B OBILLIER
Géométrie de situation. Recherche sur les lois générales qui régissent les lignes et surfaces algébriques
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 18 (1827-1828), p. 253-269
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253
GÉOMÉTRIE DE SITUATION.
Recherche
surles lois générales qui régissent
les lignes et surfaces algébriques ;
Par M. BOBILLIER , professeur à l’Ecole des
arts etmétiers
de Châlons-sur-Marne.
PROPRIETES
DES LIGNES ET SURFACESAl~,GEBRIQUES.
~.
LPro~riétés
des~i~nes ~our~es,
DANs
tout cequi
vasuivre 3,
nousadopterons
les définitions sui-vantes :
~
,
i. e Une courbe sera dite du /?2/~
degré 3 lorsqu’elle
pourracouper une même droite en m
points.
-2. La
courbepolaire
d’unpoint,
par
rapport
à une directrice du m.‘~r"edegré ,
sera la courbe du(/7z2013~~~ degré qui
contiendrales
points
de contact de toutes lestangentes
à celle-là issues de cepoint (*).
i. Une courbe sera dite de n2.""
classe , lorsqu’on
pourra luimefier nz
tangentes d’un
mêmepoint.
2. La courbe
polaire
d’unedroite,
parrapport
à une direc-trice de
~2~’classe~
sera la courbede
(~22013i)~’
classe que touche-runt les
tangentes
menées à celle- là par tous sespoints
d’intersec- tion avec cette droite(~).
(*)
Voy. Annales,
tom. XVI, pag. 315 et319,
et tom.XVII,
pag. 91 et 93.Tom.
J~~7//,
y?." 9, 1.er mars1828.
35254
PROPRIETES DES LIGNES 3. Lespoi,,îts polaz*i-es
d’unedroite seront les
~m..m )s points
communs aux courbes
polaires
detous les
points
de cette droite(*).
3~ Les
~r~//?~9/~/r~ l~’tlr~ lJOlt2~
seront les
(’11-1)2 tangentes
com-munes aux courbes
polaires
detoutes les droites
qui passent
parce
point (*).
Cela
posé,
considérons deuxlignes
du rra,‘e"=edegré ayant
respec-tivement pour
équations
.en
désignant
par oc uneindéterminée, l’équation
appartiendra
à une troisièmecourbe,
aussi du/7z/~’ degré ,
pas-sant par les m’
points
d’intersection des deuxprelnières , quel
quesoit oc.
n. fi ,. d. B 1 dy
l,.
Difîérentiant cette
ernlere,
etremplaçant 2013 par a, l’équation
résultante
dx
sera celle de la courbe du
(/722013i)’~ degré qui
contiendra lespoints
de contact de toutes les
tangentes
menées à la courbe(i) paral-
lèlement à la droite fixe
ayant
pouréquation
Or,
cetteéquation
est évidemmentvérifiée, quelle
que soit la va- leur attribuée à 1 indéterminée oc , enposant
les deux suivantes :(11)
Voy.
la pag. 153 duprésent
volume.ET
SURFACES ALGEBRIQUES.
255qui correspondent
à deux courbesInvariables
du(/??2013~~~ degré
tet dont le
système appartient à (m--~~z points fixes ;
d’où il suit ~que les courbes
polaires
d’rrnpoint
situé à1’*infzni , 9 relatives
à tantde courbes
qu’on
voudra du m.iemedegré ,
passant par les na’ mé-mes
points fixes , passent
toutes par les(rn-J)3
mêl7icspolr~ts ~ également fixes.
Si l’on fait varier la direction de la
droite y=ax,
ces(rra-.--I ~3 points
décriront une courbe dont on obtiendraréquadon
eu éli-minant la variable a entre les
équations (3) ;
cequi
donnera celle-ci :-
laquielle est ‘évic~e~~~nent
du~2~m.~- ~ ~~jems dégré. ~,~in~i ,
les(m--I)2 ,points
cornrr~uns aux courbespolaires
d’unpoint
situé àl’infini
1>
. relatives à tant de courbes
qu’on
voudrd du Ï11.’em~degré,
passantpar les
lil~rr~émes points ~xes ~
décrivent une courbe du[2(m-I)]ie..
degré, lorsque
cepoi~zt
dEfcrit une droiteégalement
situéeIl à
l’in-fini.
