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Texte intégral

(1)

2019 - Centrale-Supélec - PSI - Mathématiques 2 Un corrigé

Premiers résultats.

Q1. SoitBune base deE et uun endomorphisme deE. PosonsM = MatB(u).

PuisqueMk = (MatB(u))k = MatB(uk), on a :

uest nilpotent d’indicep ⇔ M est nilpotente d’indicep

⇔ Mp= 0etMp−16= 0

⇔ MatB(up) = 0etM atB(up−1)6= 0

⇔ up= 0et up−16= 0.

On utilisera dans la suite que uest nilpotent d’indicepsi et seulement siup= 0et up−16= 0.

Soit un endomorphisme nilpotent d’indice1, alorsu=u1= 0.

Un endomorphisme nilpotent d’indice1 est nul.

Q2. L’endomorphismeuest nilpotent d’indicep≥2.pest le plus petit entierk≥1tel queuk = 0.

Doncup= 0 etup−16= 0(sinon cela contredirait la minimalité de l’entier p).

Puisqueup−16= 0, il existe un vecteurx∈E tel queup−1(x)6= 0.

Q3. L’endomorphismeuest nilpotent d’indicep≥2. Puisqueup= 0, on a également ∀k≥p, uk = 0.

Montrons que la famille(uk(x))0≤k≤p−1est libre. Soit (λ0, . . . , λp−1)∈Cp des scalaires tels que : λ0x+λ1u(x) +. . .+λp−1up−1(x) = 0. (∗)

• En appliquant l’endomorphismeup−1à l’équation(∗), il vient :λ0up−1(x) = 0orup−1(x)6= 0doncλ0= 0.

L’équation(∗)devient : λ1u(x) +. . .+λp−1up−1(x) = 0.

• En appliquant l’endomorphismeup−2à l’équation(∗), il vient :λ1up−1(x) = 0orup−1(x)6= 0doncλ1= 0.

L’équation(∗)devient : λ2u2(x) +. . .+λp−1up−1(x) = 0.

• . . .

• En itérant le procédé, on obtientλ01=. . .=λp−2= 0.

L’équation(∗)devient : λp−1up−1(x) = 0. Orup−1(x)6= 0doncλp−1= 0.

• Finalement,∀i∈[|0, p−1|], λi = 0, donc la familleB= (x, u(x), . . . up−1(x))est libre.

Ainsi la famille(uk(x))0≤k≤p−1 est libre.

L’espace vectorielE est de dimension2, donc toute famille libre est de cardinal inférieur ou égal à2.

La famille libre(uk(x))0≤k≤p−1 est de cardinalp, d’oùp≤2. Orp≥2donc p= 2.

Q4. L’endomorphismeuest nilpotent d’indicep= 2, doncu2= 0avecu6= 0.

Puisqueu6= 0n’est pas l’endomorphisme nul, son rang vérifierg(u)≥1.

Puisquedim(E) =n= 2,rg(u)vaut1ou2.

Supposons par l’absurde querg(u) = 2, alorsuserait bijectif, doncu2 serait également bijectif. Ceci est absurde caru2= 0. On a doncrg(u) = 1.

Par le théorème du rang, on a de plusrg(u) + dim(Ker(u)) = dim(E) = 2doncdim(Ker(u)) = 2−1 = 1.

Puisqueu2= 0, on a Im(u)⊂Ker(u). En effet, soitx∈Im(u), alors∃y∈E, x=u(y)doncu(x) =u2(y) = 0et x∈Ker(u).

On obtient Im(u)⊂Ker(u)et ces sous-espaces vectoriels sont de même dimension1, d’où l’égalité Ker(u) =Im(u).

Q5. On a montré quep= 2et que la famille (uk(x))0≤k≤p−1= (x, u(x))est libre.

La familleB= (x, u(x))est libre et de cardinal2 dans un espaceE de dimension2, donc c’est une base deE.

De plusu(x) = 0x+ 1u(x)etu(u(x)) =u2(x) = 0donc la matrice deudansBvaut : MatB(u) =

0 0 1 0

=J2.

La familleB= (x, u(x))est une base deE dans laquelle la matrice deuvautJ2. 1

(2)

Q6. SoitA∈M2(C)une matrice nilpotente deM2(C), d’indice de nilpotence p.

Sip= 1, alorsA= 0donc la trace et le déterminant deAsont nuls.

Si p ≥ 2, on a montré que p = 2. Notons u l’endomorphisme de C2 canoniquement associé à A. Alors u est nilpotent d’indice2. Il existe une baseBdeE telle queMatB(u) =J2.

Notons P la matrice de passage de la base canonique de C2 à la base B, alors P−1AP = J2 et A et J2 sont semblables.

PuisqueAet J2 sont semblables, elles ont même trace et même déterminant. OrJ2= 0 0

1 0

est de trace nulle et de déterminant nul, doncAégalement.

On a montré que siA∈M2(C)est nilpotente, alorsTr(A) = det(A) = 0.

Réciproquement, supposons que Tr(A) = det(A) = 0. En écrivantA= a b

c d

, le polynôme caractéristique de Avaut

χA(X) =X2−(a+d)X+ (ad−bc) =X2−Tr(A)X+ det(A) =X2.

D’après le théorème de Cayley-Hamilton, le polynôme caractéristique deAannuleAdoncχA(A) =A2= 0etA est nilpotente.

Ainsi les matrices nilpotentes deM2(C)sont exactement les matrices de trace nulle et de déterminant nul.

Q7. L’endomorphismeuest nilpotent d’indicep= 2et de rangr.

Puisqueuest nilpotent d’indicep= 2, on au2= 0 avecu6= 0.

Montrons que Im(u)⊂Ker(u). Soitx∈Im(u), alors∃y∈E, x=u(y)doncu(x) =u2(y) = 0etx∈Ker(u).

