HAL Id: jpa-00249102
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Submitted on 1 Jan 1994
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Mise en évidence des mécanismes d’injection de porteurs majoritaires à l’interface semiconducteur/électrolyte
J. Jaume, Catherine Debiemme-Chouvy, J. Vigneron, M. Herlem, E.
Khoumri, J. Sculfort, D. Le Roy, A. Etcheberry
To cite this version:
J. Jaume, Catherine Debiemme-Chouvy, J. Vigneron, M. Herlem, E. Khoumri, et al.. Mise en évidence
des mécanismes d’injection de porteurs majoritaires à l’interface semiconducteur/électrolyte. Journal
de Physique III, EDP Sciences, 1994, 4 (2), pp.273-291. �10.1051/jp3:1994129�. �jpa-00249102�
J. Phys. III F;ance 4 (1994) 273-291 FEBRUARY 1994, PAGE 273
Classification
Physics
Abstracis73.40M 73.20F 82.80F
Mise
endvidence des mdcanismes d'injection de porteurs majoritaires h l'interface semiconducteur/dlectrolyte
J. Jaume
it),
C.Debiemme-Chouvy ii),
J.Vigneron ('),
M. Herlemit),
E.M.Khoumri
('),
J. L. Sculfort(2),
D. LeRoy (')
et A.Etcheberry (')
(')
Laboratoire de Chimie et Electrochimie de MatdriauxInorganiques,
CNRS, I Place A. Briand, 92190 Meudon, France(2) 1-U-T- Troyes, Ddpartement GMP. 9rue de Qudbec, l0026Troyes Cedex, France
(Regu le J4 avril J993, rdvisd le 26 octobre J993, acceptd le J9 nor>embre J993)
R4sumd. La jonction semiconducteur/dlectroiyte est un systbme permettant de ddtecter aisdment les processus
d'injection
decharges
assocides h desespkces chimiques
en liaison avec ie rdseau cristaiiin. Ces phdnombnes interviennent jars de rdactionsdiectrochimiques
trks diverses, comme (es rdactions de rdductionmultidlectroniques (oxygkne,
eauoxygdnde)
oud'oxydation (ddcomposi-
tion des matdriaux). Dans cet article, une
comparaison
entre InP et GaAs permet de discuter, dans ie processusglobal,
du r61e des intermddiaires rdactionnels et des films de surface.Abstract. The semiconductorlelectrolyte junction can be used in order to detect easily electron
and/or hole
injection
processes related to chemicalspecies
bound to the crystal lattice. These phenomena take place when multieiectronic electrochemical reactions occur at the interface, suchas reductions
(oxygen, hydrogen peroxide)
or oxidations(photoanodic decomposition).
In this paper a comparison between GaAs and InP has been analyzed. The parts played in the overallelectrochemical process by reaction intermediates and surface films are discussed.
Introduction.
Les Etudes rdalisdes sous dclairement sun des
jonctions semiconducteur(SC)/dlectrolyte
ont misen Evidence des effets
d'injection
de porteursmajoritaires [1-5].
Ces processus nonphoto-
assistds
caractdristiques
desjonctions SC/liquide
viennents'ajouter
auphotocourant
propre-ment dit. Its induisent des effets
d'amplification
des courants dus auxphotoporteurs
minoritaires. Ces effets sont dus h des
injections
d'dlectrons(e-)
en bande de conduction(BC)
ou de trous
(h+)
en bande de valence(BV)
attribudes h laprdsence d'espdces
intermddiairesimpliqudes
dans le processusdlectrochimique global.
Ii est dvident que cesphdnomdnes
surviennentuniquement
lors de processusdlectrochimiques multi-dlectroniques.
Initialement observ6s sur des SC de type p, lors dephotor6ductions,
ces effets sont hprdsent
bien dtablis durant des rdactions dephoto-oxydation
surn-Si,
n-InP[6-9].
Le recours h desespbces
rddoxinjectantes
apermis
d'dtablir que des effetsd'injection
de e. ont lieu sur n-GaAs(trbs faibles),
n-GaP(faibles),
et n-Ge(faibles)
lors de la rdactiond'oxydation
du SC h l'obscuritd[10-12].
On peut classer les effets
d'injection
en deuxcatdgories
: les effets rdversibles et les effets permanents. Lespremiers
peuvent Etre crdds ou annihilds h volontd par laprdsence
ou nond'une
espbce
rddoxphotordactive
en solution. Une telle ddmarche a notammentpermis
demesurer les effets doubleurs
prdsents
durant laphotordduction
del'oxygbne (02)
en solutionsur
p-GaAs, p-GaP [13, 141,
ainsi que surp-CdTe [lsl.
Les seconds sont inhdrents h la seule rdactionpossible
au sein del'dlectrolyte
; c'est le cas, parexemple,
sur lessystbmes
nonstabilisds subissant une
photocorrosion. Cependant,
nous verrons que l'on peut, par deschangements adaptds
au sein del'dlectrolyte,
modifier lesphdnombnes d'injection
lids h ladissolution
anodique.
A ce titre desexpdriences
relatives h la mesure d'uneinjection
d'dlectrons sur une dlectrode
partiellement
stabilisde seraient trbs intdressantes etpourraient
servir de sonde in situ pour la mesure du
degrd
de stabilisation[161.
Dans cet article on
prdsente
diffdrents types d'effetsd'injection,
en prenantappui
surl'dlectrochimie de matdriaux III-V. et on propose une
mdthodologie
permettant de mieuxprdciser l'origine
de cesphdnombnes.
fAj
Photvassisled Phvtoassistedf8j
$
i
-- -
1
jection aJ
(aJ
"
yf
--- ,,,y
'~' ~~°
~ ~
~
b') bJ
r.tbll
2
~
-1_
~
>t°>.tb~~~ ~°
Fig. Mdcanisme
dcanisme est
en
deux dtapes,la
premidre est photo-assistde (a), la(b'), soit due h une d'un porteur majoritaire dans une des
bandes (b). Courants
associds (c). A) de
type
p. B)Matdriau
de type n.jInjection echanism of majority arriers in a wo-step reaction. The first step
reaction
(a), thesecond
iseither a photoassisted reaction (b') or an of
the
conduction or valence band (b). Related (c). A) p-type
sample. B) n-type ample.]
