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Academic year: 2021

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Texte intégral

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HAL Id: jpa-00241647

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00241647

Submitted on 1 Jan 1911

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Sur les piles de gravitation

Félix Michaud

To cite this version:

Félix Michaud. Sur les piles de gravitation. J. Phys. Theor. Appl., 1911, 1 (1), pp.123-127.

�10.1051/jphystap:0191100102012301�. �jpa-00241647�

(2)

123 groupes magnétiques, tandis que les bronzes

en forment un seulement : nous avons en effets les composés magné- tiques Mn-Sn et iNln2Sn, B 1), tandis que nous avons seulement un

composé magnétique Mn3Al dans l’ autre système binaire. Des

recherches ultérieures du même genre sont en cours avec des bronzes ternaires contenant de l’antimoine et du bismuth, ainsi que l’examen

métallographique de plusieurs de ces alliages magnétiques.

SUR LES PILES DE GRAVITATION;

Par M. FÉLIX MICHAUD.

Deux électrodes identiques plongées au même niveau dans une cuve électrolytique ne présentent entre elles, par raison de symétrie,

aucune différence de potentiel électrique. Le fait seul de les placer à

des niveaux différents suffit à provoquer l’apparition d’une force élec- tromotrice. On obtient ainsi une pile de gravitation.

Le premier qui ait eu l’idée d’une semblable pile est Maxwell (3).

La question fut étudiée expérimentalement après lui principalement

par Gore (’~), des Condres (~) et R. Ramsey (6) ; enfin récemment M. Paul Bary a publié sur ce sujet un article dans le présent jour-

nal (’).

lieprenons l’étude thermodynamique du phénomène en question et

discutons les expériences des physiciens précédemment cités; nous ferons ensuite l’étude d’un autre dispositif un peu différent.

Considérons un système formé d’une enceinte close, électrique-

ment isolante, contenant une solution électrolytique et deux élec-

trodes métalliques identiques placées à des niveaux différents. Aban- donné à lui-même, un tel système prend, sous l’influence de la

gravitation, un état d’équilibre caractérisé à chaque niveau par une

pression hydrostatique et une pression osmotique déterminées.

(1) R.-S. WILLIAMS, Zeitsclu’. f. anorg. ChenL, vol. LV, p. 1, 1901.

(2) G. HiNDRicKs, Zeitscit. f. Chem., vol. LIX, p. 41!f, 1908.

1, p. 317, lr° édit. ;1$76) ; vol. I, p. 441 de la traduction française de

S ÉLIC, Lui.

(1) Pfiil..Il«,q., p. 9 i.

(5j Wied. Ann., vol. p. 233.

(6) Phys. Rev., vol. XIII, p. 1.

-

(’) J. de 4e série, t. IX, p. 901, 1910.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:0191100102012301

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124

Nous allons faire décrire au système un cycle isotherme d’opéra-

tions réversibles. Nous ferons par conséquent abstraction de l’éner-

gie dégradée par le fait du courant (chaleur de Joule) et par le fait des frottements mécaniques.

Faisons d’abord débiter à la pile une quantité d’électricité très

petite dq. Si E est la force électromotrice de la pile, l’énergie élec- trique fournie à l’extérieur est Edq. Simultanément une quantité d»î

de métal s’est dissoute d’une électrode et s’est déposée sur l’autre.

Faisons maintenant parcourir mécaniquement à cette même masse

dm le chemin inverse. Le travail mis en jeu est, en tenant compte de la poussée hydrostatique :

où h est la différence de niveau des électrodes, g le poids dans le

vide de l’unité de masse et p et u.’ les masses spécifiques du métal et

de la solution sous une pression égale à la valeur moyenne des pres- sions aux électrodes.

Je dis que le système est revenu exactement à son état initial. En

effet, par suite d’un phénomène bien connu, le passage du courant, lorsque la pile débitait, a modifié la concentration au voisinage des

électrodes et troublé i’équilibre osmotique initial. La pile s’est, en un mot, un peu polarisée. Mais, abandonnée à elle-même, la solution

reprend, sous l’influence de la gravitation, son équilibre primitif. La

force électromotrice initiale se trouve donc rétablie et la pile est prête à décrire, autant de fois qu’on le voudra, des cycles identiques

au précédent. Chaque fois la même quantité d1n de métal sera alter-

nativement transportée électriquement d’une électrode à l’autre, puis mécaniquement en sens inverse.

L’application du théorème bien connu des cycles isothermes donne

,

alors l’équation :

d’où :

Dans cette équation, le quotient dq ne dépend que de l’équivalent dq

électrochimique du métal, il est par suite indépendant de la tempéra-

(4)

125

ture, mais p. et ,L’par contre, p’ surtout, varient avec la température;

>

il en résulte que la force électromotrice E dépend elle-même de la tem- pérature. Une chose alors peut surprendre : la force électromotrice est donnée par une formule à un seul terme, le terme correctif intro- duit par Gibbs et Helmholtz dans l’équation générale des piles, et qui est égal au produit de la température absolue par la dérivée de la force électromotrice par rapport à la température, n’y figure pas.

Cela peut sembler paradoxal; en réalité l’explication en est simple.

Dans la formule ordinaire des piles, le premier terme représente l’énergie chimique disparue par unité de quantité d’électricité débi- tée, il faut en retrancher l’énergie calorifique réversible cédée simul- tanément par la pile pour avoir la portion d’énergie chimique trans-

formée en énergie électrique par unité de quantité d’électricité

débitée, c’est-à-dire la force électromotrice de la pile.

