SEMAINE 18 S ´ERIES de FOURIER EXERCICE 1 :
En consid´erant la fonctionf : IR→C, 1-p´eriodique, telle que
∀x∈[0,1[ f(x) =e2iπx2 , calculer lesint´egrales de Fresnel:
I= Z +∞
−∞
cosu2du et J = Z +∞
−∞
sinu2du . - - - - Soit (cn)n∈Zla famille des coefficients de Fourier def. On a
cn = Z 1
0
f(x)e−2iπnxdx= Z 1
0
e2iπ(x2−nx)dx
= Z 1
0
e
2iπ
h(x−n 2)2−n2
4
i
dx=e−iπ n
2
2 Z 1 0
e2iπ(x−n 2)2
dx
= e−iπ n
2
2 Z −n 2 +1
−n 2
e2iπt2dt
(´ecriture du trinˆome sous forme canonique, puis translation de la variablet=x−n 2). On distingue alors selon la parit´e den: pour toutp∈Z, on a
c2p= Z −p+1
−p
e2iπt2dt et c2p+1=−i
Z −p+ 32
−p+ 12
e2iπt2dt .
La fonction f est continue, 1-p´eriodique, et de classe C1 par morceaux sur IR, la famille (cn)n∈Z des coefficients de Fourier de f est donc sommable et la s´erie de Fourier de f converge normalement versf :
∀x∈IR f(x) =
+∞
X
n=−∞
cne2iπnx
et, en particulier,f(0) = 1 =
+∞
X
n=−∞
cn.
Pour toutP ∈IN∗, on a
P
X
p=−P
c2p=
P
X
p=−P
Z −p+1
−p
e2iπt2dt= Z P+1
−P
e2iπt2dt. (*)
Or, l’int´egrale K = Z +∞
−∞
e2iπt2dt est semi-convergente : en effet, le changement de variable t = √
u ram`ene le probl`eme de la convergence de l’int´egrale Z +∞
1
e2iπt2 dt `a celle de l’int´egrale
Z +∞
1
e2iπu
√u du et Z U
1
e2iπu
√u du= e2iπu
2iπ√ u
U
1
+ 1 4iπ
Z U 1
e2iπu u√
u du ,
cette derni`ere int´egrale ´etant absolument convergente en +∞ (selon les termes du pro- gramme, la fonction u7→ e2iπu
u√
u est int´egrable sur [1,+∞[).
En faisant tendreP vers +∞dans(*), on obtient donc
+∞
X
p=−∞
c2p=K.
De la mˆeme fa¸con, on obtient
+∞
X
p=−∞
c2p+1=−i
+∞
X
p=−∞
Z −p+ 32
−p+ 12
e2iπt2dt=−iK.
Finalement, 1 = X
n∈Z cn =
+∞
X
p=−∞
c2p+
+∞
X
p=−∞
c2p+1 = (1−i)K, donc K = 1
1−i = 1 +i 2 . En posantu=t√
2π, on obtient K= 1
√2π Z +∞
−∞
eiu2du= I+iJ
√2π =1 +i 2 , donc
I=J = rπ
2 .
EXERCICE 2 :
Soit f : IR → C une fonction continue par morceaux et 2π-p´eriodique. On note (cn)n∈Z les coefficients de Fourier def. Pour toutr∈]0,1[, on pose
Fr(t) =
+∞
X
n=−∞
r|n|cneint.
1.Montrer que, si f est continue au pointt∈IR, alors f(t) = lim
r→1−Fr(t).
2.Montrer que, sif est continue sur IR, alors la convergence de la famille de fonctions (Fr) vers f lorsquer→1− est uniforme sur IR.
3.En d´eduire le second th´eor`eme de Weierstrass.
- - - - On acn = 1
2π Z 2π
0
f(u)e−inudu. On a|cn| ≤ kfk∞ pour toutn∈Zdonc, pour toutr∈]0,1[, Fr(t) est d´efini comme somme d’une s´erie normalement convergente de fonctions det. Alors
Fr(t) = 1 2π
+∞
X
n=−∞
Z 2π 0
r|n|f(u)ein(t−u)du= 1 2π
Z 2π 0
+∞
X
n=−∞
r|n|f(u)ein(t−u)du car la s´erie de fonctions u7→r|n|f(u)ein(t−u) converge normalement sur [0,2π].
