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Academic year: 2022

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NORD LE MENSUEL DES NORDISTES // 17

MAI 2019

L’EUROPE,

LE NORD ET VOUS

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N°17 - Mai 2019

Magazine distribué gratuitement aux Nordistes.

Pour être ajouté à la liste de diffusion, contactez-nous : 03 59 73 85 29 - diffusionnord@lenord.fr

Tirage : 1 196 990 exemplaires. Tous droits de reproduction réservés • ISSN : 2557-3276 (imprimé) 2557-4280 (en ligne).

Dépôt légal : octobre 2018.

Directrice de la publication : Valérie Menault • Rédacteur en chef : Pierre-François Decourcelle • Responsables de création  : Magda Guennadi, Pierre-Loïc Malhaprez

• Rédaction : Perrine Delporte-Lénart, Yolène Favier, Ludivine Fremy, Gaëlle Leplat, Isabelle Quilbé Da Silva, Arnaud Raes • Secrétariat de rédaction : Dominique Canizarez • Conception graphique et réalisation : Joan Ryckeboer, Serge Grisard • Photographes : Dominique Lampla, Philippe Houzé, Cédric Arnould - Photothèque du Département du Nord • Service iconographique : Barbara Bonny • Photogravure : Angelini • Impression : Lenglet Imprimeurs Contact rédaction : magazine@lenord.fr - 03 59 73 83 50 51, rue Gustave-Delory 59047 Lille Cedex

Couverture : Photo © C. Arnould

bit.ly/59secondes Depuis la mi-mai, de drôles de géants ont investi le parc Fénelon, jardin emblématique du musée Matisse de Le Cateau-Cambrésis.

Les sculptures rouges de l’artiste belge William  Sweetlove, ici exposées à Montélimar, sont des clones qui invitent à réfléchir sur les conséquences du réchauffement climatique. On pourra les admirer jusqu’à la fin de l’année à travers un parcours ponctué par les photographies de Bart Ramakers.

museematisse.fr/agenda

C. Arnould youtube/NordMonDepartement

ET EN VIDÉO AVEC

@departement59

SUIVEZ-NOUS SURlenord.fr, LES RÉSEAUX SOCIAUX

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Lorsque vous lirez ces lignes, les élections européennes auront déjà rendu leur verdict. Il est en effet apparu plus sage de décaler la parution de notre mensuel départemental pour ne pas interférer dans la campagne en cours.

Qu’il me soit simplement permis de revenir sur quelques fon- damentaux. La première volonté des pères de l’Europe fut de mettre fin aux guerres civiles européennes qui avaient endeuillé notre continent et une partie de notre planète à deux reprises en l’espace d’une génération. Mes deux grands-pères ont com- battu à Verdun, croyaient fermement à « la der des ders » et pourtant leurs fils reprirent une vingtaine d’année plus tard le même chemin d’horreur et de mort. Et l’Europe y perdit aussi la suprématie qu’elle exerçait sur le monde.

Avec nos voisins allemands, trois conflits sanglants semblaient devoir distiller éternellement haine et esprit de revanche.

Certes des figures hors du commun, Charles de Gaulle, Konrad Adenauer, Winston Churchill ont œuvré à la paix des armes et des cœurs mais l’Europe, en devenant une seconde patrie, a rendu jusqu’à présent inconcevable tout risque de nouveau conflit interne.

Aujourd’hui tout cela paraît bien loin aux plus jeunes d’entre nous et une impatience compréhensible, avivée par les crises économiques, gronde face aux distorsions de concurrence, aux travailleurs détachés, à la montée d’une technocratie trop coupée des réalités du quotidien. On en oublie souvent que l’Europe a permis aux régions en difficulté, dont la nôtre, de bénéficier d’aides considérables. On en oublie que le Canal Seine Nord Europe, sans doute le plus grand chantier de ce début de siècle pour notre territoire, ne verra le jour qu’avec et grâce à l’Europe.

On en oublie les innombrables programmes transfrontaliers qui nous permettent de travailler avec nos amis belges, à un déve- loppement cohérent dans un partenariat gagnant-gagnant.

Dans le monde tel qu’il est, alors que les États-Unis et la Chine se disputent le leadership mondial et que d’autres puissances se révèlent, comment ne pas comprendre que seule l’Europe nous permettra de peser sur notre avenir et de défendre les valeurs de liberté et de démocratie plus que jamais essentielles au respect des droits de l’homme et des droits des peuples.

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DOSSIER

L’Europe, le Nord et vous

Jean-René LECERF

Président du Département du Nord

L’Europe, une idée neuve.

