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Academic year: 2022

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NORD LE MENSUEL DES NORDISTES // 14

FÉVRIER 2019 RSA : LES SECTEURS

QUI EMBAUCHENT

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N°14 - Février 2019

Magazine distribué gratuitement aux Nordistes.

Pour être ajouté à la liste de diffusion, contactez-nous : 03 59 73 85 29 - diffusionnord@lenord.fr

Tirage : 1 201 898 exemplaires. Tous droits de reproduction réservés • ISSN : 2557-3276 (imprimé) 2557-4280 (en ligne).

Dépôt légal : février 2019.

Directrice de la publication : Valérie Menault • Rédacteur en chef : Pierre-François Decourcelle • Responsables de création  : Magda Guennadi, Pierre-Loïc Malhaprez

• Rédaction : Perrine Delporte-Lénart, Gaëlle Leplat, Isabelle Quilbé Da Silva, Arnaud Raes • Secrétariat de rédaction : Emmanuelle Lemaître • Conception graphique et réalisation : Barbara Brassart, Coralie Lambriquet, Joan Ryckeboer • Photographes : Dominique Lampla, Philippe Houzé, Cédric Arnould - Photothèque du Département du Nord • Service iconographique : Barbara Bonny • Photogravure : Angelini • Impression : Lenglet Imprimeurs Contact rédaction : magazine@lenord.fr - 03 59 73 83 50 51, rue Gustave-Delory 59047 Lille Cedex

Couverture : Photo © P. Houzé

bit.ly/59secondes

Connaissez-vous le rugby fau- teuil ? Ce sport né au Canada dans les années 70 se joue avec un ballon de volley et oppose deux équipes mixtes de 4 joueurs. Sur le terrain, on retrouve l’intensité physique et l’engagement qui fait la parti- cularité de ce sport.

Le Département du Nord sou- tient cette année le Lille Iris Rugby 1924. Six clubs handis- ports sont ainsi accompagnés au titre de l’excellence spor- tive.

SUIVEZ-NOUS SUR

youtube/NordMonDepartement

ET EN VIDÉO AVEC

@departement59 C. Arnould

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Jean-René LECERF

Président du Département du Nord

ÉDITO

Peut-on s’habituer à tout, y compris à voir notre pays plus proche de samedi en samedi du San Theodoros, cher aux lecteurs de Tintin, où s’affrontent sans fin partisans des généraux Alcazar et Tapioca, que de la France des Lumières universellement respectée ?

On croit rêver ou plutôt cauchemarder en entendant des néo-fascistes italiens ou un dictateur turc nous donner des leçons de gouvernance et de démocratie. À peine trouve-t-on encore le temps de pleurer sur les victimes de ce chaos et de déplorer ses conséquences funestes sur l’emploi, l’économie, le commerce…

Combien d’éternels vaincus du suffrage universel sautent impudemment dans le train des « gilets jaunes », convaincus que la violence leur apportera ce que les urnes leur ont toujours refusé ? Que se passera-t-il lorsque, lassés d’être arrêtés, insultés, frappés par des groupes à l’autorité autoproclamée, d’autres minorités occuperont à leur tour le domaine public et s’apprêteront également à en découdre ? Pour tous ceux qui veulent éviter le pire, le temps du débat, de la concertation et du dialogue est venu. Mais pour dialoguer il faut être deux et arrêter manifestations et chantages. On ne négocie rien avec un pistolet sur la tempe, ni en muselant la presse ni en refusant toute organisation des débats.

Quelques revendications récurrentes, du rétablissement de la peine de mort à l’abrogation du mariage pour tous ou à l’apologie du racisme et de l’antisémitisme ne peuvent que faire frémir.

Notre département est prêt à prendre sa part dans ce débat aux côtés des maires, à ouvrir ses locaux, à expliquer ses politiques. Mais il ne le fera que dans la sérénité et le calme retrouvés.

Descartes disait du bon sens qu’il était « la chose au monde la mieux partagée ».

Nous saurons vite s’il avait raison.

07

DOSSIER

RSA : les secteurs qui embauchent

Et, maintenant...

