HAL Id: jpa-00233620
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Sur la limite du pouvoir séparateur des spectrographes à
rayons X employant une méthode de focalisation à
incurvation variable du cristal
Vaclav Dolejsek, Miloslav Tayerle
To cite this version:
SUR LA LIMITE DU POUVOIR
SÉPARATEUR
DES SPECTROGRAPHES A RAYONS XEMPLOYANT UNE METHODE DE FOCALISATION A INCURVATION VARIABLE DU CRISTAL
Par VACLAV DOLEJSEK et MILOSLAV TAYERLE. Prague, Institut
spectroscopique
de l’Université Charles.Sommaire. 2014 Les auteurs comparent les avantages des méthodes de focalisation verticale et horizontale. L’incurvation progressive du cristal dans la méthode de focalisation verticale, associant à chaque angle d’incli-naison une incurvation correspondante du cristal, permettant d’obtenir la représentation de l’image de la
fente, est donnée. Le cristal est placé entre deux plaques élastiques d’acier qu’on pouvait déformer
progressi-vement. Le système plaques-cristal est considéré comme un support soumis à certaines forces. 2014 Cette
méthode de focalisation n’introduit aucun défaut dans la mesure de la largeur des raies, et le pouvoir
sépa-rateur géométrique est théoriquement infiniment grand.
Les résultats expérimentaux ont démontré que, d’après les résultats de Backovsky, cette méthode
com-binée à une disposition symétrique avec un cristal de gypse présente des avantages pour obtenir un grand
pouvoir séparateur.
La largeur moyenne des lignes MoK 039403BB = 0,26 u.X., c’est-à-dire du même ordre de finesse qu’avec le spectromètre à cristal double, fût obtenue. Cela répond à un pouvoir séparateur réel 03BB /039403BB = 2 700. Les largeurs des lignes 03B1 et 03B2 étaient d’après les mesures, identiques.
On verra plus loin, que les raies 03B2 de la série L du tungstène possèdent dans la direction des longueurs d’ondes croissantes une bande d’émission, tandis que les lignes 03B1 ont des bandes des deux côtés et que
leur largeur propre est la même que telle des lignes de la série K du Mo, soit : 039403BB = 0.3 u.X.
L’existence de la bande d’émission explique la largeur plus grande, mesurée jusqu’à présent, des raies de la série L.
La limite du pouvoir séparateur est donnée, d’après les résultats du travail, par la structure mosaique
grossière, relativement peu régulière. Il suit de quelques segments plus fins des raies, répondant à des éléments réfléchissants plus parfaits de surface du cristal, que le pouvoir séparateur, obtenu jusqu’à présent, n’est pas assez grand pour que la largeur propre de la ligne puisse être mesurée. Si l’enregistrement est fait par ionisation, les éléments parfaits des surfaces cristallines ne se manifesteront pas individuellement, car
la chambre d’ionisation enregistre la moyenne, selon la hauteur, de toutes les parties des lignes. Donc,
l’enre-gistrement photographique est plus avantageux en ce qui concerne le pouvoir séparateur, à cause de
l’im-perfection du cristal.
1. Introduction. - On
peut
diviser les méthodes de focalisation des rayons X en deux groupes : lefaisceau des rayons X
(divergent
dans le cas d’uncris-tal
plan)
est focalisé verticalement ouhorizontalement,
de même que dans le
spectrographe
à cristal double ondistingue
ladivergence
verticale et horizontale. Dans les méthodes de focalisationverticale,
d’après
Gouy
(1)
ou Kunzl(2)
les défauts dans l’incurvation du cristal ne se manifestent pas par unélargissement
desraies,
comme dans le cas des méthodes defoca-lisation horizontale
(Cauchois, Johann,
Du Mond etKirckpatrick)
mais paraugmentation
de leur hau-teur(3).
Comparée
aux méthodes utilisant un cristalplan,
la méthode de focalisation verticale
présente
lesavan-tages
suivants : °1° Sa
grande
luminositépermet
d’employer
desdistances
plus
grandes
entre lafente,
le cristal et laplaque
photographique,
de telle sorte que l’influencede la
pénétration
durayonnement
dans le cristal se manifeste moins dansF élargissement
desraies ;
2~ Elle n’introduit pas d’erreurs nouvelles.
Outre
cela,
lepouvoir
séparateur
géométrique
(1) M. GoUY. Ann. de Physique, 1916, 5, p. 241.
(2) V. KuNZL. C. R., 1935, 201, p. 656.
