HAL Id: tel-00633005
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Submitted on 17 Oct 2011
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Comportement transitionnel et stabilisation de flammes-jets non-prémélangés de méthane dans un
coflow d’air dilué en CO2
Jiesheng Min
To cite this version:
Jiesheng Min. Comportement transitionnel et stabilisation de flammes-jets non-prémélangés de méthane dans un coflow d’air dilué en CO2. Autre [cond-mat.other]. INSA de Rouen, 2011. Français.
�NNT : 2011ISAM0005�. �tel-00633005�
THESE
pr´esent´ee par
Jiesheng MIN
Pour l’obtention du grade de
Docteur de l’Institut National des Sciences Appliqu´ees de Rouen Discipline : Physique
Sp´ecialit´e : Energ´etique
Comportement transitionnel et stabilisa- tion de flammes-jets non-pr´em´elang´es de m´ethane dans un coflow d’air dilu´e en CO2
soutenue le 31 Mai 2011
Composition du Jury :
Rapporteurs :
Philippe GUIBERT Professeur `a l’Universit´e Pierre et Marie Curie Jean-Michel MOST Directeur de recherche CNRS, l’Institut Pprime
Examinateurs :
Dany ESCUDIE Directrice de recherche CNRS, CETHIL, Lyon Luc VERVISCH Professeur `a l’INSA de Rouen
Eric DOMINGUES Maˆıtre de conf´erences `a l’Universit´e de Rouen Pierre PLION Ing´enieur de recherche `a EDF
Hongsheng GUO Directeur de recherche au NRC Canada
Directrice de th`ese :
Fran¸coise BAILLOT Professeure `a l’Universit´e de Rouen
Invit´ee :
B´eatrice PATTE-ROULAND Professeure `a l’Universit´e de Rouen
Flamme lif´ee laminaire dilu´ee en CO2 en forme de tube (Uair = 0.1 m/s, UCH4 = 1 m/s, 10.7% de CO2 ajout´e `a l’air)
P.S. : Les remerciements ont ´et´e mis `a la fin de cette th`ese selon la philosophie chinoise.
Table des mati`eres
Publications . . . . ix
Nomenclature . . . . xii
Introduction . . . . 1
Bibliographie . . . . 7
1. Flamme de jet non-pr´em´elang´ee . . . . 11
1.1 Flammes de diffusion . . . . 13
1.1.1 Structuration des flammes de diffusion accroch´ees . . . . 15
1.1.2 Longueur des flammes de diffusion laminaires accroch´ees . . . . 16
1.1.3 Ph´enom`ene de ‘Flickering’ . . . . 19
1.1.4 Hauteur d’accrochage au voisinage du brˆuleur . . . . 19
1.2 Flammes partiellement pr´em´elang´ees . . . . 20
1.2.1 Zone d’hyst´er´esis, flamme accroch´ee ou lift´ee . . . . 21
1.2.2 M´ecanismes de d´ecrochage . . . . 24
1.2.3 M´ecanismes de stabilisation des flammes lift´ees turbulentes . . . . 25
1.2.4 Flamme lift´ee laminaire . . . . 27
1.2.5 Importance des l`evres du brˆuleur . . . . 29
Bibliographie . . . . 31
2. Influence de la dilution sur la flamme non-pr´em´elang´ee . . . . 37
2.1 Pr´esentation de trois effets majeurs cons´ecutifs `a l’ajout d’un diluant . . . . 39
2.1.1 Effet de la dilution pure . . . . 39
2.1.2 Effet de la thermique . . . . 40
2.1.3 Effet de la chimie . . . . 40
iv Table des mati`eres
2.2 R´eponses de la flamme lors de l’ajout d’un diluant . . . . 41
2.2.1 Stabilisation . . . . 41
2.2.2 Emission de polluants . . . . 47
2.2.3 Longueur de la flamme . . . . 48
Bibliographie . . . . 50
3. Dispositif exp´erimental . . . . 55
3.1 Le foyer et son environnement . . . . 57
3.1.1 Conception du foyer . . . . 57
3.1.2 Condition de non-existence d’une zone de recirculation au sein du foyer 58 3.1.3 Syst`emes d’alimentation . . . . 60
3.2 Choix des conditions exp´erimentales . . . . 62
3.2.1 Vitesses d´ebitantes de m´ethane et d’air . . . . 62
3.2.2 Configurations de dilution . . . . 62
Bibliographie . . . . 64
4. Techniques de mesures utilis´ees . . . . 65
4.1 Chimiluminescence des flammes . . . . 67
4.1.1 Principe . . . . 67
4.1.2 Spectres de bandes des radicaux OH*, CH*, C2* et CO2* . . . . 67
4.1.3 Montage exp´erimental . . . . 71
4.2 Rayonnement des suies . . . . 73
4.2.1 Principe . . . . 73
4.2.2 Montage exp´erimental . . . . 74
4.3 Fluorescence Induite par Laser sur radical OH (LIF-OH) . . . . 75
4.3.1 Principe . . . . 75
4.3.2 Caract´eristiques spectrales . . . . 79
4.3.3 Caract´eristiques temporelles . . . . 81
4.3.4 Montage exp´erimental de PLIF-OH . . . . 82
