fourier Φ c

y

de Φ

y

:

Le th´ eor` eme des r´ esidus, appliqu´ e au lacet Γ

R

= {Re

; θ ∈ [0; π]} ∪ [−R; R], orient´ e dans le sens trigonom´ etrique, puis un passge ` a la limite lorsque R −→ +∞, permet de d´ emontrer le lemme suivant

3

:

Lemme : Soit f ∈ L

1

( R ).

On suppose que la fonction f admet un prolongement f e , holomorphe sur H − A, o` u A est une partie finie de H, v´ erifiant

lim

|z|−→+∞

| f e (z)| = 0.

Alors,

Z

+∞

−∞

f (t)e

2iπxt

dt = 2iπ X

a∈A

Res

z 7−→ f e (z)e

2iπaz

, a pour tout x > 0.

Dans l’optique d’utiliser la formule ci dessus, consid´ erons la fonction Φ f

y

d´ efinie par Φ f

y

: C − R −→ C

z 7−→ 1

(z + iy)

2

.

Alors, les fonctions Φ f

y

et z 7−→ Φ f

y

(−z)) prolongent holomorphiquement Φ

y

et t 7−→ Φ

y

(−t)) sur H et H − {iy}) respectivement, et lim

|z|−→+∞

| Φ f

y

(z)| = 0.

Ainsi, si x < 0, Φ c

y

(x) = Z

R

Φ

y

(t)e

−2iπxt

dt = Z

R

Φ

y

(t)e

2iπ|x|t

dt = 2iπ × 0 = 0

si x > 0, Φ c

y

(x)=

Z

R

Φ

y

(−t)e

2iπxt

dt = 2iπRes

z 7−→ Φ f

y

(−z)e

2iπxz

, iy

=2iπ e

2iπxz

0

(iy) = (2iπ)

2

xe

−2πxy

= −4π

2

xe

−2πxy

2

Lemme : ( Formule sommatoire de Poisson. )

On utilisera comme d´ efinition de la transform´ ee de Fourier de f ∈ L

1

( R ) la formule

∀x ∈ R , f(x) = b Z

R

f (t)e

−2iπxt

dt.

Soit f ∈ C

0

( R ) ∩ L

1

( R ) telle que • ∃M > 0, ∃α > 1, ∀x ∈ R , |f (x)| ≤ M (1 + |x|)

α

• X

n∈Z

| f b (n)| < +∞

Alors, ∀x ∈ R , X

n∈Z

f (x + n) = X

n∈Z

f(n)e b

2inπx

.

Pour la d´ emonstration. voir H. Queff´ elec, C. Zuily : El´ ements d’analyse, ´ Ed Dunod , p 93-94.

3

Voir par exemple, Amar - Matheron : Analyse complexe, ´ Ed Cassini , p 248-249.

(11)

De plus, pour x = 0, on a Φ c

y

(0) = Z

+∞

−∞

dt

(t + iy)

2

dt =

− 1 t + iy

+∞

−∞

= 0.

On a donc Φ c

y

(x) =

0 si x ≤ 0

−4π

2

xe

−2πxy

si x > 0 .

Par cons´ equent, X

n∈Z

Φ c

y

(n)

= 4π

2

+∞

X

n=1

ne

−2nπy

< +∞, car y > 0.

D’apr` es la formule de Poisson, appliqu´ e ` a la fonction Φ

y

, on a donc : X

n∈Z

1

(n + z)

2

= X

n∈Z

1

(x + n + iy)

2

= X

n∈Z

Φ

y

(x + n) = X

n∈Z

Φ c

y

(n)e

2inπx

= −4π

2

X

n∈Z

ne

−2nπy

e

2inπx

= −4π

2

+∞

X

1

ne

2inπ(iy+x)

= −4π

2

+∞

X

1

ne

2inπz

Il ne reste plus qu’` a regrouper les ingr´ edients pour obtenir la propri´ et´ e suivante : Propri´ et´ e : La fonction G

2

: H 7−→ C

τ 7−→ X

n∈Z

X

m∈Z m6=0 sin=0

1 (m + nτ )

2

est correctement

d´ efinie, et v´ erifie ∀τ ∈ H, G

2

(τ) = π

2

3 − 8π

2

+∞

X

p=1

σ

1

(p)e

2ipπτ

.

D´ emonstration : • En appliquant le lemme pr´ ec´ edent, on a :

∀τ ∈ H,

+∞

X

n=1

X

m∈Z

1

(m + nτ )

2

= −4π

2

+∞

X

n=1 +∞

X

m=1

me

2imnπτ

= −4π

2

+∞

X

p=1

σ

1

(p)e

2ipπτ

, car me

2imnπτ

(m,n)∈N∗2

est une famille sommable.

• De plus, en effectuant successivement les changements d’indices m

0

= −m et n

0

= −n, on a :

∀τ ∈ H,

−1

X

n=−∞

X

m∈Z

1 (m + nτ )

2

=

+∞

X

n0=1

X

m0∈Z

1

(m

0

+ n

0

τ)

2

= −4π

2

+∞

X

p=1

σ

1

(p)e

2ipπτ

• Ainsi, X

n∈Z

X

m∈Z m6=0 sin=0

1

(m + nτ )

2

est convergente pour tout τ ∈ H, de somme X

n=0

X

m∈Z m6=0 sin=0

1 (m + nτ )

2

+

+∞

X

n=1

X

m∈Z

1 (m + nτ )

2

+

−1

X

n=−∞

X

m∈Z

1

(m + nτ )

2

, ie 2ζ(2) − 8π

2

+∞

X

p=1

σ

1

(p)e

2ipπτ

, ce qui d´ emontre la propri´ et´ e.

