HAL Id: jpa-00208413
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Submitted on 1 Jan 1976
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L’élargissement par échange des raies R.P.E. des radicaux libres en solution
Y. Ayant
To cite this version:
Y. Ayant. L’élargissement par échange des raies R.P.E. des radicaux libres en solution. Journal de
Physique, 1976, 37 (3), pp.219-226. �10.1051/jphys:01976003703021900�. �jpa-00208413�
L’ÉLARGISSEMENT PAR ÉCHANGE DES RAIES R.P.E.
DES RADICAUX LIBRES EN SOLUTION
Y. AYANT
(*) (**)
(*) Laboratoire de Spectrométrie Physique, Université Scien-
tifique et Médicale de Grenoble, BP 53, 38041 Grenoble Cedex,
France.
(**) CEA-CEN-G-LETI/MA, BP 85, Centre de Tri, 38041 Gre- noble Cedex, France.
(Reçu
le 9 octobre1975, accepte
le 20 novembre1975)
Résumé. 2014 Dans un processus diffusionnel, on remplace le temps par une quantité définie au
moyen d’une intégrale sur la trajectoire parcourue par le
point
migrant, le temps,fictif.
Le nuage depoints
migrants pris au même instantfictif a
une densité obéissant à une équation aux dérivées par-tielles, que l’on applique à la théorie de l’élargissement par échange des raies R.P.E. des radicaux libres azotés en solution, dans le cas où l’intégrale d’échange est fonction de la distance entre les centres des radicaux, par exemple, une fonction exponentielle. On a un bon accord avec l’expérience
dans le cas du tanone dans le méthanol entre 2014 30° et + 90 °C. Un autre modèle, basé sur la possi-
bilité de formation fugitive d’un biradical, est également traité.
Abstract. 2014 In a diffusional process, one replaces the time
by
a quantity, the so called fictitioustime which is defined through an integral along the diffusing
particle’s
path. The cloud of diffusing particles taken at the same fictitious time has a densitysatisfying
a partial differential equation,which is applied to the theory of the exchange broadening in E.P.R. of free radicals (with hyper-
fine splitting) in solution, for the case where the exchange integral depends upon the distance between radical center (for instance, with an exponential law). There is a good agreement with experimental
results in the case of tanone in methanol from 2014 30 °C to 90 °C. Another model admitting the for-
mation of a short-lived dimer is also discussed.
Classification
Physics Abstracts
8.630 - 1.650
1. Introduction. - Dans un article
précédent [1]
qui
serad6sign6
par(A.B.S.),
nous avons rencontre leprobl6me
de1’elargissement
des raies de R.P.E.a haut
champ
des radicaux dutype nitroxyde
ensolution
(en l’occurrence,
le tanone dans lemethanol)
du a
1’6change
entre deux radicaux. On sait que, dans le domaine des faiblesconcentrations, l’échange
donne lieu a des raies de Lorentz caracterisees par
un temps
T2
donne par :T est le
temps
moyenseparant
deux collisions entre deux radicaux ayant des nombresquantiques magn6- tiques
nucl6aires(du
noyaud’azote)
m,different;
nous disons
qu’une
collision entre deux radicauxcommence
quand
la distance entre les centres desdeux radicaux devient inferieure a une certaine valeur ro au-dessous de
laquelle l’int6grale d’echange J
est notable. On a donne
1’expression
suivante de T, danslaquelle
b* est le rayon effectif de la loi deStokes, 11
la viscosite enC.G.S.,
I lespin
del’azote,
n le nombre de radicaux par
cm’ (cf. (A.B.S.) (37)) :
~ est d6fini par :
(cf. (A.B.S.) (7)
et(10)).
Le calcul
de
cos(p >
a ete effectue dans le mod6lesimple
ou J est constant pour r ro, nul pour r > ro ; alors cp = Jr ou r, le tempspass6
en r .ro lors d’unecollision,
est une variable aleatoire dont nous avons pu obtenir la fonctioncaracteristique.
