G ERGONNE
Réflexions sur le précédent article
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 8 (1817-1818), p. 359-368
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359
Réflexions
surle précédent article ;
Par M. G E R G O N N E.
D’ARITHMÉTIQUE.
IL y a plus
dequinze
ansqu’à l’exemple de M. Bérard, j’ai rejeta
totalement la théorie des
proportions
del’enseignement
de1"arithmetique ,
comme y étant tout-à-fait
superflue.
Je n’en ai pas traité moinscortiplètement
pour cela toutes lesquestions qui
sont du domaine de cette branche des sciences exactes ; et il m’a même paruqufe’n
rendant leur solution tout.à-fait
indépendante
de la théorie desproportions,
elle nefaisait qu’en acquérir
uneplus grande
lucidité.T~u~e~’ois ,
si mesidées,
sur cepoint,
sont, àquelques égarcls ,
con.formes à celles de M.
Bérard,
elles en diffèrent sous d’autresrapporta
Je vais doncexpliquer ,
en peu de mots, y dequelle
manièrej’en-
-
visage
lachose,
en laissant au lecteur à prononcer entre nous.1. Je ne pense pas
qu’on puisse ,
sansdanger ,
admettre les déno"ïïimattdns de
questions
à deuxtermes, à
trois termes , etc. Je mefonde sur ce que ce n’est
point
lenombre
des données d’unproblè’me qui
détermine dequelle
manière on doitopérer
sur ces donnéespour
parvenir
au nombrecherché ;
de telle sorte que deuxquestions qui
renf’el’lnent dans leur énoncé le InëlDe nombre de données
peuvent
c~igr~r ,
pour êtrerésolues ,
desopérations
très-di~ërentes.Que
l’on propose , parexernple: ,
iaquestion
suivante :Pierre
est né en 177 1 ; nous sommes niaintetiant en
1818 ; quel
esti’âg~
de
Pierre ?
Voilà bien certainement une
question qu’on pourrait appeler
~~.~ti~~ ~ deux ter~~s , à tout aussi bon dioit que
auxqèjelles
NI.Bérard donne cette
dénomination ;
etcependant
ce ne ni par unemultiplication"
ni par ~t~~edivision
que l’onparviendra
à la résoudre.Soit
t en secondlieu,
cette autrequestion : quand
Pierre avait 11 ans,j’en
avais30 ; j’en
aiprésentement 47 ; quel
estl’âge
dePierre ?
Voilà,
bien certainement une~uestion a~
trois termes ; etcepen- dant,
ce n’est ni par desmultiplications,
ni par des divisionsqu’on
en aura la solution. De même que celles que se propose M.
Bérard ,
dépendent
de la théorie desproportions
par~t~otiens ,
celle-cidépend
des
proportions
pardi .jérences ;
et, si les auteursqui
croient lesproportions
parquutiens
nécessaires pour traiter lespremière
étaientconséquens ~
c’est auxproportions
pardifférences qu’ils
devraient rap-porter
celles de cette dernière sorte.Mais,
enexceptant
même lesquestions qui
se résolvent pas des additions et des soustractionsseulement ,
il n’estpoint
vrai de direque toute
question
à trois termes doive se résoudre par une mul-tiplication
et unedivision ; je
n’en veux pour preuve que laquestion
suivante : une
caisse,
y en forme deparallélipipède rectangle,
contientdes
paquets
decartouches ;
il y a 10paquets
dans lalongueur , 8
dans la
largeur
et 6 dans la hauteur : combien la caisse en contient-_
elle ?
Laréponse
à cettequestion
estio.8.6==:~8o.