(12)

2.1.2 Perte du caract` ere modulaire.

Maintenant que nous avons la d´ efinition de G

2

, nous allons voir la diff´ erence essentielle entre cette s´ erie d’Eisenstein et les deux s´ eries G

4

et G

6

: il s’agit de la perte du caract` ere modulaire. Bien sur, cela provient du fait que pour τ ∈ H,

1 (m + nτ )2

(m,n)∈Z2−{(0,0)}

n’est pas une famille sommable.

Pour d´ emontrer que G

2

n’est pas invariante par l’action du groupe SL

2

( Z ), nous allons utiliser l’´ etude de fonctions elliptiques, et notamment les deux formules suivantes liant la fonction de r´ eseaux G e

2

, d´ efinie par G e

2

( Z ω

1

⊕ Z ω

2

) = 1

ω

12

G

2

ω

2

ω

1

, aux quasi - p´ eriodes d’une fonction zeta de Weiertrass de mˆ eme r´ eseau Z ω

1

⊕ Z ω

2

: Propri´ et´ e : Soit • Λ = Z ω

1

⊕ Z ω

2

de C .

• ρ

Λ

et ζ

Λ

respectivement la fonction elliptique de Weierstrass et la fonction zeta de Weiertrass de r´ eseau Λ.

• η

1

(Λ) et η

2

(Λ) les quasi-p´ eriodes de ζ

Λ

associ´ ees respectivement aux p´ eriodes ω

1

et ω

2

.

Alors,

( η

1

(Λ) = ω

1

G f

2

( Z ω

1

⊕ Z ω

2

) η

2

(Λ) = ω

2

G f

2

( Z (−ω

2

) ⊕ Z ω

1

)

D´ emonstration : Les calculs suivant ´ etant identiques pour les deux quasi - p´ eriodes, nous ne les effectuerons que pour la quasi - p´ eriode η

1

(Λ), quasi - p´ eriode d´ efinie par : ∀z ∈ C − Λ, η

1

(Λ) = ζ

Λ

(z + ω

1

) − ζ

Λ

(z), o` u pour tout z ∈ C − Λ, ζ(z) = 1

z + X

ω∈Λ−{0}

1 z + ω + z

ω

2

− 1 ω

. Puisque, pour tout z ∈ C − Λ,

1

z + ω

1

+ ω − 1

z + ω + ω

1

ω

2

λ∈Λ−{0}

est une famille sommable, on a successivement, pour z ∈ C − Λ :

η

1

(Λ) = ζ(z + ω

1

) − ζ(z)

= 1

z + ω

1

− 1

z + X

ω∈Λ−{0}

1

z + ω

1

+ ω − 1

z + ω + ω

1

ω

2

= X

n∈Z

X

m∈Z

1

z + (m + 1)ω

1

+ nω

2

− 1

z + mω

1

+ nω

2

+ ω

1

(mω

1

+ nω

2

)

2

+ X

m∈Z

1 z + (m + 1)ω

1

− 1

z + mω

1

+ ω

1

(mω

1

)

2

+ 1

z + ω

1

− 1 z Or, en ´ ecrivant X

m∈Z

= lim

M−→+∞

M

X

m=−M

et X

m∈Z

= lim

M−→+∞

−1

X

m=−M

+

M

X

m=1

! , puis en simplifiant les sommes t´ elescopiques pr´ esentes, on obtient :

η

1

(Λ) = X

n∈Z

X

m∈Z

ω

1

(mω

1

+ nω

2

)

2

+ X

m∈Z

ω

1

(mω

1

)

2

= 1

ω

1

X

n∈Z

X

m∈Z

1

m + n ω

2

ω

1

2

+ 1 ω

1

X

m∈Z

1 m

2

= 1

ω

1

G

2

ω

2

ω

1

= ω

1

G e

2

( Z ω

1

⊕ Z ω

2

)

(13)

D´ esormais, il n’est plus difficile de d´ emontrer que, bien qu’´ etant holomorphe, G

2

ne v´ erifie pas la condition de modularit´ e de poids 2 sous l’action de SL

2

( Z ).

Propri´ et´ e : 1. La fonction G

2

est holomorphe sur H.

2. La fonction G

2

n’est pas une forme modulaire.

D´ emonstration : 1. Soit K un compact de H.

Alors : ∃R > 0, ∃a > 0, ∀z ∈ H,

( −R ≤ <e z ≤ R a ≤ =m z ≤ 1

a .

Donc : ∀p ∈ N

, ∀τ ∈ K,

σ

1

(p)e

2ipπτ

= σ

1

(p)e

−2pπ=m τ

≤ σ

1

(p)e

−2apπ

. Cette majoration prouve que la s´ erie de fonctions holomorphes sur H

τ 7−→ σ

1

(p)e

2ipπτ

p∈N

converge normalement sur tout compact de H.

Ainsi, d’apr` es le th´ eor` eme de Weiertrass, la fonction G

2

est holomorphe sur H.

2. Montrons que : ∀τ ∈ H, G

2

τ1

6= τ

2

G

2

(τ).