Le butdu travail actuel est de se
placer
dans un modele ou Ja une
dependance plus
realiste en r. 11 estpossible
de faire un traitement
rigoureux,
a condition queJ(r) garde
unsigne
constant, parexemple positif,
en utilisant ce que nous
appelons l’equation
dediffusion avec temps fictif.
2.
L’iquation
de diffusion avectemps
fictif. -x 6tant le vecteur
joignant
les centres de deux radi- caux, onl’interpr6te
comme le vecteur-coordonn6es d’unpoint migrant
avec la constante de diffusion D’ = 2 D.Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01976003703021900
220
J(x)
6tant une fonction nonnegative,
d6finissons :Pour une
trajectoire
brownienned6termin&e, 0
est fonction croissantede t ;
si 1’on raisonne sur ungrand
nombre depoints migrants,
0 n’est pas fonc- tion de t ; aumeme t,
les diff6rentspoints
aurontdes 03B8
diff6rents,
et inversement. Pour decrire 1’evo- lution du processusdiffusionnel,
nousremplacerons
le temps vrai t par le temps
fictif
0.11 va s’averer interessant
d’envisager
lespoints migrants
au meme instantfictif
0 et de d6finir leur densitep(x, 0) qui
n’est evidemment pas celle que 1’on utilise habituellement dans les theories diffusion- nelles ou l’on s’int6resse auxpositions occupees
par les
points migrants
au même instant vrai t.Le
probl6me
est de trouver1’equation
de diffusion àlaquelle
satisfaitp(x, 0),
en seplacant toujours
dans le cas limite du mouvement brownien ideal.
Si les
points migrants
sont i t = 0 = 0 en xo, leur densite autemps
fictif 0 sera noteep(xo ;
x,0).
Nous avons la relation :
qui
repose sur le caractere Markovien du processus, valable avec 0 comme avec t. Nousprendrons
évidem-ment d0
petit,
nous calculerons le second membre de(5)
aupremier
ordre endO,
afin d’obtenir la d6riv6eap/a8.
,Pour une
trajectoire d6termin6e,
dOpetit,
entrainedt
petit.
Lepoint
initialement en x’ a peumigre,
donc
J(x)
a peu varie apartir
de sa valeur initialeJ(x’) ;
il s’ensuitqu’on
a, enpremiere approximation :
d0 =
J(x’)
dt.(6)
Donc le nuage de
points migrants pris
au memeinstant fictif d0 est presque le meme que le nuage de
points migrants pris
au meme instant reel dt ob6issant a(6).
11 s’ensuit quep(x’ ;
x,dO)
est unedistribution en x, distribution
approximativement gaussienne.
On saitqu’avec
la distributiongaussienne
obtenue
lorsque
l’on travaille entemps vrai,
on a :Dans
(5),
on vadevelopper p(x’, 0)
en consid6rant que x’ est voisin de x :Pour x’
donne, p(x’ ;
x,dO)
est une distributionen x. Pour x
donne, p(x’ ;
x,dO)
n’est pas exactementune distribution en x’ a
priori,
mais elle rest pour dO = 0 car :Donc
d’ou :
Pour x’
donne, p(x’ ;
x,d0)
est une distributionapproximativement gaussienne
en x; pour xdonne, p(x’ ;
x,d0)
estapproximativement
une distributiongaussienne
en x’. Donc(x’ - x) p(x’ ; x, d0) d3x’
n’est nul
qu’en premiere approximation,
saufquand
d0 = 0 ou cette
quantite
est alorsrigoureusement
nulle. B a donc
1’expression :
Pour le calcul de
C,
lapermutation
du role de x et x’ n’introduitqu’une
erreur infinimentpetite
par rapport a d0. Nous pouvons donc utiliser(7),
oul’on
remplace
dt par dO selon(6).
