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Feuille 12

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Feuille 12

Groupes

Exercice12.1 Solution p. 5

Soient(G,·)un groupe etIun ensemble non vide. On considère une famille de sous-groupes deG, notée(Gi)i∈I, telle que

∀(i, j)∈I2, ∃k∈I, Gi∪Gj ⊂Gk. Montrer que[

i∈I

Gi est un sous-groupe deG.

Exercice12.2 Solution p. 5

SoitGun groupe tel que∀g∈G, g2 = 1G. Montrer queGest abélien.

Exercice12.3 Solution p. 5

Déterminer les morphismes de(Q, +)dans(Z, +).

Exercice12.4 Solution p. 5

Montrer que tout sous-groupe d’un groupe cyclique est cyclique.

Exercice12.5 Solution p. 5

Soit(G, +)un groupe,HetKdeux sous-groupes deG.Montrer queH∪K est un groupe si et seulement si H⊂KouK⊂H.

Exercice12.6 Solution p. 5

Soit(G, ·)un groupe. SiHest un sous-groupe deG, on dit queHest distingué dansGlorsque, pour touta∈G et pour touth∈H, aha−1 ∈H.

1. Quels sont les sous-groupes distingués d’un groupe commutatif?

2. Montrer que, pour touta∈ G, l’applicationϕa : x 7→ axa−1 est un automorphisme deG.Montrer qu’un sous-groupeHest distingué dansGsi et seulement si, pour touta∈G, ϕa(H) =H.

3. Sif : G −→ G0 est un morphisme de groupes, montrer que l’image directe (resp. réciproque) parf d’un sous-groupe distingué deG(resp. deG0) est un sous-groupe distingué def(G)(resp. deG).

4. Sif : G−→G0est un morphisme de groupes, montrer queKer(f)est un sous-groupe distingué deG.

5. NotonsZ(G) = {a ∈ G /∀h ∈ G, ah = ha}(Z(G)s’appelle le centre deG). Montrer queZ(G)est un sous-groupe distingué deG.

Exercice12.7 Solution p. 6

1. Montrer que les groupes(R, ×)et(C, ×)ne sont pas isomorphes.

2. En admettant que√

2est irrationnel, montrer que les groupes(Q, +)et(Q+, ×)ne sont pas isomorphes.

Exercice12.8 Solution p. 6

Soit(G,·)un groupe fini et deux partiesAetB deGtelles que|A|+|B|>|G|. Montrer queG=AB.

Exercice12.9 Solution p. 6

Quels sont les groupes qui ne possèdent qu’un nombre fini de sous-groupes?

(2)

Exercice12.10 Solution p. 6 petqsont deux entiers non nuls premiers entre eux. On posen=pq.

SoitGun groupe fini commutatif d’élément neutreetel que, pour toutx∈G, xn=e.NotonsM ={x∈G / xp= e}etN ={x∈G / xq =e}.

1. Montrer queM etN sont des sous-groupes deG.

2. Montrer queM ∩N ={e}.

3. Montrer que l’applicationf:M ×N −→G (x, y)7−→xy

est un isomorphisme de groupes.

Exercice12.11 Solution p. 7

Soient(G, .)un groupe etHun sous-groupe deG.

1. SurG, on considère la relation Rdéfinie par∀(x, y) ∈ G2,(xRy ⇔ x−1y ∈ H). Montrer queRest une relation d’équivalence.

Pour toutx∈G, on notexla classe d’équivalence dex.

Montrer que, pour toutx∈G, x=xH.

On noteG/H = {x / x ∈ G} = {xH / x ∈ G}.On dira queH est un sous-groupe distingué deGsi et seulement si, pour touth∈Hetg∈G, ghg−1 ∈H.

2. Montrer que, lorsque H est un sous-groupe distingué de G, en posant, pour tout (x, y) ∈ G2, x·y = x·y,(G/H, ·)est un groupe.

3. Montrer queH est un sous-groupe distingué deGsi et seulement si c’est le noyau d’un morphisme dontG est l’ensemble de départ.

4. Si f: G −→ G0 est un morphisme de groupes, montrer que G/Kerf −→Imf x7−→f(x)

est un isomorphisme de groupes.

Exercice12.12 Solution p. 8

Soit(G, ·)un groupe fini commutatif. Siy∈G, on noteo(y)l’ordre dey.

