MPSI B Année 20011-20012 Corrigé DM 8 29 juin 2019
Exercice 1.
1. a. Il s'agit d'une simple vérication. On développe et ordonne d'abord le crochet de droite, on obtient :
2(a
2+ b
2+ c
2) − 2(ab + ac + bc) Quand on multiplie par a + b + c , on obtient :
2(a
3+ b
3+ c
3) + 2(ab
2+ ac
2+ ba
2+ bc
2+ ca
2+ cb
2)
− 2(a
2b + abc + ca
2+ ab
2+ b
2c + abc + abc + bc
2+ c
2a)
= 2(a
3+ b
3+ c
3) − 6abc b. Dans la relation précédente, en remplaçant a par a
13, b par b
13, c par c
13, on obtient
(tout est > 0 )
a + b + c = 3(abc)
13+ terme positif avec des puissances 1 3 De même, en remplaçant a par a
−13, b par b
−13, c par c
−13, on obtient
1 a + 1
b + 1
c = 3(abc)
−13+ terme positif avec des puissances − 1 3 Cela prouve les inégalités demandées.
2. Les deux inégalités de la question précédentes se reformulent en : 3
1
a
+
1b+
1c≤ (abc)
13≤ a + b + c 3
Il s'agit de la comparaison classique entre moyennes harmonique, géométrique et arith- métique.
Les suites sont bien dénies car chaque nouveau terme est strictement positif ce qui permet la poursuite du processus. La comparaison des moyennes montre par récurrence que
∀n ≥ 1 : c
n≤ b
n≤ a
n3. Montrons que (c
n)
n∈Net (a
n)
n∈Nsont adjacentes.
Preuve de la croissance de (c
n)
n∈N.
c
n≤ b
n≤ a
n⇒
1 a
n≤ 1 c
n1 b
n≤ 1 c
n⇒ c
n+1= 3
1 an
+
b1n
+
c1n
≥ c
nPreuve de la décroissance de (a
n)
n∈N.
c
n≤ b
n≤ a
n⇒
( c
n≤ a
nb
n≤ a
n⇒ a
n+1= a
n+ b
n+ c
n3 ≤ a
nMajoration de la diérence.
b
n≤ a
n⇒ a
n+1= a
n+ b
n+ c
n3 ≤ 2a
n+ c
n3 D'autre part c
n+1≥ c
ndonc
a
n+1− c
n+1≤ 2a
n+ c
n3 − c
n= 2
3 (a
n− c
n).
On en déduit que (a
n− c
n)
n∈Nest majorée par une suite géométrique de raison
23< 1 . Elle converge donc vers 0 par le théorème d'encadrement.
Il est alors évident, d'après le théorème d'encadrement encore, que (b
n)
n∈N∗converge vers la limite commune de (a
n)
n∈Net (c
n)
n∈N.
4. Le point essentiel dans les deux questions suivantes est la formule a
n+1c
n+1= a
nb
nc
n(a
n+ b
n+ c
n)
a
nb
n+ b
nc
n+ c
na
n(1) a. En particulier, si a
nc
n= b
2n, la formule devient
a
n+1c
n+1= b
3n(a
n+ b
n+ c
n) a
nb
n+ b
nc
n+ b
2n= b
2nComme tout est positif, lorsque a
1c
1= b
21on obtient a
2c
2= b
21= b
22et la relation se propage par récurrence, la suite des b
nest alors constante. Les trois suites convergent vers b
1qui est la moyenne géométrique de a
1et c
1.
b. On va montrer que si a
1c
1< b
21, la suite des b
nest décroissante. Remarquons que b
32= a
1b
1c
1< b
31⇒ b
2< b
1.
Il s'agit donc de montrer que a
nc
n< b
2npour tous les entiers n . La relation (1) peut encore s'écrire a
n+1c
n+1= f (a
nc
n) avec
f : x → ux
x + v , u = b
n(a
n+ b
n+ c
n), v = a
nb
n+ b
nc
n.
Cette création est mise à disposition selon le Contrat
Paternité-Partage des Conditions Initiales à l'Identique 2.0 France disponible en ligne http://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0/fr/
1
Rémy Nicolai M1108CMPSI B Année 20011-20012 Corrigé DM 8 29 juin 2019
La fonction f est croissante car elle peut s'écrire f (x) = u − uv
x + v et que tout est strictement positif. Alors :
a
nc
n< b
2n⇒ a
n+1c
n+1= f (a
nc
n) < f (b
2n) = b
2npuis :
b
3n+1= a
n+1b
n+1c
n+1< b
3n⇒ b
n+1< b
nLe raisonnement est analogue lorsque a
1c
1> b
21et conduit à une suite décrois- sante.