Ainsi :On
porte (9), (10), (11)
dans(8) ;
on pose :Nous voyons que p ob6it a
l’equation
aux d6riv6espartielles :
qu’il
est loisibled’ecrire
sous la forme :Les fonctions
a’(x)
etb’(x)
sont nulles. En effet(13)
doit etre conservatif(le
nombre depoints
dunuage est
independant
de0,
cequi
n’aurait pas lieu siJ(x)
n’avait pas unsigne constant);
si p est non nuldans une
region
limiteecomprise
a l’int6rieur d’une surface ferm6eS, (13)
foumit enintegrant
dans levolume contenu dans S :
p etant
largement arbitraire,
cela montreque a’
= 0.Supposons
maintenant que le volume offert auxpoints migrants
soit fini etqu’on
attende untemps
vrai ou fictif tres
grand; quoique
0 et t ne soient pas fonctions l’un del’autre,
si t - oo, 0 -+ oo, p est alorsindependant
de 0. Unpoint migrant
passe destemps
vraisegaux
dans despetits
volumes6gaux,
donc des
temps
fictifs moyensin6gaux.
Pluspreci- s6ment,
le tempsfictif moyen
0passe
dans le volume d V autour dupoint
x estproportionnel
ad VJ(x), d’apr6s (6). Or,
al’équilibre (t
= 0 =oo),
le temps(vrai
oufictif)
moyenpasse
dans dV estproportionnel
a la densite
(vraie
ou relative autemps fictif). Donc,
a
1’6quilibre statistique,
p estproportionnel
aJ(x),
autrement dit
D(x)
p = Cte. 11 s’ensuit que :(14) n’implique
pas strictement que b’ = 0.Mais,
si on revient al’origine
deb,
on voit queb(x) depend
de
J(x)
et de songradient;
b. seraitnul,
dans uneregion
ou J serait constant, b doit donc 8tre propor- tionnel a songradient.
Deli,
on montre aisementqu’il
existe une fonctionf (u)
telle que :( 14) et ( 15) donnent :
quelle
que soit la fonctionJ(x),
assezlargement
arbi-traire ;
il s’ensuit quef (u)
= Cte.Nous aboutissons donc a
l’equation
de diffusion:Il sera int6ressant d’utiliser le
courant j qui, d’apres (16), prend
la forme :On notera la difference avec
1’expression
valableen temps
vrai,
avec un coefficient de diffusiond6pen-
dant de x :
3. Un test de la validiti de
(17).
-Reprenons
leprobleme d6jA
cite dans(A.B.S., 8.1).
Dans un casde
symetrie
radiale ou Jdepend
seulement de r, lepoint migrant
estsuppose
initialement en r 1 > ro et on cherche laprobabilit6 q qu’il
a de nejamais
entrer a l’interieur de la
sphere So
de rayon ro. 11 estclair que
l’usage
du tempsfictif, qui
n’estqu’un
moyen different de
parametrer chaque trajectoire brownienne,
ne doit pas influer sur leresultat ;
nousdevons donc retrouver
1’expression q
= 1 -(ro/ri) (cf.
1 A.B.S.(17)).
Par contre, si l’on avait affaire a un processus diffusionnel avec une constante de
diffusion (en temps vrai) dependante
de r, 1adependance
en r deD(r)
influerait sur la valeur de q.
On resout aisement le
probl6me pose
en rendantSo parfaitement
absorbante et en d6finissant :qui d’apres (17),
obeit a :(18)
admet une solution de la forme :(19)
tientcompte
du fait queSo
estparfaitement absorbante,
d’oup(r
=ro)
= 0. Onexprime
lesconditions de continuite en r = r 1, on aboutit i :
La
probabilite
dP que lepoint migrant
soit absorb6 parSo
entre 0 et 03B8 + d0s’exprime
au mieux a 1’aide du courant :donc :
d’apres (19), (20), (21).
A titre
d’information,
leproblème
de diffusionvraie avec une constante de diffusion
D(r)
definiepar :
donne :
quand :
quand :
4. Fonction
caractiristique
dutemps
fictifpassk
àl’intkrieur de la
sphere So.