En mettant
l’équation (2)
sous la formeon
voit s~lr-~e-cha~~ap ~
que lespoints polaires
d’une droitesituée à l’infini,
relatifs à la. courbe(1),
sont donnés par lesystème d’c-
quations
-256
PROPRIETES
DES LIGNESon aura dOlle
l’équation
de la courbe décrite par lespoints polai-
res
lorsqu’on
fait Ynri~r oc, en élimitiant cette indétern1inéè entreles deux
pqt1ations (6) ;
cequi
conduira de nouveau àl’équation (4)..lBinsi
s lespo.~,~*.,zls polr~ires
d’une droite située ài’i~l~ni , ~e~air~s
à toutes les courbes du lll,icffie
de,-, r~ qui ~t~sser~t
par les m’ mérnes~otrnts fixcs ,
sont ~or~s sr~r~és si.,i- la inême cor~rbe du[2(111- I)]i’1148 degré
~(~ll ~ il Gl~fll t t~’~~I’~(~llC~stl~oll.
En
g(~néralisaul
ces troispropositions,
à l’aide de la théoriedes projections,
et en déduisant en outre dechaque proposition , ainsi généralisée,
sacorrelative,
au moyendé
la théorie despolaires
ré-ciproques ,
ou obtieud J’a les théorèmessu i vans :.
3’.~~.~’n.~.~’~’~~~ .~, ~’u nt de cour-
bes du m,‘~’~e
degré qu’on vaudr~ ~
passant
toutes par Its 1112 me~’inespoints fixes ;
p 1.0 les courbes po- laires d’unpoint r~uelcola ~ u;~ ,
re-latdves ~ toutes ces
courbes,
pas-seront toutes par les
(ln- 1)2
mé-mes
poi~its é~~ulen~ent f ~~es ;
~.°si
ce poirzt parcourt
u,,2edroite,
ces
(m-i)’poinis,
s décriront unecour‘be du
[2( rn-I )Jieme degré ;
3.°
enfin,
lespo.;Iîis pQlü ~‘j cs
decette dr~al~te sera~zt sitr~és sur cette
même courbe du
[2(ln-l)Ji~mede-
~~~e.
l’H ORÈME
. Tant de cour-bes de
In.Í8me
classequ’on voudra’
-a~rant
~a~~tes les ~n’ mérnes ta~z-gentes fixes ;
1.0 les (,-ozirbes po- laires d’une droiterlueleon~ue,
re-latr‘ves ~ foules ces
courbes,
au-roni toutes- les
(rn-I)2
mêmestat2~entes~xcs ~
2.0 si cette droitetourne auto~ar de l’un de
sespoints,
ces
(n1-1)2 tan,,,-erites enveloppe-
ront une courbe de
[2(n1-I)]ieme
classe ;
3.0en~’-crz ,
les droites l~o- laires deccpointtoucl~erant
toiiiescette r~aén~e courbe de
[2~ lll- 1 ) Jjemc
classe.
"~.
Dans la
supposition particulière
de in:=2, , 3 on déduira de cesthéorèmes les corollaires suivans * Corollait-e. Tant de
lignes
dusecond ordre
qu’on
voudra étant circonscrites à un mêmec~dri-
latcre;
I.° lespoliii-es
d’.nnpoint quelco11(fue, relatives
à toutes cesCorollaire. Tant de
]ignes
du se-cond ordre
qu’on voudra
étant ius- crites à un tnê;nequadrilatère;
1,°les
pÙles
J’une droitequelconque,
relatifs à toutes ces
courbes,
1 ap-ET
SURFACES ALGEBRIQUES.
257courbes,
secoupent
toutes en un incinepoint fixe ;
2.~ si lepôle
commun à toutes ces courbes par-
court une
droite,
lepoint
de con-cours de toutes ses
polaires
par-courra un
ligne
du second or-dre ;
3.°en Gu,
cette dernièrecourbe contiendra les
pôles
de ladroite parcourue par le
pôle
com-mun (~).
partiendront
à une même droitefixe ;
9 2.0 si lapolaire
communeà toutes ces courbes tourne an-
tour de l’un de ses
poi n ts, la droite
lieu des
pôles, enveloppera
uneligne
du secondordre ;
3.° en-fin,
cette dernière courbe seratouchée par toutes les
polaires
dupoint
autourduquel
lapolaire
aura tourne
(¥-).
s.
IL--
~~ ~~~~r ~é~~s
dessurfaces
cottr~csaDans
tout
cequi
vasuivre~
nousadopterons
les définitions sui-Tances :
i. Une surface sera dite da i. Une surface sera dite du
(*) Si l’on suppose , dans ces corollaires, qu£ soit le
point,
soit ladroite, 11asse à
l’infini, on en déduira lespropositions
suivantes :~.° Les
conjugués
des diczn~étresparallèles
dans leslignes
du second ordre~irconsc,rites à r~ra rrc~~~
quadrilatère
concourent en un mêmepoint.
