HAL Id: jpa-00240377
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Wiedemann’s annalen; t. LXVI, nos 9 et 10 ; 1898
B. Brunhes
To cite this version:
B. Brunhes. Wiedemann’s annalen; t. LXVI, nos 9 et 10 ; 1898. J. Phys. Theor. Appl., 1899, 8 (1),
pp.37-58. �10.1051/jphystap:01899008003700�. �jpa-00240377�
37
WIEDEMANN’S ANNALEN;
T. LXVI, nos 9 et 10 ; 1898.
A. WINKELMANN. - Ueber electrische Strüme, die durch Rüntgen’sche X
Strahlen erzeugt werden (Sur les courants électriques, qui sont produits par les rayons X de Rôntgen).
-P. 1.
L’auteur a retrouvé en partie les résultats que M. J. Perrin a
publiés dans sa thèse sur le même su,jet, et auquel il reconnaît la priorité.
En particulier, les métaux se chargent sous l’action des rayons X, jusqu’à un certain potentiel différent d’un métal à l’autre : les métaux
se rangent, au point de vue de ces potentiels, suivant la loi des ten- sions de Yolta; il est possible de produire ainsi des courants continus
d’une intensité de 6,7 10-9 ampères.
Outre ces résultats communs avec ceux de M. Perrin et obtenus par une méthode différente, M. Winkelmann s’attache à déterminer la résistance électrique d’une couche d’air traversée par les rayons de Rôntgen; mais la méthode qu’il emploie ne semble pas à l’abri de
critiques.
Les rayons X traversent normalement une première plaque métallique
mince M, transparente pour ces rayons et unie au sol, puis frappent
une deuxième plaque M parallèle à la première et réunie au plateau
isolé P d’un condensateur de grande capacité dont l’autre est au
sol.
1° On fait les hypothèses suivantes : l’intensité du courant de
charge est à chaque instant proportionnelle à la différence de poten- tiel entre la plaque :VI et le plateau P :
Q étant la charge du condensateur; V, le potentiel de la plaque M ; P, le potentiel du plateau isolé P ; a, un facteur de proportionnalité.
2° Le potentiel V reste constant pendant l’action ; on trouve alors
avec la condition Q = o pour t
-o :
C étant la capacité du condensateur ; t, la durée de l’action des rayons ;
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:01899008003700
38
ce qui donne:
et pour t
=o ( 4) :
D’après l’auteur, le facteur 1 a serait la résistance de la couche d’air, comprise entre les deux plaques M et M1.
En admettant l’exactitude de l’équation (3), cette dernière conclu- sion semble au moins hasardée; d’ailleurs l’équation (3) ne me semble
pas exacte ; en effet, l’action des rayons X est forcément intermit- tente, car le tube n’est actif que pendant la décharge de la bobine : chaque décharge qui l’actionne est séparée de la suivante par un intervalle de temps qui en général est notablement plus grand que la durée de la décharge elle-même; or, pendant ce temps, les potentiels
du plateau et de la plaque ont le temps de s’égaliser, et V ne peut pas rester constant ; l’équation (3) est incompatible avec ces considéra-
tions.
On calcule ensuite le nombre minimum de molécules ionisées contenues dans l’unité de volume ; on trouve ponr rapport du nombre des molécules ionisées au nombre total : 4,6.10-12 pour l’air.
J.-J. Thomson avait trouvé 3,3.10-13 pour l’hydrogène.
R. SW’YNGEDAUW.
F. NIETHAMMER.2013 Einige experimentelle Untersuchungen über magnetische Hysteresis (Quelques recherches expérimentales
surl’hystérésis magnétique).
-
P. 29-48.
L’auteur a étudié l’hystérésis sur un même échantillon de fer en le soumettant successivement aux trois modes suivants d’aimantation : 1° Variation lente et bien déterminée de la force magnétisante ;
c’est le procédé employé couramment, ce qu’on peut appeler la
méthode magnéto-statique. Dans ce cas, la variation d’induction peut
être mesurée par la méthode balistique ou par la méthode magnéto- métrique ;
2° Aimantation cyclique rapide, par courants intermittents ou
alternatifs. Le travail d’aimantation, croissant avec la fréquence,
39 devient plus considérable ; on peut en faire soit une mesure électrique
par le wattmètre, soit une mesure calorimétrique ;
3° Aimantation cyclique par rotation de l’éclzantillon dans un
champ magnétique constant.
Voici les résultats les plus saillants obtenus par M. Niethammer : 1.
-La relation de Steinmetz
qui représente le travail d’hystérésis par cycle et par centimètre cube,
A en fonction de l’induction maximum atteinte B, n’est applicable qu’entre des limites très resserrées de la force magnétisante, le
coefficient d’hystérésis "t¡ variant notablement avec B.
2. - Pour une méme valeur de B, la perméabilité est plus grande
dans le premier procédé que dans le deuxième ; maiq elle ne semble
pas influencée par des modifications de forme du courant alternatif
emplové. Le travail d’hystérésis est aussi plus grand dans le premier
cas que dans le second.
3.
-Par rotation dans un champ magnétique, A croît d’abord
avec B, puis décroît à partir d’une certaine valeur de B, voisine de la saturation.
4.