On en parle Libre expression Les carillons du Nord

Patrimoine: du labeur à la culture Agenda

Collégiens et mini-entrepreneurs

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4 I ON EN PARLE

DOUAISIS

Un relais autonomie au centre socioculturel

Le centre socioculturel du Sira s’est vu confier l’accueil d’un relais autonomie par le Département. Le Sira, qui couvre déjà un large champ d’activités intergénérationnelles, propose ainsi un service supplémentaire. Christelle et Chantal ont été formées afin d’informer et d’aider dans leurs démarches les personnes âgées ou en situation de handicap (par exemple pour la constitution de leur dossier) et de leur présenter l’offre de services des partenaires. Le Département du Nord compte 40 relais autonomie, dont quatre dans le Douaisis (Sira, CCAS de Douai, Clic du Douaisis et CCAS de Somain).

CAMBRÉSIS

Une nouvelle vie pour le pont de Noyelles-sur-Escaut

Initié en octobre 2018, le remplacement du pont de Noyelles, qui enjambait le canal de Saint-Quentin depuis 1926, s’achève. Le nouveau pont à poutres latérales pleines (photo) doit rouvrir à la circulation en ce mois de juin.

D’une longueur de 30  mètres pour 12  mètres de large, il repose sur une charpente métallique de 175  tonnes.

L’ouvrage va permettre une circulation plus sécurisée, notamment pour les poids lourds mais aussi pour les piétons, les trottoirs ayant été élargis. Il s’agit, pour le Département, d’un investissement d’environ 2,1  millions d’euros.

lenord.fr/pontdenoyelles

MÉTROPOLE

Le Conseil Départemental des Jeunes choisit ses premiers projets

Sous la houlette de Marie-Annick Dezitter, vice-présidente du Département du Nord en charge de la Santé, de la Prévention et de la Communication et déléguée au CDJ, les 82 jeunes élus se sont réunis au ValJoly pour choisir les projets qu’ils mettront en œuvre d’ici 2020. Parmi les thématiques qui ont retenu leur attention : l’organisation en partenariat avec le SDIS, d’actions préventives liées aux agressions subies par les sapeurs-pom- piers lors de certaines interventions, la médiation animale dans les maisons de retraite ou encore la sensibilisation au handicap.

lenord.fr/cdjauvaljoly

P. Houzé

A. Raes

P.Houzé lenord.fr/relaisautonomie

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MAI 2019 MAGAZINE LE NORD I 5

VALENCIENNOIS

Quand l’art s’invite au collège

Le collège Chasse-Royale de Valenciennes est l’un des collèges qui a accueilli ces derniers mois des résidences d’artistes. Cette démarche, portée par le Département du Nord, a conduit les élèves à travailler sur un projet basé sur l’improvisation, alliant musique et peinture, animé par Patricia-Jeanne Delmotte, peintre, et Stefan Orins, pianiste. Ils ont également participé à des ateliers de moulage de leur visage avec le plasticien Fred Martin. Cette expérimentation, très appréciée dans les collèges qui y ont eu recours, a conduit le Département à renouveler le dispositif à la rentrée 2019 par le biais d’un nouvel appel à projet.

lenord.fr/artistes-college

MÉTROPOLE

Insertion au menu d’Ostri’cuisto !

Chaque premier vendredi du mois, le centre social d’Ostricourt ouvre un restaurant éphémère, et pas n’importe lequel ! En salle et aux fourneaux, une douzaine d’allocataires du RSA préparent et servent des petits plats faits maison. Travailler ensemble, être au contact du public et surtout gagner en confiance en soi… voilà les ingrédients du chemin vers l’emploi.

Chaque allocataire bénéficie d’un suivi personnalisé par son référent RSA et chaque client d’un bon petit plat ! Ostri’cuisto : 251 avenue du Maréchal-Leclerc à Ostricourt.

Réservation :   03 27 89 81 12

FLANDRES

Ils ont osé défier les cinq monts

Le 21  avril, plus de 4 000  sportifs ont participé à la deuxième édition du Nord trail Monts de Flandres. Créé par le trailer Philippe Lefebvre (Eecke), l’évènement est aussi une manifestation populaire grâce à de nombreuses animations organisées sur les parcours. Les quatre courses, dont la nouvelle distance de 59 km, ont emmené les coureurs dans le parc naturel du Mont-Noir, géré par le Département. Partenaire officiel de l’événement, ce dernier a signé une charte d’éco-manifestation avec les organisateurs, en adéquation avec les valeurs écologiques du trail.

D. Lampla

Nord Trail des Monts de Flandres

C. Arnould

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Regrouper l’ensemble des bâtiments sur un même site, tel est l’objectif des travaux engagés à Wavrin pour construire une nouvelle version du collège Léon-Blum pour l’automne 2020.

« Toute la communauté éducative se réjouit de ce nouvel établissement », confie Jean-Michel Audubert, principal du collège. « Il soulève un élan d’enthousiasme chez les parents, les professeurs et sur tout le territoire. » À vrai dire, l’organisation actuelle du collège oblige les élèves à traverser quotidiennement la route départementale pour se rendre dans les salles de cours situées de part et d’autre de la route.

Pour une enveloppe de 19 millions d’euros, ces travaux permettront d’améliorer le fonctionnement de l’établissement et de sécuriser le site.

