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Spectrographie des rayons X par transmission d'un faisceau non canalisé à travers un cristal courbé - II.

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(1)

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Spectrographie des rayons X par transmission d’un faisceau non canalisé à travers un cristal courbé - II.

Y. Cauchois

To cite this version:

Y. Cauchois. Spectrographie des rayons X par transmission d’un faisceau non canalisé à travers un cristal courbé - II.. J. Phys. Radium, 1933, 4 (2), pp.61-72. �10.1051/jphysrad:019330040206100�.

�jpa-00233135�

(2)

LE JOURNAL DE PHYSIQUE

9 T

LE RADIUM

SPECTROGRAPHIE DES RAYONS X PAR TRANSMISSION

D’UN FAISCEAU NON CANALISÉ A TRAVERS UN CRISTAL COURBÉ (II)

Par Y. CAUCHOIS.

Laboratoire de Chimie physique de Paris.

Sommaire. 2014 Description d’un spectrographe à rayons X construit d’après une méthode déjà décrite (1) qui utilise la transmission d’un faisceau non canalisé à travers

une lame cristalline courbée.

Discussions sur la technique des mesures avec cet appareil. Application à la détermi-

nation de certaines constantes cristallographiques d’un mica

On reproduit différents spectres obtenus, en particulier deux clichés tirés d’un travail d’ensemble de M H. Hulubei sur la diffusion des rayons X avec changement de longueur d’onde, et qui montrent, pour la première fois, l’effet de la diffusion multiple.

SÉRIE VII.

-

TOME 1 Y". J.1-’ÉVRIER 1933. l~° 2.

Dans un précédent article (’) j’ai donné le principe d’une méthode de spectrographie

des rayons X à l’aide d’une lame cristalline incurvée selon un cylindre circulaire et utilisée par transrnission. Les spectres publiés avaient été obtenus grâce à des montages

sommaires.

Depuis lors j’ai fait construire au laboratoire un petit appareil que je crois intéressant de décrire, car sa réalisation a été simple et ses possibilités d’emploi assez étendues.

Quelques idées directrices nous ont guidés :

1° Nous voulions obtenir une grande luminosité associée à un pouvoir séparateur

commode. La courbure et l’ouverture du cristal devaient donc être suffisamment grandes

pour que l’appareil soit lumineux, mais pas trop, afin que la dispersion reste bonne et les

raies spectrales fines. Nous avons choisi un rayon de courbure de 20 cm et une ouve7°ture utile de 20 mm. La dispersion et la largeur des raies spectrales calculées sur ces données pour un cristal particulier ont déjà été publiées (1). Le pouvoir séparateur pour une lame de mica devait être supérieur à 1 U. X dans l’ordre de réflexion le plus intense, et meilleur dans les ordres supérieurs.

28 Pour la facilité de la technique et la simplicité de l’appareil nous avons fait réaliser tous les réglages par construction. J’avais montré que ceci est possible sans préjudice pour la finesse des résultats.

3’ Le spectrographe est essentiellement destiné à des mesures relatives, les pointages

étant faits par rapport à des raies de référence bien connues. Toutefois nous avons tenu à

ce qu’il puisse permettre éventuellement la détermination des angles de Bragg et de

l’inclinaison des plans réflecteurs sur les normales à la surface de la lame courbée.

1 ,

4@, Il est commode d’équiper l’appareil avec un film enroulé sur le cylindre de focalisa-

tion. Mais l’emploi de films présente certains désavantages ; aussi avons-nous prévu un

LB JOURNAL DE PHYSIQUE ET LII RADIUM.

-

SÉRIE VII.

-

T. IV. - N° 2.

-

FÉVRIER 1933. 5.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:019330040206100

(3)

62

double équipement, soit avec film, soit arec plaque photographique tangente au « cylindre

de foralisation ».