(3) V. DOLEJSEK, M. TAYERLE. C. R., 1937, 205, p. 605.
augmente
beaucoup : théoriquement
il devientin-fini
(4).
,
L’accroissement
approximatif
de luminosité dans la méthode de focalisationverticale,
encomparaison
avec la méthode du cristalplan,
peut
être déduit dela
figure 1,
où le chemin des rayons est schématiséen
projection
sur unplan
horizontal : les traitspleins
Fig. 1.
correspondent
à la méthode defocalisation,
les tirets à la méthode du cristalplan.
Si nous supposons quela surface entière du cristal a le même
pouvoir
réflec-teur et si la hauteur de la fente S estpetite
en compa-raison avec la hauteur du cristalK,
la relation entreles luminosités des méthodes mentionnées est donnée
approximativement
parl’équation :
(4) Voir p. e. A. H. COMPTON, S. K. ALLISON. X. Rays in Theory and Experiment, Mac Millan and Co., 1935, p. 735.
466
où S’ est la hauteur de la
ligne
sur lecliché,
qui
dans notre cas(représentation
stigmatique)
estégale
à la hauteur de la fente :L’accroissement de luminosité est
indépendant
durayon R
duspectrographe.
Dans nos
expériences
la hauteur de la fente étantS = 4 mm, la hauteur du cristal K = 50
mm,
l’ac-croissement
théorique
de luminosité est :En ce
qui
concerne lepouvoir
séparateur,
c’est seu-lement avec la méthode de focalisationverticale,
comme
Backovsky
l’a montré(5),
qu’il
estpossible
d’obtenir les mêmes valeurs avec les cristauximpar-faits
qu’avec
les cristauxparfaits.
D’après
cet auteurdans une
disposition
symétrique
(les
distances ducristal à la fente de
Bragg
et à laplaque
photogra-phique
étantégales), l’imperfection
mosaïque
ne semanifeste que
partiellement
dans lalargeur
de la raie et elle est donnée parl’équation :
où w, est
l’élargissement
de laligne
(en
radiants),
~a la structuremosaïque,
mesurée enradiants,
étantla déviation d’un cristal constituant élémentaire de la surface du cristal
supposée
parfaitement plans,
etrp
l’angle
d’inclinaison. Seul lepouvoir
réflecteur esten relation directe avec la structure
mosaïque
ducristal,
les cristauximparfaits
ayant
justement
unpouvoir
réflecteur considérable.Les méthodes de focalisation que nous avons
appe-lées
verticales,
etqui emploient
la fente deBragg,
satisfont à la condition de la
disposition symétrique,
donc elles diiférentessentiellement,
d’après
les résultats deBackovsky,
des méthodes de focalisation que nousappelons
horizontales. Cesdernières,
trèslumineuses,
exigent
l’emploi
exclusif de cristauxparfaits,
cartoute
imperfection
du cristalemployé
se manifestedans ce cas par un
élargissement
des raies. D’autrepart
cesméthodes, comparativement
aux méthodesverticales,
ontl’avantage
que, du faitqu’elles
n’uti-lisent pas de
fente,
un domaine très considérable deréflexion s’inscrit simultanément sur un seul cliché.
2. La méthode et
1°appareillage.
- Nousavons
réalisé un
dispositif
nouveau, avec incurvationpro-gressive
ducristal,
qui
permet
d’utiliser ce dernieravantage
dans la méthode de focalisation verticale de Kunzl. Cette méthode combine lareprésentation
stigmatique
de la fente par le cristal incurvéd’après
une surface
cylindrique
de révolution et la conditionde focalisation de
Bragg-de Broglie.
Comme Kunzl(5) J. M.
BACKOVSKY.
Nature, 1938, 141, p. 872.l’a
démontré,
cette condition estremplie,
si la surface réfléchissante du cristal forme l’intérieur d’uncylindre
dont l’axe traverse le centre de la fente F et de lacassette N du
spectrographe (fig.
2).
Le rayon duspectrographe
étant R etl’angle
d’inclinaison cp,le cristal doit être incurvé
d’après
une surfacecylin-drique
de rayon :Kunzl incurve le cristal en
appliquant
une lamemince,
obtenue en clivant lecristal,
entre deuxplaques
rigides
courbéesconvenablement ;
laplaque
supé-rieure
ayant
une ouverture pourpermettre
la réflexion durayonnement.