On en parle Libre expression

Le Nord comme on l’aime 360° Nord

Agenda Ils font le Nord

04

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4 I ON EN PARLE

DOUAISIS

Contournement d’Auby : un plus pour tous

Bonne nouvelle pour les riverains et les entreprises : après 8 mois de travaux, la nouvelle voie qui sécurise la traversée de la commune et intègre le cheminement des piétons et des cyclistes, a été inaugurée mi-décembre par le président Jean-René Lecerf et le premier vice-président Christian Poiret. Ce nouvel accès permet aux camions de rejoindre directement l’A21 et favorise l’accès à la zone industrielle des Près Loribes. Coût des travaux : 2,8 M€ TTC financés à hauteur de 70% par le Département et 30% par Douaisis Agglo (ex CAD).

lenord.fr/contournement-auby

CAMBRÉSIS

La viabilité hivernale, c’est 24h/24

Depuis mi-novembre, 250 agents - dont 50 dans le Cambrésis - assurent les meilleures conditions possibles de circulation aux usagers de la route en cas d’épisode de gel ou de neige. Cette année, un système de radioguidage et de géolocalisation a été mis en place pour faciliter la gestion des circuits. La surveillance du réseau est assurée par un agent permanent qui active les interventions de salage et de déneigement si nécessaire en fonction des éléments recueillis notamment par les patrouilleurs et les stations météo. Le dispositif de viabilité hivernale fonctionne sur tout le Département jusqu’au 18 mars.

lenord.fr/viabilitehivernale

AVESNOIS

Je nage au ValJoly

À leur entrée en sixième, 60 % des collégiens ne savent pas nager. C’est pourquoi le Département lance à titre expérimental une action d’aide à l’apprentissage de la natation. « Je nage au ValJoly » prolonge la politique d’aide au transport des collégiens vers les piscines et équipements culturels en milieu rural. Les sixièmes non-nageurs de 5 collèges vont pouvoir suivre pendant les vacances scolaires un stage gratuit d’une semaine dans le bassin de la piscine du ValJoly.

lenord.fr/jenageauvaljoly

D. Lampla

P. Houzé

P. Houzé

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FÉVRIER 2019 MAGAZINE LE NORD I 5

VALENCIENNOIS

À la PMI, un accueil pour aider les parents

Elles sont quatre (psychologue, infirmière, puéricultrice et assistante sociale) et se relaient pour assurer un accueil men- suel à la PMI. Ce lieu dédié, dans un quartier d’Aulnoy-lez- Valenciennes où il n’y a pas de crèche, facilite la socialisation des tout-petits et permet aux parents de profiter de conseils sur la relation avec leur enfant. « Ici Gabriel joue avec d’autres enfants. Ça lui fait du bien et à moi aussi. Je peux poser des ques- tions, ça me rassure », témoigne Coralie. « Ces permanences gratuites sont sans inscription et anonymes », précise Laurence Dilly, la puéricultrice. Rens. : 03 59 73 26 00

lenord.fr/accueilparents

MÉTROPOLE

Une Maison de l’Insertion et de l’Emploi à Roubaix

Après Lille, Roubaix accueille désormais une Maison Départementale de l’Insertion et de l’Emploi. Objectif  ? Accompagner et orienter les nouveaux allocataires du Revenu de Solidarité Active pour favoriser un retour rapide à l’emploi. Les allocataires de la métropole Roubaix-Tourcoing seront reçus, informés et orientés en fonction de leur situation personnelle, vers des coachs emploi en lien avec la plateforme emploi départementale (lire aussi p.13), des partenaires du Département, Pôle Emploi…

MDIER : 28 bd du Général Leclerc à Roubaix 03 59 730 730

FLANDRES

À Hazebrouck, la rénovation du quartier Pasteur se concrétise

Érigées dans les années 60, quatre tours du quartier Pasteur vont être réhabilitées  : rénovation des toitures, changement des chaudières et des fenêtres, mise en accessibilité des ascenseurs aux personnes à mobilité réduite, remise aux normes électriques, création de balcons, etc. Le bailleur Partenord Habitat s’est engagé à ne pas augmenter les loyers. Une tour sera démolie mais 44 nouveaux logements seront construits. Prévu pour durer environ trois ans, le chantier devrait commencer d’ici fin 2019 avec une participation départementale à hauteur de 3,2 M€.

C. Arnould ©Luc Liefooghe

P. Houzé

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Depuis de nombreuses années, le Département du Nord accom- pagne l’élevage, et plus particulièrement les éleveurs en race locale.

Si Imminence, notre vache avesnoise, égérie du Salon International de l’Agriculture 2019, foulera la paille parisienne à la fin du mois, c’est grâce à l’implication de la Maison de l’élevage et du Département.

Au-delà de cet événement populaire, le Nord a reconduit en 2019 son soutien aux partenaires qui agissent quotidiennement en faveur de l’élevage : le Groupement de Défense Sanitaire du Nord, le Laboratoire Départemental Public, la Maison de l’élevage du Nord. « La Maison de l’élevage aide les éleveurs de races nordistes à travers la sélection génétique, la valorisation des produits et la promotion des races », précise Laetitia Billes, directrice. Des actions essentielles pour préserver nos Rouge Flamande, Bleue du Nord, Trait du Nord... Autant d’animaux qui font partie de notre patrimoine.

