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Résonance ferrimagnétique des ferrites et grenats à température de compensation

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HAL Id: jpa-00236050

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00236050

Submitted on 1 Jan 1959

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Résonance ferrimagnétique des ferrites et grenats à température de compensation

J. Paulevé, B. Dreyfus, M. Soutif

To cite this version:

J. Paulevé, B. Dreyfus, M. Soutif. Résonance ferrimagnétique des ferrites et grenats à température

de compensation. J. Phys. Radium, 1959, 20 (2-3), pp.355-359. �10.1051/jphysrad:01959002002-

3035500�. �jpa-00236050�

(2)

355

RÉSONANCE FERRIMAGNÉTIQUE DES FERRITES ET GRENATS A TEMPÉRATURE DE COMPENSATION

Par J. PAULEVÉ, B. DREYFUS et M. SOUTIF,

Université de Grenoble, France.

Résumé. 2014 On présente une méthode de détermination simple des conditions de résonance d’un ferrite à deux sous-réseaux magnétiques, en négligeant les termes d’anisotropie et de relaxation.

On l’applique à l’étude des variations du champ de résonance des ferrites à température de com- pensation, au voisinage de celle-ci, en particulier dans le cas des ferrites de lithium-chrome et des

grenats de gadolinium et d’erbium.

Abstract.

2014

The authors give a simple method for determining the resonance conditions of a

ferrite with two sublattices, neglecting the anisotropy and relaxation terms. They apply the method to the study of resonance field variations in ferrites having a compensation temperature.

In particular, they report some results dealing with lithium-chrome ferrites and with erbium and

gadolinium garnets.

LE JOURNAL PHYSIQUE ET RADIUM TOME 20, FÉVRIER-MARS 1959,

Résonance dans un champ à haute fréquence polarisé circulairement. Intensité des raies.

--

Les équations de Bloch pour un échantillon sphé- rique de ferrite à 2 sous-réseaux d’aimantation Mi

et M2, placés dans un champ magnétique H s’écri-

vent en négligeant l’anisot,ropie et le terme de

relaxation

in désignant le coefficient de champ moléculaire et y, et y2 les rapports gyromagnétiques des

2 sous-réseaux. Le coefficient de champ démagné-

tisant N est négligeable devant ni.

Si nous superposons un champ haute-fréquence h, polarisé circulairement, de fréquence angulaire

wo et perpendiculairement à H, le système prendra

un mouvement de précession si [1] :

Dans cette équation, on doit prendre w = - wo

si le champ haute-fréquence tourne dans le sens

normal de la précession de Larmor, et m = + (ùo

s’il tourne en sens inverse.

.

Pour étudier les conditions d’existence et l’inten- sité des raies de résonance donnée par l’équation précédente, on étudie [1] le comportement du sys-

tème, placé dans un champ H donné, partant du repos et soumis à partir du temps t = 0 à un champ haute-fréquence tournant à la vitesse angulaire mo.

Le calcul montre que la puissance fournie dans

ces conditions par le champ haute-fréquence peut

s’écrire :

(0 étant la solution de l’équation P = 0 pour la valeur II du champ appliqué.

L’intensité de l’absorption et son signe varient

donc comme :

-

(0 (0 - w A, et de plus, une raie de

résonance ne sera observable que si W est positif.

Une description graphique particulièrement corn-

mode consiste à tracer les hyperboles P == 0 dans

le plan (H, w) (fig. 5).

La tangente au point d’intersection de l’hyper-

bole avec OH est la droite d’équation A = 0.

En tout point de l’hyperbole on a donc A 0.

Il n"y a donc absorption résonnante que si

(I) - (ù - (t) , > 0, et les intensités sont proportion-n elles

à :

où d est la distance du point représentatif de la

résonance à la droite A = 0. Le premier facteur

est en général voisin de M1 + M 2.

Étude générale des solutions des équations de

résonance dans le cas des ferrites à température

de compensation.

-

La figure 1 représente les

variations des coordonnées m(.lVh + M2) et m(Y2M 1 + YIM2) des points d’intersection de

l’hyperbole H( 6» avec les axes dans le cas de fer-

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01959002002-3035500

(3)

356

rites à température de compensation Te, dans les lesquels 1 MI (0 °K) >M2 (0 OK)I et YI Y2.

FIG. 1.

Le point Tri sera appelé point de compensation

de moments cinétiques. Loin de la température de compensation, l’hyperbole peut être confondue aux

fréquences usuelles avec sa tangente à l’origine et l’équation P = 0 se réduit à l’expression bien connue

L’hyperbole P = 0 devient tangente à l’axe OH,

à la température Tc et à l’axe Oco à la température Tj, ce qui nous oblige à étudier dans cette région l’équation P = 0 sous sa forme rigoureuse.

FIG. 2.

L’étude graphique, sur Jes hyperboles correspon-

dantes, des variations du champ de résonance H,

en fonction de la température, donne selon la frê,

quence et la polarisation du champ haute fréquence utilisé, les divers types de courbes H(1) représentés

sur la figure 2.

