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Étude de l'effet stark dans les raies de résonance du sodium par une méthode de jet atomique

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Academic year: 2021

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(1)

HAL Id: jpa-00207278

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00207278

Submitted on 1 Jan 1972

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Étude de l’effet stark dans les raies de résonance du sodium par une méthode de jet atomique

H.T. Duong, J.-L. Picqué

To cite this version:

H.T. Duong, J.-L. Picqué. Étude de l’effet stark dans les raies de résonance du sodium par une méth-

ode de jet atomique. Journal de Physique, 1972, 33 (5-6), pp.513-520. �10.1051/jphys:01972003305-

6051300�. �jpa-00207278�

(2)

ÉTUDE DE L’EFFET STARK DANS LES RAIES DE RÉSONANCE

DU SODIUM PAR UNE MÉTHODE DE JET ATOMIQUE

H. T. DUONG

(*)

et J.-L.

PICQUÉ

Laboratoire Aimé

Cotton,

CNRS

II, Orsay,

Essonne

(Reçu

le 1 S décembre

1971)

Résumé. 2014 La méthode de jet atomique précédemment utilisée à Berkeley pour d’autres alca-

lins, est appliquée à l’étude de l’effet Stark dans les raies de résonance du sodium. On en déduit les valeurs des polarisabilités électriques des niveaux 3 2P1/2 et 3 2P3/2 :

03B1(3 2P1/2) = 50,5(5) 10-24 cm3 ;

03B1 (3 2P3/2, MJ = ~ 1/2) = 67(8) 10-24 cm3 ;

03B1 (3 2P3/2, MJ = ~ 3/2) = 37,5(4) 10-24 cm3.

Ces résultats sont comparés à des déterminations théoriques.

Abstract. 2014 The atomic beam method previously used at Berkeley for other alkalis, has been applied to the study of the Stark effect in the resonance lines of sodium. The values of the electric polarizabilities of the 3 2P1/2 and 3 2P3/2 levels are deduced :

03B1(3 2P1/2) = 50,5(5) 10-24 cm3 ;

03B1 (3 2P3/2, MJ = ~ 1/2) = 67(8) 10-24 cm3 ;

03B1 (3 2P3/2, MJ = ~ 3/2) = 37,5(4) 10-24 cm3.

These results are compared with theoretically determined values.

Classification Physics Abstracts

13.20

Introduction. - Les dernières années ont vu un renouveau de l’intérêt

porté

à l’effet

Stark,

avec le

développement

de nouvelles méthodes

théoriques

et

expérimentales.

En ce

qui

concerne

l’expérience,

il

faut

distinguer

les mesures de

déplacements

différen-

tiels à l’intérieur d’un

niveau,

par des

techniques

fines : croisement de niveaux

[1],

double-résonance

optique [2],

résonance

magnétique

sur

jet

ato-

mique [3], [4] ;

les mesures directes de la

polarisabi-

lité de niveaux fondamentaux par des

techniques

de

jet atomique :

déviation dans un

champ électrique inhomogène [5], compensation

entre les effets d’un

gradient

de

champ électrique

et d’un

gradient

de

champ magnétique [6] ; enfin,

les mesures du

dépla-

cement de

fréquence

dans les transitions

optiques,

effectuées par Marrus et al. dans les raies de réso-

nance du césium et du rubidium

[7] puis

du potas- sium

[8],

en utilisant le renversement du moment

magnétique

d’une

partie

des atomes d’un

jet

consécutif

à l’excitation

optique

et au retour au niveau fonda- mental. Nous avons

appliqué

cette dernière

technique

au

sodium,

afin de

compléter

les résultats relatifs aux

alcalins.

La diversité des méthodes

expérimentales s’explique

(*) Adresse actuelle : Ames Research Center, N. A. S. A.

f230-1) Moffet Field, Cal. 940 35-U. S. A.

par

l’importance

très variable des effets

mesurés ;

le Tableau 1 chiffre l’ordre de

grandeur

des

déplace-

ments observés

(essentiellement

pour les

alcalins)

dans

un même

champ

,

électrique

de 100

kV/cm.