Exercice 2.
1. a. Par dénition, σ(A) est la borne inférieure d'un ensemble non vide de nombres réels. Cette dénition est correcte car cet ensemble est formé de réels tous positifs ou nuls. Il est donc minoré (par 0 ) et, d'après les axiomes de R, toute partie de R non vide et minorée admet une borne inférieure. On peut déduire aussi que 0 ≤ σ(A) car 0 est un minorant de A et inf(A) est le plus grand des minorants.
D'autre part,
∀n ∈ N
∗, ] (A ∩ J 1, n K ) ≤ n ⇒ S
n(A) n ≤ 1 et σ(A) ≤
Snn(A)⇒ σ(A) ≤ 1 .
b. Si 1 6∈ A , {1} ∩ A = ∅ donc S
1(A) = 0 et σ(A) ≤ 0 d'où σ(A) = 0 .
c. Supposons que σ(A) = 1 . Comme σ(A) est un minorant de l'ensemble des
Snn(A):
∀n ∈ N
∗, 1 ≤ S
n(A)
n ⇒ n ≤ S
n(A)
Or J 1, n K ∩ A contient au plus n éléments, donc ici J 1, n K ⊂ A pour tous les entiers n . On en déduit que σ(A) = 1 entraîne A = N. La réciproque est évidente.
d. Si A ⊂ B , il est clair que S
n(A) ≤ S
n(B) donc σ(A) est un minorant de l'ensemble des
Snn(B). Or σ(B ) est le plus grand des minorants des
Snn(B)donc σ(A) ≤ σ(B) . 2. a. Ici A est une partie nie, on note m son nombre d'éléments. Il est clair que S
n(A) ≤
mn. Donc, pour tous les entiers n , σ(A) ≤
mn. Par passage à la limite dans une inégalité : σ(A) = 0 .
b. Ici A est l'ensemble de tous les entiers impairs. Évaluons le nombre d'entiers impairs dans J 1, n K :
](A ∩ J 1, n K ) =
n + 1
2 si n impair n
2 si n pair ⇒ S(n)
n =
1 2 + 1
n si n impair 1
2 si n pair On en déduit que
12est un minorant donc
12≤ σ(A) et que
∀n impair , 1
2 ≤ σ(A) ≤ 1 2 + 1
n
On obtient σ(A) =
12par passage à la limite dans une inégalité.
c. Ici A = {m
k, m ∈ N } . Pour un entier n donné, le nombre d'entiers m tels que m
k≤ n est la partie entière de n
k1. On en déduit :
∀n ∈ N
∗, σ(A) ≤ S
n(A)
n ≤
j n
1kk
n ≤ n
k1−1La suite à droite converge vers 0. Par passage à la limite dans une inégalité : σ(A) = 0 .
3. L'ensemble C contient S
n(B) + 1 éléments. Le +1 venant de la présence de 0 qui est dans A et B . De même, l'ensemble A ∩ J 0, n K contient S
n(A) + 1 éléments. La somme des cardinaux
1de ces deux ensembles est donc S
n(A) + S
n(B) + 2 ≥ n + 2 . Comme ces deux ensembles sont dans J 0, n K qui contient n + 1 éléments et que la somme de leurs nombres d'élément est strictement plus grande, leur intersection est non vide. Il existe donc a ∈ A ∩ J 0, n K et b ∈ B ∩ J 0, n K tels que a = n − b ce qui entraîne n ∈ A + B . Ceci est valable pour n'importe quel entier n .
4. a. Supposons σ(A) + σ(B) ≥ 1 . Alors, pour tout entier n : 1 ≤ σ(A) + σ(B) ≤ S
n(A)
n + S
n(B)
n ⇒ S
n(A) + S
n(B) ≥ n
La question précédente montre alors que n ∈ A + B . Comme ceci est valable pour tous les n , on a bien N = A + B .
b. Il sut d'appliquer la question précédente avec B = A .
On peut remarquer que l'hypothèse 0 ∈ A permet d'utiliser la question 3. Elle est indispensable à ce résultat car, si A est l'ensemble des impairs, sa densité est
12mais un nombre impair n'est certainement pas la somme de deux impairs.
1le cardinal d'un ensemble ni est le nombre d'éléments qu'il contient.
Cette création est mise à disposition selon le Contrat
Paternité-Partage des Conditions Initiales à l'Identique 2.0 France disponible en ligne http://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0/fr/