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Pour tout P ∈R[X], on pose ∆(P) =P(X+ 1)−P(X) etΩ(P

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Problème : La formule d’Euler-Maclaurin et applications Partie No1 : Polynômes de Bernoulli

1. Pour tout P ∈R[X], on pose ∆(P) =P(X+ 1)−P(X) etΩ(P) =

∆(P),R1

0 Pe(t) dt

. On définit ainsi une application ∆ de R[X] dans R[X] et une application Ω de R[X] dans R[X]×R.

(a) Montrer que∆ etΩsont linéaires.

(b) Pour tout P ∈R[X], exprimer le degré de ∆(P)en fonction de celui de P.

(c) Montrer que, pour toutp∈N,Ω|Rp+1[X]induit un isomorphisme deRp+1[X]surRp[X]×R. (d) En déduire que Ωest un isomorphisme deR[X]surR[X]×R.

(e) Montrer que, pour tout p∈N?, il existe un et un seul polynôme Bp ∈Rp[X]tel que Bp(X+ 1)−Bp(X) =pXp−1 et

Z 1 0

Bfp(t) dt= 0

Ce polynômeBp est appelé le p-ème polynôme de Bernoulli et on pose en outre B0 = 1.

(f) CalculerB1 etB2.

2. Pour tout p∈N, on appellep-ème nombre de Bernoulli le réelβp =Bfp(0).

(a) Montrer que, pour tout p>2,Bfp(1) =βp.

(b) Montrer que, en calculant Ω(Bp+10 ), pour tout p∈N?,Bp+10 = (p+ 1)Bp. (c) En déduire que, pour toutp∈N,Bp =

p

X

k=0

p k

βp−kXk.

(d) En déduire, que pour tout p>2,

p−1

X

k=0

p k

βk= 0.

(e) Ecrire une fonction PythonBernoulli(p) retournant βp.

On pourra utiliserbinom(n,k)de la bibliothèque scipy.specialqui retourne nk . Ce programme permet d’en déduire les valeurs qui suivent.

p 0 1 2 3 4 5 6 7 βp 1 −12 16 0 −301 0 421 0

(f) Montrer que, en calculantΩ(Bp(1−X)), pour toutp∈N?,Bp(1−X) = (−1)pBp(X).

Qu’en déduit-on sur les nombres de Bernoulli lorsquep est impair ? 3. Pour tout p∈N?, on noteBp la fonction x7→Bfp(x− bxc) définie sur R.

Montrer que, pour tout p>2,Bp est1-périodique et continue sur R. Qu’en est-il deB1?

Partie No2 : La formule sommatoire d’Euler-Maclaurin Soitf ∈ C(R,R).

1. Montrer que, pour tout r∈N?, f(1) =

Z 1

0

f(x)dx+

r

X

p=1

(−1)pβp p!

f(p−1)(1)f(p−1)(0)

+ (−1)r+1 Z 1

0

Bfr(x)

r! f(r)(x)dx.

2. En déduire que pour tousr ∈N? etk∈N, f(k+ 1) =

Z k+1

k

f(x)dx+

r

X

p=1

(−1)pβp

p!

f(p−1)(k+ 1)f(p−1)(k)

+ (−1)r+1 Z k+1

k

Br(x)

r! f(r)(x)dx.

1

(2)

3. En déduire que pour tousr ∈N? etn∈N?,

n

X

k=1

f(k) = Z n

0

f(x)dx+

r

X

p=1

(−1)pβp

p!

f(p−1)(n)f(p−1)(0)

+ (−1)r+1 Z n

0

Br(x)

r! f(r)(x)dx.

Partie No3 : Une introduction aux intégrales généralisées Soitϕ∈ C0([1,+∞[,R). On suppose que la fonction m7→Rm

1 |ϕ(x)|dxest majorée sur[1,+∞[.

1. En observant que06ϕ+|ϕ|62|ϕ|, montrer que, pour touta>1, lim

m→+∞

Z m a

ϕ(x)dxexiste et est finie.

On noteR+∞

a ϕ(x) dxcette limite.

2. Montrer que, pour tous a, b>1,Rb

a ϕ(x) dx=R+∞

a ϕ(x)dx−R+∞

b ϕ(x) dx.

Partie No4 : Application No1 : Complément à la formule de Stirling

1. (a) Calculer les dérivées successives de la fonctionx7→ln(1 +x) surR+et, pour tout n∈N?, l’intégraleRn−1

0 ln(1 +x)dx.

(b) Montrer que pour tousr >2etn∈N?, ln(n!) =nln(n)−n+ln(n)

2 +

1−

r

X

p=2

βp p(p−1)

+

r

X

p=2

βp

p(p−1)np−1+1 r

Z n 1

Br(x) xr dx.

2. (a) Montrer que, pour tout r>2, la fonctionm7→Rm 1

|Br(x)|

xr dxest majorée sur [1,+∞[.

(b) Montrer que, pour tout r>2,R+∞

n

Br(x)

xr dx= O

n→+∞

1 nr−1

.

3. (a) Déduire que, pour tous r>2 etn∈N?, il existeAr∈R, indépendant de n, tel que ln(n!) =nln(n)−n+ln(n)

2 +Ar+

r

X

p=2

βp

p(p−1)np−1 + O

n→+∞

1 nr−1

.

(b) A l’aide de la formule de Stirling, montrer que, pour tout r>2,Ar= ln√ 2π.

(c) Calculer un développement asymptotique deln(n!)à la précision ◦

n→+∞

1 n6

. (d) En déduire que

n! =√

2πnn e

n 1 + 1

12n + 1

288n2 − 139

51840n3 + ◦

n→+∞

1 n3

.

Partie No5 : Application No2 : Développement asymptotique de la série harmonique 1. Pour tout n∈N?, on pose

Sn=

n

X

k=1

1

k−ln(n)etSn0 =Sn− 1 n.

Montrer que les suites(Sn) et(Sn0) convergent vers une limite commune.

On noteγ cette limite.

2. Calculer les dérivées successives de la fonctionx7→ 1+x1 surR+ et, pour toutn∈N?, l’intégrale Rn−1

0 1 1+x dx.

2

(3)

3. Montrer que pour tousr >1etn∈N?,

n

X

k=1

1

k = ln(n) + 1 +

r

X

p=1

βp p

1− 1

np

− Z n

1

Br(x) xr+1 dx.

4. Déduire que, pour tous r>1 etn∈N?, il existeγr ∈R, indépendant de n, tel que

n

X

k=1

1

k = ln(n) +γr

r

X

p=1

βp

pnp + O

n→+∞

1 nr

.

5. Montrer que, pour tout r>1,γr=γ.

6. En déduire que

n

X

k=1

1

k = ln(n) +γ+ 1 2n− 1

12n2 + 1

120n4 − 1

252n6 + ◦

n→+∞

1 n7

.

* * * FIN DU SUJET * * *

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