- Laposition
duprobl6me
est la suivante : a 0 =
0,
lepoint migrant
est enr = ro sur la
sphere So.
On s’interesse au temps fictif totalqu’il
va passer a l’int6rieur deSo,
soit i.Eventuellement,
nous supposeronsqu’il
y a unesphere
dure de rayon a ro interdite aupoint migrant,
ce
qui
se traduitpar
la condition habituelle :222
Pour traiter ce
probl6me,
nous ferons :Ainsi, quand
lepoint migrant
sort deSo,
sontemps
fictif 0 estbloque,
car alors d0 = 0. 11 s’ensuit que, pour unetrajectoire
brownienned6termin6e,
0 netend pas vers oo
quand t
- oo, mais vers la valeur rqui
nousinteresse ;
leprobl6me
cesse d’etre conser-vatif ;
le nombre depoints migrants
ayant un 0 donne est fonction decroissante de 0 et tend vers 0quand
8 --> oo.Si
f(T)
est la fonction de distribution de r,f(T)
drrepr6sente
la fraction depoints migrants qui dispa-
raissent entre 0=Tet0=T+dr
qu’on
calculeraen evaluant le flux du courant sur une
sphere quel-
conque de rayon r > ro :
avec :
Posons :
En utilisant la relation bien connue
en
symetrie radiale, (16)
devient :On fait
apparaitre
la transformee deLaplace :
(28)
devient :(29)
entraineque §
est lineaire en r, pour r > ro.En
fait, 03A8
estindependant
de r dans cetteregion ;
on
peut
le montrer, en faisant intervenir unesphere parfaitement
absorbante de rayon R tresgrand, qui
ne
changera
rien auprobleme ;
on voitque §
esten 1 -
(r/R),
donc constante a la limite R = oo -Soit une fonction
u(r), d6finie,
a un coefficientmultiplicatif pr6s,
par les conditions :(31) provient
de(24).
On voit que :03A8
est continu en r = ro, sa derivee subit une discon- tinuit6 connue du fait de(29),
cequi permet
de d6ter- miner A etB ;
on trouve notamment :Prenons maintenant la transformee de
Laplace
de
f (t)
donnee par(26),
tenonscompte
de(27), (33)
et(34) :
resultat
qui
est bienindependant
de r ;rappelons qu’ici
r > ro. 11 est interessant d’introduire unelongueur l(a)
d6finie parl’equation
de latangente
en r = ro a la courbe d’ordonnee
u(r) :
d’ou :
5.
Exemples.
- 5.1 PRENONS. -J(r) = 1,
pourarro;
D(r)=D’.
On obtient sans difficulte :
ou l’on a
pose :
d’ou,
directementd’apr6s (35) :
où : o o
Nous venons de retrouver la fonction caract6ris-
tique
dutemps
vraipasse
en r ro, parcequ’ici
d0 = dt en r ro ;
(38)
s’identifie bien avec A.B.S.(33).
5.2 PRENONS. -
J(r)
=Jo exp( - ar)
et supposons que ro est assezgrand
pour queJ(ro)
soit assimilable a 0.(30)
s’ecrit :ou l’on a
pose :
On effectue le
changement
de variables :avec :
(39)
devient :dont la solution
g6n6rale s’exprime
au moyen des fonctions de Bessel modifi6es d’ordre 0 :Alp
se determine par la condition desphere
dure(31).
On
prendra :
avec :
Quand
r est assezgrand
pour queexp(- ar) 1,
il estpermis
d’utiliser lesexpressions approch6es
des fonctions. de Bessel
d’argument petit,
et l’ontrouve :
ou C est la constante d’Euler-Mascheroni.