Soit τ ∈ H.

Notons η

1

et η

2

les quasi - p´ eriodes de la fonction zeta de Weiertrass de r´ eseau Z ⊕ Z τ, associ´ ees aux p´ eriodes 1 et τ de la fonction elliptique de Weiertrass de mˆ eme r´ eseau.

La relation de Legendre

4

liant p´ eriodes et quasi - p´ eriodes d’une fonction elliptique s’´ ecrit ici : τ η

1

−η

2

= 2iπ, c’est - ` a - dire d’apr` es la propri´ et´ e pr´ ec´ edente 2iπ = τ G e

2

( Z ⊕ Z τ) − τ G e

2

( Z (−τ) ⊕ Z ) = τG

2

(τ ) − 1

τ G

2

− 1 τ

.

Ainsi, on a : ∀τ ∈ H, G

2

− 1 τ

= τ

2

G

2

(τ ) − 2iτ π.

Ceci montre que G

2

n’est pas une forme modulaire, car sinon, elle serait de poids 2.

2.2 Fonction G 2 .

Pour compenser la perte de modularit´ e de G

2

, nous allons maintenant d´ efinir une fonction G

2

, proche de G

2

, qui sera invariante par l’action de SL

2

( Z ). Evidemment, ce que l’on gagne d’un cˆ ot´ e va ˆ etre perdu de l’autre, car sinon, on obtiendrait une forme modulaire de poids 2 sur SL

2

( Z ), alors qu’il n’en existe pas !

Pour cela, nous allons suivre l’id´ ee de Hecke , qui se d´ eroule en deux temps :

4

Propri´ et´ e : ( Relation de Legendre )

Les quasi - p´ eriodes η

1

et η

2

d’une fonction zeta de Weiertrass de r´ eseau Λ, associ´ ees aux p´ eriodes ω

1

et ω

2

de la fonction elliptique ρ de Weiertrass de mˆ eme r´ eseau Λ sont li´ ees par la relation

η

1

η

2

ω

1

ω

2

= ω

2

η

1

− ω

1

η

2

= 2iπ.

(14)

(1) rajouter un facteur de convergence ` a la somme d´ efinissant G

2

, en consid´ erant la fonc- tion d´ efinie sur H × {z ∈ C ; <e z > 0 par : Φ(z, s) = X

(m,n)∈Z2−{(0,0)}

1

(mz + n)

2

|mz + n|

s

, (2) pouvoir d´ efinir G

2

(z) = lim

s−→0

<e s>0

Φ(z, s) pour z ∈ H.

Nous allons suivre la mˆ eme d´ emarche que lors de la d´ efinition de G

2

, modulo quelques complications techniques : ` a savoir le calcul d’une transform´ ee de Fourier pour pouvoir appliquer la formule de Poisson et obtenir le d´ eveloppement de Fourier de Φ(., s) pour <e s > 0.

2.2.1 Estimation de l’int´ egrale de Fourier Z

R

e −2iπxt

(t + iy) 2+

s2

(t − iy)

2s

dt

Notons Log la d´ etermination principale du logarithme, d´ efini sur C − R

, par Log z = log |z| +iArg z, o` u Arg z ∈] − π; π[. Alors, pour tout s ∈ C et t ∈ R

, (z + it)

s

est d´ efini par (z + it)

s

= e

sLog(z+it)

et on a la minoration |(z + it)

s

| ≥ e

−π=m s

|z + it|

<e s

. A partir de cette consid´ eration simple, nous allons pouvoir d´ emontrer le lemme suivant, dont le but est de changer le domaine d’int´ egration de la transform´ ee de Fourier de H

s,y

: t 7−→ 1

(t + iy)

2+s2

(t − iy)

2s

avec s ∈ C , <e s > 0 et y > 0, afin de pouvoir en obtenir une estimation.

Lemme : Soit y > 0.

(α, β)

2

∈ C

2

, <e (α + β) > 1.

Si Γ d´ esigne le contour ci contre, avec

A > 0

0 < y

0

< y , et Γ

0

le contour sym´ etrique de Γ par rapport ` a <e z = 0, on a alors :

∀x > 0, Z

+∞

−∞

e

ixt

(t + iy)

α

(t − iy)

β

dt = Z

Γ

e

ixz

(z + iy)

α

(z − iy)

β

dz.

∀x < 0, Z

+∞

−∞

e

ixt

(t + iy)

α

(t − iy)

β

dt = Z

Γ0

e

ixz

(z + iy)

α

(z − iy)

β

dz.

La d´ emonstration est une adaptation du lemme page 10 utilis´ e pour calculer une transform´ ee de Fourier lors de la d´ emonstration de l’´ egalit´ e, valable pour z ∈ H : X

n∈Z

1

(z + n)

2

= −4π

2

+∞

X

m=1

me

2imπz

.

En effet, on ne peut pas utiliser ce lemme, puisque l’on devrait calculer Res

z 7−→

(z+iy)eαixz(z−iy)β

; iy

, ce que les techniques de calculs usuelles de r´ esidus ne permettent pas de faire, puisque α et β ne sont pas n´ ecessairement des entiers.

L’id´ eee est alors de modifier le contour utilis´ e dans ce lemme page 10 afin que ce contour soit le bord orient´ e d’un compact K ` a bord r´ egulier ne contenant pas iy.

D´ emonstration : Le lemme se d´ emontre de la mˆ eme facon, que x soit positif ou n´ egatif.