Dans le cas d’une pile de gravitation, il n’en est plus ainsi ; le

terme hg ( 1 - É) dm représente à lui seul l’énergie (mécanique cette fois) transformée intégralement en énergie électrique. Une pile de gravitation est donc, au point de vue énergétique, une machine qui

transforme du travail mécanique en énergie électrique.

Une autre remarque importante est la suivante : la force électro- motrice donnée par l’équation démontrée précédemment est celle qui

.

correspond à l’état d’équilibre sous l’action de la pesanteur. M. Paul Bary et la plupart des physiciens qui ont étudié expérimentalement

la question avant lui ont employé, pour vérifier l’équation précitée,

une méthode qui consiste à retourner un tube contenant l’électro- lyte et aux extrémités duquel sont fixées les électrodes. Cette méthode ne serait correcte que si on employait un tube très large

pour ne pas gêner la diffusion et, si on attendait, après chaque

retournement, que la solution ait repris sa concentration d’équi-

libre.

Les expériences faites par le procédé du retournement d’un tube conduisent toutefois à cette conclusion intéressante qu’il suffit d’éta-

blir une différence de pression hydrostatique entre deux électrodes pour provoquer entre elles une différence de potentiel. C’est là un

fait que l’étude thermodynamique seule ne permettait pas de prévoir.

Il en résulte qu’une pile de gravitation n’est pas une pile de concen-

tration, comme on serait tenté de le supposer, mais que sa force élec-

tromotrice est la résultante de deux effets qui sont la différence de

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pression hydrostatique et la différence de pression osmotique aux

électrodes.

Je vais décrire maintenant un dispositif qui est équivalent à une pile de gravitation, mais qui est encore plus simple.

Imaginons deux tubes verticaux en verre, remplis de mercure, dont

les extrémités inférieures sont effilées et plongent dans une solution électrolytique à cation de mercure. Quelque chose en somme comme un électromètre capillaire, mais formé de deux tubes au lieu d’un seul. Un système de robinet permet de régler le niveau du mercure

dans chaque tube et par conséquent la pression. Nous supposerons

l’appareil réglé de telle sorte que deux gouttes de mercure appa- raissent aux extrémités inférieures de chaque tube et restent en

équilibre.

Soit h la différence des niveaux supérieurs du mercure dans -chaque tube, -l l’équivalent électrochimique du mercure; un raison-

c q

nement analogue à celui fait tout à l’heure montre qu’il doit exister entre les deux mercures une différence de potentiel donnée par la for- mule très simple :

Cette différence de potentiel a ici une cause intime unique qui est

la différence de courbure des deux ménisques. On peut donc tirer de

°

la théorie précédente cette conclusion que la différence de potentiel

entre du mercure et une solution électrolytique dépend de la cour-

bure de la surface. Un calcul simple montre qu’une goutte de mer-

cure de un centième de millimètre de rayon doit présenter, dans

une solution d’un sel mercureux, une différence de potentiel de

9 X 10-11 volts avec une masse de mercure à surface plane.

Une autre conséquence curieuse, c’est qu’il doit exister entre les

i deux mercures d’un électromètre capillaire ordinaire une différence

de potentiel due à la gravitation. Le calcul montre que cette dif- férence de potentiel est de l’ordre de 10-,’~ volts.

Pratiquement, au lieu d’effiler les extrémités inférieures des tubes,

il serait sans doute préférable d’y adapter des parois poreuses, on

pourrait alors utiliser une pression de mercure assez grande. Une

seule paroi poreuse séparant les deux mercures et imbibée de solu-

tion serait même suffisante. Les électrodes se troovant alors très voi-

(6)

127

sines, on éliminerait à peu près totalement les effets perturbateurs d’origine thermo-électrique.

Avec une différence de niveau li égale il lU mètres et en disposant

en série 100 piles identiques, on aurait une force électromotrice de l’ordre du centième de volt, susceptible par conséquent d’une mesure

précise.

Une application possible d’une telle batterie serait peut-être la

’mesure des variations rapides de l’intensité de la pesanteur.

CALCUL DE LA DIFFÉRENCE DE MARCHE INTRODUITE PAR UNE LAME MINCE

ISOTROPE ;

Par M. C. RAVEAU.

Les auteurs qui ont un légitime souci de la rigueur justifient

°

l’extension à l’appareil de Newton ou à une lame prismatique, de la

relation à = 2ne cos ~~, qui n’est d’ordinaire démontrée que pour une lame à faces parallèles (4). Dans ce dernier cas, ils montrent égale-

ment que la présence d’une lame épaisse n’infirme pas la validité de la formule (L). Le mode de raisonnement qui suit embrasse immédia- tement tous les cas possibles.

FIG. 1.

Soit un premier rayon qui, parti d’une

source S,,arrive en S2, après s’être réfléchi en «1 sur la face antérieure de la lame mince. Soit m autre rayon qui aille également de S, en Sz, mais en se réfléchissant sur la face posté-

rieure. Les rayons de même origine et voisins de celui-ci sont nor-

maux, àl’intérieur de la lame, à une surface d’onde L-BP t’ dont la forme (1) Par exemple MACE DE J. de Phys., 2e série, IX, 124, 1890.

ce que fait ROUASSE, p. 215.

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