ellen’exige
doncpas de division pour être résolue. ; ,
. En voilà assez ,
je
pense , pour montrer combien la dénominationde question
à deux et à trois termes est illusoire etéquivoque,
età
quel point
ellepeut
induire en erreur. Je saisbien qu’on
in’ob-jectera qu’un géomètre
nes’y
laisserajamais méprendre ; mais ,
c’està des
jeunes -
gens d’unesprit
borné que ~f~. Bérard destine sesméthodes ;
et ceuxqui
fontprofession - d’enseigner
les autres nesavent que
trop
que le gros de leurs élèves donne souvent des preuves de bévues aussigrossières,
°
~ -
Je
remarquerai
enfinqu’en
se bornant à donner des. méthodes pour résoudre lesquestions
à trois termes , y M. Bérard manque lapartie
laplus
essentielle del’objet qu’il
a,1en vue. Te sais fortbien
que comme il l’observelui-même,
touferègle
de troiscomposée
peut
au moyen d’unetransformation préalable,
êtreramenée à
uneD’A Il IT Il 1M r-, T 10 IJ F. 36I
règle
detrois simple ; mais ,
cette transformationpréalable est-elle,
dans tous les cas , à la
portée
du commun desélèves ?
C’est là unpoint
surlequel je
ne crains pas d’enappeler
à labonne-foi
daM. Bérard
lu~-m~me ;
etj’en
conclusqu’une méthode
sûre etfacile pour traiter directement les
règles
de trois lesplus composées
est ici une chose non moins
précieuse qu’indispensable.
Il. J’en viens
présentement à
la marche quedepuis long-temps j’ai
cru devoiradopter ,
pour cequi
concerne lesapplications
diversesdes
règles
du calcul. Je supposed’ailleurs,
1.°qu’en
traitant dede
lamultiplication
on a eu soin de faire remarquer que le mul-tiplicande peut exprimer
des unités concrètesquelconques ;
que leproduit exprime
depareilles unités ;
et que lemultiplicateur
est~ssentieUement abstrait ;
2.°qu’en
traitant de la division on a. eusoin de faire remarquer
qu’elle
était de deux sortes ;c’est-à-dire ,
que le dividende et le diviseur
pouvaient exprimer
des unités concrètesquelconques
cequi rendait
lequotient
essentiellementabstrait ;
oubien que le
diviseur pouvait
êtreabstrait , auquel
cas lequotient
était
nécessairement del’espèce
dudividende (’~~ ;
3.° Je suppose~1]fin qu’en
traitant de la division on a eu aussi le soin de faire remarquer que lequotient
est nui ouinSni ,
suivant que le divi- dende ou le diviseur est zéro : c’est la chose du monde laplus
facile à
comprendre ;
et il enrésulte ,
enparticulier , qu’une,
fractionest nulle ou
infinie,
suivant que son numérateur ou sondénominateur
est
égal
à zéro.Je n’ai aucune remarque à faire relativement aux
questions qui
se résolvent pilf le seul concoure de l’addition et de la SOl straction :
ces
questions
sont d’ordinairetrès-faciles ;
et la solutinnpeut
enêtre trouvée
dans chaque
cas , par desraisonnemens
à laportée
de tout le monde. ,
_
1- -m.= .- . - . -.., ,- .- -. - - . ,- -- , .. - - . -,-- , ., - . -, --, , - ~ , _
(’) C’est pour n’avoir pas fait attention à tout cela que Bezout
affirme,
crtie quant àl’espèce
duquotient,
ce n’est ni parl’espèce
du dividende ,ni par
.celle du div~eur
qu’on
en peutjuger.
C’est là une fausseté manifeste.’.
362 PROBLÈMES
Passant
ensuite
aux usages de lamultiplication, j’observe
quecette
opération
sertuniquement a
résoudre lesquestions
dans les-quelles
on se propose de déterminer la valeur totale deplusieurs
unités de même nature au moyen de leur nombre et de la valeur de l’une
d’elles,
ainsiqu’il
arrive dans cettequestion :
unpied
cubed’eau
pesant
72livres ;
quepèseront
25pieds
cubes de celiquide ? Quant
à ladivision,
elle résout deuxquestions
distim tes : ellepeut
d’abord servir à faire connaître un nombre d’unités de mêmeespèce,
aumoyen
de leurvaleur
totale et de la valeur de l’uned’elles ,
commedans
cettequestion :
sachant que lepied
cube d’eaupèse
72livres y
on demande combien il y en a de
pieds
cubes dans 1800 livres ? En secondlieu , la
divisionpeut
servir àassigner
la valeur d’uneunité , lorsqu’on
connaît la valeur totale deplusieurs
et leurnombre ,
comme dans cet
exemple :
25pieds
cubes d’eaupesant
1800livres
quel
est lepoids
dupied
cube d’eau ?Ces
préliminaires établis , je
passe auxquestions appelées ,
parM. Bérard, questions
à trois termes ,c’est-à-dire ~
auxquestions
dontla résolution
exige
le concours de lamultiplication
et de ladivision;
et comme,
lorsqu’on
s’adresse à des commençant, on nesaura~t ;
sans
danger , trop s’empresser
degëaétallser;
comme d’un autrecôté il est nécessaire que ceux
qui
se destinent à l’étude des sciences exactes , s’accoutument de bonne heure àdécomposer tes questions complexes
en d’autresquestions plus simples , je
commencepac aPpli·
quer à des
exemples
lapremière
méthodeindiquée
par M.Bérard ;
comme on le
voit
dans lesexemples qui
suivent. ,Questit)n complexe.