Donc Im(u)⊂Ker(u). En particulier, on ar= rg(u)≤dim(Ker(u)). Par le théorème du rang, 2r=r+r≤rg(u) + dim(Ker(u)) = dim(E) =n,

donc 2r≤n.

Q8. On a Im(u) =Ker(u)donc Im(u)et Ker(u)sont de même dimensionretdim(E) = rg(u) + dimKer(u) = 2r.

SoitH un supplémentaire de Ker(u)dansE: E=H⊕Ker(u). Alorsdim(H) =n−r=r.

Soit(e1, . . . , er)une base deH.

Puisqueu2= 0, on a∀i∈[|1, r|], u(ei)∈Ker(u). Montrons que la famille (u(e1), . . . , u(er))de Ker(u)est libre.

Soit(λ1, . . . , λr)∈Cr des scalaires tels queλ1u(e1) +. . .+λru(er) = 0. Par linéarité deu: 0 =λ1u(e1) +. . .+λru(er) =u(λ1e1+. . .+λrer).

Donc le vecteurλ1e1+. . .+λrer appartient àH∩Ker(u) ={0}, donc est nul. Or la famille(e1, . . . , er)est libre donc∀i∈[|1, r|], λi= 0.

Finalement, (u(e1), . . . , u(er))est une famille libre et de cardinalr de Ker(u)qui est de dimensionr, donc c’est une base de Ker(u).

La décompositionE=H⊕Ker(u)montre qu’en réunissant la base(e1, . . . , er)deH et la base(u(e1), . . . , u(er)) de Ker(u), on obtient une base de E.

En réordonnant cette base, (e1, u(e1), e2, u(e2), . . . , er, u(er))est une base deE.

Q9. NotonsB= (e1, u(e1), e2, u(e2), . . . , er, u(er))la base deE obtenue dans la question précédente.

Soitk∈[|1, r|], alorsuenvoieek suru(ek).

u2= 0doncu(u(ek)) = 0. Chaque famille(ek, u(ek))fait apparaître un bloc 0 0

1 0

=J2 sur la diagonale. On en déduit la matrice par blocs deudansB, qui contientrblocsJ2 :

MatB(u) =

 J2

. .. J2

.

Ainsi MatB(u) =Diag(J2, . . . J2)avecrblocs diagonauxJ2.

Q10. On a Im(u)⊂Ker(u)avec Im(u)6=Ker(u)donc Ker(u)est de dimensiondim(Ker(u)) =n−r > r.

SoitH un supplémentaire de Ker(u)dansE: E=H⊕Ker(u). Alorsdim(H) =r.

Soit(e1, . . . , er)une base deH.

Comme dans la questionQ8., la famille(u(e1), . . . , u(er))est encore une famille libre et de cardinalrde Ker(u)

(3)

qui est de dimension n−r > r. Donc on peut compléter cette famille en une base de Ker(u), en rajoutant (n−r)−r=n−2rvecteurs de Ker(u), que l’on note(v1, . . . , vn−2r).

La décompositionE=H⊕Ker(u)montre qu’en réunissant la base (e1, . . . , er)deH et la base (u(e1), . . . , u(er), v1, . . . , vn−2r)de Ker(u), on obtient une base deE.

En réordonnant cette base, (e1, u(e1), e2, u(e2), . . . , er, u(er), v1, . . . , vn−2r)est une base deE.

Q11. NotonsB= (e1, u(e1), e2, u(e2), . . . , er, u(er), v1, . . . , vn−2r)la base deE obtenue dans la question précédente.

Soitk∈[|1, r|], alorsuenvoieek suru(ek).

u2= 0doncu(u(ek)) = 0. Chaque famille(ek, u(ek))fait apparaître un bloc 0 0

1 0

=J2 sur la diagonale. Les vecteursv1, . . . , vn−2r appartiennent à Ker(u)donc∀k∈[|1, n−2r|], u(vk) = 0.

On en déduit la matrice par blocs deudansB, qui contientrblocsJ2 puisn−2rtermes0 sur la diagonale :

MatB(u) =

 J2

. .. J2

0n−2r

 .

Ainsi MatB(u) =Diag(J2, . . . J2,0n−2r)avecrblocs diagonauxJ2.

Q12. Soit A∈Mn(C)nilpotente d’indicep≥1. AlorsAp= 0 donc le polynômeP(X) =Xp annuleA.

D’après le cours, Sp(A)⊂Racines(P) ={0}. De plus, le polynôme caractéristique de A est de degrén ≥1 et scindé surCdonc possède au moins une racine, donc le spectre deAest non vide et nécessairement Sp(A) ={0}.

Si Aest nilpotente, alors0est l’unique valeur propre deA.

Q13. Soit A∈Mn(C)nilpotente et diagonalisable.

AlorsA est semblable à une matrice diagonaleD ∈Mn(C)dont la diagonale contient les valeurs propres deA.

On a montré que Sp(A) ={0}, doncD= 0.

Ainsi∃P ∈GLn(C), P−1AP =D= 0, d’oùA=P0P−1= 0et Aest nulle.

Réciproquement, la matrice nulle est clairement diagonalisable et nilpotente.

La seule matrice deMn(C)à la fois nilpotente et diagonalisable est la matrice nulle.

Q14. Soit A∈ Mn(C) une matrice nilpotente. Puisque 0 est la seule valeur propre, la seule racine de son polynôme caractéristiqueχAest 0. De plusχA est unitaire et de degrén, doncχA(X) =Xn.

Réciproquement, soitA∈Mn(C)de polynôme caractéristiqueχA(X) =Xn.

D’après le théorème de Cayley-Hamilton, le polynôme caractéristique deAannuleAdoncχA(A) =An = 0et la matriceAest nilpotente (d’indice de nilpotencep≤n).