4.3.5 Lin´earit´e du signal de fluorescence . . . . 85
Table des mati`eres v
4.4 Incandescence Induite par Laser (LII) . . . . 87
4.4.1 Principe . . . . 87
4.4.2 Caract´eristiques de la technique . . . . 88
4.4.3 Montage exp´erimental de LII . . . . 90
4.4.4 S´election du signal : synchronisation . . . . 90
4.5 An´emom´etrie Doppler Laser (ADL) . . . . 92
4.5.1 Principe . . . . 92
4.5.2 Chaˆıne d’acquisition d’ADL . . . . 93
4.5.3 Ensemencement . . . . 95
4.6 Ombroscopie . . . . 97
4.6.1 Principe . . . . 97
4.6.2 Montage exp´erimental . . . . 97
Bibliographie . . . . 99
5. Traitement d’images et extraction de grandeurs physiques . . . . 103
5.1 Images de chimiluminescence CH* . . . . 105
5.1.1 Hauteur de suspension, HL . . . . 105
5.1.2 Hauteur d’accrochage, Ha . . . . 107
5.1.3 Largeur de flamme . . . . 108
5.1.4 Contour de flamme par CH* . . . . 109
5.2 Images d’´emission directe . . . . 109
5.2.1 Longueur lumineuse, Lf,luminous . . . . 110
5.2.2 Longueur de pic d’intensit´e,Lf,peak . . . . 110
5.3 Images de Fluorescence Induite par Laser sur le radical OH (LIF-OH) . . . . 111
5.3.1 Contour et squelette de la base de flamme . . . . 112
5.3.2 Longueur de flamme, Lf,OH . . . . 113
5.4 Images d’Incandescence Induite par Laser (LII) . . . . 114
5.4.1 Zone de pr´esence des suies . . . . 114
5.4.2 Longueur de flamme, Lf,LII . . . . 114
5.5 Images d’ombroscopie . . . . 116
vi Table des mati`eres
Bibliographie . . . . 117
6. Influence de la dilution sur le d´ecrochage de flamme . . . . 119
6.1 Cartographie de la stabilit´e . . . . 121
6.1.1 Limite haute d’hyst´er´esis . . . . 121
6.1.2 Limite basse d’hyst´er´esis . . . . 122
6.1.3 Influence du syst`eme d’homog´en´eisation . . . . 122
6.2 Impact d’un diluant sur le d´ecrochage de flamme . . . . 123
6.2.1 Trois protocoles d’ajout d’un diluant . . . . 123
6.2.2 Limite de d´ecrochage . . . . 126
6.2.3 R´egions convectives de l’´ecoulement et r´eponses de flamme associ´ees . 130 6.3 Comparaison entre les diff´erents diluants . . . . 132
6.3.1 Coefficient relatif d’un diluant,Kdiluant . . . . 132
6.3.2 Action diff´erenci´ee d’un diluant sur le d´ecrochage . . . . 133
6.3.3 Impact relatif des trois actions principales du CO2 . . . . 134
6.4 Conclusion . . . . 135
Bibliographie . . . . 138
7. Caract´erisation de la flamme accroch´ee lors de l’ajout d’un diluant. . . . 139
7.1 Hauteur d’accrochage, Ha . . . . 141
7.1.1 Hauteur d’accrochage sans dilution, ´etat de r´ef´erence . . . . 141
7.1.2 Hauteur d’accrochage avec dilution . . . . 141
7.1.3 Couplage entre l’a´erodynamique et la dilution . . . . 143
7.1.4 Interpr´etation physique deHa via SL . . . . 146
7.2 Structure interne de flamme, zones de OH et de CH* . . . . 147
7.2.1 Evolution de la zone de OH sans dilution . . . . 149
7.2.2 Evolution de la zone de OH avec dilution . . . . 155
7.3 Formation des suies . . . . 158
7.4 Longueur de flamme . . . . 161
7.4.1 R´esultats exp´erimentaux . . . . 161
Table des mati`eres vii
7.4.2 Structure interne de flamme . . . . 164
7.4.3 Comparaison avec les mod`eles analytiques . . . . 166
7.5 Emissions polluantes . . . . 168
7.6 Flickering . . . . 171
7.6.1 Amplitude et fr´equence de l’oscillation de la largeur de flamme . . . . 172
7.6.2 Apparition du premier vortex . . . . 172
7.7 Conclusion . . . . 174
Bibliographie . . . . 177
8. Influence de la dilution sur l’extinction de flamme . . . . 181
8.1 Extinction de flamme sans dilution . . . . 183
8.2 Extinction de flamme en pr´esence de dilution . . . . 183
8.2.1 Cartographie d’extinction . . . . 183
8.2.2 Effet de la vitesse de l’air . . . . 187
8.2.3 Effet de la vitesse du m´ethane . . . . 188
8.2.4 Comparaison entre les diluants . . . . 189
8.3 Allumage de flamme . . . . 189
8.3.1 Allumage loin du brˆuleur . . . . 191
8.3.2 Allumage proche du brˆuleur . . . . 192
8.4 Stabilisation de flamme lift´ee . . . . 194
8.4.1 Hauteur de suspension, HL . . . . 194
8.4.2 Rayon apparent de flamme en pr´esence de dilution, RP . . . . 200
