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Clichy-sous-Bois aujourd hui, c est le «quartier» comme on

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Academic year: 2022

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SOMMAIRE

Clichy-sous-Bois au commencement P. 2/4

Les années 1960 à 1990 Clichy-sous-Bois évolue P. 5

Les révoltes sociales en 2005 P. 6

Souvenirs des années 2000 à Clichy-sous-Bois P. 7 La transformation urbaine à Clichy-sous-Bois P. 8/10

La vie culturelle et sportive P. 11

Les familles P. 12/13

La jeunesse à Clichy-sous-Bois P. 14

La vie étudiante P. 15/18

L’avancée de l’écologie à Clichy-sous-Bois P. 19/20 La crise sanitaire et la solidarité à Clichy-sous-Bois P. 21/22 Situation des banlieues en période de crise sanitaire P. 23/24 Clichy-sous-Bois vue de l’extérieur P. 25/27

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Clichy-sous-Bois au commencement…

C

lichy-sous-Bois aujourd’hui, c’est le « quartier » comme on dit, une ville de 29 000 habitants répartis sur des zones aussi différentes les unes que les autres. C’est ce qui fait le charme de la ville : les différences. Mais avant ça, Clichy-sous-Bois c’était quoi ? Remontons en 1945, à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Je suis sûre que peu de monde se demande ce qu’était la ville à cette époque.

Trop absorbés par la fast life, notre vision du monde qui nous entoure s’est limitée…

Elle était faite de forêts et de châteaux, de fermes et de prairies, on trouvait quelques petits commerces par-ci, par-là. Clichy-sous-Bois n’était pas assez riche pour ça. C’était un petit village à 18 kilomètres de Paris, dans lequel les habitants vaquaient à leurs occupations : un peu de jardinage, quelques balades dans les sentiers battus, les parties de pétanques les après-midis ou encore les pauses café au coin de la rue. Le travail manquait ici, beaucoup de personnes se trouvaient dans l’obligation de se déplacer à des heures de la petite ville pour travailler. De plus, au lendemain d’une guerre sanglante ayant tout détruit sur son passage, la population devait se reconstruire, retrouver un train de vie normal. Mais comment faire quand on a passé les années précédentes à craindre, à se cacher et à espérer ?

Qui s’attendait à voir sa vie basculer du jour au lendemain ? La veille, la voisine venait à la maison pour prendre le thé et discuter, le jour d’après elle n’était plus là, essayant de fuir le plus loin possible d’ici dans l’espoir de trouver un endroit plus sûr. La France fut pendant plusieurs années au service de l’Allemagne après la rencontre entre le Maréchal Pétain et Hitler. Toutes les villes du pays étaient impliquées dans la « Collabo- ration » (1940-1944) devant alors obligatoirement apporter un soutien économique, industrielle et militaire. La guerre prit fin le 8 mai 1945 ; difficile à croire qu’un matin le silence serait roi dans les rues, impossible de s’imaginer qu’un jour, les rayons du soleil pourraient à nouveau illuminer les maisons. Un soulagement prit place, mais c’était aussi le début d’un souvenir amer et traumatisant qui s’installa.

Désormais, toutes les vies étaient bouleversées et d’autres détruites.

Un monument aux morts et aux disparus des deux guerres fut construit et inauguré le lundi 11 novembre 1946. Il porte les noms des 34 Clichois

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morts. Quel moment horrible ! Un moment gravé dans les mémoires à tout jamais. Difficile de retirer ces images de la tête et surtout, difficile de se libérer de ses angoisses.

Pensez-vous qu’il s’agit d’un mauvais souvenir qu’il est possible d’oublier avec le temps ? Le temps ne fait qu’atténuer les blessures, mais il ne les guérit pas. Non ! Il ne guérit pas ce genre de douleur.

Dans ce contexte, il suffit de fermer les yeux pour se retrouver au front, dans les tranchées ou dans les refuges. Il suffit de fermer les yeux pour sentir la terreur et la peine monter, pour entendre les cris et voir les visages fermés.

Nous connaissons l’histoire des guerres de France à travers ce qu’on nous apprend à l’école, c’est la culture générale comme on dit : « ou- vrez vos manuels p.176 et lisez le texte sur le discours du Maréchal Pétain ! » ; « dites-moi quels sont les points communs entre Hitler, Staline et Mussolini ? » ; « les dates de la Première Guerre mondiale : 1914-1918 et la Seconde Guerre mondiale : 1939-1945 ».

En réalité, c’est plus profond que ça. Comprendre ce qu’il s’est passé durant la guerre permet de comprendre l’évolution de notre monde actuel et s’intéresser à Clichy-sous-Bois avant, c’est s’intéresser à elle aujourd’hui. C’est une ville qui regorge d’histoires et de secrets bien gardés. Il ne s’agit pas seulement de retenir des chiffres et des noms de personnalités politiques pour les recopier sur un papier. Il est question de réflexion sur ce qui nous entoure : comment était notre ville auparavant ? Qui étaient ses habitants ? Comment a-t-elle évolué pour être ce qu’elle est aujourd’hui ? Se faire une opinion plus large est bien plus intéressant que de se limiter à ce que tout le monde sait déjà.

Il y a tant de choses à dire sur Clichy-sous-Bois, ce n’est pas juste une « ville du 93 ». Saviez-vous que pendant une époque, le roi Louis XIV venait chasser ici, dans les bois ? Étiez-vous au courant qu’en 1940, environ 78 familles clichoises ont demandé à être évacuées de la ville ? À cette même période, des gouverneurs militaires allemands se sont installés à la pelouse pour s’assurer de la bonne mise en place du régime d’occupation. Oui, il y a des histoires dont on ignore l’existence. Peut-être sont-elles banales pour vous, mais elles sont réelles. Des personnes avant nous ont bel et bien vécu ces choses et certaines de ces personnes sont encore là en 2021.

Vous imaginez ce choc des générations ? Elles ont vu le monde qui les entoure se détruire, se reconstruire, évoluer et se développer.

Soraya

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Image 1: Dessin fait par Mehdi imaginant Clichy-sous-Bois autrefois

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Les années 1960 à 1990 Clichy-sous-Bois évolue

L

es années passent et nous sommes maintenant en 1960.

La guerre est passée, mais il reste encore quelques débris, des bâ- timents qui rappellent ces heures sombres et même des rues avec les noms des martyrs pour leur rendre hommage. Malgré tout cela, la vie suit son cours et la vie a même changé à ce moment-là. C’est en réalité le début d’une nouvelle histoire qui va marquer les esprits. En 1960, Clichy-sous-Bois est appelée « la cité verte », faisant allusion à cette séparation entre la ville et la forêt. Les familles étaient en grande précarité et vivaient difficilement à cause de leurs faibles revenus.

À cette même époque l’architecte Bernard Zehrfuss (membre de l’Unesco) dessina un plan d’urbanisme visant à construire environ 10 000 logements dans la ville et ainsi, permettre aux habitants de trouver plus de confort. Ces années-là sont aussi caractérisées par une forte vague d’immigration en provenance de l’Algérie due à la Guerre d’indépendance algérienne (1954-1962). De nouvelles cultures s’instal- lèrent et ancrèrent fortement la ville, laissant aux jeunes une histoire, un héritage avec une différente prise de recul. Cette différence n’a pas forcément plu à tout le monde. Une vague de racisme est donc apparue, créant alors une froideur et laissant croire que la population était divisée en deux. En 1983, des jeunes d’origine maghrébine ont alors traversé la France pour manifester contre ces inégalités : « La marche pour l’égalité et contre le racisme ».