Une matriceA∈Mn(C)est nilpotente si et seulement si son polynôme caractéristique vautχA(X) =Xn. Q15. On suppose que 0est l’unique valeur propre deA∈Mn(C).

Les racines du polynôme caractéristiqueχAsont exactement les valeurs propres deA. Donc la seule racine deχA

est0. De plusχA est unitaire et de degrén, doncχA(X) =Xn. D’après la questionQ14.,Aest nilpotente.

Si 0est l’unique valeur propre deA∈Mn(C), alorsA est nilpotente.

Q16. SoitA∈Mn(C)une matrice triangulaire de diagonale nulle. Alors le polynôme caractéristique se calcule aisément : χA(X) = det(XIn−A) =Xn(la matriceXIn−Aest en effet triangulaire supérieure avec desXsur sa diagonale).

D’après la questionQ14.,Aest nilpotente.

Une matrice triangulaire deMn(C)de diagonale nulle est nilpotente.

SoitA∈Mn(C)une matrice nilpotente. Alors Sp(A) ={0}.

Son polynôme caractéristiqueχA est scindé surC doncAest trigonalisable dans Mn(C). Il existe P ∈GLn(C) telle queT =P−1AP est triangulaire supérieure. Ces deux matrices sont semblables donc ont même spectre, or Sp(A) ={0}, donc les coefficients diagonaux deT, qui sont aussi ses valeurs propres, valent 0.

Une matrice nilpotente est semblable à une matrice triangulaire à diagonale nulle.

Q17. Soit Aune matrice nilpotente d’indicep. AlorsAp= 0.

SoitP ∈C[X]un polynôme multiple deXp. Alors il existeQ∈C[X] tel queP(X) =XpQ(X).

AlorsP(A) =ApQ(A) = 0Q(A) = 0doncP est un polynôme annulateur deA.

Si Aest nilpotente d’indicep, alors tout polynôme deC[X]multiple deXp est un polynôme annulateur deA.

3

(4)

Q18. Soit Aune matrice nilpotente etP un polynôme annulateur deA.

PuisqueA est nilpotente, sa seule valeur propre est0.

PuisqueP annuleA,{0}=Sp(A)⊂Racines(P): les valeurs propres deA sont des racines deP. En particulier, 0est racine de P.

Q19. On aP(A) = 0et P(X) =XmQ(X)avecQ(0)6= 0.

Puisque Q(0) 6= 0, 0 n’est pas racine de Q. On note d le degré de Q, C 6= 0 son coefficient dominant, ak ses racines qui sont toutes non nulles, alors

Q(X) =C

d

Y

k=1

(X−ak). Q(A) =C

d

Y

k=1

(A−akIn).

Aest nilpotente donc0 est la seule valeur propre deA. Ainsi∀λ∈C\ {0},λn’est pas valeur propre deA donc Ker(A−λIn) ={0}et la matrice(A−λIn)est inversible.

Ainsi∀k∈[|1, d|], ak 6= 0donc(A−akIn)est inversible. AlorsQ(A)est un produit de matrices inversibles, donc Q(A)est inversible.

On en déduit alors :

0 =P(A) =AmQ(A) ⇒ Am= 0(Q(A))−1= 0

doncAm= 0. Par minimalité de l’indice de nilpotencepdeA, on a p≤m. Ainsi∃l∈N, m=p+let P(X) =XmQ(X) =Xp(XlQ(X)),

donc P est un multiple de Xp dansC[X].

Q20. On considère A=

1 3 −7 2 6 −14 1 3 −7

. La trace de Aest nulle :Tr(A) = 1 + 6−7 = 0. Tr(A) = 0.

Notons C1, C2, C3 les trois colonnes de A, puisque C2 = 3C1 et C3 = −7C1 on a Im(A) = Vect(C1) donc rg(A)≤1. OrA6= 0doncrg(A)≥1. Ainsi rg(A) = 1.

Par le théorème du rang,rg(A) + dim(Ker(A)) = 3donc dim(Ker(A)) = 2.

En particulier,0est valeur propre deA, de multiplicité au moins2.

Supposons que0soit valeur propre de multiplicité exactement2dansχA, alors il existe une valeur propreλ6= 0, nécessairement de multiplicité1.

Puisque la trace est la somme des valeurs propres comptées avec multiplicité, on aurait : Tr(A) = 0 = 2×0 + 1×λ=λ,

doncλ= 0, ce qui est absurde. Ainsi0est valeur propre de multiplicté3dans le polynôme caractéristique, donc χA(X) =X3. Par la questionQ14.,Aest nilpotente.

Un simple calcul montre queA2= 0 avecA6= 0, donc Aest nilpotente d’indice de nilpotencep= 2.

Q21. A est nilpotente d’indice 2donc il existe e1∈C3 tel que Ae16= 0. On pose ensuite e2=Ae1. On peut prendre par exemple

e1=

 1 0 0

∈/ Ker(A), e2=Ae1=

 1 2 1

∈Ker(A).

A2 = 0donc Ae2 =A2e1 = 0 et e2 ∈Ker(A). Or Ker(A) est de dimension 2 donc on peut trouver e3 tel que (e2, e3)forme une base de Ker(A). On prend par exemple

e3=

 3

−1 0

∈Ker(A).

Posons

P=

1 1 3

0 2 −1

0 1 0

.

(5)

AlorsP est inversible (en calculant son déterminant par exemple). PuisqueAe1=e2, Ae2=Ae3= 0, la matrice de l’endomorphismeucanoniquement associé àAdans la baseB= (e1, e2, e3)vaut

MatB(u) =P−1AP =

0 0 0 1 0 0 0 0 0

=Diag(J2, J1).

