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Phénomènes de résonance et de transfert en intensité Raman dans SbSI

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Phénomènes de résonance et de transfert en intensité Raman dans SbSI

M. K. Teng, M. N. Spilbauer, M. Balkanski

To cite this version:

M. K. Teng, M. N. Spilbauer, M. Balkanski. Phénomènes de résonance et de transfert en intensité Raman dans SbSI. Journal de Physique, 1975, 36 (2), pp.153-158. �10.1051/jphys:01975003602015300�.

�jpa-00208239�

(2)

PHÉNOMÈNES DE RÉSONANCE ET DE TRANSFERT EN INTENSITÉ RAMAN DANS SbSI

M. K. TENG, M. N. SPILBAUER et M. BALKANSKI Laboratoire de Physique des Solides (*)

Université de Paris VI, 4, place Jussieu, 75230 Paris Cedex 05, France (Reçu le 19 avril 1974, révisé le 2 juillet 1974)

Résumé.

2014

La résonance en intensité Raman a été étudiée pour plusieurs phonons du spectre de SbSI dans les phases ferro-électrique et para-électrique. Les intensités ont été corrigées par des

mesures directes du coefficient d’absorption et calibrées par un cristal de référence. L’allure de la courbe de résonance est en très bon accord avec la théorie de Loudon dont les calculs sont basés

sur les états électroniques comme états intermédiaires de diffusion.

Le transfert d’intensité entre phonons optiques à basses fréquences a été également mis en évidence

au point de croisement d’énergie de ces phonons. La technique sous pression hydrostatique a été

utilisée afin d’isoler le phénomène observé de tout autre effet secondaire. Nos résultats font apparaître

deux zones de transfert d’intensité confirmant ainsi qu’il existe bien deux couplages entre phonons optiques avant que le cristal ne transite de la phase ferro-électrique vers la phase para-électrique.

Abstract.

2014

The Raman resonance effect in SbSI has been studied in both para and ferroelectric

phases. The apparent intensity has been corrected by the use of a reference crystal and by direct

measurements of the absorption coefficient. It is shown that the variation of intensity close to reso-

nance may be satisfactorily interpreted by the theory of Loudon suggesting that intermediate states in the scattering process in SbSI are predominantly by dectronic.

Using hydrostatic pressure techniques we observe two regions where an exchange of intensity

between optical phonons occurs. This confirms the fact that the soft mode interacts effectively with

two other optical modes near the phase change.

Classification

Physics Abstracts

8.822

1. Introduction.

-

Dans deux des articles précé- dents [1,2], nous avons présenté une analyse théorique,

suivie des mesures en diffusion Raman, du spectre de phonons dans le sulfo-iodure d’antimoine (SbSI).

Presque simultanément, des expériences en infrarouge

et en Raman ont été également entreprises et publiées

par d’autres équipes de chercheurs [3-7]. Par ailleurs,

nombreux sont les articles relatant des résultats de recherche sur les propriétés de ce cristal [8-15]. La

motivation des intérêts grandissants que l’on porte

sur SbSI réside dans le fait que, d’une part, SbSI

possède un nombre très important de propriétés physiques aussi intéressantes à étudier les unes que les autres : citons par exemple que c’est le premier

semiconducteur connu jusqu’à ce jour qui soit à la

fois ferro-électrique et photoconducteur [8, 10] ;

d’autre part, les effets de température [8, 14], de pression [14, 16, 17] et de champ électrique [12, 15, 18]

sont énormément amplifiés dans ce matériau.

Parmi les travaux déjà publiés sur la diffusion Raman de ce composé, il nous a paru intéressant

de retenir deux phénomènes que nous allons dévelop-

per dans ce travail :

1) Dans l’expression de l’efficience R de diffusion Raman, figurent des termes contenant la quantité (Ev + Eo - El) -1 El est l’énergie de la radiation incidente excitatrice, Eo celle du phonon et Ev l’énergie

de transition de l’état intermédiaire de diffusion.

Usuellement, dans une expérience en diffusion Raman, Eo « El et l’on voit que lorsque E, - El, l’efficience Raman se trouve amplifiée. C’est le phénomène de

résonance en intensité Raman.