D’ailleurs, cette marche a aussi eu lieu à Clichy-sous-Bois, étant donné qu’elle visait à pointer les inégalités dans les banlieues populaires.

Ce rassemblement était très médiatisé, car plus de 100 000 personnes y ont participé et les causes qu’ils défendaient étaient importantes.

Cependant, cette marche a-t-elle apporté un changement dans la vie en banlieue et à Clichy-sous-Bois ? Qu’en est-il aujourd’hui ? Il s’agit là de questions politiques qui demeurent toujours de nos jours, mais nous pouvons dire que les « anciens » ne se sont pas battus pour rien. Ils se sont levés pour leurs droits et leur descendance. Aujourd’hui, ce combat contre le racisme continue toujours, mais sous d’autres formes : les réseaux sociaux.

Soraya

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Les révoltes sociales en 2005

Que s’est-il passé la nuit du 27 octobre 2007 à Clichy-sous-Bois ? Il y a 16 ans « jour pour jour, le 27 octobre 2005, Zyed et Bouna meurent électrocutés dans un transformateur EDF où ils s’étaient abrités alors qu’ils étaient poursuivis par la police ».

Le Courrier de l’Atlas, 27/10/2019

Cette nuit où tout a basculé… Cette nuit où toute la banlieue s’est soulevée.

Le bruit des sirènes résonne dans les ruelles, on entend les cœurs remplis de peine et de haine.

La jeunesse est brisée, les familles sont dévastées.

Une minute de silence plongée dans l’obscurité, le temps que la colère fasse surface dans les quartiers.

Dès ce moment, nous avons compris que la ville connaîtrait alors son plus grand changement.

Il est difficile de mettre des mots sur cette période sombre qu’a connue la ville de Clichy-sous-Bois. Il faut l’avoir vécu pour comprendre. Ni les médias, ni les politiciens ne peuvent décrire cela. D’ailleurs, je me souviens d’un jour où un homme m’avait interpellé à la sortie de l’école en me demandant ce que ça faisait de vivre ici. Sérieusement ? Sommes-nous des bêtes de foire ? Il est vrai et tout à fait normal qu’à ce moment-là le climat s’était dégradé, mais encore une fois, personne ne se demandait réellement pourquoi. J’ai vu une certaine forme d’égoïsme et de non-respect envers les familles des victimes, qui pendant qu’eux se battaient (et se battent toujours) pour réclamer justice, essayaient de comprendre pourquoi ils en étaient arrivés là, les médias eux, se battaient les uns contre les autres pour savoir qui ferait les plus gros titres :

« La banlieue en crise », « Immersion dans l’une des villes les plus dangereuses du 93 » … Le fond n’y est pas. C’est triste. C’est dur ! Maintenant, imaginez-vous à la place des proches. Que ressentent-ils ? Comment le vivent-ils aujourd’hui ? Personne ne le saura jamais, parce que personne ne peut comprendre. Bien sûr, les habitants de Clichy ont été plus que solidaires et c’est ce qu’il faut, mais la douleur d’un parent, d’une sœur, d’un frère n’égale pas la nôtre.

Soraya

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Souvenirs des années 2000 à Clichy-sous-Bois

J

e me devais d’écrire noir sur blanc les souvenirs que j’ai de ma ville. Bien qu’ils ne s’envolent jamais, je voulais tout de même les imprimer et pouvoir les relire à l’infini les années suivantes.

Comment puis-je oublier le trajet pour aller à l’école Joliot-Curie ? Tous les après-midis avant de me rendre à la récréation, je passais à la bou- langerie des Marronniers m’acheter des friandises. Qu’elle était gen- tille la boulangère !. Je me souviens encore de sa teinture rousse, très tape-à-l’œil et de son joli sourire. Les Marronniers étaient très animés auparavant et c’est toujours le cas maintenant d’ailleurs. Les petits commerces et les fast-foods attirent toujours du monde.

Vous pensiez que je ne parlerais pas de La Forestière ? Tous mes amis d’enfance ont habité là-bas. J’y ai passé beaucoup de temps. Lorsque l’on entrait dans cette cité, on avait l’impression d’être dans une autre ville. Les bâtiments immenses nous entouraient de toutes parts.

Avant la rénovation urbaine de la ville, les deux tours Jean Moulin, situés juste devant La Forestière, disposaient d’un grand parking sur lequel tout le monde traînait. Les enfants jouaient à cache-cache entre les voitures jusqu’à ce que le marchand de glace arrive et calme tout le monde. Ce qui était drôle à ce moment-là, c’est que tous les parents se mettaient par la fenêtre pour envoyer des pièces à leurs enfants. Il pleuvait de l’argent !

Pour certains, vous ne l’avez sûrement pas connue : la cité Anatole France. Elle se situait juste devant la place du marché, là où se trouvent aujourd’hui tous les commerces. Elle donnait directement sur Albert Camus et donnait l’impression de ne former plus qu’un. Là aussi ce n’était pas mal pour jouer avec les copains : faire du vélo et du roller, ou encore jouer à chat. L’avantage c’est qu’en sortant de ces bâtiments, on avait directement accès au marché des Bosquets.

En parlant du marché, ça fait tout drôle de penser qu’avant, tous les cafés, les boulangeries, les bouchers et les épiciers se trouvaient à un seul et même endroit. Les hommes de la ville aimaient se rendre là-bas pour discuter et jouer. C’est toujours le cas aujourd’hui, mais honnête- ment, je trouve que quelque chose s’est brisé : une ambiance ? Une équipe ? Je ne saurais vous le dire.

Soraya

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La transformation urbaine à Clichy-sous-Bois

- Il est 6h25 et le soleil se lève - (2019)

U

ne nouvelle journée commence. « Tenue correcte exigée » est indiquée en gras sur le règlement de l’établissement dans lequel je m’apprête à faire ma rentrée. Une douche, des vêtements propres et un speech devant mon miroir. Je m’amuse à répondre aux clichés sur Clichy-sous-Bois. Aucun n’échappe à la règle, tous y passeront. Si ce n’est pas aujourd’hui, c’est parce qu’ils ne se sentent pas assez à l’aise, ils sont gênés. J’en rigole avant même de leur faire face. « C’est loin de Paris ça, non ? » ; « Ce n’est pas trop dur la vie là-bas ? » ; « tu n’as pas peur ? » ; « Ah, mais c’est le ghetto là-bas ? » ; « pourquoi tu ne prends pas un appart étudiant ? ». Un simple

« non » choque. J’aime entendre la stupéfaction dans leur voix et lire l’ad- miration dans leurs yeux. Comme superman venu de Krypton, voici un Clichois. Je porte des vêtements, un sac à dos et je monte à cheval pour cavaler vers le brillant avenir que m’offre la grande capitale de la mode.

Sur le chemin du retour, je prendrai un bige, j’y serai plus confortable.

