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Discrimination de particules à l'aide d'un compteur à scintillations

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HAL Id: jpa-00212841

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Discrimination de particules à l’aide d’un compteur à

scintillations

G. Walter, A. Coche

To cite this version:

(2)

165 A.

DISCRIMINATION DE PARTICULES A L’AIDE D’UN COMPTEUR A SCINTILLATIONS

Par G. WALTER et A.

COCHE,

Département de Chimie Nucléaire, Centre de Recherches Nucléaires de

Strasbourg.

Résumé. - On met à

profit l’existence de deux constantes de temps de décroissance de la lumière dans le stilbène ou dans un scintillateur plastique pour discriminer des particules d’ioni-sation spécifique différente. Le dispositif réalisé permet par exemple de tracer le spectre 03B1 de 210Po

en présence d’électrons de 207Bi (975 keV), 97 % du spectre d’électrons étant éliminés. On utilise essentiellement les propriétés de l’impulsion anodique du photomultiplicateur après différentiation : différents montages ont été examinés dans le but d’améliorer la sensibilité de discrimination et de diminuer le temps mort (5.10-8 s environ). Les résultats de diverses

expériences

de discrimination

(03B1, 03B2, p et 03B3) sont donnés.

Abstract. 2014 We make use of the difference in stilbene or

plastic fluorescent decay times to identify particles of different ionization power. The circuit design allows one, for example, to

obtain the 210Po 03B1 spectrum with rejection of 97 % of the 207Bi electron spectrum. The system is based on the properties of the pulse generated across the anode load of the photomultiplier after differentiation. Some circuits have been designed in order to improve the discrimination ratio and time resolution. Results of

experiments

with

separation

of protons and gammas,

alphas and electrons, are presented. LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM

PHYSIQUE APPLIQUÉE

SUPPLÉMENT AU NO 11

TOME 22, NOVEMBRE 1961, PAGE

L’étude des

phénomènes

d’émission lumineuse dans un

grand

nombre de scintillateurs

(ICs(TI),

cristaux

organiques,

des scintillateurs

plastiques

et

liquides

- sans

oxygène

dissous

-)

a montré que la loi de décroissance de la lumière

dépend

du

pouvoir

ionisant de la

particule

excitatrice. Dans les scintillateurs

organiques qui

nous intéressent

ici,

cette loi

peut

être décrite comme la somme de deux

composantes

exponentielles,

correspondant

chacune à des constantes de

temps

différentes

(Wr ight

[1]).

Owen

[2]

a trouvé que

l’i mportance

relative de

chaque

composante

varie avec le pou-voir ionisant de la

particule

incidente et Kall-mann

[3]

ainsi que Brooks

[4]

ont donné une

inter-.

prétation

de ce

phénomène.

Cette

propriété

a été mise à

profit

par de nom-breux auteurs

[5

à

16]

pour discriminer différents

types

de

particules

qui

produisent

dans un cristal

ou un

plastique,

des scintillations du même ordre

d’amplïtude.

Nous avons réalisé un

dispositif

permettant

de discriminer avec une bonne

efficacité,

les

parti-cules oc des électrons et les

protons

des rayons y.

Les scintillateurs utilisés étaient le stilbène et un

plastique

à deux constantes de

temps

(NE 150)

placés

sur la

photocathode

d’un

photomultipli-cateur 56 AVP.

Pour discriminer les

particules

oc des électrons

dans le

stilbène,

nous avons d’abord cherché à mettre en évidence dans ces deux cas, une varia-tion du

temps

de montée de

l’impulsion

d’anode du

photo

multiplicateur.

Une telle variation eût

permis

en

effet,

de discriminer en un

temps

très court.

, Si l’intensité

I(t)

de

la lumière émise par un

scintillateur

organique

peut

être mise sous la forme :

°

«1

et ~2 : constantes de

temps

correspondant

res-pectivement

aux

composantes

rapides

et

lentes),

l’impulsion

V(t)

à l’anode du

photomultiplicateur

varie en fonction du

temps

suivant la loi :

(C :

capacité

en

parallèle

à la

charge

d’anode

R,

RC’ ---

’ro).

L’instant tM

auquel

cette

impulsion

passe par un

maximum,

est solution de

l’équation :

En tenant

compte

des valeurs

numériques

des

différents facteurs dans le circuit utilisé :

on obtient la valeur

approchée

suivant de tM :

D’aprés

ce

qui précède, l’impulsion

d’anode

diffé-rentiée s’annule à t = tM et une modification du

rapport

avec la nature de la

particule

(3)

166 A

dente se traduira par une variation du

temps

qui

pourrait

être mise en évidence en examinant la

variation du taux de coïncidences entre les

parties

positives

des

impulsions

dérivées -

qui

débutent à

l’instant tM - et les

impulsions

positives

prélevées

par

exemple

à la 14e

dynode.

Nous n’avons pas pu, par cette

méthode,

faire

apparaître

une variation de tM > 10-9 s pour les scintillations

produites

dans

le stilbène par une

particule «

ou un électron. On

peut

en conclure dans ce cas, à l’aide de la formule

donnant tm, que la variation du

rapport

A /B

est inférieure à un facteur 4.