8.4.3 Corr´elation entre HL etRP . . . . 202
8.5 Conclusion . . . . 204
Bibliographie . . . . 206
Conclusion g´en´erale et perspectives . . . . 209
Annexe 215 A. Propri´et´es physiques des gaz utilis´es. . . . 217
viii Table des mati`eres
B. Syst`eme d’ensemencement int´egr´e `a la chambre de tranquillisation . . . . 219
C. Effet combin´e de la dilution et de la thermique sur la stabilit´e de flamme . . . . . 221
C.1 Influence du pr´echauffage d’air : El´ements bibliographiques . . . . 222
C.2 Dispositif exp´erimental du CETHIL . . . . 224
C.2.1 Installation thermique . . . . 224
C.2.2 Etude thermique pr´eliminaire . . . . 225
C.2.3 Protocole d’exp´erience . . . . 225
C.3 Zone d’hyst´er´esis avec diff´erentes Tair, cas de r´ef´erence . . . . 227
C.4 Limite de d´ecrochage de flamme en pr´esence de la dilution et du pr´echauffage 228 C.4.1 Limite de d´ecrochage avec CO2 `a diff´erentes Tair . . . . 228
C.4.2 Comparaison entre les diluants . . . . 232
C.5 Nouveau r´egime stable de flamme, ‘flamme coup´ee’ . . . . 232
Bibliographie . . . . 235
Table des figures . . . . 237
Liste des tableaux . . . . 245
Remerciements . . . . 247
Publications
Articles
– J. Min, F. Baillot, A. Wyzgolik, E. Domingues, M. Talbaut, B. Patte-Rouland, C. Galizzi (2010) ‘Impact of CO2/N2/Ar Addition on the Internal Structure and Stability of Nonpre- mixed CH4/Air Flames at Lifting’, Combustion Science and Technology, 182, 1782-1804.
(les r´esultats propos´es dans ce papier sont pr´esent´es dans les chapitres 6 et 7)
– H. Guo, J. Min, C. Galizzi, D. Escudi´e, F. Baillot (2010) ‘A Numerical Study on the Effects of CO2/N2/Ar Addition to Air on Liftoff of a Laminar CH4/Air Diffusion Flame’, Combustion Science and Technology, 182, 1549-1563.
(les r´esultats propos´es dans ce papier sont pr´esent´es dans le chapitre 6)
– J. Min, F. Baillot, H. Guo, E. Domingues, M. Talbaut, B. Patte-Rouland (2011) ‘Impact of CO2, N2or Ar Diluted in Air on the Length and Lifting Behavior of a Laminar Diffusion Flame’, Proceedings of the Combustion Institute, 33, 1071-1079.
(les r´esultats propos´es dans ce papier sont pr´esent´es dans les chapitres 6 et 7)
Actes de congr`es internationaux
– J. Min, F. Baillot, E. Domingues, B. Patte-Rouland, M. Talbaut, D. Escudi´e, C. Galizzi, F. Andr´e, O. Gicquel (2008) ‘Effect of CO2 Addition on the Stability and the Flickering of Non-Premixed Methane/Air Flames’, The 19th International Symposium on Transport Phenomena, Reykjavik, Iceland.
(les r´esultats propos´es dans ce papier sont pr´esent´es dans les chapitres 6 et 7)
– J. Min, F. Baillot, A. Wyzgolik, E. Domingues, M. Talbaut, B. Patte-Rouland, C. Galizzi (2009) ‘Experimental Study of Non-Premixed CH4/Air Flames : Effect of CO2 Addition and Reactant Preheating’,The 4th European Combustion Meeting, Vienna, Austria.
(les r´esultats propos´es dans ce papier sont pr´esent´es dans les chapitres 6 et 7)
x Publications
– J. Min, A. Wyzgolik, F. Baillot, E. Domingues, M. Talbaut, B. Patte-Rouland, D. Es- cudi´e, C. Galizzi, F. Andr´e, O. Gicquel (2009) ‘Impact of CO2/N2/Ar Addition on the Internal Structure and Stability of Non-Premixed CH4/Air Flames at Liftoff’, The 22nd International Colloquium on the Dynamics of Explosions and Reactive Systems, Minsk, Belarus.
(les r´esultats propos´es dans ce papier sont pr´esent´es dans les chapitres 6 et 7)
– H. Guo, J. Min, C. Galizzi, D. Escudi´e, F. Baillot (2009) ‘A numerical Study on the Effects of CO2/N2/Ar Addition on Liftoff of a Laminar CH4/Air Diffusion Flame’,The 22nd International Colloquium on the Dynamics of Explosions and Reactive Systems, Minsk, Belarus.
(les r´esultats propos´es dans ce papier sont pr´esent´es dans le chapitre 6)
– J. Min, F. Baillot, H. Guo, E. Domingues, M. Talbaut, B. Patte-Rouland (2010) ‘Impact of CO2, N2 or Ar Diluted in Air on the Length and Lifting Behavior of a Laminar Diffusion Flame’, The 33rd International Symposium on Combustion, Beijing, China.