N° 2
M#CANISMES
D'INJECTION A L'INTERFACE SC/EL 275(fl-V)
+x(h+J -fl*~+ V*~+ y(e-)
fi
a
b
cd
X 6543 [
'~~y 0 2 3 e-(j(
x/y 5 2
'°~f 12
1-S2
~"fi
a, b, c, d, e,
x 8 7 6 5 4
~~~~~~
~~x~ ~ /6 ~
x+ y
i~,
~p I I-I
1.3t6
2Fig. 2.-Mdcanismes de dissolution anodique d'un matdriau de type n soumis h un dclairement d'dnergie supdrieure h la largeur de la bande interdite (hv
»
E~).
Mdcanismesimpliquant
6charges
ou8 charges. .~, y : nombre de trous collectds en BV et nombre d'dlectrons injectds en BC pour la dissolution d'une entitd dldmentaire III-V.
[Anodic dissolution mechanisms of a n-type illuminated sample. Light energy
hv»E~.
Overall mechanisms with 6 or 8 charges. .t, yrespectively
number of holes collected in the VB and number of electronsinjected
in the CB for the dissolution of an elementary entity of III-V compound.]Principe
etm4thodologie.
PRINCIPE D'UN EFFET D'INJECTION.
(I)
Dans tous les cas l'effetd'injection
du porteurmajoritaire
ne peut intervenirqu'aprds
lapremidre dtape
de collecte desporteirs
minoritairesphotogdndrds.
Sur lafigure
I est ddcrit le mdcanismegdndral qui gdnbre
lephdnombne d'injection
de porteursmajoritaires
hl'origine
desphdnombnes d'amplification
desphotocourants.
Ces processus peuvent intervenir soit lors d'unephotordduction,
soit tars d'unephoto-oxydation.
Par souci desimplification,
nous avonsschdmatisd le cas d'un processus rddox
bi-dlectronique.
Pour
simplifier
les schdmas nous avonssupposd
une secondedtape
rdalisdeuniquement
enterme
d'injection (cas
du doublement duphotocourant).
En rdalitd tout processusd'injection
est en
compdtition
avec une consommation deporteurs
minoritaires dans le cadre du ddroulement du processusdlectrochimique global.
Toutes les situations entrel'amplification
due h une (ou
plusieurs) dtape d°injection
totale et celles lifes h un processus sansinjection
entibrement
photo-assistd
peuvent Etre observdes.(ii)
Ces demibres considdrationsimpliquent
l'existence de niveaux limites accessibles auphotocourant
pour un mdcanismed'injection prdsent
dans un mdcanismeglobal.
L'accbsexpdrimental
h cette valeur limiteddpendra
de l'efficacitd du processusd'injection
par rapport h celui consommant des porteurs minoritairesphotogdndrds.
Pour
prdciser
cepoint
nous allonsparticulariser,
sur unexemple
relatif h la dissolutionanodique,
la notion de limite du courantglobal
obtenu sous illumination. Les courbes et lestableaux de la
figure
2 illustrent le schdma rdactionnel utilisd. Nous supposons que le niveau dephotocourant
de rdfdrencecorrespond
h un processus consommantuniquement
des trous(i~+ ). Tout effet
d'injection
conduira h un courant rdelsupdrieur
h ce niveau de rdfdrence. Les niveaux limites dephotocourant,
selon laprdsence d'une,
de deux, etc.dtapes injectantes
ens'arrEtant h l'effet doubleur, sont
indiquds.
Ces considdrations sontgdndralisables
h tout autre casexpdrimental.
Dans cet
article,
nous nous situerons dans le cas habituel ok lephotocourant
estgouvernd
parla collecte des porteurs minoritaires h la surface et donc
ddpend
lindairement du flux dephotons
incidents dont
l'dnergie
estsupdrieure
h lalargeur
de la bande interdite(E~
). Leprobldme
des flux lumineuximportants
ne sera pas abordd.M#THODOLOGIE POUR LA MESURE DE L'EFFET D'INJECTION.
(I)
Uneinterprdtation rigoureuse
de l'effetd'injection
ndcessite une mesureprdcise
de la part due hl'injection
et de celle due h la collecte desphotoporteurs
minoritaires dans le couranttotal.
Cette mesure ndcessite une ddtermination du rendement externe, c'est-h-dire la mesure du
photocourant
ramende h la mesure exacte du flux dephotons pdndtrant
dans le SC. On peut estimer par moddlisation laquantitd
de porteurs minoritaires arrivant h la surface et par diffdrence donner la contributionsuppldmentaire
nonphoto-assistde.
Le modble de Gartner[171
semble bienadaptd
h cette estimation pour des courbures de bandes suffisammentgrandes
pour permettre la saturation du
photocourant (i~~
sur des matdriaux h transitionoptique
directe parexemple.
D'autres altematives ontcependant
dtdproposdes [18-201.
Cetteapproche
seheurte h des difficultds purement
techniques
lifes h la mesure du rendement externe.(ii) Une
mdthodologie
alternative d'dvaluation de l'effetd'injection
est souhaitable. Elle ndcessite d'une part une mesure du niveau d'excitation incident faisant office de rdfdrence inteme et, d'autre part, uneprocddure expdrimentale
destinde h comparer, dans des conditions d'dclairementidentiques,
les niveaux desphotocourants
obtenus sur diffdrents matdriaux pour diverses rdactionsdlectrochimiques.