Théoriquement, Ev peut être l’énergie de transition d’un état électronique [19], auquel cas Ev

=

Eg (bande interdite) et l’amplification de R est de l’ordre

de quelques unités. Ev peut être aussi l’énergie de

transition d’un état excitonique [20], auquel cas Ev = Ee (énergie de l’exciton) et l’amplification de R peut atteindre quelques centaines pour un phonon optique de propagation longitudinale (L.O.). D’autres particules peuvent être également servies comme

état intermédiaire de diffusion [21] et Ev sera égale à l’énergie de cette particule. Ainsi, l’allure de la courbe de l’intensité diffusée en fonction de l’énergie, en

(*) Associé au C.N.R.S.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01975003602015300

(3)

154

l’occurence le coefficient d’amplification et la position

où la résonance a lieu, nous permettrait de comparer les théories existantes et d’en déduire la nature des

particules interagissant avec les photons et phonons

au cours de la diffusion.

Du point de vue expérimental, une mesure correcte

d’intensité en diffusion Raman est toujours une opération délicate, surtout à l’approche de la réso- nance, car le cristal devient très absorbant et l’intensité apparente qu’on mesure doit être interprétée avec beaucoup de précaution. Dans le cas de SbSI, Perry

et Agrawal [6] ont effectué une série de mesures

d’intensité sur les modes à 110 et 140 cm-1 dans la

phase ferro-électrique. Cependant, la technique utilisée

est une technique Raman en réflexion et il semble

que les précautions de correction d’absorption ne

soient pas suffisamment prises, aussi, ils ont observé

une divergence assez sérieuse entre la théorie et

l’expérience quant à l’allure de la courbe d’intensité

près de la résonance. Dans ce travail, nous nous

proposons d’entreprendre une étude détaillée de la courbe de résonance de ces deux modes à la fois en

phase ferro-électrique et en phase para-électrique.

2) Il est admis que le changement de phase à 293 K

dans SbSI est fortement lié à l’existence d’un mode

mou dont la fréquence décroît régulièrement au voisinage de la transition [1, 5, 6]. On observe au

cours de cette décroissance en énergie de vibration des croisements avec un ou deux autres modes

(selon les références 7 ou 2), lorsque les conditions

de température [7] ou de pression [2] tendent vers

celles du point critique, c’est-à-dire lorsque le cristal est rendu instable (Fig. 1). Harbeke et ses collabora-

teurs [7] ont constaté que le croisement des niveaux

d’énergie s’accompagne d’un transfert d’intensité Raman d’un mode à l’autre. Cependant, leur expé-

rience a été effectuée dans des conditions telles qu’à

ce point de croisement, la bande interdite Eg de SbSI s’approche de très près de l’énergie incidente El du

Fic. 1.

-

Variation de fréquence des trois modes optiques en

basse énergie en fonction du paramètre Tc - T (d’après la

référence [2]).

laser (raie He-Ne à 6 328 Á) utilisé dans leur expé-

rience. Il se produit alors un effet de résonance qui

vient se superposer au phénomène de transfert d’inten- sité à étudier. Par ailleurs, leur expérience étant faite

en fonction de la température qui pourrait faire varier

un certain nombre d’autres paramètres physiques

et il est possible que l’effet de résonance ne constitue pas le seul effet secondaire qui pourrait gêner l’obser-

vation du transfert d’intensité. Dans ce travail, nous développons une technique différente de la précédente

en utilisant la pression hydrostatique comme para-

mètre, El et Eg étant maintenues suffisamment

éloignées l’une de l’autre pour être certain qu’aucun

effet de résonance ne vienne perturber le transfert d’intensité que nous voulions mettre en évidence.

Nos résultats confirment l’existence de deux zones

où l’on observe un transfert d’intensité d’un phonon optique à l’autre, en accord avec les observations

rapportées dans la référence [2] c’est-à-dire que deux croisements d’énergie ont effectivement lieu avant que le cristal ne transite de la phase ferro-électrique

vers la phase para-électrique.

2. Méthode expérimentale.

-

Les spectres Raman

sont excités par la radiation d’un laser à krypton

ionisé 52 GK de fabrication Coherent Laboratories.

La lumière diffusée est mesurée à angle droit en

transmission. Les deux principales raies du laser

usilisées sont celle à 6 764 A (El

=

1,822 eV), de puissance disponible d’environ 50 mW et celle à

6 471 A (El

=

1,916 eV), de puissance disponible égale au double de la précédente. Dans la phase para-électrique, nous avons utilisé la raie 6 764 À

pour étudier la résonance. La raison de ce choix est qu’elle est plus près de la valeur du gap dans cette phase (Eg - 1,87 eV à 18 °C pour E Il c).