J’ai vu passer des chantiers et entendu des nouvelles. Rien de très flatteur au premier abord, mais rien ne nous ferait rebrousser chemin.

Chaque seconde passée sur ce chariot me fait frissonner. Les yeux rivés sur ma droite, j’observe le temps défiler. Tout a commencé par des démolitions, le ciel semblait beaucoup plus dégagé et les oiseaux pouvaient enfin reprendre possession de leur habitat sans se mêler aux filets des hauts bâtiments de la ville. Tandis que d’autres ont fait l’objet d’une réhabilitation nécessaire. Je me tourne vers la gauche et j’entends des bruits que je ne comprends pas, des bruits que l’on pourrait traduire par des onomatopées, des « Bam Bam Bam » ou des

« bzz » incessants. Des travaux se font. Les yeux tout écarquillés, je contemple la création de nouveaux lieux culturels et ludiques, juridiques et même de zones habitables. De voir une telle progression m’ébranle.

Je finis par lever les yeux au ciel et ce que j’observe est tout simple- ment indescriptible. C’est splendide. Voir s’envoler chaque morceau de la ville et se réinstaller convenablement et délicatement sur des terres nouvelles… Tout cela dans la joie et la bonne humeur… À droite, à gauche, à droite, à gauche, en haut… Je décide de me tourner vers l’arrière et quelle stupéfaction. J’ai vu le passé devenir futur, j’ai vu le monde changer, j’ai senti la joie, j’ai vécu Clichy-sous-Bois. J’arrive à destination. Mes oreilles sifflent de la veille, j’ai senti mes tympans battre aussi vite que mon cœur.

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Le bruit des feux, des cris et des pleurs auxquels s’ajoute le rythme de la musique nous a fait vivre le véritable paradigme du 14 juillet.

Ce soir-là, c’est une symphonie qui a résonné dans toute la France. Un concerto entre la ville et ses habitants. Mes maux de tête se sont faits à l’idée que la virtuosité de cette communauté n’avait aucun prix. La Mélodie du bonheur était devenue la petite noblesse, verte, face à notre orchestre. Ce soir-là, j’ai levé mes yeux au ciel. Charles Garnier pouvait nous voir et je pouvais entendre la stupéfaction dans sa voix, comme si nous étions retournés en 1861. Quelques secondes plus tard je suis redescendu sur Terre, tout avait changé. Je me suis demandé, où est- ce que j’étais ? Je n’avais plus besoin de monter la pente qui mène à chez moi pour rentrer. Des bus aux rails et bientôt au sol tremblant des lignes de métro sous terre, la ville avait profondément changé. Elle continuait son parcours, grandissait et évoluait comme chacun d’entre nous jusqu’à atteindre, un 1 sur 2 jours, l’apogée de sa destinée. Si l’on m’avait annoncé il y a quelques années que ma ville ressemblerait à celle qu’elle est aujourd’hui, jamais je n’y aurais cru.

- Il est 7h15 et le soleil se lève - (2024)

Une nouvelle journée commence : ce matin, j’entame ma dernière année à la fac, ou peut-être pas. Une chose est sûre, cette année ne sera pas la même que la précédente. Je me réveille en même temps que mes petits frères. Le plus grand des deux entre en première général au lycée où j’ai étudié, à Alfred Nobel. On commence tous les deux à 8h15, mais la seule différence entre lui et moi c’est que j’étudie à 16km et lui à 900 mètres. Il est marqué 7h50 sur l’écran d’affichage de mon téléphone, je me demande si je vais passer par Chelles, Livry ou Bondy pour aller à la fac. J’ouvre l’application IDF Mobilités et on nous signale que le trafic du RER E est fortement perturbé, Livry me semble être la meilleure option pour ne pas prendre de retard, si jamais cela arrive je le rattraperai comme ma ville l’a fait.

Anis

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Image 2 : Dessin de la Résidence Jean Moulin après sa rénovation par Youssef

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La vie culturelle et sportive

S

’il y a bien une chose que l’on peut dire sur Clichy-sous-Bois, c’est qu’elle regorge d’activités sportives et culturelles. Cela s’explique par le fait que la population est jeune et plutôt active.

En effet, la ville propose des programmes sportifs pour tous les Clichois de tout âge. Aujourd’hui, il y a « 22 clubs sportifs et 28 sports différents ». Que ce soit par passion ou simplement pour décompresser, tout le monde trouve chaussure à son pied. De plus, la ville dispose de plusieurs installations permettant de pouvoir pratiquer son sport en toute liberté, seul ou en équipe : 5 gymnases, un complexe sportif, une piscine et un pas de tir à l’arc. Clichy-sous-Bois met tout en œuvre pour faire monter ses équipes en compétence grâce à des entraînements intensifs, des rencontres avec d’autres villes ou encore des voyages.

En 2019, a même été organisée la CAN au stade Henri-Barbusse, dans laquelle différents pays s’affrontaient au foot (l’Algérie, le Mali, la Côte d’Ivoire, le Sénégal, etc.). Cet évènement a réuni des milliers de personnes, donnant ainsi lieu à une ambiance festive.

Ce n’est pas tout, en plus des activités sportives, la ville propose aussi de nombreuses activités culturelles : du théâtre, de la danse, des ateliers d’écriture, de la photographie, etc. La maison de la jeunesse permet justement de faire tout cela. Le référent culturel des lieux, Hassan Benameur organise souvent ce genre d’ateliers avec différents groupes de jeunes. C’est à ce moment que l’on voit les ta- lents émerger et les âmes parler. C’est notamment le cas des Ateliers Médicis qui, toute l’année, accompagnent les jeunes dans des projets artistiques.

L’art et la culture sont très présents à Clichy-sous-Bois, car les habitants aiment cela. Il y a ici cette forme de culture mixte qui fait parler les cœurs, les origines et les couleurs. Tout s’entremêle pour ne faire plus qu’un. Ce côté artistique rend la ville plus vivante. Il incite la jeunesse et les futures générations à s’intéresser au monde qui les entoure.

Soraya

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Les familles

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ous le savez déjà, Clichy-sous-Bois est un mélange de population et de culture. Sa diversité fait que chaque famille a son propre portrait et sa propre histoire. En voici quelques-unes : Burak à 19 ans. Il est né à Montfermeil et habite depuis toujours Clichy-sous-Bois. Ses parents quant à eux, sont nés en Turquie. Ils sont arrivés en France à l’âge de 17 ans pour commencer une nouvelle vie.

Son père possède un garage pas très loin de la ville, mais avant ça, il a eu d’autres petits boulots comme maçon ou encore serveur. Sa mère ne travaille pas. Elle « préfère s’occuper de sa famille et de sa maison

». Les deux ne parlent pas vraiment français, mais le comprennent. Ils ont appris quelques mots au moins pour la vie quotidienne. En quelques années, ils ont créé un cocon familial dans lequel leurs enfants se sentent aujourd’hui épanouis. Burak est le fils aîné. Il a deux petites sœurs qu’il protège énormément. Il leur apprend tout ce qui peut leur servir dans la vie de tous les jours. Il les encourage notamment à faire de longues études, car c’est très important pour lui. D’ailleurs, Burak est en deuxième année de BTS informatique. Il compte poursuivre en Licence, puis en Master afin de devenir ingénieur. Comme son père lui dit souvent, il est « la fierté de la famille et deviendra un grand homme ».