Cette pro...position parait
due ~l 1B1. Lan1é ( Annales 4J ton. VII , pag. 233 ). "~b° En
faisant
varier la direction commune des diamètresparallèles,
leurpoint
de concours décrira une nouvelleligne
du secoiiij ordre, lieu des centresde toutes les autres (
V oy.
la p«tg 106 du présent volume ).30~ Les centres de toutes les lig.,zes dcc second ordre inscrites à un znêîne qua- drilatère
apparticii.-2ent
à une me,-me droite. Cetteproposition
est de l"eBvton(
,r~nnc~les, tOH1" XiI, pllg. top et tom. XIV pllg.3°9
j.4-o Les
conjugués
des ctialiètrespai-allèles
de ces Illêrneslignes,
du se-cond ordre,
enveloppent
une antreligne
du lllêlne ordre.On
ponrrait
J ausurplus, ~énéraii5e~~
ces ~ternièrespropositions
et les étcn...(1re à des courbes de tous les
c~e~~~é5
et de toutes classes, enappelant points
centr°au:~ de ces sortes de
lignes,
lespôles
(rUne droite située àl’infini ,
etdroites u’ianntr°ales les
polaires
d’unpoint égaleu1cnt
si t né il l’infini.258 PROPRIETES DES LIGNES rr,‘~m‘
drgrt~, lorsqu’elle
pourra cou-per une même droite en m
points.
2. La
4~1~r~ f’uce pol~:re
d’un~~orn~,
par
rapport
à une surface direc- trice du ui,‘·’~edegré ,
sera la sur-face du
(/~2013i)~ degré qui
con-tiendra
leslignes
de contact de lasurface
comquecirconscnte
à celle-là
qui
a son sommet en cepoint.
3. Les
points polaires
d’unplan
seront les(~22013i)~ points
communs aux surfaces
polaires
des différens
points
de ceplan ~).
4. Enfin ,
la courbepolaire
d"une droite sera la courbe à dou- ble courbure suivant
laquelle
secouperont
les surfacespolaires
desdivers
points
de cette droite(**).
Il résulte de ces définitions:
1.0
Que
la surfacepotage,
d’unpoint
contient lespôles
de tousles
plans
menés par cepoint,
ainsique les courbes
polaires
de tou-tes les droites conduites par le même
point.
2.0
Que
la courbepolaire
d’unedroite
renferme lespôles
de tous/7z/~
classe, lorsqu’on
pourra parune même
droite
lui conduire i,-zplans tangens.
2. La~~r/~r~~?c/~z/~~z/~/?~/2 ~
par
rapport
à une surface direc- trice declasse ,
sera la sur-face de
~17z-’~l~te»ae
classe inscrite à la surfacedéveloppable qui
tou-che celle-là suivant ses
lignes
din-tersection avec ce
plan.
3.
~.es~~a~as~o~r~res
d’unpoint
seront les
(//22013i)~ plans tangens
communs aux surfaces
polaires
des ‘difrérens
plans
conduits par cepoint (*).
4. Enfin,
lasurface d~velap-.
pable poi"aire
d’~~ne dro,,-«Ie seral’enveloppe
des surfacespolaires
de tous les
plans
conduits parcette droite
(**).
1.°
Que
la surfacepolaire d’un plan
touche lesplans polaires
detous les
points
de ceplan, ainsi
que les surfaces
deveioppables
po-laires de tontes les droites tracées
sur ce
plan.
2.°
Que
-la surfacedéveloppa.-
ble
polaire
d’une droitetouche
(*)
v oy.
le théor~me ~I de lapag. 153
duprésent
volume.(~)
Voy.
encore le même théorème.ET
SURFACES ALGEBRIQUES.
s 259 lesplans
que Foupeut
conduirepar cette droite.
3.~
Que
lescourbes polaires
deplusieurs
droites situées dans unmême
plan passent
toutes par lespôles
de cepian.
~ -
-~~,
les
plans polaires
de tous lespoin Ws
de cette droite.
3.~
Que
les snrfacesdé~ eiop- pables polaires
deplusieurs
droi-tes
qui
concourent en un l11êulepoint
touchent toutes lesplans polaires
de cepoint.
