Enonc´e noA233 (Diophante)
Solution de Jean Moreau de Saint-Martin
Je suppose d’abordx dans l’intervalleI1 d´efini par a2−a−1< x≤a2.
Alorsx+a+ 1> a2,f(x+a+ 1) =x+ 1 etf(x) =f(x+ 1.
Si de plusx > a2−1,f(x+ 1) =x−a+ 1 =a2−a+ 1−(a2−x) +ba2−xc.
Ainsi sia2−1< x≤a2, on af(x) =a2−a+ 1−(a2−x) +ba2−xc, mais cette expression est invariante si on y remplace x par x−1. Elle satisfait f(x) =f(x+ 1) pour toutx de l’intervalle I1.
Je suppose maintenantx dans l’intervalleIk,kentier ≥2 : a2−k(a+ 1)< x≤a2−(k−1)(a+ 1).
Alorsx+a+ 1 est dansIk−1. Si la propri´et´e f(y) =f(y+ 1) est vraie avec y dansIk−1, on a f(x+a+ 1) =f(x+a+ 2), puisf(x) =f(x+ 1).
La propri´et´e f(x) = f(x+ 1), vraie pour I1, s’´etend donc `a tous les Ik et donc `a tous les x≤a2, pour lesquels on peut donc ´ecrire
f(x) =a2−a+ 1−(a2−x) +ba2−xc.
L’´equationf(x) =b3,bentier, avecx≤a2, conduit `a la condition quea2−x soit entier, et alors f(x) =a2−a+ 1.
Il faut donc r´esoudreb3 =a2−a+ 1.
Une solution est (a, b) = (7,19). Ce couple solution est unique, mais je n’en connais pas la d´emonstration, qui est difficile et non ´el´ementaire.
Donc si (a, b)6= (7,19), l’´equation f(x) =b3 n’a pas de solution. Si (a, b) = (7,19), on satisfait f(x) = b3 en prenant x entier de 1 `a a2 = 49 (puisque f(x) n’est d´efinie que sur R+).
Plus g´en´eralement, l’´equationf(x) =a2−a+c, avec 0< c <1, est satisfaite para2 valeurs de x, les valeurs de x−c´etant les entiers de 0 `a a2−1. La mˆeme ´equation, avecc >1, a la solution uniquex=a2+c.
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