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de la pathologie abdomino-pelvienne

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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J Radiol 2004;85:572-573

© Éditions Françaises de Radiologie, Paris, 2004

formation médicale continue cas clinique

Le péritoine « témoin »

de la pathologie abdomino-pelvienne

D Régent

Histoire de la maladie

Femme de 70 ans, réunionnaise, présentant des douleurs abdominales atypiques et une constipation. L’examen de l’abdo- men sans préparation montre les aspects suivants (fig. 1-3).

Questions

1. Quelle(s) hypothèse(s) diagnostique(s) peut-on légitimement évoquer devant de telles images ?

2. Que faire en matière d’imagerie pour trouver l’origine de ces images ?

Fig. 1 : Abdomen sans préparation.

Fig. 1: Plain film of the abdomen.

Fig. 2 : Coupe scanner au niveau de l’ombilic.

Fig. 2: CT scan at the level of the umbilicus.

Fig. 3 : Coupe scanner à l’étage sus-mésocolique.

Fig. 3: CT scan of the upper abdomen.

© 2011 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. - Document téléchargé le 12/07/2011 par Centre Alexis Vautrin - (16126)

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J Radiol 2004;85

D Régent Le péritoine « témoin » de la pathologie abdomino-pelvienne 573

Diagnostic

Dissémination du contenu d’un tératome ovarien.

Réponses

1. L’étiologie des calcifications abdominales était un des mor- ceaux de bravoure de la radiologie digestive à l’époque où celle-ci se réduisait à l’ASP et aux opacifications du tube digestif. Elle reste un bon exercice de rhétorique même à l’époque de l’image- rie en coupes (1) et, devant des calcifications kystiques évidentes (à différencier des concrétions calcaires, des calcifications de parois tubulaires et des masses solides calcifiées), on peut évoquer

en premier lieu une échinococcose à E. granulosus du péritoine (mais l’île de la Réunion n’est pas un pays d’endémie hydati- que !). Les localisations hydatiques péritonéales s’accompagnent, en règle générale, d’une atteinte hépatique de même nature, or la zone de projection du foie est la seule épargnée dans notre cas ; des kystes du mésentère ou des pseudo-kystes peuvent se calcifier mais la dissémination de nombreuses lésions dans toute la cavité abdomino-pelvienne est difficile à admettre, dans un tel contexte.

Les corps étrangers post-chirurgicaux anciens peuvent s’organiser en une formation pseudo-kystique aux parois calcifiées mais il faudrait imaginer une équipe chirurgicale bien distraite pour oublier autant de linge opératoire dans l’abdomen… Une muco- cèle appendiculaire, une duplication intestinale peuvent avoir des parois calcifiées, mais la lésion est en principe unique. Des calcifications vasculaires anévrysmales ou des structures rétro- péritonéales calcifiées (polykystose rénale) ne peuvent expliquer les images observées.

Même avec de la réflexion, on reste donc perplexe, malgré l’aide de la littérature récente et pourtant !… Il s’agit d’images « à la tante Minnie » dont on peut (doit !) faire le diagnostic au premier coup d’œil et que l’on peut confirmer de façon simple.

2. Pour étiqueter ces images, il suffit d’explorer le pelvis où l’on retrouve les aspects typiques d’un tératome ovarien mature (kyste dermoïde de l’ovaire) avec l’image du nodule de Rokitansky et le contenu graisseux caractéristiques (fig. 4).

Les images péritonéales calcifiées correspondent donc à une dis- sémination du contenu du tératome faisant suite à une fissura- tion lente très ancienne. L’organisation de ces collections avec constitution d’une coque fibreuse périlésionnelle secondairement calcifiée aboutit à ce « lâcher de ballons » abdominal dont les aspects sont pathognomoniques d’une forme chronique de péri- tonite dermoïde.

Références

1. Baker SR, Kyunghee CC. Abdominal calcifications. In: Gore RM, Levine MS. Philadelphia, Textbook of gastrointestinal radiology, 2nd ed., 2000, WB Saunders ed., p. 178-87.

Fig. 4 : Scanner à l’étage pelvien : image typique de tératome ova- rien mature. Composant de densité graisseuse (flèche noire), nodule de Rokitansky (pointe de flèche blanche).

Fig. 4: Axial CT scan of the pelvis showing typical aspect of a mature teratoma of the ovary. Fat density component (black arrow), Rokitansky’s nodule (white arrowhead).

© 2011 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. - Document téléchargé le 12/07/2011 par Centre Alexis Vautrin - (16126)

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