1. Soitx∈Gtel queo(x) =pq, où(p, q)∈N2. Déterminero(xp).

2. Soit(x, y)∈G2On poseo(x) =peto(y) =q. On suppose quepetqsont premiers entre eux. Déterminer o(xy).

3. Montrer qu’il existe unx∈Gtel queo(x)est égal au plus petit commun multiple des ordres des éléments de G.

Exercice12.13 Solution p. 8

Lemme de Cauchy: Il s’agit de montrer que siGest un groupe dont l’ordre est multiple d’un nombre premier p, alors il existe dansG un élément d’ordre p.On noteE l’ensemble des p-uplets (x1, . . . , xp) ∈ Gp tels que x1· · ·xp = 1G.On définit surEune relation binaireRen convenant que(x1, . . . , xp)R(y1, . . . , yp)si et seulement si(y1, . . . , yp)se déduit de(x1, . . . , xp)par une permutation circulaire.

1. Montrer queRest une relation d’équivalence.

2. Montrer que les classes d’equivalence sont de cardinal1oup.

3. Conclure.

(3)

Groupe symétrique

Exercice12.14 Solution p. 9

On poseσ =

Å 1 2 3 4 5 3 4 2 5 1

ã

∈ S5 etσ0 =

Å 1 2 3 4 5 5 4 1 2 3

ã

Déterminer l’ordre deσ, c’est-à-diremin{k ∈N / σk = Id}ainsi que l’ordre deσ0.Déterminer les ordres deσσ0 et deσ0σ.

Exercice12.15 Solution p. 9

Pour toutn∈N, on noteZn={s∈Sn/∀σ ∈ Sn, s◦σ=σ◦s}.

1. DéterminerZ1etZ2. 2. On suppose quen≥3.

(a) Pour touti∈ J1, nK, montrer qu’il existe une permutationσi dansSntelle queσi(i) = iet, pour tout j∈J1, nKavecj6=i, σi(j)6=j.

(b) En déduire queZn={Id

J1,nK}.

Exercice12.16 Solution p. 9

Soitn≥2. Montrer queSnest engendré par les transpositions de la forme 1 k

oùk∈ {2, . . . , n}.

Exercice12.17 Solution p. 9

Soitn≥3. On noteAnl’ensemble des permutations deSndont la signature vaut 1.

1. Montrer queAmest engendré par les cycles de longueur 3.

2. Montrer queAnest engendré par les cycles (1, 2,k) oùk∈ {3, . . . , n}.

Exercice12.18 Solution p. 10

On fixe un entiernsupérieur ou égal à 2. On noteSnle groupe des bijections de{1,. . . , n}dans lui-même.

1. Montrer que pour toute transposition(a, b)deSn, il existeσ ∈ Sntelle que(a, b) =σ−1(1,2)σ.

2. Déterminer tous les morphismes de groupes deSndans{−1,1}.

Anneaux

Exercice12.19 Solution p. 10

SiBest un anneau, on noteInv(B)l’ensemble des éléments inversibles deB.

SoientEun ensemble etAun anneau. Montrer queInv(F(E, A)) =F(E, Inv(A))

Exercice12.20 Solution p. 10

SoitKun corps.

1. Quels sont les idéaux deK?

2. Peut-on énoncer une propriété réciproque?

3. SoientAun anneau différent de{0}etf :K −→Aun morphisme d’anneaux.

Montrer quef est injectif.

Exercice12.21 Solution p. 11

Montrer que tout anneau intègre fini est un corps.

Exercice12.22 Solution p. 11

SoitAun anneau commutatif. On noteN l’ensemble des éléments nilpotents deAetB ={1 +x / x ∈N}. Montrer que(B,×)est un groupe.

(4)

Exercice12.23 Solution p. 11 Montrer que l’ensemble des nombres décimaux est un anneau principal.

Exercice12.24 Solution p. 11

1. Montrer que, pour toutr∈Cavec|r|<1,

+∞

X

n=0

rn= 1 1−r.

2. Dans un anneauAquelconque, sia, b ∈ Asont tels que1−abest inversible, montrer que1−baest aussi inversible.

Exercice12.25 Solution p. 12

On noteZ[j] ={x+jy / x∈Z, y ∈Z}oùj = e2iπ3 1. Vérifier queZ[j]est un sous-anneau deC.