-Les secousses n’influent pas d’une façon notable sur l’hysté-
résis dans ce troisième procédé, pourvu que B soit supérieur à 4.000.
H. BAGARD.
H. sTARiiE. - Ueber die Reflexion der Kathoden Strahlen (Sur la réflexion des rayons cathodiques). - P. 49.
Un ballon sphérique porte deux tubulures dont les axes AO et BO
passent par le centre O. Au centre est placée une plaque métallique, M,
mobile autour d’un axe perpendiculaire au plan ABO. On fait le vide dans le ballon. Une cathode envoie suivant l’axe d’une des tubulures des rayons cathodiques sur 1B1; un cylindre de Faraday placé dans
l’autre tubulure reçoit les rayons réfléchis sur M ; la base du cylindre
de Faraday est recouverte d’une substance fluorescente ; le cylindre
est entouré par un écran protecteur, et il est réuni au sol par l’inter- médiaire de la bobine d’un galvanomètre sensible.
Par ces deux moyens (fluorescence et galvanomètre) on constate
la réflexion diffuse.
Si la plaque M est isolée au lieu d’ètre ’au sol, sa fluorescence
40
reste la même ; mais le galvanomètre dévie davantage, ce qu’on explique de la façon suivante : la plaque se charge, et, le vide étant
plus ou moins conducteur, une partie de la charge passe dans le
cylindre de Faraday ; on a vérifié que, malgré le cylindre protecteur,
il entre des lignes de force dans le cylindre de Faraday. Le galvano-
mètre indique un courant plus fort ou plus faible, suivant que la
plaque M est unie au pôle --- ou au pôle + d’une batterie d’accumulateurs dont l’autre pôle est au sol, dans une expérience où la plaque M est isolée; celle-ci se comporte comme si elle était chargée au potentiel
de 50 à 60 volts ; ce potentiel dépend des conditions ambiantes ; il augmente en valeur absolue quand la pression diminue.
En accolant deux à deux des plaques de nature différente, on peut
substituer rapidement, par simple rotation de 180°, un métal à l’autre;
on constate ainsi que les pouvoirs réflecteurs sont très différents et
proportionnels, en général du moins, à la densité ; ainsi, si le platine
a un pouvoir représenté par 21,6, l’aluminium a un pouvoir repré-
senté par 2,6. Pour une même intensité des rayons incidents, les charges réfléchies et absorbées sont complémentaires ; on mesure les
dernières en réunissant le miroir au sol par la bobine d’un galvano-
mètre. R. S.
E. WIEDEMANN. - Unwandlung der Energie
vonKathoden Strahlen in diejenige
von
Lichtstrahlen (Transformation de l’énergie des rayons cathodiques
enénergie des rayons lumineux). - P. 6i.
Dans l’espace vide annulaire formé par deux tubes cylindriques et concentriques, on produit des rayons cathodiques.
Ce tube intérieur est recouvert d’une substance fluorescente et contient quelques centimètres cubes d’alcool et un thermomètre de
façon à servir de calorimètre. Le tube extérieur est recouvert des
plaques secondaires de l’excitateur du système de fils de Lecher, qui
émettront les rayons cathodiques ; ces plaques sont percées de fenêtres permettant de mesurer l’intensité de la lumière émise par la substance fluorescente.
On trouve que, par le j eu des rayons cathodiques, la lumière émise
a une intensité de 1 25 de l’étalon à acétate d’amyle, et le dégagement
de chaleur est de 0,025 calorie-gramme par seconde ; c’est-à-dire, pour
une intensité égale à 1 25 étalon, il y a un dégagement de 0Cai,62.
41 Or l’étalon à acétate d’amyle lui-même dégage, d’après Turmlirz, 0,0454 calorie-gramme par seconde.
La lumière produite par électro-luminescence est donc loin d’être aussi économique que celle de la lampe et des lumières ordinaires.
R. SWYNGEDAUW..
J. RITTER
VONGEl’I’LEII. - Leber die Verschiedenheit der physikalischen Natur der Kathodenstrahlen und der Rontgen strahlen (Sur la différence de nature
physique des rayons cathodiques et des rayons de Rôntgen). - P. 65.
L’auteur montre, par quelques expériences, que les rayons X sont des égaliseurs de potentiel, comme M. Perrin l’avait déjà démontré auparavant, tandis que les rayons cathodiques sont des courants
d’électricité négative.
R. SwYNGEDAUW.
WALTER. - Ueber Natur der Rôntgenstrahlen (Sur la nature des rayons
cathodiques). - P. 74.
Les rayons de Rôntgen seraient constitués par les particules des
rayons cathodiques qui seraient réfléchies d’une manière diffuse dans tous les sens par l’anticathode, après avoir cédé à cette dernière leur
charge électrique.
Ce dernier point est fondamental, parce qu’il servira à expliquer les différencies des deux genres de rayons.
Les particules mobiles qui constituent les rayons X n’étant pas
chargées, il en résulte immédiatement qu’elles ne seront pas déviées par les champs magnétiques ; pour la méme raison, les rayons X traverseront plus facilement les corps que les rayons cathodiques,
parce qu’ils ne seront pas attirés comme ces derniers par les parti-
cules matérielles des corps qu’ils traversent.
