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FRIBOURG - ILLUSTRÉ La vie musicale
Organe officiel des Fribourgeois
«hors les murs» depuis 1957 Depuis le 1er octobre 1975, organe de liaison de:
— Société cantonale des Musiques fribourgeoises
— Société cantonale des chanteurs fribourgeois
— Céciliennes
— Fédérationfribourgeoisedu cos¬
tume et des coutumes
— Fédération fribourgeoise des ac¬
cordéonistes
— Association des organistes
— Conservatoire de musique.
Depuis le 1er janvier 1976:
Organe d'information de la Société fribourgeoise des écrivains.
FRIBOURG-ILLUSTRE La vie musicale
Magazine bimensuel paraissant le premier et le troisième mercredi de chaque mois.
Edition, impression, administration:
Imprimerie Fragnière SA 35, route de la Glâne 1700 Fribourg Tél. 037 24 75 75 Rédaction:
Case postale 341 1701 Fribourg Tél. 037 24 75 75 Télex: 36 157
Rédacteur en chef responsable et photographe:
Gérard Bourquenoud Bureau: 037 24 75 75 Privé: 037 46 45 27
Rédacteur «La vie musicale»
Pierre Kaelin Bureau 037 22 16 03 Privé: 037 26 23 69
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Suisse Annuel Six mois Trois mois Etranger Envoi normal:
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Fr. 49.—
73 — Compte de chèques postaux 17-2851
«Fribourg-lllustré» et le supplément
«La Vie musicale» ne peuvent être vendus séparément.
La reproduction de textes ou d'illus¬
trations ne peut se faire qu'avec l'autorisation de la rédaction.
La rédaction n'assume aucune res¬
ponsabilité pour les manuscrits et photos non commandés.
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1700 Fribourg Tél. 037 22 40 60
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André Vial, Bulle Bureau: 037 22 40 60 Privé: 029 2 55 30 Tarif de publicité:
1/1 page Fr. 635 — 1/2 page 340.—
1/4 page 180.—
1/8 page 95.—
1/16 page 53.—
Supplément «La Vie musicale»
Une case 50 x 34 m/m Fr. 40.—
Reportage publicitaire:
1/1 page Fr. 750 — Rabais de répétition et sur abonne¬
ments d'annonces.
SOMMAIRE Nous les jeunes
Estavayer-le-Lac: chef-lieu de la Broyé
Société fribourgeoise des écrivains La vie musicale
Rendez-vous des chanteurs à...
8e district fribourgeois Feuilleton FI
Soirée de la Chorale de la Police fri¬
bourgeoise
Le Comptoir de Romont vous attend Entre l'église et la pinte
Les disciples de Saint-Hubert Programme TV
Flashes du Lac Flashes du canton Voyage à Rome (1) Les défunts
A nos lecteurs.
Les textes et photos que vous désirez voir paraître dans notre magazine doi¬
vent parvenir à l'adresse suivante:
Rédaction de Fribourg-lllustré 35, rte de la Glâne
1701 Fribourg
Parution de notre prochain numéro
Mercredi 2 juin 1976
Notre couverture
Avec la mort de l'abbé Joseph Bo- vet, le pays de Fribourg a perdu l'un de ses enfants les plus illustres.
Un Châtelois au comité
du «Heimatschutz»
La section gruérienne du «Heimats¬
chutz» a tenu son assemblée annuelle à Grandvillard. Au cours de celle-ci, un nouveau membre du comité a été élu en la personnede M. Michel Pilloud, prési¬
dent de la Société de développement de Châtel-Saint-Denis. Ce Châtelois habite le château des sires de Fruence qui a été rénové lécemment et qui a fort belle allure. Nos compliments.
-*<
ETES-VOUS NOTRE GAGNANT?
La personne dont le visage est entouré d'un cercle, est invitée à se présenter à notre bureaujusqu'au30mai 1976 ou de nous faire parvenir une photo récente.
Le gagnant touchera un abonnement de trois mois à «Fribourg-lllustré - La vie musicale».
Arconciel
Une date à retenir
Les Romands de la Chanson dans leur nouvelle formation, donneront un concert de gala samedi 29 mai dans la grande salle de l'Auberge des Trois-Sapins, à Arconciel.