Description de l’appareil. - La figure 1 a représente une projection horizontale de

l’appareil. Sur l’axe (), est fixé rigidement un plateau circulaire gradué en demi-degrés. Le

Fi~. 1 a.

porte-cristal (1) et le porte-plaque (2) sont respectivement fixée à deux bras mobiles autour de l’axe 0 (axe du cylindre de focalisation) ; chacun de ces bras porte un vernier qui donne

sa position sur le cercle 0 à une minute près, et une pince de serrage pour le fixer rigidement

au plateau (0). Le bras porte-plaque est en outre retenu par un bouchon métallique vissé

dans l’axe 0. Si l’on dévisse ce bouchon et la pince de serrage on peut retirer la pièce (2)

de sur l’appareil et la remplacer par la pièce (3), figure 1 b, qui supporte le châssis du film.

Le bras (i) peut tourner autour de 0 d’environ 201; lesbras (2) et (a) tournent librement.

Ces diverses rotations facilitent le réglage de l’appareil par rapport au faisceau de lumière incidente et l’investigation d’un domaine angulaire étendu de lumière réfléchie.

Porte-cristal. - Il est constitué par deux lames métalliques dont les faces au contact

sont travaillées de manière à constituer deux portions de cylindres circulaires, respective-

(4)

63 meut convexe et concave, et percées d’ouvertures de 20 lllm sur 10 mm (fig. 1 a). La pièce

convexe a un rayon exactement égal à 100 mm et elle est montée de telle sorte que la distance du centre de l’ouverture à l’axe 0 soit égale à 200 mm afin que soient réalisées, avec la

plus grande précision possible, les exigences du schéma de principe (fig. 1 loc. cit,).

La feuille cristalline mince est serrée entre les deux surfaces cylindriques à l’aiue de six vis. L’ensemble est fixé sur le bras (1) à l’aide de trois vis, et peut être renversé haut pour bas sur sa base. Une petite boîte en plomb percée d’ouvertures convenables coiffe le porte- cristal (fig. 3).

Porte-plaque. - Un chassis à plaques photographiques 6 9 ~~ X 9 entre par coulissage

dans deux glissières fixées sur le bras (2) normalement à l’axe 0. Un dispositif à crémaillère

permet de déplacer la plaque en hauteur devant une cache en plomb épais centrée sur l’ouver-

ture du cristal, et de photographier plusieurs spectres sur un même cliché. Par construction la gélatine de la plaque photographique vient se placer tangente au « cylindre de focalisation »

(axe 0, rayon ~ 00 mm).

Porte-film.

-

(fig. >l b}.

-

Le film photographique est amené à s’enrouler exactement

Fig. 1 b.

sur le « cylindre de focalisation » par serrage entre deux faces métalliques cylindrocircu-

laires d’axe 0 respectivement convexe et concave, et convenablement é vidées. L’étan- cl~éité du châssis à la lumière du jour est assurée grâce à des décrochements appropriés.

Les films employés ont 23 cm de long sur 35 mm de haut.

Pour les films à double émulsion la deuxième couche de gélatine prend une courbure

de rayon un peu supérieur à 100 mm, il s’ensuit que, vu leur finesse, les deux raies

formées sur l’une et l’autre face du film ne se superposent pas après déroulement de

(5)

64

celui-ci; la hauteur choisie pour le filin permet l’emploi de films de cinéma ordi-

naires.

Un diaphragme en plomb épais placé avant et tout contre le porte-film délimite les

spectres formés.

Toutes les pièces décrites ont été réalisées en duraluminium. Des revêtements de plomb

ont L été par endroits nécessaires pour épurer les clichés de tout voile. Des précautions

doivent être prises par suite de la grande largeur du faisceau X directement transmis.

La figure 2 représente une coupe verticale de l’appareil.

Fig. 2,

Support de l’appareil.

-

C’est un gros pied en fonte à trois vis calantes. L’axe central de l’appareil porte une genouillère solide qui permet d’amener l’axe 0 suivant n’importe quelle direction dans l’espace, ce qui est commode pour l’étude de faisceaux d’inclinaison

quelconque. Toutes les pièces étant fortement maintenues sur le plateau (0) l’appareil ne peut se dérégler quelle que soit son orientation d’ensemble.