Donc Fr(t) = Z 2π
0
f(u)Pr(t−u)du en posant, pour toutxr´eel et tout r∈]0,1[, Pr(x) = 1
2π
+∞
X
n=−∞
r|n|einx = 1 2π
+∞X
n=0
rneinx+
+∞
X
n=0
rne−inx−1
= 1
2π 1
1−reix + 1
1−re−ix −1
= 1 2π
1−r2 1−2rcosx+r2 .
La famille de fonctions (Pr)0<r<1, appel´ee noyau de Poisson, est une approximation de l’unit´e 2π-p´eriodiquelorsque r→1− (cf. semaine 13, exercice 4), ce qui signifie que ce sont des fonctions continues et 2π-p´eriodiques sur IR v´erifiant
(1) : ∀r∈]0,1[ ∀x∈IR Pr(x)≥0 ; (2) : ∀r∈]0,1[
Z 2π 0
Pr(t)dt= 1 ;
(3) : pour toutα∈]0, π[, la famille de fonctions (Pr) converge uniform´ement vers la fonction nulle sur [α,2π−α] lorsquer→1−.
La propri´et´e(1)est imm´ediate.
La propri´et´e(2)se d´eduit de la relation Fr(t) = Z 2π
0
f(u)Pr(t−u)du en consid´erantf = 1.
La propri´et´e(3)est cons´equence de l’encadrement 0≤Pr(x)≤Pr(α) valable six∈[α,2π−α]
et du fait que, pour toutα6∈2πZfix´e, lim
r→1−Pr(α) = 0.
1. Soit t ∈ IR un point de continuit´e def. Donnons-nous ε > 0 et associons-lui unα > 0 tel que |u| ≤α=⇒ |f(t−u)−f(t)| ≤ ε
2. Alors, en faisant un changement de variable et en utilisant le fait que l’int´egrale d’une fonction c.p.m. et 2π-p´eriodique est la mˆeme sur tout segment de longueur 2π, on obtient
Fr(t) = Z 2π
0
f(u)Pr(t−u)du= Z 2π
0
f(t−u)Pr(u)du
= f(t) + Z 2π
0
f(t−u)−f(t)
Pr(u)du , donc
|Fr(t)−f(t)| ≤
Z α
−α
f(t−u)−f(t)
Pr(u)du
+ Z
[−π,−α]∪[α,π]
f(t−u)−f(t)
Pr(u)du
≤ ε 2
Z α
−α
Pr(u)du+ 1 π
1−r2 1−2rcosα+r2
Z π
−π
|f(u)|du
≤ ε
2 +C 1−r2 1−2rcosα+r2 , o`u C est une constante positive. De lim
r→1−
1−r2
1−2rcosα+r2 = 0, on tire la conclusion (le deuxi`eme terme peut ˆetre rendu inf´erieur `a ε
2 pour rsuffisamment proche de 1).
En un point de discontinuit´e def, on a lim
r→1−Fr(t) = f(t+) +f(t−)
2 .
2.La fonctionf ´etant p´eriodique et continue sur IR, elle est uniform´ement continue sur IR. Dans la d´emonstration de la question pr´ec´edente, une fois donn´e ε, on peut lui associer α > 0 ind´ependamment du pointt, et la mˆeme majoration de|Fr(t)−f(t)|montre la convergence uniforme sur IR.
3.Soitf : IR→C, continue et 2π-p´eriodique. Soitε >0. D’apr`es la question2., on peut trouver r0∈]0,1[ tel quekf−Fr0k∞≤ ε
2. Par ailleurs, en posant Fr[N0 ](t) =
N
X
n=−N
r|n|0 cneint pour tout N ∈ IN, alors (Fr[N]
0 )N∈IN est une suite de polynˆomes trigonom´etriques convergeant normalement sur IR vers la fonctionFr0. On aura donc kFr[N0 ]−Fr0k∞≤ ε
2 pour N assez grand, doncf est limite uniforme sur IR d’une suite de polynˆomes trigonom´etriques.
EXERCICE 3 :
Formule sommatoire de Poisson
Soitf : IR→C, de classeC1. On suppose qu’il existe un r´eelα >1 tel que, au voisinage de −∞
et de +∞, on ait
f(t) =O 1
|t|α
et f0(t) =O 1
|t|α
.
Latransform´ee de Fourierdef est la fonctionfbd´efinie sur IR par fb(λ) = Z +∞
−∞
f(t)e−iλtdt.