Le développement de l’approvisionnement local dans les restaurants scolaires des collèges et les établissements médicaux-sociaux du Département est un levier supplémentaire pour favoriser l’activité des éleveurs qui profitent ainsi d’autres débouchés locaux pour diversifier leur activité.

Sur Twitter, retrouvez chaque se- maine avec #PrèsDeChezVous un projet co-financé par le Département.

Salle de sport, mairie, médiathèque…

Vous allez être supris !

Aménagement

Un immense merci au chef Florent Ladeyn. Le temps d’un midi, il est venu cuisiner des produits locaux avec le chef Grégory Deschodt pour les élèves du collège Le Frison à Cassel.

Chapeau Chef !

Gilles Druet est éleveur à Saint-Aubin dans l’Avesnois. C’est le propriétaire d’Imminence, la vache égérie du Salon international de l’agriculture.

Retrouvez son portrait sur notre chaîne Youtube à quelques jours de l’événement.

Portrait

RURALITE

Le Nord aux côtés de ses éleveurs

6 I ON EN PARLE

C. Arnould Le Trait du Nord est une race équine emblématique du Nord.

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iStock / C. Arnould / P. Houzé

LA MÉTHODE

CO-CONSTRUIRE

des recrutements ciblés et adaptés aux besoins des filières.

L’INNOVATION

COACH’ EMPLOI

Un nouveau dispositif pour accompagner de manière plus intensive les allocataires du RSA.

LE CHIFFRE

PRÈS DE 15 000

Nordistes allocataires du RSA ont retrouvé le chemin de l’emploi

depuis 2016.

RSA : LES SECTEURS QUI EMBAUCHENT

DOSSIER

Vous êtes allocataires du RSA ?

Un secteur professionnel présenté dans ce dossier

vous intéresse ?

Contactez votre référent RSA.

Le retour à l’emploi des allocataires du Revenu de solidarité active (RSA) est la priorité des politiques dépar- tementales.

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8 I DOSSIER RSA : LES SECTEURS QUI EMBAUCHENT

Après deux ans sans emploi, Séverine Edwarczyk, 45 ans, ex-agent d’entretien, décide de changer radica- lement de voie et intègre en septembre dernier la for- mation ESA (Emploi Solidaire de l’Artisanat) financée par le Département avec la Chambre des métiers et de l’artisanat. Objectif : faire découvrir aux allocataires du RSA les métiers de l’artisanat. C’est la révélation :

«  Boulangerie, chocolaterie, mécanique... j’ai tout testé mais mon cœur est resté à la boucherie ! » En quelques mois, elle passe un premier module de formation puis décide de préparer son CAP grâce au financement de la Région Hauts-de-France.

Comme elle, 69 anciens allocataires du RSA ont retrouvé le chemin de l’emploi en 2018 dans l’artisanat, grâce au soutien des plateformes emploi et insertion professionnelle du Département qui travaillent en lien étroit avec la Chambre des métiers et de l’artisanat.

DU SUR-MESURE

POUR DES MÉTIERS EN TENSION

En stage dans un supermarché de Lourches,

Séverine affectionne particulièrement le contact avec la clientèle.

«  C’est quasiment du sur-mesure. Les candidats suivent des formations à la carte, apprennent rapidement des tech- niques de base et 70% trouvent un job à la sortie », pré- cise Jean-Claude Picavet, responsable pédagogique.

Cette efficacité repose notamment sur un réseau de 132  artisans solidaires qui s’engagent à former, accueillir et recruter des stagiaires. «  Il y a un vrai boulevard pour se lancer dans les métiers de bouche ! », confie Laurent Rigaud, Président du syndicat des bou- chers. « Avec plus de 650 boucheries artisanales et près de 200 emplois non pourvus, le Nord est un très gros pour- voyeur d’emplois. Il y a de la place pour les femmes aussi, le métier est beaucoup moins physique qu’avant. » De quoi susciter de nouvelles vocations !

ARTISANAT

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FÉVRIER 2019 MAGAZINE LE NORD I 9

Dans l’Avesnois, le Département a mis en place un partenariat avec l’Adarth* pour favoriser le développement de la filière agricole. Une filière qui évolue, avec des métiers qualifiés et des for- mations adaptées.

Ses diplômes en poche, Sarah Diers a été chargée de clientèle dans un centre de gestion avant de reprendre seule la ferme familiale il y a deux ans à Vieux-Reng.

