MPSI B Année 2017-2018. DS 2 le 13/10/17 29 juin 2019
Exercices
1. Dans quelle partie de R la fonction f
x 7→ arcsin( 2x 1 + x
2) est elle dénie ? dérivable ?
Transformer f (x) en introduisant θ = arctan x . Présenter dans un tableau les dié- rentes expressions de f (x) et les intervalles dans lesquels elles sont valides.
Retrouver le tableau précédent en utilisant la dérivée.
2. a. Dans quel cas un nombre complexe admet-il un argument dans
−
π2,
π2? b. Soit a ∈ R et t ∈ ]−1, +1[ . Calculer la partie réelle et la partie imaginaire de
e
−ia+ t e
−ia− t
Montrer que ce nombre complexe a un argument dans
−
π2, +
π2. c. On suppose toujours t ∈ ]−1, +1[ et on pose
M = 1
2 ln 1 + 2t cos a + t
21 − 2t cos a + t
2N = arctan 2t sin a 1 − t
2Calculer e
Spour S = M + iN .
d. Énoncer et prouver un résultat analogue à celui de la question c dans le cas t > 1 . 3. Préciser dans quelles parties de R les fonctions arcsin ◦ cos , arccos ◦ sin , sin ◦ arccos et
cos ◦ arcsin sont dénies. Tracer les graphes de ces fonctions.
4. Soit p et q deux entiers non nuls, trouver une forme simpliée pour
p
X
k=0
p + q k
p + q − k p − k
.
5. Soit n un entier strictement positif, calculer les sommes suivantes
n
X
k=0
sin(kx) cos
kx ,
n
X
k=0
n k
sin(kx)
Problème
Ce texte étudie certaines fonctions bijectives de Z dans Z
1.
On rappelle la notation des intervalles entiers, pour p et q dans Z avec p ≤ q , J p, q K = {k ∈ Z tq p ≤ k ≤ q}
Pour toute fonction F de Z dans Z, on convient que F
0= Id
Zet que
∀k ∈ N
∗, F
k= F ◦ · · · ◦ F
| {z }
kfoisF
, F
−k= F
−1◦ · · · ◦ F
−1| {z }
kfoisF
avec F
−1désignant la bijection réciproque de F .
Pour tout a ∈ Z, on appelle orbite de a pour F la partie de Z notée O(a) dénie par : O(a) =
F
k(a), k ∈ Z
Partie I.
On se donne une bijection F de Z dans Z. Dans certaines questions, elle pourra vérier des propriétés supplémentaires spéciques.
1. Pour tout b ∈ Z, on dénit T
bpar
∀x ∈ Z , T
b(x) = x + b.
Montrer que T
best bijective. Quelle est sa bijection réciproque ? Préciser les orbites de T
b. Pour m ∈ Z, que vaut T
bm?
2. On dénit
2dans Z des relations et ≺ par :
∀(a, b) ∈ Z
2, a b ⇔ ∃k ∈ N tq b = F
k(a)
∀(a, b) ∈ Z
2, a ≺ b ⇔ a b et a 6= b.
a. Montrer que est réexive et transitive. Donner un exemple de fonction F pour laquelle n'est pas antisymétrique.
b. On dénit une relation ∼ dans Z par :
∀(a, b) ∈ Z
2, a ∼ b ⇔ a b ou b a.
Montrer que ∼ est une relation d'équivalence. Quelle est la classe d'équivalence d'un entier a pour cette relation ? Que peut-on en déduire ?
c. On suppose que x ≤ F (x) pour tous les entiers x . Montrer que est antisymé- trique.
1D'après The Mathematics of Juggling, B. Polster. Springer
2On prendra bien soin de distinguer à la lecture comme à l'écriture les signes≤et.
Cette création est mise à disposition selon le Contrat
Paternité-Partage des Conditions Initiales à l'Identique 2.0 France disponible en ligne http://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0/fr/
1
Rémy Nicolai S1702EMPSI B Année 2017-2018. DS 2 le 13/10/17 29 juin 2019
Partie II.
On considère un entier naturel p ≥ 2 et une bijection σ de I
p= J 0, p − 1 K dans J 0, p − 1 K.
1. a. En utilisant les notations pythoniques x//p et x%p pour le quotient et le reste de la division d'un entier x par p , dénir l'unique prolongement (noté F
σ) de σ dans Z vériant
F
σ◦ T
p= T
p◦ F
σ. b. Montrer que F
σest bijective de Z dans Z et que
F
σ−1= F
σ−1.
Montrer que chaque orbite de F
σest nie mais que l'ensemble des orbites est inni.
c. On note f
σ= F
σ− Id
Z. Vérier que f
σest périodique de période p . 2. Exemple. Ici p = 3 , la fonction σ est donnée par le tableau suivant
k 0 1 2
σ(k) 1 2 0 a. Préciser les orbites de F
σet les valeurs prises par f
σ.
b. Soit b ∈ Z. Montrer que T
b◦ F
σest bijective. Comment s'exprime sa bijection réciproque ?
3. On considère un autre entier q et une bijection ϕ de I
q= J 0, q −1 K dans I
q. La fonction F
ϕest dénie comme en 1.a. Montrer que
F
σ◦ F
ϕ◦ T
pq= T
pq◦ F
σ◦ F
ϕ.
En déduire qu'il existe une bijection θ de I
pqdans lui même telle que F
σ◦ F
ϕ= F
θ. Calculer le tableau des images par θ pour q = 2 et ϕ déni par
k 0 1
ϕ(k) 1 0
Partie III.
Soit h ∈ N avec 2 ≤ h et F une bijection de Z dans Z telle que
∀x ∈ Z , x < F (x) ≤ x + h.
On note f = F − Id
Zc'est à dire que
∀x ∈ Z , f(x) = F (x) − x.
1. Dans cette question seulement, on reprend une fonction F
σcomme en II.1. Montrer qu'il existe b ∈ Z tel que F = T
b◦ F
σvérie la condition du dessus.
2. Soit a ∈ Z, p ∈ N
∗et O(a, p) =
F
k(a), k ∈ J 0, p − 1 K . Montrer que X
x∈O(a,p)
f (x) = F
p(a) − a.
3. Soit O une orbite pour F . a. Montrer que O est innie.
b. Soit I = J u, v K un intervalle entier tel que I ∩ O 6= ∅ . On note a = min(I ∩ O) . Montrer qu'il existe p ∈ N
∗tel que
I ∩ O = O(a, p), F
−1(a) < u, v < F
p(a).
c. Montrer que
v − u − h < X
x∈I∩O
f (x) ≤ v − u + h d. On note I
n= [−n, n] pour n ∈ N
∗et
m
n(O) =
1 2n + 1
X
x∈In∩O
f (x) si I
n∩ O 6= ∅
0 sinon.
Former l'encadrement de m
n(O) tiré de b. On admet qu'il entraîne que la suite (m
n(O))
n∈Nconverge vers 1 .
4. Soit p ∈ N
∗, on suppose que F admet seulement p orbites distinctes. Montrer que la suite
1 2n + 1
n
X
x=−n
f (x)
!
n∈N
converge vers p .
Cette création est mise à disposition selon le Contrat
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