Nous supposerons donc x > 0.

Soit (A, R) ∈ R

+2

tel que 0 < A < R.

(y

0

, h) ∈ R

2

tel que 0 < y

0

< y < h.

(15)

Notons h

α,β

: C − {iy; −iy} −→ C

z 7−→ 1

(z + iy)

α

(z − iy)

β

.

Consid´ erons aussi le contour Γ

R,h

suivant :

• La fonction z 7−→ h

α,β

(z)e

ixz

est holomorphe sur C − {iy; −iy}, donc, d’apr` es le th´ eor` eme des r´ esidus,

Z

ΓR,h

h

α,β

(z)e

ixz

= 0 (2.1)

• En utilisant la minoration |(z + it)

s

| ≥ e

−π=m s

|z + it|

<e s

pour t ∈ R , (s, z) ∈ C

2

avec z + it 6= 0, on obtient :

 

 

 max

Z

I

h

α,β

(z)e

ixz

dz ,

Z

VII

h

α,β

(z)e

ixz

dz

≤ he

π=m(α+β)

R

<e(α+β)

max

Z

II

h

α,β

(z)e

ixz

dz ,

Z

VI

h

α,β

(z)e

ixz

dz

≤ e

π=m(α+β)

<e (α + β) − 1

e

−hx

A

<e(α+β)−1

,

d’o` u lim

h−→+∞

lim

R−→+∞

Z

I∪II∪VI∪VII

h

α,β

(z)e

ixz

dz = 0.

De plus, t −→ e

−xt+iεAx

(εA + i(t + y))

α

(εA + i(t − y))

β

est int´ egrable sur [y

0

; +∞[ pour ε ∈ {−1; +1}, car pour t ≥ y

0

,

e

−xt+iεAx

(εA + i(t + y))

α

(εA + i(t − y))

β

≤ e

π=m(α+β)

A

<e(α+β)

e

−xt

, d’o` u

 

 

h−→+∞

lim lim

R−→+∞

Z

III

h

α,β

(z)e

ixz

dz = Z

1

h

α,β

(z)e

ixz

dz .

h−→+∞

lim lim

R−→+∞

Z

V

h

α,β

(z)e

ixz

dz = Z

3

h

α,β

(z)e

ixz

dz .

Enfin, lim

h−→+∞

lim

R−→+∞

Z

VIII

h

α,β

(z)e

ixz

dz = − Z

+∞

−∞

h

α,β

(t)e

ixt

dt, car H

α,β

(t)e

ixt

≥ e

π=m(α+β)

(t

2

+ y

2

)

<e(α+β)2

prouve l’int´ egrabilit´ e sur R de t 7−→ h

α,β

(t)e

ixt

.

• En conclusion, lorsque R −→ +∞, puis h −→ +∞ dans l’´ egalit´ e (2.1), on obtient Z

+∞

−∞

e

ixz

(z + iy)

α

(z − iy)

β

dt = Z

1∪3

h

α,β

(z)e

ixz

dz + Z

IV

h

α,β

(z)e

ixz

dz

= Z

Γ

h

α,β

(z)e

ixz

dz .

(16)

Ainsi, nous allons pouvoir estimer Z

R

e

−2iπxt

(t + iy)

2+s2

(t − iy)

s2

dt pour tout r´ eel x.

Corollaire : Pour tout (x, y) ∈ R ×]0; +∞[, et pour tout s ∈ C , avec <e s > −1, on a : | H d

s,y

(x)| =

Z

R

e

−2iπxt

(t + iy)

2+s2

(t − iy)

s2

dt

 

 

 

 

4 e

π2=m s

e

−π|x|y

y

1+<e s2

4 3

1+<e s2

, si x 6= 0.

π

y

1+<e s

, si x = 0.

D´ emonstration : • Pour x = 0, on a successivement :

H d

s,y

(0) ≤

Z

R

dt

(t + iy)

2

(t

2

+ y

2

)

s2

≤ Z

R

dt

(t

2

+ y

2

)

1+<e s2

≤ 1 y

<e s

Z

R

dt t

2

+ y

2

, d’o` u le r´ esultat.

• Puisque changer x en −x revient, dans le lemme pr´ ec´ edent, ` a changer le chemin Γ en Γ

0

, ce qui n’a d’autre contribution que de changer x en |x| dans les majorations suivantes, nous supposerons x > 0 pour le reste de la d´ emonstration.

On a, d’apr` es le lemme pr´ ec´ edent : H d

s,y

(0) = Z

Γ

e

−2iπxz

(z + iy )

2

(z

2

+ y

2

)

s2

dz.

En d´ ecoupant Γ comme dans le lemme pr´ ec´ edent, on a, pour A = 1, y

0

= y 2 :

 

 

 

 

 

  Z

1∪3

e

ixz

(z + iy)

2+s2

(z − iy)

s2

dz

≤ 4

y

1+<e s2

e

π2=m s

e

|x|y2

.

Z

2

e

ixz

(z + iy)

2+s2

(z − iy)

s2

dz

≤ 4

y

1+<e s2

4

3

1+<e s2

e

π2=m s

e

|x|y2

.

Donc,

H d

s,y

(x)

≤ 4 e

π2=m s

e

−π|x|y

y

1+<e s2

4 3

1+<e s2

.

