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Une suite possédant une valeur d’adhérence qui n’e limite d’aucune sous-suite

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

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Une suite possédant une valeur d’adhérence qui n’e limite d’aucune sous-suite

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Rappel sur les ultrafiltres : UnfiltreF sur un ensembleE non vide eune partie non vide de P(E) (i.e. un ensemble non vide de sous-sensembles deE) qui vérifie les 3 axiomes suivants : A:∅<F .

A: siA, B∈F alorsAB∈F. A: siA∈F etABEalorsB∈F .

Unebase filtreBsur un ensembleEnon vide eune partie non vide deP(E) (i.e. un ensemble non vide de sous-sensembles deE) qui vérifie lesaxiomes suivants :

B:∅<F .

B: siA, B∈F alors il exieC∈F tel queCAB.

Il eimmédiat que tout filtreF eune base de filtre et, dans cette situation, le filtre engendré parF en tant que base de filtre eégal àF . Il eaussi immédiat que siB⊂P(E) eune partie able par interseion finie, alorsBeune base de filtre surE.

Proposition.—SiB⊂P(E)désigne une base de filtre, alors il exie un plus petit filtreF surEtel queB⊂F . Ce filtre eappelé le "filtre engendré" parB.

Preuve :On considère l’ensemble

F ={BE/A∈B/ A⊂B}

Il eclair queB⊂F et que tout filtre contenantBcontientF . Il ree donc à montrer que F eun filtre.

A: eimmédiat car∅<B.

A: siA, B∈F alors il exieA0, B0∈Btels queA0AetB0B. SoitC∈Btel queCA0B0, on aCA0B0ABet doncAB∈F .

A: soientA∈F etABE. Il exieC∈Btel queCABet doncB∈F .

——–

Un ultrafiltre surE, eun élémént maximal (pour l’inclusion) dans l’ensemble des filtres sur E: c’edonc un filtreF tel que siF 0désigne un autre filtre et queF ⊂F 0alors on aF =F 0. Proposition.—Un filtreF surEeun ultrafiltre si et seulement si, il vérifie l’axiome supplémentaire suivant :

A: siAEalors, soitA∈F , soitAc∈F (Acdésigne le complémentaire deAdansE).

Preuve :Supposons qu’un filtreF vérifie l’axiome Aet considérons un filtreF 0tel queF ⊂F 0. SiF ,F 0 il exie alors un élémentAdeF 0qui n’epas dansF . Dans ces conditions, à cause de A, on aAc∈F ⊂F 0, mais alors∅=AAc∈F 0ce qui econtraire à l’axiome A.

Réciproquement, supposons queF soit un ultrafiltre surEet considérons un élementAE tel queA<F . SiAc<F , alors pour toutX∈F, on aAX,∅. En effet, s’il exiait unX∈F tel queAX=∅, alors on auraitXAcet doncAc∈F . Considérons alors

B={AX/ A∈F}

(2)

Il eclair queB vérifie l’axiome Bet donc, d’après ce qui précède c’eune base de filtre. Le filtreF0engendré parBcontient visiblementF et l’on a donc, par maximalité,F0=F . Ceci e absurde car, commeAXA(pour n’importe quel élémentX∈F ), on aurait doncA<F .

——–

Etant donné un élémentaE, on considère l’ensemble Fa={AE/ aA}

dont il eaisé de voir que c’eun ultrafiltre surE. Cet ultrafiltre possède un élément minimal (pour l’inclusion) qui ed’ailleurs un plus petit élément : le singleton{a}. On dira d’un ultrafiltre qu’il eprincipals’il possède un élément minimal.

Proposition.—SiF désigne un ultrafiltre sur un ensembleEalors les proprositions suivantes i)F eprincipal,

ii) il exieaAtel queF =Fa, iii)F contient une partie finie, sont équivalentes.

Preuve : i) =ii) SoientAun élément minimal deF etaA. La partieA− {a}n’e donc pas élément deF et commeF eun ultrafiltreAc∪ {a}= (A− {a})c∈F. Donc{a}=A∩(Ac∪ {a})∈F , ce qui montre queA={a}et queFa⊂F . PuisqueFaeun ultrafiltre, on a bienF =Fa.

iii) =⇒ii) SoientA∈F une partie finie etaA. Si{a} ∈∈F alorsF ⊂Fa, mais commeF e maximal pour l’inclusion, on aF =Fa.

Si{a}<∈F , alors puisqueF eun ultrafiltre,E− {a} ∈F et doncA− {a}=A∩(E− {a})∈F . Ainsi, F contient un ensembleriement inclus dans A. En opérant par récurrence sur le nombre d’élément deA, on voit finalement queF contient bien un singleton.

ii) =i) etii) =iii) sont triviales.

——–

En particulier, siEeun ensemble fini, alors tout ultrafiltre surEeprincipal. Le théorème qui suit ecapital dans l’étude des ultrafiltres sur des ensembles infinis :

Théorème.—SiEdésigne un ensemble infini, alors il exie un ultrafiltre non principal surE.