Les ressemblances s’expliquent avec la même facilité : phosphores-
cence, action photographique et chimique.
L’absence de polarisation, diffraction et réfraction découle natu- rellement de cette hypothèse pour les deux sortes de rayons.
Les rayons cathodiques ont une vitesse d’autant plus grande que
les, tubes sont plus raréfiés ; il en résulte, pour les rayons X, des
propriétés analogues et un pouvoir d’autant plus considérable pour
traverser; on comprend, dans le même ordre d’idées, les expériences
42
de M. Sagnac montrant que les rayons X réfléchis sont plus facile-
ment absorbés que les rayons directs.
L’ionisation du gaz provoquée par les rayons X ne serait qu’une
dislocation par suite du choc des particules contre les molécules du gaz.
Des considérations du même ordre ont été émises par MM. Vos- maer et h. Ortt (1).
R. SWYNGEDAUW.
D.-E. TOLLENAAR. 2013 Bemerkungen
zuder Arbeit des Hrn- E. Wiedemann über die gegenseitige Beeinflussung verschiedener Theile einer Kathoden (Remarques
sur
le travail de M. E. Wiedemann
surl’influence réciproque des diverses parties d’une cathode).
-P. 83.
L’auteur explique les expériences de M. E. Wiedemann (2): : chines l’hypothèse de Crookes, la déflexion des rayons cathodiques, par une cathode voisine est une conséquence de l’action répulsive d’une sur-
face électrisée négativement sur les projectiles électrisés négative-
ment des rayons cathodiques.
W . STEWART. -- Ueber die Zerstaübung electrisch geglühter Platin und Palladiumdrähte (Sur la pulvérisation de fils de platine et de palladium, rendus
incandescents par le courant).
-P. 88.
Le résultat principal de ce travail est que cette pulvérisation est
presque insensible ou nulle dans l’hydrogène, l’azote; elle est plus
considérable dans l’air et l’oxygène.
R. SWYNGEDAUW.
0. WIEDEBURG. - Vergleichende 1B’Iessungen der wârmestrahlung
vonMetallen (Gomparaison entre les rayonnements calorifiques des métaux). - P. 92-119.
Le but de ce travail est la comparaison des pouvoirs émissifs de différents métaux et alliages portés à la température de 100". La méthode employée est celle du cube de Leslie. Sur une même face du cube sont disposées deux lames métalliques aussi identiques que possible comme dimensions, mais de natures différentes : : l’une de
(1) Nature, p. 316; 1897.
(2) Wied. Ann.., t. LXIII, p. 248 ; 1897;- J. de Phys., 3e série, t. VII, 358.
43 ces lames est formée du métal qui sert de terme de comparaison ; le rapport des pouvoirs émissifs est donné par le rapport des déviations du galvanomètre en relation avec la pile thermo-électrique.
Le métal qui sert de terme de comparaison est l’argent poli ; les
autres métaux (également polis) qui ont été étudiés sont le cuivre,
l’or, etc., et le laiton, l’acier, la manganine, le rhéotane, l’alliage manganèse-cuivre à 30 0/0 de manganèse.
1° Les différents métaux purs (à l’état solide) se rangent, au point
de vue des pouvoirs émissifs croissants, comme ils le font au point
de vue de leurs conductibilités électriques et thermiques décroissantes;
2° Pour les alliages et pour le nickel, de la grandeur de la résis-
tance électrique on ne peut pas conclure à la grandeur du pouvoir émissif; la remarque précédente ne s’applique pas dans ce cas.
L. MAHCHIS.
L. SOHNCKE. - Ueber die Aenderung der specifishen Wärme mit der Temperatur (Sur la variation des chaleurs spécifiques
avecla température).
-P.111-115.
Lorsqu’on fournit de la chaleur à un corps, une partie seulement
sert à élever sa température, c’est-à-dire augmenter l’énergie vibra-
toire des molécules ; une autre partie est employée pour produire
du travail extérieur et du travail intérieur. Pour les solides et les
liquides, le travail extérieur est négligeable ; pour les gaz, il est sensiblement le même pour un même gaz aux différentes tem-
pératures. Or c’est un fait bien connu que la variation de la chaleur
spécifique d’un corps lorsque la température s’élève. On peut dire
que cette variation est due à ce que le travail intérieur ou travail de
désagrégation correspondant à une élévation de température de 1° n’a
pas la même valeur dans toute l’échelle des températures. Ce travail
intérieur se divise lui-même en deux parties : le travail nécessaire pour vaincre dans la dilatation les attractions réciproques des molé-
cules (travail extérieur de désagrégation) et le travail employé au déplacement des molécules et à l’augmentation des mouvements des atomes à l’intérieur de la molécule (travai! intérieur de désagréga- tion). Ce dernier travail a seul une valeur appréciable dans les gaz
réels ; ce sont ses variations avec la température qui produisent plus particulièrement les changements des chaleurs spécifiques. L’auteur
va plus loin et admet qu’il en est de même pour tous les corps, pourvu
qu’ils soient suffisamment éloignés d’un changement d’état.