(les r´esultats propos´es dans ce papier sont pr´esent´es dans les chapitres 6 et 7)
– S. Lamige, C. Galizzi, J. Min, J. Perles, F. Andr´e, F. Baillot, D. Escudi´e (2010) ‘Effect of Reactant Preheating on the Stability of Non-Premixed Methane/Air Flames’,The 14th International Heat Transfer Conference, Washington D.C. USA.
(les r´esultats propos´es dans ce papier sont pr´esent´es dans l’annexe C)
– J. Min, F. Baillot (2011) ‘Experimental Investigation on Flame Extinction Process of Non-Premixed CH4/Air Flames in an Air-Diluted Coflow by CO2, N2 or Ar’, The 23rd International Colloquium on the Dynamics of Explosions and Reactive Systems, Irvine, USA.
(les r´esultats propos´es dans ce papier sont pr´esent´es dans le chapitre 8)
Posters
– J. Min, F. Baillot, A. Wyzgolik, E. Domingues, M. Talbaut, B. Patte-Rouland, C. Galizzi (2009) ‘Experimental Study of Non-Premixed CH4/Air Flames : Effect of CO2 Addition and Reactant Preheating’,The 4th European Combustion Meeting, Vienna, Austria.
– J. Min, S. Lamige, C. Galizzi, F. Baillot, J. Perles, E. Domingues, M. Talbaut, F. An- dr´e, B. Patte-Rouland, D. Escudi´e (2010) ‘Experimental Study of Non-Premixed CH4/Air Flames : Liftoff and Extinction in Diluted Hot Coflow’,The 33rd International Symposium on Combustion, Beijing, China.
xi
Prix
Prix gouvernemental chinois ann´ee 2010 d´ecern´e aux meillieurs ´etudiants chinois autofinanc´es
`
a l’´etranger. Cr´e´e par le Minist`ere chinois de l’Education depuis 2003, ce prix est destin´e aux meilleurs ´etudiants-doctorants chinois sans financement gouvernemental. Cette ann´ee, apr`es deux tours de s´election, 506 doctorants r´epartis dans 29 pays ont obtenu ce prix, dont 25 se trouvent en France.
xii Publications
Nomenclature
Caract´eristiques des gaz
D Diffusivit´e mol´eculaire
Z Fraction de m´elange
ρ Masse volumique du gaz
ρp Masse volumique d’une particule
µ Viscosit´e dynamique
ν Viscosit´e cin´ematique
χ Dissipation Scalaire
Yi Fraction massique
Xi Fraction molaire
S Fraction stœchiom´etrique
Mi Masse molaire
˙
mi D´ebit-masse
T Temp´erature
Cp Capacit´e calorifique molaire `a pression contante υ Coefficient stœchiom´etrique
Qdiluant D´ebit de diluant Qair D´ebit d’air
Kdiluant Coefficient relatif d’un diluant
Nombres adimensionnels
Da Nombre de Damk¨ohler
Re,CH4 Nombre deReynolds bas´e sur le diam`etre interne en sortie de l’injec- teur de m´ethane
Sc Nombre de Schmidt
St Nombre de Stockes
Ka Nombre de Karlovitz
Ri Nombre de Richardson
F r Nombre de F roude
xiv Nomenclature
Caract´eristiques temporelles
τchimiue Temps caract´eristique de la r´eaction chimique τm´elange Temps caract´eristique de m´elange
fD Fr´equence du signal ADL fBragg Fr´equence de Bragg
τp Temps de r´eponse d’une particule d’ensemencement τt Temps caract´eristique des ´echelles de l’´ecoulement
Caract´eristiques spatiales
Ha Hauteur d’accrochage
HL Hauteur de lift
Hv Distance entre l’endroit de l’apparition du vortex et la sortir du brˆuleur
RP Rayon apparent de flamme
Wf Largeur de flamme
Lf Longueur de flamme
Lf,OH Longueur de flamme `a partir du signal LIF-OH Lf,LII Longueur de flamme `a partir du signal LII
Lf,luminous Longueur de flamme `a partir de l’´emission directe
Lf,peak Longueur de flamme `a partir de l’´emission directe, bas´ee sur le pic d’intensit´e
SI,OH Contour de flamme d´efini par l’intensit´e maximale de OH SI,CH Contour de flamme d´efini par l’intensit´e maximale de CH*
SG,OH Contour de flamme d´efini par le gradient maximal de OH SG,CH Contour de flamme d´efini par le gradient maximal de CH*
WOH Largeur de la zone OH WCH∗ Largeur de la zone CH*
EpOH Epaisseur de la zone OH EpCH∗ Epaisseur de la zone CH*
HOH Hauteur relative de la zone de fluorescence du radical OH el Epaisseur de la l`evre du brˆuleur
Di Diam`etre int´erieur du brˆuleur De Diam`etre ext´erieur du brˆuleur ri Rayon int´erieur du brˆuleur HAB Hauteur au-dessus du brˆuleur
r Distance radiale `a partir de l’axe central du brˆuleur acc Cot´e de la chambre de combustion
xv
Caract´eristiques dynamiques Uair Vitesse de l’air UCH4 Vitesse de m´ethane Uoxydant Vitesse de l’oxydant Ux Vitesse verticale Uy Vitesse horizontale