Cela
posé,
considérons d’abord deux surfaces du /7?/’’~degré ,
données
par leséquations
ea
désignant toujours
par a une constantearbitraire , l’équation
appartiendra
à une nouvelle surface du mêmedegré ,
contenant.quel
que50: tex,
les in tersections des deuxpreinières.
.
En différentiant celle-ci et
rempiacant respectivement
par a etl. 1 . d x
d y
1 1 . ,~ les coelJIClens 1
â7
dz et 20132013 . dzl’équation
’ résultantedu
(~22013~~ degré seulement, appartiendra
à la surfacequi
con-tient les courbas a dolible
courbure
lieu despoints
où la surface(1)
est touchée par toutes sestangentes parallèles
à la droite fixedonnée par les deux
équations
x=az Et~.==~~ ; c’est~â-c~>re ,
end autres termes , q lIe cette sunace
(~)
contiendra leslignes
de con-tact de la surface
(i)
avec la surfacecylindrique
dont ’eûtes lesarêtes ou élémens
rectilignes
seraientparaUeies à
cettedroite
fixe.260
PROPRIETES DES
LIGNESOr,
cette surface(j), quelle
que soit la constante oc, contient lesintersections
des deux surfaces du(/722013.i/~~ degré
-.
donc,
lessur~ f’r~~es polaires
d’unpoint
sitr~é ~l’infini,
relatives Iitant de
surfaces qu’on
voudra duUl.ieme degré,
secoupant
sui~Fantles mêmes courbes à double
courbure ,
secoupent
toutes aussi sui-vant les mêmes courbes à double
courbure ,
intersections de deux.~ur~aces
du(ln-I )icme degré.
1Supposons
que, laquantité
a resta.nt constante, on fasse varier- l’autre
b;
la courbe à double courbure dont ils’agit engendrera
UIlesurface courbe dont on - aura
l’équation
en éliuliuant b entre les, deuxéquations (3) ,
cequi
donneraAinsi les courbes à double courbure suivant
lesquelles
diverses sur--faces
du m.iemadegré, ayant
les mêmesinter~°ectio~s ,
sontcoupées
par les
surfaces polaires
despoi,,.Is
d’une droite située àl3in,~ni , appartiennent
toutes à unesurface unique
du~Z~n~-~~~~"’~‘ de~r~ 0
Si,
au lieu de fairevarier ~ ,
on fait varier a,l’équation (4)
sera
remplacée
par celle-ciqui conduirait
à des conclusionsanalogues. Or,
il est facile de voir que leséquations (4)
et(5) , quels
que soient d’ailleurs a etb ,
sont satisfaites
par
les troissuivantes ,
necomptant que
pour deuxseulement ,
’
ET
SURFACES ALGEBP%IQUES.
26Ilesquelles conséquemment appartiennent
à une courbe fixe à dou-ble
courbure,
intersection de deux surfaces du~2 ~m ~ 1 degré;
donc,
lasr~r~‘ace
du[2 (111-1 )Jicme degré,
dont il vient d’être ques- tionci-dessus ,
passe constamment par urae me"me courbefixe, à
dt~able
cozirbiii-e , lorsqu’on fait
mouvoir la droite srtuée ~l’infini
dans un
plan é~ale~nent
situé àl’infini.
En 111ettant
l’équation (2)
sous la forme ¡- on voit de guite que la courbe
polaire
de la droite située à l’in-fini,
dans leplan
x=az , a pour seséquations
Si l’on suppose donc que ex soit
variable,
on obtiendraréquatioI1
de la surface
engendrée
par cettecourbe,
en éliminant oc entreces deux
équations,
cequi
conduira de nouveau àl’équation (4).
-
Ainsi,
les courbespolaires
de la r~ror~e e~r~~li l~ls’~~r~T’t,
sont 3v’tuéesTom. ~~//7. 36
262
PROPRIETES
DES LIGNES~
sur la
surface du [2~2013i)j~" de~r~
d~rai ~l a étéquestion
c~-dessus. ‘
On
conçoit également
que lespôles
d’unplan
situé à1‘infini ,
relatifs à la surface
(1),
sont donnes par les troiséquations
or , par l’éliLuinatiol1 de ce entre
elles,
on retolllbe de nouveausur les
équations (6) ; donc,
lespôles
d’unplan
situé àl’in,~r~i , relatifs
àp~’r~sieurs surfaces
du nl.iem~degré, ayant
les mêmes in--te,rsections .