Lin, c’est la voisine que tout le monde rêve d’avoir. Elle est souriante, sociable et aimable. Elle vient prendre de vos nouvelles chaque jour.

Parfois elle toque à votre porte pour vous donner des petits plats cambodgiens qu’elle prépare avec amour. Son mari à l’inverse est très réservé. Il ne parle qu’avec sa famille et ses amis. De temps en temps, il aime aller se balader seul dans la forêt et revenir avec des brindilles.

Cela fait 38 ans qu’ils sont mariés, leurs enfants ne sont plus à la maison. L’un s’est installé avec sa copine et l’autre est allé étudier à l’étranger. Ils reviennent tout de même de temps en temps rendre visite à leurs parents et au moment de repartir, Lin s’assure bien qu’ils ont de quoi se nourrir chez eux.

Un peu après la guerre d’indépendance algérienne, Mourad est venu s’installer en France et plus précisément à Clichy-sous-Bois. Ici, il y a rencontré sa femme Samira, d’origine marocaine et ont eu 4 enfants : 3 filles et un fils. Après avoir longuement travaillé dans la manutention et le bâtiment, Mourad ne peut plus porter de charge lourde. Il essaye donc de se faire un peu d’argent en bricolant de temps à autre. Sa femme travaille à la cantine. Le couple se définit comme « fort et remplit de valeurs ». C’est l’image qu’ils veulent donner à leurs enfants.

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Mourad veut que ses enfants apprennent à se débrouiller seuls, c’est d’ailleurs pour cette raison qu’il les encourage à travailler dur à l’école.

L’une de ses filles voudrait être médecin, quant à son fils, il souhaiterait devenir footballeur. C’est donc la tête pleine de rêves et d’objectifs que cette famille grandit.

Lucia est la benjamine de sa famille, elle a deux grandes sœurs et un grand frère. Ses parents sont Portugais, sa mère vit depuis toujours en France et son père est arrivé ici à l’âge de 13 ans. Lucia a toujours voulu être vétérinaire, mais aujourd’hui elle est coiffeuse comme l’une de ses sœurs. Ça lui plaît aussi. En vérité, tout ce qu’elle voulait, c’était partir au plus vite de chez elle. Elle ne supportait plus les disputes à répétition de ses parents et l’impact que cette colère pouvait avoir sur elle, ses sœurs et son frère. D’ailleurs, son frère est parti assez tôt de la maison. Il est allé vivre en colocation avec son ami le temps de finir ses études. Malgré tout, cela ne l’a pas empêché de bien grandir et de se créer un cercle d’amis très solide avec qui elle partage encore sa vie. Son but ultime serait de créer un salon de coiffure original, se démarquant de toute concurrence.

Abou est un jeune homme drôle, dynamique et très intelligent. Il est actuellement en 2ème année de licence de droit et voudrait être avocat.

Il passe le plus clair de son temps dans les transports et en cours. Sa vie est assez chargée, car en plus de l’école, il travaille chaque week- end pour se faire un peu d’argent de poche. Sa famille et lui sont très fusionnels et complices. Ils s’entraident pour tout et c’est ce qui fait leur force. En effet, ses parents lui ont appris qu’il était très important de se soutenir, surtout entre frères et sœurs. À ses heures perdues, Abou joue à la PlayStation, au foot et sort avec ses amis. Il veut à tout prix que sa vie sociale ne soit pas impactée par ses longues semaines. Pour lui c’est « important de ne pas s’isoler, car l’entourage contribue à la réussite ».

Soraya

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La jeunesse à Clichy-sous-Bois

C

lichy-sous-Bois est l’une des villes les plus jeunes de la région Île-de-France et il y en a des choses à dire sur la jeunesse de Clichy-sous-Bois. Elle est partout, à tous les coins de rue. C’est ce qui rend la ville dynamique. Vous ne pouvez pas le nier, ici ça bouge ! Peu importe l’âge, tous s’entremêlent pour aller jouer sur les terrains de foot, dans les parcs ou tout simplement en bas de chez soi. D’autres préfèrent « se poser » après les cours, au McDo, sur les pelouses, là où il y a de la place pour passer un bon moment avec ses amis. Des bandes se forment et parfois, elles grandissent même ensemble. Elles sont un mélange de cultures, de religions et de savoirs aussi. Ce qu’il y a d’extraordinaire, c’est que l’on trouve des groupes de jeunes dans différents quartiers de la ville : aux Marronniers, au Chêne pointu, au Bois du temple et qu’une fois à l’école, ils se mélangent à d’autres personnes pour ne former plus qu’un. Vous ne le savez peut-être pas, mais il s’agit là d’une richesse immense, car sans que personne ne s’en rende compte, ils incitent les gens autour de nous à moderniser leur vision des choses.

Oui, il y en a des choses à dire sur la jeunesse de Clichy-sous-Bois ! Elle est active et ne passe pas inaperçue. Souvent, les médias brossent un portrait plutôt négatif des jeunes de banlieue : « en décrochage scolaire » qu’ils disent, « une hausse de la délinquance dans les quartiers » qu’ils disent ! Mais on entend rarement les éloges. A Clichy-sous-Bois, les jeunes sont sportifs, ils ont du talent, ils étudient. Je vous l’ai dit : la jeunesse est active. Il faut le vivre pour comprendre. Lorsque vous sortez dans la rue, il y a des bandes par-ci, par-là : certains font du vélo dans les cités, d’autres traînent dans les parcs. Ça chante, ça danse, ça écrit, ça joue au foot. Pour faire plus simple, ça suit ses passions et ses objectifs. L’avantage ici, c’est que la ville suit cette évolution et met tout en œuvre pour accompagner les jeunes dans leurs projets, qu’ils soient professionnels ou artistiques. Prenons l’exemple du lycée Alfred Nobel. Depuis quelques années, le lycée est en partenariat avec l’enseignement supérieur et plus précisément Sciences Po et le lycée Saint-Louis. Ce dispositif a été mis en place en 2006 pour permettre aux élèves de poursuivre leurs études dans de prestigieuses écoles.

D’autres lieux dans la ville sont destinés à la jeunesse, dans le but de les faire évoluer. Il y a parfois des ateliers un peu partout, aux Ateliers Médicis, ou encore à la Maison de la Jeunesse. Ce qui est sûr, c’est qu’ici, les jeunes ne sont pas abandonnés.

Soraya

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La vie étudiante

Les jeunes face à l’avenir - Culture, édition 2021.

Soucieux du bien-être de ses habitants et pour la libre expression de chacun, la ville de Clichy-sous-Bois s’est engagée, dans le cadre d’un projet culturel, à interviewer ses jeunes habitants pour mieux les comprendre et les aider à avancer.

L’interview de Kellya*

Culture : Bonjour Kellya. Dans quelques jours vous entamez votre première année à la fac. Est-ce que vous appréhendez les études au-delà des murs de Clichy-sous-Bois ?