SL Vitesse laminaire de flamme ST Vitesse turbulente de flamme Striple Vitesse de flamme triple Ul Vitesse de d´ecrochage Ua Vitesse de raccrochage Uex Vitesse d’extinction
Uf uel Vitesse du combustible
Uf low Vitesse locale de l’´ecoulement
Autres
λ Longueur d’onde
Sf luorescence Signal de la fluorescence Bji Coefficient d’´emission stimul´ee Bij Coefficient d’absorption
Aij Coefficient d’´emission spontan´ee
Ni Population d’esp`ece correspondant au niveau i Uυ Densit´e spectrale d’´energie
Qji Probabilit´e de d´esexcitation
Ω Angle solide
σi Section efficace de collision
Vji Coefficient du transfert d’´energie vibrationnel
xvi Nomenclature
Introduction
Contexte
Les r´eglementations sur la protection de l’environnement poussent au d´eveloppement de nouvelles technologies de combustion propre `a fort rendement ´energ´etique. En effet, `a elles seules, les ´energies renouvelables, ne pourront fournir les besoins indispensables. Il est donc n´ecessaire d’am´eliorer l’efficacit´e des syst`emes conventionnels afin de diminuer les ´emissions polluantes (NOx, SOx, suies, particules etc.) et accroˆıtre leurs rendements, ce qui, tout en r´eduisant les rejets de CO2, pr´eservera les ressources naturelles en hydrocarbures. Conjointe- ment, les exigences concernant la fiabilit´e et la s´ecurit´e, notamment des engins a´eronautiques et spatiaux, sont renforc´ees, une meilleure maitrise des ph´enom`enes d’extinction est donc re- cherch´ee.
La majeure partie des foyers a recours `a des syst`emes o`u le comburant et le combustible sont inject´es s´epar´ement. Ce r´egime non pr´em´elang´e, soumis `a l’ensemble de ces exigences, se caract´erise par une stabilisation ou un accrochage de flamme tr`es difficile `a maˆıtriser. Or la capacit´e `a rendre stables ces flammes va d´eterminer en pratique la plage de fonctionnement des brˆuleurs et donc en bonne partie leurs performances. Aussi une meilleure compr´ehen- sion des ph´enom`enes instationnaires qui pilotent la stabilisation des flammes en r´egime de combustion non pr´em´elang´ee est essentielle au d´eveloppement des nouvelles technologies des brˆuleurs industriels. Dans cette optique, depuis une dizaine d’ann´ees, a ´et´e identifi´e un nou- veau r´egime de fonctionnement des fours `a haute ´energie utilisant des brˆuleurs r´eg´en´eratifs [Katsuki and Hasegawa, 1998; Weber et al., 1999]. Une tr`es forte recirculation des produits de combustion est alors induite au sein de l’enceinte thermique, ce qui dilue fortement les r´eactifs. Le r´egime se caract´erise par une absence de flamme visible, une grande homog´en´eit´e spatio-temporelle de temp´erature sans pics de forte intensit´e, un faible bruit de combustion dˆu aux faibles fluctuations de temp´erature et de pression et surtout la r´eduction significative des ´emissions de NOx et de particules [W¨unning and W¨unning, 1997; Milani and Saponaro, 2001; Cavaliere and Joannon, 2004]. L’existence de ce nouveau r´egime de combustion montre l’importance du pr´echauffage des gaz et celle de la dilution par les produits de combustion recirculant (parmi lesquels CO2 et H2O, jouent un rˆole dominant, en terme de quantit´e et de propri´et´es physico-chimiques) sur la stabilisation de la flamme et la qualit´e de la combustion dans les foyers. Ainsi depuis une dizaine d’ann´ees, des ´etudes exp´erimentales [Dally et al., 2002, 2004; Oh and Shin, 2006; Takahashi et al., 2007a] et num´eriques [Liu et al., 2001; Park
2 Introduction
et al., 2004; Katta et al., 2004; Briones et al., 2006; Guo and Smallwood, 2008] s’int´eressent au comportement de flammes non-pr´em´elang´ees d’hydrocarbures en pr´esence du CO2 inject´e dans le combustible ou dans le comburant.
Parall`element aux exigences formul´ees par le d´eveloppement des foyers `a haute ´energie, la s´ecurit´e incendie, notamment spatiale, s’int´eresse ´egalement aux probl`emes pos´es par la dilution. Si les m´ecanismes fondamentaux impliqu´es sont les mˆemes que ceux r´egissant les syst`emes `a haute ´energie, les objectifs sont `a l’oppos´e, l’efficacit´e `a l’extinction ´etant alors recherch´ee [Pitts et al., 1999; Takahashi et al., 2007a,b; Lock et al., 2007; Takahashi et al., 2008; Lock et al., 2008, 2009].