Q22. NotonsC la base canonique deC3, alorsA= MatC(u)et R= MatC(ρ). L’égalitéR2=Aconduit à R2= (MatC(ρ))2= MatC2) =A= MatC(u).

Donc ρ2=u. Alorsu◦ρ=ρ2◦ρ=ρ3=ρ◦ρ2=ρ◦udonc uet ρcommutent.

Montrons que Im(u)est stable parρ. Soitx∈Im(u).∃y∈E, x=u(y). Alorsρ(x) =ρ(u(y)) =u(ρ(y))∈Im(u).

Donc Im(u)est stable parρ.

Montrons que Ker(u)est stable parρ. Soitx∈Ker(u). Alors u(x) = 0doncu(ρ(x)) =ρ(u(x)) =ρ(0) = 0 donc ρ(x)∈Ker(u). Donc Ker(u)est stable parρ.

PuisqueA2= 0, on au2= 0 d’oùρ4= (ρ2)2=u2= 0. Ainsiρ4= 0et ρest nilpotent.

Q23. Posons R0 =P−1RP. Alors

(R0)2= (P−1RP)2=P−1R2P P−1AP =Diag(J2, J1) =

0 0 0 1 0 0 0 0 0

.

Avec les notations de la questionQ21.pour les vecteurse1, e2, e3, on a Im(u) = Vect(e2)et Ker(u) = Vect(e2, e3).

Déterminonsρ(e1), ρ(e2), ρ(e3)en utilisant que la matrice deρ2 vaut(R0)2, et que Im(u)et Ker(u)sont stables paru. On a en particulier

ρ2(e1) = e2. ρ2(e2) = 0.

ρ2(e3) = 0.

• Im(u) = Vect(e2)est stable parρdonc∃a∈C, ρ(e2) =ae2. Alorsρ2(e2) =a2e2= 0donca= 0et ρ(e2) = 0.

• Ker(u) = Vect(e2, e3)est stable parρdoncu(e3)∈Vect(e2, e3)et ∃(a, b)∈C2, ρ(e3) =ae2+be3. Alors ρ2(e3) =aρ(e2) +bρ(e3) =bρ(e3) =abe2+b2e3= 0.

Puisque(e2, e3)est libre,ab=b2= 0doncb= 0 et ρ(e3) =ae2.

• ∃(b, c, d)∈C3, ρ(e1) =be1+ce2+de3. Alors

ρ2(e1) =e2=bρ(e1) +cρ(e2) +dρ(e3) =b(be1+ce2+de3) +dae2=b2e1+ (bc+da)e2+bde3. Donc

b2e1+ (bc+da−1)e2+bde3= 0.

La famille(e1, e2, e3)est libre donc ces trois coefficients sont nuls.

b2 = 0.

bc+da−1 = 0.

bd = 0.

b = 0.

da = 1. ⇒

b = 0.

d = 1/a, a6= 0.

On en déduit finalement qu’il existea6= 0etc∈Ctels que :

ρ(e1) = ce2+ (1/a)e3. ρ(e2) = 0.

ρ(e3) = ae2.

⇒R0= MatB(ρ) =

0 0 0

c 0 a

1/a 0 0

.

5

(6)

Réciproquement, une telle matrice vérifie bien(R0)2=Diag(J2, J1).

Donc l’ensemble des racines carrées deA vaut :

{racines carrées deA}=

 P

0 0 0

c 0 a

1/a 0 0

P−1, a∈C, c∈C

oùP est la matrice de passage définie à la questionQ21..

Q24. On démontre le résultat préliminaire suivant.

SoitB∈Mn(C)nilpotente d’indicep. AlorsχB(X) =Xn doncBn= 0et p≤n.

Ainsi l’indice de nilpotencepd’une matrice nilpotente B∈Mn(C)vérifiep≤n.

On suppose qu’il existe une solutionR vérifiantR2=J3=

0 0 0 1 0 0 0 1 0

. En calculant(J3)2et (J3)3 :

R4= (R2)2= (J3)2=

0 0 0 0 0 0 1 0 0

, R6= (R2)3= (J3)3= 0.

On en déduit que Rest nilpotente. Puisque R46= 0etR6= 0, l’indice de nilpotence deRvautq= 5ouq= 6, orn= 3 doncq > n, ce qui est absurde.

L’équationR2=J3 n’a pas de solution.

Q25. Soit V ∈Mn(C)une matrice nilpotente d’indicep, avec2p−1> n.

On suppose qu’il existe une solutionR vérifiantR2=V. V est nilpotente d’indicepdoncVp= 0etVp−16= 0. Alors

R2p= (R2)p=Vp= 0 doncRest nilpotente. Notonsq l’indice de nilpotence deR. On a

R2p−2= (R2)p−1=Vp−16= 0.

Donc l’indice de nilpotence deRest strictement supérieur à2p−2 : q≥2p−1> n

doncq > n, ce qui est absurde. Si2p−1> n, alors l’équationR2=V n’a pas de solution.

Q26. Soit n≥3. On remarque que

(J3)2=

0 0 0 1 0 0 0 0 0

2

=

0 0 0 0 0 0 1 0 0

=B, avecB2= 0doncB est nilpotente d’indice2.

Posons V =Diag

0 0 0 0 0 0 1 0 0

,0n−3

∈Mn(C). On aV2= 0doncV est nilpotente d’indicep= 2. De plus

(Diag(J3,0n−3))2=Diag (J3)2,(0n−3)2

=V, donc V admet au moins une racine carrée.

(7)

Deuxième partie.

Q27. Soit x∈Im(u), alorsu(x)∈Im(u)donc Im(u)est stable paru.

Notonsv=u|Im(u)l’endomorphisme induit parusur Im(u).uest nilpotent d’indicepdoncup= 0.

Alors∀x∈Im(u), vp(x) =up(x) = 0doncv est nilpotent. Notonsql’indice de nilpotence dev.