(46)
conduit a uneexpression
lin6aire en r en yportant (41) :
La
longueur l(03C3)
est donc :On remarque que
I(u)
estindependant
de ro ; ils’agit
la d’un faitgeneral qui
aura unesignification physique
etqui
sepresente chaque
fois que la fonc- tionJ(r)
tendrapidement
vers 0quand
r --+ oo.6. La
largeur
de raie. - Nous supposonsqu’il
existe entre deux radicaux dont les centres sont distants de r une
integrale d’echange dependant
seulement de r,
J(r),
designe
constantqu’il
est loisiblede
prendre positif.
Nous decrivons le mouvement brownien relatif des deux radicaux par1’equation
de diffusion avec la constante D’ = 2
D,
enimposant
la condition de
sphere
dureen r = a = 2 b, oit b
est le rayon d’un radical. ,
Comme
J(r)
tendrapidement
vers 0 pour r ---> oo,nous choisissons un rayon ro tel que
J(r)
soitnegli- geable
pour r > ro ; la notion de collision d6finie par uneproximite
se referant a ro devientfloue, puisque
ro est assezlargement arbitraire,
mais il estpossible
del’utiliser,
a condition que ro s’elimineau bout du
calcul,
cequi
sera bien le cas.La
phase
(p d6finie par(3)
n’est autre que letemps
fictifpasse
a 1’interieur de lasphere
de rayon ro lors d’unecollision,
donc elle s’identifie 4 la variable aléatoire ’tqui
a fait1’objet
de la section4,
a conditionevidemment d’assimiler la fonction
J(r)
de cettesection a
l’int6grale d’echange.
Nous connaissons la fonction
caracteristique
decette variable al6atoire i. On trouve ainsi
(cf. (37)) :
d’ou :
On
porte
dans(49) 1’expression (2)
deT,
c’est àce stade que ro s’elimine et l’on aboutit d :
Prenons d6sormais pour
J(r)
la loiexponentielle
de la section 5.2. 11 sera commode d’introduire la variable sans dimension :
On a
d’ apres (40), (42), (45) :
On definit la fonction :
a condition de poser :
En
portant (53)
dans la relation(48),
on obtient :On
abr6gera
cetteexpression
en introduisant la variable :ou :
et la fonction :
. (cf. Fig.).
(54) prend
la forme :224
FIG. - Graphique donnant In F(v, X) en fonction de In v pour
/=l;l,2;l,5;2;3[cf.eq.(57)].
On
porte (58)
dans(50),
on utilisesyst6matique-
ment x a la
place
deT/n
et l’on aboutit a :11 sera interessant
d’exprimer
ce resultat en donnantla
largeur
de raiepointe a pointe
de la d6riv6ed’absorp-
tion en gauss
extrapolee
a la concentrationnormale,
pour le cas usuel ou I = 1 :
Le calcul
numerique
deF(v, x)
se ramene a celuide
A(u, x).
Les tables de Jahnke et Emde foumissent :On forme les
quantites :
On a :
7. Problime diffusionnel avec dimerisation. - Un autre modele peut rendre compte de
1’elargissement
par
6change;
deuxradicaux,
arrives au contact l’un de1’autre,
forment un dimere de dur6e de vie tres courte, et1’echange
n’est notable que durant 1’existence de ce dimere.11 s’agira
donc d’evaluer la fonctioncaract6ristique
dutemps passe
a 1’etatdimere,
6tant entendu que le dimerepeut
seformer,
se
dissocier,
sereformer,
etc...L’idealisation de ce modele conduira a la
migration
d’un
point,
avec le fait nouveau que cepoint
aura lapossibilite
de se coller sur lasphere
dure de rayona = 2 b.
Commengons
par traiter unprobleme analogue
a une dimension et
envisageons-le
comme un caslimite du celebre processus de marche aleatoire.
Si 1’on a des
points d’abscisses xi
= ia(i
= ent. >0), occupes
par niparticules (E
ni =N),
de sorte que laparticule
situee en xi a laprobabilite
par unite de temps w d’aller en xi + 1, et la meme d’aller en xi - 1,on a :
On passe a la limite a -
0;
on d6finit une densitep(x, t)
par :p(x;)
=ni/Na.