Quel que soit l’objectif `a atteindre (efficacit´e ´energ´etique ou efficacit´e `a l’extinction), les
´
etudes sur la r´eponse de flamme peuvent ˆetre class´ees suivant trois cat´egories de probl`emes : la stabilisation de flamme [Won et al., 2000, 2005; Takahashi et al., 2008; Aggarwal, 2009], l’´emission de polluants [Gulder and Snelling, 1993; Oh and Shin, 2006; Guo and Smallwood, 2008] et la structuration de flamme [Roper et al., 1977; Lee et al., 2005; Liu et al., 2009].
D’autres diluants, comme N2, Ar, He, CO, H2, CF3Br etc., ayant des propri´et´es physico- chimiques diff´erentes de celles de CO2 ont ´egalement ´et´e ´etudi´es. D’un point de vue physique, les effets induits par la pr´esence d’un diluant dans un m´elange gazeux pouvant ˆetre class´es suivant les cinq cat´egories ci-dessous :
– dilution pure, l’ajout d’un diluant conduit `a la diminution de la concentration des r´eactants dans la zone de r´eaction [Lock et al., 2007], ce qui r´eduit le taux de r´eaction.
– thermique, l’ajout d’un diluant induit la modification des transferts thermiques entre les gaz et la flamme [Takahashi et al., 2007a]. Ainsi la temp´erature de flamme est modifi´ee.
– chimie, l’ajout d’un diluant chimiquement actif provoque une diminution importante de la concentration des radicaux r´eactifs (comme OH et CH) dans la flamme [Vora et al., 2001].
Pour les diluants non-chimiques, cet effet reste tr`es limit´e [Liu et al., 2001].
– propri´et´es de transport, en modifiant la conductivit´e thermique de l’oxydant une fois dilu´e [Guo et al., 2010], cela entraˆıne la modification de son nombre de Lewis qui joue un rˆole important sur la temp´erature et sur les m´ecanismes de stabilisation de flamme [Chen et al., 2007].
– effets radiatifs, l’ajout d’un diluant modifie la temp´erature de flamme par le rayonnement [Daguse et al., 1996].
Selon le diluant utilis´e, toutes ou parties de ces cat´egories sont impliqu´ees dans la r´eponse de la flamme. D’apr`es les travaux ant´erieurs, les principaux m´ecanismes avec lesquels le CO2
agit sur la combustion sont la dilution pure et la thermique, l’impact de la chimie ´etant une question ouverte. L’importance relative de leur influence sur les diff´erents aspects caract´e- risant la r´eponse de flamme est cependant encore mal connue. En outre, une grande partie des ´etudes existantes se focalisent sur la dilution dans le combustible dont un des objectifs est une meilleure connaissance des biogaz, compos´e essentiellement de m´ethane et de gaz
3 secondaires assimilables `a des diluants. A contrario, le nombre de travaux exp´erimentaux portant sur la dilution du comburant reste assez limit´e. De plus, ces travaux se limitent tou- jours `a l’´etude d’une gamme de conditions op´erationnelles tr`es ´etroite pour un r´egime donn´e de combustion. Ainsi, l’´evolution des r´eponses de flamme appr´ehend´ee dans une approche continue des ph´enom`enes `a ´etudier et le rˆole particulier des transitions mises en jeu lors du passage d’un ´etat de stabilisation `a un autre sont encore mal maˆıtris´es. En particulier, le couplage entre l’a´erodynamique et la dilution sur la r´eponse de la flamme est peu ´etudi´e. Il apparaˆıt donc un manque cruel d’´etudes exp´erimentales syst´ematiques capables de fournir sur une large gamme de configurations, des donn´ees fiables sur les diff´erents ph´enom`enes in- fluenc´es par la dilution (stabilisation, ´emission de polluant, morphologie et structure interne de flamme).
Objectif
Les travaux de cette th`ese ont int´egr´e le programmeSTREAM, soutenu par l’Agence Natio- nale de la Recherche (ANR), qui a pour ambition d’apporter une compr´ehension d´etaill´ee des ph´enom`enes physico-chimiques qui conduisent une flamme de jets non-pr´em´elang´es `a adap- ter son comportement en terme de stabilit´e depuis un ´etat accroch´e stable au brˆuleur vers le r´egime de combustion distribu´ee. Pour cela, trois laboratoires, CORIA, CETHIL, EM2C ont r´eunis leurs comp´etences afin d’apporter des approches exp´erimentale et num´erique compl´e- mentaires. Deux foyers de combustion identiques con¸cus et r´ealis´ees au CORIA ont donc ´et´e implant´es l’un au CETHIL, d´edi´e `a la thermique, l’autre au CORIA d´edi´e `a l’a´erodynamique et `a la dilution. Une collaboration internationale a ´et´e d´evelopp´e avec le Professeur H. Guo du NRC (Conseil National de Recherches Canada) dont les simulations num´eriques ont pu ˆ
etre crois´ees avec certains des r´esultats exp´erimentaux obtenus sur le foyer du CORIA.
