COMPARAISON
DE LA DISTRIBUTION DU FACTEURVITAMINIQUE
ASOUS FORME D’AXEROPHTOL
ETSOUS
FORME DECAROTÈNE
POUR LASATISFACTION
DES
BESOINS
DES VOLAILLESA. M. LEROY Geneviève LERY
Laboratoire de recherches
zootechniques,
Institut nationalagronomique
PLAN DU
MÉMOIRE
Utilité des expériences. Durée des essais.
Conditions de vie des pondeuses et description des modes d’alimentation utilisés.
Résultats obtenus :
W Teneurs en vitamine A des oeufs, en fonction du mode de dis- tribution de la vitamine ;
2
0 Influence du
régime
alimentaire sur le pourcentage des oeufs éclos par rapport aux oeufs mis en incubation et sur la vitalité despoussins
issus de ces oeufs.Conclusion.
UTILITÉ
DESEXPÉRIENCES
Les
multiples problèmes
que pose la déterminationprécise
des be-soins en
axérophtol
ou en carotène(provitamine A),
despoules pondeuses
et des volailles en croissance ont fait
l’objet
de nombreusesétudes,
maisqui
ont fourni des résultats souventcontradictoires,
comme l’onpeut
en
juger
par l’examen de la littératurespécialisée,
dont nous donnonsà la fin de cette note une
bibliographie
sommaire. Les techniciens sont d’accord(i)
avec H. W. TiTus pour admettre que les besoins de vitamine A(r) Cette note a été rédigée en r9!9.
des
poules pondeuses, exprimés
enaxérophtol,
s’évaluent de la manière suivante - en unitésinternationales,
parpoule
et parjour :
Poules donnant des oeufs de consommation ... de 900 à 1300 unités internationales Poules donnant des œufs destinés à l’incubation ... de 1 oso à i 500 » »
On sait que le carotène
possède
une moléculecomplexe, qui peut
êtrescindée,
dansl’organisme
en 2moléculesd’axérophtol.
Ce corps est contenuen
quantités importantes
dans certains aliments desanimaux,
tels queles farines de feuilles de
luzerne,
les carottes, lestéguments
externes dumaïs
jaune,
etc...Quelques
auteurs ont recherché dansquelle
mesure les volailles pou- vaient couvrir leurs besoins de vitamine A avec du carotène, mais en rai-son du manque de
précision
de leursrésultats,
nous avons eu l’idée de comparerplusieurs
modes d’alimentation pour despoules pondeuses, qui
ne différaient les uns des autres que par la
qualité
et laquantité
dessources de vitamine A
auxquelles
nous avons faitappel.
Tandis que certains lots recevaient de
l’axérophtol
proprementdit,
les aliments des autres ont été enrichis de carotène pur, à l’exclusion de toute autre source deprovitamine.
I,’expérience
a été conduitependant
deux années consécutives.Nous avons recherché l’influence de ces deux
systèmes
d’alimentationsur la
production
desoeufs,
ainsi que sur les résultats de l’incubation de ces oeufs et sur la vitalité despoussins
obtenus.CONDITIONS DE VIE DES PONDEUSES ET DESCRIPTION
DÉTAILLÉE
DES MODES D’ALIMENTATION
UTILISÉS
Les
essais,
commencés le 1er novembre 1947, ont étépoursuivis
sansinterruption jusqu’au
31 octobre z9!c!. Les animaux étaient de racegâti- naise,
et avaient été élevés à la station. Les oeufs dont ils étaient issusprovenaient
del’élevage
de MmeF’>~AM>~:!couRT,
àMeung-sur-Beuvron.
Dès leur sortie de
l’éleveuse,
les volailles ont eu libre accès à des par-quets soigneusement
débarrassés de toute trace devégétation,
afin d’éviterl’apport
accidentel d’une source de facteur A autre que cellesqui
avaientété
prévues
par le programmeexpérimental.