Soitx∈Im(u). Alors∃y∈E, x=u(y), doncvp−1(x) =up−1(x) =up−1(u(x)) =up(x) = 0doncq≤p−1.

uest nilpotent d’indicepdoncup−16= 0. Donc∃x∈E, up−1(x)6= 0. Alorsu(x)∈Im(u)et : vp−2(u(x)) =up−2(u(x)) =up−1(x)6= 0,

doncvp−26= 0. Finalementq≥p−1 etq=p−1.

L’endomorphisme induitv=u|Im(u) est nilpotent d’indiceq=p−1.

Q28. Soit x∈Enon nul etCu(x) = Vect(uk(x), k∈N).

Montrons queCu(x)est stable paru. Soity∈Cu(x).

Le vecteuryest combinaison linéaire d’un nombre fini deuk(x), donc∃d∈Ntel quey∈Vect(uk(x),0≤k≤d).

Ainsi∃(a0, . . . , ad)∈Cd+1tels que

y =

d

X

k=0

akuk(x).

u(y) =

d

X

k=0

aku(uk(x)) =

d

X

k=0

akuk+1(x)∈Vect(uk(x), k∈N) =Cu(x).

On a montré que∀y∈Cu(x),u(y)∈Cu(x), donc Cu(x)est stable paru.

Puisque up = 0, on aup(x) = 0 avecp≥1. Posons P0 ={k∈N, uk(x) = 0}. On a p∈ P0. P0 est une partie non vide et minorée deN, donc admet un plus petit élément notés(x).

Ainsi il existe un plus petit entiers(x)≥1 tel queus(x)(x) = 0.

Q29. On a∀k≥s(x), uk(x) = 0donc

Cu(x) = Vect(uk(x), k∈N) = Vect(uk(x),0≤k≤s(x)−1) = Vect(x, u(x), . . . us(x)−1(x)), ce qui prouve que la famille(x, u(x), . . . us(x)−1(x))est génératrice deCu(x).

En appliquant la même technique que dans la questionQ3., montrons que cette famille est libre. Pour simplifier les notations, on poseq=s(x). Soit(λ0, . . . , λq−1)∈Cq des scalaires tels que :

λ0x+λ1u(x) +. . .+λq−1uq−1(x) = 0. (∗)

• En appliquant l’endomorphismeuq−1 à l’équation(∗), il vient :λ0uq−1(x) = 0or uq−1(x)6= 0 doncλ0= 0.

• En appliquant l’endomorphismeuq−2 à l’équation(∗), il vient :λ1uq−1(x) = 0or uq−1(x)6= 0 doncλ1= 0.

• . . .

• On obtientλ01=. . .=λq−2= 0. Alorsλq−1uq−1(x) = 0or uq−1(x)6= 0 doncλq−1= 0.

• Finalement,∀i∈[|0, q−1|], λi= 0, donc la familleB= (x, u(x), . . . us(x)−1(x))est libre.

Ainsi la familleB= (x, u(x), . . . us(x)−1(x))est libre et génératrice, donc une base deCu(x).

Dans cette base, par construction, la matrice de l’endomorphismeu|Cu(x)induit parusurCu(x)vaut :

MatB(u|Cu(x)) =

 0 1 0

. .. . .. 1 0

. MatB(u|Cu(x)) =Js(x).

Q30. Montrons par récurrence surp≥1l’hypothèse(Hp)suivante :

(Hp): siuest nilpotent d’indicep, alors il existe des vecteurs(xi)1≤i≤t tels queE=

t

M

i=1

Cu(xi).

7

(8)

Initialisation :p= 1. Soitunilpotent d’indice1, alorsu= 0. Soit(x1, . . . , xn)une base quelconque deE. Alors

∀i,∈[|1, n|], s(xi) = 1doncCu(xi) = Vect(xi)etE=

n

M

i=1

Vect(xi) =

n

M

i=1

Cu(xi).

Hérédité (Hp−1)⇒(Hp):Supposons le résultat vrai au rangp−1 et montrons-le au rangp.

Soitunilpotent d’indicep. Soitv=u|Im(u)l’endomorphisme induit parusur Im(u).

Alorsvest nilpotent d’indicep−1(question Q27.).

Par hypothèse de récurrence appliquée àv, il existe des vecteursy1, . . . , ytde Im(u)tels que Im(u) =

t

M

i=1

Cu(yi).

Pour touti∈[|1, t|], on a yi∈Im(u)donc∃xi∈E, yi=u(xi). Remarquons que s(xi) =s(yi) + 1. On a : Cu(xi) = Vect(xi, u(xi), . . . , us(xi)−1(xi)).

Cu(yi) = Vect(yi, . . . , us(yi)−1(yi)) = Vect(u(xi), . . . , us(yi)(xi)) = Vect(u(xi), . . . , us(xi)−1(xi)).

dim(Cu(xi)) = dim(Cu(yi)) + 1.

Posonsz = dim(Ker(u)). Les vecteurs(us(x1)−1(x1), . . . , us(xt)−1(xt))forment une famille libre de cardinal tde Ker(u), que l’on peut compléter en une base de Ker(u)à l’aide de z−t vecteurs :

(us(xi)−1(x1), . . . , us(xi)−1(xt), v1, . . . , vz−t). On avj∈Ker(u)doncs(vj) = 1etCu(vj) = Vect(vj).

On introduit le sous-espace vectorielF deE suivant : F =

t

M

i=1

Cu(xi)

!

z−t

M

j=1

Cu(vj)

.

Calculons la dimension deF :

dim(F) =

t

X

i=1

dim(Cu(xi)) +

z−t

X

j=1

dim(Cu(vj))

=

t

X

i=1

(dim(Cu(yi)) + 1) +

z−t

X

j=1

1

= dim

t

M

i=1

Cu(yi)

!

