Colle PC Semaine 1 2012-2013
Révisions analyse de PCSI + matrices + développements limités
EXERCICE 1 :
Soit E = R n [X] et u ∈ L (E) tel que u(P ) = (X 2 − 1)P ” + (2X + 1)P ′ . Donner la matrice de u dans la base canonique de R n [X ].
Déterminer lim
x→0
1 sin 2 x − 1
x 2
EXERCICE 2 :
Montrer que la fonction φ : x 7−→ 1 − cos x
tan 2 x , définie au voisinage de 0, sauf en 0, peut être prolongée par continuité en 0, et que la fonction ainsi prolongée admet un développement limité d’ordre 3 en 0 que l’on calculera.
Aide : tan x = x + x 3 3 + 2x 5
15 + o(x 6 )
Dans R 3 muni de la base canonique b, on considère l’endomorphisme u dont la matrice est dans b : M=
2 1 0
− 3 − 1 1
1 0 − 1
1. Calculer M 2 et M 3 puis (I − M )(I + M + M 2 ). Prouver que I − M est inversible et préciser son inverse.
2. Quel est le rang de u ? Quelle est la dimension du noyau de u ?
3. Prouver que, pour tout x / ∈ Ker u 2 , les trois vecteurs (x, u(x), u 2 (x)) forment une base de R 3 .
EXERCICE 3 :
Déterminer (a, b) ∈ R 2 pour que le terme de plus bas degré dans le développement limité de x 7−→ e x − 1 + ax 1 + bx au vosinage de 0 soit de degré le plus grand possible.
Soit E l’ensemble des matrices carrées d’ordre n de la forme :
M (a, b) =
a b . . . b b a . .. b .. . . .. ... ...
b . . . b a
où (a, b) ∈ R 2
1. Montrer que E est un R − espace vectoriel et préciser sa dimension.
2. On désigne par K la matrice carrée d’ordre n dont tous les coefficients sont égaux à 1. Montrer que (I, K ) est une base de E et exprimer dans cette base la matrice M (a, b).
3. Prouver que E est stable par multiplication.
My Maths Space 1 sur 3
Colle PC Semaine 1 2012-2013
Corrections EXERCICE 1 :
M=
0 1 − 2 . . . 0
0 2 2 . .. .. .
) .. . 0 6 . .. ...
. .. ... ... − n(n − 1)
.. . . .. ... n
0 . . . . . . 0 n(n + 1)
.
1 sin 2 x − 1
x 2 = (x − sin x)(x + sin x x 2 sin 2 x ∼
x→0 x 3
6 .2x x 4 = 1
3 .
Une addition inconsidérée d’équivalents conduirait à une absurdité
EXERCICE 2 :
1 − cos x ∼
x→0
x 2
2 et tan 2 x ∼
x→0 x 2 donc φ(x) −→
x→0
1
2 , on prolonge φ par continuité en posant φ(0) = 1 2 .
• 1 − cos x = 1 −
1 − x 2 2 + x 4
24 + o(x 5 )
= x 2 1
2 − x 2
24 + o(x 3 )
• tan x = x+ x 3 3 + 2x 5
15 +o(x 6 ) donc 1+tan 2 x = tan ′ x = 1+x 2 + 2x 4
3 +o(x 5 ) et donc tan 2 x = x 2
1 + 2x 2
3 + o(x 3 )
. On obtient donc :
φ(x) = 1 2 − x 2
24 + o(x 3 ) 1 + 2x 2
3 + o(x 3 )
= 1 2 − 3
8 x 2 + o(x 3 ) (on utilise 1
1 + X = 1 − X + o(X ))
1. M 2 =
1 1 1
− 2 − 2 − 2
1 1 1
puis M 3 = 0. On en déduit : (I − M )(I + M + M 2 ) = I − M 3 = I et donc I − M est inversible à droite donc inversible et son inverse est I + M + M 2 .
2. M est nilpotente donc non inversible et son rang est donc inférieur ou égal à 2. Les deux premières colonnes de M sont linéairement indépendantes, son rang est supérieur ou égal à 2. Ainsi rang u=2 et le théorème du rang permet d’affirmer que la dimension de ker u est 1.
3. x / ∈ Ker u 2 , on prouve que les trois vecteurs (x, u(x), u 2 (x)) forment une famille libre de R 3 .
Supposons que λx + µu(x) + νu 2 (x) = 0, en appliquant successivement u puis u 2 à ce vecteur nul, on trouve un système dont la solution est (λ, µ, ν ) = (0, 0, 0) ; la famille est libre donc puisqu’elle est composée de trois vecteurs : c’est une base de R 3 .
EXERCICE 3 :
On obtient assez facilement : e x − 1 + ax
1 + bx = (1 − a + b)x + 1
2 + ab − b 2
x 2 + o(x 2 ) Pour répondre à la question posée, il faut résoudre le système :
( 1 − a + b = 0 1
2 + ab − b 2 = 0 qui a pour solution le couple (a; b) =
1 2 ; − 1
2