La figure 3, planche I, reproduit une photographie du spectrographe sur laquelle on

reconnaîtra les différentes pièces décrites. Pendant les poses l’appareil tout entier est

enfermé dans une grande caisse en plomb épais percée d’une large ouverture en face du

cristal.

Précision des réalisations mécaniques. - f 0 L’égalité du rayon de courbure du cristal (R) au diamètre du « cylindre de focalisation o (2 r) est obtenue avec une précision

certainement supérieure à0,05 mm. Nous avons montré (luc. cit., p. 330) que l’élargissement correspondant de la raie spectrale reste alors inférieur à 0,005 mm.

D’autre part il semble légitime d’admettre que R est connu à environ 0,04 mm près :

R = 200 ± 0,04 mm.

,

(6)
(7)
(8)

65 2° Le centrage du porte-cristal par rapport à l’axe 0 est certainement obtenu avec une

précision supérieure à ~

=

0,05 111ill.

D’après des considérations déjà publiées, et vu les grandeurs relatives de R, 0 et o (o ouverture utile du cristal

=

20 Illm) on observe qu’il s’ensuit un déplacement de la crête

nette Ro d’une raie spectrale égal à b tg u _dans un sens ou dans l’autre par rapport au

centre C (fig. 6 loc. cit.). Pour les raies formées au voisinage de C cette erreur est négli- geable ; elle ne commence à revenir sensible que lorsque u est suffisamment grand pour que l’influence du défaut de focalisation et de 1"ou~-erture du cristal entraînent un élargisse-

ment des raies qui lui-même n’est plus négligeable.

Réglage du spectrographe par rapport à la source de rayons X. -- Soit à utiliser une source étendue.

Fig.4.

-

Reportons-nous à la figure 4. Soit AB o la portion utile du cristal. Pour que le

noircissement de la couche photographique au faisceau directement transmis ne s’étendre

(9)

66

pas jusqu’à la région R se forme la raie spectrale correspondant à l’angle de Bragg ?0, c’est-à-dire pour que l’on puisse observer toutes les raies (dues à un système donné de plans réticulaires) pour lesquelles p est supérieur à po,il est nécessaire qu’aucun point de la source

ne soit situé à droite de AR’.

D’autre part si l’on considère le cône de rayons incidents ...BSB de sommet S et d’ouver- ture 2w on vomit que toute l’ouverture du cristal ne pourra contribuer à la formation de la raie spectrale R que si la source présente un ensemble continu de points entre les droites SA et SB. On en déduit les conclusions suivantes :

1° L’ouverture AB du cristal ne peut être totalement utilisée pour l’angle ;,o que si RA et SB se coupent (en -.~1) à l’extérieur du cercle 0 c’est à-dire si 1 (0 po 1. Ainsi dans le

cas le plus favorable la demi-ouverture angulaire du cristal effectivement utile reste toujours inférieure au plus petit angle de Bragg pour lequel on veutobserver la raie réfléchie correspondante.

~° Supposons G~ C 90.

L’ouverture AB du cristal ne sera toute utilisée pour po que si la source présente au

moins un point en 1B11 ou sur la demi-droite MS’.

Il est généralement bon de placer la source aussi près que possible du cristal c’est-à- dire de la limiter en M. La position du point M se détermine aisément par quelques consi-

dérations de géométrie élémentaire sur chaque cas de figure que l’on veut réaliser.

Sur la figure 4 par exemple :

d’où :

avec uo

-

a - po et o = 2

0)

R.

Pour que toute l’ouverture du cristal soit utile pour un cpo donné, il faut que la source soit vue de S sous un angle au moins égal à 2 w. Les anticathodes des tubes à rayons X

construits pour la spectrographie ne sont généralement pas dans ce cas, et la luminosité maxima n’est pas atteinte.

La largeur de la source conditionne en outre le domaine des angles de Bragg actifs

pour une position fixée du spectrographe.

Technique des mesures. - Les spectres peuvent être photographiés sur plaque ou

sur film.