2. Soitu∈Z[j]. Montrer queuest inversible (dansZ[j]) si et seulement si|u|= 1.

3. Montrer que l’ensembleU des éléments inversibles deZ[j]est un groupe multiplicatif, dont on déterminera les éléments.

Exercice12.26 Solution p. 12

SoitEun ensemble fini. On admet que(P(E),∆,∩) est un anneau oùA∆B = (A\B)∪(B\A). Montrer que tous ses idéaux sont principaux. Est-ce encore vrai lorsqueEest infini?

(5)

Solution de l’exercice 12.1 Énoncé

Solution de l’exercice 12.2 Énoncé

Solution de l’exercice 12.3 Énoncé

Soitf un morphisme de(Q,+)dans(Z,+). Soit(p, q)∈Z×N, tel quef

Åp q

ã

=n∈Z.

f Å2np

2nq ã

= 2n×f Å p

2nq ã

=n Doncn= 0ouf

Å p 2nq

ã

= 1

2 . Ainsif Åp

q ã

= 0. Réciproquement, la fonction nulle convient.

Solution de l’exercice 12.4 Énoncé

SoitG={un/n∈Z}etH={uni/n1,· · · , nm ∈Z}tel queHsoit un sous-groupe deG.

H = Gr(H) = (m

Y

i=1

animi/m1,· · · , mm ∈Z )

={ax/x∈n1Z+n2Z+· · ·+nmZ}

={ax/x∈bZ}en posantb=n1∧ · · · ∧nm DoncH ={ax/x∈bZ}=

(ab)x/x∈Z = groupe cyclique engendré parab. Il est fini carGest lui-même fini.

Autre méthode :

Considérons l’applicationϕ: Z−→G n7−→an

qui est un morphisme de groupes.

SiH est un sous-groupe deG, alors ϕ−1(H)est également un sous-groupe de Zet ϕ−1(H) = bZ(car tous les sous-groupes deZsont de la formenZ).

AinsiH =ϕ(ϕ−1(H)) =ϕ(bZ) =

(ab)x/x∈Z (carϕest surjective par construction deG.) De plus, un sous-groupe d’un groupe monogène est aussi monogène.

Solution de l’exercice 12.5 Énoncé

Solution de l’exercice 12.6 Énoncé

1. Tous les sous-groupes d’un groupe abélien sont distingués car∀a∈G,∀h∈H, aha−1 =aa−1h=h∈H. 2. On aϕ−1a :x7−→a−1xaqui est la bijection réciproque deϕa.

⇐:∀a∈G,∀h∈H, aha−1a(h)∈Hcarϕa(H) =H. DoncHest distingué.

⇒: Soita∈G.∀h∈H, ϕa(h)∈HcarHest distingué. Doncϕa(H)⊂H.

Orϕa est bijective, son isomorphisme réciproque étant ϕ−1a = ϕa−1 et on a également ϕa−1 ⊂ H. Donc ϕaa−1(H))⊂ϕa(H)doncH⊂ϕa(H).

3. SoitH⊂G, Hdistingué, soitf:G−→G0un morphisme.

∀b0 ∈f(G),∀h0 ∈f(H), ∃b∈G, f(b) =b0, ∃h∈H, f(h) =h0.

b0h0b0−1=f(b)f(h)f(b−1)

=f(bhb−1)∈f(H) (carHest distingué) On procède de même pour l’image réciproque.

(6)

4. Soitf:G−→G0 un morphisme.Kerfest un sous-groupe d’après le cours.

∀g∈G,∀k∈Kerf, f(ghg−1) =f(g)f(h)f(g−1) =f(gg−1) = 1G (carh∈Kerf). Doncghg−1 ∈Kerf. DoncKerf est distingué.

5. Montrons queZ(G)est un sous-groupe de G :

• Non vide :e∈Z(G)car∀g∈G, ge=eg =g

• Stabilité : Soitz, z0 ∈Z(G)

∀a∈G, azz0 =zaz0=zz0adonczz0 ∈Z(G).

• Existence d’un inverse : Soitz∈Z(G)

∀a∈G, az−1 =z−1a⇔(az−1)−1 = (z−1a)−1⇔za−1 =a−1z: ceci est vrai carz∈Z(G). DoncZ(G)est un sous-groupe deG.

Montrons qu’il est distingué :

∀a∈G,∀z∈Z(G), aza−1 =aa−1z=z∈Z(G), ce qui conclut.