Dans le cas où y, > Y2 on obtient des résultats

analogues, l’échelle des températures étant in-

versée.

Les points de ces courbes pour lesquels H -- 0 correspondent à des résonances dues à la seule action des champs internes : ce sont les résonances

d’échange.

Il peut d406 certaines conditions en exister 2 l’une pour

-

wa = M(Y2 M2 + Yi M2) un champ haute-fréquence polarisé circulairement dans le

sens normal et l’autre pour

+ mo = m(y, Mi + Y1 M2)

en champ haute-fréquence polarisé dans le sens

inverse.

Résultats expérimentaux.

-

a) FERRITES DE LITHIUM-CHROME. Le ferrite LioFeCrt,Q Q.présente

une température Tc de compensation magnétique à - 20 °C, Lçs résultats de l’étudo oxp§rjmentale en champ polarisé circulairement [2], [3] à 9 400 MHz

concordent d’une façon remarquable avec l’étude théorique précédente, tant pour la forme de la

courbe H(T), pour le sens du champ tovpn«pt ab- sorbé que pour les variations d’intensité des raies de résonance, prévues par la méthode indiquée plus

haut à partir des hyperboles H(w), Les deux réso-

nances d’échange s’observent à destempératures voi-

sines et correspondent chacune à 4eJ polarisation

différentes du champ haute-fréquence. Les courbes

FIG. 3.

observées (fig. 3) correspondent aux types A, C et

)3 de la discussion générale.

Une raie d’impureté très faible s’observe au

voisinage de Te dans la région les autres réso-

nances, disparaissent.

-

b) GRENAT DE GADQLïNiuM.

-

Les ferrites des terres rares à structure grenat sont formés par trois sous-réseaux d’ions magnétiques, Les ions

Fe+ + + sont répartis en deux sous-roseaux qui

(4)

357

FIG. 4.

FIG. 5.

(5)

358

forment un assemblage ferrimagnétique, avec de

très fortes interactions négatives. Sous l’influence d’interactions plus faibles que les précédentes, l’assemblage ferrimagnétique des ions Fe+++,

aimante les ions de terres rares, en sens inverse de

sa propre aimantation résultante.

l )u point de vue de la résonance magnétique, le

très fort couplage existant entre les deux sous-

réseaux de fer nous permettra de les traiter comme un seul sous-réseau, dont l’aimantation sera la résultante des deux aimantations. CAe réseau sera

alors couplé au réseau d’ions de terres rares par un

champ moléculaire de coefricienL m négatif, assez

faihle. Nous sommes alors ramenés an problème a

deux sous-réseaux ferrimagnétiques étudié précé-,

demment. ,

Le coefficient de champ moléculaire m et les aimantations des sous-réseaux ont été calculés par Pauthenet [4].

Le grenat de gadolinium présente une tempé-

rature de compensation magnétique à 290 OK, nous

le traiterons comme un ferrite à 2 sous-réseaux.

Nos courbes expérimentales [3] et celles de ("alhoun, Overmeyer et Smith [5] qui les complètent au voisi-

nage de Tc correspondent au cas g2 > g, en dési- gnant par l’indice 1 le réseau de gadolinium et par 2 l’ensemble des réseaux de fer.

g1 et g2 sont trÓR voisins de 2 et un bon accord

FIG. 6.

avec les courbes expérimentales est obtenu pour g2

-

91 - 0,01 (fig. 4).

Les courbes H(T) théoriques correspondent aux

courbes types A et B2 de polarisation normale, et

D et Ci de polarisation inverse, signalées au début.

La famille des hyperboles (H, m) (fig. 5) calculée

à partir des mesures magnétiques de Pauthenet

montre pourquoi la forme des courbes H(T) est très, différente de celle obtenue par l’approximation de

la tangente que donne la forme usuelle [5]. Ces hyperboles montrent également, qu’en plus du point A d’intersection de

-

mo avec l’hyperbole,

il apparaît lorsque T approche Tc une deuxième

résonance A’. Ces 2 résonances voisines étant faibles à cause de la proximité de Tc et très large

à cause de la variation très rapide de H(T), la raie correspondante à peu de chance d’être observée,

ce qui explique la forme des courbes expérimentales

dans cette région.

La résonance inverse D, bien que faible, peut

rester fine et observable : c’est elle qui a été obser-

vée par Calhoun en champ haute fréquence de pola-

risation rectiligne, au voisinage immédiat de 7’c.

La forme très anguleuse de ses courbes H(T) s’explique bien par l’intersection des courbes A et D.

Au-dessus de Te, la résonance normale B est

assez forte et n’a pas de raison de subir les mêmes effets d’élargissement que A, au voisinage de T,;

c’est elle qoi est observée expérimentalement dans

(6)

cette région, la résonance C étant beaucoup plus faible, comme le montre l’évolution des intensités des raies sur la dernière hyperbole représentée.

c) GRENAT D’ERBIUM.

-

Le grenat d’erbium présente une température de compensation à 84 OK.