Le club d'accordéonistes «L'Echo des Roches» de La Roche, prêtera également son concours à cette soirée qui promet d'être lumineuse. Nous osons espérer que les auditeurs seront nombreux à faire le déplacement pour écouter ces chanteurs et musiciens de chez nous. Le bénéfice de cette manifestation est destiné à la restaura¬
tion de l'église d'Arconciel.
G. Bd
Dans notre prochaine édition
L'abondance de matière oblige la rédaction à renvoyer dans notre prochaine édition du 2 juin, les reportages suivants:
Assemblée de la Fédération fribourgeoise du costume et des coutumes Céciliennes de Grandvillard
Voyagea Rome(2
epartie)
Fromagerie de La Joux
Poya d'Estavannens
Nous les jeunes
Neuvième année scolaire obligatoire en Suisse!
La Conférence suisse des directeurs cantonaux de l'Instruction publique a tenu récemment à Berne une séance plénière, sous la présidence de M. A.
Gilgen, conseillerd'Etat zurichois. L'as¬
semblée qui était honorée par la pré¬
sence de M. Hans Huerlimann, conseil- lerfédéral, a décidé de recommander, à tous les cantons qur ne l'ont pas encore fait, la mise en place de la neuvième année scolaire obligatoire. Cette déci¬
sion a été prise sur la base d'un rapport de l'OFIAMT consacrés aux problèmes de la jeunesse et du marché du travail en Suisse.
En ce qui concerne la dixième année scolaire, la CDIP propose qu'elle reste facultative, qu'elle soit destinée d'une part aux élèves désireux de compléter leur formation scolaire et, d'autre part, aux élèves défavorisés ou retardés. Cet enseignement devrait en outre permet- Fête des Mères: une corbeille de fleurs
tre ou faciliter le choix d'une profession chez le jeune homme ou la jeune fille.
Se fondant sur le rapport «Enseigne¬
ment secondaire de demain», la Confé¬
rence suisse'des directeurs cantonaux de l'Instruction publique, a adopté de nouvelles décisions et recommanda¬
tions sur la réforme de l'enseignement secondaire. Elle a également chargé sa commission d'étudier l'opportunité d'une réduction du nombre des discipli¬
nes exigées pour la maturité et celle du nombre de types de maturité. Elle a d'autre part rappelé que l'enseigne¬
ment secondaire a pour mission de donner aux élèves un éventail de con¬
naissances et une maturité d'esprit leur permettant d'accéder sans examen aux études universitaires, dans n'importe quelle faculté. Il a été précisé que le niveau de la maturité doit être encore amélioré.
Une classe de Fribourg
La lutte suisse: un sport qui intéresse les jeunes de chez nous
Les jeunes face au marché du travail
La Conférence suisse des directeurs cantonaux de l'Instruction publique, est favorable à la neuvième année scolaire généralisée. Elle n'envisage par contre pas de porter à dix ans la durée de la scolarité obligatoire. Une telle mesure se révélerait d'ailleurs inadéquate pour combattre le chômage des jeunes. Un appel a été lancé dans les milieux de l'économie suisse pour qu'ils multi¬
plient le nombre de places d'apprentis¬
sage.
Une réforme de l'enseigne¬
ment secondaire
Dans les gymnases, la réforme devra être entreprise en fonction de nom¬
breux objectifs. D'abord, il s'agit de l'organiser sur la base d'expériences vécues. Elle doit permettre à établir un nouvel équilibre entre les disciplines obligatoires et les disciplines à option, qui favorise le développement indivi¬
duel de la personne, tout en sauvegar¬
dant la validité des certificats de matu¬
rité. Il convient également de répartir des plans d'étude de manière à réaliser une individualisation accrue de l'ensei¬
gnement, et de tenir compte des parti¬
cularités de chaque région, afin de prendre les mesures propres à amélio¬
rer l'observation et l'orientation des élèves avant la fin de la scolarité obliga¬
toire.
La fauvette à tête noire Le coin
des oiseaux La fauvette
Nom commun donné à de très nom¬
breuses espèces d'Oiseaux Passérifor- mes au chant mélodieux, appartenant à la famille des Sylviidés, les unes migra¬
trices, d'autres sédentaires et vivant dans les milieux boisés d'une grande partie de l'Europe et des régions médi¬
terranéennes d'Afrique et d'Asie.