Un choix de vie assumé et raisonné : «  Je me suis assurée de pouvoir gagner correctement ma vie avant de me lancer. Aujourd’hui, je me considère comme un chef d’entre- prise. » Une vision partagée par Olivier Masse, exploi- tant à Orchies. Lui a investi dans du matériel de pointe :

« Notre métier a évolué. Il s’est féminisé et modernisé ce qui le rend moins pénible, même s’il reste encore physique. » Loin des clichés, tous deux laissent de la place à une vie de famille, des loisirs... Ces clichés, l’Adarth et le Département entendent les casser et répondre à la pénurie de main d’œuvre liée à «  la mécon- naissance de ce secteur par les personnes en recherche d’emploi  », témoigne Damien Carlier, président de l’Adarth. Pour découvrir les différents métiers et les formations possibles sur le territoire, des actions ont été mises en place (visites d’exploita- tions, entreprises agroalimentaires et centres de formation) auxquelles les allocataires du RSA sont invités à participer par le biais de la plateforme emploi et insertion professionnelle de l’Avesnois.

Les besoins sont nombreux notamment pour l’agro-machinisme et le service de remplacement.

Un service dont Sarah Diers pourrait avoir besoin prochainement avec l’arrivée de son premier enfant.

lenord.fr/emploiagricole

* Association de Développement Agricole et Rural en Thiérache-Hainaut

MÉTIERS AGRICOLES, POURQUOI PAS VOUS ?

Véritable chef d’entreprise, Olivier Masse investit de manière raisonnée pour développer son exploitation.

AGRICULTURE

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10 I DOSSIER RSA : LES SECTEURS QUI EMBAUCHENT

Assistant ménager, garde d’enfant, auxiliaire de vie, ces métiers au service des autres connaissent actuellement une pénurie de main d’œuvre.

«  L’été dernier, il y avait 120 postes à pourvoir dans les services à la per- sonne, rien que dans le Dunkerquois », note Odile Willepotte de la plate- forme territoriale emploi et insertion professionnelle du Dunkerquois.

« Il y a une vraie implication des entreprises qui organisent des job dating, in- forment sur leurs métiers, accueillent des stagiaires et recrutent rapidement. » Edmonde Loisel, 28 ans, témoigne : « Après deux ans au RSA, j’ai passé mon diplôme d’auxiliaire de vie et j’ai trouvé une offre d’emploi sur Le Bon Coin. J’ai postulé en ligne puis participé à une réunion de groupe et en une semaine, j’étais retenue ! »

Désormais en CDI dans l’agence O2, Edmonde travaille à Dunkerque auprès d’une dizaine de personnes âgées. « Il y a du travail sur le marché, nous sommes en perpétuel recrutement », confie Nadège Chermeux, directrice de zone chez O2. Son agence travaille en lien étroit avec le Département. « C’est une vraie relation partenariale », confirme Odile Willepotte. « À chaque opération de recrutement, que ce soit les entreprises, le Département, Pôle emploi, la Région, chaque acteur mobilise un maximum de public pour combler les besoins des recru- teurs. » Sur certains métiers qui nécessitent un diplôme, des formations sont très rapidement proposées aux candidats. Bref, du gagnant-gagnant qui gagne à être connu !

« EN UNE SEMAINE, J’ÉTAIS RETENUE ! »

Après deux ans au RSA, Edmonde retrouve un travail et par la même occasion, sa confiance en elle.

SERVICES À LA PERSONNE PRENDRE SOIN

DES AUTRES,

C’EST MON QUOTIDIEN

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FÉVRIER 2019 MAGAZINE LE NORD I 11

Le Nord fait partie de la 3e région multimédia de France. Avec une croissance d’environ 20% par an, la filière numérique recrute. Le Dé- partement accompagne donc activement les allocataires du RSA vers ce secteur en plein essor.

Karim Doukni, 28 ans, a décroché un contrat d’apprentissage chez MLK Connect, société Nordiste de réseau informatique et télécommunications.

Pendant un an, il alterne deux semaines en entreprise et une semaine au centre de formation ACTIF de Valenciennes, où il suit une formation diplô- mante pour devenir installateur en réseau de télécommunications. Il pourra bénéficier des services de la Plateforme territoriale emploi et insertion du Valenciennois pour l’accompagner vers un emploi durable.