Les animaux de
chaque
campagne ont étépartagés
en 2 lots. Lesobservations ont
porté
sur deux campagnessuccessives,
soit sur 4 lots.Les femelles parvenues à
l’âge
de lapremière ponte,
ont été misesen
expérience,
le 1er novembre de l’année deréférence,
àl’âge
moyen de 7 mois.I,es animaux ont été alimentés avec un
mélange
deproduits dépour-
vus de carotène,
ayant
lacomposition ci-après :
Composition
de lafarine
sèche(mash sec)
utilisée :Ce
mélange
étaitcomplété
par de l’avoine engrains,
de telle manière que leproduit
final consommécomprenait
75%
de mash sec et 25%
d’avoine. La ration
journalière
distribuée avait une valeurfourragère
moyenne de o, 128 U.
F.,
et contenait21 ,8
g de matières azotéesdiges- tibles,
cequi correspondait
à o, 8 U. F. et 170g de matières azotéesdiges-
tibles par
kg
d’aliments consommés.Nous avons veillé à ce que les rations soient convenablement pour-
vues de
phosphore
et decalcium,
avec unrapport P/Ca
de 0,4. De la vi-tamine
D,,
a été fournierégulièrement,
à la dose de 1 200 unités interna- tionales parkg
d’aliment sec.Les volailles n’ont été observées
qu’au
cours de leurpremière
annéede
ponte.
Lessujets
de lapremière
campagneexpérimentale
étaient nés auprintemps
de i9q7, et ceux de laseconde,
une annéeplus
tard(avril z 94 8).
Les lots destinés à recevoir de
l’axérophtol
ont reçu cette vitaminesous forme d’une huile de
poisson
conservée à l’abri de lalumière,
que l’onmélangeait chaque jour
enquantités
exactement dosées dans la rationjournalière
de mash sec. Les lotsqui
recevaient du carotène étaient traités de la mêmefaçon,
mais la solution de carotène utiliséeprovenait
de caro-tène pur dissout dans de l’huile d’arachide. La
solution, préparée
àl’avance pour une
période
de 30jours,
était conservée aufroid,
à l’abri detoute cause
d’oxydation.
Des contrôles effectués àplusieurs reprises permettaient
de s’assurer de la teneur enprincipes
actifs des dilutions utilisées.Les
quantités d’axérophtol ou
de carotèneutilisées,
calculées parkg
d’aliment
composé
sec, ont été distribuées auxpondeuses d’après
leplan ci-après :
Les observations faites ont
permis
de s’assurer de l’état de santé des animaux et de noter les taux de mortalité pourchaque
lot. I,e contrôlede la
ponte
au moyen del’emploi
denids-trappes
a été effectué avecrégu-
larité
chaque
année. La consommation d’aliments a été notée avec soin.De nombreuses
analyses
d’oeufs ontpermis
de calculer laquantité
devitamine A contenue dans chacun d’eux.
Enfin,
les oeufs fécondés despoules
des 4 lots ont été mis enincubation,
et nous avons déterminé lepourcentage
d’oeufs éclos. I,espoussins
nés au cours de ces incubations ont été observésméthodiquement,
afin deconnaître,
dans la mesure dupossible,
la cause des accidents observés au cours del’élevage.