Comme (dEg/dT)p ~ - 10-3 eV (K)-1, ce qui nous permettrait d’abaisser Eg jusqu’à une valeur proche

de El (1,822 eV) pour une température T pas trop élevée (le cristal risque de se décomposer pour T, > 60 OC). Pour des raisons similaires, la raie

6 471 Á a été choisie pour étudier la résonance dans la phase ferro-électrique. Le spectromètre et le cryostat,

de fabrication Coderg, sont ceux que nous avons

déjà utilisés dans les travaux précédents [1, 2], par

conséquent, ils ne seront pas décrits ici.

Toutes nos mesures ont été effectuées avec un cristal de référence constitué par un monocristal de KN03,

il est placé derrière l’échantillon de SbSI afin de contrôler l’absorption dans SbSI. On mesure donc

simultanément les spectres de SbSI et de KN03

comme le montre la figure 2. Par ailleurs, tous nos spectres ont été obtenus dans la configuration de symétrie r l’ c’est-à-dire avec des polarisations de

la lumière incidente et diffusée parallèles toutes

deux à l’axe ferro-électrique du cristal.

2.1 RÉSONANCE DES MODES A 110 ET 140 cm-1

La technique utilisée pour étudier l’efficience Raman R

en fonction du paramètre Eg-El est celle de la tempé-

(4)

FIG. 2.

-

Schéma du montage de l’échantillon de SbSI et du monocristal de référence N03K.

rature : El, représentant l’énergie du photon incident,

est fixé et nous faisons varier Eg par la température T.

En effet, Eg est toujours une fonction décroissante de T dans les deux phases de SbSI [8, 12, 14].

Près de la résonance (Eg voisine de El), l’absorp-

tion devient importante dans SbSI et il est nécessaire

de corriger l’intensité apparente que l’on mesure. A cet effet, nous utilisons la relation établie pour le cas

d’un semiconducteur par Loudon [22]. Dans la configuration géométrique de diffusion représentée

dans la figure 3, on peut écrire l’intensité diffusée par un cristal sous la forme :

FIG. 3. - Configuration géométrique dans un processus de diffusions Raman.

Dans cette expression, R est l’efficience Raman, /2 l’intensité diffusée mesurée, al et OC2 sont les coeffi- cients d’absorption aux nombres d’onde incident

et diffusé respectivement. Dans notre cas, on peut remarquer d’une part que le nombre d’onde diffusé v2

diffère de vi d’une quantité vo qui est le nombre

d’onde du phonon diffusant et qui est de l’ordre

de 102 cm-1. Donc V 1 C-- V2 et nous posons

D’autre part, R est de l’ordre de 10 - 5 à 10 - 6 CM - 1 a(vl) est de l’ordre de quelques dizaines de cm-1, d’où R « a(vl). Tenant compte de ces ordres de grandeur, l’expression 1 devient :

Pour le cristal de référence KN03, il reçoit une

intensité incidente Il (L1). C’est celle qui est atténuée

par la traversée d’une longueur L1 de SbSI dans la direction incidente. La relation 2 appliquée à ce

cristal de référence en remplaçant I1(0) par I1(L1),

devient :

(nous avons utilisé l’indice k pour désigner toute grandeur se rapportant à KN03) mais cette fois-ci, ockLk et ak Lfl sont tous deux très petits devant l’unité,

car le KN03 est choisi pour qu’il soit complètement transparent à la longueur d’onde du laser et l’on a :

La quantité /1 (L1) est donnée par la solution de

l’équation :

c’est-à-dire

et

La constante C

=

Rk Lf, étant le produit de l’effi- cience Raman et de la longueur du cristal de référence,

ne doit pas varier lors de la résonance de SbSI.