Kellya : Bonjour. C’est tout nouveau pour moi ! J’ai passé toute ma scolarité à étudier dans ma ville d’origine, à Clichy-sous-Bois et il faut bien admettre que ça ne manque pas d’établissements scolaires ici. C’est normal d’appréhender un peu, parce que je vais changer d’environnement, découvrir de nouvelles méthodes d’apprentissage, le temps de trajet des transports, etc. La question que je me pose souvent c’est « est-ce que je vais supporter le rythme ? ».

Vous avez déjà pensé à prendre un appartement étudiant pour la poursuite de vos études ?

Non, je me trouve trop jeune et je ne suis pas prête à vivre sans ma famille et mes amis. Beaucoup de personnes l’ont fait et je trouve ça admirable, mais ce n’est pas la meilleure solution pour moi. Je vais déjà découvrir un environnement totalement nouveau et différent, je n’ai pas envie d’être livrée à moi-même sans le soutien de mes proches.

Peut-être qu’à l’avenir j’y songerai.

Vous avez pu parler avec des personnes qui ont déjà eu affaire à ce train de vie ? Des amis, de la famille ?

Oui, ma sœur ! S’il y a bien une chose qui me rassure c’est de me dire qu’elle a su tenir toutes ces années à la fac sans complications. Quand on n’a pas encore vécu la chose c’est toujours un peu effrayant, mais j’essaye de rester positive.

Pensez-vous que l’arrivée prochaine du métro sera un changement majeur dans votre vie d’étudiante ?

Bien sûr, avec le métro on va être désenclavé. J’ai déjà calculé le temps de trajet que j’aurai à faire dans quelques années et je l’ai comparé avec celui que je vais faire demain. C’est fou de se dire qu’avec un métro je prendrai 35 minutes pour aller à la fac contre 1h20 demain !

Je ne vais pas seulement gagner du temps dans mon trajet, je vais

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en gagner aussi au niveau du sommeil et je serai sûrement mieux organisée pour mes devoirs et mes révisions.

Merci Kellya, bon courage pour vos études.

*L’interviewée a souhaité conserver son anonymat.

L’interview de Kamel*

Culture : Bonjour Kamel. Cela fait trois ans que vous êtes en études supérieures et vous ne logez pas chez vous. Est-ce que vous avez fait le choix de prendre un appartement étudiant dès la première année ?

Kamel : Bonjour. J’ai fait le choix de prendre un appartement étudiant dès le début parce que ce n’était pas possible de prendre les transports matins et soirs et de perdre plus de 2h30 chaque jour dedans. 2h30 c’est le temps de travailler 2 matières avec un peu d’orga- nisation. Si certains y arrivent dans les transports, moi je n’y arrive pas.

J’ai dû prendre beaucoup de temps pour réfléchir à la question. Mes parents avaient du mal avec cette idée et ne comprenaient pas vraiment pourquoi j’avais fait ce choix, mais aujourd’hui ils ont compris que c’était nécessaire à mon bien-être.

Comment avez-vous vécu la transition entre Clichy-sous-Bois et Paris ?

C’est un autre monde, j’ai découvert un autre aspect de Paris. Quand j’y allais c’était avec des amis ou de la famille de temps en temps pour profiter un peu et sortir de nos habitudes. Rien n’est pareil ! Il y a quelque chose qui me bloque tout particulièrement, en fait je ne connais personne et je me rends compte que les gens eux-mêmes ne se connaissent pas réellement. À vrai dire j’ai l’impression qu’ils ne prennent pas le temps d’apprendre à faire connaissance. Je n’ai pas retrouvé cette symbiose qu’on a chez nous.

Qu’avez-vous appris de vous-même durant ces années passées seul ? Beaucoup. J’ai vraiment découvert des aspects de moi-même que je ne connaissais pas. J’ai dû apprendre à me responsabiliser, vivre seul ce n’est pas comme la vie chez papa et maman. Il a fallu que j’apprenne à payer un loyer, la facture du téléphone et internet, faire les courses et cuisiner, etc. Ça demande une réelle gestion de son argent, de son temps et ça demande de la patience. Il y a eu des mois difficiles, c’est normal, mais l’essentiel c’est de s’en sortir et d’apprendre à aller de l’avant.

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Avec l’arrivée du métro prochainement, est-ce que vous comptez quand même rester dans votre appartement étudiant ?

Kamel : S’il arrive avant la fin de mes études, pourquoi pas. C’est vrai que ce sera un gain de temps et d’argent plutôt conséquent. Cependant, je ne suis pas sûr qu’il sera prêt d’ici là, je pense même que j’aurai fini mes études d’ici là. Mais étant donné que je compte travailler sur Paris, la question ne se pose pas, je compte bien rentrer à Clichy-sous-Bois quand il sera enfin en marche !

Merci Kamel, l’équipe Culture vous souhaite une bonne continua- tion !

*L’interviewé a souhaité conserver son anonymat L’interview de Jason*

Culture : Bonjour Jason. L’année dernière vous avez porté plainte contre un professeur pour vous avoir discriminé. Que s’est-il pas- sé ?

Jason : Bonjour. Oui tout à fait, je ne comprends pas comment des gens peuvent adopter un tel comportement encore aujourd’hui, surtout des professeurs qui sont là pour nous transmettre des connaissances.

L’année dernière c’était ma première année à la fac et j’en ai gardé un mauvais souvenir. J’ai intégré une grande faculté de renom et à vrai dire je ne m’attendais pas à voir autant de discriminations dans ce type d’établissement. Pourtant, j’en ai fait l’objet et j’ai été choqué. Il fallait rendre un devoir dans un TD (travaux dirigés) et on allait être noté.

Bien évidemment j’ai effectué mon travail et je l’ai rendu dans le temps imparti. La semaine qui suit, le prof nous rend les notes et par surprise je vois ma note qui est de 3/20. À la fin du cours je suis allé voir le prof pour lui demander pourquoi j’ai eu cette note puisqu’il n’y avait aucune correction sur ma copie et le prof m’a répondu que mon français était insuffisant, mais que c’était normal puisque je venais des banlieues.

Je n’avais pas réagi, et je lui avais demandé poliment de passer outre la barrière sociale qui nous différencie et de noter le fond en faisant abstraction de ma syntaxe, qui d’ailleurs me paraissait bonne. Il a refusé en me disant « je n’ai pas de temps à vous accorder, voyez plutôt sur la copie de vos camarades ».

Pensez-vous que venir d’une banlieue soit un frein à vos études ? Jason : Non ! C’est absurde de penser comme ça, on a tous étudié les mêmes bases avant les études supérieures et si j’ai été pris dans telle ou telle fac c’est que j’ai les capacités pour y rester. J’ai pu discuter avec certaines personnes, je conçois mal qu’il puisse y avoir une différence entre eux et moi. Jusque maintenant j’ai toujours pu avancer sans trop de difficulté ni trop de mal.

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Trouvez-vous que le milieu social soit une barrière à vos relations hors de Clichy-sous-Bois ?