La courbe de la figure 6 montre les variations du

champ de résonance avec la température.

La structure et les propriétés magnétiques du grenat , d’erbium sont très voisines de celles du

grenat de gadolinium et comme pour ce dernier,

le fort couplage existant dans l’assemblage ferri- magnétique des 2 sous-réseaux de fer, nous permet

de le traiter, du point de vue de la résonance, comme

un ferrite à 2 sous-réseaux l’un de fer, l’autre

d’erbium. Ce corps présente toutefois une parti-

cularité importante : le sous-réseau d’erbium est formé d’ions ayant un facteur de Landé très diffé-

rent de 2 ; la formule classique donne 1,2.

Loin au-dessus de n l’expérience donne un fac-

teur gefi =1,6, si bien qu’en prenant pour le fer

une valeur g2 de l’ordre de 2 la formule (5) valable

dans ces conditions donne pour réseau d’erbium un

facteur g, de l’ordre de 5. Le facteur de Landé de l’ion erbium étant seulement 1,2, nous avons attri- bué cet effet au couplage orbite-réseau. En effet,

l’étude thermomagnétiqùe du grenat d’erbium a

montré l’existence d’un fort champ cristallin qui

se manifeste aux basses températures (inférieures

à 60 °K) par des effets sur la susceptibilité magné- tique, et par une forte anisotropie. Aux tempéra-

tures plus élevées, il ne perturbe pas les mesures de

susceptibilité, car l’énergie du couplage reste alors petite devant kT, mais n’en existe pas moins.

Or Kittel [6] a montré

-

et ses calculs ont été

confirmés par Van Vleck [7] - sur un modèle particulier, que s’il existe un couplage entre l’orbite

et le réseau, on peut admettre en première approxi- mation, dans les expériences de résonance magné- tique, que les changements du moment cinétique

orbital sont neutralisés par un chargement com- pensateur du moment cinétique du réseau.

Ceci reviendrait à attribuer au sous-réseau d’er- bium un rapport gyromagnétique

On aurait alors g, = 6. Selon la valeur du cou-

plage, on pourra donc avoir pour gl des valeurs

comprises entre 2 et 6 qui donnent effectivement des courbes théoriques ayant l’allure des courbes

expérimentales obtenues. Celles-ci sont déformées

dans les champs faibles aux basses températures

par des effets d’ànisotropie.

Le calcul laisse prévoir que les résonances com-

prises entre Tj, température de compensation des

moments cinétiques et Tc auraient lieu dans un

champ hante fréquence de polarisation inverse,

mais il n’a pas été possible de faire des mesures en

champ, polarisé à cette température.

BIBLIOGRAPHIE

[1] DREYFUS (B.), C. R. Acad. Sc., 1955, 241, 552 et 1270.

[2] PAULEVÉ (J.) et DREYFUS (B.), C. R. Acad. Sc., 1956, 242, 1273.

[3] PAULEVÉ (J.), Thèse Doctorat d’État, Grenoble, octobre 1957.

[4] PAUTHENET (R.), Thèse Doctorat d’État, Grenoble janvier 1957.

[5] CALHOUN, OVERMEYER et SMITH, Phys. Rev., 1957, 106, 993.

[6] KITTEL (C.) ; Phys. Rev., 1949, 76, 743.

[7] VAN VLECK, Phys. Rev., 1950, 78, 266.

DISCUSSION

Mr. Schldmann (Comment.).

-

I should like to

comment on the fact that the absorption of energy

as calculated from the conventional theory can be negative for certain branches of the resonance con-

dition. In the theory it is assumed that thé two sublattice magnetizations are aligned parallel and antiparallel to the de field respectively, as long as

no microwave field is applied. One can show that

this assumption is not correct, if the de field is larger than the net magnetization times the exchange parameter (paper presented at the Solid

State Conference in Brussels, 1958). For field- strengths larger than this critical value the two

magnetization vectors are oriented under a finite

angle to the de field in the position of lowest energy.

If this effect is taken into account the calculated energy absorption is positive under all conditions.

Mr. Foner (Remark).

-

Our resonance data at

10 GHz for single-crystal erbium iron garnet

show a much sharper decrease of resonance field

near 35 °K than the polycrystalline data of Paulevé, Dreyfus and Soutif in figure 6. Our results quali- tatively look like the dashed (g ---- 3,5) curves in

figure 6.

M. Vautier.

-

Si l’on admet que le facteur de

champ démagnétisant est négligeable devant le

coefficient de champ moléculaire, est-ce que cela

signifie que les fréquences de résonance sont indé-

pendantes de la forme de l’échantillon ?

M. Paulevé.

-

Nous avons toujours travaillé

sur des sphères et dans ces conditions lh est effec- vement négligeable devant m.

M. Clogston.

-

Avez-vous obtenu une valeur

pour le èhamp moléculaire ?

M. Paulevé.

---

Nous avons utilisé les valeurs

déduites des mesures magnétiques de Pauthenet

pour calculer les courbes théoriques présentées ici.

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