Dans cette méthode un cristalincurvé
d’après
un certain rayon ne conviendra exactement que pour un certainangle
d’inclinaison,
pratiquement
pour un domaine des 20 autour de lavaleur exacte de
l’angle
y. Pour des domaines différentsde
F angle (p
le cristal doit être mis entre de nouvellesplaques spécialement
courbées. Cettemanipulation
est assez difficile etcomplique l’emploi
de la méthodede Kunzl
quand
ils’agit
de travailler dans unlarge
domaine de
l’angle
cp.Pour que cette condition de focalisation
(équa-tion
III)
soitremplie
pour toutes lesvaleurs,
quepeut
prendre l’angle
cp, nous avons serré dans notremon-tage,
la lame mince du cristal entre deuxplaques
d’acierélastique.
Pendant la rotation du cristal autourde l’axe du
spectrographe,
un mécanisme incurveprogressivement
lesplaques
de manièrequ’à chaque
angle cp corresponde
une incurvation de la surfaceréfléchissante selon un rayon p
correspondant.
La
disposition
duspectrographe,
vue d’enhaut,
estdonnée
schématiquement
sur lafigure
2,
déjà
men-tionnée. Le cristalK,
serré entre lesplaques
élastiques
467
Fig. 3.
est au centre. Le
montage
est donné en détail et vude trois côtés sur la
figure
3. Lafigure
4 donne saphotographie.
Pour résoudre le
problème
de l’incurvationconve-nable des
plaques,
nous l’avons assimilé auproblème
général
dusupport,
soumis aux forcesqu’on
rencontre.dans l’étude de la résistance des matériaux. Pour
expliquer
notreméthode,
il suffit de considérerseu-Fig.4.
lement la
plaque
inférieureD,
sansfenêtre et
plus épaisse
(fig.
3).
Cette
plaque
étant fixée dans leplan
horizontal par deux visB,
pour étudier sadéformation,
onpeut
con-sidérer les deuxmoitiés, de part
etd’autre,
de sadiagonale
horizontale,
comme un
support
prismatique
indépendant
(voir fig.
5).
Un telsupport peut
être déformé leplus
simplement
en lechargeant
surl’extrémité libre par une force P.
Sa déformation est caractérisée alors par le rayon p,
qui
est donné pour une section arbitraire parl’équation
où E est le module
d’élasticité,
1 le moment d’inertie de la section parrapport
à l’axe central(fibre neutre).
et lVl est le momentcorrespondant
de flexion.Dans notre cas p,
correspondant
à un certainangle
ç,doit être constant. La formule IV
montre,
que pourcela,
le moment I doit varier comme le momentM,
c’est-à-dire linéairement d’un bout du
support
àl’autre. La solution la
plus simple
est doncd’employer
une lame
d’épaisseur
constante et de surfacetriangu-laire
(lignes pointillées
sur lafig.
5).
On voit aussi sur la
figure
5 quel’angle
que fait levecteur-force P avec le
plan
de laplaque métallique,
, Fig. 5.
initialement
égal
à90°,
diminue très sensiblementpour des incurvations notables. La direction de la force doit donc être modifiée en
conséquence.
A ceteffet,
nous avonsemployé
deux cames J que montrela
figure 3,
et dont la forme a été choisie de manièrequ’elles
pressent
lessegments
demi-circulaires Lpla-cés aux extrémités libres de la
plaque.
Les cames J sont mises en mouvement à l’aide des roues dentées G468
une rainure creusée dans une
plaque
verticaleimmo-bile H. La
plaque
H est courbée suivant une surfacecylindrique
ayant
même axe que lespectrographe.
Dans notremontage
laplaque
D était en acierde
0,5
mmd’épaisseur,
àdiagonale
verticale de 12 cm et horizontale de 6 cm ; laplaque supérieure,
percée
d’une ouverture de 1 X 5 cm, avait
0,15
mmd’épais-seur. Le
montage
était fait pour un domaine del’an-gle ç
allant de 6 à 400. Sur lafigure 3,
laposition
de latige,
des cames et du cadre contenant lecristal,
est donnée par des traitspleins
pour ep =40~,
des traitspointillés
montrent laposition
de ces éléments pourep = 600.