44
Il résulte immédiatement de là que les chaleurs spécifiques du
mercure liquide et du cadmium solide ne doivent pas varier avec la
température, si l’on admet que les molécules de ces corps à l’état
liquide pour l’un, à l’état solide pour l’autre, sont monoatomique
comme à l’état de vapeur; il suffit pour cela de remarquer que dans
ces conditions l’énergie intérieure de ces molécules ne peut être augmentée et, par suite, que le travail intérieur de désagrégation est égal à zéro. Mais l’expérience montre que, si la chaleur spécifique
du mercure liquide reste très sensiblement indépendante de la tem- pérature, elle décroît cependant légèrement. M. Sohncke rend compte
de cette anomalie en remarquant que le travail extérieur de désagré- gation (qui existe seul dans les corps à molécules monoatomiques) va
en diminuant lorsque la température s’élève, les centres de gravité
des molécules étant alors plus éloignés les uns des autres.
1,. MARCHES.
A. ABT. - Vergleichung einiger Stahlsorten untereinander, mit dem Nickel und
dem Moraviczaer Magnetit bezuglich ihres remanent Magnetismus (Comparaison
de quelques espèces d’acier entre elles, ainsi qu’avec le nickel et la magnétite
de Moravicza
aupoint de
vuede leur magnétis me rémanent). - P. 116-120.
L’acier au tungstène prend une aimantation rémanente beaucoup plus grande que les aciers employés jusqu’ici pour les aimants peur- manents. Quant à la magnétite, elle ne l’emporte à ce point de vue
que sur l’acier ordinaire, l’acier Bessemer et l’acier puddlé ; elle reste
inférieure aux aciers de creuset raffinés et notamment à l’acier au
tungstène.
il. BAGAIID.
K. WESENDONCK. - Einige Beobachtungen über das Leitvermögen der Flam- mengase (Quelques observations
surle pouvoir conducteur des gaz des
flammes). - P. 121-135.
Plusieurs physiciens ont étudié, dans ces derniers temps, les cir-
constances dans lesquelles les gaz perdent leur électrisation ou la
propriété de décharge des corps électrisés.
J.-J. ’rhomson (1) avait observé que l’air rôntgénisé semble perdre
(1) J.-J. THOMSON, l’hil, Mag., 5° série, t. XLH, p. 3J2 ; 1896.
45 toute trace de conductibilité, quand il est traversé par des gouttes
d’eau ou quand on le fait filtrer à travers de la ouate et du coton de
verre.
Mais des expériences, dirigées par lord Kelvin (’ ), ont montré qu’il
est très difficile de décharger complètement les gaz. La filtration à travers la ouate est plus active que les gouttes d’eau, mais ne suffit
pas pour obtenir la neutralisation.
Enfin Townsend (2) ayant constaté que les gaz nouvellement formés conservent une très grande partie de leur électricité, quand on les
soumet à ces traitements, a émis cette opinion qu’il y a deux espèces
de gaz électrisés, les uns perdant facilement leur charge, dans les
circonstances précédentes (air rôntgenisé), les autres difficilement
(gaz nouvellement formés).
M. Wesendonck a étudié à ce point de vue les gaz issus des flammes . Il a constaté que la filtration à travers la ouate leur enlève facilement et complètement leur pouvoir conducteur.
Mais, ayant soumis ces gaz à l’action des gouttes d’un grand
nombre de liquides (eau, mercure, acide sulfurique, permanganate
de potasse, térébenthine, glycérine), il a observé qu’aucun de ces liquides n’était capable de produire le même effet.
Il mentionne particulièrement l’action très faible de la térében- thine dont la vapeur diminue considérablementle pouvoir conducteur
de l’air rendu actif par les étincelles, d’après les expériences de
Naccari (3).
Au contraire, l’acide sulfurique chaud diminue très considérable- ment le pouvoir conducteur des gaz des flammes, agissant dans la
même proportion sur l’électricité positive et sur l’électricité négative.
Ces gaz conservent la propriété de décharger un électromètre après
avoir parcouru de longs tubes métalliques. Cette propriété semble indépendante de leur degré d’humidité.
D.
VANGULIh. - Ueber die Ursache der
vonBranly entdeckten Widerstand-
sânderungen (Sur la cause des variations de résistance découvertes par
Branly).
-P. 136-145.
Discussion des diverses explications qui ont été proposées pour (1) Lord KELVIN, Nature, LII, p. 609,§ 10; 1896.
(2) To"rXSEND, Phil. illag., YLV, p. 125; 1898.
(3) NACCARI, Atti cli Torino, XXV, p. 388 ; 1890.
46
expliquer le phénomène découvert par Branly et description d’expé-
riences qui confirment la théorie du contact de Lodge.
H. BAGARD.
E. DORN. - Einige Beobachtungen
anFrittrohren (Quelques observations
sur
les tubes à limaille).
-P. 146-161.
i. - L’auteur ayant recherché si les rayons X ont une influence
sur la résistance de feuilles ou de fils métalliques a reconnu que la diminution de résistance observée est due non aux rayons X, mais à
la décharge électrique qui leur donne naissance, et que le siège de
cette variation de résistance est au contact des métaux ; l’effet dis-
paraît quand on soude entre elles toutes les pièces métalliques du
circuit.
2.