« C’est une grosse plus-value, nous pourrons travailler dans des conditions optimales », ajoute le principal. Le bâtiment de 5 500 m2 de surface, certifié Haute Qualité Environnementale, pourra accueillir 650 élèves.

Une nouvelle salle de sport sera également aménagée avec un mur d’escalade.

Les travaux ont démarré début février, sans engendrer de nuisance pour les élèves, et devraient s’achever pour la fin de l’année 2020.

Découvrez notre reportage photos avec la Protection Maternelle et Infantile de Saint-Pol-sur-Mer. Une immersion surprenante avec les équipes chargées d’accompagner les familles et les jeunes enfants.

Une journée à la PMI

L’exposition " Le Verre en Mouvement "

vous attend au MusVerre jusqu’au 8  septembre. Un plaisir pour les yeux… et un véritable paradis pour les Igers !

Verre en mouvement

Le Département du Nord a lan- cé une concertation publique relative au projet de regroupe- ment des services départemen- taux sur le site du Forum à Lille.

Toutes les informations sur cette opération de reconstruction sont disponibles sur le site lenord.fr/forum

Concertation publique

COLLEGES

Léon-Blum à Wavrin se refait une beauté

6 I ON EN PARLE

Certifié HQE, le nouveau collège offrira des conditions optimales de travail.

PARRALLELE Architectes

Architectes : Escudié Fermaut et Avant-Propos

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P. Houzé /D. Lampla/ C.Arnould

LE PRINCIPE

Cofinancement

L’Europe accompagne financièrement de nombreux projets mis en place par votre Département.

LE CHIFFRE

30

années de coopération transfrontalière sont célébrées en 2019, avec la Province du Hainaut et la Province de Flandre Occidentale.

LE SIGLE

FSE

Le Fonds social européen (FSE) accompagne les actions en faveur des Nordistes éloignés de l’emploi.

L’EUROPE, LE NORD

ET VOUS

COLLEGES

Léon-Blum à Wavrin se refait une beauté

DOSSIER

Certifié HQE, le nouveau collège offrira des conditions optimales de travail.

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8 I DOSSIER L’EUROPE, LE NORD ET VOUS

La province belge de Flandre occidentale connaît un taux de chômage très faible et de nombreux postes y restent vacants. Autant d’opportunités pour de futurs salariés français dont le Département du Nord veut faciliter l’embauche dans les secteurs frontaliers.

En 2018, une première expérimentation a été menée dans les Flandres. Elle a permis à dix allocataires du RSA mobiles et motivés de participer au programme d’insertion professionnelle transfrontalier mis en place par la Maison de l’Europe de Dunkerque, en partenariat avec le Département.

S’intégrer dans une entreprise flamande

Pendant deux mois, ils ont bénéficié d’un accompagne- ment renforcé comportant notamment des cours de Néerlandais, de l’acculturation au marché de l’emploi belge et des visites d’entreprises. « Si on fait un effort pour apprendre quelques mots de Néerlandais et pour s’adapter à la culture d’entreprise flamande, on a ses chances ! », estime Nathalie Legros, directrice de la Maison de l’Europe.

EMPLOI : SAISIR SA CHANCE

DE L’AUTRE CÔTÉ DE LA FRONTIÈRE

Avec " En avant ", l’emploi transfrontalier bénéficie d’une approche sur-mesure. Un travail de coaching a également été mené afin que les participants reprennent confiance en eux. Grâce à cet accompagnement personnalisé, sept  Nordistes ont retrouvé un emploi, à l’instar de Saïd Mela, embau- ché à Furnes : « J’avais entendu parler d’opportunités en Belgique mais je ne savais pas comment accéder au marché du travail belge. Ce programme m’a littéralement ouvert les portes de l’emploi », témoigne-t-il.

Pérenniser l’action grâce au soutien de l’Europe Dans la foulée de cette initiative, trois autres programmes d’insertion professionnelle transfron- taliers vont être mis en œuvre d’ici 2021 dans le cadre d’un projet Interreg auquel participe le Département.

Baptisé "  En avant  ", ce projet est destiné à favoriser l’employabilité et le recrutement des allocataires du RSA nordistes d’une part, et des demandeurs d’emploi wallons d’autre part. Ces nouveaux moyens débloqués par l’Union européenne permettront d’amplifier la dynamique transfrontalière qui s’est engagée pour l’emploi.

Maison de l’Europe / Europe Direct Dunkerque Littoral Hauts-de-France

5, quai de la Citadelle à Dunkerque  03 28 21 00 16

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MAI 2019 MAGAZINE LE NORD I 9 Le FSE permet notamment de financer des chantiers d’insertion, comme ici à Abscon, lors de la rénovation de maisons de corons.

« Emploi transfrontalier, aide aux proches aidants, préservation des espaces naturels… de nombreuses avancées pour les Nor- distes s’appuient sur des financements européens. L’Europe, qu’on décrit parfois comme lointaine, permet au contraire dans notre département d’améliorer le quotidien des habitants ».