6 mètres ont coûté42 francs ;
que coûte--ront i ! t mètres ? .
1.-,e
Question simple.
6 mètres ont coûté42 francs ;
que vautle
mètre ?A?~/z.y? : =7
francs. ,2.nl.e
Question simple.
1 Inètrecoûte 7 francs ;
que coûteront 1 Jmètres? Réponse :
7.11 =77 francs.J observe ensuite
qu’au
lieude 7
Il , onpeut écrire i i
ou=~’~’~ ; d’où je
conclusqu’il
estégalement permis
pourparvenir
auD’ARITHMETIQUE.
363resuitat,
eu de diviser d’abord42 par 6
et demultiplier
ensuitele
quotient
par 11 ; ou bien demultiplier d’abord 42
par n etde diviser le
produit
par 6.J’observe ,
en outre que ce dernierparti qui,
dans leprésent exemple , parait
leplus mauvais , peut
à son tour dans d’autres avoirl’avantage.
Soit , par exernple,
cettequestion :
.’
15
mètres ont coûté 27francs ;
que coûteront 25 mètres ?En
suivant lapremière méthode
il faudrait diviser d’abord 27 parï5~
cequi
donnerait lequotient
fractionnaire1 + ~ qu’il
faudraitmultiplier
ensuite par 25 : en suivant laseconde ,
onmultiplie
7 par~5 ;
leproduit 675
est exactementdivisible
par 27 ; de sortequ’on parvient
au résultat sans rencontrer de fractions.Mais
il.
vautmieux,
dans tous les cas , tindiquer
d’abord toutesles
opérations,
cn cette manière’-’i’f’-’
etsupprimer ,
avant de faireaucun calcul ,
les facteurs communs aux deux termes de la fraction résultante. On trouveainsi , sur-Ie..champ, 9.5=45
francs. ;Après
avoir traité de cette manière un certain nombre derègles
detrois
simples,
tant directesqu’inverses , je
passe à desrègles
detrois de
plus
enplus composées
queje
traite toutes comme lasuivante :
~’~D~~~IVI~. ~ ~5 ouvriers,
en 18jours ,
travaillant 6heures
parjour
ont fait 216 mètres d’un certain ouvrage ; il en reste encore 3 36 mètres àfaire ;
on désireraitqu’ils
fussent terminés en 25jours ;
les ouvriers
qu’on
doit yemployer
consentent àtravailler 10 heures
parjour ;
combien enfaudra-t-il ?
Solution.
r25 ouvriers font par
jour ’;$ _
¡~5 ouvriers font
par heure,~ ;
x
ouvrier fait par heure -
1
OUV11er
faitpar libli3~ ~
-364 PROBLÈMES
Il-fera
parjour )
dans lesecond
cas e;
Il fera donc en ~5
jours 16~¡-:-ï1.t ;
La question
5(’ trouve donc ramende à celle-ciUn ouvrier faisant
78-;6~ïîs mètres
y combien en faudrait-Il pour faire 136 mètres ? Oa trouve laréponse
à cettequestion
en divisantle dernier de ces deux nombres par le
premier .