-M. Dorn a étudié des tubes à limailles constitués avec diffé- rents métaux ; il a observé ce qui se passe quand on fait le vide dans
ces tubes, en les échauffant en même temps pour les dessécher, puis quand on y laisse rentrer différents gaz.
Il semble résulter de ses expériences que ce sont les couches
superficielles mauvaises conductrices des limailles qui opposent le plus grand obstacle au passage du courant.
Le platine, l’argent, le nickel, ne présentent qu’une faible résis- tance. Pour le cuivre et le zinc, la résistance croît d’abord avec le
temps. Les ondes électriques ne produisent qu’une faible augmen- tation de conductibilité dans le cas de ces métaux.
Le gaz intérieur a une influence marquée ; ainsi, pour le platine,
le vide produit un abaissement de résistance, en l’absence des ondes
électriques.
L’aluminium se montre insensible à l’action des ondes électriques.
Le fait peut s’expliquer d’après la théorie de Lodge, en admettant
que la couclle superficielle d’aluminium reste inaltérable, et ne peut
être brisée par les ondes électriques pour livrer passage au métal.
Il ne pourrait donc se produire de ponts conducteurs.
La rentrée de gaz tels que l’hydrogène et l’anhydride carbonique
secs influe peu sur la résistance. L’air atmosphérique plus ou moins humide, produit, au contraire, une augmentation notable et rapide de
la résistance en général. Ceci s’explique facilement dans la théorie de
Lodge ; les petits ponts formés seraient très subtils et facilement
attaquables par l’air.
47
En résumé, toutes les observations de l’auteur semblent confirmer la théorie de Lodge, alors qu’elles seraient difficilement explicables
en admettant une simple modification du milieu dans lequel sont bai- gnés les grains de limaille.
H. BAGARD.
H. BAGARD.
0. NEOVIUS. - Ueber das vermuthliche Vorkommen eines bis jetzt unbekann-
ten Stoffes in der Atmosphäre (Sur la présence probable dans l’atmosphère
d’une substance inconnue jusqu’ici).
-P. 162-169.
L’auteur étudie par la photographie les spectres de l’azote extrait de l’air, et préparé par la méthode classique du passage d’air dé- pourvu d’acide carbonique et de vapeur d’eau sur du cuivre au rouge ; le spectre est produit par un spectrographe à prismes, et les élec-
trodes du tube à décharge contenant l’azote sous la pression atmo- sphériqiu03BCe sont en cuivre. Des recherches préliminaires danslesquelles,
‘au moyen du même instrument, M. Neovius a produit les spectres
de l’air et de l’oxygène, ont permis de séparer dans le cliché relatif
au spectre de l’azote toutes les raies qui proviennent des électrodes.
Le spectre de l’azote étant obtenu, l’auteur remarque d’abord qu’il
ne contient pas le spectre rouge de l’argon; un tel spectre ne peut être obtenu dans ces conditions. Mais la plupart des raies coïncident
avec le spectre bleue de l’argon. En somme, les raies du spectre de
l’azote peuvent se diviser en trois groupes.
Premier groupe.
-Les raies les plus brillantes du spectre de
l’argon pur coïncident avec des raies beaucoup plus faibles du spectre
de l’azote ; les raies de ce groupe sont donc celles de l’argon.
Deuxième groupe.
-Les raies brillantes du spectre de l’azote coïncident avec des raies beaucoup plus faibles du spectre de l’argon;
les raies de ce groupe sont donc celles de l’azote.
Troisième groupe.
-Il existe dans le spectre de l’argon des raies
de faible intensité qui coïncident avec des raies du spectre de l’azote,
ces dernières ayant la même intensité ou seulement une intensité légèrement plus petite que les premières.
Selon M. Neovius, les raies de ce troisième groupe appartiennent
à un corps nouveau, quise trouve dans l’air à peu près dans les mêmes proportions que l’argon. Une seule des raies qui caractérisent ce
corps coïncide avec une des raies caractéristiques du krypton; quant
à la seule raie connue du spectre du néon, elle est en dehors des
limites des recherches de M. Neovius.
48
L’auteur termine son mémoire en comparant les longueurs d’ondes,
mesurées par Baly pour les bandes du spectre du métargon, avec
les nombres donnés par Kayser pour les bandes du spectre du car- bone ; la coïncidence entre les deux séries de nombres est aussi com-
plète que possible.
1.1. MARCHIS.
J. ZENNECK. - Ein Versuch mit lLreisformigen Klangplatten (Etude
surles plaques vibrantes circulaires).
--P. 1i0.
L’auteur reprend et précise les expériences entreprises par Savart
et étudiées théoriquement depuis par lord Rayleigh et M. Maltézos
sur les vibrations des plaques circulaires. Il constate l’existence de deux systèmes de lignes diamétrales des noeuds parfaitement stables lorsque la plaque vibre sous l’action d’un archet, ou bien lorsqu’elle
est abandonnée à elle-même. Il montre comment, en général, les lignes diamétrales des noeuds oscillent autour des positions stables,
et il indique les lois qui régissent de pareilles oscillations. Ces
phénomènes observés avec une plaque circulaire fixée en son centre se compliquent encore lorsque la plaque peut librement tourner
autour d’un axe vertical ; on observe alors non seulement un mouve- ment de rotation de la plaque, mais encore des oscillations. Tous ces
phénomènes complexes ont été étudiés avec grand soin par l’auteur, qui termine son mémoire par un essai théorique encore bien im- p arfait.