En collaboration avec la Direction des services informatiques du Départe- ment, la Direction de l’insertion professionnelle et de lutte contre les exclu- sions a impulsé une dynamique territoriale sur la filière numérique. « Nous avons présenté notre offre de services insertion-emploi à l’AD2N (Association pour le Développement du Numérique) ainsi qu’à une dizaine d’entreprises du secteur dont le Département est client. Elles ont découvert qu’on pouvait les mettre en relation avec les allocataires du RSA pour répondre à leurs besoins d’embauche », détaille Vincent Souverain, chargé de mission au Département. Les entre- prises ont d’ores et déjà exprimé leurs besoins, première étape d’un parte- nariat qui permettra de former les allocataires motivés aux différents métiers du numérique.

LES CHANTIERS DE DEMAIN

ONT BESOIN DE BRAS AUJOURD’HUI

Mustapha Charea, président de la société MLK Connect, recrute régu- lièrement pour développer sa société.

NUMÉRIQUE

EN 2 ANS,

J’AI EMBAUCHÉ

9 PERSONNES

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12 I DOSSIER RSA : LES SECTEURS QUI EMBAUCHENT

À Haussy, petite commune du Cambrésis, Aurélien Laude avait be- soin d’une aide pour faire fonctionner le bar/épicerie qu’il a repris il y a trois ans. Il s’est tourné vers la plateforme emploi et insertion du Cambrésis, qui a servi de facilitateur pour trouver Alexandra, embauchée en octobre dernier en CIE. « L’aide du Département aux CIE a été déterminante », explique M.Laude. « Sans quoi, j’aurais dû fermer la seule épicerie du village ».

Retrouvez l’intégralité du reportage sur lenord.fr/dhalcibar Le Département du Nord finance

des Contrats Initiative Emploi (CIE). Une mesure qui incite les entreprises à recruter et facilite l’insertion professionnelle des al- locataires du RSA. Dans le Douai- sis, un partenariat a été mis en place avec l’entreprise Plastic Omnium.

Sabrina Méhiaoui, 29 ans, a été la première à bénéficier de ce disposi- tif et peut désormais faire valoir une expérience de 7 mois chez Plastic Omnium où elle a été formée au

métier d’opérateur. Elle a décroché cet emploi grâce à la Plateforme dé- partementale emploi et insertion du Douaisis : « J’étudie les candidatures des personnes intéressées, je m’assure de l’adéquation avec le besoin de l’entre- prise avant de les présenter au service Ressources Humaines  », explique Mélanie Laisné, chargée de mission à la plateforme. En s’assurant que le candidat corresponde à la demande de l’entreprise, elle sécurise le recru- tement et évite de mettre le postulant en difficulté devant l’employeur.

Après une sérieuse préparation, Sabrina Méhiaoui a réussi l’entretien et intégré Plastic Omnium dans le cadre d’un CIE. Ce dispositif permet aux employeurs de recruter des per- sonnes motivées tout en bénéficiant d’aides  : subventions à l’embauche, exonérations de certaines cotisations sociales, aides à la formation…

Parmi les allocataires du RSA du dé- partement qui ont signé un CIE en 2018, 62% sont en CDD et 38% ont conclu un CDI.

Développer les emplois de proximité

Contrats Initiative Emploi financés par le Département sont en poste

650

DES CONTRATS ACCOMPAGNÉS POUR FACILITER L’INSERTION

Avant de quitter l’entreprise, Sabrina a accueilli Ibrahim Fall et lui a servi de guide pour faciliter son intégration.

INDUSTRIE

+ de

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FÉVRIER 2019 MAGAZINE LE NORD I 13

Le Département du Nord déploie dès 2019 une nou- velle stratégie pour renforcer son offre d’insertion professionnelle. Le plan de lutte contre la pauvreté et la participation financière de l’État permettront de financer plusieurs dispositifs innovants.

Questions à :

DORIANE BÉCUE,

Vice-présidente du Département du Nord en charge de l’insertion et du retour à l’emploi

ALLER PLUS LOIN POUR

L’INSERTION PROFESSIONNELLE

3

1. En quoi consiste cette nouvelle stratégie ? L’objectif est de recevoir tout nouvel allocataire dans les 15 jours qui suivent son inscription et de l’orienter dans le mois qui suit vers le dispositif le plus adapté.

En agissant plus vite, nous souhaitons maximiser les chances de retrouver un emploi ou une formation.

2. Comment mieux accompagner les allocataires du RSA vers l’entreprise ?

Nous comptons d’abord sur le dynamisme d’un par- tenariat renouvelé avec Pôle Emploi. Mais le cœur de ce dispositif innovant repose sur des « coachs » qui seront recrutés dans tous les territoires pour mettre en place un accompagnement intensif, chaque semaine pendant 3 mois.

