• Aucun résultat trouvé

On note T l'ensemble des couples (n, p) d'entiers naturels tels que 0 ≤ p ≤ n . On admet qu'il existe une unique fonction c dénie dans T vériant :

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "On note T l'ensemble des couples (n, p) d'entiers naturels tels que 0 ≤ p ≤ n . On admet qu'il existe une unique fonction c dénie dans T vériant :"

Copied!
2
0
0

Texte intégral

(1)

MPSI B 29 juin 2019

Énoncé

Dans tout ce problème, q > 1 désigne un nombre réel xé.

On note T l'ensemble des couples (n, p) d'entiers naturels tels que 0 ≤ p ≤ n . On admet qu'il existe une unique fonction c dénie dans T vériant :

∀n ∈ N , c(n, 0) = c(n, n) = 1

∀n ∈ N \ {0, 1} , ∀p ∈ J 1, n − 1 K : c(n, p) = q

n−p

c(n − 1, p − 1) + c(n − 1, p)

1. Présenter dans un tableau les valeurs des c(n, p) pour 0 ≤ p ≤ n ≤ 4 . 2. Démontrer, pour tout x ∈ C et tout naturel non nul n , la relation

(1 + x)(1 + qx) · · · (1 + q

n−1

x) =

n

X

p=0

c(n, p) q

p(p−1)2

x

p

3. On note (coecients de Rothe)

1

, pour tous z ∈ C

,

∀p ∈ N

: z

p

q

= (1 − q

z

)(1 − q

z−1

) · · · (1 − q

z−p+1

) (1 − q

p

)(1 − q

p−1

) · · · (1 − q

1

) ,

z 0

q

= 1.

a. Montrer que

np

q

= c(n, p) pour tous les n ∈ N

et p ∈ J 1, n K.

b. Quel est le nombre de facteurs dans le numérateur et le dénominateur d'un coef- cient de Rothe ? Pour n ∈ N

et p ∈ J 1, n K, quelle est la limite de

np

q

quand q tend vers 1 ?

c. Pour z ∈ C

et p ∈ N

, préciser en fonction de p et z les exposants A et B tels que

z p

q

= (−1)

A

q

B

p − z − 1 p

q

Corrigé

1. La relation de dénition permet de compléter le tableau 1 des premiers coecients de Rothe.

1H. A. Rothe (1811) d'après Knuth The Art of Computer Programming, T1, p73

n\p 0 1 2 3 4

0 1

1 1 1

2 1 1 + q 1

3 1 1 + q + q

2

1 + q + q

2

1

4 1 1 + q + q

2

+ q

3

1 + q + 2q

2

+ q

3

+ q

4

1 + q + q

2

+ q

3

1 Tab. 1: Premiers coecients de Rothe

2. Notons F

n

la formule à démontrer pour un naturel n . On raisonne par récurrence.

Pour n = 1 . Le produit à gauche se réduit à (1 + x) . La somme à droite se réduit à

c(1, 0)q

0

x

0

+ c(1, 1)q

0

x

1

= 1 + x

Montrons que F

n

⇒ F

n+1

. Le calcul est analogue à la preuve de la formule du binôme.

(1 + x)(1 + qx) · · · (1 + q

n−1

x)(1 + q

n

x) =

n

X

p=0

c(n, p)q

p(p−1)2

x

p

!

(1 + q

n

x)

=

n

X

p=0

c(n, p)q

p(p−1)2

x

p

| {z }

=S1

+

n

X

p=0

c(n, p)q

p(p−1)2 +n

x

p+1

| {z }

=S2

Dans S

2

, on décale le nom de l'indice de p à p + 1 :

S

2

=

n+1

X

p=1

c(n, p − 1)q

(p−1)(p−2)2 +n

x

p

Dans S

1

+ S

2

, on regroupe les termes pour p entre 1 et n en remarquant que (p − 1)(p − 2)

2 + n = p(p − 1)

2 − (p − 1) + n = p(p − 1)