L. MARCHAIS.
Franz RICHARZ und Otto KRIGAR-MENZEL. - Gravitationsconstante und nitt- lere Dichtigkeit der Erde, bestimlnt durch Wâgungen (Constante de gravitation
et densité moyenne de la terre déterminée par des pesées).
-P. 117-193.
Les auteurs décrivent une
«balance double
»formée de deux séries de plateaux situés à 226 centimètres les uns des autres. Dans une
première série d’expériences, les plateaux sont chargés de masses
sensiblement égales disposées à droite et à gauche, mais à des hau-
teurs différentes ; on écrit l’équation d’équilibre dans un sens ; puis, lorsque les masses ont été changées de plateaux, comme dans la
méthode des doubles pesées, on obtient les valeurs de g au niveau
du plateau supérieur et au niveau du plateau inférieur.
49 Dans une deuxième série d’expériences, on fixe une masse de
plomb, entre les plateaux ; cette masse de plomb attire le plateau supérieur dans un sens et le plateau inférieur en sens contraire.
En opérant ainsi, les auteurs ont trouvé pour densité moyenne de la terre
L. MARCHIS.
PAHL VOLKMANN. 2013 Studien iiber die Oberflachenspannung des 1"assers in engen CapillarrÕhren (Etudes
surla tension superficielle de l’eau dans des
tubes capillaires étroits).
-P. 104-206.
L’auteur a mesuré la tension superficielle de l’eau dans des tubes
capillaires étroits faits de verres très différents, notamment des
différents verres d’léna.
Le résultat positif de ces recherches est le suivant :
Dans les tubes capillaires fraîchement étirés et utilisés soit immé-
diatenlent, soit après conservation sous l’eau, la constante capillaire
de l’eau (a2) est d’environ + 0,044 (mm2), et la tension superficielle
est d’environ + 0,022 (mgr.mm) mm. plus grande que ces mêmes quantités
mesurées avec de vieux tubes larges, lavés à la potasse et bien nettoyés à l’eau.
L. MARCHIS.
F.-A. sCHULZE. - Ueber eine Methode
zurBestimmung der Warmeleitung fester Korper (Sur
uneméthode de détermination de la conductibilité des corps
solides). - P. 207-223.
Considérons un barreau de longueur suffisante à la température
de l’air ambiant. A une distance de quelques centimètres (4 à 10 environ) d’une extrémité, un élément thermo-électrique est introduit
dans un trou percé dans la barre. A l’instant t
-o, la surface termi- nale considérée est mouillée par un fort courant d’eau dont la tempé-
rature est 0, ; après t1 secondes, l’élément thermo-électrique indique
une variation de température figurée par un déplacement de n divi-
sions sur l’échelle du galvanomètre ; supposons qu’un même dépla-
cement de n degrés se produise après t2 secondes, quand la tempéra-
ture du courant d’eau est égale à fJ2. La connaissance des valeurs O1,
50
021 to t2 permet d’obtenir le coefficient de conductihilité thermomé-
trique.
L. MARCHIS.
WILBEL-M HOFFMANN. 2013 Bestimmung des Spannungscoefficienten und der
Differenz des Ausdehnungscoefficienten und Spannungscoefficienten der Luft (Détermination pour l’air du coefficient de dilatation à volume constant et de la différence entre le coefficient de dilatation à pression constante et le coefficient de dilatation à volume constant).
-P. 224-236.
On a employé deux thermomètres à air ayant la forme adoptée
par Jolly, légèrement modifiés.
Les expériences ont lieu à 0° et 100".
Les résultats sont les suivants :
Coefficient de dilatation à volume constant
=2p
=0,00366957.
Moyenne de «v
-2p
=0)00000123, av désignant le coefficient de dilatation à pression constante (pression de 1 ’atmosphère) entre 0°
et 1000.
L. MARCHAIS.
U. BEIIN. - Ueber die specisfiche Warme einiger Metalle bei tiefen Temperatu-
ren
(Sur la chaleur spécifique de quelques métaux aux basses températures).
-
P. 237-244.
La méthode employée est la méthode des mélanges. Les métaux
étudiés sont refroidis soit dans de l’air liquide (- 186°), soit dans un mélange d’acide carbonique solide et d’alcool (- 80°). L’auteur a
vérifié par des expériences directes qu’au bout de soixante minutes le métal était bien à la même température que le bain refroidissant. Il s’est également préoccupé des gains de chaleur dans le transport du
mélange réfrigérant au calorimètre..
Les expériences, qui ont porté sur un très grand nombre de métaux,
ont conduit à la conclusion suivante :
.
La chaleur spécifique va en diminuant avec la température, et cette
.diminution est d’autant plus grande que la chaleur spécifique est clie-
même plus grande.
L. MARCHIS.
51
J. STARK. - Ueber Stromverzweigung
anZwischenkôrpen (Sur la distribution du courant entre deux électrodes).
-P. 245.
L’auteur résume les travaux antérieurs ainsi que des recherches
personnelles et montre comment on peut en expliquer simplement
les résultats au moyen de considérations théoriques difficilement
résumables. Ch. MAURAIN.