Pour des mesures relatives nous enregistrons surun mêlne cliché le spectre à déchiffrer et le plus grand nombre possible de raies de longueurs d’onde bien connues (2). On peut

alors tracer une courbe de dispersion avec toute la finesse voulue, ou calculer les longueurs

d’onde inconnues par interpolation.

Pour des mesures absolues sur film nous enregistrons sur un même cliché succes>sive~

(10)

67 ment les raies R et S correspondant aux réflexions d’un côté et de l’autre des plans réflec-

teurs (fig. 4). La valeur de l’angle de Bragg est donnée par la formule de dispersion :

On conçoit qu’il serait possible de faire des mesures absolues sur plaques par une

technique analogue à celle décrite par M. Siegbahn pour son spectrographe de précision (3),

mais le goniomètre placé sur notre appareil ne donne pas une précision suffisante.

Perturbations dues à la hauteur du cristal.

-

Dans les considérations géné-

rales faites, on s’est placé dans un plan de section droite du cylindre, c’est-à-dire que l’on

a supposé implicitement le cristal infiniment mince et la source infiniment plate dans ce plan. Mais en chaque point d’incidence, les rayons incidents et réfléchis possibles forment

un cône ayant pour axe la normale aux plans réflecteurs et d’ou«.erture 1 - u ; il est aisé

de voir que l’empiètement des différentes portions de cônes de rayons réfléchis provenant

. des couches cristallines le long de toute la hauteur utile entraine un élargissement de la

raie spectrale formée sur le cc cylindre de focalisation » (~),

Dans presque tous les cas, cet élargissement recouvre celui dû à l’ouverture du cristal

sans s’étendre au delà de 11 crête R~ et ne perturbe pas les pointages ; mais lorsque la raie

se forme entre C et la trace du plan réflecteur (u ~ a -~ ~ avec 9 ~ a), il se produit au

delà de Ro vers G’ et peut perturber les pointages.

1:

Soit h la hauteur du cristal et soit + 2 sangle des normales aux plans réflecteurs

avec les normales aux,faces de la lame. LTn calcul simplifié fait en supposant que les courbes d’intersection des cônes de rayons réfléchis avec le

«

cylindre de focalisation », après développement de celui,oi, sont assimilables, a voisinage du milieu de la raie formée,

à des portions de cercles, donne pour l’élargissement e d’une Fraie spectrale en son

centre:

!Ici h

=

hauteur du cristal

=

10 mm. B - 200 mm.

Cet élargissement est d’autant plus important que p est plus grand.

Pour f

=

a l’erreur de pointage est maxima :

Ici

Pour

(*) Remarquons qu’un fait analogue se produit dans d’autres appareils : par exemple la hauteur du couteau accolé au cristal plan dans un spectrographe de Seeman produit un élargissement des images. -

La hauteur de la fente conditionne en partie, le pouvoir séparateur dans un spectrographe à deux

cristaux (4) etc...

(11)

68

Remarquons que cette erreur correspond au cas l’obliquité des rayons incidents sur les plans de section droite est au moins égale à y tel que :

et que émax, n’est atteinte que si

Pratiquement, il est avantageux d’envoyer sur le cristal un faisceau X peu divergent

en hauteur. Nous avons toujours fait précéder le cristal d’au moins un large diaphragme en plomb, de hauteur h, ce qui affine encore les raies spectrales et augmente le pouvoir sépa-

rateur du spectrographe.

Influence d’un défaut de parallélisme des plans réflecteurs à l’axe du cylindre’

de courbure. - Si le cristal n’est pas orienté clans son support avant courbure de telle sorte que les plans réflecteurs soient t parallèles à l’axe du cylindre, les lignes spectrales apparaissent sous forme de larges taches obliques et floues.

D’ailleurs, des taches obliques apparaissent toujours en plus des spectres nets dus aux

réflexions sur les plans orientés; on les distingue facilement et il suffit pour épurer les

clichés de limiter la divergence du faisceau X incident en hauteur.