2 + n − p + 1

Cette création est mise à disposition selon le Contrat

Paternité-Partage des Conditions Initiales à l'Identique 2.0 France disponible en ligne http://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0/fr/

1

Rémy Nicolai Acoefrothe

(2)

MPSI B 29 juin 2019

On obtient :

S

1

+ S

2

= (n, 0)q

0

x

0

| {z }

=1=c(n+1,0)q0x0

+

n

X

p=1

c(n, p) + c(n, p − 1)q

n+1−p

| {z }

=c(n+1,p)

q

p(p−1)2

x

p

+ c(n, n)q

n(n−1)2 +n

x

n+1

| {z }

=c(n+1,n+1)q(n+1)n2 xn+1

ce qui prouve F

n+1

.

3. Il est important de noter que les coecients de Rothe sont dénis pour tous les z complexes non nuls.

a. Par dénition des coecients de Rothe,

∀n ∈ N

, n

n

q

= 1 et n 1

q

= 1 − q

n

1 − q = 1 + q + · · · + q

n−1

Dans les tableaux donnant les valeurs des c et des coecients de Rothe, la colonne p = 1 ainsi que la diagonale p = n coïncident. Il sut donc de montrer que les coecients de Rothe vérient la même relation que les c pour prouver que les deux tableaux sont égaux.

q

n−p

n − 1

p − 1

q

+ n − 1

p

q

= n − 1

p − 1

q

q

n−p

+ 1 − q

n−1−p+1

1 − q

p

= n − 1

p − 1

q

q

n−p

− q

n

+ 1 − q

n−p

1 − q

p

=

n p

q

b. Le numérateur compte p facteurs (de 0 à p − 1 ) et le dénominateur aussi. Tous les facteurs (du numérateur comme du dénominateur) se factorisent

1 − q

machin

= (1 − q)(1 + q + · · · + q

machin−1

)

Tous facteurs 1 − q se simplient puisqu'il en a autant au numérateur qu'au dénominateur. Il ne reste que les sommes des termes en progression géométrique.

Lorsque q tend vers 1 , chacune converge vers son nombre de termes d'où n

p

q

→ n(n − 1) · · · (n − p + 1) p(p − 1) · · · 1 =

n p

c. Les exposants du numérateur de

p−z−1p

q

sont les opposés de ceux de

zp

q

, les facteurs du dénominateur sont les mêmes. On met donc en facteur les puissances de q .

(1 − q

z

) · · · (1 − q

z−p+1

)

= q

z+(z−1)+···+(z−p+1)

(−1)

p

(1 − q

p−z−1

)(1 − q

p−z−2

) · · · (1 − q

z

)

| {z }

pexposants consécutifs décroissants à partir dez

De plus,

z + (z − 1) + · · · + (z − p + 1) = pz − p(p − 1) 2

⇒ z

p

q

= (−1)

p

q

pz−p(p−1)2

p − z − 1 p

q

Cette création est mise à disposition selon le Contrat

Paternité-Partage des Conditions Initiales à l'Identique 2.0 France disponible en ligne http://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0/fr/

2

Rémy Nicolai Acoefrothe

Références

Documents relatifs

Soient a et b deux entiers naturels non nuls et p un nombre premier qui divise le

On classe d'abord l'ensemble des fonctions de A dans X suivant le cardinal de l'image de A. Ce cardinal est compris entre 0 et

[r]

On dira qu'un polynôme non nul et à coecients réels est positif lorsque tous ses coecients sont positifs ou nuls.. Montrer que l'ensemble des polynômes positifs est stable

[r]

En classant les points de Π \ {O} suivant la droite passant par O à laquelle ils appartiennent, former une relation entre divers nombres d'éléments.. Montrer que le nombre de

La seconde fait appel à des calculs simples de coefficients binomiaux et aborde quelques notions de cours (indépendance, loi de probabilité, espérance, …) dans un cadre simple..

On considère que le volume de ces caisses est donné, égal à 1 (mètre cube). 2) Donner la surface totale de la caisse sans couvercle.. qui se passent