+t+ (z−t)

= dim(Im(u)) +z

= rg(u) + dim(Ker(u)) = dim(E),

en utilisant le théorème du rang. DoncF =E, autrement dit Donc E=

t

M

i=1

Cu(xi)

!

z−t

M

j=1

Cu(vj)

 , ce qui termine la récurrence.

Q31. D’après la question Q29., la matrice deudans une baseB adaptée à la décompositionE=

t

M

i=1

Cu(xi)vaut : MatB(u) =Diag(Js(x1), Js(x2), . . . Js(xt)).

Q32. On utilise la questionQ29.. Il existe une décomposition de l’espaceE=

t

M

i=1

Cu(xi). SoitBune base deEadaptée à cette décomposition. Alors

MatB(u) =Diag(Js(x1), Js(x2), . . . Js(xt)).

Quitte à permuter les éléments de la baseBpour réordonner les éléments blocs diagonaux, on peut supposer que s(x1)≥s(x2)≥. . .≥s(xk).

De pluss(x1) +s(x2) +. . .+s(xk) = dim(E) =n.

Avec les notations précédentes, en posant∀i∈[|1, k|], αi=s(xi)etσ= (α1, . . . , αk), il existe une baseBdeE vérifiantMatB(u) =Nσ =Diag(Jα1, . . . , Jαk).

(9)

Q33. Soit α∈N. Soit(e1, . . . , en)la base canonique deCn.

Jα=

 0 1 0

. .. . .. 1 0

∈Mα(C).

∀i∈[|1, n−1|], Jα(ei) = ei+1. Jα(en) = 0.

En étudiant l’action deJα sur la base canonique deCn, on montre aisément que pourk≤n−1: ∀i∈[|1, n−k|], Jαk(ei) = ei+k.

∀i∈[|n−k+ 1, n|], Jαk(ei) = 0.

DoncJαk est une matrice contenantn−ktermes1 sur lak-ième sous-diagonale et des0 partout ailleurs.

Ainsirg(Jα) =α−1,rg(Jαk) =α−kpour k≤n−1 et enfinrg(Jαn) = 0.

∀j∈N,

rg(Jαj) = α−j si0≤j≤α−1.

rg(Jαj) = 0 si0≤j≥α.

En particulier on arg(Jαα) = 0doncJαα= 0etrg(Jαα−1) = 1 doncJαα−16= 0.

D’où Jαest nilpotente d’indiceα.

Q34. uest nilpotent d’indicepdonc la matriceMatB(u) =Nσ=Diag(Jα1, . . . , Jαk)est aussi nilpotente d’indice p.

PuisqueJαest nilpotente d’indicepavecα1≥. . .≥αp, on a∀i∈[|1, k|], Jααi1 = 0donc Nσα1 =Diag(Jαα11, . . . , Jααk1) = 0.

Nσα1−1=Diag(Jαα11−1, . . . , Jααk1−1) 6= 0 carJαα11−16= 0.

AinsiNσ est nilpotente d’indiceα1. Donc α1=p.

Q35. On noteΛj={i∈[|1, k|], αi≥j}. On a

Nσj =Diag(Jα1, . . . , Jαk)j=Diag(Jαj1, . . . , Jαjk), donc rg(Nσj) =

k

X

i=1

rg(Jαji).

Sii /∈Λj, alorsαi< j doncJαji= 0 etrg(Jαji) = 0.

Sii∈Λj, alorsαi≥j doncrg(Jαji) =αi−j. Ainsi rg(Nσj) = X

i /∈Λj

0 + X

i∈Λj

rg(Jαj

i) =X

i∈Λj

i−j). rg(Nσj) = X

i∈Λj

i−j).

Q36. D’après la question Q35.:

dj= rg(uj−1)−rg(uj) = rg(Nσj−1)−rg(Nσj) = X

i∈Λj−1

i−(j−1))−X

i∈Λj

i−j).

Remarquons queΛj ⊂Λj−1. On décomposeΛj−1= Λjt(Λj−1j)avec

Λj−1j ={i∈[|1, k|]|αi≥j−1 etαi< j}={i∈[|1, k|]|αi =j−1}.

Il vient :

dj = X

i∈Λj

i−(j−1)) + X

i∈Λj−1j

i−(j−1))− X

i∈Λj

i−j)

= X

i∈Λj

1 + X

i|αi=j−1

i−(j−1))

= X

i∈Λj

1 + X

i|αi=j−1

0

= X

i∈Λj

1 =Card(Λj).

On a montré que dj =Card(Λj) : dj est égal au nombre de blocs Jαi dont la taille vérifieαi≥j.

9

(10)

Q37. Pour tout bloc Jαi, sa taille est supérieure ou égale à1.

Donc le nombre totalkde blocs est égal au nombre de blocsJαi dont la tailleαi ≥1, d’où k=d1.

Ainsik=d1= rg(u1−1)−rg(u1) = rg(IdE)−rg(u) =n−rg(u). Finalement k=d1=n−rg(u) = dim(Ker(u)).

Q38. Soitj∈[|1, n|]. Le nombre de blocsJαi de taille exactement égale àjest égal au nombre de blocs de tailleαi ≥j moins le nombre de blocs de tailleαi≥j−1, c’est-à-dire :

dj−dj−1=

rg(uj−1)−rg(uj)

rg(uj−2)−rg(uj−1)

=−rg(uj) + 2 rg(uj−1)−rg(uj−2).

Le nombre de blocsJαi de taille exactement égale àj vaut dj−dj−1=−rg(uj) + 2 rg(uj−1)−rg(uj−2).