RÉSULTATS
OBTENUSI. - Influence de la source de facteur A utilisée et de la quantité de ce facteur sur la mortalité observée pendant la période de ponte
D’après
les observations recueillies au cours des deux campagnes deponte,
les coefficients de mortalité ont été les suivants :D’une manière
générale,
toutes lespoules
enponte pendant
lapériode I947-
I94
8
ontprésenté
de netssymptômes
d’anémie. I,esautopsies
effectuées sur les cadavres n’ont pas décelé la
présence
d’affectionsparasi- taires,
ou microbiennesprécises,
de telle sorte que nous croyons pou- voirexpliquer
leur mauvais état de santé par l’insuffisance des doses de facteur Aqui
leur ont été distribuées.L’application,
dans le cours dela seconde
année,
de doses doubles de facteur A etquadruples
de caro-tène a fait
disparaître
cessymptômes morbides ;
la mortalité aété,
de cefait, complètement supprimée
dans les deux lots.II. - Influence de la source de facteur A et de la quantité de ce facteur
sur le nombre d’aeufs pondus et sur le poids des oeufs
Pendant
chaque période
deponte,
nous avons pu contrôler le nombre d’oeufs obtenus danschaque lot,
et lepoids
dechaque oeuf,
en faisant unedistinction entre la
ponte
d’hiver(de
novembre à finmars)
et laponte
totale annuelle. Voici les résultats obtenus :De ces
résultats,
nous pouvons dire que des doses de 500o U. I. de carotène etd’axérophtol
parkg
depâtée sèche, correspondant
à desingestions journalières
de 600 U. I. parpoule,
se sont montrées insuffi- santes pour assurer uneponte normale ;
au cours de cettepremière
annéed’expérience,
la distributiond’axérophtol
s’est montrée nettementplus
efficace que la distribution de carotène, à valeurs
égales
des unités inter- nationales distribuées.Des doses
plus importantes d’axérophtol ( 1
200 U. I. parpoule
etpar
jour)
et de carotène( 2 qoo
U. I. parpoule
et parjour)
ont amélioréconsidérablement la
ponte,
enpermettant
aux volailles de faire desproductions correspondant
à leurspossibilités individuelles ; les
diffé-rences entre les deux
lots,
nettement inférieures à leurs margesrespectives d’erreur,
ne sont passignificatives,
de telle sorte que nous pouvons ad- mettredéjà
pour le carotène une valeurpratique
inférieure de moitié à celle del’axérophtol
pur(exprimé
en U.I.).
Au cours de ces
essais,
les consommations moyennesjournalières
ont été de 120g de mash sec et de 40g d’avoine par tête
correspondant
àune
ingestion
dez 3 6
g de matière sèche. Ces consommations ontprésenté
des écarts allant de 100g de
pâtée
sèche et 33 g d’avoine( 113
g de matièresèche)
à 140 g et 47 g des mêmes aliments( 159
g de matièresèche).
Cesvariations
d’appétit
étaient enrapport
avec l’avance de lapériode
deponte
et avec les conditionsatmosphériques.
Elles étaientidentiques
pour les deux lots en
expérience
au cours de la mêmepériode.
Annales de Zootechnie. - 1953.
III. - Influence du mode de distribution du facteur A
sur la teneur des ceufs en axérophtol
Nous avons pu faire déterminer la teneur en
axérophtol
de q.9 échan- tillons d’oeufsprélevés
à desépoques
différentes sur leproduit
de laponte
des volailles de nos différents lots. Cesdosages
ont été effectuéspar la méthode
d’absorption spectrophotométrique
étudiée et mise aupoint
par M.S ER VI GNE , professeur
de ChimiePhysique
à l’Institut Na- tionalAgronomique.
Les résultats moyens
obtenus, exprimés
en unités internationalesd’axérophtol
pour un oeuf et par grammed’ceufs, figurent
sur le tableauci-après :
Ces résultats montrent
qu’il
existe une différencesignificative
entrela teneur en vitamine A des oeufs des
poules
ayant reçu leur vitaminesous forme
d’axérophtol,
et celle des oeufs despoules
ayant reçu du caro- tène. En revanche, pour le même mode dedistribution,
les différences entre les résultats des deux années consécutives d’observation calculés par grammed’oeuf,
sonttrop
voisines de leur limite d’erreur pourqu’il
soit
permis
de lesprendre
en considération. Il semble donc que lapré-
sence de
l’axérophtol
dans les oeufsdépende davantage
de la nature dufacteur A utilisé que de la
quantité
de ce facteur.Ces teneurs en vitamine A par oeuf sont nettement
plus
élevéesque les teneurs
indiquées
dans les étudespubliées
sur cesujet ;
maisles méthodes de
dosage
diffèrent.IV. - Influence du mode de distribution du facteur A sur la fertilité des ceufs et sur la vitalité des poussins. Action synergique de la vitamine A et de la vitamine E.