I.

Expression théorique

de l’effet Stark. - Soit K le moment

angulaire générateur

du groupe des rota- tions

R3

dont les

opérations

transforment l’ensemble des

degrés

de liberté du

système

de l’atome libre en

laissant invariant l’hamiltonien total X. Suivant les interactions

qu’il

est opportun d’inclure dans Je pour l’étude d’un état

donné,

K pourra

représenter

les

moments

angulaires F,

J ou L.

Plongé

dans un

champ électrique E,

ce

système perd

la

symétrie sphérique

et

prend

celle d’un cône de

révolution,

laissé invariant dans les

opérations

du groupe

Coov

dont les

représen-

tations irréductibles sont caractérisées par la valeur absolue de M

(projection

de K sur l’axe de

quantifi- cation,

que nous supposerons

dirigé

suivant

E).

Si on

néglige

l’action sur les électrons des couches

complètes

et la

polarisation

du noyau, la

perturbation

est décrite par l’hamiltonien

désigne

le moment

dipolaire induit,

r étant le rayon vecteur de l’électron de valence et -e la

charge

de

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01972003305-6051300

(3)

514

TABLEAU 1

Ordre de

grandeur

des

déplacements

Stark observés dans un

champ électrique

de 100

kV/cm

(*)

L’effet tensoriel deviendrait

plus important

que l’effet scalaire dans un niveau

2p 1/2-

(**)

L’effet scalaire et l’effet tensoriel sont

respectivement

1 000 et 100 fois

plus

faibles dans le niveau fondamental de

l’hydrogène [10].

l’électron. Cet hamiltonien

impair

ne

produit

aucun

effet au

premier ordre,

et son action au second ordre

est

équivalente

à celle d’un hamiltonien Stark effectif

Jes

dont l’étude tensorielle

[11]

permet la

décomposi-

tion en un

opérateur

scalaire et un

opérateur

de

rang 2 :

Le

champ électrique produit

un

déplacement

de l’éner-

gie

du

niveau 1 -rKM >

a(rKM)

est par définition la

polarisabilité électrique

totale du niveau :

Il résulte d’une

propriété générale

d’un

opérateur

ten-

soriel irréductible de rang non nul que, dans une

multiplicité :

La

polarisabilité

scalaire

Ctsc( ’l’ K)

est donc associée

au

déplacement

moyen du

niveau,

alors que la

pola-

risabilité tensorielle

atens(iK)

est associée au

dépla-

cement relatif des sous-niveaux

magnétiques ;

elle

seule pourra être mesurée dans une

expérience

étu-

diant les sous-niveaux d’un même niveau K.

Un

développement

de

Jesc

et

Jetens

à l’aide des coef- ficients de Clebsch-Gordan permet

d’exprimer

ces

polarisabilités

en fonction des éléments de matrice réduits de

l’opérateur dipolaire électrique p(1) :

atens

disparaît

évidemment dans un niveau

K=0 ou 2.

Au moins à l’intérieur du niveau fondamental 3

’Sl/2,

où la structure

hyperfine (59,1 mK)

est

supé-

rieure à l’effet Stark aux

champs employés (la

méthode

expérimentale

utilisant

l’étalonnage

du

déplacement

de la

fréquence

des transitions

optiques

par cette structure

hyperfine),

il est

logique a priori d’envisager

l’action du

champ électrique

sur les

énergies

des

états F, MF

> ; mais nous allons montrer que dans le cas

particulier

d’un niveau J

= -L,

ces

énergies

ne

subissent pas

(avec

une très bonne

approximation)

de

déplacement relatif,

si bien que nous pourrons traiter un tel niveau

globalement.