Les fauvettes sont des passereaux de petite taille qui aiment à se glisser dans les buissons serrés et les roseaux, à la recherche des insectes dont ils se nou- rissent exclusivement. Le nid, construit à l'aide d'herbes sèches, a générale¬
ment la forme d'une coupe suspendue
aux branches basses. L'espèce la plus commune chez nous est la fauvette des jardins au plumage brun-roux, et la fau¬
vette à tête noire. Ces fauvettes vivent dans le sud de la France et ne viennent dans les régions septentrionales que pour nidifier, d'avril à septembre. Il existe également la fauvette grisette, la fauvette à lunettes, et la fauvette pit- chou.
La fauvette à tête noire de chez nous veille avec beaucoup d'attention sur son domaine. Lorsqu'un autre oiseau s'aventure sur son territoire, elle lance un avertissement agressif. L'incubation dure en moyenne une douzaine de jours.
Elle est prise en charge tantôt par la femelle seule, tantôt par les deux pa¬
rents qui se relaient jusqu'à l'éclosion.
La fauvette rejoint son nid juqu'à 900 fois par jour pour donner la becquée à ses rejetons.
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Café-Restaurant du Chasseur
Estavayer-le-Lac Grand-Rue 22
Tél. 037/63 12 47 (Texte et photos G. Bourquenoud-FI)
Reportage publicitaire
Entrons par la petite porte Ce qui distingue ce café-restaurant des autres établissements de la cité, c'est l'atmosphère très chaude et fraternelle qui règne dans la salle à boire de trente places comme au carnotzet où les con¬
versations intimes vont bon train entre amis. Au premier étage, nous décou¬
vrons un restaurant de septante cou¬
verts. Son caractère de chaude intimité, de confort familier et de rigueur bon enfant, font de cet établissement un lieu de rencontre très prisé des gourmets.
Dans cette salle à manger destinée éga¬
lement à des repas de noces et ban¬
quets de sociétés, la patron vous pro¬
posera des spécialités italiennes telles que la véritable «Lasagne», l'entrecôte Tony, La Saltinbocca à la romaine, la côte de porc piémontaise, un choix va¬
rié de spaguettis (une tonne par année) et autres mets à la carte. Le tout arrosé par de bons vins français, italiens et suisses. Vous pouvez aussi choisir le menu du jour ou alors le service sur assiette au café. Deux gentilles filles, Francine et Ute, assurent le service avec une efficace tendresse. Cet établisse¬
ment que vous découvrirez certaine¬
ment lors de votre prochain passage à Estavayer, dispose d'un motel de quinze lits, tout confort.
L'intimité du carnotzet
La Porte de Payerne, appelée aussi Porte des Religieuses, à cause de la proximité immédiate du couvent des Dominicaines, donna bien du souci aux seigneurs d'Estavayer. En 1437, Hum¬
bert de Savoie, coseigneur d'Estavayer, s'inquiéta de voir cette tour inachevée et promis alors un secours pécuniaire et, pour encourager les Dominicaines à terminer leur clocher qui était à cette époque sur la Porte de Payerne, leur fit don de 147 000 briques qui se trou- vaientdanssatuileriedesMoyers. Hum¬
bert était mort sur ces entrefaites, et les
Le café et son atmosphère fraternelle
religieuses revendirent tout simple¬
ment les briques au syndic.
Nous évoquons ce brin d'histoire uni¬
quement pour mieux situer la Grand- Rue pavée que l'on découvre en pas¬
sant la Porte de Payerne. A quelques mètres de celle-ci, le Café-Restaurant du Chasseur, exploité depuis trois ans par M. et Mme Antonio Sinopoli. Lui, d'origine italienne, s'est parfaitement intégré à la mentalité de la population staviacoise. Il parle d'ailleurs couram¬
ment l'italien, le français et l'allemand.