2.2.2 Calcul de X

(m,n)∈ Z

2

−{(0,0)}

1

(mz + n) 2 |mz + n| s pour z ∈ H et s ∈ C , <e s > 0.

Pour effectuer ce calcul, nous allons, comme annonc´ e, appliquer la formule de Poisson.

Ceci donne le lemme suivant :

Lemme : Pour tout z = x + iy ∈ H, et s ∈ C tel que <e s > 0, on a :

X

(m,n)∈Z2−{(0,0)}

1

(mz + n)

2

|mz + n|

s

= 2ζ(2 + s) − 2 √ π 2 + s

sζ(1 + s) y

1+s

Γ

s+12

Γ 1 +

2s

+ 2

+∞

X

m=1

X

n∈Z

Z

R

e

2inπ(mx−t)

(t + imy)

2+s2

(t − imy)

s2

dt

(2.2)

(17)

Rappelons que la transform´ ee de Fourier de f ∈ L

1

( R ) est donn´ ee par la formule

∀x ∈ R , f(x) = b Z

R

f (t)e

−2iπxt

dt. On note aussi, pour y > 0, z ∈ H et s ∈ C , <e s > 0, H

s,y

(t) = 1

(t + iy)

2+s2

(t − iy)

s2

et Φ(z, s) = X

(m,n)∈Z2−{(0,0)}

1

(mz + n)

2

|mz + n|

s

.

D´ emonstration : Soit z = x + iy ∈ H et s ∈ C , <e s > 0.

Alors, si m ∈ N

, on a :

• H

s,my

∈ C

0

( R ) ∩ L

1

( R ).

• ∃M > 0, ∀t ∈ R , |H

s,my

(t)| ≤ e

π=m s

(t

2

+ m

2

y

2

)

2+<e s

≤ M (1 + |t|)

3

.

• X

n∈Z

| H \

s,my

(n)| ≤ πe

π=m s

(my)

1+<e s

+ X

n∈Z

4e

π=m s

1

|n| + 1 my

e

−πm|n|y

≤ e

π=m s

π

(my)

1+<e s

+ 8 my + 1 my

+∞

X

n=1

e

−πm|n|y

!

< +∞ .

On en d´ eduit alors, d’apr` es la formule de Poisson, que : ∀m ∈ N

, X

n∈Z

1

(mz + n)

2

|mz + n|

s

= X

n∈Z

H

s,my

(mx + n) = X

n∈Z

H \

s,my

(n)e

2imnπx

. Ainsi, Φ(z, s) = 2ζ(2 + s) + 2

+∞

X

m=1

X

n∈Z

H \

s,my

(n)e

2imnπx

= 2ζ(2 + s) + 2

+∞

X

m=1

X

n∈Z

H \

s,my

(n)e

2imnπx

+ 2

+∞

X

m=1

H \

s,my

(0).

Or, en effectuant successivement les changements de variables t = mu, puis v = −u sur la partie o` u l’on int` egre sur ] − ∞; 0], on obtient H \

s,my

(0) = 2

m

1+s

Z

+∞

0

t

2

− y

2

(t

2

+ y

2

)

2+s2

dt.

De mˆ eme, en effectuant successivement les changements de variables t = yu, v = u

2

, w = v + 1, et x = 1

w , on obtient : 2

Z

+∞

0

t

2

− y

2

(t

2

+ y

2

)

2+s2

dt = 1 y

1+s

Z

1 0

1 − 2x

√ 1 − x x

s−12

dx

= 1

y

1+s

β s + 1

2 , 1 2

− 2β s + 3

2 , 1 2

o` u β est la fonction b´ eta d’Euler d´ efinie pour (a, b) ∈ C

2

, avec

<e a > 0

<e b > 0 , par β(a, b) =

Z

1 0

x

a−1

x

b−1

dx .

En utilisant les relations

5

β(a, b) = Γ(a)Γ(b)

Γ(a + b) , et Γ(u + 1) = uΓ(u), valables respectivement pour (a, b) ∈ C

2

, avec

<e a > 0

<e b > 0 et pour u ∈ C , <e u > 0, ainsi que l’´ egalit´ e Γ

12

= √

π, on obtient alors : H \

s,my

(0) =

√ π (my)

1+s

Γ

s+12

Γ

s2

+ 1

s s + 2 . D’o` u :

Φ(z, s) = 2ζ(2 + s) + 2

+∞

X

m=1

X

n∈Z

H \

s,my

(n)e

2imnπx

+

√ π y

1+s

2sζ(1 + s) s + 2

Γ

s+12

Γ

2s

+ 1 .

5

Une preuve probabiliste est donn´ e dans J. Y. Ouvrard : Probabilit´ e 2, ´ Ed Cassini , p 64 - 65.

(18)

2.2.3 D´ efinition de la fonction G 2 , et propri´ et´ e.

On sait que

6

la fonction ζ se prolonge en une fonction holomorphe sur C − {1}, admettant un pˆ ole simple en 1 de r´ esidu 1. Ainsi, les deux premiers termes du membre de droite de l’´ egalit´ e (2.2) admettent une limite lorsque s −→ 0, avec <e s > 0, ` a savoir

π

2

3 et − π

=m z respectivement.

Pour montrer que la fonction G

2

= lim

s−→0

<e s>0

Φ(., s) est correctement d´ efinie, il ne reste plus qu’` a montrer que, pour tout z ∈ H,

+∞

X

m=1

X

n∈Z

Z

+∞

−∞

e

2inπ(mx−t)

(t + imy)

2+s2

(t − imy)

s2

dt admet une limite lorsque s −→ 0 avec <e s > 0.