Soitω un r´eel strictement positif. On poseT =2π
ω . Pour tout r´eel t, on pose FT(t) =
+∞
X
n=−∞
f(t+nT) (FT est laT-p´eriodis´eedef).
a.Montrer queFT estT-p´eriodique et de classeC1sur IR et exprimer ses coefficients de Fourier
`
a l’aide de la transform´ee de Fourierfbdef. b.Montrer la relation (formule sommatoire de Poisson) :
+∞
X
n=−∞
fb(nω) =T·
+∞
X
n=−∞
f(nT).
c. Application. Soita >0. CalculerSa=
+∞
X
n=−∞
1 n2+a2. Retrouver la relation
+∞
X
n=1
1 n2 = π2
6 .
- - - -
a.La fonction t7→tαf(t) est born´ee sur IR car elle est continue et born´ee au voisinage de−∞
et +∞: on a ∀t∈IR |tαf(t)| ≤k (k >0).
SoitA >0. Pour|n|> A
T et|t| ≤A, on a
|t+nT| ≥ |nT| − |t| ≥ |n|T−A , d’o`u |f(t+nT)| ≤ k
(|n|T−A)α. Cela garantit la convergence normale sur [−A, A] de la s´erie X
n∈Z
f(t+nT). La fonction FT est donc d´efinie et continue sur IR. Sa p´eriodicit´e est imm´ediate.
La s´erie des d´eriv´ees est aussi normalement convergente sur tout segment de IR, donc FT
est de classeC1.
Calculons les coefficients de Fourier deFT :
cn(FT) = 1 T
Z T 0
FT(t)e−inωtdt= 1 T
Z T 0
+∞
X
k=−∞
f(t+kT)
!
e−inωtdt
= 1
T
+∞
X
k=−∞
Z T 0
f(t+kT)e−inωtdt
= 1
T
+∞
X
k=−∞
Z (k+1)T kT
f(t)e−inωtdt
= 1
T Z +∞
−∞
f(t)e−inωtdt= 1 T fb(nω)
(la convergence normale de la s´erie sur [0, T] permet d’int´egrer terme `a terme).
Remarque. Cette relation permet de faire le lien entre les notions de s´erie de Fourier et d’int´egrale (ou transform´ee) de Fourier.
b.La fonctionFT est de classeC1; elle est donc somme de sa s´erie de Fourier :
∀t∈IR FT(t) =
+∞
X
n=−∞
f(t+nT) =
+∞
X
n=−∞
cn(FT)einωt= 1 T
+∞
X
n=−∞
fb(nω)einωt. Pour t= 0, on obtient la relation demand´ee.
c. Soit la fonctionf :t7→e−a|t|. Choisissonsω= 1, soit T = 2π. La fonctionf est continue sur IR ; elle n’est pas tout `a fait de classeC1(non d´erivable en z´ero) mais on voit facilement que la 2π-p´eriodis´eeF2πest continue et de classeC1par morceaux sur IR (les points o`u la d´eriv´ee n’est pas d´efinie ´etant les 2nπ,n∈Z), ce qui suffit pour affirmer qu’elle est somme de sa s´erie de Fourier. Les hypoth`eses de d´ecroissance `a l’infini de f et def0 sont bien v´erifi´ees.
Nous laissons le lecteur v´erifier que la transform´ee de Fourier def estfb:λ7→ 2a λ2+a2. La formule de Poisson donne alors
+∞
X
n=−∞
fb(n) = 2a Sa= 2π
+∞
X
n=−∞
f(2nπ) = 2π
+∞
X
n=−∞
e−2πa|n|,
soit
Sa= π a
1 + 2e−2πa 1−e−2πa
= π
a thπa . Pour a≥0, posonss(a) =
+∞
X
n=1
1
n2+a2. La fonctiona7→s(a) est continue sur IR+ comme somme d’une s´erie normalement convergente de fonctions continues. Or, le calcul ci-dessus montre que, pour a >0, on a
s(a) = 1 2
Sa− 1
a2
= 1 2
π
athπa− 1 a2
.
A l’aide d’un d´` eveloppement limit´e `a l’ordre trois de la fonction th, on obtient facilement s(0) = lim
a→0s(a) =π2 6 . EXERCICE 4 :
Ph´enom`ene de Gibbs
Soitf la fonction de IR vers IR, 2π-p´eriodique, telle que
(f = −1 sur [−π,0[
f = +1 sur [0, π[ . 1.D´eterminer les coefficients de Fourier (bn)n∈IN def.