Q39. On suppose qu’il existe deux partitionsσet σ0 de l’entierntelles queMatB(u) =Nσ etMatB0(u) =Nσ0. D’après la questionQ38., le nombre de blocs de taille exactement égale àj vaut−rg(uj) + 2 rg(uj−1)−rg(uj−2) donc ne dépend que de l’endomorphismeu.

Pour toutj∈[|1, n|], les matricesNσet Nσ0 ont même nombre de blocs de taillej, ce qui détermine entièrement les deux matrices. AinsiNσ=Nσ0 et σ=σ0.

Q40. Dans la question Q39., on a montré que siNσ et Nσ0 représentent le même endomorphisme udans deux bases différentes, alors σ=σ0.

On en déduit immédiatement que siσ6=σ0, alorsNσ et Nσ0 ne sont pas semblables.

Considérons l’ensemble :

E ={Nσ, σ∈Γn} ⊂Mn(C),

alorsE est constitué de matrices nilpotentes, telles qu’il n’existe pas dansE deux matrices semblables. De plus Card(En) =Card(Γn).

SoitA∈Mn(C)une matrice nilpotente. D’après la questionQ32.,∃σ∈Γn telle queAest semblable à Nσ. SoitFun ensemble de matrices nilpotentes deMn(C)telles qu’il n’y en ait pas deux semblables, alors les matrices deF sont semblables à un sous-ensemble deE, donc Card(F)≤Card(E).

Le cardinal maximal d’un ensemble de matrices nilpotentes de Mn(C), ne contenant pas deux matrices semblables, vaut Card(Γn).

(Autrement dit, le nombre de classes de similitude de matrices nilpotentes dansMn(C)est exactement égal au nombre Card(Γn)de partitions de l’entiern.)

Q41. On considère la matriceA=

0 −1 2 −2 −1

0 0 0 0 0

0 1 0 0 0

0 1 0 0 0

0 1 −1 1 0

et ul’endomorphisme canoniquement associé à A.

Soitx1 le deuxième vecteur de la base canonique deC5:

x1=

 0 1 0 0 0

, u(x1) =

−1 0 1 1 1

, u2(x1) =

−1 0 0 0 0

, u3(x1) = 0.

Doncs(x1) = 3et (x1, u(x1), u2(x1))forme une base de Cu(x1).

Soitx2 le troisième vecteur de la base canonique deC5:

x2=

 0 0 1 0 0

, u(x2) =

 2 0 0 0

−1

, u2(x2) = 0.

Doncs(x2) = 2et (x2, u(x2))forme une base de Cu(x2).

La familleB= (x1, u(x1), u2(x1), x2, u(x2))est libre et de cardinal5, donc forme une base de C5. La matrice de udansBvaut

MatB(u) =Nσ =Diag(Js(x1), Js(x2)) =Diag(J3, J2), avec α1= 3≥α2= 2, 3 + 2 = 5.

(11)

Donc σ= (3,2)est la partition de l’entier 5associée àu, avecNσ=Diag(J3, J2).

Remarque :ce résultat est cohérent avec la questionQ37.: le nombre de blocs vautk= 2, orrg(u) = 3donc n−rg(u) = 5−3 = 2 =k.

Q42. Soit M ∈Mn(C)nilpotente etul’endomorphisme canoniquement associé àM. Par la questionQ30., il existe des vecteurs(xi)1≤i≤t tels queE=

t

M

i=1

Cu(xi).

SoitB1une base adaptée à cette décomposition, alors par la questionQ31.: MatB1(u) =Diag(Js(x1), . . . Js(xt)).

• Montrons queM et2M sont semblables.2uest l’endomorphisme canoniquement associé à la matrice2M. Soiti∈[|1, t|], alors

(2u)k(xi) = 2kuk(xi) = 0⇔uk(xi) = 0

donc le plus petit entierk≥1tel queuk(xi) = 0est le même pouruet2u, on le note toujourss(xi). De plus, C2u(xi) = Vect(xi,2u(xi), . . . ,2s(xi)−1us(xi)−1(xi)) = Vect(xi, u(xi), . . . , us(xi)−1(xi)) =Cu(xi).

Donc on a la même décomposition de l’espace pouruet pour2u: E=

t

M

i=1

Cu(xi) =E=

t

M

i=1

C2u(xi).

Il vient alors

MatB1(u) =Diag(Js(x1), Js(x2), . . . Js(xt)) = MatB1(2u).

Or M est semblable à MatB1(u), 2M est semblable à MatB1(2u) = MatB1(u), donc par transitivité de la similitude, M et 2M sont semblables.

• Montrons que M et MT sont semblables.

M est semblable à MatB1(u), donc M est semblable à Diag(Js(x1), . . . Js(xt)), donc MT est semblable à Diag(Js(x1), . . . Js(xt))T.

Pourx∈E,B= (x, u(x), . . . us(x)−1(x))est une base deCu(x), avec :

MatB(u|Cu(x)) =

 0 1 0

. .. . .. 1 0

. MatB(u|Cu(x)) =Js(x).

En inversant l’ordre de la base, c’est-à-dire en posantBinv= (us(x)−1(x), . . . , u(x), x),Binv est encore une base deCu(x), avec :

MatBinv(u|Cu(x)) =

 0 1

. .. . .. 0 1

0

. MatBinv(u|Cu(x)) =Js(x)T .

Soit B2 la base obtenue en rangeant les vecteurs de B1, en sens inverse dans chaque base de Cu(xi). Plus précisément, on pose donc :

B1 = (x1, . . . , us(x1)−1(x1), x2, . . . , us(x2)−1(x2), . . . , xt, . . . , us(xt)−1(xt)).

B2 = (us(x1)−1(x1), . . . , x1, us(x2)−1(x2), . . . , x2, . . . , us(xt)−1(xt), . . . , xt).