Le restaurant où vous pourrez déguster des spécialités italiennes
Antonio Sinopoli, naissez?
vous con-
Le tenancier de cecafé-restaurant a fait un apprentissage de cuisinier durant trois ans à l'hôtel Schweizerhof, à Do- modossola, avant de venir dans notre pays, plus précisément à Sion. Son dy¬
namisme et sa volonté lui ont permis d'obtenir le certificat de capacité suisse. Il a ensuite travaillé trois ans comme cuisinier dans plusieurs sta¬
tions du Valais, puis comme chef de cuisine au Comptoir suisse de Lausanne et au Pensionnatdu Sacré-Cceurà Esta¬
vayer-le-Lac. Le 27 mars 1973, il repre¬
nait l'exploitation du Café-Restaurant du Chasseur. M. Sinopoli est toujours
devant les fourneaux. Avec deux ap¬
prentis cuisiniers, Alfred et Gérard, il assure une restauration de qualité à toute heure. Chaque année, il organise une quinzaine italienne. Ce qui fait sa réputation, c'est le cours culinaire qu'il organise une fois par an à l'intention de la population staviacoise. Ce cours théorique et pratique de huit semaines obtient à chaque fois un grand succès.
Antoinette, sa charmante épouse, est d'origine suisse. Après avoir travaillé quelques années dans l'hôtellerie, elle est devenue sa précieuse collaboratrice dans l'exploitation de ce commerce, où elle s'occupe de la réception des hôtes, accueille les clients avec le sourire, et veille au bien-être du personnel.
Voilà une adresse qu'il serait utile de
noter dans votre calepin.
Exclusif pour Fribourg-lllustré
BONJOUR
Monsieur le syndic d'Estavayer-le-Lac
Dr Jacques Bullet, syndic
Comme beaucoup de localités suisses, Estavayer a repris les armoiries des an¬
ciens seigneurs du Heu, afin d'honorer leur mémoire, mais en les modifiant de manière à éviter toute confusion avec les armes des anciennes familles exis¬
tant encore. L'essentiel de ces armes a été conservé: la rose rouge qui avait porté au loin la renommée de l'illustre famille d'Estavayer.
En héraldique, la rose n'est pas la fleur actuelle que les jardiniers, au cours des siècles, ont transformée, embellie, en augmentant le nombre de ses pétales.
C'est la rose primitive sauvage, c'est-à- dire... l'églantineavec cinq pétales iden¬
tique qui figure toujours sur un écu.
Le touriste pressé qui traverse Esta¬
vayer ne voit que des rues tortueuses où la circulation est parfois difficile.
Peut-être, intrigué par les tours du châ¬
teau qui émergent des toits, H ne se Estavayer-le-Lac, chef-lieu de la Broyé
doute pas que cette jolie cité cache de nombreux trésors artistiques. Par pu¬
deur de sa beauté, Estavayer se garde d'en faire étalage. Elle en réserve la sur¬
prise à ceux qui sa vent prendre le temps de découvrir ses portes, cours, fontai¬
nes, balcons, venelles et arcades for¬
mant un harmonieux ensemble d'art médiéval renaissant du XVIIe siècle.
Qu'il vienne d'Yverdon, de Payerne ou de Grandcour, le voyageur non averti s'émerveille de voir une ville encore pourvue de murs d'enceinte, exacte- mentcommeauMoyen-Age. Comment cela est-il possible, me direz- vous? Par la seule volonté de ses habitants. Le touriste qui aura consacré quelques heures ou une journée à cette décou¬
verte, est assuré d'enrichir ses souve¬
nirs d'une oasis de grâce élégante et de beauté discrète.
Estavayer a su conserver le sens de l'hospitalité comme les trésors de pierre accumulés par les siècles, ceux que la nature a donner, dans un éblouissement de lumière et de couleurs, au pied de la cité: les fééries du lac de Neuchâtel.
Ce que beaucoup de lecteurs ne savent peut-être pas encore, c'est que la com¬
mune d'Estavayer-le-Lac est adminis¬
trée par un Conseil communal de neuf membres, présidé par M. le Dr Jacques Bullet, soixante-six ans, pharmacien.