2.Soitfn la somme partielle d’indicende la s´erie de Fourier def :
∀x∈IR fn(x) =
n−1
X
k=0
b2k+1 sin(2k+ 1)x . Rechercher les extremums relatifs defn sur [0, π].
3.SoitMn le maximum global defn. En quel point deh 0,π
2 i
est-il atteint ? 4.Exprimer le nombrel= lim
n→+∞Mnsous la forme d’une int´egrale, et aussi comme somme d’une s´erie.
- - - - 1.La fonctionf est impaire, donc les coefficientsan sont nuls. Ensuite,
bn = 2 π
Z π 0
f(x) sinnx dx= 2 π
Z π 0
sinnx dx= 2
nπ 1−(−1)n ,
doncb2k = 0 et b2k+1= 4 π(2k+ 1).
2. On a fn(x) = 4 π
n−1
X
k=0
sin(2k+ 1)x
2k+ 1 , donc fn0(x) = 4 π
n−1
X
k=0
cos(2k+ 1)x. Un calcul classique, laiss´e au lecteur courageux, donne fn0(x) = 2 sin 2nx
π sinx pour x6∈ πZ, prolong´e par conti- nuit´e (puisque la fonction fn est de classeC∞) en les points de la forme kπ (k ∈Z) par fn0(2kπ) = 4n
π etfn0 (2k+ 1)π
=−4n π.
La d´eriv´ee fn0 s’annule donc, dans [0, π], en les pointsxk = kπ
2n (1 ≤k≤2n−1). On peut pr´eciser que fn0 > 0 sur les intervalles ]x2p, x2p+1[ (0 ≤ p ≤ n−1) et fn0 < 0 sur les intervalles ]x2p+1, x2p+2[ (0≤p≤n−1), donc la fonctionfn admet
- un maximum relatif en chaquex2p+1 (0≤p≤n−1) ; - un minimum relatif en chaquex2p (1≤p≤n−1).
3. Etudions les maximums relatifs de´ fn surh 0,π
2 i
: posons µp=fn(x2p+1) =fn
(2p+ 1)π 2n
pour 0≤p≤E
n−1 2
. Pour 1≤p≤E
n−1 2
, on a
µp−µp−1 =
Z (2p+1)π2n
(2p−1)π 2n
fn0(x)dx
= 2
π Z 2pπ2n
(2p−1)π 2n
sin 2nx sinx dx+ 2
π
Z (2p+1)π2n
2pπ 2n
sin 2nx sinx dx
= 2
π
Z (2p+1)π2n
2pπ 2n
sin 2nx
1
sinx− 1
sin x− π
2n
dx
en faisant une translation de la variable dans la deuxi`eme int´egrale. Or, sur 2pπ
2n,(2p+ 1)π 2n
, on a sin 2nx≥0 et la fonction sinus est positive et croissante surh
0,π 2 i
, doncµp−µp−1≤0.
On a donc
Mn=µ1=fn
π 2n
.
4. On a Mn = Z 2nπ
0
fn0(x)dx = 2 π
Z 2nπ
0
sin 2nx sinx dx =
Z π 0
gn(t)dt, avec, pour tout t ∈]0, π], gn(t) = sint
πn sin t 2n
. Pour toutt∈]0, π], on a lim
n→∞gn(t) = 2 π
sint
t (convergence simple). Par ailleurs, la concavit´e de la fonction sinus surh
0,π 2
idonne sinu≥ 2u
π pouru∈h 0,π
2 i; on a donc la condition de domination
∀t∈]0, π] 0≤gn(t)≤sint t , la fonction t 7→ sint
t ´etant int´egrable sur ]0, π]. Le th´eor`eme de convergence domin´ee s’applique et l= lim
n→+∞Mn= 2 π
Z π 0
sint t dt.
On peut remarquer que la suite (Mn) est d´ecroissante car n sin t 2n = 1
2 Z t
0
cos u
2ndu et, la fonction cosinus ´etant d´ecroissante sur [0, π], la suite
n sin t
2n
n∈IN∗
est croissante pour toutt fix´e dans [0, π].