Les relations (2) et (4) donnent finalement :

Nous avons ainsi exprimé le rapport des intensités mesurées I2(L2, L1) du SbSI sur I2 d’un pic de KN03, pris comme référence, en fonction directement de l’efficience Raman R et du coefficient d’absorption oc

de SbSI. Pour déduire R, il suffit alors de connaître a

qui dépend à la fois du nombre d’onde incident v 1 et de la température T. A cet effet, nous avons mesuré directement la courbe ce(vi) dans la gamme de tempé-

ratures où a lieu la résonance. Ces mesures ont été effectuées avec de la lumière polarisée parallèlement

à l’axe ferro-électrique du cristal pour rester dans les mêmes conditions expérimentales que celles de la diffusion Raman. Les résultats obtenus sont repré-

sentés sur les figures 4 et 5.

(5)

156

FIG. 4.

-

Coefficient d’absorption de SbSI ferro-électrique en

fonction de la température à Â

=

6 471 À et à la pression atmosphé- rique.

FIG. 5.

-

Coefficient d’absorption de SbSI para-électrique en

fonction de la température à À.

=

6 764 A et à la pression atmosphé- rique.

2.2 TRANSFERT D’INTENSITÉ ENTRE MODES OPTI- QUES A BASSES FRÉQUENCES.

-

Le problème posé

par cette étude est totalement différent du précédent

en ce sens qu’il faut maintenant chercher à éliminer la résonance tout en provoquant le croisement

d’énergie des modes optiques à basses fréquences,

c’est-à-dire en provoquant la transition de la phase ferro-électrique vers la phase para-électrique. Pour

satisfaire à ces exigeances, nous avons utilisé une

méthode expérimentale très différente de la précé-

dente : les spectres étant excités par la raie

A.l

=

6 764 A (E1 ~ 1,82 eV), nous maintenons la

température du cristal constante à 0 °C, ce qui corres- pond à une énergie de la bande. interdite d’environ

Eg ~ 1,92 eV, de telle sorte que la différence

Eg - E1 ~ 0,1 eV soit maintenue constante. Ceci

empêche donc la résonance de se produire. Nous

induisons ensuite la transition ferro-électrique par

l’application de la pression hydrostatique comme

FIG. 6.

-

Schéma de la technique sous pression où la transition

ferro-électrique est induite par pression hydrostatique qui fait

varier la température de Curie 7p, la température du cristal étant maintenue fixe dans le paramètre Tc - T.

l’indique le schéma de la figure 6. En effet, la pression

fait abaisser considérablement Tc avec un taux

d’environ d Tcl dP ~ - 400 (kbar)-1 [2, 16]. Dans

la région où P Po, T Tc et le cristal se trouve

dans sa phase ferro-électrique alors que pour P > Po,

T > Tc et l’on trouve la phase para-électrique.

Par ailleurs, pour être sûr qu’aucun effet de réso-

nance n’a lieu dans les conditions expérimentales

définies plus haut, toutes nos mesures ont été effectuées

avec un cristal de référence de KN03 pour contrôler que l’intensité diffusée par un pic de référence de ce

dernier n’a pas varié. Comme nous l’avons démontré dans la relation (3), l’intensité diffusée par ce cristal de référence est, avec une très bonne approximation, proportionnelle à l’intensité transmise par SbSI, ceci fournit donc un excellent test pour être certain

qu’on est loin de la résonance. Signalons enfin que le dispositif expérimental sous pression a été déjà

décrit antérieurement [2, 23], nous ne le répétons

donc pas ici.

Dans toutes nos mesures, nous avons utilisé le

pic situé à 1 051 cm-1 du spectre de KN03 comme

référence et les spectres de SbSI ont été pris avec de

la lumière incidente et diffusée polarisée toutes deux parallèlement à l’axe ferro-électrique, c’est-à-dire

X(ZZ)Y suivant la nomenclature introduite par Porto et ses. co-équipiers [24]. Cette configuration

de polarisation donne une mesure des modes de

symétrie r 1 de SbSI. Par ailleurs, le monocristal de

KN03 est placé de telle sorte qu’il donne la configura-

tion Y(XX ) Z pour que son spectre à basses fréquences

soit assez dépourvu de pics [25] pour ne pas gêner

l’observation du spectre de SbSI.

3. Résultats et discussion. - 3. 1 RÉSONANCE DES MODES A 110 ET 140 CM-1.

-

Nous avons étudié la

courbe de résonance des modes à 110 et 140 cm-1 du spectre de SbSI dans ses phases para et ferro-

électrique. Pour obtenir l’efficience Raman R, nous

utilisons l’expression 5 dans laquelle a est déduit

d’après les courbes des figures 4 et 5 et nous déter-

(6)

minons la valeur de la bande interdite Eg en utilisant

les données des références 12 et 14.