Jason : Autant je ne suis pas d’accord pour les études, mais pour ce qui est des relations entre les étudiants, je pense que le milieu social est réellement problématique pour certain(e)s. Il y a beaucoup de gens qui refusent de sortir de leur zone de confort et qui ne se voient pas discuter, travailler ou aller prendre un verre avec des personnes qui ne viennent pas du même milieu qu’eux. C’est dingue, en continuant comme ça ces gens participent à creuser le fossé entre les gens. Un jour j’avais un exposé à faire avec un gars de ma classe et je lui ai proposé d’aller le peaufiner au Starbucks, il a refusé parce que ce n’était pas bon pour son image, on ne pouvait pas le voir traîner avec un mec qui porte du Nike.

Merci Jason, on vous souhaite bon courage dans la poursuite de votre cursus universitaire !

*L’interviewé a souhaité conserver son anonymat.

Anis

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L’avancée de l’écologie à Clichy-sous-Bois

Depuis quelques années, la ville de Clichy-sous-Bois porte un intérêt particulier pour l’écologie et compte cet aspect parmi ses nombreux progrès.

L’écologie est une problématique mondiale, cette science environnementale jouant un rôle majeur dans la conservation de nos écosystèmes, le maire de la ville a décidé d’en faire l’une des priorités de son programme d’améliorations pour Clichy-sous-Bois.

Cette initiative a été récemment marquée par la venue de l’ancien ministre de la transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot.

Le 20 septembre 2020, l’ancien homme politique est invité au côté de l’association « AC-Lefeu (Association Collectif Liberté Egalité Fraternité Ensemble) » pour discuter des problématiques sociales et écologiques, aux côtés de son co-fondateur Mohamed Mechmache.

L’ancien ministre, entouré d’une quarantaine d’habitants intéressés par la question, a permis de soulever plusieurs problématiques liées à ce sujet mais surtout de souligner « l’urgence écologique dans les quartiers », étroitement liée à l’urgence sociale et par conséquent, tout aussi important.

Il est donc primordial que le sujet de l’écologie soit davantage abordé et surtout que de réelles mesures soient mises en place dans les quartiers afin de sensibiliser la population.

Des actions allant dans ce sens sont d’ores et déjà menées par certains habitants de la ville et pour illustrer ce propos, nous sommes allés à la rencontre d’Alex, jeune ingénieur en énergie et environnement, fondateur de l’association « Clichy-sous-Green », il a accepté de répondre à nos questions et de nous parler plus amplement du domaine d’intervention de celle-ci.

Clichy-sous-Green, une association qui s’engage à « faire bouger les choses dans les quartiers et dans le monde ».

Clichy-sous-Green a été créée en 2020, l’association compte 12 bénévoles de divers milieux socioprofessionnels, résidants à Clichy- sous-Bois et ailleurs, indistinctement.

Le but de ce collectif est avant tout de sauver et de préserver l’envi- ronnement, le climat et la biodiversité. L’équipe de bénévoles se définit ainsi « militante pour l’environnement », les objectifs éminents de cette

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association découlent d’un profond désir d’action face à la détresse environnementale dans laquelle les quartiers de Clichy-sous-Bois, tout comme ceux du monde entier, se trouvent actuellement. Il y a égale- ment l’évidente volonté de sensibiliser la population à des probléma- tiques si peu abordées, malgré l’urgence.

Pour l’instant, l’association agit à l’échelle communale, bien qu’elle ait attisé l’intérêt du Ministère de la ville - notamment de la préfète du département - afin qu’elle connaisse une portée nationale dans le futur, mais également celui de Nicolas Hulot, ancien ministre de l’environne- ment qui a garanti son appui financier à travers des dons provenant de sa propre association « Fondations pour la Nature et l’Homme ».

Le maire de Clichy-sous-Bois a également apporté son accord au projet et son soutien a par la suite permis le versement de financements régionaux et permettent à divers projets de voir le jour.

Concernant ces projets, ils consistent en la récupération de terrains abandonnés et pollués dans le but de les dépolluer, les restau- rer puis mettre en place un écosystème. Il sera question par la suite, d’élaborer un jardin en permaculture, autrement dit, la production la plus naturelle de fruits et légumes, fondée sur les principes du développement durable.

Il s’agira de rendre cette même structure « autonome en eau et en éner- gie » afin d’y instaurer des ateliers de recyclage, dont le but serait de collecter de l’électroménager défaillant et ou usé afin de les restaurer et les redistribuer.

D’après Alex, l’objectif sur le long terme serait avant tout de rendre la ville et celles des alentours, voire du monde entier, plus « résiliente et écoresponsable avec un impact carbone et environnemental moindre ».

Ce projet est également d’ordre social puisque chaque compétence apportée au sein même de l’association sera retransmise, et permettra idéalement la création d’emplois afin de pallier une autre problématique majeure en France.

Selon le jeune ingénieur, de plus en plus de personnes se portent volontaires et souhaitent se mobiliser pour participer à l’ascension de la

« conscience écologique » à Clichy-sous-Bois, « les esprits évoluent » et la ville aspire à la conception de projets plus ambitieux les uns que les autres.

Lydia

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La crise sanitaire et la solidarité à Clichy-sous-Bois

Mercredi 17 mars 2020 :

J

e me lève à 9h du matin et comme à mon habitude, je regarde par la fenêtre, du haut de mon 8ème étage : un désert ! Pas un chat ! Ca fait bizarre de voir qu’un jour, en plein milieu de la semaine, tout est vide. La ville est fade. On se croirait dans « The Walking Dead ».

Une ambiance glauque ! En plus, il fait froid et il ne fait pas beau. J’ai terminé mon année scolaire et je suis au chômage partiel donc, je n’ai clairement rien à faire. Je ne sais pas encore si c’est une bonne chose, je retourne alors au lit et je passe la journée sur Netflix. Mes petits frères sont heureux de ne pas aller à l’école, mon père lui, ne supporte pas la maison. Drôle d’ambiance ! Aux informations, on ne parle que de ça : « La Covid-19 touche de plus en plus de pays dans le monde, le nombre de décès augmente chaque jour et les hôpitaux saturent ». En bref, c’est la panique, mais pas besoin d’aller bien loin pour le voir. Je vous invite simplement à vous rendre en magasin, là où les rayons de pâtes sont magnifiquement vidés et là où les gens se battent pour du papier toilette.

Eh bien, mesdames et messieurs, ce que je viens de vous décrire s’est reproduit le jeudi 18 mars 2020, le vendredi 19, le samedi 20 et ainsi de suite, jusqu’au mardi 11 mai 2020. Oui ! C’était un cercle infernal ! Je me suis même retrouvé avec des envies de faire une « activité physique » tous les jours. Je déteste le sport ! Cependant, j’aime manger ! La cuisine était devenue mon nouveau territoire, le frigo me faisait de l’œil. Nous sommes devenus amis. Au moins ça comblait le manque de vie sociale. Désormais, tout le monde était sur les réseaux sociaux.

C’était le seul moyen de communication et aussi le seul moyen de faire n’importe quoi. Les gens s’ennuyaient donc ils inventaient des challen- ges plutôt débiles pour s’occuper. On jouait aussi aux cartes en ligne et on appelait nos amis tous les soirs en visio bien sûr, afin de voir sur qui le confinement avait fait le plus de ravages. Ce n’était pas beau à voir…

Certains étudiants avaient cours à distance, mais malheureusement ce n’était pas aussi facile que cela en avait l’air. D’ailleurs un peu plus tard dans l’année, lors du deuxième confinement, le maire de Clichy-sous- Bois avait organisé un Live sur Instagram avec les jeunes de la ville afin d’échanger avec eux sur divers sujets.

