• Aucun résultat trouvé

Bulletin n°93 17 avril 2015

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Bulletin n°93 17 avril 2015"

Copied!
15
0
0

Texte intégral

(1)

Avertissement général sur l’évaluation des risques

Les informations sur les bio-agresseurs qui sont données dans ce bulletin correspondent à des observations réalisées dans quelques parcelles seulement. Elles ne peuvent en aucun cas remplacer les observations de chaque producteur dans ses cultures.

Le risque annoncé correspond au risque potentiel connu des rédacteurs, sans tenir compte de la façon dont les problèmes peuvent être gérés par les producteurs dans les abris ou les parcelles.

En culture sous abri plus encore que dans d’autres types de cultures, chaque parcelle est une entité spécifique, plus ou moins isolée de l’extérieur. L’arrivée et l’évolution des problèmes sanitaires dans ces parcelles, même si elles sont influencées par les conditions extérieures (pression des ravageurs, environnement, climat…), dépendent aussi beaucoup du type d’abri, des équipements, des techniques culturales et surtout de la stratégie mise en œuvre par le producteur.

Cultures Tomate sous abri page 2

Aubergine sous abri page 6 Fraise sous abri page 7 Melon sous abri page 8 Melon de plein champ page 9

Courgette sous abri page 10 Salade de plein champ page 12

Carotte page 12

Autres cultures : oignon page 14 Piégeage Spodoptera page 14

Fréquence de parution :

La parution du bulletin a lieu tous les 15 jours, sauf piégeage ou information particulière.

Bulletin n°93

17 avril 2015

(2)

TOMATE SOUS ABRI

Culture en hors sol : 4 parcelles en cours

Plantation Nb de parcelles Stade moyen

Début Août 1 R25

Octobre 1 R9

Novembre 1 R5

Décembre 1 R1

Culture en sol : 4 parcelles en cours

Plantation Nb de parcelles Stade moyen

Février 1 F4

Mars 3 F1 – F3

Avril 0

Informations sanitaires d’après des observations réalisées du 4 au 16 avril 2015

Pour tous les ravageurs, les cycles de reproduction s’accélèrent avec les températures et on observe actuellement une augmentation notable des populations dans les cultures.

Aleurodes HORS-SOL

Bemisia tabaci n’est toujours pas observée sur les parcelles suivies. Par contre, la problématique de Trialeurodes vaporariorum prend une ampleur considérable dans toutes les cultures cette année. Toutes les stratégies de protection sont compromises et les dégâts s’annoncent importants.

Dans la serre précoce, la situation est toujours à un niveau de pression élevé mais on constate depuis 1 mois une réduction du nombre de plantes de classe 4 les plus touchées. Les larves sont toujours présentes partout. Un foyer important reste difficile à gérer avec de la fumagine qui se développe sur les plantes. Les effectifs de Macrolophus sont devenus élevés et jouent à présent leur rôle de prédation des aleurodes. La situation est encourageante malgré le niveau de pression encore fort.

Sur les parcelles plus jeunes (stade R1 à R9), les aleurodes sont observés avec une intensité faible à moyenne mais en augmentation. Ils occupent de 20 à 100% des plantes selon les parcelles et du miellat apparaît. Dans deux parcelles où la pression en aleurodes était jusqu’alors

(3)

mis en œuvre dans ces zones (surveillance, panneaux englués, lâchers d’auxiliaires…) pour gagner du temps et protéger le reste de la culture.

La PBI s’installe doucement. Les populations de Macrolophus sont encore jugées moyennes, insuffisantes pour absorber l’augmentation des aleurodes dans certains cas. L’action des parasitoïdes Encarsia est très rarement visible (pupes noires). Des lâchers d’Eretmocerus eremicus sont en cours pour freiner l’augmentation des larves.

Dans la parcelle d’automne la plus touchée (graphique ci-contre), la pression continue de progresser doucement malgré une PBI maintenant bien installée.

Macrolophus (population élevée), Cyrtopeltis (population moyenne) et parasitoïdes permettent de contrôler la majorité des aleurodes.