D’après ce qui précède :

MatB2(u) =Diag(Js(xT

1), . . . Js(xT

t)) =Diag(Js(x1), . . . Js(xt))T.

Par transitivité,M est semblable à MatB2(u), doncM est semblable à Diag(Js(x1), . . . Js(xt))T, donc M est semblable àMT.

11

(12)

Q43. Soit M ∈Mn(C). On suppose queM et 2M sont semblables.

Alors M et 2M ont même polynôme caractéristique. Puisque l’ensemble des valeurs propres d’une matrice est égal aux racines de son polynôme caractéristique, on en déduit que M et 2M ont mêmes valeurs propres : Sp(M) =Sp(2M).

On a

Ker(M−λIn) =Ker(2M−2λIn),

doncλest valeur propre de M si et seulement si2λest valeur propre de2M. Il vient : Sp(M) =Sp(2M) ={2λ, λ∈Sp(M)}.

Soit λ ∈ C une valeur propre de M. Supposons par l’absurde que λ 6= 0. Par une récurrence immédiate, on montre que∀k≥0,2kλ∈Sp(2M) =Sp(M). Alors Sp(M)est un ensemble fini de cardinal inférieur ou égal àn et contient l’ensemble infini suivant :

{2kλ, k∈N} ⊂Sp(M),

ce qui est absurde. Doncλ= 0et0est l’unique valeur propre deM. D’après la questionQ15.,M est nilpotente.

On a montré que siM et 2M sont semblables, alorsM est nilpotente.

Q44. Yn,1est le nombre de partitions dont le premier terme vérifie α1≤1.

Puisqueα1 est le plus grand terme, tous les autres termes valent1et on obtient une unique partition(1,1, . . . ,1) den(aveck=n). Par suite, ∀n≥1, yn,1= 1.

Remarquons pour la suite quey0,0= 1 par convention mais pourn≥1, yn,0= 0.

Q45. Pourj =n, le membre de droite de la formule vaut :

yn,n−1+yn−n,min(j,n−j)=yn,n−1+y0,0=yn,n−1+ 1.

Or

Yn,n={σ∈Γn, α1≤n}={σ∈Γn, α1≤n−1} t {σ∈Γn, α1=n}=Yn,n−1t {(n)}, car il existe une seule partition, la partition(n), telle queα1=n.

Ainsi Card(Yn,n) =Card(Yn,n−1) + 1donc ∀n≥2, yn,n=yn,n−1+ 1. L’égalité est vraie pour j=n.

Q46. Soit j < n.

Yn,j ={σ∈Γn, α1≤j}={σ∈Γn, α1≤j−1} t {σ∈Γn, α1=j}=Yn,j−1t {σ∈Γn, α1=j}.

En passant au cardinal,

yn,j =yn,j−1+Card({σ∈Γn, α1=j}).

Soitσ= (α1, α2, . . . αk)dans l’ensemble{σ∈Γn, α1=j}. Alorsα1=jetj≥α2≥. . .≥αkavecα2+. . .+αk = n−α1=n−j, donc(α2, . . . , αk)∈Yn−j,j. Ainsi

Card({σ∈Γn, α1=j}) =Card(Yn−j,j) =yn−j,j. On en déduit que ∀j < n, yn,j =yn,j−1+yn−j,j.

Sij ≤n−j, alorsmin(n−j, j) =j doncyn−j,j =yn−j,min(n−j,j).

Sij > n−j, alorsmin(n−j, j) =n−j et yn−j,j =yn−j,n−j doncyn−j,j =yn−j,min(n−j,j). Dans les deux cas,∀j < n, yn,j=yn,j−1+yn−j,min(n−j,j).

Avec la questionQ45., on a ∀j∈[|2, n|], yn,j=yn,j−1+yn−j,min(n−j,j). Q47. Calculons les yn,j pour 1≤j≤n≤5.

Puisqueyn,1= 1, on remplit la colonnej = 1de termes1.

Ensuite, on utilise la relation de récurrenceyn,j =yn,j−1+yn−j,min(j,n−j). Par exemple,y2,2=y2,1+ 1 = 1 + 1 = 2.

j= 1 j= 2 j= 3 j= 4 j= 5 n= 1 1

n= 2 1 2

n= 3 1 2 3

n= 4 1 3 4 5

n= 5 1 3 5 6 7

(13)

Q48. On propose la fonction récursive PythoncalculY(n,j) qui calcule les yn,j, et la fonction PythoncalculY2(n) qui calcule lesyn,n en appelant la fonctioncalculY(n,j):

def calculY (n ,j) : if n ==0 :

if j ==0 : return 1 else :

return 0 elif n >= 1 :

if j ==0 : return 0 elif j ==1 :

return 1 elif j >= 2 :

return calculY (n ,j−1) + calculY (n−j , min(j ,n−j ))

def calculY2 (n ):

return calculY (n ,n)

for n in range (1 ,6) : print(’ Ligne ’,n)

for j in range(1 ,n +1) :

print(’n= ’,n ,’j= ’,j ,’ y= ’, calculY (n ,j )) Q49. Ce résultat fait référence à yn,n.

Yn,n est l’ensemble des partitions de n dont le premier terme vérifie α1 ≤n, ce qui est le cas pour toutes les partitions den.

Donc yn,n=Card(Γn) est le nombre de partitions de l’entier n, c’est aussi le résultat de la questionQ40., le nombre de classes de similitude de matrices nilpotentes dansMn(C).

Vérifions par exemple qu’il existey5,5= 7 partitions de l’entier5:

5 = 1 + 1 + 1 + 1 + 1 (partition 1)

= 2 + 1 + 1 + 1 (partition 2)

= 2 + 2 + 1 (partition 3)

= 3 + 1 + 1 (partition 4)

= 3 + 2 (partition 5)

= 4 + 1 (partition 6)

= 5 (partition 7).

13

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