Pendant le contrôle de l’incurvation que nous avons
fait,
soitoptiquement
(le
cadremétallique jouant
lerôle d’un miroir
cylindrique),
soit enappliquant
desgabarits,
nous avons trouvé commeplus grand
écartentre les valeurs calculées et mesurées : ±
1,5
pour 100. Cetteprécision
nous suffitamplement,
car, comme nousl’avons mentionné
plus haut,
une erreur dans l’incur-vation ne se manifeste pas pour les méthodes de foca-lisation verticale dansl’élargissement
de la raie.Comme il suit des résultats donnés
plus
bas,
la méthode décrite de focalisation suffitamplement,
car,quand
de bons cristaux étaientemployés,
leslignes
étaient
toujours
bien définies. La variation d’incur-vation du cristalpendant
la rotation se fait relative-mentdoucement,
etjamais
une influence défavorable de larépétition
de l’incurvation sur laqualité
du cristalemployé
n’était observée. Il est doncpossible
dedire que la méthode est
apte
à unemploi
continu. 3. Les résultatsexpérimentaux. -
Avec cemontage,
nous avons étudiéspécialement
leslignes
principales
cei, oc2,91, ~3
et~2
de la série K dumolyb-dène. Le rayon du
spectrographe
était 75 cm, soitpour un chemin
complet
du rayon de la fente à laplaque,
unelongueur
de 150 cm. Letemps
d’exposi-tion avec la fente la
plus
fineemployée (0,015 mm)
était à peuprès
10 min pour leslignes
oc et 30 minpour les
lignes
p.Nous avons
employé
comme cristal le gypsequi,
à cause de sonélasticité,
convient très bien à l’incur-vationprogressive.
Sonimperfection d’après
lesmesures de Bozorth et Howorth
(g)
est :Wc ==
47".Si toute cette
imperfection
se manifestait dans la mesure, comme on lesupposait
ordinairementjusqu’à
présent,
ellecorrespondrait
dans lequatrième
ordre,
à0,85
u. X et lepouvoir
séparateur
physique
serait,
ennégligeant
lalargeur,
propre de laligne
parexemple
pour laligne Mo.K oc1
D’un autre côté la
largeur
propre de laligne,
parexemple d’après
les mesures d’Allison(7)
faites avec unspectromètre
à cristal double et avec un cristalparfait,
est :- i"’. -- Il
Alors,
pour obtenir cettelargeur
deraie,
il est néces-saire d’avoir comme limite inférieure dupouvoir
sépa-rateur réel :
(6) Phys. Rep., 1934:, 45, p. 821.
(’) Voir (4), p. 743.
TABLEAU I. - Les
469
Mais dans notre cas, comme
Backovskÿ
amontré,
l’imperfection
du gypse étant causée enmajeure
partie
par la structuremosaïque
(qui
se manifeste seulement par unélargissement
partiel
de laligne
W,
suivant la relation
II),
il estpossible
d’obtenir unpouvoir
séparateur
réelbeaucoup plus grand
quecelui
qu’on
attribuaitjusqu’à
présent
aupouvoir
séparateur
physique.
La
plus grande partie
de nos meilleursclichés,
dont
quelques-uns
sontreproduits
sur lafigure
6,
(voir planche
horstexte)
a été obtenu enquatrième
ordre. La limite inférieure dans la
largeur
mesurée dela raie
«1 et
«2 était0,26
u. X(voir
le tableauci-joint).
Nous n’avons pas trouvé de différences notables entreles
largeurs
des raies 0(1 et 0(2. Plus loin dans le tableau sont données leslargeurs
~¡, ~2
et~3’
qui
sont un peu
plus grandes,
c’est-à-dire0,3
u.X. Maiscet
agrandissement
était évidemment causé soit parl’imperfection
descristaux,
soit par unelargeur
de fenteplus grande,
soit par untemps
d’exposition plus
prolongé,
etc.Si nous comparons nos
largeurs
deslignes
avecles
grandeurs
mesuréesjusqu’à
présent
par d’autresauteurs,
données dans lapartie
inférieure dutableau,
nous voyons
qu’elles
sontidentiques
auxgrandeurs
obtenues par le
spectromètre
à cristal double etqu’il
est doncpossible
d’obtenir avec le gypse unpouvoir
séparateur
limite.D’ailleurs les résultats de Carlsson
(~),
qui
à obtenuun
pouvoir
séparateur
réelapproximativement
aussigrand
avec la méthode de focalisation horizontale deCauchois,
le confirment. Cettecomparaison
estim-portante,
car la méthode horizontale de Cauchoisn’emploie
pas de fente et ils’agit
donc d’une dispo-sitionasymétrique,
oùd’après
Backovskÿ,
l’influencede la structure
mosaïque
n’est pas exclue. Pour lalargeur
de laligne
MoK 0(1
enquatrième
ordre,
Carls-son a mesuré la
grandeur 0,278
u.X.,
cequi
corres-pond
à laplus grande imperfection possible
du cristalégale
à15,5".