L’objectif de cette th`ese est donc d’´etudier la stabilisation (allumage, d´ecrochage et extinc- tion) et les transitions entre les r´egimes de flamme accroch´ee et lift´ee pour des jets non- pr´em´elang´es en pr´esence du CO2 dilu´e `a l’air. Le CO2 a ´et´e choisi comme le diluant, car il est l’un des principaux produits de combustion recirculant dans les syst`emes de combustion `a haute ´energie. Afin d’´eviter le manque de contrˆole de l’a´erodynamique des gaz brˆul´es recircu- lant inh´erent au d´eveloppement ‘naturel’ des recirculations au sein des foyers, ce foyer a ´et´e con¸cu de telle mani`ere qu’il n’existe pas dans la veine d’essai de structures de recirculation, tout au moins pour les configurations exp´erimentales ´etudi´ees. Ainsi, on simule exp´erimen- talement l’action locale d’un air vici´e, en ajoutant une quantit´e connue de CO2. L’oxydant est inject´e dans une large veine assurant le rˆole de coflow, tandis que le m´ethane est inject´e au centre de la veine par un tube de faible diam`etre. Suivant les conditions d’injection, le r´egime de combustion peut ´evoluer d’un ´etat de flamme de diffusion accroch´ee vers un ´etat de flamme suspendue stable puis instable (extinction). L’effet de dilution sur la flamme a ´et´e
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etudi´e en adoptant la m´ethodologie suivante :
– Tout abord, nous ´etablissons des familles de ph´enom`enes physiques caract´erisant l’ac-
4 Introduction
tion du CO2, comme la transition entre deux ´etats de flamme (d´ecrochage, transition accrochage-suspension ; extinction, transition suspension-extinction), changement de lu- minosit´e ou de morphologie, flickering.
– Ensuite, nous cherchons des grandeurs physiques capables de quantifier ces changements de comportement de flamme dus au CO2, comme les limites de d´ecrochage ou d’extinction, la hauteur de stabilisation, la longueur de flamme, l’´epaisseur de la zone de flamme, l’´emission globale de polluants, l’oscillation du front etc..
– Enfin, une quantification appropri´ee de ces grandeurs permet une analyse crois´ee de leurs r´esultats en vue de proposer des corr´elations capables de pr´edire les comportements de flamme, mais aussi de discriminer les diff´erents ph´enom`enes qui dominent l’action de CO2 dans la dilution.
Pour ce faire, la premi`ere ´etape a ´et´e d’´etablir une cartographie de stabilit´e de flamme, ce qui permet de d´elimiter et classer les diff´erents ´etats de flamme qu’elle soit accroch´ee, lif- t´ee ou ´eteinte. Afin d’apporter une r´eponse circonstanci´ee sur la contribution relative entre l’a´erodynamique et la dilution, une large gamme de conditions de vitesse du m´ethane et de l’air a ´et´e choisie balayant le r´egime de convection naturelle `a celui de la convection for- c´ee. Il s’est av´er´e ´egalement prometteur d’utiliser d’autres diluants poss´edant des propri´et´es physico-chimiques diff´erentes de celles de CO2pour obtenir des ´el´ements quantitatifs `a partir desquels une analyse comparative a ´et´e d´evelopp´ee. En particulier, l’azote et l’argon ont ´et´e choisis pour leur action chimiquement neutre dans le m´elange qui se double d’une action thermiquement neutre pour N2. Cette d´emarche permet d’am´eliorer la compr´ehension des m´ecanismes de d´estabilisation due `a l’ajout d’une famille de diluants, mais ´egalement de mettre en ´evidence les importances relatives des trois actions de chaque diluant.
L’analyse de ces r´esultats a permis de r´epondre aux questions suivantes :
– Quelle est l’importance relative des ph´enom`enes a´erodynamiques, thermiques ou chimiques suite `a la modification de l’air par ajout du CO2?
– Comment s’adapte la flamme accroch´ee ou lift´ee pour r´esister `a la dilution ?
– Y a-t-il un lien qui permet de r´eunir en une unique r´eponse g´en´erique l’ensemble des impacts produits par les diff´erents diluants utilis´es ?
– L’influence de la dilution fait-elle appel toujours aux mˆemes ph´enom`enes pour modifier les grandeurs physiques ´etudi´ees ?
Plan du manuscrit
Le m´emoire est construit de la mani`ere suivante :
la Partie I propose une ´etude bibliographique concernant l’impact de la dilution sur le r´e- gime de flamme non-pr´em´elang´ee. Le Chapitre 1 rappelle les ´el´ements fondamentaux
5 n´ecessaires `a la compr´ehension des flammes de jets non-pr´em´elang´ees accroch´ees ou suspendues ainsi que leurs caract´eristiques. Le Chapitre 2 pr´esente les travaux sp´eci- fiques traitant de l’influence de la dilution, en mettant en valeur les diff´erents aspects sur lesquels elle agit : stabilisation, morphologie, ´emissions de polluants dans le cas de flammes non-pr´em´elang´ees ou partiellement pr´em´elang´ees.
la Partie II d´etaille et caract´erise le dispositif exp´erimental utilis´e (Chapitre 3), et les tech- niques de mesures utilis´ees pour analyser les diff´erentes propri´et´es de la flamme ainsi que celles de l’´ecoulement (Chapitre 4).