Preuve : On considère l’ensembleE conitué des filtres surEqui ne contiennent aucune partie finie :∀F ∈E,∀A∈F ,]A= +∞. L’ensembleE ecertainement non vide puisque le filtreF = {E}lui appartient. Maintenant, muni de l’inclusion, l’ensemble (E,⊂) ecertainement induif : si (Fi)idésigne une chaine d’éléments deE, alorsF =S

iFiecertainement un élément deE. Le lemme de Zorn assure alors de l’exience d’un élément maximalF0∈E. Ce filtre possède la propriété suivante : toute partie confinieX0Eeélément deF0. En effet, l’ensemble

B=F0∪ {XX0/ X∈F0}

e able par interseion et ne contient pas∅. Il s’agit donc d’une base de filtre et l’on conate queBne contient que des ensembles infinis. Il en ealors de même du filtreF engendré parB.

Mais commeF0⊂F , par maximalité on a finalementF0=F . Il s’ensuit queX0=X0E∈F0. SiF0n’était pas un ultrafiltre, il serait donc contenuriement dans un filtreF1. Par maxi- malité deF0, ce nouveau filtre contiendrait nécessairement une partie finieA. Mais alors, puisque X0=EAeune partie cofinie, on auraitX0∈F0⊂F1et on en déduirait donc que∅=AX0∈F1, ce qui ebien sur absurde.

(3)

En conclusion,F0 e un ultrafiltre. Il sera alors nécessairement non principal puisqu’il ne possède pas de partie finie.

——–

On considère un ultrafiltre non principalF sur un ensembleE infini. On établit ici deux lemmes utiles pour la suite.

lemme.—SiA1,· · ·, An∈F , alors l’ensemble

\n

i=1

Ai eune partie infinie.

Preuve :S’obtient par récurrence sur l’entiernen utilisant l’axiome A.

——–

lemme.—SiXEeune partie infinie, alors il exieA∈F tel queXAcsoit une partie infinie.

Preuve :SiX<F , alors d’après l’axiome A, on aA=Xc∈F et doncXAc=Xebien infinie.

SiX∈F, on considère l’ensemble de parties

FX={XA/ A∈F }={A∈F / AX} ⊂F

(la deuxième égalité provient du fait queX∈F et de l’axiome A). L’ensembleFXeen fait un ultrafiltre surX.

A: eclair.

A: siA, B∈F alors (X∩A)∩(X∩B) =X∩(A∩B)∈FX.

A: siA∈FXetABXalors commeA∈F on aB∈F et donc finalementB∈FX.

A: siAXet queA<FX alorsA<F et doncAc∈F . PuisqueX∈F , on aXAc∈FX. Dans l’ensembleX, on aXAc= (X∩A)c∈FX.

CommeXeinfini, il exie une partieA0Xtelle que les partiesA0etXA0soient infinies.

CommeFX eun ultrafiltre surX, l’une des deux partiesA0 ouXA0 eun élément deFX, donc deF . Cette partieAvérifie bien queXAceune partie infinie.

——–

Exemple de suite possédant une valeur d’adhérence qui n’elimite d’aucune sous-suite : On considère l’intervalleI= [0,1] et l’espace topologique produitE =IIqui correspond à l’ensemble {f : I −→ I} muni de la convergence simple (E e compa). On se donne un ultrafiltre non principalF sur l’ensembleNdes entiers naturels. Le cardinal deF ela puissance du continu (ceci eune conséquence de la théorie des ensembles) et l’on peut donc énumérerF ={Ax}xI.

On définit alors la suite (fn)nd’éléments deE de la manière suivantes : pourn≥0 etx∈[0,1], on pose :

fn(x) =

Ax(n)

E désigne, pour tout ensemble E, la fonion caraériique deE. On considère aussi la fonionf ∈E conante égale à 1.

f eune valeur d’adhérence de la suite (fn)n : il s’agit de montrer que pour tout voisinage U de f, il exie une sous-suite (fϕ(n))n telle quefϕ(n)U pour toutn. Eu égard à la définition de la topologie produit, on peut choisirUde la formeU=Ux1×· · ·×Uxk×I[0,1]−{x1,···,xk}x1,· · ·, xk∈[0,1]

désignekpoints diins et pour chaquei= 1,· · ·, k,Ui désigne un voisinage de 1 dans [0,1].

Le lemmemontre que la partieA=

\n

i=1

Axi einfinie, on peut donc l’énumérer en une suite riement croissante (ϕ(n))n. Pour touti= 1,· · ·, k, on a alorsfϕ(n)(xi) = 1 pour toutnet donc fϕ(n)U.

(4)

f n’elimite d’aucune sous-suite de (fn)n : il suffit de montrer que pour toute suiteriement croissante (ϕ(n))n il exie un réelxϕ∈[0,1] tel que la suite (fϕ(n)(xϕ))n ne vonverge pas vers 1.

On considère la partieX={ϕ(n)/ n∈N}qui evisiblement infinie. En utilisant alors le lemme 2, il exiexϕ∈[0,1] tel que la partieXAcxϕ soit infinie. On énumèreXAcxϕ en une suite (θn)n. La suite (fθ(n))n eune sous-suite de la suite (fϕ(n))n qui vérifiefθ(n)(xϕ) = 0 pour toutn. Ainsi, (fθ(n))net donc (fϕ(n))nne convergent pas versf.

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