Solution de l’exercice 12.7 Énoncé

1. Soitf:C −→R un isomorphisme.

f(1) = 1

f((−1)2) =f(−1)2 = 1 f(i4) =f(i)4 = 1

Donc :f({1,−1, i})⊂ {1}: c’est absurde par injectivité def. En conséquent, il n’existe pas d’isomorphisme de(R,×)dans(C,×).

2. Considéronsf: (Q,+)−→(Q+,×)un isomorphisme.

Alors il existex∈Qtel quef(x) = 2. Mais alors2 =f Å2x

2 ã

=f x

2 2

. Alorsf x

2

=√

26∈Q+, ce qui conclut.

Solution de l’exercice 12.8 Énoncé

On aAB⊂G. Montrons l’inclusion réciproque : soitg∈G. Il s’agit de montrer qu’il existe(a, b)∈A×Btel queg =ab,i.ea=gb−1, donc il s’agit de montrer queA∩gB−1 6=∅.Sinon,|G| ≥ |AtgB−1|=|A|+|gB−1|, mais l’applicationx7→gx−1est une bijection deGdansG, de bijection réciproquex7→x−1g, donc|gB−1|=|B|,

donc|G| ≥ |A|+|B|ce qui est faux.

Solution de l’exercice 12.9 Énoncé

• SiGest fini, alors il admet un nombre fini de sous-groupes, au plus2n=|P(G)|.

• SiGest infini, on suppose queGadmet un nombre fini de sous-groupes.

{< a > /a∈G}est fini. On a de plusS

a∈G < a >⊂G. De plus,∀x∈G, x∈< x >doncx∈S

a∈G< a >. Finalement,G =S

a∈G < a >, or par hypothèse,Gpossède un nombre fini de sous-groupes.Gest infini, donc il admet un sous-groupe infini. Soitb∈G, tel que|< b >|= +∞. Donc< b >est monogène non cyclique, il est donc isomorphe àZ, orZadmet une infinité de sous-groupes (lesnZ), donc (à détailler quand même),< b >admet une infinité de sous-groupes. DoncGadmet une infinité de sous-groupes, ce qui est absurde.

Les solutions sont donc les groupes finis.

Solution de l’exercice 12.10 Énoncé

1. Soitϕ:G−→G x7−→xp

.ϕest un endomorphisme, doncM = Kerϕest un sous-groupe.

De même,N = Kerψ, oùψ:G−→G x7−→xq

(7)

2. Soitx∈M∩N, alorsxp =e=xq.

p∧q = 1donc d’après le théorème de Bézout, il existea, b∈Z, tels queap+bq = 1. xap+bq =e=xapxbq, doncM∩N ={e}.

3. M×N est un sous-groupe deGd’après le cours.

f: M×N −→G (x, y)7−→xy

. Soit(x, y),(x0, y0) ∈ M ×N, f(x, y)·f(x0, y0) =xyx0y0 etf(xx0, yy0) =xx0yy0 = xyx0y0 (carGest commutatif). Doncf est un morphisme de groupes.

Soitx∈M, y∈N tels quef(x, y) =e, i.e.,xy=edoncx=y−1.

y∈N et(y−1)p =xp=e, doncyp =edoncy∈M∩N doncx=y=e. Finalement,Kerf = (e, e)doncfest injective.

Soitg ∈ G. On agn = edonc gpq = e. Posonsa, b ∈ Z tels queap+bq =. Alorsgap+bq = (ga)p(gb)q, or(ga)pq = e= ((gb)q)p donc(gbq, gap) ∈M ×N etf(gbq, gap) = gdoncf est surjective, puis bijective, doncf est un isomorphisme de groupes.

Solution de l’exercice 12.11 Énoncé

1. Réflexivité : Soitx∈G.x−1x= 1∈H, doncxRx

Symétrie : Soit(x, y) ∈ G2 tel que xRy. Ainsix−1y ∈ H, maisH est un sous-groupe, doncy−1x = (x−1y)−1 ∈H, ce qui prouve queyRx.

Transitivité : Soit(x, y, z) ∈ G3 tels quexRy et yRz. Ainsix−1y ∈ H et y−1z ∈ H,maisH est un sous-groupe, doncx−1z= (x−1y)(y−1z)∈H, ce qui prouve quexRz.

Soitx∈G. Pour touty∈G, y∈x⇔xRy ⇔x−1y∈H ⇔(∃h∈H, x−1y =h), donc y∈x⇔(∃h∈Hy=xh)⇔y∈xH. Ainsi,x=xH.