,(62)
devientl’equation
de diffusionfamiliere,
à condition de poser : D = lim(wa’).
Nous allons maintenant supposer
qu’outre
lessites x;, il y a un site
singulier
A necommuniquaÍ1t qu’avec
le site xo. Lesyst6me
est donc caracterise par lespopulations ni (i
>0)
et nA ; nA+ E
ni = N.Nous poserons :
A la
place
de(63),
nous aurons les deuxequations :
Le site A ne
participe
pas au passage a lalimite ;
autrement
dit,
le facteurd’occupation
PA doit rester finiquand a -
0.(64)
devient :Le
premier
membre tend vers0 ;
au secondmembre,
il est n6cessaire que W -+ oo, pour que Wa restefini ;
posons :On trouve :
L’eq. (65)
devient :En
resume,
le processus de diffusion est caracterise par la densitep(x, t) (x
>0)
et le facteurd’occupa-
tion
PA(t)
ob6issant auxequations :
On a evidemment :
Revenons a 3
dimensions ;
nous dirons que lepoint migrant°
occupe le sitesingulier
Aquand
il estcollé sur la
sph6re
dure. En se bornant aux processus desymetrie radiale,
on ecrit aisement lesequations correspondant
a(66) ;
nous ecrivons D’ a laplace
de
D, puisque
lepoint migrant
estrepr6sentatif
dumouvement
relatifPosons comme d’habitude : 03A8 = rp.
Nous aboutissons au
syst6me suivant,
danslequel
le W ne doit pas etre confondu avec le W
figurant
dans
(64) :
Passons en transformees de
Laplace,
avec1’hypo-
th6se
qu’initialement
lepoint migrant
ne se trouvepas dans le
voisinage
imm6diat de lasphere dure,
autrement dit que :
De
(68),
nous deduisons :En eliminant
PA
entre les deuxequations
de(69),
nous obtenons
pour %’
une condition auxlimites,
qui remplace
la condition desphere
dure rencontreejusqu’a present :
8. Probabilite
qu’m point migrant
initialement en r = ro aille se coller par la suite sur lasphere
dure. -Bdtissons deux
solutions
del’equation
d’une
part
la solutionu(r)
satisfaisant(71),
telle que :d’autre
part,
la solution :Vue la condition initiale
donnee,
nous avons :Nous transformons le site
singulier
A enpiege parfaitement
absorbant en faisant W’ =0, proce-
dure
analogue
a celle utilisee dans A.B.S.(8.1).
La
probabilite
cherchee m s’identifie avec pA(t
=00),
donc :
(69) fournit, puisque
W’ = 0La solution de
(73)
est donnee par :A,
B sont obtenus apartir
des conditions de conti- nuite :On
elimine B,
cequi
faitapparaitre
le wronskienindependant
de r et facile a calculer. On trouve :d’où
1’expression
de A :En tenant
compte
de(72), (74), (75), (77) :
d’ou :
Pour obtenir
1’expression
definitive de to, il faut r66crire m avec W =0,
et y faire ensuite a = 0.On trouve ainsi :
d’ou
le resultat final :9. Fonction
caracteristique
du tempspass6
sousforme de dimere. - Nous supposons que le
point migrant
est initialement en r = ro. Nous cherchons d’abord la fonctioncaracteristique
dutemps
ipasse
en r ro, y
compris
letemps passe
en A(c’est-a-dire
a 1’etat de
dimere). Ensuite,
nous feronstendre ro
vers a, et le temps
precedent
s’identifiera avec letemps pass6
en A.Nous
emploierons
encore la methode du tempsfictif ;
nous poserons dO = dtquand
lepoint migrant
est en r ro ou en
A,
d0 = 0quand
il est en r > ro.Le raisonnement de la section 4 est
toujours valable,
226
en
particulier,
nous pourrons utiliser1’eq. (35);
bien
entendu,
la solutionu(r)
de(30),
danslaquelle D(r)
=D’,
doit tenircompte
de la nouvelle condi- tion en r = a, soit(70),
donc elle s’identifie avec la solutionparticuliere,
noteeegalement u(r),
de la sec-tion
8,
obeissant aux conditions(72). Toutefois,
ilconvient de noter que, dans la section
8,
nous avions transform6 A en unpiege parfaitement
absorbant enfaisant W’ =
0;
il est clair que cetteexigence
n’aplus
sa raison d’etre et
qu’il
faut donner A m la valeurapparaissant
dans la relation(71).