3. Et concernant les moyens qui existent déjà ? Ils sont renforcés, notamment au niveau de nos plateformes, qui collectent les offres d’emploi auprès des entreprises. Nous allons également déployer d’ici la fin de l’année 8 Maisons départementales de l’insertion et de l’emploi (MDIE). Des agents spéciali- sés dans l’évaluation et l’orientation des allocataires y renforceront les équipes.

Une réponse adaptée

au parcours de chacun :

(14)

Luc Monnet / Olivier Henno

Co-présidents du Groupe Union pour le Nord

Charles Beauchamp

Président du Groupe communiste, républicain, citoyen et apparentés

Didier Manier

Président du Groupe socialiste, radical et citoyen

GROUPE UNION POUR LE NORD GROUPE COMMUNISTE,

RÉPUBLICAIN, CITOYEN ET APPARENTÉS GROUPE SOCIALISTE,

RADICAL ET CITOYEN

14 I LIBRE EXPRESSION

Agir pour le retour à l’emploi

Le Département du Nord a engagé en 2015 une politique dynamique de retour à l’emploi des allocataires du RSA. Cette politique porte ses fruits, 15 000 bénéficiaires ont re- trouvé un travail à ce jour.

Aujourd’hui, nous souhaitons in- tensifier nos politiques en matière d’insertion. Ainsi, nous avons renouvelé l’Appel à Projets «  De l’insertion à l’emploi », il prendra effet dès janvier 2019, avec une augmentation du budget consa- cré : 75 millions d’euros sur trois ans vont permettre de financer plus de 810 actions d’insertion professionnelle et sociale.

De plus, afin de favoriser le retour à l’emploi, le dispositif Activ’Em- ploi sera renforcé. Pour rappel, il permet aux allocataires ayant re- trouvé un travail ou une formation, de bénéficier d’une aide directe, mobilisable très rapidement, à la mobilité, à la garde d’enfants, au matériel professionnel.

Enfin, dans le cadre de la contrac- tualisation avec l’État sur le plan de lutte contre la pauvreté, nous allons pouvoir développer nos dis- positifs d’insertion :

Huit maisons départementales de l’insertion et de l’emploi vont être déployées dès 2019 ; tous les entrants dans le dispositif RSA se- ront reçus dans un délai maximum de 1 mois ; ainsi les délais seront considérablement réduits.

Un nouveau dispositif nommé

« Coach Emploi » va s’engager. Il consiste à organiser un coaching intensif, avec des rendez-vous toutes les semaines, l’objectif est de retrouver un emploi en cohé- rence avec les compétences de l’allocataire, le plus rapidement possible.

Garantir l’accès à l’emploi de nos allocataires reste plus que jamais un leitmotiv pour notre majorité.

Plan Pauvreté : une véritable avancée ?

Présenté au mois de septembre, le Plan Pauvreté affiche deux objec- tifs prioritaires et légitimes : mieux accompagner les jeunes et les bé- néficiaires du RSA vers l’emploi.

Or, le financement du Plan Pauvreté est loin d’être ambitieux. Il se limite à 8 milliards d’euros sur 4 ans pour 9 millions de pauvres, soit 62  centimes par pauvre et par jour. La suppression de l’Impôt de Solidarité sur la Fortune représente quant à elle 3 milliards d’euros par an en faveur des 300  000 rede- vables.

C’est le grand écart entre la déme- sure de l’objectif fixé par le Pré- sident de la République «  d’éra- diquer la grande pauvreté sur une génération  » et la modestie des sommes débloquées en face.

Pour autant, la majorité départe- mentale de droite se félicite d’être l’un des premiers départements à signer cet engagement. Il y a là aussi un gouffre entre l’exercice de com- munication politique et la mobilisa- tion réelle du Département.

Le vrai bilan de la majorité dépar- tementale de droite est celui-ci  : suppression de financements aux Missions locales pour l’accompa- gnement des jeunes, baisse des cré- dits attribués aux Clubs de Préven- tion dans les quartiers défavorisés, augmentation des sorties sèches de l’aide sociale à l’enfance, baisse des moyens accordés aux associa- tions caritatives et mise en œuvre d’un suivi à deux vitesses entre les chômeurs les plus proches et les plus éloignés de l’emploi.

Un peu d’humilité…

Urgence de justice sociale

Au moment où ces lignes sont écrites, notre pays vit un mouve- ment social sans précédent mar- qué par la colère et soutenu par la majeure partie de la population.

Les interventions télévisées du Président de la République n’ont, de toute évidence, pas répondu aux attentes.