Lemme : Pour tout z = x + iy ∈ H, on a :

s−→0

lim

<e s>0

+∞

X

m=1

X

n∈Z

Z

+∞

−∞

e

2inπ(mx−t)

(t + imy)

2+s2

(t − imy)

s2

dt = −4π

2

+∞

X

p=1

σ

1

(p)e

2ipπx

. La d´ emonstration va s’articuler en trois temps.

En premier lieu, nous montrerons que s 7−→ H [

s,my

(n) d´ efinit une fonction holomorphe sur {z ∈ C ; <e z > −1} pour tout (m, n) ∈ N

× Z

et tout y > 0 ; ceci permettra d’affirmer que lim

s−→0

<e s>0

H [

s,my

(n) = H [

0,my

(n). Dans un second temps, nous montrerons la convergence uniforme de la somme double, grˆ ace ` a l’estimation donn´ ee par le corollaire de la page 16, d’o` u la permutation de la limite avec la somme double. Il ne restera plus qu’` a conclure, grˆ ace au calcul de

Z

R

e

2iπxt

(t + iy)

2

dt effectu´ e page 10.

D´ emonstration : • Soient m ∈ N

, n ∈ Z et y > 0, et notons Ω = {z ∈ C ; <e z > −1}.

Alors : ∀s ∈ Ω, t 7−→ e

−2inπt

(t − imy)

2

(t

2

+ m

2

y

2

)

s2

est mesurable.

∀t ∈ R , t 7−→ e

−2inπt

(t − imy)

2

(t

2

+ m

2

y

2

)

s2

∈ H(Ω).

t 7−→ 1

t

2

+ m

2

y

2

∈ L

1

( R ).

si K d´ esigne un compact de Ω, on a pour tout s ∈ Ω :

e

−2inπt

(t − imy)

2

(t

2

+ m

2

y

2

)

s2

= 1

(t

2

+ m

2

y

2

)

2s

≤ 1 t

2

+ m

2

y

2

.

Ainsi, d’apr` es le th´ eor` eme d’holomorphie sous le signe int´ egral, s 7−→ H \

s,my

(n) ∈ H(Ω).

En particulier : ∀(m, n) ∈ N

× Z

, ∀y > 0, lim

s−→0

<e s>0

H \

s,my

(n) = H \

0,my

(n).

• De plus, d’apr` es l’estimation donn´ ee par le corollaire page 2.2.1, pour tout m ∈ N

, z = x + iy ∈ H, n ∈ N

et s ∈ C ,

<e s > 0

|s| ≤ 1 , on a :

X

n∈Z−[[−N ; N ]]

H \

s,my

(n)e

2imnπx

≤ 16e

π

my

e

−Nmπy

1 − e

−Nmπy

.

6

Pour une d´ emonstration voir [7], p 15 - 16.

(19)

Ceci prouve la convergence uniforme de la s´ erie de fonctions de terme g´ en´ eral

H \

s,my

(n)e

2imnπx

n∈Z

sur {z ∈ C ; <e z > 0, |z| ≤ 1}.

En particulier, d’apr` es le th´ eor` eme de limite termes ` a termes d’une s´ erie de fonctions, on obtient :

s−→0

lim

<e s>0

X

n∈Z

H \

s,my

(n)e

2imnπx

= X

n∈Z

s−→0

lim

<e s>0

H \

s,my

(n)e

2imnπx

= X

n∈Z

H \

0,my

(n)e

2imnπx

.

De mˆ eme, l’estimation

+∞

X

m=M

X

n∈Z

H \

s,my

(n)e

2imnπx

≤ 16e

π

y

+∞

X

m=M

1

e

mπy

− 1 , valable pour M ∈ N

et z = x + iy ∈ H montre la convergence uniforme de la s´ erie de fonc- tions de terme g´ en´ eral X

n∈Z

H \

s,my

(n)e

2imnπx

!

m∈N

sur {z ∈ C ; <e z > 0, |z| ≤ 1}, d’o` u en particulier :

s−→0

lim

<e s>0

X

m∈N

X

n∈Z

H \

s,my

(n)e

2imnπx

= X

m∈N

s−→0

lim

<e s>0

X

n∈Z

H \

s,my

(n)e

2imnπx

!

= X

m∈N

X

n∈Z

H \

0,my

(n)e

2imnπx

.

• Enfin, pour conclure, calculons H \

0,my

(n) pour y > 0 et (m, n) ∈ N

× Z

.

D’apr` es le calcul de la transform´ ee de Fourier effectu´ e page 10, on a :

∀y > 0, Z

R

e

−2iπxt

(t + iy)

2

dt =

0 si x ≤ 0

−4π

2

xe

−2πxy

si x > 0 . Donc :

H \

0,my

(n) = Z

R

e

−2iπnt

(t − imy)

2

dt =

Z

R

e

−2iπ(−n)t

(t + imy)

2

dt =

0 si x ≥ 0.

2

ne

−2mnπy

si x < 0.

Ainsi : X

m∈N

X

n∈Z

H \

0,my

(n)e

2imnπx

=

+∞

X

m=1

−1

X

n=−∞

2

ne

−2mnπy

e

2imnπx

= −4π

2

+∞

X

m=1 +∞

X

n=1

ne

−2imnπz

= −4π

2

+∞

X

p=1

σ

1

(p)e

−2ipπz

.