Le
systbme
de rdfdrence est lui-mEme lid h un mdcanismephoto-dlectrochimique
considdrdcomme
reproductible,
stable etparfaitement
connu quant aux contributions relatives des BC etdes BV h la
photordaction.
Lesystbme
iddal ne fait intervenir que desphotoporteurs
minoritaires avec un rendement de collecte
quasiment dgal
h[171.
Lasimple comparaison
des niveaux obtenus avec le niveau de rdfdrence permet alors de mettre en Evidence des effets
d'injection.
La
quantification
de ces effets est par contreplus
difficile. Elle n'est apriori possible
que si les conditions de collecte desporteurs
minoritaires sur le matdriau de rdfdrence d'une part et sur le matdriau testd d'autre part sontquasi identiques.
Avant toutecomparaison
une rdflexionsur les rendements
quantiques
est ndcessaire.Les rendements
quantiques
calculds hpartir
du modble de Gartner pour des valeurscaractdristiques
des diffdrentsparambtres
sontregroupds
dans le tableau I. Dans notre cas, les coefficientsd'absorption
de InP et GaAs sont voisins dea =
10~ cm~ pour les conditions
N° 2
M#CANISMES
D'INJECTION A L'INTERFACE SC/EL 277Tableau I.-Rendements
quantiques
~ calculds dpartir
de laformule
de Gartner:~ =
l
exp(- aW)/(I
+aL) [171,
avec a :coefficient d'adsorption,
Wdpaisseur
de lazone de
charge d'espace.
Llongueur
dediffusion
des porteurs minoritaires.[Quantum
efficiencies ~ calculatedusing
Gartner's formula ~= l
exp(- aW)/(I
+aL) [171,
witha
absorption coefficient,
W thickness of thedepletion layer,
L : diffusionlength
of
minority carriers.1
fill~~-3
ioJ5 io16 ioJS joJ5 io16 ioJSL/Cm
10-3
0,971 0,936 0,912
0,9990,999 0,993
10-4 0,842 0,652 0,517
0,999
0,9970,936
10-5
0,712 0,368 0,123 0,999 0,986 0,652
" =
104 cm-J
a =
105 cm-J
d'illumination utilisdes. Les rendements
quantiques
sont trbsproches
de l'unitd pourvu que lalongueur
de diffusion L soitsuffisante,
celle-ciddpendant
de laqualitd
du matdriau. Pour des dchantillons trbs fortementdopds
(~10'~ ),
une attention toute
particulibre
devra Etreapportde
hl'exploitation
des mesures.Dans ces
conditions,
lacomparaison
directe des niveaux desphotocourants
estparfaitement ldgitime.
Conditions
expkrimentales
et rksultats.Les conditions et les mdthodes de
prdparation
des dlectrodes ont dtd ddcritesprdcddemment [2 II- L'dlectrolyte
est une solution aqueuse d'acideH~S04
de concentrations allant de0,5
Mh 2 M. Le taux de
dopage
des dchantillons estcompris
entri 10'5 et10'~ cm~~
Tous lespotentiels
sont mesurds par rapport h une Electrode de rdfdrence h sulfate mercureux notde ESM.Le montage de
photocourant
utilisd[211
Permet unereproductibilit6
meilleure que 5 % etune
dynamique
dephotocourant
allant de0,1
h 100~LA.cm~~.
Pour chacune des
figures,
les conditions derdglage
depuissance
sentindiqudes,
ramendes hP~, puissance
lumineuse ndcessaire pour obtenir une densitd de courant de 10~LA.cm~~
surune dlectrode de InP type n.
Les
figures
3-5 montrent desexemples
de situationsexpdrimentales
trbs diffdrentes selon lanature du matdriau SC d'une mEme famille III-V
(GaAs, InP)
et selon lesespbces
mises enjeu
dans le processus
dlectrochimique.
Dans la
figure
3a sontcompards
les rdsultatsexpdrimentaux
obtenus pour un mEme fluxlumineux sur des dlectrodes de GaAs et InP monocristallines de mEme orientation
(100),
de nombre de porteurscomparables,
mais de types de conduction diffdrents. Dans les conditionsexpdrimentales utilisdes,
les4uatre photocourants
restentproportionnels
h lapuissance
lumineuse du flux incident(Fig. 3b).
Desphotocourants anodiques
sont observds pour les matdriaux de type n. Desphotocourants cathodiques
sont observds pour les matdriaux de type p. Itsprdsentent
tous unpalier
de saturation. Le niveau sur n-InP est nettementplus
intense que ceux, assez
proches,
associds aux trots autres Electrodes.tbJ
~/
~ ~
/
j
s o4 4
'°/
j
(aJ ~Q~ ~~~
~ ) ~~
~~
0 5 10 15
~
PotentJai/VvsNsE p/p
Fig.
3. a) Photocourants expdrimentaux obtenus sun diffdrents matdriaux dans les mfimes conditions d'excitation. Electrolyte : H~SO~ 0,5 mol, dm-~ P1,45Po.
a) GaAs de type n. b)InP de type n.a') GaAs de type p. b') InP de type p en
prdsence d'oxygbne.
b) Variations des photocourants d'dlectrodes de InP avec le flux lumineux : (a) InP de type n (b) InP de type p. Po puissance lumineuse donnant une densitd de courant de 10 ~A. cm- ~ sur une Electrode de InP type n.
[Experimental photocurrents obtained with various
compounds
in the same experimentalexcitating
conditions. Electrolyte:
H~SO4
0.smol.dm-~ P =1.45Po. a)n-GaAs. b)n-InP. a')p-GaAs.
b')
p-InP
with O~. b) Variation of photocurrents as a function of thelight intensity
: (a) n-InP (b)p-InP.
Po is the light intensity which
gives
a currentdensity
of 10 ~A. cm- ~ on n-InP electrode.]Les deux courants
anodiques
sent h relier h laphotodissolution
de n-GaAs et n-InP. Lardaction sur
p-GaAs correspond
h laphotordduction
des H' Surp-InP
est montrd lephotocourant
dfi h la rdduction deO~.