Cependant, s’il existe un léger défaut t de réglage tel que les normales aux plans

réflecteurs en jeu ne se trouvent plus dans les plans de section droite, mais fassent un petit angle 8 a~Tec ce plan, les lignes spectrales peuvent paraître encore nettes. Elles sont alors

légèrement obliques sur les génératrices du film photographique. Ceci ne perturbe pas sensiblement les mesures relatives.

Pour une mesure absolue, deux raies correspondant à un même angle ; sont parallèles.

cependant leur distance n’est plus égale à ~ ~ R, mais à l == 2 cpR cos 6. L’erreur corres- pondante sur cp peut donc atteindre :

,

Un calcul analytique complet montre que ce défaut de réglage produit un rapide élargis-

sement de la raie.

La finesse des raies spectrales obtenues nous a jusqu’ici fourni le meilleur critère

de la valeur des réglages réalisés. Il ne faut d’ailleurs pas oublier qu’à côté des causes purement gé0/11étriques discutées ci-dessus, les causes physiques d’élargissement des raies sl)ectrales sont souvent prépondérantes.

La qualité du cristal, entre autres joue un rôle décisif et d’autant plus qu’une grande

surface cristalline doit ici être régulière et homogène puisque l’ensemble de cristal contribue à la formation de chaque raie spectrale.

Cristaux employés. - Nous avons employé indifféremment des lames de mica ou

de gypse courbées, dont l’épaisseur n’a pas dépassé quelques dizièmes de millimètre.

Le gypse présente l’avantage d’une qualité cristalline souvent bonne; sa structure a

été déterminée (5).

Au contraire, il est plus difficile de trouver un bon mica et la structure cristalline varie d’un échantillon à l’autre.

Cependant il donne des séparations plus grandes que le gypse, à intensités égales

des faisceaux réfléchis, et peut lui être préféré.

(12)

69 Détermination des constantes d’un cristal employé. - J’ai déterminé comme

suit pour un échantillon de mica monté sur l’appareil, la distance réticulaire et l’incli- naison sur les faces de clivage, d’un système de plans réflecteurs donnant des spectres

très intenses.

i. Pour une position fixée du porte cristal nous avons enregistré sur un même film à

simple émulsion, les deux raies symétriques par rapport à la trace des plans réflecteurs

(raies R et S) pour une série de longueurs d’ondes connues (spectre Il du Mo). Par appli-

cation de l’équation de Bragg nous avons obtenu pour la distance réticulaire correspon-

dante d : - === 2d ,10S à 18’, it étant l’ordre de la réflexion.

n

Les erreurs fortuites sur une dizaine de mesures n’ont pas dépassé 0,003 Â.

2. Pour obtenir la valeur de x j’ai photographié sur le même film les raies spectrales

dues aux réflexions sous un même angle d’un côté et de l’autre des plans réflecteurs.

respectivement avant et après retournement clu cristal haut~our bas sur sa base. Une série

de mesures a donné pour moyenne :

Les erreurs fortuites sont inférieures à 5".

Si l’on tient compte de l’orientation de la lame cristalline dans son support et d’après

les connaissances générales sur la structure des micas (~), Ci), (g), cette valseur de a conduit à admettre que le spectre étudié est dû à la réflexion de premier ordre sur un système de plans réticulaires pour lequel

Discussion de l’erreur sur d.

-

Soit l la distance des deux raies R, S mesurée. On a :

Représentons par ol, Au,, 3d, les erreurs sur 1, cp, et d et supposons ), connue avec toute

la précision désirable. On a :

En se reportant aux discussions précédentes sur les différentes causes d’erreurs sur 1 on

voit que :

-

Ici ~

=

8° a

_-_

10° u = ~°.

i 0,05 E max 0,05. Si l’on suppose que le parallélisme des plans réflecteurs à l’axe du cylindre de focalisation n’est réalisé qu’à 0

=

10 près on trouve :

On en déduit :

(13)

70

Discussion de l’erreur sur a.