cequi
donne,~
qui,
par lasimple suppression
des facteurs communs aux deux termesde la
fraction,
se réduit à34
ouvriers.J’observe
ensuite que ce résultatpeut être
écrit ainsi, ,
18~
6. 13’6m .Nombre d’ouvriers cherché
==i~5~v.2013. 2013.20132013 ~
etj;e
fais alors~5~ ~o a16 les réflexions suivantes :
’
~
III. Toutes les
questions comprises
sous la dénomination communede
règles
de- troissimples
etcomposées peuvent
êtrecomprimes d~~
cet énoncé
général ::’
~ ~ .Connaissant toutes les eircon~stancés
qui
ont corze©r,~~n à un. évé-~erne~t et
connaissant a,ussi toutes les circo.nstancesqui
ont cor~couF~~è un autre ~aéneraent Je rr~ém.e natr~re qu.-e ~~
pxern"er° ~ excopté
~n.~seule;,
déterminer cette circonstance inconnue ?Je conclus d’abord de cet énoncé qu.e , tant donnés
qu’inconnus
tes élémens dun tel
problème
doivent être en nombrepair
et demême
espèce
deux à deux(~
(~) Il
pourrait
fort bien se faire,’dans
des casparticuliers , qu’il
y eût ~a~S renonceplus
de deux élémens de mêmeespèce ;
mais teur nombre serait tou-jours pair
et i1 seraittoujours
facile de voir comment ils doivent secorrespondra
tieta. à de ’
~
Il
D’ARITHMÉTIQUE. 365
Il
y
adonc ,
dansl’énonce ~
un nombre et un seul nombredonné de
l’espèce
de celuiqu’on cherche ;
et c’est sur celui-làqu’il
faut
opérer
pourparvenir
à l’autre.Or,
on nepeut ,
enopérant
sur un nombre d’uneespèce
déter-minée parvenir
à un autre nombre de mêmeespèce
quelui , qu’en
le
filultipliant
par un ouplusieurs
nombres abstraits. Je dis en le.n. iill,,Pliant ,
car on sait que la division revient à lamultiplication
par une fraction
qui, ayant
l’unité pournurnérateur ,
aurait le divi-seur pour dénominateur.
Donc
y le nombre cherche doit êtreégal
au nombre donné de mêmeespèce
quelui, multiplié
par un ouplusieurs
nombresabstraits ;
Mais on ne
peut
faire des nombres abstraits avec des nombresconcrets, de même
espèce
deux àdeux , qu’en
divisant l’un par l’autreceux
qui
sont de même espèce ; de là donc résulte cettepremière règle.
.
RÈGLE 7.~. le nombre cherciié est
égal
au nombre donné ~‘tmême
espèce
queIui , multiplié
par une sr,tite def rr~ctions ayarrt
pour leurs deux termes
respectis~en~eni
les nombres donnés de mêmeespèce.
Toute la difficulté est donc réduite
présentement
à savoir dequelle
manière on doit écrire ces
fractions ; c’est-à-dire ,
à savoir seulementquand
ceux des nombres donnésqui
forment la secondepartie
de laquestion ,
f doivent en être numérateurs oudénominateurs ;
or , onpeut
remplir
ce dernierobjet
par cette autrerègle
fort6imple.
REC,LE I~’.~’~ Pour savoir co~nrrlent doivent être
disposés
les deuxtera.,(,s
de
chacune de cesfrdctinns ,
examinez s~~cc~ssiv~~rnentsi,
t~ata~ la
sn~po~itzon
que chacun dp,s norr~~res donnésriui
enire dansla seconde
p«rtie
de l’énonce devie,-Idraitn~~l ,
le nombre cherch~a~P~~rar’t étre nul ora
l~~~li :
le nt~rnbre donrlé dont ils’agit
devra être~t~r~r~érater~r dara,~ le
premier
cas et dénotijinali,,ur dans le s~ cund~Appliquons
cesrègles
à laquestion proposée.
Si,
> dans le second cas, au lieude 136
mètresd’ouvrage:T
il~~rn. VIII.