Contrairement hp-GaAs,
laphotordduction
des H+ n'a pas dtd choisie comme rdaction de rdfdrence surp-InP
du fait des difficultds h obtenir unpalier
de saturation bienmarqud. Lorsqu'elle
existe la valeur de la saturation estquasi identique
h celle observde enprdsence
deO~ [221.
Les
figures
4 et 5 montrent les courants obtenus lors de la rdductiond'espbces
rdactionnellesmultidlectroniques
telles quel'oxygbne
et l'eauoxygdnde.
La
figure
4 montre que l'on peut obtenir aisdment enprdsence d'oxygbne
dissous une forteaugmentation
duphotocourant
sur des Electrodes dep-GaAs.
Cet effet estrdversible,
ildisparait
tom du retour h uneatmosphbre
contr61de et inerte(argon).
Cephdnombne
n'est pas observd sur des dlectrodes dep-InP [221.
En
prdsence
d'eauoxygdnde (Fig. 5a)
lephotocourant
surp-InP
sembleinddpendant
de la concentration enoxydant
et il restequasiment (gal
h celui que l'on obtient en solution ddsadrde d'acide ou enprdsence d'oxygkne.
Seul lepotentiel d'apparition
duphotocourant
varie avec laconcentration. Par contre pour une dlectrode de
p-GaAs (Fig. 5b),
on peut observer uneaugmentation importante
duphotocourant lorsque
la concentration en eauoxygdnde
est suffisante(C
~ 5 x10~~ M).
N° 2 MfCANISMES D'INJECTION A L'INTERFACE SC/EL 279
,
fi jay
~i
tbJ
-10
PotentJai/ VvsNsE
Fig. 4. Photocourants observds sun des Electrodes de GaAs de type p, dans H~SO~ 0,5 mot.dm-~
P
= 2,35 Po. a) Sans oxygkne. b)En solution saturde
d'oxygkne.
[Photocurrents observed with p-type GaAs, H2S04 0.5 mol. dm-~ P 2.35 Po. a) Without oxygen.
b) In saturated oxygen solution.]
~
6aAs
fqqJ/lf
o
~fi~~
H~SO,~" (
j
,' , 5"°~I
-5/.~ i~
j
,'~~ (qqJ/tf
~1f~
InP
-1.0 0.5
a)
Potentjai / VvsNsE
b)PotentJai/ Vvs NSF
Fig. 5. a) Photocourants obtenus
sun InP de type p en prdsence d'eau oxygdnde h des concentrations variables, dans
H2S04
2mol.dm-~ (----) Reduction des protons. P =1,17Po. b) Photocourantsobtenus sun GaAs de typep en
prdsence
d'eau oxygdnde de concentration variable, dans H~SO~2 mol.dm-~ (- -) Rdduction des protons. P = 1.6Po.
la) Photocurrent of p-type InP in presence of hydrogen peroxide at various concentrations,
H2S04
2 mol. dm- ~ (- Protons reduction. P 1.17 Po. b) Photocurrent of p-type GaAs in presence of hydrogen peroxide at various concentrations,
H2S04 2mol.dm-~
(-- -) Protons reduction.P 1.6 Po.1
Ces r6sultats
expdrimentaux
montrent que les surfaces des matdriaux d'une mdme famille peuvent donner lieu h desphotordactions
en apparence trbs diverses pour des conditions de fluxlumineux trbs
proches.
Discussion.
MISE EN EVIDENCE DES EFFETS D'INJECTION : CONTRIBUTION DES BANDES. La
Comparaison
des niveaux de saturation des
photocourants
observds sur lesfigures
3-5 faitapparaitre
deux types dephotordponses,
les unes h basniveau,
les autres h haut niveau pour des conditionsd'excitation
identiques.
. On peut classer sous la
premibre rubrique
h la fois certainesphotordductions
comme celle duddgagement d'hydrogbne,
et de la rdduction de l'eauoxygdnde (si
C « 5 x10~~ M))
sur
des Electrode de
p-GaAs,
celle duddgagement d'hydrogbne,
de la rdduction del'oxygbne
et del'eau
oxygdnde
sur des Electrodes dep-InP.
Laphoto-oxydation
de n-GaAsappartient
dgalement
h cettecatdgorie.
Ces processusdlectrochimiques gdnbrent
des intensitds de courant relativementproches
etparticulibrement reproductibles qui
perrnettent de ddfinir un niveauplancher
directement lid au niveau d'excitationimposd.
Dans tous les cas, les intensitdsobservdes restent
proportionnelles
au flux incident.. On peut classer dans la seconde
rubrique
lesphotordductions
del'oxygbne,
de l'eauoxyg£nde (C
~ 5 x 10~ ~
M)
surp-GaAs
et laphoto-oxydation
de n-InP. Les niveaux obtenus alors sonttoujours
trbssupdrieurs
aux niveauxplancher.
Les niveaux de
photocourant
accessibles dans cettecatdgorie d'expdrience
peuvent atteindre le double du niveauplancher
tout en conservant une variation lindaire en fonction du flux.Les effets
d'amplification
constatds sont associds h certains mdcanismes survenant lors dephotoprocessus particuliers.
Sur les
figures
3-5 les niveaux peuvent dtre ramends h un mdme flux lumineux par unesimple
correction depuissance,
cequi
permet de situer les diffdrents mdcanismesd'amplifica-
tion du
photocourant
les uns par rapport aux autres.Les conditions de lin6arit6 en flux 6tant
respect6es,
on peut supposer, sans faire r6f6rence hune mod61isation que le facteur limitant est le processus de collecte des
photoporteurs.
Les courbures de bandes et lespropridtds physiques
dtant trbsproches (entre
InP etGaAs),
il est normal d'obtenir des niveauxplancher
de saturation trbsproches
pour ces deux matdriaux. Ce niveau peut atom dtre considdrd comme unecaractdristique
des processus associdsuniquement
aux
photoporteurs.