Comme nous l’avonsdéjà
dit,
l’imper-fection du gypse mesurée est
beaucoup plus grande
(Wc
=47").
Cette contradictionpeut
êtreexpliquée
en
supposant
que lesgrandeurs
mentionnées pour lastructure
mosaïque
du gypse sont dues seulement à la surface duplan
declivage
du cristal. Aucontraire,
avec la méthode de Cauchois pour
laquelle
laré-flexion se
produit
sur lesplans atomiques
intérieurs,
l’irrégularité
de la structuremosaïque
est évidem-mentbeaucoup
moinsgrande,
de telle sortequ’elle
n’excède pas la
grandeur
maximum de lalargeur
de laligne.
Le
pouvoir
séparateur
moyen réelest,
d’après
nosmesures, pour la raie
MoK «1
parexemple.
Cette valeur vérifie aussi le résultat mentionné de
(a) E. CARLSSON. Z. Physik, 1933, 84, p. 801.
Backovsky
sur l’élimination de la structuremosaïque
pour le cristal de gypse.
Pour obtenir un
pouvoir
séparateur
limite sur legypse nous n’avons pas seulement étudié des cristaux
différents,
mais aussi différentesplaces
du mêmecristal. Nous avons étudié la variation de la
largeur
des raies
pendant
une rotationprogressive
du cristaldans le domaine d’un
petit angle
et une incurvationcorrespondante
simultanée ducristal,
les élémentsréfléchissants du cristal étant
éloignés
les uns des autres de 1 à 2 mm. Il s’estmontré,
que même pourles cristaux
qui
peuvent
être estimés comme lesmeilleurs,
lalargeur
deslignes,
réfléchiesprogressi-vement par des
places
différentes,
changeait.
Acer-taines
lignes
lespoints
sont considérablementplus
larges qu’en
d’autres. On observequ’une largeur plus
grande
apparaît
pour desplaces
où la structuremo-saïque
du gypse se manifeste leplus,
et le contrairepour les
places
où cette structure se manifeste lemoins.
On le voit sur le cliché no 2 595
reproduit, agrandi
20 fois à peuprès
sur lafigure
6b(planche)
donnant le doublet MoK «1 et et2. En a la raie a unelargeur
de0,33
u. X.(la
distance de etl à et2correspond
à4,2
u.X.).
Aucontraire,
en b lalargeur
de laligne
estbeaucoup
moindre(à
peuprès
0,20
à0,15
u.X.).
De cettelargeur
de laligne MoKx,
on déduit unpou-voir
séparateur
réel(sans
correction) :
c’est-à-dire une
grandeur
à peuprès
2 foisplus grande
que lesgrandeurs
mesuréesjusqu’à
présent
avec lesspectromètres
à cristal double parexemple.
Pendantl’enregistrement
avec cesspectromètres
des diffé-rencespareilles
lelong
deslignes
(verticalement)
nepeuvent
pas semanifester,
car la chambred’ionisa-tion addid’ionisa-tionne et
enregistre
la moyenne de toutesles
places
les unes au-dessus des autres. En relationavec les résultats obtenus par Jezek
(1°),
pour leslignes
duCu,
il estpossible
de considérer commeréelle la
largeur
minimum mentionnée de la raie.Des
largeurs
desraies p,
comparées
avec 91
et93
(voir
le tableauI),
il suit que lapremière
n’est pasplus large
que les deuxautres,
dans les limites de laprécision
obtenue. Parquelques
auteurs laraie [32
a été trouvée dédoublée pour des éléments
plus
lourds et fût
regardée
comme un doublet despin.
Nos résultats montrent que pour Mo iln’y
a pas detrace de
complexité
dans cetteraie,
lalargeur
propre de cette raie n’étant pasplus grande
quecelle des autres
lignes
du Mo. Lalargeur
des raies dédoublées des éléments nD 56-59 trouvée parIn-gelstamm (11),
estplus grande,
que lalargeur
desmêmes raies dédoublées des éléments encore
plus
(1°) V.
DOLEJSEK,
J. JEZEK. C. R., sous presse.470
lourds
(voisins
deW),
dont la valeur est0,2
u. X.D’après
nosrésultats,
cettelargeur
nepeut
pass’agrandir
pour les élémentsplus légers,
car celadevrait se manifester sur nos clichés au moins par un
élargissement
deligne
~2.