Cependant, on observe cette fois plus de 30 adultes sur 10% des plantes qui correspondent à des foyers où l’aleurode est plus présent.

Ces zones plus chargées doivent être régulées pour ne pas contaminer le reste de la culture. Les effectifs de larves augmentent également (90 % des plantes occupées contre 80% la dernière fois).

En SOL, sur les 4 parcelles en cours à un stade très jeune (F1 à F3), il n’y a pas encore eu d’aleurodes détectés.

Acariens

Ce ravageur est présent sur une parcelle en HS depuis 1 mois sur 10% des plantes et n’évolue peu

Acariose bronzée

Une parcelle en HS est déjà concernée depuis 1 mois. La pression est toujours faible. Les foyers doivent être rapidement contenus pour protéger le reste de la culture car la transmission de plante à plante de cet acarien microscopique est très facile.

Dessèchement d’une plante de tomate lié à l’acariose bronzée

(4)

Tuta absoluta

Les effectifs d’adultes piégés sont relativement stables, voire en baisse depuis la dernière fois : on passe à moins de 2 papillons/jour sauf dans la parcelle hors-sol précoce. Les plantes restent généralement indemnes de galeries : seulement une parcelle est concernée en hors-sol avec 10%

des plantes touchées.

Selon le stade de culture, ce niveau d’attaque n’implique pas le même risque : des mesures de protection doivent être prises pour les cultures très jeunes en sol qui présentent déjà des galeries.

Punaises

La présence de Nesidiocoris (Cyrtopeltis) tenuis est signalée dans une parcelle HS en augmentation depuis 15 jours (pression moyenne). A un niveau faible, cette punaise miride peut aider à lutter contre les aleurodes. A un niveau moyen, les piqûres de nutrition en tête de plantes deviennent gênantes et l’évolution des populations doit être surveillée de près. A un niveau élevé, les anneaux en tête provoquent un affaiblissement des plantes et pénalisent la production. Lorsqu’il est en trop grand nombre, le Cyrtopeltis compromet la lutte intégrée installée car il prend la place de Macrolophus qui finit par disparaître.

Oïdium

Une seule parcelle HS est touchée par l’oïdium « blanc » (Oïdium lycopersici) avec une intensité moyenne : 90% des plantes sont contaminées mais les taches perdent de l’ampleur.

Botrytis

Le botrytis est signalé sur deux parcelles en hors-sol et une parcelle en sol à un niveau faible à moyen. L’assèchement du climat va permettre de réduire le risque de développement mais tant qu’il y a de la condensation liée à des écarts importants entre les températures jour/nuit, la contamination peut avoir lieu.

(5)

Mildiou

Une attaque de mildiou a été observée dans plusieurs parcelles en sol à un stade très jeune (F1) sur variété ancienne et en hors-sol au stade R5.

Sur jeunes plants, il est important de vérifier la fiche de traitements réalisés en pépinière. Cette maladie apparaît généralement dans des conditions chaudes et humides, après des épisodes pluvieux.

Les zones sous les ouvrants qui reçoivent directement de la pluie sont les premières touchées. L’intervention doit être rapide pour stopper le problème.

Les symptômes sont des brûlures marron observées sur toutes les parties végétales y compris les fruits.

Symptômes de mildiou sur tomate

Virus

ToCV : Ce virus est signalé sur trois parcelles suivies en HS avec une pression faible à moyenne.

Les symptômes peuvent s’accentuer avec les chaleurs et des plantes plus faibles.

TSWV : Ce virus transmis par le thrips est encore observé sur une parcelle en HS avec une pression faible.

Pepino : Visible sur feuilles et fruits dans une parcelle HS, ce virus de contact est facilement transmissible de plante à plante. On voit apparaître des symptômes de décoloration qui dégradent la qualité des fruits. Les symptômes sur feuilles peuvent être très différents selon les souches de Pepino présentes.

Symptômes de Pepino sur feuilles et sur fruits sur tomate

Adventices

Les mauvaises herbes sont toujours signalées dans deux parcelles hors-sol et peuvent héberger de nombreux ravageurs, notamment entretenir des réserves d’aleurodes. Elles doivent être impérativement éliminées des serres.