la Partie III est consacr´ee `a la pr´esentation des outils scientifiques d´evelopp´es au cours de cette th`ese, des r´esultats exp´erimentaux obtenus et de leur analyse physique. Ainsi les outils scientifiques sont pr´esent´es dans le Chapitre 5, en particulier les diff´erents traitements appliqu´es aux images de flamme, programm´es sous Matlab.
le Chapitre 6 a pour objectif d’´etablir la cartographie de stabilit´e `a partir des limites de d´ecrochage dans le domaine physique, vitesse d’air, vitesse de m´ethane, taux de dilution dans l’air ((Qdiluant/Qair)). Trois protocoles de manipulation ont ´et´e test´es afin de d´elimiter les impacts suppl´ementaires qui, par le simple fait d’ajou- ter induisent une modification des caract´eristiques de l’´ecoulement de l’oxydant (masse, vitesse et fraction massique). La cartographie de d´ecrochage obtenue s’ap- parente `a une surface 3D. Elle a ´et´e sectoris´ee en fonction du r´egime de convection (naturelle, mixte et forc´ee) d´etermin´e `a partir du nombre de Richardson. Ceci a permis de cerner les effets comp´etitifs entre l’a´erodynamique et la dilution, et d’expliquer les diff´erents modes de stabilisation pour les flammes une fois lift´ees.
Une ´equation param´etrique caract´erisant la limite de d´ecrochage tenant compte des conditions a´erodynamiques initiales est propos´ee. L’´etude ´etendue aux autres diluants non-chimiquement r´eactifs comme N2, Ar, et le m´elange CO2+Ar ont permis de d´efinir un param`etre d’affinit´eKdiluant bas´e sur le seuil critique au d´e- crochage (QCO2/Qair)lif ting du CO2. Ainsi l’´equation param´etrique ´etablie pour le CO2 a ´et´e ´elargie aux autres diluants sous une forme g´en´erique. L’ensemble de ces r´esultats permet ´egalement de mettre en ´evidence les importances relatives des trois actions principales (dilution pure, thermique et chimie) sur la limite de d´ecrochage.
le Chapitre 7 bas´e sur la cartographie de stabilit´e obtenue au Chapitre 6, s’attache `a la caract´erisation des effets de dilution des diff´erentes grandeurs d’une flamme accroch´ee : hauteur de stabilisation, longueur de flamme, localisation et forma- tion des suies, zone de flamme d´ecrit par le radical OH, et ´emission polluante globale. En particulier, les points juste avant le d´ecrochage sont finement ´etudi´es.
Pour chaque cas d’´etude, les trois diluants (CO2, N2 et Ar) sont syst´ematique- ment utilis´es. Les ´evolutions des grandeurs physiques choisies sont d´ecrites par des corr´elations qui tiennent compte `a la fois des effets de vitesses et de dilution.
6 Introduction
L’´evolution des grandeurs identifi´ees ci-dessus est caract´eris´ee par une loi de si- militude, grˆace `a l’utilisation de l’abscisse normalis´ee par le coefficient d’affinit´e Kdiluant. Il ressort que la vitesse de propagation de flamme (SL) est l’´el´ement cl´e permettant d’expliquer ce comportement auto-similaire. En effet, ces gran- deurs physiques sont d´ependantes de la dynamique du bout de flamme propagatif influenc´ee par les trois actions principales (dilution pure, thermique, chimie) in- troduits par l’ajout de diluant. Un autre groupe de grandeur a ´et´e mis en ´evidence qui n’ob´eit pas `a la d´ependance au bout de flamme. Seul l’effet de la dilution pure r`egle leur ´evolution comportementale.
le Chapitre 8 s’int´eresse aux m´ecanismes d’extinction et de stabilisation pour desflammes lift´eesen pr´esence d’un diluant ajout´e `a l’air. La cartographie pr´ec´edente de sta- bilit´e est ainsi compl´et´ee par les limites d’extinction. Diff´erents sc´enarios d’extinc- tion ont ´et´e identifi´es selon les conditions a´erodynamiques initiales. La pr´esence d’une l`evre ´epaisse du brˆuleur prot´egeant la base d’une flamme accroch´ee induit une extinction tardive dans certaines conditions. L’action de la l`evre a ´egalement
´et´e mise en ´evidence `a travers des exp´eriences d’allumage r´ealis´ees au voisinage du brˆuleur et en champ lointain. Pour les flammes initialement lift´ees, une ´equation param´etrique caract´erisant la limite d’extinction a ´et´e obtenue. La comparaison entre les diluants (CO2, N2, Ar et CO2+Ar) confirme `a nouveau la validit´e du co- efficient Kdiluant trouv´e pr´ec´edemment. Finalement, les hauteurs de stabilisation et les rayons apparents de la base des flammes lift´ees sont ´egalement investigu´es.
Des r´eponses diff´erentes des flammes lift´ees dilu´ees ont ´et´e observ´ees par rapport au cas sans dilution.
Le manuscrit se termine par une conclusion g´en´erale qui rassemble les principaux ´el´ements obtenus au cours de cette ´etude. Quelques perspectives viennent apporter des ´el´ements de r´eflexion pour un futur d´eveloppement de cette recherche encore riche de potentialit´es.