Un profond sentiment d’aban- don, voire de mépris s’exprime.

C’est vrai des retraités avec la hausse de la CSG, des salariés avec un SMIC et des salaires trop bas, des automobilistes avec les hausses du prix des carburants, des lycéens et étudiants inquiets pour leur avenir, des associations, des communes et des départe- ments avec la fin des emplois aidés et des coupes sombres dans leurs budgets et les menaces sur les services publics, sans oublier les inquiétudes sur le climat.

À un moment où s’expriment inquiétudes, colères et mobilisa- tions, notre peuple crie « pouvoir d’achat  », «  progrès social  » et

«  égalite  », il faut lui répondre d’urgence car c’est de l’avenir de notre République dont il est question. D’autant plus que l’argent nécessaire pour répondre à ces exigences citoyennes existe bel et bien. Il s’agit maintenant d’opérer des choix politiques qui répondent à la nécessité d’une ré- partition plus juste des richesses produites.

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UN PAVÉ 100% « MADE IN AVESNOIS » !

C’est dans la blancheur immaculée de la fromagerie du lycée agricole de Le Quesnoy qu’est fabriqué un produit unique en France : le pavé bleu. La couleur ardoise de sa croûte fleurie évoque la robe des vaches de race Bleue du Nord. Une race locale qui pour Céline Druesne, res- ponsable de l’exploitation agricole du lycée, «  valorise particulièrement bien les pâturages de l’Avesnois ».

L’histoire de ce fromage au lait cru commence il y a en- viron six ans dans le cadre d’un projet Interreg trans- frontalier destiné à redonner ses lettres de noblesse à la Bleue du Nord. Philippe Classeau, alors expert-fromager au lycée des Trois-Chênes, met au point la recette d’un fromage fabriqué à partir du lait de la Bleue du Nord.

Comme celle du roquefort, sa pâte molle est persillée grâce au piquage, « une étape clé qui permet au " bleu ", de se développer », explique Ludivine Carré, responsable de la fromagerie. Aujourd’hui, les lycéens de la filière bio-industrie de transformation participent à toutes les étapes de la fabrication de ce fromage dont ils sont très fiers. Goûtez, et vous comprendrez pourquoi !

lenord.fr/pavebleu

FÉVRIER 2019 MAGAZINE LE NORD I 15

Deux litres et demi de lait sont nécessaires à la confection d’un pavé bleu.

D. Lampla

(16)

« Petite Suisse du Nord », comme on l’appelle parfois, l’Avesnois s’étend des bords de la Sambre aux contre- forts des Ardennes, en passant par la Thiérache. C’est là, à Anor, que se trouve le point culminant du dé- partement (271 m), plus haut que le célèbre Mont des Cats.

Jalonné de bocages vallonnés, l’Avesnois est une terre de nature et de patrimoine remarquable (1). Les haies bocagères abritent un écosystème très riche. Exploitée depuis le Moyen Âge, la pierre bleue constitue la base des constructions et décore églises, chapelles, niches et oratoires (2). Pré- sents dans le paysage depuis le XIXe siècle, une cinquantaine de kiosques témoignent encore aujourd’hui du ca- ractère festif des habitants (3).

Terrain privilégié pour la balade, l’Avesnois est parcouru par de nombreux sentiers de randonnée et compte de magnifiques Espaces naturels comme le ValJoly ou le parc de Liessies, par exemple. Plusieurs musées s’offrent également aux touristes, du Forum antique de Bavay aux créations verrières du MusVerre de Sars-Poteries (4) en passant par l’écomusée de Fourmies. N’oublions pas la gastronomie et les emblèmes de l’Avesnois que sont le maroilles, le pavé bleu et les nombreuses bières à déguster avec modération !

lenord.fr/avesnois

P. Houzé / C. Arnould

16 I 360° NORD AVESNOIS : ENTRE VERTS BOCAGES ET PIERRE BLEUE

ENTRE

VERTS BOCAGES

ET PIERRE BLEUE

(17)

Partagez avec les Nordistes vos plus belles photos de l’Avesnois avec

#ViveLeNord

FÉVRIER 2019 MAGAZINE LE NORD I 17

(18)

18 I AGENDA 18 I AGENDA

EXPO

Fêtes et kermesses au temps des Brueghel Au XVIe siècle, Pieter Brueghel l’Ancien eût le génie de créer une iconographie et un style innovants qui influenceront toute une génération de peintres. Pour le 450e anniversaire de sa mort, le musée de Flandre a choisi un thème jamais exploité mais emblématique de l’art flamand : la fête et la kermesse. Un événement unique à ne pas manquer !