Les résultats que nous avons obtenus dans la phase ferro-électrique montrent que l’amplification de R

atteint un facteur de l’ordre de 15 et par conséquent,

nous interprétons nos résultats sur la base de la théorie de Loudon [19, 22] les calculs ont été

effectués avec des états électroniques comme états

intermédiaires. Selon ces calculs, l’efficience R est une fonction du paramètre x

=

(Wg - w1)lwo h(og

=

Eg. Les figures 7 et 8 représentent les résultats

-o

FIG. 7.

-

Courbe de résonance des modes à 110 et 140 cm-1 de

1

SbSI ferro-électrique obtenue en faisant varier le gap Eg par la température. La courbe théorique est celle déduite d’après la

référence [19].

FIG. 8.

-

Courbe de résonance des modes à 110 et 140 cm - ’ de SbSI para-électrique obtenue en faisant varier le gap Eg par la température. La courbe théorique est celle déduite d’après la

référence [19].

expérimentaux comparés à la courbe théorique, respectivement dans les phases ferro et para-électrique.

Il est à noter que nous n’avons pas pû approcher de

très près la résonance dans la phase para-électrique,

il faudrait élever la température au-dessus de 60 OC

(température maximale à laquelle se déroulent nos mesures).

La comparaison entre nos résultats et la courbe théorique montre que l’accord est bon dans la limite de nos deux séries de mesures. Ceci prouve que le mécanisme de diffusion Raman dans SbSI s’inter-

prète de façon satisfaisante par la théorie de Loudon.

3.2 TRANSFERT D’INTENSITÉ ENTRE MODES OPTI- QUES A BASSES FRÉQUENCES.

-

En se servant du diagramme indiqué dans la figure 6, nous avons fait varier le paramètre Tc - T en gardant T constante et en abaissant Tc par la pression hydrostatique.

Le pic de référence étant toujours celui situé à 1051 cm-1 d’un monocristal de KN03, monté

FIG. 9.

-

Variation de l’intensité diffusée des modes C et B en

fonction du paramètre Tc - T lors du couplage de ces modes (ler couplage).

FIG. 10.

-

Variation de l’intensité diffusée des modes B et A

en fonction du paramètre Tc - T lors du couplage de ces modes

(2e couplage).

(7)

158

côte à côte avec l’échantillon de SbSI dans la cellule à haute pression. Nous avons ainsi étudié la variation d’intensité des modes A, B et C (Fig. 1) en fonction

de Tc - T. Nos résultats font apparaître deux zones dans lesquelles on observe un transfert d’intensité.

D’abord entre les modes C et B vers Tc - T ~ 200 ( 1 er couplage), ce premier transfert est représenté

sur la figure 9. Ensuite entre les modes B et A vers

Tc - T ~ 11 0 (2e couplage), ce second transfert est représenté sur la figure 10. Ces deux séries de

mesures montrent bien l’existence de deux couplages

successifs entre modes optiques lors de la transition

ferro-électrique dans SbSI et que les points de croise-

ment d’énergie s’accompagnent d’un échange d’inten-

sité d’un mode à l’autre.

4. Conclusion.

-

Nous avons essayé d’étudier plus

en détail deux phénomènes liés à l’intensité de diffu- sion Raman qui ont été observés dans SbSI : la résonance qu’on associe étroitement au mécanisme

de diffusion et le transfert d’intensité qui est l’une

des caractéristiques du changement de phase ferro- électrique du SbSI. Nous avons tenté de surmonter

les difficultés technologiques posées par chaque type d’expérience.

La courbe de résonance des modes à 110 et à 140 cm-1 a montré que le coefficient d’amplification

de l’efficience Raman est de l’ordre de dizaine et que les résultats s’interprétent de façon très satisfaisante par la théorie de Loudon, ces calculs étant basés sur

les états électroniques comme états intermédiaires dans le processus de diffusion à trois particules.

Le transfert d’intensité a été également étudié au

cours du couplage des modes optiques de symétrie r1

dans la région de basses fréquences. Les mesures

sont effectuées loin de la résonance et d’autre effet secondaire par la technique sous pression. Elles

confirment clairement que le transfert a effectivement lieu au cours de deux croisements en énergie entre

ces modes.

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