2. •Il faut commencer par montrer que la définition du produit surG/Hque propose l’énoncé est cohérente, c’est-à-dire qu’en supposant quex=x0ety =y0, il faut montrer quexy=x0y0.

(xy)−1(x0y0) =y−1(x−1x0)y(y−1y0), orx=x0, doncx−1x0 ∈H, maisHest distingué, doncy−1(x−1x0)y∈ H. De plus,y =y0, doncy−1y0 ∈H. On en déduit que(xy)−1(x0y0) =y−1(x−1x0)y(y−1y0) ∈H, donc que xy=x0y0.

•Vérifions maintenant que(G/H, .)est un groupe.

Si(x, y)∈G2, x·y=xy ∈G/H, donc le produit est une loi interne àG/H.

Soit(x, y, z)∈G3.x·(y.z) =x·yz =xyz= (x·y)·z, donc le produit est associatif.

Pour toutx∈G, x·1 =x= 1·x, donc 1 est un élément neutre.

Soitx∈G.x·x−1 =xx−1= 1, doncx−1est le symétrique dex.

3. SiHest le noyau d’un morphisme de groupes, d’après la quatrième question de l’exercice 3,Hest distingué dansG. Réciproquement, supposons queHest un sous-groupe distingué deG.

Notonsf :G→G/H x7−→x

Pour tout(x, y)∈G2, f(xy) =xy =x·y=f(x)·f(y), doncf est un morphisme de groupes.

De plus,x∈Ker(f)⇔x= 1⇔1Rx⇔x∈H, doncKer(f) =H. 4. Posonsf :G/Ker(f)−→Im(f)

x 7−→ f(x)

et commencons par montrer que la définition def est cohérente, c’est-à- dire que si(x, y) ∈ G2 sont tels quex = y, alorsf(x) = f(y) . En effet,x = y ⇔ x−1y ∈ Ker(f) ⇔ f(x−1y) = 1⇔f(x) =f(y).

(8)

On obtient même quef(x) =f(y)⇒x= ¯y, ce qui prouve quef est injective.

Siy ∈Im(f), il existex∈Gtel quey=f(x), doncy=f(x)), ce qui prouve quefest surjective.

Soit(x, y) ∈ G2. f(x·y) = f(x·y) = f(xy) = f(x)f(y) = f(¯x)f(¯y), doncf est un morphisme de groupes.

Solution de l’exercice 12.12 Énoncé

1. On a(xp)q=edonco(xp)|q.

Sio(xp)< q xp×o(xp)=edonco(x)≤p×o(xp)< pq Donco(xp) =q.

2. (xy)pq = (xp)q(yq)p=edonco(xy)|pqeto(xy) =p0q0avecp0 |petq0 |q. Supposons que p0 < p, alors dans ce cas, e = (xy)p0q0q = (xp0)qq

0

×(yq)pq0 = (xp0)q0q. Donc o(x) | p0qq0 p∧q= 1etq∧p0= 1d’après le théorème de Gauss, donco(x)|p0 < p .

Symétriquement,q0 < qest impossible doncp0 =petq0 =q, donco(xy) =pq. 3. Il existexi ∈Gtel quevpi(o(xi)) =vpi(ppcm

x∈G

(o(x)))(à détailler).

Il existeqitel queo(xi) =p

vpi(ppcm

x∈G

(o(x)))

i ×qidonco(xqii) =p

vpi(ppcm

x∈G

(o(x)))

i .

Ceci est valable pour touti∈Nd’après la question 1 et d’après la question 2, on a :

o Y

i∈N

xqii

!

= Y

i∈N

o(xqii)

= Y

i∈N

p

vpi(ppcm

x∈G

(o(x))) i

= ppcm(o(x))

x∈G

Application : Montrer que tout corpsKfini est cyclique.

Solution de l’exercice 12.13 Énoncé

1. (x1, . . . , xp)R(y1, . . . , yp)⇔ ∃k∈N,∀i∈J1 ; pK, xi+k=yien considéranti+k mod p.

• Réfléxivité :k= 0

• Symétrique : Soita, b∈E, aRbaveck∈N, alorsbRaavec−k(oup−k).