COUPS DE COEUR EN SOLO OU EN DUO Avec Dép’Art, la culture

n’attend plus que vous !

Et si on s’offrait une sortie au musée en amoureux ? La formule duo (30 euros) du nouveau pass culture vous propose de célébrer la Saint-Valentin autour d’une belle expo. Et ce n’est qu’un début puisque ce nouveau pass est valable un an. Il existe aussi en version solo à partir de 20 euros.

Toutes les formules vous donnent un accès illimité à 6 lieux em- blématiques de notre département : le musée de Flandre (Cassel), le Forum départemental des Sciences (Villeneuve d’Ascq), la Maison natale Charles de Gaulle (Lille), le Forum antique, mu- sée archéologique du Département du Nord (Bavay), le musée Matisse (Le Cateau-Cambrésis) et le MusVerre (Sars-Poteries).

Dép’Art est disponible à l’accueil de chacun de ces musées et est accordé gratuitement aux Nordistes que le Département accom- pagne (personnes en situation de handicap, allocataires du RSA notamment). La gratuité a également été étendue aux jeunes de moins de 26 ans.

Alors, vous venez quand ? lenord.fr/dep-art

EXPO

Curieux antiquaires Cette exposition retrace les débuts de l’archéologie à Bavay. Aux XVIIIe et XIXe siècles, les antiquaires étaient des précurseurs de l’archéologie qui se passionnaient pour la collection d’objets antiques et s’intéressaient à leur passé pour raconter notre Histoire. Découvrez ces érudits hauts en couleur et pénétrez au cœur du passé antique de Bavay avec les yeux de ces amateurs éclairés.

EXPOS

2019, année Matisse Unique musée créé par l’artiste sur la terre qui l’a vu naître en 1869, le musée Matisse rassemble l’une des plus importantes collections du peintre au monde.

Deux expositions jalonneront l’année 2019 : La créativité demande du courage (à partir du 9 mars) et Ce que les maîtres ont de meilleurs - Matisse, d’élève à professeur (à partir du 9 novembre).

EXPO

Apollo 1961-1972 L’exposition présente le plus ambitieux programme spatial jamais réalisé. En s’appuyant sur des images et documents d’archives extraordinaires, pour la plupart très émouvants, elle propose une explication simplifiée, éclairée et documentée sur la complexité des vols spatiaux lunaires et les difficultés surmontées par la Nasa pour remporter cette « course à la Lune ». Tout public dès 9 ans.

Villeneuve d’Ascq Jusque fin décembre 2019 Forum départemental des Sciences 03 59 73 96 00

forumdepartementaldes sciences.fr

Le Cateau-Cambrésis Musée Matisse 03 59 73 38 00

museematisse.fr

Cassel

Du 16 mars au 14 juillet 2019 Musée départemental de Flandre 03 59 73 45 59

museedeflandre.fr

Bavay

Jusqu’au 27 août 2019 Forum antique, musée archéo- logique du Département du Nord 03 59 73 15 50

forumantique.lenord.fr ©NASA

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ILS FONT

LE NORD

À première vue, rien ne distingue Victoria Ledet d’une autre élève de cin- quième. Rien, si ce n’est qu’elle trans- porte dans son sac à dos un livre où il est question de lances, de tuyaux et de camions, un livre pour ses cours...

du week-end. Comme 661 autres jeunes Nordistes, Victoria Ledet a choisi de suivre la formation Jeunes Sapeurs Pompiers (JSP) dispensée par des Sapeurs-Pompiers volontaires et pro- fessionnels dans 30 sections de JSP du département. « J’ai toujours admiré les pompiers et voulu savoir ce qu’il y a derrière leurs interventions, peut-être parce que les camions de pompier font toujours un peu rêver. Mais être JSP, c’est un gros engagement ».

Et la sélection est drastique  :  dans la section de JSP Antoine Breux rattachée au Centre d’incendie et de secours de Seclin, seuls 21 collégiens sur 80 candi- dats ont été retenus lors du recrutement 2018. Parmi eux, Victoria Ledet et cinq autres filles. Pendant quatre ans, sous la houlette du sergent Gaci et d’une dizaine de sapeurs qui donnent béné- volement de leur temps, les jeunes vont bénéficier d’une formation théorique et pratique qui les mènera jusqu’au bre- vet national de Jeune Sapeur-Pompier.

Après leur passage par une formidable école de la citoyenneté.

PLUS TARD, JE SERAI SAPEUR-POMPIER

Retrouvez sur Facebook notre reportage sur les Jeunes Sapeurs Pompiers

P. Houzé

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Références

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