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Il s’est avéré que beaucoup d’étudiants ont pris la parole à ce moment-là afin de faire part des difficultés qu’ils rencontraient lorsqu’ils travaillaient chez eux. À la suite de cela, le maire a décidé de mettre en place un espace de travail pour les étudiants clichois à l’Espace 93. Des tables y étaient installées, une imprimante et une connexion Wi-Fi. Il y avait même de quoi boire. Ce n’est pas tout, à cette même période de l’année il y avait aussi de l’accompagnement scolaire un peu partout dans la ville. Cela n’a pas été mis en place spécifiquement à cause du Covid, mais ça a tout de même aidé pas mal de jeunes à ne pas décrocher.

Ce n’est pas tout, il s’est avéré que beaucoup d’habitants avaient du mal à vivre pendant la crise sanitaire. Entre confinement un peu trop serré, chômage partiel et rayons dévalisés, certaines personnes ont dû se rendre dans les différentes associations de Clichy-sous-Bois pour avoir de quoi se nourrir et terminer les fins de mois. Je me souviens un matin, en regardant par ma fenêtre, qu’il y avait une longue file d’attente vers Albert Camus. Au début je ne comprenais pas ce que c’était, jusqu’à ce qu’un jour j’aille à la pharmacie et me rende compte que cette queue était en fait pour une association qui distribuait à manger et à boire. C’était poignant tout de même. C’est là où je me suis dit : « quelle solidarité ! Ça fait mal de voir que ces gens vivent ce genre de situation, mais ça fait du bien de voir qu’il y a quand même des personnes qui leur viennent en aide ».

La ville se reconstruit petit à petit. Les activités reprennent leur cours. La population refait surface dehors. C’est encore difficile de s’en remettre, mais il faut malgré tout avancer et surmonter cette crise. Ne pas se laisser abattre, ne pas se laisser emprisonner entre 4 murs en attendant que tout se tasse.

Soraya

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Situation des banlieues en période de crise sanitaire

Maintenant qu’en est-il de la situation actuelle des banlieues ?

N

ous banlieusards, nous vivons depuis le 17 mars 2020 une situation sous l’emprise de la peur. Entendez-vous cette détresse ? Ce désespoir ? Ce malheur ? Je suppose que vous vous posez sûrement la question de savoir : quelle est l’origine de cette inquiétude ? Je dirais même de ce sentiment plus ancré que la peur elle-même. Un sentiment de solitude, d’angoisse, et d’abandon qui persiste depuis bien plus longtemps. En réalité il s’agit d’un double sentiment, qui prend vite dans la lutte contre “l’ennemi invisible”, mais aussi dans la lutte pour as- surer les moyens de subsistance qui nous sont nécessaires. Toutefois, la principale lutte qui demeure existante est : la lutte pour éteindre les inégalités. Je tiens à vous soumettre une question : nous les banlieues sommes-nous les nouveaux “oubliés” de la France ? Connaissons-nous le même sort que nos précédents, qui ont combattu contre “l’ennemi véritable”, et qui aujourd’hui se retrouve mis à l’écart et oublié ? Eh bien, je pense que nul ne peut trouver réponse à cette question, si ce n’est l’acteur qui en est à l’origine. La réponse à cette question, est donc bien plus complexe et ardue, qu’elle n’y paraît.

En tant que jeune fille de banlieue, je souhaite retrouver mon combat, un combat qui jusqu’ici ne fait que débuter. Je me suis promis de le mener pour moi, mais avant tout pour les personnes comme vous qui vous retrouvez du jour au lendemain dans une situation plus précaire, et inimaginable qui ne fait qu’impacter son propriétaire.

Moi, jeune fille de banlieue, j’utiliserai le théâtre et les mots, comme mon arme de combat, une arme olympienne. Ma vie artistique, m’a enrichie au fil des années, et m’a appris que : nous les enfants issus des différentes banlieues, nous ne sommes pas des “incapables”, loin de là.

Cette vie artistique, m’a aussi permis de créer mon propre personnage, un personnage qui apprend les codes de la société dite “légitime” et qui petit à petit prend son envol, vers un avenir bien meilleur.

Nous jeunes d’aujourd’hui nous sommes les héros de demain, des héros ordinaires qui apportent chaque jour béatitude, contentement, et satisfaction à la population qui s’immerge dans de nombreuses diffi- cultés. De la plus haute considération que je lui accorde, disait Victor Hugo : “La vie, le malheur, l’isolement, l’abandon, la pauvreté, sont des

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champs de bataille qui ont leurs héros ; héros obscurs plus grands par- fois que les héros illustres.” J’espère que nos efforts seront reconnus, non pas dans le but de nous accorder célébrité, notoriété, mais de re- connaître notre humanité, solidarité, et notre dévouement.

Nous enfants de banlieues, nous avons su nous mobiliser, et être au-dessus des querelles et des divisions auxquelles certains prétendent nous renvoyer.

Nous fils et filles de banlieues, nous partageons un objectif commun en cette période de “crise” : celui de venir en aide à nos aînés.

La souffrance est une loi divine, qui ne peut pas faire l’objet d’abolition.

Cependant, la misère que nous vivons peut-être détruite, Oui ! Elle peut être détruite. Ne fit-elle pas l’objet d’une construction sociale, qui tend à diviser la société de manière hiérarchique ? C’est par notre détermina- tion, nos initiatives, et notre enthousiasme que nous la vaincrons.

Faisons de notre Union une force, une force éternelle qui se transmet de génération en génération, et qui aura comme finalités : l’équité, l’égalité, la justice, l’intégrité, soit l’impartialité.

Sofia

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Clichy-sous-Bois vue de l’extérieur

Un Clichois loin de chez soi - Témoignage.

A

près avoir étudié le droit pendant une année, je me suis rendu compte que ce n’était pas du tout ma vocation. J’ai passé quelques mois à me renseigner sur ce qui pourrait me convenir. Entre la peur de ne rien trouver et celle de ne pas être prise dans un enseignement spécifique qui me plairait, j’ai finalement été acceptée en BTS commerce international. J’ai fait le choix d’aller dans un lycée privé sur Paris et de me former pendant 2 ans dans un environnement totalement différent de là où je vis.

Dès le premier jour, nos professeurs nous ont proposé de faire des groupes afin d’échanger autour de plusieurs questions, l’une d’entre elles était « d’où venez-vous ? » et les réponses étaient diverses et variées. Dans le lot, il y avait ma ville. Tout s’est déroulé pour le mieux durant le restant de l’activité, mais à la fin plusieurs élèves sont venus me demander où est-ce que se situait Clichy-sous-Bois. On aurait plutôt tendance à penser que c’est une tentative pour approcher un autre élève et faire ami-ami avec lui/elle. Quelque chose de tout à fait normal le jour de la rentrée. En réalité, les questions n’ont cessé de fuser de partout et certains se sont même permis d’ajouter leur avis : « c’est où ça ? » ; « j’en ai déjà entendu parler, je ne pourrais pas y vivre mdr » ;

« je n’habite pas loin, mais je ne sais pas comment tu fais pour tenir, courage ! », etc. J’avais le sentiment d’être un étranger, une espèce encore non découverte dans un lieu déjà établi. Entre l’utilisation irrespectueuse de pronoms démonstratifs pour désigner ma ville et les encouragements non nécessaires à ma « survie » en banlieue, j’ai eu le droit à des vertes et des pas mûres. Je me suis demandée à plusieurs reprises si c’était l’expression d’une pensée maladroite ou simplement une volonté de rabaisser un banlieusard dans un établissement qui n’a pas l’habitude d’en recevoir, mais la réponse à ma question reste encore floue aujourd’hui.