Ilieut
alors Etre utilisdcomme le niveau de rdfdrence des
photoporteurs.
L'amplification
duphotocourant
par rapport h ce niveauplancher
de rdfdrenceimplique
quedes porteurs
non-photogdndrds participent
au processusglobal
de rdduction oud'oxydation.
Les chemins de transfert associds peuvent Etre dus soit h une
injection
d'dlectrons dans la bande de conduction survenant lors d'uneoxydation,
soit h uneinjection
de trous dans la bande de valence survenant tom d'une rdduction.Les fortes variations des
photocourants
observds dans certains cas peuvent Etre directementimputdes
aux modulations des effetsd'injection
de porteurs nonphotogdndrds.
Pour un
photocourant donna,
on peut ainsi ddterrninbr conformdment au tableau II les contributionsrespectives
de la BV et de la BC danschaque
mdcanisme rdactionnel.. La rdduction des protons est une rdaction h deux
dtapes.
Lesfigures
3-5 montrent que [es deuxdtapes
sent entibrementphoto-assistdes
sur les Electrodes dep-GaAs
etp-InP (rdaction
I- l Tabl.II).
. Pour la rdduction de
l'oxygbne
sur les Electrodes dep-InP,
le transfertdlectronique
se faitdgalement
par la BCpuisque l'injection
des trous a dtd dvalude au maximum h 3 % du niveauglobal (Tabl.
II rdaction2-1) [221.
Al'opposd,
sur une Electrode dep-GaAs,
laphotordduction
N° 2
M#CANISMES
D'INJECTION A L'INTERFACE SC/EL 281Tableau II. Mdcanismes rdactionnels
possibles
pour certaines rdactionsdlectrochimique.q multi-dlectroniques.
[Possible
reaction mechanisms for certain multielectronic electrochemicalreactions.]
Toutes ces rdactions ont lieu en milieu aqueux acide. Toutes ces rdactions sont multidlectro-
niques.
1.
DfGAGEMENT
DEL'HYDROG#NE
Rdaction
globale
:2H+ +2e~
~H~
Mdcanisme
possible
I : intent>entionunique
de la BC~~ + ~
~
~ads
H+ + H~~~ + e~ ~
H~
Mdcanisme
possible
2 intervention des deux bandes H+ + e~~ H~~~
~ads+~ ~~2+~
2.
RfDUCTION
DEL'OXYG#NE
Rdaction
globale
h 4 dlectronsO~+4e~
+4H+~2H~O.
Rdaction
globale
h 2 dlectronsO~
+ 2 e~ + 2 H+~
H~O~
si arrdt dH~O~
~
Mdcanismes pour (es l'~S et 2~
dtapes
Mdcanisme
possible
I interventionunique
de la ECO~
+ e~ + H+~
HOj
HOj
+ H+ + e~~
H~O~
Mdcanisme
possible
2 : intervention des deux bandesO~+e~
+H+~HOj
HOj
+ H+~
H~O~
+ h+Mdcanismes pour les 3~ et 4e
dtapes
l'air la rdduction de l'eauoxygdnde
en considdrant que chacune de cesdtapes
peut alorsfaire
inter<enir un trou.3.
RfDUCTION
DE L'EAUOXYGfNfE
Rdaction
globale
:H~O~+2e~
+2H+~2H20.
Mdcanisme
possible
I : interventionunique
de la BCH~O~
+ H+ + e~~ OH' +
H~O
OH' + H~ + e~
~
H~O
Mdcanisme
possible
2 inter,ention des deux bandesH~O~
+ H+ + e~~ OH' +
H20
OH' + H+
~
H~O
+ h+4.
PHOTODfCOMPOSITION ANODIQUE
DUMATfRIAU
Rdaction
globale
:ui_v ~
~ ~+
~ ~~~3 + ~
v3
+ ou 5+~ ~ ~-
x+y=6
siV~+; x+y=8
siV~+
Mdcanisme
possible
I interventionunique
de la BVIII-V +
(6
ou 8)
h+~
III~
+ +V~
+ °~ ~ +Mdcanisme
possible
2 intervention des deux bandes une auplusieurs dtapes d'injection
d'dlectrons (cas b, d' et d de la
figure 2)
2a x + y
=
6 : III-V + 5 h+
~
III~
+ +V~
+ + e~2b x + y
=
8 : III-V + 5 h+
~
III~
+ +V~'
+ 3 e~2c x + y =
6 III-V + 3 h+
~
III~
+ +V~
~ + 3 e~de
l'oxygbne
ddclenche un fort processusd'injection
de trous en BV(Fig. 4) (rdaction 2-2).
Les BV et BC sont donc
impliqudes.
L'intensitd de l'effetd'injection ddpend
du flux lumineux[131.
. La
photordduction
de l'eauoxygdnde
peut dtre considdrde comme entibrementphoto-
assistde tant sur
p-InP
que surp-GaAs (rdaction 3-1). Cependant,
dans le cas dep-GaAs, l'augmentation
de la concentration en eauoxygdnde
h des valeurssupdrieures
h 5 x 10~ ~ Mddclenche
progressivement l'apparition
d'un effetd'injection (Fig. 5b) (rdaction 3-2)
cequi
ddmontre une contributionprogressive
de la BV.. Lors de la
photo-oxydation
des matdriaux III-V, le m6canisme est presque totalementphoto-assistd
pour les dlectrodes de n-GaAs(rdaction 4-1)
etpartiellement photo-assistd
pour les dlectrodes de n-InP(rdaction 4-2).
En effet, dans ce cas une forte contribution de la bande de conduction doit Etreenvisagde puisque
une ouplusieurs (tapes d'injection
d'dlectrons sontmises en dvidence.