Il estpossible
dedire,
que pour leMo,
si laligne
p2
estcomplexe,
elle n’a pasune
largeur plus
grande
que chez des élémentsplus
lourds. Le fait que la
largeur
de la raiedédoublée 92
est
probablement
inférieure à cellecorrespondant
à
0,2
u.X.,
est d’accord avec les nouvelles me-sures sur les séries L et M.Sur les clichés
reproduits
sur lesfigures
6 d et 6eles raies
MoKp2
sontplus larges
que lesraies ~1
et~33,
mais cela ne veut pas direqu’elles
soient vraimentplus
larges,
car sur une série d’autresclichés,
qui
correspondent
à desplaces
de réflexionplus
par-faites,
nous avons obtenu deslargeurs
moindres quecelles mentionnées
plus
haut.L’importance
du choix deplaces parfaites
ducristal pour obtenir un
pouvoir séparateur
considé-rable,
ressort aussi de lafigure
6 e,
où,
à droite des raiesMoK(31
estreproduite
laligne
~1
de la série Ldu
tungstène.
Il ressort de ce cliché(ainsi
que d’unesérie d’autres
clichés),
que cette raie de la série Lest
composée
dans toute salongueur,
de la raiepropre
étroite,
et d’une bande d’émission. Pour destemps
d’exposition
plus
courts,
comme on le voitsur la
partie supérieure
ducliché,
seulement la raie estvisible,
dont lalargeur
dans laplace
donnéeest évidemment la même que pour les
lignes MoK~31
et~3~,
situées àgauche ;
onpeut
démontrer que cecin’est pas dû au
hasard,
maisqu’il s’agit
vraimentde la
ligne
WL~31,
car à l’endroit où la banded’émis-sion commence à se
montrer,
laprolongation
de laligne
reste encore visible. Sur des clichés avec deslignes plus
fortes et pour unpouvoir
séparateur
un peuplus
petit,
la bande et la raie se confondent dans une raie delargeur
approximativement
2 foisplus
grande
(aux
---0,84
u.X.)
cequi correspond
aux lar-geurs de ces raies mesuréesjusqu’à présent
(voir
parexemple
Williams(11),
Ehrenberg,
Mark etSuvich
(13)
qui
donnent des valeurs de0,69
à0,94
u.X).
Nous pouvons observer le même fait aussi pour la
ligne
oc de la série L dutungstène
pourlaquelle
nous avons obtenu : Aux =0,40
u.X.Cependant,
tandisque pour les
lignes
L~l
la bande d’émission étant visible seulement dans la direction deslongueurs
d’ondes
croissantes,
pour leslignes
Lx elle s’estmontrée dans les deux directions. Il est donc
possible
de déduire de ce résultat que lalargeur
propre deslignes principales
de la série L est la même que dansla série K
et,
deplus
que leslargeurs
plus grandes.
deslignes
de la sérieL,
mesuréesjusqu’à
présent,
sont causées par une bande
d’émission ;
cette banden’était pas éliminée
jusqu’à
présent
et nepeut
être reconnuequ’avec
unpouvoir
séparateur
limite et untemps
d’exposition
convenable.L’importance
du choix desplaces
convenablesdu cristal ressort aussi du fait suivant. Les résultats
du travail de Feifer et Jahoda
(14),
qui
ontessayé ’
/d’enregistrer
photographiquement
les défauts descristaux avec un
spectromètre
à cristaldouble,
montrentqu’il
estpossible
dedistinguer
deux genresde structure
mosaïque :
structuregrossière
etstruc-ture fine. En
comparant
les résultats ci-dessus pour leslignes
du Halo on voit que c’estjustement
la struc-turemosaïque
grossière,
engénéral accidentelle, qui
est la cause de la limite du
pouvoir
séparateur
réel.Contrairement. à
l’opinion répandue
actuellement,
nous pouvons dire que le
pouvoir
séparateur
obtenujusqu’à
présent
pour les rayonsX,
quelle
que soit laméthode,
n’est pas assezgrand
pourqu’on
puisse
être sur de la
largeur
propre réelle de la raie et de ladurée
correspondante
de l’émission de l’atome.,
(12j Voir (4), p. 747.
’ (13j
M. BIEGBAHN. Spektroskopie der Rontgenstrahlen. Sprin- ,ger, 1931, p. 368.