Au cours de la
première
annéed’expérience,
l’absence d’unoutillage
convenable nous a
empêché
d’obtenir des incubations réussies.I,’acqui-
sition d’une couveuse artificielle nous a
permis
de combler cette lacuneen 1949, et de
procéder
àplusieurs
incubationssuccessives, complétées
àtitre de vérification par des incubations naturelles.
La
première incubation,
faite enavril,
nous a montré laprésence
d’un nombre anormal d’oeufs
clairs ;
nous avons aussi observé une forte mortalité encoquille.
Ceci nous a fait penser à l’existencepossible
d’unecarence en vitamine
E,
endépit
de laprésence
dans notre aliment degraines
de céréales et de son de blé. Pourvérifier
cettehypothèse,
nousavons fait entrer dans la
composition
de notremélange
sec 5%
de germes de blé( 1 ).
I,’aliment ainsi modifié a été distribué au cours d’unepériode préparatoire
de 18jours,
à la suite delaquelle
une nouvelle série d’oeufsa été ramassée pour la seconde incubation. Une amélioration très nette
a été obtenue à la suite de cet
apport,
comme les résultatsci-après
lemontrent clairement.
Ces données montrent l’influence nette de l’insuffisance de la vi- tamine E dans l’alimentation des
pondeuses,
nettementplus
sensiblepour le lot alimenté au carotène que pour le lot
ayant
reçu de l’axé-rophtol.
I,’utilisation d’une faible dose de germe de blé(environ
6 g partête et par
jour)
a fourni desrésultats
sensibles au bout de 18jours ;
àpartir
du 42ejour
la fertilité des oeufs est redevenuenormale,
et le pour-centage
depoussins
élevés sans accidentjusqu’à l’âge
d’un mois a étésatisfaisant.
(’) Les germes de blé contiennent 3oo mgr environ de vitamine E par kg.
La concordance de nos résultats avec ceux d’un travail de I,. E. CA- R0
i<, H. H. MrTCH»L!, et T. S. HAnIWTOZr, est
particulièrement frappante,
et nous pensons
qu’il
convient d’attirer l’attention des éleveurs sur la nécessité d’associer les deux vitamines A et E dans les rations de pon- deuses à des doses au moinségales
à3 6 0 microgrammes
de vitamine Asous forme
d’axérophtol
et i 800microgrammes
de vitamine E sous forme de germes deblé,
par tête et parjour.
!
CONCLUSIONS
A la suite de ces travaux, nous avons été amenés à formuler les con-
clusions
suivantes :
1
0 I,e carotène est pour les volailles en
ponte
une source de vita- mine A nettement inférieure àl’axérophtol
contenu dans l’huile depoisson,
à
quantités égales exprimées
en unités internationales.2
° Pour obtenir les mêmes effets sur la
ponte,
sur la fertilité des oeufs et sur la vitalitédes germes, les
doses de carotène à fournir auxpoules pondeuses, exprimées
en UnitésInternationales,
devraient être au moins deux foisplus grandes
que les dosesoptima d’axérophtol exprimées
dansle même
système
d’unités.3
° 1/action favorable de
l’axérophtol
sur la fertilité des oeufs et la résistance à la mortalité despoulets
nés de ces oeufspeut
êtremasquée
par l’absence ou l’insuffisance des
apports d’x-tocophérol (vitamine E).
4 0
Les
doses àpréconiser d’axérophtol
etd’z-tocophérol
pour lespoules pondeuses
de i 800g à
200o g depoids
vif doivent êtreégales
ousupé-
rieures aux
quantités suivantes,
évaluées par tête et parjour :
en axérophtol ... 36o microgr ou 1 200 L. 1.
en x tocophérol ... 1800 >,
5 0
I,es meilleures sources de ces vitamines sont, pour
l’axérophtol,
l’huile de foie de
poisson,
et pour1’ ? -tocophérol,
les germes de blé. La distribution d’huile doit être faite immédiatement avant la distribution desaliments,
et, depréférence, après mélange
intime avec lesgrains, qui
sont en
général
absorbésrapidement,
cequi prévient
l’altération paroxydation
del’axérophtol.
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