J.-A. ERSKINE. - Ueber die gegenseitige Wirkung zweier Stromkreise und ihre
Anwendung auf die Bestimmung der Dielectricitâtsconstanten (Sur l’influence réciproque de deux circuits ; application à la détermination des constantes
diélectriques des liquides).
-P. 269.
Le principe de la méthode consiste à mesurer une capacité inter-
calée dans le circuit secondaire en la remplaçant par une capacité
Inesurable qui produise le même effet. Le circuit primaire com- prend un condensateur chargé par une machine de Holtz ou de Voss,
un micromètre à étincelles et une bobine ; le secondaire, une bobine induite, une autre petite bobine dans laquelle on place une aiguille aimantée, et un condensateur de capacité C. On fait passer un nombre fixe de décharges (six), et on mesure la désaimantation de
l’aiguille aimantée. Si on fait varier C, les autres conditions restant les mêmes, la désaimantation varie. La capacité étant constituée par
un condensateur cylindrique à air, on observe une certaine désai-
mantation ; on remplace alors ce condensateur par un condensateur à plateaux de Iiohlrausch j on fait varier la distance des plateaux jusqu’à ce que la désaimantation observée soit la même que précé- demment ; on calcule la capacité d’après la distance des plateaux,
et on a ainsi la capacité du condensateur cylindrique à air. On 1ne-
sure de mème la capacité du même condensateur après avoir placé
un liquide entre les armatures. Le rapport des nombres trouvés dans le deuxième et le premier cas donne la constante diélectrique du liquide.
L’auteur discute d’abord les conditions théoriques du problème de
manière à chercher les conditions les plus favorables aux expériences ;
il trouve ainsi que M2 doit être faible par rapport à L,L,, pour qu’à
une certaine variation de C corresponde une notable variation de
l’amplitude du courant oscillant secondaire; il réalise ceci en plaçant
la bobine induite non pas à l’intérieur cle la bobine inductrice, mais
sur le prolongement de celle-ci.
52
L’amortissement doit être sensiblement le même dans les deux
expériences de comparaison, ce qui empêche d’appliquer la méthode
à des liquides absorbants.
L’auteur renvoie pour les détails sur l’emploi de l’aiguille aimantée
conme « indicateur » du courant secondaire à un travail antérieur (1);
il obtient une aimantation assez forte de ces petites aiguilles (lon-
gueur : 1. centimètre environ), en les plaçant entre deux fils de fer
qui diminuent énormément le champ démag nétisant.
Voici les résultats obtenus :
Ch. MAURAIN.
E. ASCHKINASS. - Theoretisches und Experimentelles iiber den Coharer
(Recherches théoriques et expérimentales
surle cohârer).
-P. 284.
Après avoir passé en revue les principaux travaux relatifs à cette question et rappelé qu’il a trouvé le phénomène fondamental indépen-
damment de M. Branly quelques années après lui (2), l’auteur discute les dif’férentes explications qui en ont été proposées en exposant, à propos de chacune d’elles, ses propres expériences. Il trouve ces explications peu satisfaisantes.
On a d’abord pensé, d’après Lodge, à l’action de petites étincelles produites, sous l’influence de la décharge extérieure, entre les par- ticules rnétalliques ; ces petites étincelles pourraient soit améliorer les contacts en changeant la position des particules, soit établir (1) E. BRANLY, C. R. de l’Acad, des Se., t. CX1, p. 785; 1890A;
-E. ASCHKINASS, Verh. cl. Phys. gesellsh.
zuBe2,lin, Jahrg. XIII, p. 103 ; 1894.
(2) J.-A. EpSKiNE, Wied. Ann., t. LXIl, p. 145; 1891;
-Journal de physique,
3" série, t. VII, p. ’l’12 ; 1898.
53 entre elles des communications par les poussières métalliques arra-
clées aux particules. Or M. Branly(’) a observé, dans quelque expériences faites avec du verre platiné, une augmentation de résis-
tance sous l’action des décharges extérieures (dans d’autres expé- riences, la résistance du dépôt de platine n’était pas modifiée) ; avec
du bioxyde de plomb il obtenait dans tous les cas une augmentation
de résistance ; M. Aschkinass trouve un autre corps, le sulfure de cuivre, donnant lieu au même phénomène. Ces faits lui semblent ne
pas s’accorder avec l’explication de Lodge, -non plus qu’avec celle
d’Auerbach (1) qui fait intervenir des vibrations mécaniques et une
sorte de force d’adhésion maintenant de nouvelles positions d’équi-
libre pour lesquelles le contact serait meilleur.
Une autre objection à l’explication de Lodge provient de ce que le
phénomène n’est pas modifié quand on place le
«cohârer
»dans un
espace où on a fait un vide suffisant pour que les décharges électriques
ne passent plus.
On pourrait songer à expliquer l’augmentation de résistance observée avec le bioxyde de plomb par exemple, par une action chi-
mique superficielle, produite à la faveur de l’élévation de température
due aux étincelles ; le bioxyde de plomb se transforme, en effet, sous
l’action de la chaleur, en minium, qui est moins bon conducteur que
lui ; mais M. Aschkinass montre, par des expériences directes, qu’il
faut une élévation de température considérable et de longue durée
pour produire une variation notable de la résistance, effet qu’on ne peut guère attribuer aux étincelles.