Dans le cas le

plus général,

on inclut dans Je tous les termes usuels

-

champ central,

interaction

spin-orbite,

interaction

hyperfine

-, c’est le moment

cinétique

total F

qui

s’identifie à K. Dans

l’hypothèse

du

couplage IJ,

l’hamiltonien effectif

Jes n’agit

que sur la

partie

élec-

tronique

des fonctions

d’onde,

et si l’on

néglige

les

corrections de structure

hyperfine

dans les dénomi- nateurs

d’énergie,

il en découle les relations :

(4)

FIG. 1. - Schéma simplifié des trajectoires des atomes.

Cela

signifie qu’au

second ordre de la

perturbation JCE

+

Jehfs (Jehfs désigne

l’hamiltonien de l’interaction

hyperfine),

les

déplacements

moyens de tous les

niveaux yIJF

> issus d’un

niveau yIJ

> donné sont

identiques,

et que si J =

-1,

la

dégénérescence

de

leurs

sous-niveaux yIJFM

> n’est pas

levée ;

ces deux effets

n’apparaîtraient qu’au

troisième ordre de la théorie des

perturbations [12],

et ne sont pas acces- sibles à notre

expérience (1). Aussi,

les

polarisabilités (purement scalaires) a(2S1/2)

et

a(2p 1/2)

des niveaux

3

2S 1/2

et 3

2p 1/2

du sodium seront obtenues à l’aide de

l’éq. (3),

en y substituant J à K.

Dans l’étude du niveau 3

2P3/2,

nous

négligerons

par contre l’interaction

hyperfine

dans l’hamiltonien

atomique X,

car les

déplacements expérimentaux

subis par ses sous-niveaux sont 20 à 40 fois

supérieurs

à sa structure

hyperfine (3,7 mK).

Les

polarisabilités

CX(2 P3/2)

résultent alors des

éq. (2), (3), (4),

en y

remplaçant

K par

J, qui

devient le bon nombre quan-

tique.

La non-nullité de

at,.,(J)

permet de

prévoir

le

dédoublement en deux

sous-niveaux,

que nous note-

rons

2P3/2, Mj

=

± 2

et

2 P3/2, MJ

= +

-1 3. Puisque

L’effet

négligé, analogue

à l’effet Paschen-Back pour

un

champ magnétique,

consisterait en un

déplacement

relatif entre deux sous-niveaux de même

Mj

et de

M,

différent de l’ordre de la structure

hyperfine

du niveau

2P3/2,

donc inférieur à la

largeur (environ

10

mK)

des raies

d’absorption

utilisées

dans l’expérience.

II.

Principe

de la méthode. - Nous avons

employé

un

appareil

de

jet atomique

conventionnel

(Fig. 1),

comportant deux électro-aimants A et B à

pôles

de type

Rabi, qui produisent

des

gradients

de

champ magné- tique

de même sens

(géométrie

de

« flop-in »).

La

région

C contient les

plaques

de

champ électrique,

entre

lesquelles

la lumière de résonance illumine le

(1) Le rapport de l’effet scalaire hyperfin (plus important que l’effet tensoriel dans un niveau 2S 1/2) à l’effet de structure fine est de l’ordre (105) du rapport de la structure hyperfine du niveau aux différences d’énergie optiques (cf. Tableau 1).

jet.

Les

champs magnétiques

utilisés dans les aimants A et B, compte tenu de la structure

hyperfine

du niveau

fondamental,

se situent dans le domaine

« champ

fort » du

diagramme

de Breit-Rabi. Associées aux

fentes

collimatrices,

les

plaques

haute-tension

légère-

ment tournées

(2) constituent,

en raison de leur faible

séparation

et de leur

grande longueur,

un excellent

sélecteur de l’état

magnétique MJ= + 1

ou

MJ= - 2,

donc de l’état

hyperfin (respectivement :

F =

2,

et essentiellement F =

1).