Cet homme très courtois est une per¬
sonnalité qui possède une riche expé¬
rience. Il se dévoue pour sa commune comme un chef spirituel pour sa pa¬
roisse. Au cours de sa séance du 19 mars 1976, le Conseil général lui a rendu un vibrant hommage. En effet, trente ans ont passé depuis son élection à l'Exécutif, le 10 mars 1946. Ce citoyen est resté fidèle au poste, tenant entre ses
mains, le gouvernail de ta cité, lia joué un rôle important au sein de la commu¬
nauté, surtout durant la période de 1946 à 1976 qui connut une évolution fulgu¬
rante. Comme conseiller communal, il fut durant seize ans le responsable du dicastère des finances. Elu syndic d'Es- tavayer-le-Lac le 19 mars 1962, M. Bul¬
let a toujours fait preuve de sagesse, de modération, et même de fermeté lors¬
que la situation l'exigeait. Son intelli¬
gence, son intégrité, et ses nombreuses relations lui valent un gage de confiance de toute la population. A vec son autorité naturelle, son caractère très ouvert, son souci constant d'agir, il a réussi à con¬
vaincre plus d'un homme politique. Si les roses avaient parfois des épines, le premier magistrat de cette commune a toujours considéré sa mission comme un devoir d'assumer des responsabili¬
tés dans la société. Sa plus belle satis¬
faction est celle de remplir son mandat au plus près de sa conscience. Grâce à son dynamisme et à sa volonté qui ne font jamais défaut, Estavayer connaît depuis quelques années une évolution industrielle et touristique fort réjouis¬
sante.
Aujourd'hui, où tout semble remis en question, il est plus indispensable que jamais de réfléchir à l'avenir d'une cité et surtout de se dévouer pour elle, car er.
définitive il s'agit de feirc tiiompher en toute circonstance la politique du plus grand bien commun: chercher l'union, rester vivant, concret, énergique, ouvert et maître de soi-même. Ce sont les traits que nous avons rencontrés chez le syn¬
dic d'Estavayer-le-Lac qui, avec le Con¬
seil communal, fait preuve d'esprit ci¬
vique pour assurer le destin de la com¬
munauté staviacoise.
Le clocher de la collégiale Saint-Laurent
Nos lecteurs sauront gré à M. Jacques Bullet d'avoir accepté avec beaucoup de gentillesse d'être sur le gril... du rédac¬
teur de Fribourg-lllustré.
G.Bd
Photo Dériaz, Baulmes
6
Les établissements bancaires d'Estavayer-le-Lac
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Estavayer-Ie-Lac
a su conserver le sens de l'hospitalité (Suite)
M. Jacques Bullet, syndic, nous dit...
Fi - Comment se présente la situa¬
tion économique actuelle de votre commune?
La ville d'Estavayer a profité longtemps de sa situation de port lacustre qui lui garantissait une activité dans le com¬
merce et la pêche. A notre époque et mis à part les activités liées à la pré- sencedu lac (tourisme, loisirs), sa situa¬
tion à l'écart des grands axes de la cir¬
culation, tant ferroviaire que routier, s'est révélée quelque peu défavorable.
La population a passé de 2452 âmes en 1950à 3513 en 1975. Une diminution de 138 habitants ayant été toutefois enre¬
gistrée par rapport au 31 décembre de l'année précédente, due au départ des étrangers. En s'industrialisant, Esta- vayer-le-Lac a considérablement aug¬
menté son potentiel d'attractivité et joue un certain rôle de développement dans l'ensemble de la région. Lesecteur industriel présente une certaine diversi¬
fication de ses activités, les principales industries travaillant dans des branches différentes (alimentation, matériaux de construction, petite mécanique, etc).
Ce développement industriel offre de nombreux postes de travail à la main- d'œuvre féminine. Nous pouvons assu¬
rer que le secteur industriel est actuelle¬
ment le principal facteur de croissance de notre ville et qu'il a de bonnes pers¬
pectives de développement. Fort heu¬
reusement, certaines industries sont moins sujettes aux fluctuations de la situation économique (alimentation, petites machines), alors que l'activité liée au secteur de la construction a ré¬
gressé dans une sensible mesure. Il faut souhaiter que des branches d'activité nouvelles soient représentées dans la structure industrielle future de la ville qui dispose d'une importante zone in¬
dustrielle.
FI - Qu'en est-il de la situation finan¬
cière?
La situation financière de la commune est actuellement saine bien que les fi¬
nances communales seront lourde¬
ment engagées à l'avenir pour l'épura¬
tion des eaux et les problèmes de rou¬
tes. La dette communale atteint au¬
jourd'hui près de 11 millions, ce qui peut paraître de prime abord élevé. Il faut toutefois tenir compte que les services publics communaux (service des eaux, usine d'incinération, abattoirs), sont des investissements en grande partie rentables qui couvrent un pour cent élevé des intérêts de la dette commu¬
nale. Enfin et cela nous paraît essentiel, de nombreuses réalisations ont été exécutées ces dernières années dans tous les dicastères. Une commune qui n'a que peu ou pas de dettes mais dont tout reste à faire, est-elle plus riche qu'une autre commune qui est peut-être endettée mais dont les pro¬
blèmes sont en grande partie résolus?