• Transivitité : Soita, b, c∈Etels queaRbetbRc, avecketk0. On vérifie facilement queaRcaveck+k0. 2. On note cle cyclec = (12. . . p) ∈ Sp. Soitσ ∈ Sp et(x1, . . . xp) ∈ Gp. On convient queσ(x1, . . . xp) =

(xσ(1), . . . , xσ(p)). On dit qu’on fait agir le groupeSp surGp.

IdNp(x1, . . . xp) = (x1, . . . xp)et∀σ, σ0 ∈ Sp,(σ◦σ0)(x1, . . . xp) =σ(σ0(x1, . . . xp)).

On a bien quecp(x) =x.

Si k ∈ J1 ; p−1Ket c(x) = x, il existe u, v ∈ Z tels que up+pq = 1. Alors cup+vq(x) = x donc c(x) =x. donc|x|= 1.

Sinon sik=pdonc|x|=p.

Sinon, sik ∈ J1 ; p−1K etck(x) 6= x, alorsx, c(x), . . . , cp−1(x) sont deux à deux distincts. Doncx = ck(x)/k∈J0 ; p−1K et donc|x|=p.

Il faut également vérifier que six∈E, alors∀k∈N, ck(x)∈E.

(9)

3. Soit (x), . . . , xp−1) ∈ Gp−1. Il existe un unique xp ∈ G tel que x1 ·. . . · xp = 1, en prenant xp = (x1·. . .·xp−1)−1.

Donc|E|=|Gp−1|=|G|p−1doncp | |E|carp| |G|et|E|= X

x∈E/R

|x| ≡0 (modp). On sait de plus que (1, . . . ,1)∈Eet que|(1, . . . ,1)|= 1donc X

x∈E/Z,x6=(1,...,1)

≡ −1 (modp). Si∀x 6= (1, . . . ,1),|x| ≡ 0 (mod p), alors X

x∈E/R,x6=(1,...,1)

≡ 0 (mod p) . Donc il existe ¯a 6= (1, . . . ,1) tel que¯a= (a, . . . , a)donc il existeatel quea×. . .×a= 1 =ap. Ora6= 1, p∈Pdonco(a)|peto(a)6= 1 donco(a) =p, ce qui conclut.

Solution de l’exercice 12.14 Énoncé

σ = 1 3 2 4 5

. Ordre deσ= 5,σk = Id⇔5|kcarσ5 = Idet∀k∈J1 ; 4K, σk6= Id. σ0 = 1 5 3

2 4

donc σ0k = 1 5 3k

◦ 2 4k

(car les cycles sont à supports disjoints, donc ils com- mutent), donc

σ0k= Id⇔

( 1 5 3k

= Id 2 4k

= Id

⇔3|k∧2|k

⇔3∨2 = 6

σσ0=

Å1 2 3 4 5 1 5 3 4 2 ã

= 2 5

. Son ordre est2, d’après le cours. On procède de la même manière pourσ0σ.

Solution de l’exercice 12.15 Énoncé

1. Z1 ={IdN1}etZ2=

IdN2, 1 2

2. (a) Soit n ≥ 3, soit i ∈ J1 ; nKet posonsσi = 1 2 3 · · · i−1 i+ 1 · · · n

, on a alors bien σi(i) =iet∀j6=i, σi(j)6=j.

(b) Soits∈Zneti∈J1 ; nK

s◦σi(i) =σi◦s(i)⇒s(i) =σi◦s(i)⇒s(i) =i. Doncs= IdNndoncZn={IdNn}

Solution de l’exercice 12.16 Énoncé

Solution de l’exercice 12.17 Énoncé

1. σ∈ An.σest un produit d’un nombre pair de transpositions donc il suffit de montrer que le produit de deux transpositions peut s’écrire sous la forme d’un cycle de longueur 3.

Soita6=b, c6=d, a, b, c, d∈J1 ; nK σ= a b

c d

• Si{a, b}={c, d}, alorsσ= Id =produit vide.

• Si|{a, b} ∩ {c, d}| = 1, sans perte de généralité, on suppose queb = c. Alors,σ = a b b d

= a b d

, qui est un cycle de longueur 3.

• Si{a, b} ∩ {c, d}=∅, alors

σ = a b c d

= a b b c

b c c d

= a b c

b c d

(10)

2. Il suffit de montrer que le cycle a b c

est un produit de cycle de la forme 1 2 k

ou bien 2 1 k

= 1 2 k−1

.