se trouvent sur la courbe à doublecourbure,
intersec_ti.oiz des
surfaces
du[2(rn-l)]ieme degré
dont il a étéquestion
. c~-dessus~
En
généralisant
ces diversespropositions,
au moyen de lathéorie
des
projections ,
et en leurjoignant
celles que la théorie des po- lairesréciproques perrnet
ensuite d’endéJ uire,
on obtiendra lesthéorèlnes suivans :
~’.~E~~.~ ~.~E
Il. Tant de sur-~~~;es
du m.ienH!de~ré qu’,on
vo~u-dra se
cor~~ant
toutes suivant lesn2wme,~ courbes à double
co~rl~ure ,
1. 0 les
surfa"ces polaires
d’unpoint
r~uelcon~r~,e
del’espace
1 reÏat~‘vesà toutes
celles-là,
seco~,oent
toulessuivant une nzéme courbe à doi.,b!e
t°our°~~;re ;
2.0 si cepoint
par-c~~ur~é une
droite ,
la courbe àd,ozible c~our~~~re
c~~~en~rera,
dansson ~lD~t’P~11(’~~ , une
sur face
du[2 (rn- i 1 ~teme ~f,b r,é ~
3.0 les cour-la as
,~ul~rr..z~s
de cette droite seront~rl~u~;~ys ~,uj~ cette mérne
surface
du~’.~~C~l~~I~T~
l~. 7’ant de sur-faces
de m.~me classequ’on f,oitdra,
ctar~i toutes inscrites à une même
surface développable,
1.° les sur-faces polaires
d’unplan quelcon-
que, relatives à toutes
eell~~s-l~x’ ~
snzît toutes ir~scrites à une autre
sr~r f ace ~écteloplaable; ~.°
si ceplan
tor~rr2e autour d’~cne
droite,
ci,,Iledern.~’cre
sur~ ace dé;,~elop pable
serarrjue de r~ani~re à
ciz;,elopper
cons-tamnient une
sur, fr~r;e fixe
de[2( ffi- J) J’P’~e classe;
3.0 les sur-f aces dévclo~pa~Ies pcala~ i~es
decette dl’olte seront ~9~i~~S circons-
ET
SURFACES
- - - ~ - -- -- -ALGEBRIQUES.
263[.2(m-J )]leme ~~,~,~’~ ~ 4.0
si cette droite décrit unplan
lessurfaces
~~l’Ï’‘e.S~%ol’t.dt’~’7l~es
f1~6[2(ln-
g)]ieJ’~
degré
secouperont
torlt~s sr~i~arztune même courbe à double c~o~~r~
hure;
5.~enfin,
cette coi-,rbe à double coitrbiire co~atier~dra lespoints polaires
duplan
décritpar cette d~°oite.
crites à ce~~e rn~3rne
sur face
de[2(111--1) ]¡eme classe; ~
0 ~s~ cettedî-oz’ie tourne autour de l ~r~jt de
ses
point-ç,
lessur~~rces
correspon- dantes de[2(rn-1 )]:eme cla ssc ,
seront toutes cir~:or~s~rates à une m~rr~e
sa~rf~zce de,’vel,,) î- Il Ip able ;
5.°enfin ,
cet~esu~-lace dével(~pp,,jlle
touchera tous les
plans pil~aircs
du
point
ar~~r~;~rduquel
cc~te droiteaura tourné.
Dans la
supposition particulière
de in=,2 , on déduira de cesthéorèmes les
carol lai res.
suivans : Corollaire. Tant de surfaces du second ordrequ’on voudra,
se
coupant
suivant les menées courbesplanes
ou àdouble
cour-bure;
j.- lesplan5 polaires d’un point quelconque de 1-espace,re-
ladfs a toutes ces surfaces se cou-
peront
tous suivant la mêmedroite ;
. 2.~ si ce
point
parcourt unedroite l’intersectioii
desplans polaires
en-gendrera.
dans son rtiolive[nent,une surface
gauche
oudevelop- pable
du secondordre; 3
0 les po-// laires
conjuguées
de cette droiteseront toutes situées sur cette sur-
face
si cette droite décrit unplan)
les surfacesgauches
ou de-veloppabiesdu
second ordre corres-pondantes se
couperont toutes sui-vant une mcaie courbe à double
C~/’~//~//~. Tant de
surfaces
d t1second ordre
vozidra )
étantinscrites à une Lliêtike surface dé-
ve!opp~d)!e ;
i.’ lespotes
d’tinplan quelconque,
relatifs à toutes cessur fa ces,
sont tous situes sur uuemême
droite; 2.0 si ée plan
tourueautour d’une
droite,
ladroite,
lieudes
poies
yengendrera
dans sonlllOUyeU1ent, une surface
gauche
ou
dëveioppabie
du second or-dre ;
3.° lespolaires coLijLi,tiéei
de cette droite seront toutes Si- tuées sur cette
surface ; 4.0
si cette droite tourne autour d’un de sespoints,
les surfacesgauches
oudëveioppabtesdu second
ordre cor-respoH dan tllS envelopperont
tou-tes une meaie surfclce
développa2013
blé;
5.°eniin,
cette surface Jé-264 PROPRIETES
DES LIGNESco~~~~~~Fe;
5a°enfi n’,
cette courbecontiendra les
pôles
de ceplan (*).
veloppable
touchera tousles-plans polaires
de cepoint (*).