N° 2
M#CANISMES
D'INJECTION A L'INTERFACE SC/EL 283NIVEAU DE L'INJECTION: DfTERMINATION DES MfCANISMES RfACTIONNELS.
Aprds
saddtection,
laquantification
de l'effetd'injection
permettra de ddterminerpartiellement
voire totalement certains des chemins rdactionnels de l'ensemble du processus.Photordduction de
H202
et02
surp-GaAs.
Surp-GaAs
lechangement
de mdcanismerdactionnel
(eau oxygdnde-proton)
ou(oxygkne-proton)
permet de passer rdversiblement d'une situationd'injection
h celle d'un processusuniquement photo-assistd.
En
prdsence
deH202
un effet doubleur est observd h fone concentration. Le caractbre bi-dlectronique
du mdcanisme rdactionnelimplique
une seconde(tape
entikrementinjectante (rdaction
2-2,Tabl.II).
Ce caractkre totalementinjectant disparait progressivement lorsque
l'on abaisse la concentration. Dans ce cas tars de la seconde
(tape
laparticipation
au transfert de la BV diminue auprofit
de la BC.L'analyse
du niveaud'injection
perrnet dequantifier
l'importance
relative des mdcanismes 2-1 et 2-2 ddcrits dans le tableau II.Dans le cas de la rdduction de
l'oxygkne
surp-GaAs
l'effet doubleurimplique
que le nombrede trous
injectds
en BV et le nombre d'dlectronsphotogdndrds
sontdgaux.
Si la rdduction de
O~
s'arrEte h la formation deH20~,
processus h 2 dlectrons, l'effetd'injection prend
atomplace
dons la secondedtape.
Si la rdduction sepoursuit jusqu'h
la formation deH20,
un processus h 4 dlectrons,l'injection
peut apriori
seproduire
dans l'une des trois dernikres(tapes. Cependant
le caractkrephotoassistd
de la rdduction deH202
excluttoute
injection
lors de la troisikme(tape. L'injection
peut donc seproduire
soit lors de ladeuxibme
(tape
soit lors de laquatribme.
Les rdsultats sur la
photordduction
deH~O~
permettent d'une part de choisir entre unmdcanisme h 2 ou h 4 dlectrons et d'autre part de situer
l'dtape injectante.
Eneffet,
les solutions saturdes enoxygbne
ayant une concentration voisine de 10~ mol. dm~ ~, ii est certain que laconcentration
superficielle
d'eauoxygdnde
formde estlargement
infdrieure h la valeurcritique
h
partir
delaquelle
l'effet doubleur observd surp-GaAs
lors de laphotordduction
de l'eauoxygdnde
seule,apparait.
On peut alors localiser dans le cas d'un processus h quatre dlectrons, la seule(tape d'injection possible
au niveau de la rdduction du radicalHO[.
Les trois autres(tapes
sont parconsdquent
entikrementphoto-assistdes.
Une telle situation ne peut en aucun cas aboutir h un effet doubleur. En effet, unesimple analyse
du courant limite accessible dansun tel cas montre que l'on peut atteindre au maximum une valeur
(x
+y)/x agate
h1,33
(x
= 3, y
=
I)
fois celle du niveauplancher
relatif h un processus totalementphoto-assistd
~y=0).
L'dcart avec le niveau doubleur observd rend incohdrentel'hypothbse
d'unmdcanisme de rdduction de
l'oxygbne
surp-GaAs
h quatre(tapes.
Le processus doitndcessairement s'arrEter h la formation de l'eau
oxygdnde.
Ceci est enparfait
accord avec lessuppositions
faites dans la littdrature[131.
Photo-oxydation
de n-InP.(I) Quantification
de l'effetd'injection.
Dans ce cas la mesure de l'effetd'injection
ne peut Etrequ'indirecte
du fait del'impossibilitd
de substituer h la rdaction dedissolution,
uneoxydation d'espdce
dlectroactive intentionnellement introduite en solution. Le mdcanisme n'est pas modifiable et seule lacomparaison
avec un niveau de rdfdrence associd h un autretransfert totalement
photo-assistd
peut perrnettre la mesure du niveaud'injection.
Cette rdfdrence choisie on pourra dvaluer lesgrandeurs caractdristiques
de l'effetd'injection
sur n-InP h savoir I
(Ref)/(I (n-InP)
I(Ref))
etI(n-InP)/I(Ref~.
Lapremidre reprdsente
le rapportentre la contribution par porteurs minoritaires et celle life h
l'injection,
la seconde ddcrit Iefacteur
d'amplification
d0 hl'injection.
L'examen de la
figure
3 montre que laphoto-oxydation
de n-GaAs ainsi que lesphotordductions
des protons et del'oxygbne respectivement
surp-GaAs
etp-InP
peuvent EtreTableau III. Grandeurs
expdrimenta(es caractdristiques
del'ejfiet d'injection,
obtenues dpartir
des courbes de lafigure
3a.[Experimental
parameters due toinjection effect,
obtained from curves infigure 3a.]
Ref
p-InP p-GaAs
n-GaAsI
(n-InP)
1~'~~ ~'~~ ~'~~
l,63 1,73 2,04
prises
comme rdfdrence. Lesgrandeurs caractdristiques
obtenues hpanir
de ces trois niveaux sontreportdes
dans le tableau III.. Reference : n-GaAs. L'utilisation de n-GaAs comme rdfdrence conduit h des valeurs
moyennes de
0,96
et2,04 (Tab]. III) qui
diffbrent notablement des autres rdsultats.La valeur de saturation du
photocourant
sur n-GaAs estsujette,
suivant l'dchantillonutilisd,
h deldgbres
variationsqui ddpendent
du taux dedopage
et de laprdparation
de la surface del'dlectrode. Par ailleurs les rapports
I(n-InP)/I(n-GaAs) indiquds
dans la littdrature varient entre 1,65 et2,10 [23, 24].