-

Si les plans réflecteurs présentent un défaut d’orien-

tation 0, les raies obtenues avant et après retournemeut du cristal présentent des obliquités

contraires et font entre elles un petit angle 2 0. Les pointages ne peuvent être faits que sur le plan de section droite qui est resté à la même cote après retournement. Si ie pointage est

a jg q

fait à une distance a de ce plan l’erreur suri est p. 2 R

Si l’on conduit un calcul analogue à celui fait plus haut pour d on trouve que la

somme des erreurs probables sur a dans les conditions admises ci-dessus doit être infé- rieure à une minute. D’ou :

Remarques. -1° L’influence d’un défaut de parallélisme entre les plans réflecteurs et l’axe du cylindre suivant lequel se fait la courbure est, pour les mesures discutées dans le

paragraphe 1), analogue à l’influence d’un défaut t de parallélisme entre la fente et le plan

réflecteur dans le cas d’un spectrographe à cristal plan. Dans le paragraphe ~) elle est comparable à un défaut de parallélisme entre les plans réflecteurs et l’axe de rotation d’un cristal plan.

2° Sur un même cliché peuvent apparaître des raies spectrales fines et parallèles corres- pondant à des réflexions de divers ordres sur différents systèmes de plans réticulaires, plus ou moins obliques sur les faces de la lame mais en zone, l’axe de zone étant paral-

lèle à l’axe du cylindre de focalisation.

3° Dans tout ce qui précède, nous avons supposé que la source était assez étendue pour éclairer toute l’ouverture du cristal à partir d’un angle -~o minimum. Si la source est

étroite, il s’ensuit parfois que le centre du cristal ne participe pas à la formation de toutes les raies spectrales. Ceci affine un peu les raies, mais peut fausser les pointages. Il y aurait

B

alors lieu, soit de faire subir une translation convenable à la source pendant la pose, soit

une translation équivalente ou une rotation au spectrographe. Une rotation du spectro- graphe autour d’un axe passant par le cristal et parallèle à l’axe 0 peut être commode.

La nature d’un mouvement régulier imprimé au spectrographe importe peu pourvu que l’on veille à ce que le faisceau direct ne vienne pas impressionner la région du film à

étudier et que tout l’appareil participe au mouvement, les différentes pièces restant etroite-

ment solidaires.

4° T. Johannson (9) a indiqué qu’un rodage préalable convenable du cristal avant

courbure, permet de l’appliquer exactement contre la surface du « cylindre de focalisation »

et d’éviter ainsi le défaut de focalisation dû à l’ouverture du cristal. Cette technique peut

devenir précieuse dans la méthode de Johann lorsque l’on désire travailler sous de petits angles de Bragg. Remarquons que dans la méthode par transmission un rodage préalable

du cristal permettrait de donner aux plans réticulaires internes une inclinaison quelconque

par rapport aux faces de la lame, en particulier d’annuler l’angle a précédemment

considéré.

Description des clichés de la planche I.

-

1. Spectre 1 du tungstène excité sous

160 KV, 2 mA.

Cristal de mica.

2. Spectre K du rhodium excité sous 40 IV’, 8 m.~ dans divers ordres. Cristal de gypse.

Le cliché a été surexposé pour montrer l’absorption d’nn écran au chlorure de strontium

placé dans le trajet du faisceau. Pose tu minutes. On voit en outre l’absorption de l’argent

et du brome dans la plaque photographique ainsi que l’effet de l’absorption propre du

rhodium de l’anticathode, dans l’ordre inférieur (~~ ordre). La raie Rh H ai de l’ordre

(14)

71

supérieur (3e ordre) coïncide presque exactement avec la crête d’absorption du brome

dans le 2e ordre.

3. Spectre It du molybdène dans divers ordres sur différents systèmes de plans réflec-

teurs.