(6)

*

SYNTHESE des niveaux de pression observés

FAIBLE MOYEN ELEVE

Tuta Acariens

Acariose bronzée Oïdium

Mildiou Adventices Virus TSWV

Virus TocV Cyrtopeltis Virus Pepino

Aleurodes

AUBERGINE SOUS ABRI

Culture en sol : 2 parcelles en cours

Plantation Nb de parcelles Stade moyen

12 Mars 1 Floraison

20 Mars 1 1res fleurs

Informations sanitaires d’après des observations réalisées du 3 au 16 avril 2015

Aleurodes

La présence d’adultes d’aleurodes Trialeurodes vaporariorum est signalée dans une jeune culture avec des effectifs faibles.

Thrips

Ce ravageur est très rapidement présent dans les cultures. Il est observé dans une parcelle avec un niveau faible. Les lâchers d’auxiliaires Amblyseius swirskii sont en général prévus. Le principal risque de développement concerne les dégâts sur fruits (voir photo).

(7)

FRAISE SOUS ABRI

Type de culture

Nbre de parcelles en cours d’observations

Département Stade Serre

chauffée 4 13, 84 Récolte

Serre froide 8 06, 13, 83, 84 Floraison, récolte

Le réseau d’observation est réalisé actuellement sur les variétés de printemps sur un total de 12 parcelles :

Pucerons

On observe toujours la présence de pucerons dans 7 parcelles d’observation, avec 7 à 33 % de plantes touchées et des niveaux d’attaque faible à moyen, avec présence de miellat sur des foyers. Dans certains sites en protection intégrée, on observe un bon parasitisme des foyers de pucerons. Hors parcelle d’observation, on observe encore souvent la présence de pucerons dans plusieurs cultures.

Pucerons sur fraisier

Acariens

On observe la présence d’acariens dans 5 parcelles d’observation, avec 7 à 40 % de plantes touchées et des niveaux d’attaque faible à moyen. Hors parcelle d’observation, on signale la présence d’acariens avec 20 à 50 % de plantes touchées et des niveaux d’attaque moyen à élevé.

Thrips

On observe la présence de thrips dans 4 parcelles d’observation, avec 7 à 87 % de plantes touchées des niveaux d’attaque faible à élevé.

Limaces

On observe la présence de limaces dans 2 parcelles d’observation, avec 7 à 13 % de plantes touchées des niveaux d’attaque faible.

Fourmis

On observe la présence de fourmis dans une parcelle d’observation, avec 13 % de plantes touchées et un niveau d’attaque faible.

(8)

Phytophthora

On observe la présence de phytophthora dans une parcelle d’observation, avec 8 % de plantes touchées et un niveau d’attaque faible.

Oïdium

On observe la présence d’oïdium dans une parcelle d’observation avec 8%

de plantes touchées et un niveau d’attaque faible. Il s’agit d’oïdium sur feuilles, sur fruits et sur hampes.

Dégât d’oïdium sur fruit

Nématodes du feuillage

Hors parcelle d’observation, on signale la présence de nématodes du feuillage dans une parcelle avec 20 % de plantes atteintes et un niveau d’attaque élevé. Les plants atteints ont été éliminés.

Les nématodes du feuillage provoquent une crispation des feuilles.

MELON SOUS ABRI

Culture sous abris : 7 parcelles fixes en cours d’observation Date de

plantation

Nb de

parcelles Stade Zone

25 février 2 Nouaison Bouches-du-

Rhône & Vaucluse 5-10 mars 2

Floraison mâle à début floraison

femelle

Vaucluse 25 mars -

7 avril 3 Reprise Bouches-du-

Rhône & Vaucluse

(9)

Nématodes à galles

Symptômes des attaques de nématodes à galles sur plante, sur racine

Les nématodes sont toujours présents : Une parcelle au stade floraison mâle présente une attaque faible de nématodes avec 20% des plantes atteintes.