Ces considdrations nous incitent h penser que les niveauxd'injection
surn-InP,
ddterminds en utilisant n-GaAs comme rdfdrence, fluctuent et sont moins fiables.. Rdfdrence
p-GaAs
oup-InP.
Les estimations de l'effetd'injection
obtenues hpartir
dep-GaAs
et dep-InP
sont trksproches.
Surp-GaAs,
nous avons effectud des mesures sur des dlectrodes issues d'une mEmeplaquette
donc sur un seul taux dedopage.
On aremarqud
que les niveaux sontplus reproductibles
etplus
intenses que ceux obtenus sur les types n. Ceciexplique
que les estimations desinjections
faites hpartir
dep-GaAs
sont nettementplus proches
de celles rdalisdes hpartir
dep-InP.
Les valeurs obtenues h
panir
dep-InP
sont trksreproductibles.
La diversit£ des dchantillonsutilisds,
tant en type-nqu'en
type-p, donnent aux valeurs assoc16es aucouple (n-InP/p-InP)
uncaractkre de fiabilitd
supdrieur
h celui des autres mesures. On remarque que c'est dans ce cas que l'estimation del'injection
est minimale bien quetoujours
trks intense.D'une manikre
gdndrale
les variations des niveaux de saturation lids aux mdcanismesentikrement
photo-assistds
peuvent avoirplusieurs origines.
Il peuts'agir
de variations despropridtds optiques
desurface,
de diffdrences dans les rendements decollecte,
deproblkmes
de chute de rendement de collecte(pour
hv »E~) caractdristiques
desjonctions dlectrolytiques.
Le
premier point
difficile h dvaluer ne doit pas Etre dcartd apriori.
Le deuxibme estpris
encompte par le modble de Gartner. II est
probable
que des effets de baisse derendement,
nonprdvus
par ce modble, soient hl'origine
des fluctuations observdes entre niveauxplancher
dematdriaux et/ou de types diff6rents. Ces effets de chute de rendement pour des
dnergies
dephotons
incidents croissantes ne sont que trbspaniellement expliqudes
h cejour [24],
ilspeuvent Etre
apprdhendds
par uneapproche spectrale [25].
Compte
tenu de l'ensemble des remarquesci-dessus,
on peut considdrer que le choix comme rdfdrence dep-InP
pour mesurerquantitativement
le tauxd'injection
sur n-InP est leplus judicieux.
Ii dlimine les effetsoptiques
de surface, itgarantit
despropridtds optiques
etdlectriques
en volumequasi identiques
et l'on peut raisonnablement supposer des penes derendement en fonction de la
longueur
d'onde assezproches.
(ii) Interprdtation
de l'effetd'injection.
Les tableaux de lafigure
2 rdsument aussi la discussion sur lasignification
que l'on doit donner hl'amplitude
du niveaud'injection
observdN° 2
M#CANISMES
D'INJECTION A L'INTERFACE SC/EL 285pendant
laphoto-dissolution
de n-InP. Dans ces tableaux sontpris
en compte les deux mdcanismes rdactionnels lesplus probables
pour ddcrire la dissolution d'uncomposd
III-V. La diffdrence rdside dans le nombre decharges globalement impliqudes, qui
conditionne ledegrd d'oxydation
final de l'dldment V.Pour
chaque
mdcanisme nous avons simuld diffdrentesconfigurations
desphdnombnes d'injection.
Nous avonssupposd
sur une ouplusieurs dtapes
un transfertengendrd uniquement
par
injection
d'dlectrons en bande de conduction tandis que les autresdtapes
consommaientuniquement
desphototrous.
On peut ainsi
analyser
lesconsdquences
de telles modifications sur lesgrandeurs
caractdristiques
de l'effetd'injection
que sent les rapportsx/y
et(x+y)/.~ (Fig. 2) qui correspondent
aux valeurs limites que peuvent atteindre, danschaque
cas, lesgrandeurs expdrimentales i~+li,-
=
I
(Ref)/(I (n-InP) I(Ref))
et (ij~+ +i~- )li~+
= I(n-InP)/I (Ref).
On remarque que selon le mdcanisme
global,
selon le nombred'dtapes
totalementinjectantes,
lesgrandeurs x/y
et(x
+y)/x
prennent des valeurscaractdristiques.
En supposant que l'onpuisse
atteindreexpdrimentalement
un telrdgime
limite, on peut alors parsimple
ddtermination du niveau
d'injection
sdlectionner h la fois le mdcanismeglobal
et le nombred'dtapes injectantes.
Cette sdlectivitddisparait
bien dvidemment en l'absenced'injection
etpartiellement
en cas d'effet doubleur oh lasdparation
entre 6 et 8charges globales
pardquivalent-moldcule
est alorsimpossible.
L'analyse
de l'ensemble des valeursexpdrimentales indique
que le niveaud'injection
est trbs dlevd.L'amplitude expdrimentale
est telle que l'on doit supposer, sans autreanalyse,
que lesniveaux
d°amplification
desphotocourants expdrimentaux
sont voisins de ceuxprdvus
parsimulation dans
l'hypothbse
d'un nombred'dtapes injectantes important.
L'intdrEt d'unesimulation des cas limites pour
interprdter
les observationsexpdrimentales
estdvident,
car laprobabilitd
d'dmission d'dlectrons h certains stades du processusglobal
est trbsforte,
voiredgale
h I.Si l'on considbre que le facteur
d'amplification
de 1,63 obtenu sur la base de lacomparaison n-InP/p-InP
est leplus rdaliste,
on peutprdciser parrni
l'ensemble des mdcanismesproposds
ceux
qui peuvent
convenir h une telle valeur. On supposera dans unpremier
temps l'existence d'un mdcanisme oh toutes lesdtapes injectantes
ont uneprobabilitd
d'dmission d'dlectronsdgale
h I. Dans ce cas la valeur de1,63 privildgie
un mdcanisme h 8charges globales
constitudde 5
dtapes
par trous et de trotsdtapes d'injection
d'dlectrons(Tab]. Fig. 2).