On peut aussi d´evelopper en s´erie enti`ere : sint
t =
+∞
X
k=0
(−1)k t2k
(2k+ 1)! avec un rayon de convergence infini, d’o`u la convergence normale sur [0, π] qui permet d’int´egrer terme `a terme :
l= 2 π
+∞
X
k=0
(−1)k π2k+1
(2k+ 1)×(2k+ 1)! .
La s´erie de Fourier de f converge simplement vers la r´egularis´eef˜de f par le th´eor`eme de Dirichlet et, cette fonctionf˜´etant discontinue, la convergence ne peut ˆetre uniforme. Une calculatrice, ou MAPLE, donnel'1,18, doncl >1, ce qui met en ´evidence ce ph´enom`ene.
EXERCICE 5 :
In´egalit´e isop´erim´etrique
1.Soitf : IR→C, 1-p´eriodique, de classeC1, telle que Z 1
0
f(t)dt= 0.
Prouver l’in´egalit´e
4π2 Z
[0,1]
|f|2≤ Z
[0,1]
|f0|2.
2.Soit Γ un arc ferm´e r´egulier de classeC1dans le plan euclidien orient´e identifi´e `a C. Notonsl sa longueur, et Al’aire de la partie born´ee du plan d´elimit´ee par Γ.
Prouver l’in´egalit´e
l2≥4πA et ´etudier les cas d’´egalit´e.
SiΓ est param´etr´ee par t7→ x(t), y(t)
, avec t∈[0,1], la formule de Green-Riemann donne A=1
2 Z
Γ
x dy−y dx
=1 2
Z 1 0
x(t)y0(t)−y(t)x0(t) dt
=1 2
Im Z 1
0
f(t)f0(t)dt
en posant f(t) =x(t) +iy(t).
- - - -
1.Soient (cn)n∈Z les coefficients de Fourier def. La relation de Parseval donne Z 1
0
|f|2=
+∞
X
n=−∞
|cn|2.
Notons (c0n)
n∈Z les coefficients de Fourier def0. Une classique int´egration par parties donne c0n= 2iπn cn. Par ce mˆeme val, nous arrivons `a
Z 1 0
|f0|2=
+∞
X
n=−∞
|c0n|2= 4π2
+∞
X
n=−∞
n2|cn|2.
Or,|cn|2≤n2|cn|2 pour toutn∈Z∗ et c’est vrai aussi pourn= 0 puisquec0= Z 1
0
f = 0.
On obtient donc 4π2 Z 1
0
|f|2≤ Z 1
0
|f0|2, soit encore 2πkfk2≤ kf0k2.
2.Sur un arc r´egulier de classeC1, l’abscisse curviligne est un param´etrage admissible (“repr´esentation normale” d’un arc). Si l’arc est ferm´e de longueurl, on peut aussi choisir un param´etrage f : IR →C, 1-p´eriodique, de classe C1 “uniforme” (“`a vitesse constante”), c’est-`a-dire tel que|f0(t)|=l pour toutt∈IR.Alorsτ7→fτ
l
est un param´etrage normal surΓ. Enfin, quitte `a faire une translation, on peut supposer que
Z 1 0
f = 0 : en effet, l’int´egrale Z 1
0
f est l’affixe du centre d’inertie de la courbeΓ, assimil´ee `a un fil homog`ene.
L’aire de la r´egion int´erieure `a la courbe est alors A= 1
2
Im Z 1
0
f(t)f0(t)dt
≤ 1 2
Z 1 0
f f0
≤1 2
Z 1 0
|f|2
12 Z 1
0
|f0|2
12
par l’in´egalit´e de Cauchy-Schwarz. De la premi`ere question, on d´eduit A ≤1 2
1 2π
Z 1 0
|f0|2, soit A ≤ l2
4π. S’il y a ´egalit´e, alors :
•
Im Z 1
0
f(t)f0(t)dt
=
Z 1 0
f f0
, soit Z 1
0
f f0 ∈iIR ;
• les fonctions f et f0 sont li´ees (f0 = λf avec λ ∈ C) ; alors Z 1
0
f f0 = λ Z 1
0
|f|2 ; la premi`ere condition entraˆıne alorsλ∈iIR.
Posons doncλ=iωavecω∈IR∗, on af0=iωf doncf(t) =a eiωtaveca∈C∗,|a|=l. La courbe est alors un cercle (de centreO si l’on impose toujours
Z 1 0
f = 0).
R´eciproquement, il est imm´ediat que tout cercle v´erifie l’´egalit´e.