Voilà à notre avis ce dont il faut tenir compte dans l'appréciation de la situa¬
tion financière d'une commune.
FI - Les autorités de votre cité ont-elles déjà résolu les grands pro¬
blèmes de l'heure tels que l'aména¬
gement du territoire, l'alimentation en eau potable, le réseau routier, l'épuration des eaux et le traitement des ordures? La protection civile est-elle organisée?
Des efforts tout particuliers ont été faits par les autorités pour résoudre ces grands problèmes.
Le plan d'aménagement du territoire communal sera prochainement ratifié par le Conseil d'Etat. Cette étude a per¬
mis de prendre conscience de l'impor¬
tance du plan d'aménagement de la vieille ville qui est actuellement en bonne voie d'exécution.
L'alimentation en eau potable a été ré¬
solue depuis un certain nombre d'an¬
nées par la construction de la station de pompage de l'eau du lac qui fournit en abondance et à des conditions intéres¬
santes une eau de qualité.
Quant au réseau routier, il faudra veiller avec le plus grand soin à l'intégration de la RN 1 si elle se réalise et qui ne devra pas constituer une véritable barrière dans le paysage. L'intégration dans l'environnement de la route de détour¬
ne Camus ou porte de Grandcour nement ne paraît pas poser, par contre, d'importants problèmes si ce n'est d'ordre financier. Une route d'accès aux rives est indispensable au dévelop¬
pement de ce secteur.
Le traitement des ordures est résolu par la construction de l'usine d'incinération qui accepte également les ordures de nombreuses communes vaudoises et fribourgeoises avoisinantes.
La station intercommunale d'épuration des eaux n'est pas encore en service. Il s'agit là d'une réalisation extrêmement importante prévue pour un équivalent de 110 000 habitants compte tenu de l'apport industriel et où viendront se raccorder les eaux de cinq communes voisines. Cette station est actuellement en construction au lieu dit «La Pierre du Mariage». Elle constitue le souci pri¬
mordial des autorités communales qui voient cependant avec une évidente satisfaction de nombreux obstacles de tous genres surmontés grâce, il faut bien le dire, au dévouement et aux ca¬
pacités des personnalités qui sont à la tête de cette réalisation. Nous pouvons prévoir que les eaux polluées de la ville seront refoulées, cette année déjà, à la nouvelle station qui les rejettera après les avoir en partie épurées.
Un effort sensible a été fait dans le domaine de la protection civile qui bé¬
néficie d'un poste de commandement dans les locaux au sous-sol d'un bâti¬
ment de l'Ecole secondaire. La protec¬
tion civile est organisée sous les ordres du chef local, qui se dévoue sans comp¬
ter à cette tâche indispensable, bien que parfois un peu onéreuse.
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Estavayer-Ie-Lac:
une oasis de grâce élégante
et de beauté discrète (Suite)
La nouvelle école secondaire d'Estavayer-le-Lac FI - Quelles sont les voies de com¬
munication?
Indépendamment de certains problè¬
mes routiers dont il est fait mention ci- dessus, la ville est desservie par la ligne CFF Vverdon - Payerne - Fribourg, les bateaux de la compagnie de navigation sur les lacs de Neuchâtel, Bienne et Mo- rat, et le service d'autobus GFM qui dessert l'ensemble des communes de l'enclave d'Estavayer.
La construction de l'autoroute est pré¬
vue à une date qui ne semble pas encore déterminée. Si elle se réalise, elle modi¬
fiera considérablement les conditions d'accessibilité à la ville. La présence de l'échangeur sur le territoire de la com¬
mune faciliterait à première vue un dé¬
veloppement industriel. Cet échangeur
Le téléski-nautique d'Estavayer-le-Lac
tions ont disparu soit par cessation d'activité, par vente ou pour d'autres raisons, mais les quatorze domaines si¬
tués sur le territoire la commune dont onze avec production laitière (700 000 kilos de lait en 1975), ont pris des di¬
mensions réjouissantes. Il se cultive principalement les céréales, le colza, les betteraves sucrières, la pomme de terre et les petits pois. Il faut relever aussi les très bons contacts entre la population citadine et agricole dont la relève paraît cependant difficile. Nous pouvons donc affirmer que l'agriculture bien qu'en nette diminution joue encore un rôle primordial dans la situation écono¬
mique de la cité qui compte trois coo¬
pératives agricoles: La Soba, l'Union agricole et le Moulin agricole.
vjja VI
FI - Comment est organisée l'ins¬
truction de la jeunesse sur le plan primaire et secondaire?