Ces trois clichés ont été obtenus sur plaque Lumière opta, la plaque étant tangente

au cylindre de focalisation [châssis (1 )1.

lé et 5. Les clichés 4 et 5 m’ont été aimablement prêtés par M. Hulubei. Il les a obtenus à l’aide de l’appareil décrit équipé avec lame de mica courbe et films [aga Laue films et châssis (1)] au cours d’une série de recherches sur la diffusion des rayons X avec change-

ment de longueur d’onde (1°).

4. Diffuseur de paraffine. Rayonnement incident provenant d’un tube à anticathode de molybdène excité sous 40 KV 15 mA. Diffusion observée à 94° du faisceau incident. La bande de diffusion secondaire est peu visible dans cette reproduction.

5. Diffuseur de Lithium métallique

-

Rayonnement incident Rh IL excité sous 50 K~7 ,15 mA.

Ca, C~ : bandes Compton primaires

C’a, C’a : bandes Compton primaires dans un ordre supérieur,

"

CCa : bande due à la diffusion multiple.

Dans les conditions d’expérience une heure de pose suffit à donner une bande Compton

ordinaire assez posée.

6. Le spectre a (du cliché 3) a été agrandi 5 fois.

7. La raie double ~1,3 a été agrandie 20 fois afin de montrer le pouvoir séparateur de 1"appareil. On sait que la séparation ~1’ P3 pour le molybdène est d’environ 0,56 UX.

Le spectrographe décrit a une grande luminosité et, vu ses caractéristiques, un bon pouvoir séparateur; la manipulation en est des plus simplifiées. La construction en a été

soignées, mais ne comporte pas de difficultés notables. Il peut être employé spécialement

avec succès pour des mesures relatives de longueurs d’onde de raies ou bandes faibles

d’émission ou d’absorption, aussi bien qu’à la détermination de constantes cristallines avec une précision assez élevée.

Les spectres publiés montrent en outre que le spectrographe donne de bons résultats dans un domaine de longueurs d’onde étendu : d’environ 1 500 à 100 UX, et sans doute au-dessous.

Avec des appareils de plus grandes dimensions utilisant des lames cristallines faible- ment courbées on peut obtenir des pouvoirs séparateurs très élevés et étendre le champ d’applications aux rayonnements de très hautes fréquences, X et ~.

Des expériences en cours, ainsi que les spectrographes spécialement construits pour ces

études, seront décrits ultérieurement.

En terminant je ne saurais manquer d’adresser mes sincères remercîments à M. Horia Hulubei qui a très largement contribué à ce travail et qui a bien voulu me confier,

pour la reproduction, deux clichés particulièrement suggestifs obtenus au cours de ses

belles études sur la diffusion multiple.

(15)

72

.

BIBLIOGRAPHIE

(1) Y. CAUCHOIS, Journ. de phys. t. 7 (1932), pp. 320-336, n° 3.

(2) Voir en particulier M. SIEGBAHN, Spektroskopie der Röntgenstrahlen Zte Auflage p. 48 et 49.

(3) Cette technique est reproduite dans A. LINDH. Röntgenspektroskopie, Hdb. d. Exp. phys., 24 II (1930), p. 62 et suivantes.

(4) MM. SCHWARZSCHILD, Phys. Rev , 32 (1928), p. 162

(5) E. ONORATO, Centralbl. f. Min. (1927), A -383-384.

(6) TSCHERMAK, Z. f. Krist., t. 3 (1879).

(7) C. MAUGUIN, Bull. Soc. Min., t. LI (1928), p. 285.

(8) KIKUCHI, Jap. Journ. Phys., 5 (1928), p. 83.

(9) T. JOHANNSON, Naturwiss (1932), p. 758.

(10) H. HULUBEI, C. R, 195 (1932) p. 1249.

Note sur épreuves. - Pendant l’impression de cet article ont paru les comptes-rendus due deux travaux de spectrographie faits au laboratoire de 1B1:. M. Siegbahn par la méthode considérée ici

(A. SANDSTROM et E. CARLSSON, Z. Physik, 80, p. 591, 1933 ; E. CARLSSON, Z. Physik. 80, p. 604, i 933). Les

résultats sont en excellent accord avec nos propres observations.

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