Pucerons

Le puceron le plus souvent observé sur melon est Aphis gossypii. Il est de couleur vert foncé à noire avec des cornicules caractéristiques noires. Les pucerons se nourrissent de la sève des plantes, ce qui entraîne une crispation des feuilles. En fonction de l’intensité de l’attaque, la croissance des plantes peut être ralentie, voire bloquée.

Les pucerons sont également vecteurs de virus (WMV : virus de la mosaïque de la pastèque, CMV : virus de la mosaïque du concombre, ZYMV : virus de la mosaïque jaune de la courgette, CABYV : virus de la jaunisse des cucurbitacées).

Hors parcelles d’observation, les premiers pucerons ont été observés sur une culture au stade floraison mâle, attaque de faible intensité avec 10% de plantes présentant entre 5 et 20 pucerons.

Pucerons sur melon

MELON DE PLEIN CHAMP

Culture en plein champ : 1 parcelle sous chenille en cours d’observation

Date de plantation

Nb de

parcelles Stade Zone

30 mars 1 Reprise Vaucluse

Aucun bioagresseur n’a été observé sur cette parcelle, début d’aération des chenilles.

(10)

 Mildiou – Niveau de risque au 15 avril

Niveau de risque Stations météo Exposition

vers le 1er avril

Exposition vers le 15 avril

Exposition vers le 1er mai

Exposition vers le 15 mai 13 St Martin de Crau -12

Tarascon -12

84

Carpentras -12

Piolenc -12

Villelaure -12

Quelle date d’exposition prendre pour vos parcelles ?

Parcelle plein champ non couvert date début d’exposition = date plantation Parcelle plein champ sous chenille date début d’exposition = date ouverture Parcelle plein champ sous bâche date début d’exposition = date plantation

Interprétation Faible

-14 à -9

Pas de franchissement de seuil de tolérance, sauf cas exceptionnel : problèmes liés à des défauts d’irrigation à surveiller (fuites).

Moyen -9 à -4

Surveiller les prévisions météorologiques pour retarder les interventions éventuelles, franchissement du seuil de dégâts possible çà et là au cours de la prochaine pluie.

Elevé -4 à 0

Surveiller les prévisions météorologiques pour retarder les interventions éventuelles, franchissement du seuil de dégâts possible au cours de la prochaine pluie.

Très élevé

0 à +4 Franchissement généralisé du seuil de risque en toute situation Simulation issue du modèle melon mildiou Milmel - DGAL/Inoki®

Acquisition des données météo Cirame et CAPL.

COURGETTE SOUS ABRI

Parcelles fixes du réseau : Date de

plantation

Nbre de

parcelles Stade Zone

mi-février 1 récolte Sud 13

mi-mars 1 récolte Sud 13

Les récoltes de courgette sont en cours. Avec les conditions météo presque estivales, il faut veiller à une bonne aération des abris.

(11)

Oïdium

Les premières taches d’oïdium ont été observées sur une parcelle, 30% des plantes observées sont touchées avec en majorité quelques taches présentes sur 1 à 2 feuilles, c’est un début d’attaque.

Deux espèces de champignons sont responsables de la maladie : Podosphaera xanthi et Golovinomyces cichoracearum. Ils peuvent se développer avec des températures comprises dans une plage assez large et ne nécessitent pas des conditions d’hygrométrie très élevées pour germer (même si les conditions optimales à leur développement restent des conditions d’hygrométrie plutôt élevées surtout pour Podosphaera xanthi).

Golovinomyces cichoracearum peut s’attaquer à une gamme d’hôtes importante, plus de 200 espèces.

Pour limiter le développement de la maladie :

- Assurer une élimination manuelle des premières feuilles atteintes. Sorter des abris dans un sac plastique les feuilles touchées et détruiser les (en utilisant un sac plastique, on limite la dispersion des spores du champignon dans la serre).

- Aérer suffisamment les abris pour éviter d’avoir des hygrométries trop élevées.

- Gérer la fertilisation azotée pour éviter tout excès et consommation de luxe des plantes qui les rendent sensibles à la maladie.