Pour les raisons

déjà exposées,

nous ne tiendrons

pas compte de la structure

hyperfine

des niveaux

excités ;

pour décrire le

principe

de la

méthode,

consi-

dérons à titre

d’exemple

le niveau

2p 1/2 :

La

trajectoire MJ = - 2

étant

sélectionnée,

on n’observe pas de

signal

au niveau du détecteur

(Fig. 1).

On illumine le

jet

avec la raie

Dl ;

il se

produit

alors

une coïncidence entre les raies

d’absorption

des

atomes

(Fig. 2b)

et le centre des raies d’émission X, Y de la

lampe (Fig. 2a),

donc une

absorption

résonnante.

FIG. 2. - Schéma des niveaux d’énergie avec et sans champ électrique. Raie D 1.

Au cours de leur

désexcitation,

la moitié environ des

atomes

MJ = - -1

subissent dans la

région

C un

renversement de leur moment

magnétique,

et donnent

naissance à un

signal

de

flop-in (trajectoire

en

poin- tillés).

On

applique

un

champ électrique

en

C ;

les

niveaux 281/2 et 2p 1/2

sont

déplacés,

et le

signal

décroît.

(2) Une rotation d’angle a = 10-3 rd n’a qu’une importance relative a2 = 10-6 sur l’effet Stark tensoriel, et ne modifie pas

l’interprétation de l’expérience. Notons également que le champ magnétique relativiste transversal H = v/c AE vu par les atomes est trop faible (10-3 G) pour intervenir.

(5)

516

Pour la valeur E =

El

du

champ électrique,

la transi-

tion Y des atomes subit une diminution de

fréquence

où à

Whfs

est l’écart de structure

hyperfine

en

champ

nul du niveau fondamental. Il se

produit

alors une

résonance

Yl -

X

(Fig. 2c),

et on observe à nouveau

un maximum du

signal.

L’état

’p3/2

se scindant en 2 niveaux sous l’influence du

champ électrique,

on observera 2

résonances,

pour

FIG. 3. - Schéma des niveaux d’énergie avec et sans champ électrique. Raie D2.

Les valeurs

Ei, E2, E3

étant relevées

expérimentale-

ment, on déduit des relations du

type éq. (9)

les

pola-

risabilités des 3 transitions

correspondantes.

III.

Description

de

l’expérience.

- En

réalité,

de

même que pour le

potassium [8],

chacune des raies

Dl (5

896

À)

et

D2 (5

890

Â)

émises par la

lampe

comporte 2 composantes non

résolues, séparées

par

,à Whf s --

60

mK,

mais dont la

largeur (essentiellement

due à l’effet

Doppler

et à la structure

hyperfine

du

niveau

excité)

est de l’ordre de 80 mK.

Aussi,

en l’absence de

filtre,

compte tenu de la

proximité

des

4

résonances,

le

signal apparaît expérimentalement

sans

structure

lorsqu’on balaye

le

champ électrique (Fig. 4a).

L’appareil

de

jet atomique

peut ici être considéré

comme un

spectromètre

permettant d’étudier le

profil

d’émission d’une source ; au

voisinage

du

champ nul,

le renversement des raies dû à

l’autoabsorption

est

visible.

L’interposition

d’un

jet d’absorption

dense

sur le

trajet

de la lumière

excitatrice,

en

séparant

le

doublet

hyperfin

dans les raies

Dl

et

D2, découpe

des

raies

d’absorption

fines dans le tracé

pratiquement

continu de la courbe

(4a). Enfin,

l’isolement de cha-

cune des raies

Dl

et

D2

à l’aide d’un filtre nous a

permis

d’améliorer nettement la

précision

en

suppri-

mant

l’empiètement

entre deux

pics

consécutifs

(Fig. 4b, c) ;

en

particulier,

nous avons pu ainsi faire mieux

apparaître l’absorption

dans la raie

Dj.