Considérons
présentement
trois surfaces du ~."~degré adonnées respectivement
par les troiséquations
, Si l’on
désigne
par exet ~
deux constantesindéterminées , l’équiation
appartiendra
à unequatrième
surface dudegré . passant
par les "23points d’intersection
des troispremières 3 quels
que soienta et
~.
~
’
- (-te) Si l’on suppose , dans ces corollaires, que soit le
point,
soit la droitesoit le
plan
passent àl’infini ,
on en déduira lespropositions
suivantes : 1. Tant de surfaces du second ordrequ’on
voudra ayant les mêmes cour-bes d’intersection; 1.° les
plans
diamétrauxconjugués
à leurs diamètres pa- rallèles se coupent tous suivant une même droite ; 2.~ si l’on fait varierla direction commune des diamètres
parallèles,
de manière à leur faire dé- crire unsystème
deplans
diamétrauxparallèles
cette droite décrira unesurface du second ordre ; 3.~ les diamètres
conjugués
de cesplans
diamé-traux
parallèles
seront situés sur cette, surface ; 4,0 si l’on fait varier la di- rection commune de cesystème
deplans
diamétrauxparallèles,
les surfa-ces du second ordre, lieux de leurs diamètres
conjugués,
se couperont tou-tes suivant une même courbe à double courbure ; 5.~
enfin)
cette courbesera le lieu des centres des surfaces initiales.
II. Tant de surfaces du second ordre
qu’on
voudra étant inscrites à une mêmesurface
développitble ;
1.0 leurs centres sont tous situés sur’une même droite ;2-.° leurs diamètres
conjugues
à desplans
diamétrauxparallèles
sont situéstous sur une même surface du second ordre ; 3.~ leurs
plans
diamétraux con- ,jugués
à des diamètresparallèles e.nveloppent
une surfaoedéveloppable
cir-co-nscrite à deux surfaces du second ordre.
ET SURFACES
ALGEBRIQUES.
265Différentiant cette
éc~~aation ,
enremplaçant respectivement
lescoefliclens dif~érentiels dx et
oy
.ar a et ~ l’é uatian résultante coefficiens luerentle S
2013
dz et2013
c~z ~ par aet
, ’Feqnation
résultantereprésentera
la surface du(~2013ï~~ degré ,
lieu de laligne
de con-tact de la surface
(i)
avec la surfacecylindrique
circonscriteayant
ses élémens
rectilignes parallèles
à la droite fixe donnée par les deuxéquations
x ~-az ety~:..~bz.
Or, quelles
que soient les valeursassignées
aux deux constan-tes indéterminées oc
et {3,
cette surface contient évidemment les(m-I)3 points
d’intersection des surfaces données par les troiséqua-
tions
Donc,
less~~r~ace.s polaires
d’unpoint
situé àl’znfinz ,
relatives àtant de
sur~’c~ces qu’on
voudra dulll.ieme degré, passant
toutes les m3 mêrrespoi 1?7ts f,xes , passent
elles-mêmes par les(m-I)3
mê-mes
points fixes.
Si ron
11T1~~’lCle
que a reste constante et que bvarie ,
ces(m~.-I )3 points
décriront une courbe dont on obtiendra leséquations
en éli-minant b entre les
équations (3),
cequi
donnera266 PROPRIETES DES LIGNES
équations
du[2(m-I)Jlen¡. degré qui
ne doiventcompter
qite pour deux seulenlent.Ainsi ,
alorsg~u‘un point
sit~~ àl‘infir~i
décrit unedroi’te
~~-~lernent
s4~r~ée àl’irrfini ,
les(rn-I)3 points
communs auxsi-,~faces polaires
de cepoint
relatives à toutes lessiiijàces
de n1.ieme’
degi,é, qui passent
1,Quies par les m3 mënzespoirrts,~zxes , engendrent ,
dr~rzs leur mou~ernent , une courbe à double
courbr~re ,
ir~tersection de deuxsurfaces
du(2(tn-I)Jieme degré.