SYLVIE LABADENS

Vice-présidente en charge des Relations internationales, Relations euro- péennes

lenord.fr/interview-slabadens

LE FONDS SOCIAL EUROPÉEN (FSE), UN LEVIER POUR L’EMPLOI

Entre 2014 et 2020, l’État a confié au Département la gestion d’une enveloppe FSE d’un montant de 43,6 M€. Une aide qui se concré- tise chaque jour sur le terrain.

Ces fonds sont utilisés pour le finan- cement d’actions concrètes en faveur des personnes éloignées de l’emploi, amplifiant ainsi la politique volonta- riste du Département pour le retour à l’emploi des allocataires du RSA.

Le FSE permet de financer 60 % du montant global des dépenses enga- gées pour la mise en œuvre d’actions menées par des opérateurs associa- tifs (actions de médiation, chantiers d’insertion, etc.).

Il finance également le fonctionne- ment des Plateformes territoriales emploi et insertion, des Maisons dé- partementales insertion et emploi, et la mission "  clause d’insertion  " du Département.

À ce jour, 21 000 Nordistes éloignés de l’emploi en ont déjà bénéficié.

Pour la période 2019/2022, le Dé- partement bénéficie d’une enve- loppe FSE de la Région Hauts-de- France d’un montant de 2,4 M€. Ces fonds, obtenus par le Département dans le cadre d’un appel à projets FSE lancé par la Région, ont conduit

à mettre sur pied le projet Initiative pour l’Emploi des Jeunes (IEJ). Un projet qui accompagnera pendant trois  ans 2  200 Nordistes de moins de 30 ans, allocataires du RSA.

Cette enveloppe spécifique permet de financer 75 % du montant global des dépenses engagées pour cette action de retour à l’emploi via l’apprentissage et la formation.

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10 I DOSSIER L’EUROPE, LE NORD ET VOUS

GRANDS TRAVAUX : LE FUTUR CANAL SERA SOLIDAIRE

Les premiers coups de pioche du Canal Seine-Nord Europe sont prévus courant 2020. C’est le plus gros investissement de l’Europe dans notre région. Une opportunité aussi en matière d’emploi.

En coulisses, le Département du Nord s’active déjà en préparant dès aujourd’hui l’embauche, sur les différents chantiers, de Nordistes éloignés de l’emploi. La convention

« Canal solidaire » a été signée le 28 février dernier par les cinq Départements contributeurs. Elle prévoit de mobi- liser 1,5  million d’heures d’insertion, soit l’équivalent de 800 emplois à temps plein.

Particulièrement concerné par le tracé du canal, le Cambrésis sera aux premières loges du chantier. Avec 11,8 % de demandeurs d’emploi, il se situe dans la moyenne départementale (11,9 %), mais compte 13 650 allocataires du RSA dont 12 % ont moins de 30 ans.

«Avec tous nos partenaires, Pôle emploi, Région, centres de for- mation, nous nous mobilisons actuellement pour leur assurer des formations qualifiantes », indique Laurence Chevalier,

responsable, pour le Cambrésis, du Pôle insertion profes- sionnelle et lutte contre les exclusions du Département.

Trente-trois  métiers ont été identifiés : conducteurs de travaux, soudeurs, maçons, ferrailleurs en génie civil, cof- freurs, etc.

«  Nous assurons depuis septembre 2018 des formations Lire-Écrire-Agir de 300 heures, prérequis avant de suivre une formation professionnelle  », précise Laurence  Chevalier.

Et d’ajouter :« Nous sommes prêts, les outils sont là, notam- ment pour lever les freins à la mobilité, et nous connaissons bien nos publics. »

Le creusement du canal Seine-Nord, puis son exploitation, constituent un gisement de plusieurs milliers d’emplois.

En chiffres

Le coût du Canal Seine-Nord Europe est estimé à 5  milliards d’euros, financés à hauteur de 50  % par l’Union européenne. Le Département du Nord contribue au financement à hauteur de 200 millions d’euros.

lenord.fr/canalsolidaire

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MAI 2019 MAGAZINE LE NORD I 11

Lancé en 2015, le projet Alarm symbolise la coopération entre la France et la Belgique dans le domaine des secours et de l’urgence. Cette coopération tripartite, France- Wallonie-Flandre, dont le Service départemental d’incen- die et de secours du Nord (SDIS) est chef de file, renforce la prévention et la gestion opérationnelle des crises.

« Ces enjeux doivent nous unir ! », avait lancé le Préfet du Nord, Michel Lalande, en 2017, après avoir rappelé que, lors des attentats de Bruxelles en mars 2016, les sapeurs-pompiers du Nord avaient positionné une colonne de renfort prête à rejoindre les secours belges en cas de besoin.

Concrètement, les sapeurs-pompiers du Nord, mais aus- si de l’Aisne et des Ardennes, et leurs homologues belges, apprennent à mieux travailler ensemble pour pouvoir opérer de concert d’un côté ou de l’autre de la frontière.