Le

creux observable en

champ

faible

(Fig. 4b) correspond

à la résonance consécutive à une diminution de la

fréquence

de la raie

Dl égale

à la structure

hyperfine

du niveau

’Pl/2 [13] ;

le

rapport

des valeurs

approxi-

matives de 60

(kV)2

et 600

(kV)’

est cohérent avec

celui des structures

hyperfines

des niveaux

2pl /2

et

2SJ 2 (environ

6 mK et 60

mK).

FIG. 4. - Signal observé, en fonction du carré de la tension

appliquée.

Nous limiterons la

description

de

l’appareillage

aux

parties caractéristiques

de l’effet Stark et de l’excitation

optique,

les moins

classiques

dans une

expérience

de

jet atomique.

Le

système

des

plaques

haute-tension a

été réalisé sur le modèle dont on trouvera une

descrip-

tion détaillée dans la référence

[14].

L’une est en acier

inoxydable, l’autre,

traversée par la

lumière,

en verre

porté

à 60°C afin de le rendre

conducteur ;

elles sont

séparées

par une distance de

0,9

mm, et leur

longueur

est de 15 cm. L’ensemble des

plaques

et de leur support

a été conçu pour satisfaire à deux critères : être

capable

de supporter un

champ électrique

très

élevé,

de l’ordre

de 500

kV/cm,

et rendre ce

champ

aussi

homogène

que

possible (0,5 % environ)

sur la surface d’interaction entre les atomes et les

photons, approximativement

de

1 mm

(hauteur

du

jet)

sur 20 mm

(longueur

de

l’image

de la

lampe).

Avant d’être mesurée par un voltmètre

électronique digital,

la tension fournie par un

généra-

teur

électrostatique

SAMES de 50 kV est divisée dans

un rapport 10 000 à l’aide de résistances calibrées

(connues

à

10 -4).

La cellule

d’absorption

comporte un creuset l’on

vaporise

le

sodium,

un collimateur et une

plaque

refroidie à l’azote

liquide, qui

collectionne les atomes au-dessus de la

région

de passage du faisceau lumineux.

Le collimateur est constitué de

plusieurs

canaux

juxta- posés, qui imposent

une collimation

1/8

se traduisant

par une

largeur

de

l’absorption

de l’ordre de 10 mK.

(6)

Nous avons pu obtenir une

absorption atteignant

30

à 50

%

à des

températures respectives

de l’ordre de 2500C et 290 °C pour les raies

D2 (Fig. 4c)

et

Dl (Fig. 4b),

en accord avec des observations antérieures

[15].

La source lumineuse est une

lampe

commerciale

Philips

à vapeur de

sodium,

émettant les raies

Dl

et

D2

avec une intensité suffisante pour obtenir un rap- port

Signal-Fond

allant

jusqu’à

10 par illumination directe du

jet

bien collimaté. Les filtres de

Spectrum Systems

ont une transmission de 30

%

et une bande

passante

de 3 à 4

A,

sous réserve de

respecter

certaines conditions

d’angle

solide

qui

conduisent à une dimi- nution sensible du rapport

Signal-Fond.

Le

système optique

utilisé est schématisé sur la

figure (5).

FIG. 5. - Schéma du dispositif optique.

IV. Résultats et

interprétation théorique.

- L’in-

certitude sur les différences a -

Ot(’Sl/2)

fournies

par

l’expérience (éq. (9)) provient

essentiellement de l’erreur

systématique

résultant de

l’inhomogénéité

et de la mesure du

champ électrique,

et de la

dispersion statistique

sur les

positions

des centres des

absorptions

relevées sur les

enregistrements

du type

(4b, c).

Les

polarisabilités

des niveaux de résonance sont obtenues

en utilisant une mesure de la

polarisabilité

du niveau

fondamental effectuée par ailleurs

[6].

Elles sont

rassemblées dans le Tableau

II,

leurs valeurs sont

comparées

à des résultats antérieurs de

Kopfermann

et Paul

[16], qui

ont observé par

spectrographie opti- que

le

déplacement

des raies

d’absorption produites

par un

jet atomique

dense traversant le

champ

élec-

trique.