Ainsi :Nous
portons (80)
dans1’expression (35),
d’ou :Faisons
maintenant ro
= a et tenonscompte
de(71) :
ou l’on a
pose :
11 est int6ressant de noter
qu’ici,
il est facile d’obtenir la fonction de distribution elle-meme du temps i,soit f (t) :
La
presence
du terme en6(r)
est tout a fait normale.En
effet,
il y a uneprobabilite
1 2013 w que lepoint migrant
ne se collejamais,
cequi correspond
a r =0,
lu 6tant la
probabilite
calculee dans la section8,
donnee par(79)
ou il convient toutefois de faire ro = a.On trouve :
ce
qui
est bien le coefficient de6(r)
dans(84).
Si 1’on se
place
dans le secondmod6le,
faisantl’objet
de la section10,
leprobl6me
de lacomparaison
avec
1’experience apparait plus delicat ;
eneffet,
on
peut
supposerque W
et W’dependent
de la tem-perature
par des lois du typeWo exp( - 8o/T) et
ons’aperqoit
alors queAHN
fait intervenir 5parametres
10. Calcul du
temps T2.
- Parhypothese, l’échange
n’est actif que
lorsque
les deux radicaux constituentun
dimere,
donclorsque
lepoint migrant
est en A.La
phase
9 intervenant dans la relation(1)
est donneepar
Jr,
z 6tant letemps
considere dans la sectionpr6c6dente,
a condition de faire ro = a = 2 b dans1’6q. (2) foumissant
letemps
moyen entre deuxcollisions, T :
A
partir
de(81), (82), (83)
on aboutit aisement a la relation(86) qui, jointe
a(85),
determineT2 :
11.
Comparaison
avecl’experience.
- La relation(60) foumit,
en tenantcompte
ducouplage dipolaire magnetique (cf.
A.B.S.(50)), 1’expression
de la pente de lalargeur
de raie en fonction de la concentrationen
mole/I :
Le choix de
parametres :
ab*= 3,1 ;
ab =1,2;
xo =
34,5
conduit a un bon accord avec1’experience
entre T = - 30 °C et T =
90 °C,
dans le cas dutanone dissous dans le methanol. Dans
(A.B.S.),
nous avions determine
AHN
en recherchant la meil- leure loi lin6aire d.H =DHo
+AHN
C(C
= con-centration en
mole/I)
par les moindres carres. L’exa-men des donnees
exp6rimentales
conduit 4 penser que le resultat obtenu n’a unesignification precise qu’au-dessus
d’environ - 30 °C. A destemperatures plus basses,
lespoints experimentaux
sont loin d’etrealignes,
et il est absolument n6cessaire dereprendre
les mesures. Nous nous bomons
donc,
dans 1’articleactuel,
a donner lacomparaison
dans laregion
oula valeur
experimentale
deAHN
est sure(a quelques
% pres) :
inconnus
b/b*, D’/Wo, 03B8o, Wol IJ, 0’,
avec des nota-tions evidentes.
La recherche de la meilleure loi necessite des calculs
numeriques complexes
et ne merite d’etre tentee que si 1’ondispose
de resultatsexperimentaux
surs dans la
plus grande
zone detemperatures possible.
Bibliographie
[1] AYANT, Y., BESSON, R., SALVI, A., J. Physique 36 (1975) 571. [2] FREED, J. H., Annu. Rev. Phys. Chem. 23 (1972) 265.