Tous les cas de figure nécessitant une intervention franco-belge sont imaginés : accidents de la route avec

LES SAPEURS-POMPIERS FRANCO-BELGES SUR TOUS LES FRONTS AVEC ALARM

fuite de produit dangereux, explosion de bâtiment indus- triel, incendie, etc.

Cela se traduit par des exercices en commun, des inven- taires sur les ressources opérationnelles de chacun, mais aussi la réalisation d’un système d’information géogra- phique baptisé GéoALARM qui répertorie par exemple tous les postes de secours frontaliers et les zones de risque de part et d’autre de la frontière.

Au total, le projet Alarm fédère 26  partenaires français et belges, dont la Préfecture de la zone de défense et de sécurité Nord et Est, les Provinces du Hainaut, de Flandre occidentale et la Métropole européenne de Lille.

Il bénéficie d’un cofinancement européen FEDER à hauteur de 50 % soit 1,3 million d’euros sur un budget total de 2,6 millions.

interreg-alarm.eu

Exercice franco-belge à Lens, province du Hainaut, dans le cadre du projet Alarm.

© Gwenn Corbisier / RPA

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12 I DOSSIER L’EUROPE, LE NORD ET VOUS

GRÂCE À L’EUROPE, ON SE MET AU VERT !

Arpenter les terrils, pédaler le long des cours d’eau…

Un plaisir accessible grâce aux 7 000 km de chemins de randonnée départementaux. Pour offrir de nou- veaux lieux de promenade et développer la pratique de l’écotourisme, le Nord bénéficie du soutien de plusieurs programmes européens.

Créer un grand site paysager préservant les dunes de Flandres, telle est l’ambition du projet Interreg VEDETTE (Vers une ÉcoDEstination TransfronTalière d’Excellence) dans lequel le Département du Nord s’est engagé. Depuis juin 2018, partenaires belges et français s’associent pour revaloriser près de 30 km de côtes, de Dunkerque à Nieuport. De nouveaux sentiers pédestres en perspective...

Circuler sur des milliers de kilomètres à vélo en toute autonomie ? C’est possible grâce au projet Interreg EuroCyclo. Il prévoit le développement du cyclo-tou- risme autour des trois grands itinéraires européens (EuroVélo) qui traversent le Nord.

C’est dans ce cadre que le Département a conçu le premier réseau points-nœuds cyclable de France, avec le soutien du FEDER (Fonds Européen de Développement Régional). Situé dans la Vallée de la Lys et les Monts de Flandre, il permet aux 150  000  cyclistes attendus chaque année de créer leurs propres itinéraires, via un réseau d’intersections numérotées et fléchées.

Un second réseau points-nœuds verra le jour en 2020 dans l’Avesnois, à proximité de l’EuroVélo 3. Le Dépar- tement entreprend l’aménagement des 30 km de cette voie verte dite «  Scandibérique  » entre Fourmies et Maubeuge.

Pour renouveler son offre de randonnée et préserver la biodiversité de nos espaces naturels, le Département acquiert de nouveaux espaces naturels. Le bois de Fiennes à Ostricourt et celui de la Tassonnière à Cysoing ont ainsi rejoint les 2  221  ha du patrimoine départemental, grâce au FEDER.

lenord.fr/points-noeuds

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MAI 2019 MAGAZINE LE NORD I 13

MÉTROPOLE Talata

Des échanges pour favoriser l’apprentissage du Néerlandais

Talata (TAlent/pour les LAngues/voor TAlen) est un micro-projet Interreg coordonné par l’Eurométro- pole Lille-Kortrijk-Tournai soutenu par le Départe- ment du Nord. Il favorise les activités et échanges culturels entre une école francophone et une école flamande. Tom et Thomas, élèves en 5e au collège Jules-Verne de Neuville-en-Ferrain participent depuis plus d’un an à ces échanges avec leur classe et leur professeur de néerlandais, Joan  Tob. Un plus, surtout quand on vit à deux pas de la frontière !

Cysoing-Bois de la Tassonnière Un poumon vert ouvert aux promeneurs

Benjamin Pauwels habite Cysoing. Il est venu en VTT dès l’ouverture du bois de la Tassonnière pour repérer d’éventuels circuits de promenade à faire avec ses enfants. Cet espace naturel du Nord de 44  hectares a été récemment racheté par le Département grâce aux subventions du Fonds Européen de Développement Régional (FEDER) et de l’Agence de l’Eau.

Situé à seulement 17  kms de Lille, il permet aux habitants

de la métropole de profiter d’un espace vert acces-

sible facilement.

DOUAISIS

A-P Réseau-Service Un accompagne- ment individualisé pour les aidants

Serge Salomé se rend régulière- ment à la plateforme de répit des ai- dants du Douaisis. Les aides dont il bénéfi-

cie, évoluent en fonction des besoins identifiés avec l’équipe. Ici, les professionnels sont formés pour informer les personnels d’aide à domicile à l’alerte et au repérage des aidants de malades Alzheimer ou apparentés en risque de situation d’épuisement.