• 1ercas :{1,2} ⊂ {a, b, c}: ok

• 2ecas :1∈ {a, b, c}et26∈ {a, b, c}. Sans perte de généralité, on suppose quea= 1: 1 b c

= c 1 b

= c 1 1 b

= c 1 1 2

1 2 1 b

= c 1 2

2 1 b

• Dernier cas :{a, b, c} ∩ {1,2}=∅: à adapter.

Solution de l’exercice 12.18 Énoncé

1. Soita, b∈J1 ; nK. Si{a, b} ∩ {1,2}=∅, alors on poseσ= a 1 b 2

et on a alorsσ−1= a 2 b 1 . On vérifie que a b

−1 a b σ.

Supposons que{a, b} ∩ {1,2} = {1}, sans perte de généralité, on suppose que a = 1 : Alors a b

= 1 b

= b 2 1 2

b 2

Si{a, b} ∩ {1,2} = {2}, alors on procède de même. Pour{a, b} = {1,2}, il suffit de répéter trois fois la même transposition.

2. Soitf:Sn−→ {−1,1}

σ7−→f(σ)

un morphisme de groupes.

∀τ ∈ Sn, oùτ est une transposition, il existeσ ∈ Sntelle queτ =σ−1 1 2 σ; Alors,

f(τ) =f(σ−1)f 1 2 f(σ)

=f 1 2

(car{−1,1}est abélien en tant que groupe)

=constante

On vérifie aisément que1etεsont des morphismes.

Soitσ∈ Sn, τ1, . . . , τk∈Tntels queσ=τ1◦. . .◦τk

f(σ) =f(τ1)·. . .·f(τk)

=

f 1 2k

= (±1)k Doncf =1ouf =ε.

Solution de l’exercice 12.19 Énoncé

Soit f ∈ U(F(E, A)). Ainsi f ∈ F(E, A) et il existe g ∈ F(E, A) telle que f g=1F(E,A). Alors ∀x ∈ E, f(x)g(x) = 1Adonc∀x∈E, f(x)∈U(A)doncf ∈ F(E, U(A)).

La réciproque s’obtient par un raisonnement analogue.

Solution de l’exercice 12.20 Énoncé

1. SoitIun idéal deK. Supposons queI 6={0}etI 6=∅. Soitx∈I\{0},∀y∈K, xy=yx∈I.

Orx−1∈K,donc∀y∈K, (yx−1)x∈I ⇔y ∈I. DoncK⊂IdoncK=I(l’autre inclusion étant évidente).

Les idéaux deKsont ainsi{K,{0}}.

2. Supposons queAsoit un anneau commutatif non-nul, dont les seuls idéeaux sont{0}etA. Montrons alors queAest un corps.

Soitx ∈ A\{0}. Alors Id(x) = A, carx 6= 0. De plus on sait que Id(x) = {ax / a∈A}, donc 1 ∈ Ax doncxest inversible doncAest un corps.

(11)

3. On sait queKerfest un idéal deKdoncKerf ={0}ouKerf =K. Cependantf(1) = 16= 0(carA6={0}) doncKerf ={0}.

Solution de l’exercice 12.21 Énoncé

Soita∈A\{0}, considéronsf:A−→A x7−→ax

.

Soitx, y∈Atels quef(x) =f(y), alorsax=ay, doncx=ycarAest intègre eta6= 0. Doncf est injective, puis bijective (par égalité des cardinaux), donc il existex∈A, tel quef(x) = 1⇔ax= 1⇔a=x−1.

Solution de l’exercice 12.22 Énoncé

0est nilpotent donc1∈B et1 = 1B. L’associativité est acquise car×est associative dansAetB ⊂A. Stabilité : Soita, b∈B, alors il existex, y∈N tels queab= (1 +x)(1 +y) = 1 +xy+x+y.

À montrer :∀x, y∈N, xy∈N etx+y ∈N. Notonso(x)l’indice de nilpotence dex. Donc(xy)o(x) = 0yo(x)= 0d’après le caractère absorbant de0.

(x+y)o(x)+o(y)−1 =

o(x)+o(y)−1

X

k=0

Ço(x) +o(y)−1 k

å

xkyo(x)+o(y)−1. D’après un exercice précédent, on montre que chacun de ces termes est nul (discuter selon la position dekpar rapport ào(x) +o(y)−1).

Soita= 1+x∈B. D’oùxo(x)= (−x)o(x) = 0, d’où,(1−(−x)o(x))

o(x)−1

X

k=0

(−x)k∈N. Donca1= 1 +

o(x)−1

X

k=1

(−x)k. FinalementBest un sous-groupe de(U(B),×).