- Choisir des variétés plus tolérantes à l’oïdium.

Le champignon se développe généralement d’abord sur les feuilles basses des plantes, soit les plus vieilles feuilles.

Pucerons

Des pucerons sont toujours observés sur une parcelle où la population reste faible. On signale parallèlement des attaques plus importantes sur une parcelle hors réseau. Ce sont des Aphis gossypii (pucerons noirs) présents sur les feuilles basses des plantes. Sur cette parcelle, des auxiliaires naturels sont aussi présents (larves d’aphidoletes). Les auxiliaires naturels peuvent assurer une gestion de la population de pucerons non négligeable qu’il faut surveiller. Les lâchers d’auxiliaires permettent de soutenir l’action des auxiliaires naturels qui arrivent le plus souvent après les premières attaques ou sont en nombre insuffisant.

L’introduction de parasitoïdes de pucerons peut être faite par des apports en vrac et/ou par l’utilisation de plantes relais porteuses de momies de parasitoïdes (Aphidius colemani). L’auxiliaire à utiliser dépend de l’espèce de puceron présent sur les plantes. Différentes espèces de pucerons peuvent être observées sur courgette, des pucerons noirs Aphis gossypii les plus fréquents, des pucerons verts Myzus persicae, Macrosiphum euphorbiae, Aulacorthum solani.

Momie dorée (puceron parasité)

(12)

Aleurodes

La présence d’adultes d’aleurodes augmente un peu depuis les quinze derniers jours sur une parcelle dans le sud des Bouches-du-Rhône, mais reste à un niveau faible. Le nombre de larves est stable. L’augmentation des températures est favorable à la multiplication des aleurodes, il faut rester vigilant.

Thrips

La population de thrips est stable sur une parcelle, ils sont présent sur 30% des plantes observées et peu préoccupants sur la culture. Par contre, ils peuvent être porteurs de virus (notamment TSWV) et peuvent représenter un risque de contamination pour les tomates et poivrons des alentours.

Cicadelles vertes

Des cicadelles vertes sont observées sur une parcelle en très faible nombre. Cet insecte est piqueur suceur, c'est-à-dire qu’il se nourrit de la sève des plantes. Il n’y a pas de dégâts observés sur courgette dus à des cicadelles à ce jour.

SALADE DE PLEIN CHAMP

Parcelles fixes du réseau : Date de

plantation

Nbre de

parcelles Stade Zone

Mi-mars 1 -- Sud 13

Fin mars 1 5-6 feuilles Alpes-

Maritimes

Les observations d’une des deux parcelles du réseau ne signalent pas de problème phytosanitaire particulier ces quinze derniers jours sauf la présence de limaces et escargots.

Limaces et escargots

On observe quelques dégâts de limaces et escargots sur une parcelle.

CAROTTE

Parcelles fixes du réseau : Date de

semis

Nombre de

parcelles Zone

Début mars 1 Bollène

(13)

Mouche de la carotte (Psilea rosae)

La mouche (Psilea rosae) est présente dans notre région essentiellement au printemps et à l’automne dans les cultures de carotte. Elle peut aussi attaquer les cultures de céleri-rave, céleri-branche, persil, fenouil, panais … Psilea rosae pond ses œufs au collet des plantes, le temps d’incubation de l’œuf est de 5 à 15 jours. La larve se développe dans la racine de carotte, elle est de couleur jaune blanchâtre brillant et mesure en fin de développement entre 8 et 10 mm. Il y a trois stades larvaires, la durée de développement est de 4 semaines en moyenne.

Les larves forment des galeries dans les racines et provoquent d’importants dégâts.

Piégeage des mouches

Il y a généralement deux vols de mouches dans notre région, un au printemps et un à l’automne.

Le piégeage des mouches de la carotte s’effectue grâce à des panneaux jaunes englués posés sur des supports. Cinq pièges sont utilisés par parcelle. Les pièges sont disposés le long de la parcelle, si possible proches d’une haie et face au vent. Le piégeage a pour but de cibler la période de présence des mouches adultes sur les parcelles.