Nous citons

également

une détermination de

, la

polarisabilité

tensorielle de l’état

2P3/2

par croise-

ment de niveaux

[17],

bien que la nôtre soit moins

précise,

car elle résulte de la différence de deux gran- deurs mesurées

plus grandes ;

en

effet, d’après éq. (7), (8) :

Nous

disposerons

pour l’évaluation

théorique

des

polarisabilités

de forces d’oscillateur calculées dans

l’approximation

du

potentiel

central. En

négligeant

les effets relativistes sur les fonctions d’onde radiales et la structure fine dans les

énergies,

nous obtenons

des relations

analogues

aux

éq. (5), (6)

entre

oc,.(nSLJ)

et

C(sc(nL), C(tens(nSLJ)

et

atens(nL).

On en déduit les

expressions

effectivement utilisées dans notre calcul :

Les

éq. (7), (8)

donnent alors

a(3 ’P3/2,

+

2)

et

a(3 2P3/2,

±

i).

Les états n’ L’

couplés

à l’état 3 S et aux états 3 P

représentent respectivement

les

états n’ P et n’

S, n’

D. Dans le cas de

a(3 2 P3/25

T

1-),

les contributions provenant des états n’ S dans

éq. (11)

et

éq. (12)

se neutralisent. Les éléments de matrice réduits de

l’opérateur dipolaire électrique

p (1) = - erc(l) s’expriment

en fonction

d’intégrales

radiales calculables connaissant le

potentiel

central :

L, désigne

le

plus grand

des nombres

quantiques

L

et L’

(tels

que AL =

1)

et

r -1 Rnl

la

partie

radiale de

la fonction d’onde. Nous avons

employé

deux types

de

potentiel.

L’un est le

potentiel coulombien, parti-

culièrement valable pour les

alcalins, qui

n’ont

qu’un

électron externe, et

qui

donne de bons résultats dans le calcul des forces

d’oscillateur,

car la contribution

majeure

aux

intégrales provient

des

régions

où r est

grand ;

ces

intégrales

ont été tabulées

par Bates et

Damgaard [18].

L’autre est un

potentiel paramétrique [19]

tenant compte de la

répartition

en couches des

électrons, optimisé

par minimisation de l’écart

quadratique

moyen AE entre les valeurs

expérimentales

et

théoriques

des

énergies

des

niveaux ;

le

potentiel

a été déterminé à l’ordre 1 en

ajustant

les

32 niveaux les

plus

bas

supposés

« purs », s’étendant

sur 39 000 cm

-1,

et AE = 20 cm -1

[20].

Les résultats

numériques théoriques figurent

dans le Tableau II.

(7)

518

TABLEAU II

Valeurs

expérimentales

et

théoriques (10-24 CM3

des

polarisabilités

du sodium ekH./(kV/,.)2 -

1,68

x

10

ex cm3

Les sommes infinies ont été

tronquées

à

partir

des

états n’ = 8,

qui

n’influent

plus

sur les chiffres

signi- ficatifs ;

les seuls niveaux

représentés

sur la

figure (6)

contribuent au moins pour

97 %

aux

polarisabilités

calculées.

FIG. 6. - Niveaux prépondérants dans le calcul des polari-

sabilités des états 3 S et 3 P du sodium.

Pour une

polarisabilité

l’application

de la relation de fermeture permet de

majorer

l’erreur par défaut

boc(nL)

introduite par les états

négligés n",

en

pratique

ceux du continuum :

où Li est la valeur minimale de

W,,"L" - WnL.

Ces

incertitudes,

calculées à l’aide du

potentiel paramétri-

que, n’excèdent

jamais

en valeur relative 1,5

%

de

chacune des

polarisabilités.

V. Discussion. - La relative

divergence (de

l’ordre

de 10

%)

entre les résultats fournis par les deux poten- tiels utilisés montre la sensibilité des forces d’oscilla- teur au choix du

potentiel ;

on

pourrait

vraisemblable-

ment

rapprocher

à l’ordre 1 les valeurs issues du

potentiel paramétrique

des valeurs

expérimentales

en

changeant

le critère

d’optimisation

du

potentiel [19].