Nous avons néanmoins utilisé les

propriétés

de

l’impulsion

anodique

différentiée pour réaliser des

systèmes

de discrimination. Pour le

stilbène,

une mesure

qualitative

à

l’oscilloscope

montre que le

rapport

d’amplitude

de la

partie négative

à celle

de la

partie

positive

est environ 4 fois

plus

grand

dans le cas d’une scintillation

produite

par une

particule

oc que dans le cas d’une scintillation pro-duite par un électron. Cette

propriété

a été mise à

profit

pour réaliser deux

dispositifs

de discrimi-nation

qui

diffèrent essentiellement

par les

circuits de dérivation.

FIG. 1.

Dans le

premier,

représenté

sur la

figure 1,

cha-cune des

parties

de

l’impulsion

dérivée est

prélevée

aux bornes du circuit de différentiation

L, R

à

l’aide des diodes

Di, D 2,

et la

partie négative

est retardée à l’aide du câble coaxial C de manière

qu’elle

coïncide en

temps

avec la

première.

On

superpose

ensuite,

dans un circuit à

résistances,

ces deux

parties.

L’impulsion

résultante commande un

circuit de

blocage qui

permet

d’éliminer un

type

de

particules,

du

spectre

pris

à la dernière

dynode.

Pour se

rapprocher

d’une différentiation

mathé-matique

et améliorer de ce fait la sensibilité de

dis-crimination,

on a intérêt à

prendre

un

rapport

R JL

élevé,

mais on diminue alors

rapidement

la hauteur

de

Fimpulsion de

sortie ;

de

plus

une

grande

valeur

de R tend à diminuer la contribution de la

compo-sante

rapide.

Nous avons tracé

(fig.

2)

avec ce

dispositif,

le

spectre

du

rayonnement

oc de 21°Po en

présence

des électrons de conversion de 2°’Bi

(975

keV),

le scintillateur

employé

étant du stilbène. On voit que le circuit discriminateur

supprime

environ 95

%

du

spectre

d’électrons. Sur la

figure 3,

est

repré-FIG. 2. -

Spectre du rayonnement oc de 2lopo en présence

des électrons de 207Bi.

a) Spectre des deux émetteurs en présence, prélevé à

la dynode 14.

b) Spectre des mêmes émetteurs, la contribution des électrons de 2°’Bi étant réduite par le circuit de discri-mination.

c) Spectre du rayonnement ex de 2lopo seul.

FIG. 3. -

Spectre des rayonnements oc de 212Bi et 212po

en présence de tous les émetteurs du

dépôt

actif du

thorium.

a) Spectre de tous les émetteurs en présence, prélevé

à la dynode 14.

b) Contribution du rayonnement oc à ce spectre

obte-nue en éliminant les rayonnements p et y à l’aide du

circuit de discrimination.

senté le

spectre

des

rayonnements

oc de 212Bi

(6,08

et de 212Po

(8,78

MeV)

en

présence

de

tous les autres émetteurs du

dépôt

actif du tho-rium. Les maximums observés sur le

spectre

b

correspondent

effectivement aux rayons « de 212po

et

212 Bi,

compte

tenu de la non linéarité du stilbène

(4)

-167 A

Le

dispositif

de la

figure

4

permet

d’obtenir une différentiation

(et

par suite une

discrimination)

meilleure. Le

principe

est le même que dans le

montage précédent,

mais la dérivation est réalisée

FIG. 4.

à

partir

des éléments

C, R

et de

l’amplificateur

à

contre-réaction

(tubes VI, V2

et

V3).

D’autre

part,

la

superposition

des deux

parties

de

l’impulsion

diff érentiée

(faite auparavant

sur un circuit à

résis-tances)

a lieu sur un tube

(V4)

à deux

grilles

de

commande. Ce circuit a, en

effet,

été utilisé avec des sélecteurs multicanaux pour

lesquels

un faible

temps

mort n’était pas

primordial.

Nous avons utilisé ce

dispositif

pour discriminer les

protons

des rayons y, à l’aide d’un scintillateur

plastique

à deux constantes de

temps

(NE 150)

(fig.

5).

Cette

expérience

met en évidence la

possi-bilité de mesurer un

rayonnement

y de faible intensité en

présence

d’un. nombre

important

de

protons

correspondant

à des scintillations de même

amplitude.

Nous avons voulu montrer l’intérêt

d’utiliser,

pour la discrimination de

particules, l’impulsion

FIG. 5. -

Spectre de diffusion de protons (E = 1,5 MeV)

en présence de rayonnement y.

a) Spectre de diffusion de protons

prélevé

à la

dy-node 14.

b) Contribution du rayonneme at y à ce spectre obtenue

en éliminant les protons à l’aide du circuit de discri-mination.

c) Spectre tracé dans les mêmes conditions que b) en

présence d’une source de rayonnement y (~3~Cs) placée à proximité de la cible.

anodique

différentiée

(plus

brève que

l’impulsion

intégrée

et de ce fait

plus

avantageuse).

A

partir

de cette

impulsion différentiée,

il est facile de

réa-liser,

en

n’employant qu’une

seule électrode de

photomultiplicateur,

des

dispositifs simples

qui

ont

une bonne sensibilité de discrimination.

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