Ils proposent aussi un accompagnement individuel personnalisé. Ces dispositifs sont permis grâce au projet Interreg A-P/Réseau-Service.

AVESNOIS BlueSter Les éleveurs de Bleue du Nord bien accompagnés

Ludovic  Lienard est éleveur de Bleue du Nord à Beaufort, une race particulièrement mise à l’honneur cette an- née au salon de l’Agriculture. Il bénéficie de l’aide de l’Union Européenne à travers le projet Interreg transfrontalier BlueSter. L’objectif ? Accompagner les éleveurs en France et en Belgique en favorisant de nouveaux débouchés et des circuits de distri- bution pour les produits issus de la race. La Mai- son de l’Élevage du Nord, soutenue par le Départe- ment, est l’un des acteurs de ce projet.

Vous ne le savez peut-être pas, mais l’Europe, à travers les projets qu’elle soutient, est un acteur incon- tournable pour le Département du Nord. Que vous soyez collégien, aidant, éleveur ou simple promeneur, l’Europe intervient concrètement dans votre quotidien… En voici quelques exemples.

L’EUROPE EST LÀ AUSSI...

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Luc Monnet / Olivier Henno

Co-présidents du Groupe Union pour le Nord

Maryline Lucas

Conseillère départementale du canton d’Aniche

Didier Manier

Président du Groupe socialiste, radical et citoyen

GROUPE UNION POUR LE NORD GROUPE COMMUNISTE,

RÉPUBLICAIN, CITOYEN ET APPARENTÉS GROUPE SOCIALISTE,

RADICAL ET CITOYEN

14 I LIBRE EXPRESSION

L’Europe a besoin de Nous. Nous avons besoin de l’Europe

Engagé par nos voisins britan- niques, le Brexit semble avoir déclenché un séisme politique et économique. Cependant, il est essentiel de prendre conscience des réussites comme des oppor- tunités que l’Europe offre à notre Département.

Le positionnement géographique de notre territoire, au cœur du triangle Londres, Paris, Bruxelles et les 350  kilomètres de fron- tières communes font du Nord un territoire pivot. Nous dévelop- pons le «  réflexe transfrontalier » dont l’ambition est d’intégrer la coopération transfrontalière dans chacun de nos grands domaines d’intervention.

Les fonds européens ont un véri- table effet levier sur nos politiques départementales comme le retour à l’emploi des allocataires du RSA.

Notre collectivité est gestionnaire d’une subvention globale Fonds Social Européen de 43  millions d’euros, dont 92  % sont redistri- bués pour soutenir des dispositifs d’inclusion sociale et d’accès à l’emploi.

L’apport des fonds européens ne s’arrête pas là. Ils contribuent à un aménagement territorial durable, la préservation du patrimoine, la mobilité et la digitalisation.

Ancrée dans nos politiques, l’Europe est un partenaire finan- cier moteur pour la réussite de nos grands projets structurants, tel que le Canal-Seine-Nord-Europe.

La vice-présidence dédiée exclusi- vement aux relations européennes et transfrontalières est symbole de la volonté forte de notre majorité de placer l’Europe, et ses oppor- tunités financières au cœur de son action au bénéfice de tous les Nor- distes.

Grand débat national : quelles réponses pour notre territoire ?

Crise des gilets jaunes oblige, le Président de la République a ren- contré ces dernières semaines des élus locaux de chaque grande région française afin de retisser des liens avec les territoires. Des élus nordistes ont été conviés à l’Élysée le 29 mars dernier.

Plusieurs sujets nous préoccupent à l’échelle départementale.

Quel avenir pour notre pacte social républicain ? Le Départe- ment du Nord doit financer sur fonds propres près de la moitié des dépenses liées aux allocations indi- viduelles de solidarité en faveur des personnes handicapées, âgées ou privées d’emploi, soit 468 millions d’euros en 2019 : les négociations avec l’État sur la nécessaire soli- darité nationale n’ont pas encore abouti.

Quel projet pour la transition écologique ? Le Canal Seine-Nord- Europe est l’un des grands chan- tiers d’avenir. Pour autant, l’État n’a pas encore débloqué ses fonds ce qui risque de pénaliser l’avancée du projet.

Quels moyens pour la santé envi- ronnementale et quelle politique du logement face aux besoins de la population nordiste ? Sur ces deux enjeux qui concernent notre qualité de vie, nous sommes dans l’attente d’une véritable mobilisation natio- nale.

Le Grand débat a permis d’évoquer de nombreuses questions tant sur les inégalités territoriales que sur la justice fiscale ou le maintien des services publics de proximité. La balle est désormais dans le camp du Gouvernement : les concerta- tions organisées seront-elles suivies d’effets ?

Pour une autre Union Européenne

Depuis les premiers pas de la construction européenne jusqu’aujourd’hui, les commu- nistes se sont opposés à la main- mise des intérêts de la finance sur la construction européenne.