4,9
366 rn08LE.MES
~n’y
enavait point 1 il
nefaudrait plus ~ouvriers ~ donc,
,il fautpr . 13h71 ¡ écrire 20132013- , t
~16~
Si,
dans le secondcas
au lieu de terminerl’ouvrage
en 25jours,
on demandait
qu’il
fût terminéinstantanément, il faudrait
une infi-. , d’ . J 81 f , . 18~
nite
u ouvriers ; donc ,
il faut écriresi
2si
*
1
Si , enfin ,
dans le second cas , au lieu detravailler 10
heurespar
jour ,
les ouvriers devaient ne travaillerqu’un
instant indi-visible ,
y il en faudraitégalement
uneinfinité ; donc
ilfaut
écrire6~
7~~
* ’ "On aura
donc ,
comme nous l’avionsdéjà trouvé y
t36m
.
6~Nombre d’ouvriers
demandé ===ï~5~~’20132013.2013 ’2013 .
9~~°
~~~~~ ~~°~~~~~~°~,
°"°’° ~ ~216m
~5~ oh oCes deux
règles pratiques ~
d’uneapplication très-facile ,
etqui
embrassent à la fois et les
règles
de trois lesplus composées
etles
questions
que M. Bérard aappelées questions à
deux termes ; attendu qne , danscelles-ci,
il y atoujours
un terme 1qui s’y
trouve
implicitement compris
ces deuxrègles , dis-’je suffiront
pour lespraticiens, pour
lesesprits bornés ;
et les courtes r6flg--x-ionsqui
y conduisent en fourniront une
démonstration très-philosophique à
ceux
qui aspireront
à un butplus
élevé.,
On voit par là que
je
megarde
bien deconsidérer ,
al’exernple
!e la
plupart
des~éorr.ètres ,
toutes les données d’unproblème
commedes nombres purement abstraits ; puisque
c’est au contraire sur leurqualité
concrète que repose tout le mécanisme et toute lamétaphy"
~ique
de mesméthodes.
Cette
métaphysique
s’étend même auxquestions
de toutes lessortes
qui
sont du domaine des sciences exactes, et onpeut
affirmergénéralement
que, Dans toutproblèrîje mal,~,ématique ,
laquantité
~~~er~I~ée égale
unequant.,~’ié
~~r~r~~~ de trié-me~s~~~e ~u’~ll~ , ~nul~z~ld~~
D’ARITHMÉTIQUE. 367
par un -nombre
abstrait , f ~rmé
avec des nombres ccn,cre~.~eSoit,
parexemple,
cetterègle
de société avectemps.
Trois
négocians
ont fait unesociété,
Le
premier
à mis 600piastres pendant
5mois
Le second... 5oo
piastres pendant
9mois
3Le troisième
400 piastres pendant 12
mois.’Ils
ontgagne 4100 francs,
combienrevient-il a
chacun ?Par
les méthodes connues, on trouve, pour lapart
dupremier
or , cette formule
peut
être mise sous l’une de ces troisformer
d’où l’on voit que , dans tous les cas, le nombre de francs cherché
est
égal à
un nombre de francsmultiplié
par un nombreabstrait.
Je ne manque
jamais
de faire voir que les formules lesplus
compliquées d’algèhre ,
degéométrie
et demécanique
sont toutesréductibles
à cetteforme ;
i et que cellesqui n’y
sontpoint
réductiblesQUESTIONS
sont par là même radicalement absurdes. Je mets ainsi entre les mains de mes élever un moyen facile de
s’apercevoir
des bévuesqu’ils
peuvent commettre, et
auxquelles ,
engénéral,
y les commençans, ~
sint fort
sujets.
B- -
QUESTIONS RÉSOLUES.
Recherches
surle premier des deux problèmes de géometrie proposés à la page 36 de
cevolume ;
Par
unA B O N N É.
AVANT
de nous occuper de la solution de ceproblème,
nousen
généraliserons
un peul’énoncé,
en leprésentant
ainsiqu’il
suit : -.~’~a,~I~:~~’~.~.,~. Quelle
est la courbeenveloppe
del’espace
parcourupar une droite
rnab~le ,
degrandeur invariable ,
constammentinscrite ~ une
courbe plane
donnée ~Quel
est le lieu du sommetde
l’angle
mobile, etvari‘a~l,e ,
circonscrit à la mêmecourbe ,
dontcette droite est la corde de eontact ~
La difficulté du