Ceci finit de d´ emontrer le lemme.

En rassemblant tous les r´ esultats interm´ ediaires de ce paragraphe, on en d´ eduit donc que pour tout z ∈ H, lim

s−→0

<e s>0

Φ(z, s) existe, et vaut π

2

3 − 8π

2

+∞

X

p=1

σ

1

(p)e

−2ipπz

− π

=m z ,

d’o` u la d´ efinition - propri´ et´ e suivante :

(20)

D´ efinition - Propri´ et´ e : La fonction G

2

: H −→ C d´ efinie pour tout z ∈ H par : G

2

(z) = lim

s−→0

<e s>0

X

(m,n)∈Z2−{(0,0)}

1

(mz + n)

2

|mz + n|

s

est correctement d´ efinie, et v´ erifie pour tout z ∈ H :

G

2

(z) = G

2

(z) − π

=m z .

D´ esormais, nous allons pouvoir constater ce que l’on a gagn´ e et perdu, par rapport

`

a la d´ efinition de G

2

: G

2

n’est pas holomorphe, mais v´ erifie la condition de modularit´ e de poids 2 sous l’action de SL

2

( Z ).

Propri´ et´ e : 1. G

2

n’est pas une fonction holomorphe sur H.

2. ∀

a b c d

∈ SL

2

( Z ), ∀z ∈ H, G

2

az + b cz + d

= (cz + d)

2

G

2

(z).

D´ emonstration : 1. On a vu que G

2

est holomorphe sur H.

Seulement z 7−→ =m z ne l’est pas, puisque ∂ Imz

∂z = i 2 6= 0.

2. Soit γ =

a b c d

∈ SL

2

( Z ).

Alors, pour tout z ∈ H et tout s ∈ C tels que <e s > 0, on a successivement, en notant toujours Φ(z, s) = X

(m,n)∈Z2−{(0,0)}

1

(mz + n)

2

|mz + n|

s

: Φ(γ.z, s) = Φ

az + b cz + d , s

= X

(m,n)∈Z2−{(0,0)}

(cz + d)

2

|cz + d|

s

(m(az + b) + n(cz + d))

2

|m(az + b) + n(cz + d)|

s

. Or,

1

(mz + n)

2

|mz + n|

s

(m,n)∈Z2−{(0,0)}

est une famille sommable pour tout s ∈ C tel que <e s > 0.

Donc, par la transformation

m

0

=ma + nc n

0

=mb + nd , ie

m=m

0

d − n

0

c

n =m

0

a + n

0

b , on obtient :

Φ(z, s) = X

(m0,n0)∈Z2−{(0,0)}

1

(m

0

z + n

0

)

2

|m

0

z + n

0

|

s

= X

(m,n)∈Z2−{(0,0)}

1

((ma + nc)z + (mb + nd))

2

|(ma + nc)z + (mb + nd)|

s

, d’o` u Φ(γ.z, s) = (cz + d)

2+s

φ(z, s).

Ainsi, par passage ` a la limite, on obtient G

2

(γ.z) = (cz + d)

2

G

2

(z).

De la condition de modularit´ e de poids 2, sous l’action de SL

2

( Z ), appliqu´ ee

`

a la fonction G

2

, on d´ eduit la transformation de G

2

sous l’action de SL

2

( Z ) : Corollaire : ∀γ ∈

a b c d

, ∀z ∈ H, G

2

az + b cz + d

= (cz + d)

2

G

2

(z) − 2iπc(cz + d).

(21)

D´ emonstration : Soit z ∈ H, et ∀γ ∈

a b c d

. On a alors : =m (γ.z) = =m z

|cz + d|

2

. Les deux relations

( G

2

(γ.z) = (cz + d)

2

G

2

(z) G

2

(z) = G

2

(z) − π

=m z

conduisent alors au r´ esultat.

2.3 Fonctions E 2 et E 2 .

De mˆ eme que nous divisons G

2k

par 2ζ(2k), pour k ∈ N , k ≥ 2, afin d’avoir un developpement ` a l’infini commen¸cant par le terme 1, nous allons aussi diviser G

2

par 2ζ(2) = π

2

3 :

Notations : • Pour k ∈ {2; 3; 4}, notons E

2k

= G

2k

2ζ (2k)

• E

2

= G

2

2ζ(2) = 3G

2

π

2

On peut donc r´ esumer les r´ esultats ´ etablis dans ce chapitre, en terme de fonctions E

2

et E

2

comme suit :

Propri´ et´ e : • La fonction E

2

v´ erifie :

∀τ ∈ H, E

2

(τ ) = 1 − 24

+∞

X

p=1

σ

1

(p)e

2ipπτ

.

∀γ ∈

a b c d

, ∀z ∈ H, E

2

2

γ

(z) = E

2

(z) − 6i π

c cz + d .

• La fonction E

2

d´ efinie par lim

s−→0

<e s>0

3 π

2

X

(m,n)∈Z2−{(0,0)}

1

(mz + n)

2

|mz + n|

s

v´ erifie : ∀z ∈ H, E

2

(z) = E

2

(z) − 3

π=m z .

∀γ ∈ SL

2

( Z ), E

2

2

γ

= E

2

(z).