Nous aurions pu sans difficultés

supplémentaires

faire

apparaître

la structure fine dans les dénomina-

teurs

d’énergie ;

mais cet effet

(inférieur

à 1

0/00)

n’aurait rien

changé

aux résultats. Dans

l’approxima-

tion utilisée pour le calcul

théorique,

et

d’après éq. (7), (8) :

Mais en réalité :

avec une

approximation qui

ne sous-estimerait

a(n 2p 1/2)

que pour

1/7

dans le cas du sodium

(n

=

3).

L’écart des valeurs

expérimentales

à

l’éq. (13)

permet donc

d’apprécier

l’influence des effets relati-

vistes sur les fonctions d’onde

radiales ;

on vérifie

que cette influence évolue dans le même sens que la

structure fine dans la série des alcalins

(Tableau III).

Mais il ne suffit pas

d’interpréter

correctement le

(8)

TABLEAU III

Effets

relativistes sur les

fonctions

d’onde radiales dans la série des alcalins

rapport

des forces d’oscillateur pour améliorer leur évaluation. Citons à titre

d’exemple

le calcul de la

polarisabilité

de l’état fondamental 6 S du césium

(qui

provient

pour

plus

de 99

%

du

couplage

avec l’état 7

P)

à l’aide des forces d’oscillateur de Stone

[21],

obtenues

en introduisant l’hamiltonien

spin-orbite

dans

l’équa-

tion de

Schrôdinger.

L’effet

qui

en résulte :

est de l’ordre de 3

%,

alors que la différence avec la

polarisabilité

de

Bates-Damgaard,

essentiellement due à la différence de

potentiel central,

est de

15 % [7].

Lorsque

la

précision

des mesures d’effet Stark dans

les transitions

optiques

- en

particulier

dans la série

des alcalins - sera meilleure

(voir Conclusion),

il

deviendra intéressant pour les

interpréter

de calculer les forces

d’oscillateur,

soit en utilisant un

potentiel paramétrique

obtenu en tenant compte de l’interaction de

configuration,

soit en traitant l’interaction de

configuration

dans le formalisme des

opérateurs

effectifs

[22].

Conclusion. - La

précision

des mesures d’effet

Stark par excitation d’un

jet atomique

de haute colli-

mation est limitée par la

largeur Doppler

des raies

émises par la source, ou si on diminue cette

largeur

à

l’aide d’un

procédé

annexe

(absorption,

interféro-

mètre),

par la

puissance

lumineuse

disponible.

Nos

résultats rendent

possible

l’extension de

l’expérience

à la mesure de

déplacements isotopiques

du

sodium,

mais les

techniques

de mesure de

déplacements

iso-

topiques [23]

ou de structures

hyperfines

de niveaux

excités

[13]

par

déplacement

des niveaux

d’énergie

des

atomes à l’aide d’un

champ électrique

sont soumises

aux mêmes limitations.

Cependant,

les

développements

récents de la

technique

des

lasers,

en

particulier

des

lasers à colorant

organique, capables

de fournir une

source de

longueur

d’onde variable dans une

partie

du spectre

visible,

ouvrent de nouvelles

perspectives.

En

sélectionnant

grâce

à un

interféromètre,

à l’intérieur d’un mode rendu suffisamment stable du

laser,

une

bande

spectrale

fine

susceptible

d’être

déplacée

de

façon mesurable,

on pourra la mettre en coïncidence

avec les raies

d’absorption

du

jet atomique,

et attein-

dre avec une meilleure résolution les effets cités

plus

haut. Nous

préparons

ce type

d’expériences

actuelle-

ment.

Remerciements. - Nous remercions S.

Roizen, ingénieur

au Laboratoire Aimé Cotton, de son aide

technique.

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