L’action fondamentale observée dans le cohârer, c’est-à-dire une
diminution de la résistance, pourrait encore s’expliquer par la des- truction de la couche mauvaise conductrice d’oxyde qui se trouve à
la surface des particules métalliques; on ne doit pas alors pouvoir
obtenir cette action avec des métaux non altérables ; en effet l’auteur n’a obtenu aucune variation, sous l’influence des décharges, dans la
résistance de poudres d’argent ou de platine; mais, d’autre part, il obtient un bon cohârer avec de la limaille de cuivre dont la surface venait d’être bien purifiée par immersion dans l’alcool méthylique après chauffage au rouge ; de plus, il a construit un cohârer au
moyen de deux pièces de cuivre dont les surfaces sont amenées très
(1) E. BRANLY, LU1n. El., t. XL, p. 511 ; 1891.
(2) AuERBACH, Wied. Ann., t. LXIV, p. 611 ; 1898;
-Journal de physique,
3e série, t. VII, p. 439; 1898.
54
près l’une de l’autre; dans l’air, ces surfaces paraissent nettement oxydées ; mais on ne saurait attribuer à cette couche d’oxyde un
rôle prépondérant ; car l’effet était exactement le même quand les
deux pièces de cuivre étaient maintenues dans de l’alcool méthylique
où on les avait plongées aussitôt après les avoir chauffées.
1B1. Aschkinass décrit ensuite quelques expériences montrant que les gaz qui peuvent se trouver condensés à la surface du métal ne
jouent aucun rôle dans le phénomène.
Il étudie ensuite, après plusieurs phô.siciens 1’), l’influence d’une élévation de température : le cohârer fonctionne aussi bien à une
température plus élevée que la température ambiante qu’à cette température même ; l’effet d’une élévation de température suffisante
est de ramener, comme le ferait un choc, le cohârer à son état primi- tif, lorsqu’il a été impressionné par une décharge ; c’est d’ailleurs
seulement l’amplitude de la variation de température qni importe :
supposons que la température ambiante étant to, une élévation de
température jusqu’à t1 > to soit insuffisante pour ramener le cohârer à son état primitif; on pourra obtenir cet effet en le refroidissant d’abord à t2t0, pourvu que l’intervalle ti - t, soit suffisant.
Dans des expériences faites avec un cohârer formé de petites
larnelles d’étain, M. Aschidnass a observé que l’action des étincelles
ne se produit que si la force électromotrice existant dans le circuit du cohârer est supérieure à une certaine valeur.
M. Aschkinass rappelle enfin que 1B1. Branly a montré la production
d’une action analogue à celle des étincelles sous l’action de chocs faibles et répétés, un choc trop fort ramenant, au contraire, la résis-
tance de la limaille métallique à sa valeur primitive, et indique des expériences analogues de MM. Auerbach et Drude, et de lui-même.
Il resterait à préciser, par l’expérience, les différences et les ana-
logies entre le mode d’action des ondes électriques et celui des
ondes acoustiques. Ch. MALRAIN.
R. WAITZ. 2013 Wirkung eines Spaltes auf Hertzs’che Wellen (Action d’une fente
sur
les ondes hertziennes).
-P. 308.
Ce travail est une extension des résultats obtenus par M. Latriljeo- On a vu en particulier que si, entre un excitateur et un résonateur, on (1) Voir LEPPIN, Wied. Ann., t. LXV, p. 888 ; 1898 ;
-Journal de physique.,
3P série, t. YH, p. 787; 1898.
55
place une fente normale à 1’axe de l’excitateur, l’énergie électrique
reçue par le résonateur augmentait avec la longueur de la fente ;
l’auteur a montré que cette énergie passait par des maxima et des
minima, quand on faisait croître la longueur. de la fente.
Il explique ce fait en admettant que, sur les bords de la lame, il
se forme une onde stationnaire qui est déterminée par les dimensions
de la fente ; elle produit son effet maximum quand la longueur de la
fente est égale à la longueur d’onde du résonateur, un minimum sensiblement nul quand elle a une longueur double, ce qui cor- respondrait à un noeud des deux ondes stationnaires au milieu de la fente, c’est-à-dire au voisinage de la région où le résonateur
est placé.
D’après cette explication et dans le dernier cas, le résonateur doit
indiquer une onde plus intense quand on le déplace vers le 1 de la
longueur totale de la fente, c’est-à-dire vers un ventre de l’onde sta- tionnaire.
L’expérience confirme cette conclusion ; de plus, quand on jette un pont vers le 1 de la longueur de la fente, on annule l’action ; si on jette le pont vers la moitié, l’action ne change pas.
Une surface métallique percée d’une fente a aussi pour effet de
supprimer les actions perturbatrices de la bobine de Ruhmkorff; le
résonateur employé était le résonateur rectangulaire avec électro-
mètre à quadrants de Bjerkness.
R. SWYNGEDAUW.
R. S’VYNGEDAUW.
E. WIEDEMANN et G.-C. SCHMIDT. 2013 Electrische und thermische Messungen
an