(22)
(23)

Formes modulaires presque holomorphes et formes

quasi-modulaires.

Nous avons vu au chapitre pr´ ec´ edent qu’il ´ etait naturel de consid´ erer les fonctions E

2

et E

2

. Malheureusement, celles-ci ne r´ epondent pas ` a tous les axiomes v´ erifi´ es par les formes modulaires classiques, ` a savoir la condition de modularit´ e

1

et holomorphie sur H.

Nous allons voir comment il est possible d’affaiblir la d´ efinition d’une forme modulaire afin que les fonctions E

2

et E

2

soient les exemples typiques des «formes modulaires affaiblies».

3.1 Introduction des formes quasi-modulaires et des formes modulaires presques holomorphes.

3.1.1 Motivations.

Lorsque l’on regarde diff´ erentes d´ emonstrations

2

de transcendance du nombre e, on voit que le fait que exp

0

= exp est tr` es important, puisqu’il montre que l’ensemble des exponentielles polynˆ omes est stable par d´ erivation.

Dans le mˆ eme ordre d’id´ ee, on aimerait bien avoir un op´ erateur diff´ erentiel laissant stable l’ensemble M(Γ) = M

k∈N

M

k

(Γ) des formes modulaires, o` u Γ est un sous-groupe de congruence de SL

2

( Z ). Or, un calcul simple montre que si f ∈ M

k

et α ∈ SL

2

( Z ), alors, pour tout z ∈ H, on a

(f

0

k+2

α)(z) = f

0

(z) + kc

cz + d f (z) (3.1)

Ceci empˆ eche alors f

0

d’ˆ etre une forme modulaire d` es que f 6∈ M

0

: dans le cas contraire, on aurait, pour un certain l ∈ N , (f

0

l

α) = f

0

pour tout α ∈ Γ, ce qui impliquerait que, pour tout z ∈ H, le polynˆ ome (z + X)

l

− (z + X)

k+2

f

0

(z) − k(z + X)

k+1

f(z) serait le polynˆ ome nul, ie f serait constante, ce qui n’est pas.

Ainsi, la d´ erivation usuelle ne laisse pas stable l’ensemble des formes modulaires.

1

D´ efinition : Etant donn´ e k ∈ N et H un sous-groupe de SL

2

( Z ), on dira qu’une fonction f : H −→ C v´ erifie la condition de modularit´ e de poids k relativement ` a H lorsque ∀α ∈ H, (f

k

α) = f .

Si H = SL

2

( Z ), on parlera plus simplement de condition de modularit´ e de poids k.

2

T. Schneider : Introduction aux nombres transcendants, chap. 2, §2, Ed Gauthier-Villars, 1959.

(24)

De plus, la formule (3.1) fait penser ` a la relation de transformation de E

2

:

∀z ∈ H, ∀α =

a b c d

∈ SL

2

( Z ), (E

2

k

α)(z) = E

2

(z) + 6 iπ

c

cz + d . On veut ´ evidemment grossir l’alg` ebre des formes modulaires de mani` ere ` a ce qu’elle reste une alg` ebre, d’o` u l’id´ ee d’affaiblir la condition de modularit´ e en (f

k

α)(z) =

r

X

i=0

f

i

(z) c

cz + d

i

pour un certain r ∈ N , certaines fonctions f

0

, · · · , f

r

holomorphes sur H et pour tout α =

a b c d

∈ SL

2

( Z ) et tout z ∈ H.

Ceci donne les formes quasi-modulaires introduite par D. Zagier.

D’un autre cot´ e, on peut aussi affaiblir la condition d’holomorphie plutˆ ot que la condition de modularit´ e. La d´ efinition de E

2

et le cahier des charges sugg` erent alors d’affaiblir la condition d’holomorphie ainsi : il existe r ∈ N , il existe des fonctions f

0

, · · · , f

r

holomorphes sur H tels que pour tout z ∈ H, f(z) =

r

X

i=0

f

i

(z) (z − z)

i

.

Ceci donne les formes modulaires presques holomorphes, consid´ er´ ees par G. Shimura.

3.1.2 D´ efinitions et premiers exemples.

Commen¸cons par rappeler la d´ efinition d’une forme modulaire, afin de pouvoir consta- ter plus facilement l’affaiblissement des deux d´ efinitions suivantes :

D´ efinition 0 :

Soit k ∈ N et Γ un sous-groupe de congruence de SL

2

( Z ).

Une fonction f : H −→ C est appel´ ee une forme modulaire, de poids k, relativement ` a Γ lorsque :

• f est holomoprhe sur H

• ∀γ ∈ Γ, f

k

γ

= f .

• si h = inf

n ∈ N ;

1 n 0 1

∈ Γ

, alors f

k

α

admet un d´ eveloppement de Fourier du type :

∀z ∈ H, f

k

α (z) =

+∞

X

n=0

a

n

e

2inπh z

( f est holomorphe aux pointes.)

On a les d´ efinitions suivantes de formes quasi-modulaires, et de formes modulaires presque holomorphes.

D´ efinition 1 : Soit (k, l) ∈ Z × N et Γ un sous-groupe de congruence de SL

2

( Z ).

Une fonction f : H −→ C est appel´ ee une forme quasi-modulaire, de poids k, relativement ` a Γ s’il existe des fonction f

0

, · · · , f

l

holomorphes sur H telles que :

1. f est holomorphe sur H.

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