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« FAIRE LA PISTE » LE CONGO ENTRE ENCLAVEMENT ET GRANDS TRAVAUX

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Academic year: 2021

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HAL Id: hal-02506524

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Submitted on 12 Mar 2020

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“ FAIRE LA PISTE ” LE CONGO ENTRE ENCLAVEMENT ET GRANDS TRAVAUX

Mathilde Joncheray, Elisabeth. Dorier, Erwan Morand, Damien Rouquier, Guillaume Marchand, Hubert Mazurek

To cite this version:

Mathilde Joncheray, Elisabeth. Dorier, Erwan Morand, Damien Rouquier, Guillaume Marchand, et al.. “ FAIRE LA PISTE ” LE CONGO ENTRE ENCLAVEMENT ET GRANDS TRAVAUX. 22e Festival international de Géographie de Saint-Dié-des-Vosges ”L’Afrique plurielle : paradoxes et ambitions”, Oct 2011, Saint Dié les Vosges, France. �hal-02506524�

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« FAIRE LA PISTE »

LE CONGO ENTRE ENCLAVEMENT ET GRANDS TRAVAUX

Rouquier D., damien.rouquier@yahoo.fr

Marchand G., guillaume.marchand@egis.fr

Mazurek H., hubert.mazurek@ird.fr

Enclavement et obstacles à la mobilité

L’enclavement ne date pas des conflits mais ces derniers ont aggravé le manque de connectivité des régions touchées.

(carte 1). Les destructions des ponts et bacs pendant les guerres et l’absence d’entretien du réseau viaire créent des situations d’isolement (carte 2).

Une nouvelle stratégie nationale de communications

Le Congo s’est lancé depuis 2009 dans une politique de grands travaux, notamment routiers financés par le boom du marché des matières premières (pétrole), et avec l’aide de bailleurs internationaux (Union Européenne, Banque mondiale). La Route Nationale n°1 (carte 5) est le symbole et la vitrine de ce nouveau paradigme.

La RN1 avant sa rénovation était inondée quasiment en permanence durant la saison des pluies. Cette portion de route entre Bouansa et Loutété, presque infranchissable, illustre les difficultés de circulation des hommes comme des marchandises.

Les travaux ci-dessus illustrent l’immensité de la tâche dans la forêt du Mayombe, avec dans un premier temps le déblaiement (1), puis la mise en place de la couche de base (2), et enfin le goudronnage (3). La construction de la RN1 est assurée par une

entreprise chinoise, les travaux sont vérifiés par une mission de contrôle française et financés par le gouvernement congolais.

La Route Nationale N°1, bitumée pour la première fois entre 2011 et 2016, dénote une volonté politique au service d’une économie trop longtemps étouffée par le manque d’infrastructures de transport. Elle constituent aujourd’hui un axe de 2x2 voies de 580 Km, reliant la capitale économique Pointe-Noire et la capitale politique Brazzaville. La partie Pointe-Noire– Dolisie, achevée dès 2011, permet de relier ces deux villes en 2h30 contre 8h trois ans auparavant. Ce désenclavement partiel compense une desserte ferroviaire défectueuse et un transport aérien coûteux. La partie nord a été inaugurée pour l’élection présidentielle de 2016. Elle contourne le Pool et Brazzaville, se connectant directement à la « route du nord » ou RN2.

L’enjeu serait d’interconnecter cette grande voie avec les axes secondaires et les pistes rurales, mais également à une autre échelle avec les axes de transport de l’Afrique centrale. Cette hypothétique connexion constitue, à terme, l’espoir d’un essor des secteurs agricoles, industriels, des investissements et des services.

La RN1 arrivera-t-elle à connecter une région fragmentée ?

Voyager au Congo est une gageure. Les voies goudronnées y sont rares, les pluies abondantes rendent les pistes, non entretenues, rapidement

impraticables. L'état de dégradation du chemin de fer en fait un moyen de transport lent et dangereux. Cette situation freine la commercialisation des

produits agricoles, rendant les villes du Congo dépendantes des importations.

Les travaux engagés en 2011 ont radicalement transformé la Route Nationale N°1, entre Brazzaville et Pointe-Noire, des projets internationaux de

réhabilitation de pistes nationales, régionales ou rurales ont laissé espérer une amélioration. Mais le retour des conflits armés (Pool, 2016), et les déficiences

chroniques d’entretien (RN2 ou « route du nord » très dégradée) montrent la fragilité du système routier national, régional et local.

Les difficultés d’accès aux zones rurales, en termes de coût comme de durée ainsi que la persistance de l’insécurité des transports expliquent la réticence des rares fonctionnaires nommés à honorer leurs affectations (carte 4). Des « agents communautaires » peu ou pas formés assurent donc l’essentiel des services de santé comme d’éducation.

La durée des trajets des véhicules lourds de Kindamba vers la capitale (200 km) atteignent fréquemment plusieurs jours en période de grandes pluies (carte 3).

Lents et incommodes, les

transports routiers comportent aussi des risques.

Photo E. Morand, 2011

Embourbement d’un véhicule tout terrain dans le district de Kimba. La solidarité des habitants des villages voisins permettra de

le dégager après 4 heures d’efforts.

Érosion de la route Brazzaville-Mayama : 25 ans sans entretien.

Photo E. Morand, 2011

Photo E.Dorier, 2011

Photo M. Joncheray, 2009

Photo G. Marchand, 2011 Photo J. Barnavol, 2011 Photo Ch. Sewe, 2011

1 2 3 Carte 2 Carte 3 Carte 4 Carte 5 Joncheray M., mathilde.joncheray@univ-provence.fr

Dorier E., elisabeth.dorier@univ-provence.fr

Morand E., erwan.morand@yahoo.fr

Carte 1

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