Si l'on supposequ'aucune dtape
ne soit h mEme d'Etre purementinjectante
le facteurexpdrimental d'amplifica-
tion doit Etre infdrieur au facteur limite
correspondant.
Dans ce cas les mdcanismes h 6 ou 8charges
avecrespectivement
3 ou 46tapes injectantes
peuvent Etrepris
en considdration.Notons que la faible
ddpendance
du facteurd'amplification
avec lapuissance
lumineuse sur la gamme d'excitationprdsentde
dans lafigure
4b rend mornsprobable
cette secondeconfigura-
tion. Ndanmoins une
rdponse
h cettequestion
ndcessiterait une ddterrninationprdcise
du facteurd'amplification
sur une gamme depuissance plus
dtendue.ORIGINE DE L'INJECTION R6LE DE LA CHIMIE DE SURFACE. Les niveaux
d'injection
fortdiffdrents observds pour des matdriaux de structures trbs
proches
montrent que cetteinjection
est un
phdnombne spdcifique
de l'interface SC/solution. Lapremibre dtape
du processuscorrespond toujours
h la capture d'un porteur minoritaire. Lesdtapes
suivantes peuvent donnerlieu h deux mdcanismes
cindtiquement
concurrentiels capture d'un porteur minoritaire ouinjection
d'un porteurmajoritaire
conduisant h uneaugmentation plus
ou moinsimportante,
selon le nombre
d'dtapes d'injection,
duphotocourant expdrimental.
Au cours de la rdaction l'interface est modifide faisant
apparaitre
hchaque dtape
desinterrnddiaires rdactionnels et de nouveaux stats
d'dnergie.
Ces interrnddiaires de rdactionqui
ddpendent
de la nature du mdcanisme rdactionnel sont localisds h l'interface mais ils sontplut6t
lids soit :
h la solution. C'est le cas pour les rdactions
cathodiques qui
ne peuvent existerqu'en prdsence d'espbces
rddox au sein de la solution. Les intermddiaires sont alors forrnds par interaction entre la surface du SC et lesespbces
arrivant h la surface lors de lapremibre dtape
de rdduction ;au solide. C'est le cas pour les reactions
anodiques
faisant intervenir les atomes du rdseau cristallin. Les interrnddiaires sont alors crdds par un affaiblissement et mEme la rupture de certaines liaisons en surface par l'action desphotoponeurs.
Le taux
d'injection
obtenu lors de la rdactionglobale
est lid h ces interrnddiaires rdactionnelset aux niveaux
dnergdtiques qui
leurcorrespondent.
Uneinjection
efficace ndcessite uneposition adaptde
de ces niveauxproche
de la bande de valence lors de la rdduction,proche
de la bande de conduction lors del'oxydation
dumatdriau,
en rdsonance avec l'une ou l'autre des bandes.
L'injection
est trbs faible, voire inexistantelorsque
les dtats sontplacds
loin, h l'intdrieur de la bandeinterdite,
par rappon h la bande concernde par le mdcanisme.Les niveaux
susceptibles d'injecter
des porteursmajoritaires ddpendent
de la chimie de surface du matdriau.Rdactii,itd et
eflicacitd
del'injection.
La surface est la zone de rupture du rdseaupdriodique
et constitue une zone
privildgide
de ddfauts. A la surface il existe donc desspdcificitds,
quel'on peut associer h des niveaux
paniculiers impliquant
une rdactivitd diffdrente de celle desatomes au sein du volume. En
physique
des surfaces desSC,
les ddfautsddpendent
dtroitementdes matdriaux. Les lacunes ou les anti-sites
[26] jouent
un roleprdponddrant.
Paranalogie,
pour les interfaces
Scfliquide,
on peut penser que le niveau et lescaractdristiques
des ddfauts, hl'origine
du mdcanismed'injection, ddpendent
du matdriau et de leur environnementchimique qui
varie selon lesolvant,
la concentration desespbces
ensolution,
lepH
du milieu..On peut atom discuter
sdpardment,
hl'appui
des remarquesprdcddentes,
les rdsultatsobtenus d'une pan sur les matdriaux de type p et d'autre pan sur les matdriaux de type n.
Electrodes de type p. Photordduction. Ces rdactions
correspondent
h la rdduction desystkmes
rddox faisant intervenir au moins deux(tapes mono-dlectroniques. L'injection
du porteurmajoritaire
ndcessite deux conditions :l'espkce
interrnddiaire donnant lieu hl'injection
de trous doit avoir ses niveaux situds favorablement par rapport h la bande de valence. Ce seul critbrethermodynamique
ne perrnet pasd'expliquer
les diffdrences de comportement de Gap, GaAs et InP enprdsence d'oxygkne.
En
effet,
on observe un effet doubleur surp-Gap
enprdsence d'oxygkne [141,
atomqu'aucun
effet n'est obtenu avec
p-InP,
cequi
n'est pas cohdrent avec laposition
commune des bandes de valence descomposts
III-P[221.
Ce type de contradiction entre
p-GaAs, p-Gap
etp-InP
estdgalement
observd lors de lardduction de l'eau
oxygdnde [271.
Un effet doubleur est obtenuuniquement
avec les dlectrodes dep-Gap
etp-GaAs
et seulement pour certaines concentrations enH~O~.
Ceciimplique
l'existence d'une contribution
chimique
h l'effet doubleur.la
probabilitd d'injection
doit Etregrande,
donc l'interaction entre lesespkces
en solutionet les atomes de surface doit Etre suffisamment forte. Ndanmoins elle doit donner lieu h des
processus
rdversibles,
cequi implique
que la surface retrouve sa situationoriginelle
dks queces
espkces
sont dlimindes. On peut ainsiexpliquer
l'absence d'effet doubleur surp-InP
enconsiddrant une interaction diffdrente entre le radical