Ilnaginons
~c~e ~ soit aussivariable,
et élirninons cettequa ntité
entre deux des
équations (4) ;
cequi revient,
ausurplus ,
à éli-11l1.ner a et b entre les
équations (3)
f nous aurons ainsiéquation
dup(~2013t)j~" degré. Ainsi, lorsr~rz’urre
dror’te suaéc d~~/7~/2/
d~r;rit ~’7Z~/~7/2 é~al~~ment
sitr~~ â/7/?/?~/ )
la ~?~/~~ ~ d~r~-~le
cor~r~~zr"e ~ ., /’/2/~r~~~/~/2
de deuxsur~acPS
du[2(ln-I)]ierue de~,~~’
~lera des
points
~~/??/72~~~ arzxsur~f az~es polaires
des di’vers~oir~ts de cette dr~o~’te ?
reiatr’~es J/9~~~/~sar~crc~s
d l.~il1.iemc dc"~.ré ~ui pas~- sent ~ar ~es
fi13 3 772~/72~pozrr~s ~xes , enb endre ,
dalas son/?2?~~~~/2~,
ua~e
~~7j~?~~
du[3( ln - 1 ) J ierne degré.
En écrivant
1"E~c~~~~tic~r~ (2)
sous la formeon voit de suite que la courbe
polaire
de la droite située à l’in-fini,
dans leplan
~.~~~~z ? parrapporta
la surface(i)
a pour seséquations
cl1aS3ant la
variable 0; ,
,l’é~uati~~
résultanteET
SURFACES ALGEBRIQUES. 267
représentera
une surfacequi
contiendra cette courbepolaire ;
mais ilest visible que cette surface contiendra aussi la courbe à double
courbure
(4). Donc
cette courbepolaire
et lacourbe 4)
se cou- Bpent
en~(rr~~-- ~ )3 points. Ainsi,
les courbespolaires
de la droltesituée à
l’in,%-rni
dont il a étéquestion
~i-dessr~scou,,,vent
li~dividuel lement en 2 tii -1)3
points la courbe à double courbrrre dont ilest
’questi .on à
1"endroit cité.~nf~n , l’ét~il~tiotl
(3~ fait voir que lespoints polaires
d’unplan
situé à
rinfini ~
relatifs à ladirectrice ( i) ,
sont détermines par les~
trois
équations
mais,
en éliminant exet {3
entreelles,
on retombe de nouveau surl’équation (5) ; donc,
les~U~tlts ~~iu~i’es
d’unplan
situé àl~lr~~’nl
soj~~ tous si~ués sur la
surface
duf 3 (m- i) - "-’ degré
dont il aété
qi.,estion
ci-d(.,ssus,En
gpuéralisant
cesrésultats ,
a par la théorie desprojections,
et enles doublant par la théorie des
polaires réciproques,
on ohtieudra°
les t~:C’01’t~~iit’~ sui vans:
~I-~~ ~~’.~’16~~ ~
l.~l. ~’a~2t desii,r f aces
dum,~eln~ d~,~.~.~ ,fr~’otz
csc.~udra
passant
toutes par les L13 3~IZG’tltC’S
~’IOltl1S _fixes ;
s 1.° les s-ur-faces polaires
de l ‘r~n~~~cl~~a~~--
77~~F7~E’
777. ~ar~t cleSlli~Clcl’S
de I~i ~~e’ne cla~sscqu’on
t~OllC~l’cl
/7~7/2/
Îl?ZIteS les 111i t72~~tl2G’S
/?/~//?~ ~(~l?~~’C’nS ~I,xc’,S ~
1.0 less~ ,~ aces ~JD~~I!’~S
C~il~l2plan ~uel-
268
PROPRIETES
DES LIGNES ETSURFACES ALGEBRIQUES.
que des
points
del’espace,
rela-tives à toutes
celles-là , passeront
toutes par les
(ln-I)3
mérnespoi’tzts eb~alernent fixes ;
2.° si cepoint parcourt
unedroite ,
les(ln- Í)3 points,
devenus rnobz-le,r ,
de-ci-i7-oiit dansl’es~c~ce
unecourbe à ~a’or~ble
courbure,
in-tersection de deux
surfaces
du[2(lU-I)]ieme de~~ré ? ~ s ~’
les cour-br~s
polaires
de cette droite cou-pent
iridivz’dr~ellemer~t cette courbe à 1 do.,ible courbure en2(nl-I)J points ; 4.0
si cette droite décritutz plan ~,
la courbe à double cour-bl~re décrira dans
l’espace
unesurface
du[3(ln-I )Jieme degré
5.°
en,~in ,
lespoi~a~s polaires
dece
plan
seront tous situés surcette dernière
surface.