Depuis la crise financière de 2008, les gouvernements n’ont eu pour seule réponse que l’austérité pour les peuples et le renflouement permanent des banques par la Banque Centrale Européenne.

Aujourd’hui, tout est fait pour nous faire croire que le seul choix réside entre : une intégration européenne de plus en plus libérale ou le repli nationaliste.

Mais il existe une alternative : celle d’une Europe des coopérations, tournée vers le développement social et environnemental. Le projet communiste est celui d’une rupture avec l’Union Européenne actuelle par une refondation de ses objectifs, ses missions et de ses institutions.

Les décisions et injonctions de l’Union Européenne ont un impact sur le quotidien des Français et des Nordistes ainsi que sur les collectivités locales. Ce sont ces raisons qui conduisent notre groupe à combattre cette Europe de la finance, de la concurrence, de l’austérité et du chômage et à lutter pour une Europe au service des peuples, respectueuse des États.

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LE CHANT DU NORD

Du haut des beffrois ou des clochers, vous entendez leurs mélodies résonner au loin, portées par le vent du Nord. Ces gardiens de nos traditions, égrenant les heures, ce sont les carillons. Utilisés depuis des siècles pour informer, alerter, ils ont été détruits en grande partie pendant la Révolution Française et les deux guerres mondiales, mais le tintement de leurs cloches n’a pas cessé de nous réunir et de nous charmer.

Si le mot carillon vient de " quadrillon " (ensemble de quatre cloches), son art n’a pu se développer que par l’existence d’ensembles plus importants. Pour la fédération mondiale du carillon, seuls sont appelés carillons les instruments do- tés d’au moins 23 cloches !

Dans ce domaine, le Nord n’est pas en reste : 17 carillons de plus de 23 cloches animent joyeusement notre territoire.

Celui de Douai date de 1954. Ses 62 cloches ont été fondues par Paccard, seule fonderie en France à produire encore des cloches de carillons. Celui de l’église Saint-Christophe à Tourcoing abrite l’énorme Marguerite Marie de six tonnes.

À Hondschoote, le carillon chante sur cinq octaves depuis le 1er janvier 2000.

Un chant magique, qui inspira à Victor Hugo quelques vers écrits sur la vitre d’une fenêtre flamande : «  J’aime le ca- rillon dans tes cités antiques, ô vieux pays gardien de tes mœurs domestiques, Noble Flandre où le Nord se réchauffe engourdi au soleil de Castille et s’accouple au Midi ! … »

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Du haut de ses 54 mètres, le carillon du beffroi veille sur la ville de Douai.

P. Houzé

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Durant deux siècles, les filatures, les brasseries ou les carreaux de mine ont façonné le visage industriel du Nord. Plusieurs de ces bâtiments, souvent très imposants, témoignent encore de notre histoire commune.

Et au XXIe  siècle, certains de ces lieux de labeur sont devenus lieux de culture.

La Condition publique (3), bâtiment monumental organisé autour d’une rue couverte de 140 mètres de long, servait au contrôle de la qualité de la laine, de la soie et du coton. L’établis- sement a été transformé en « manu- facture culturelle » et en lieu de vie au cœur de Roubaix. L’autre épicentre de l’industrie textile nordiste se trou- vait à Fourmies où l’ancienne filature de laine peignée Prouvost-Masurel abrite désormais le Musée du textile et de la vie sociale (Ecomusée de l’Avesnois), avec la plus importante collection de machines textiles en France (4).

À Lewarde, le carreau de la fosse Delloye comporte encore 8  000  m2 de bâtiments industriels. Classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, le site a été reconverti en Centre historique minier (1) pour valori- ser et transmettre la mémoire de trois siècles d’activité minière dans le Nord. Construit en 1898 à Dun- kerque, l’Entrepôt réel des sucres in- digènes était destiné au stockage du sucre produit dans la région. Cette Halle aux sucres (2), témoin de l’ac- tivité du port de marchandises dans la seconde moitié du XIXe siècle, est aujourd’hui un Centre d’expertise de la ville durable !

16 I 360° NORD DU LABEUR À LA CULTURE

DU LABEUR

À LA CULTURE

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#ViveLeNord.

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18 I AGENDA 18 I AGENDA

lenor d.f r/agenda AGENDA

23.03.19 08.09.19

musverre sars-poteries

exposition

musverre.lenord.fr - 76 av. du Général-de-Gaulle 59216 Sars-Poteries Conception graphique : Alexie Hiles & Sébastien Morel - Image : Josepha Gasch-Muche, 30/12/07 Black (détail) © Eva Heyd

SPORT

Coupe du monde féminine de football En juin prochain, l’élite internationale du football féminin jouera 6 matchs au stade du Hainaut à Valenciennes.

Les équipes d’Australie, Italie, Allemagne, Espagne, Pays-Bas, Cameroun et Brésil seront accueillies. Le Département du Nord contribue à cet événement qui fera rayonner notre territoire bien au-delà de ses frontières.