Les cours ont commencé et les devoirs ont commencé à s’enchaîner un à un. Trois à quatre contrôles par semaine et quelques devoirs à rendre, le niveau d’exigence plutôt élevé était précisé en amont dans le règlement de l’établissement et cela ne m’a jamais posé un problème.

Un jour, j’ai obtenu la misérable note de 4,5/20 à un contrôle et un professeur s’est permis de critiquer devant toute la classe le niveau qui n’était pas assez élevé chez certains, pour ne pas me citer.

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Je me rappelle ses paroles « Je ne sais pas d’où vous venez pour certains, mais vous n’avez pas l’air de connaître l’ampleur des choses ici. On est là pour travailler, pour étudier, et je sais que certain(e)s viennent de lycées où le niveau était faible, mais ici vous allez apprendre à avancer ! ». Il y avait très clairement une allusion au niveau d’étude qui leur paraissait faible en banlieue. C’était comme si on n’avait pas le droit à l’erreur. Ce n’était pas vraiment de la bienveillance, mais plutôt un discours immoral et dénué de sens sur la différence entre la banlieue et la capitale. C’était clairement « nous sommes meilleurs que vous, pliez-vous et taisez-vous ». Un sentiment de frustration est né en moi, je n’avais pas le droit à la parole. J’ai longtemps cherché le regard d’une personne dans la classe et on s’est compris, mais le reste ne se sentait pas du tout concerné parce qu’ils étaient tous en accord avec le prof.

Clichy-sous-Bois vu de l’extérieur c’est une méconnaissance totale de la part des individus et un manque de renseignement, des préjugés et des opinions intolérables. Beaucoup de monde se permet d’émettre des hypothèses comme si notre ville était un mystère de la nature qui demeure inconnu aux yeux de tous. Comme si les personnes qui y résident étaient des extra-terrestres, des sauvageons et des moins que rien. Heureusement, avec toutes les mesures mises en œuvre la ville a évolué et certaines personnes commencent enfin à se rendre compte de l’évolution de notre ville, des nombreux talents qui s’y cachent et des merveilleuses personnes qui y vivent. Il aura quand même fallu attendre le projet du Grand Paris Express, du désenclavement de la ville pour que les critiques aient du bon sens et qu’elles soient réellement objectives. On ne juge pas un livre à sa couverture, il faut lire l’histoire et la laisser continuer.

Anis

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« Je suis la France. Je suis cette partie du Pays que vous ne voulez pas reconnaitre. Mais habituez-vous à moi : français d’origine, sûr de moi, présomptueux ».

Mohamed Ali est un symbole pour moi. J’écris car je veux faire passer un message de paix. Un message qui pourra faire du bien, un mes- sage qui pourrait défendre notre République contre le mal. Je veux faire revenir cette joie de vivre qui nous unit, ce sourire qu’on s’empêche de garder en soi. Je veux redonner vie au matin. De mes petites mains, de ma grande plume, je peux vaincre l’épée qu’est le rejet de l’autre. Cette noirceur qui nous empêche de vivre ensemble malgré nos différences car au fond, la seule chose où nous sommes tous vraiment identiques, c’est dans le fait que nous sommes tous uniques.

J’écris car je veux faire de ce dernier jour mon dernier silence. Car quand on garde le silence, on permet à ces crimes de continuer. Je ne veux plus être victime de ce racisme alimenté par des faibles de conscience. J’écris pour me révolter. J’écris car je trouve que « c’est une folie de haïr toutes les roses parce qu’une épine nous a piqué », une folie de détester quelqu’un pour ce qu’il est et non pour ses actes. Je ne veux plus voir des victimes de ce racisme, de cette haine. Je sais que personne ne naît en haïssant quelqu’un. Personne ne naît raciste, on le devient. Alors j’ai foi en l’être humain et en ses capacités

Je suis cette jeunesse qui représente l’espoir, cette jeunesse différente des autres mais unie. Je suis cette jeunesse qui ne prend pas souvent la parole mais qui est capable de comprendre ce que certains grands ne peuvent pas comprendre. Que nous sommes tous pareils. Je suis cet adolescent qui sera bientôt adulte. Je suis cette petite harcelée à l’école. Je suis cette maman enceinte qui n’attend que son enfant. Je suis cette femme battue. Je suis cet homme qui ne demande qu’à être libre. Je suis ce détenu injustement condamné qui ne demande que sa liberté. Je suis aveugle, je ne vois que du noir autour de moi. Je suis sourd, je ne peux entendre ta voix.

Et pourtant, je sens le malaise qui règne autour de nous. Je suis ce mari veuf qui ne demande qu’après son amour. Je suis cet enfant abandon- né. Je suis orphelin du monde. Je suis musulman, juif, athée, chrétien insulté pour mes croyances. Je suis ce soldat de la précarité de nos quartiers qui se bat pour servir des causes qu’il ne comprend même pas.

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Je suis cette jeunesse des quartiers de France stigmatisée par des fausses rumeurs, montré du doigt par des reportages mensongers cette jeunesse qui ne rêve plus, qui n’apprend plus, qui ne dort plus, cet enfant qui a pour réveil le bruit des autorités et pour berceuse la peur.

Je suis cette famille massacrée, détruite par la barbarie. Je suis ce jeune qui travaille pour subvenir aux besoins de son avenir, qui renonce à son enfance pour survivre. Je suis ces familles qui crient famine en temps de crise. Je suis Rosa Parks qui a montré à l’humanité entière qu’on pouvait se lever contre les injustices en restant assis. Je suis Martin Luther King, mort pour ses convictions. Je suis Mohamed Ali qui par la simple force de ses poings, qui par son histoire et sa couleur de peau a su marquer nos esprits. Je suis la liberté d’expression. Je suis ce professeur d’histoire géo (Samuel Patty) injustement assassiné. Je suis Bouna, je suis Zyed partis trop tôt pour la simple raison d’avoir eu peur.

Nous sommes plusieurs enfants à vivre dans un appartement insalubre et parfois même plusieurs à devoir partager la même chambre. Je suis contre la violence et je suis objecteur de conscience. Je suis habitant de la Terre et je défendrai mes couleurs, mon pays jusqu’à mon dernier battement de cœur et mon dernier souffle. Je suis les marcheurs de l’égalité de 1983 qui attendent toutes les revendications de notre cause.

Je suis un être humain comme toi et je souffre. Nous sommes de différentes origines, chacun son histoire mais tous le même problème Je suis contre les injustices et je me lève contre l’ignorance, je suis parmi ces citoyens qui refusent la division.

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