Solution de l’exercice 12.23 Énoncé

Dest un sous-anneau deQcar1∈DetDest stable par différence et produit. DoncDest commutatif et intègre.

SoitI un idéal non-nul deD. Il existed∈I avecd= a

2p5q, a∈Z, p, q ∈Ndonca= 2p5qd∈I et−a∈I donc I∩N 6=∅. On pose alorsk= min(I∩N)et on akD⊂I.

Réciproquement, soitx∈I, alors il existeb, p0, q0tels quex = b

2p05q0 ∈I. Par division euclidienne,b=tk+roù k, r∈Z, et0≤r < k.

Doncr =b−tk ∈I∩Ndoncr = 0doncx∈kDdoncI =kD= Id(k)doncDest principal.

Solution de l’exercice 12.24 Énoncé

1.

N

X

n=0

rn= 1−rN+1

1−r −−−−−→

N→+∞

1 1−r =

+∞

X

n=0

rn

2.

1 1−ba =

+∞

X

k=0

(ba)k= 1 +

+∞

X

k=1

(ba)k

= 1 +b

+∞

X

k=0

(ba)k

!

a (ba)k =b(ab)k−1a

= 1 +b(1−ab)−1a

(1−ba)(1 +b(1−ab)−1a) = 1 +b(1−ab)−1a−ba−bab(1−ab)−1a

= 1 +b

(1−ab)−1−1−ab(1−ab)−1 a

= 1 +b (1−ab)(1−ab)−1−1 a

= 1 +b×0timesa

= 1

Donc(1−ba)est inversible à droite, on montre de même l’inversibilité à gauche.

(12)

Solution de l’exercice 12.25 Énoncé 1. On a bien1∈Z[j]. Soita+bj, a0+b0j∈Z[j]:

(a+bj)(a0+b0j) =aa0+j(ba0+ab0) +j2bb0 (j2 = 1−j) =aa0−bb0+j(ba0+ab0−bb0)∈Z[j]donc Z[j]est stable par produit, contient1, est un groupe abélien, c’est donc un sous-anneau deC.

2. U(Z[j]) =Z[j]∩USoitz∈Z[j]et|z|= 1.z∈Udonc 1

z =z=a+b=a+j2b=a−b−jb∈Z[j].

Soitz = a+jb ∈ Z[j]. Supposons que z ∈ U(Z[j]). Alors(1)/(z) ∈ Z[j]. Montrons que |z| = 1. On a z×(1)/(z) = 1donc|z|2× |(1)/(z)|2 = 1 (∗).

Or|z|2 = (a+bj)(a+b) = a2+b2+ab(j+j2) = a2+b2−ab∈Z. D’après(∗),|z|2 =|(1)/(z)|2 = 1 donc|z|= 1(on utilise le fait que les modules sont à valeurs entières.)

3. D’après le coursU(Z[j])est un groupe multiplicatif. Soitz=a+bj∈Z[j]∩U. Alors1 =|z|2 =a2+b2−ab≥ a2+b2−(a2+b2)/(2) = (a2+b2)/(2) (car2ab≤a2+b2)

Donca2+b2≤2donc|a|,|b| ∈ {0,1}doncU(Z[j]) =U∩{a+jb / a, b∈ {−1,1}}={1,−1, j,−j,1 +j,−1−j}

(il faut vérifier manuellement les 8 valeurs possibles).

Solution de l’exercice 12.26 Énoncé

SoitI un idéal deE.

Analyse :I = Id(X0) ={P∩X0/ P ∈ P(E)}=P(X0). Synthèse : SoitX0 =S

X∈IX. Il faut montrer queX0∈I.

SoitA, B∈I,(A∆B)∆(A∩B) =A∪B (faire un schéma pour comprendre).

Eest fini doncX0 ∈IcarX0est constitué d’un nombre fini de réunions. D’après la définition deX0,I ⊂ P(X0) etP(X0)⊂I carP(X0) = Id(X0).

Ceci est faux siE est infini. SoitI l’ensemble des parties finies deE. C’est un idéal deE (facile à vérifier). Sup- posons queI soit principal, c’est-à-dire queI = Id(X0), alors∀X ∈ I, X ⊂ X0 donc∀x ∈ E,{x} ⊂ X0 donc X0 =E . C’est absurde car faux.

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