conque, relatives à toutes celles-
là,
toucheront toutes les(n1- 1 )3
mêmes
plans é~~alerne,~t fixes ;
2. esi ce
~lan
tout~ne autourd’une droite,
les(1l1- 1)3 plans ,
de.veîz,ys
modliles , envelopperont
unesi.,rf(;,ce dévelo~,~crble ,
circonsci-ite à deuxsurfaces de ~ ~ (n~.-~-- r ) ~ ié~’.c
classe;
3.. 0 lessurfaces dés~elo~_
~abl;J.s polaires
de cette droite ontinc~’i~~r’duellerr~ent
2(m-I)3
3plans
tangens
cnrn.muns avec cette sur-face; 4.0
si cette droite tourneautour d’un de ses
points,
lasur ,face développable, eavelo~-
pera dans
l’espace
unesurface
de[3(nl-I)Jieme ~las ~e ;
5.°enfin,
les
plans polaires
de cepoint
tou-cheront tous cette dernière sur-
face.
Dans la
supposition particulière
de ~72==a~ on déduira de cesthéorèmes
les
corollaires suivans : Corollaire. Tant de surfaces du second ordrequ’on
voudra étantcirconscrites à un même corps oc-
togone ;
J. 0 lesplans polaires
del’un
quelconque
despoints
de l’es-pace, relatifs à toutes ces sur-
faces, passeront
tous par le mêmepoint fixe
2.° si cepoint parcourt
une
droite,
lepoint
fixe devenumobile
décrira ,
dansl’espace ,
une courbe à double
courbure ,
Corollaire. Tant de surfaces du second ordre
qu’on
voudra étantinscrites à un mêrne corps octaè-
dre ;
1.0 lespôles
d’unplan quel-
conque relatifs à toutes ces sur-
faces,
seront toussitués
sur unemême droite
fixe ;
2.0 si ceplan
tourne autour d’une
droite ,
ladroite fixe devenue mobile dé-
crira,
dansl’espace ,
une surfacedéveloppable , circonscrite
à deuxCONIQUES CO~FOCALES. 269
intersection de deux surfaces dusecond
ordre ;
3.0 lespolaires conjuguées
de cette droite coupe-ront individuiellemer)t cette courbe à double courbure en deux
points;
Ir,~
si cette droice décrit unplan,
la courbe a double courbure dé- crira dans
l’espace
une surface du’
troisième
degré ; 5.~ enfin,
lespôles
de ceplan
seront tous si- tues sur cette dernière surface(*).
surfaces du second
ordre ;
3 "’espolaires conjuguées
de cette c~rclxeseront telles qc~e, par chacune d v’t-
les,
on pourra conduire deuxplans
tangens
à cette surfacedévelop- pable ; 4.°
si cette droite tourneautour de Fun de ses
points
y lasurface
développable enveloppera
une surface de troisième
classe ;
5.°
enfin,
lesplans polaires
dece
point
seront tonstangens
àcette dernière surface
(* .
GÉOMÉTRIE PURE.
Théorèmes
surles sections coniques confocales ;
Par M. CHASLES , ancien élevé de FEcoIe polytechnique.
Au REDACTEUR des Annales.
MONSIEUR,
CE
n’est seulementqu’hier
au soir que votre numéro dejan-
vier t-n est parvenu. J’ai parcouru le mémoire de M. BohIUier avec
(*) Si l’on suppose , dans ces
corollaires
que soit lepoint,
soit in droite,soit le
point
passe àl’Infini,
on en déduira lespropositions
suivantes : 1. Tant de surfaces du second ordrequ’on
voudra étant circonscrites àun même corps octogone, 1.0 leurs
plans
diamétrauxconjugues
à des d~a"n~ét~~es ~7arai~~les
concourront en un 111 ~~ ln epoint ;
2.0 si l’on fait varier ia direction commune des diamètresparallèles,
t de telle sortequ’ils
décriventun
système
deplans
diamétrauxparallèles ,
cepoint
décrira une courbe adouble courbure , intersection de deux surfaces du second ordre ; 3.° cette
courbe sera rencontrée en deus:
points
par tous les diamètres dont t cesplans
7~2. o ~~: ~’~~‘l.. . 38