Plus de 1000 élèves d'Estavayer-le-Lac et des environs fréquentent actuelle¬
ment les classes primaires de la cité. La garderie d'enfants a été reprise derniè¬
rement par la commune, car les jeunes élèves ont la possibilité de fréquenter les classes de l'école enfantine et prés¬
colaire, avant d'entrer dans le cycle obligatoire de l'instruction primaire.
La commune met à disposition quatre bâtiments scolaires adaptés aux be¬
soins actuels, tandis qu'un effort tout particulier a été fait non seulement par la commune mais par le canton et par l'ensemble du district pour équiper no¬
tre chef-lieu d'une école secondaire apte à remplir sa mission. D'ores et déjà, nous avons prévu l'achat de ter¬
rains pour des constructions scolaires futures, Estavayer jouant le rôle de cen¬
tre dans le domaine dG l'instruction de la jeunesse. Il y a lieu de relever également l'enseignement privé qui est donné au Pensionnat du Sacré-Cœur, à l'Institut Stavia et à l'Institut de la Corbière. Ces institutions accueillent plus de 450 élèves en provenance surtout d'autres cantons voire même de l'étranger. Les instituts, tout en jouant un rôle évident dans l'économie locale, contribuent lar¬
gement à faire connaître notre cité.
Nous ne voudrions pas oublier de citer aussi le Centre éducatif et pédagogique qui est une école spécialisée pour les enfants handicapés. Cet établissement est reconnu par l'assurance invalidité.
FI - L'activité culturelle et sportive s'insère-t-elle dans la vie quoti¬
dienne de la population?
Une appréciable activité culturelle et sportive règne à Estavayer-le-Lac où les sociétés sont nombreuses. Citons tout particulièrement la Société de mu¬
sique «La Persévérance», le Chant de Ville, le Chœur mixte, le Sauvetage, le Football-Club, la Gymnastique, les Sa¬
maritains, les Samaritaines, les Costu¬
mes, les Carabiniers et le tir au pistolet.
Nous avons même un club d'échecs et un club de tennis de table. Ces sociétés sont en majeure partie accessibles à tous, jeunes et moins jeunes. D'autre part, il y a plusieurs confréries qui con¬
tribuent à rappeler l'histoire de notre jolie cité. Citons les vénérables confré¬
ries de Notre-Dame, des Pêcheurs, des Bastians fondée en 1582, dite des
«Bons Maris», et les Catherinettes.
L'autorité communale soutient dans toute la mesure du possible les sociétés locales compte tenu de sa situation fi¬
nancière, bien entendu. Précisons aussi que la Société de développement envi¬
sage la création de trois courts de ten¬
nis, alors que la commune a investi près d'un million de francs pour la création delaplageetducampingcommunal. La réalisation d'une grande salle préoc¬
cupe cependant les autorités, car l'ac¬
tuelle salle Saint-Joseph ne répond plus aux besoins réels d'une cité qui se doit de promouvoir l'activité culturelle et sportive qui constitue un des principaux atouts de la qualité de la vie.
La très jolie ferme de «Tous Vents», avec à gauche, la maison d'habitation du fermier est d'autant plus important qu'il sera
l'aboutissement de la route principale Fribourg-Payerne-Estavayer. Le Con¬
seil communal n'ignore pas que la RN 1 suscite actuellement certaines opposi¬
tions, c'est pourquoi, il suit l'évolution de ce projet avec attention et objecti¬
vité.
FI - Quelle place tient l'agriculture dans votre commune?
Une importante partie du territoire de la commune est encore vouée à l'agricul¬
ture et les remaniements parcellaires effectués ne font que confirmer la vo¬
cation agricole de notre cité. Certes,
depuis vingt ans, la moitié des exploita-
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Estavayer-Ie-Lac (Suite)
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