JEU AU MUSÉE

Fêtes et kermesses au temps des Brueghel À l’occasion du 450e anniversaire de la mort de Pieter Brueghel l’An- cien, le musée de Flandre propose une exposition ambitieuse excep- tionnellement présentée dans l’ensemble des salles. Elle témoigne de la fantastique liberté de création artistique de la Flandre des XVIe et XVIIe siècles, marquée par la " révolution brueghélienne ".

Pieter Brueghel l’Ancien, peintre de génie, est parvenu comme nul autre à représenter les kermesses flamandes endiablées avec les pay- sans qui dansent, boivent et ripaillent au son de la cornemuse. Mais à l’époque des Brueghel, la fête, grivoise et espiègle, n’est pas seulement réservée aux paysans. Elle prend aussi la coloration de scènes galantes dans lesquelles les plaisirs charnels sont exaltés. Des instruments de musique et plus d’une centaine de toiles et gravures du maître, de ses contemporains et de ses suiveurs, sont joyeusement réunis pour une plongée sans retenue dans deux siècles de réjouissances, de danses et de musique !

Cassel

Jusqu’au 14 juillet 2019 Musée de Flandre

03 59 73 45 59 museedeflandre.fr

CONCERT

Lille Piano(s) Festival Pour sa 15e édition, le festival met les claviers à l’honneur : piano, orgue, clavecin, mais aussi synthétiseur, accordéon, etc. Tous les styles de musique, du répertoire classique à l’électro, sont au programme. Et comme l’an dernier, le festival se produira aussi dans le cadre majestueux de l’abbaye de Vaucelles, avec le soutien exceptionnel du Département.

EXPO

Le verre en mouvement Une vingtaine d’artistes internationaux donnent à voir les différentes manières d’utiliser le verre pour exprimer le mouvement : illusions d’optique, empreinte du geste de l’artiste, jeux de lumière, expérience perceptive, etc. Le verre, ce matériau riche de multiples possibles, a désormais pris sa place comme un medium à part entière dans l’art contemporain.

EXPO

Curieux antiquaires L’exposition retrace les débuts de l’archéologie à Bavay. Aux XVIIIe et XIXe siècles, les antiquaires étaient des précurseurs de l’archéologie, passionnés d’objets antiques. Ils s’intéressaient à leur passé pour raconter notre Histoire.

Découvrez ces érudits hauts en couleur et pénétrez au cœur du passé antique de Bavay avec les yeux de ces amateurs éclairés.

Bavay

Jusqu’au 27 août 2019 Forum antique, musée archéolo- gique du Département du Nord 03 59 73 15 50

forumantique.lenord.fr

Sars-Poteries

Jusqu’au 8 septembre 2019 MusVerre

03 59 73 16 16 musverre.lenord.fr

Valenciennes Les 9, 12, 15,18, 23 et 29 juin 2019 Stade du Hainaut 03 27 28 89 10

valenciennes-metropole.fr

Lille, Les Rues-des-Vignes, Le Cateau-Cambrésis Du 14 au 16 juin 2019 03 20 12 82 40

lillepianosfestival.fr

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ILS FONT

LE NORD

Deux fois par semaine à l’heure du déjeuner, les sous-sols du collège Fénelon à Dunkerque s’animent. Les discussions vont bon train dans une odeur de peinture, des idées et des conseils s’échangent sur fond de pon- ceuse : bienvenue au cœur des mini- entreprises ! Cette année, l’établisse- ment en compte quatre, soutenues par le Projet éducatif départemental du collégien. Dirigée par Adèle Dehondt et Aurélien Salim, élèves de troisième, la mini-entreprise FRAAL (pour Fauteuil Roulant Aménagé À Louer) restaure et améliore des fauteuils roulants ma- nuels qui sont ensuite loués pour des besoins ponctuels à des EHPAD ou des particuliers. « FRAAL a la particu- larité d’être un projet sur le long terme, c’est sa troisième année d’existence », explique Jean-Pierre François, le profes- seur qui encadre les mini-entreprises.

« Mais tous nos projets sont citoyens car on estime qu’une entreprise doit vivre en restant au service de l’homme.

On sème cette petite graine qui ger- mera peut-être quand les élèves se- ront dans le monde du travail ». Et bien d’autres graines encore. Avec FRAAL, Aurélien apprend « à installer son auto- rité vis-à-vis d’un groupe » et Adèle se rend compte qu’elle «  sait bien expli- quer aux autres. » Les mini-entreprises permettent de valoriser les compé- tences extra-scolaires et d’expérimen- ter la gestion de projet ou le manage- ment. À Fénelon, elles font d’ailleurs partie du projet d’établissement car pour Agnès Revel, directrice du col- lège, « quand elles sont bien accom- pagnées, elles permettent toujours aux élèves de monter en compétences.  »

MINI-ENTREPRISES POUR MAXI-APPRENTISSAGES

P. Houzé

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Références

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