G ERGONNE
Réflexions sur le précédent article
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 12 (1821-1822), p. 249-253
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249
Réflexions
surle précédent article ;
Par M. GERGONNE.
DES
SECTIONS CONIQUES.
N voit, par le précédent article,
que c’est inconsidérément que
nous avons
affirmé,
à la page3g3
du XI.e volume de cerecueil,
quel’équation
)1 de
figurer
dans votre recueil ;je
sens combien il leur manque , et regrette» vivement que mes occupations ne m’aient pas
permis,
dans le temps, de» les réunir à
celles ,
sur le mêmesujet ,
que vous avez eu la bonté depublier
» à la page 109 du
présent
volume , de manière à en former un toutqui
»
put complètement
faire lependant
de ce que vous avez vous-même donné t. à la page379
de votre XI.e volume. La chose eut été facile , au moyen» du
développement
dequelques-unes
despropositions
concernant le cas par-» ticulier du cercle. Il faut dire aussi
qu’il
merépugnait
de mettre en avantH des
principes
non encore connus desgéomètres,
etqui
devaient,plus
tard , faire» le fond d’un ouvrage que
j’avais
et quej’ai toujours
l’intention depublier.
Quoi-H que
je
soistoujours
dans la même situationd’esprit , j’ai
cru devoircependant
H vous faire part des
moyens à
l’aidedesquels je
suis parvenudepuis long-
te temps aux résultats
consignés
à la fin de l’article surl’hyperbole équlatère,
» inséré à la page 2oS de votre XI.e volume ; d’autant que, ces résultats étant
JI fautifs quant à leur énoncé ,
qui
est trop restreint, et différant d’ailleurs en»
quelques
points de ceuxauxquels
vous avez été conduit par Finalisealgé-
o
brique,
il etait instant de vous mettre a même de rectifier les uns et de» faire
quadrer
les vôtres avec les autres. Je vous abandonne donc ces re-» cherches , Monsieur, en vous laissant le soin d’en tirer le
parti
leplus
» convenûble ».
Etc. , etc., etc.
J. D, G.
Tom.
XII. 34
n’était
point décomposable
en deux facteurs dusecond degré ;
etque
conséquemment
le lieu cherché n’était ni une sectionconique,
ni le
système
dedeux
sectionsconiques.
La vérité est que nousnous étions bien assurés que le
premier
membre de cetteéquation
n’était
point décomposable
en facteursproprement rationnels ;
maisnous aurions dû songer que ,.
lorsqu’une équation
à deuxvariables
n’est
point décomposable
en facteursrationnels ,
elle n’enexprime
pas moins le
système
deplusieurs courbes ,
toutes les fois que les radicaux de ses facteurs neportent point
sur les variables x, y, mais seulement sur desquantités
constantes.C’est
précisément
le cas où on se trouve ici. Enmultipliant l’équation
dont ils’agit
par laquantité
constanteet
posant,
pourabréger ,
on
parvient
facilement à lui donner cette formed’où
ontire,
enextray ant
lesracines
, cette doubleéquation
dusecond
degré,
appartenant conséquemment
ausystème
de deux sectionsconiques.
Par la seule
inspection
de cette doubleéquation,
onaperçoit,
DES
SECTIONS CONIQUES.
25II.°
Qu’elle
est satisfaite enposant ,
a lafois,
x=o, y=o;d’où il suit que les deux courbes
passent également
parl’origine
ou sommet de
l’angle
des deuxtangentes
données.2.°
Qu’elle
est encore satisfaite enposant,
à lafois,
x=1 2(a=a’),
,
y=x z(b+b’);
cequi
nousapprend
que les deux courbespassent
encore par le niilieu de l’intervalle
qui sépare
les deuxpoints
donnés.
3.° Enfin
qu’elle
estégalement
satisfaite enposant à
la foisce
qui
montre que les deux courbespassent
aussi par le milieu dusegment
de la droitequi
passe par lespoints
donnésintercepté
entre les deux droites données.
4.° Si,
dans la vue de déterminer la situation des centres des deuxcourbes,
onégale
successivement à zéro les dérivées de leur doubleéquation, prises
parrapport
à x et y, il viendraOr,
ces deuxéquations
sont évidemment satisfaites enposant,
à lafois,
donc nos deux courbes ont pour centre commun le
milieu
de ladroite
qui joint
l’intersection des deux droites données aumilieu
de l’intervalle entre les deuxpoints donnés.
5.° En
posant,
pourabréger ,
on tire encore de notre double
équation,
pardifférentiation,
valeur
qui
devient àl’origine
l’équation
commune destangentes
aux deux courbes parl’origine
est donc
Il est aisé de
voir, d’après cela ,
quesi, ayant pris
sur lesdeux
droites
données,
apartir
de leurspoints d’intersection,
et depart
et d’autre de ce
point,
desparties respectivement égales
a03B103B1’, bb’,
on considère lesquatre points
déterminés par cette cons- truction comme lesquatre
sommets d’unparallélogramme ayant
conséquemment
ces deux droites pourdiagonales,
lesdroites qui,
dans ce
parallélogramme, joindront
les milieux des côtésopposés
seront les
tangentes
aux deux courbes parl’origine.
Si l’on demande
présentement
àquels
caractères onpeut
re-connaître
qu’une équation
donnéedu quatrième degré
en xet
DES SECTIONS CONIQUES.
253appartient
ausystème
de deuxlignes
du secondordre ,
laréponse
lt cette
question
sera facile. Endivisant,
eneffet,
tous les termesde cette
équation
par son terme tout connu, elle auraalors 14
coefficiens. On
égalera
alors sonpremier
membre auproduit
dedeux facteurs du second
degré
en x et y,ayant
aussi l’unitépour leur terme tout connu et
ayant
leurscinq
antres coefficiens indéterminés. Enexprimant
que ceproduit
estidentiquement égal
au
polynome proposé,
onparviendra
à14 équations
entre les IOcoefficiens indéterminés. Eliminant donc ces 10 coeffieiens entre
elles,
onaura 4 équations
de conditionqui
devront se vérifierd’elles-mêmes, si
ladécomposition
estpossible ;
et , cheminfaisant ,
on
obtiendra ,
en outre , les valeurs des coefficiens des deux facteurs.C’est par un tel
procédé qu’on pourra
se convaincre que l’é-quation
de la page394
du X,Levolume n’exprime
pas lesystème
de deux sections