Pièges à mouches sur une parcelle de carotte

Le piégeage reprend ce printemps sur deux sites un à Loriol du Comtat et un à Bollène dans le Vaucluse.

Pour le moment, aucune mouche n’a été piégée sur les deux sites.

Sur un autre site de piégeage à Montfaucon dans le Gard, il n’y a pas non plus de mouche piégée.

Modèle swat

Le modèle swat de modélisation des vols de mouches de la carotte signale toujours une présence de mouches adultes avec les données météorologiques de Carpentras et de Bollène. Ces résultats ne sont pas pour le moment soutenus par le piégeage pour les trois parcelles où les pièges ont été installés. Le modèle indique que la période est à risque et le niveau de pression peut être évalué au mieux par la pose de pièges sur les parcelles.

(14)

OIGNON

Psylle du poireau (Bactericera tremblayi)

Des œufs de psylle du poireau sont observés sur oignons sur une parcelle sur près de 40% des plantes dans les Alpes-Maritimes. Le risque d’infestation de la culture par les populations de psylles est toujours présent et il faut être vigilant sur cultures d’oignons, de poireaux et de ciboulettes.

Les psylles provoquent une déformation et une décoloration du feuillage. Il a été détecté en 2000 dans l’Ain, puis en région parisienne et dans le sud-ouest et le centre. Ce ravageur n’avait pas été observé jusqu’à l’année dernière dans le sud-est. Sa présence se renforce dans les Alpes-Maritimes sur les alliacées principalement. Pour plus d’information, consulter le site de la Chambre d’agriculture des Alpes-Maritimes :

http://www.ca06.fr/menu-horizontal/production-vegetale/maraichage/poireau-et-oignon.html.

Œufs de psylles Oignon déformé par le psylle

PIEGEAGE SPODOPTERA

Spodoptera littoralis

Des papillons ressemblant à S.littoralis ont été piégés dans 2 pièges, une identification va être réalisée. Cinq pièges ont été placés, deux dans le nord des Bouches-du-Rhône et trois dans le sud des Bouches-du-Rhône et prochainement un piège sera installé dans les Alpes-Maritimes.

Spodoptera littoralis, noctuelle méditerranéenne ou ver du cotonnier, a été détectée dans les Bouches-du- Rhône pour la première fois en automne dernier. Elle est présente depuis 2012 dans le Var où elle semble s’être installée et depuis 2009 elle est présente en Corse où elle a pu occasionner d’importants dégâts.

L’espèce est polyphage. Elle pourrait donc se retrouver sur des cultures de solanacées ou cucurbitacées.

Papillon de Spodoptera littoralis

La hausse des températures va être favorable au développement de Spodoptera littoralis et la

(15)

précoce par la mise en place de pièges avec phéromones aidera à lutter plus efficacement contre ce ravageur. En lutte intégrée, les punaises mirides comme Macrolophus sont des prédateurs de la noctuelle. L’efficacité des trichogrammes est par contre remise en cause par la présence sur la plaque d’œufs de Spodoptera de soies qui gêne le trichogramme pour pondre dans les œufs de la noctuelle.

--- Crédit photo : APREL, CETA 13 et 84, Chambre d’agriculture des Bouches-du-Rhône, Chambre d’Agriculture de Vaucluse, GDA du Comtat, Chambre d’agriculture des Alpes-Maritimes

LES OBSERVATIONS CONTENUES DANS CE BULLETIN ONT ETE REALISEES PAR LES PARTENAIRES SUIVANTS : Louis Brisson (CETA Saint Anne), Laurent Camoin (Chambre d'Agriculture des Bouches-du-Rhône), Martial Chaix (CETA d’Eyguières), Marcel Caporalino (Terre d’Azur 06), Christine Chiarri (Chambre d’Agriculture de Vaucluse - GDA Sud Luberon), Marion Chauprade (CETA du Soleil), Marianne De Coninck (CETA de Berre), Thierry Corneille (CETA de Châteaurenard), Frédéric Delcassou (CETA d’Eyragues), Jean Luc Delmas (CETA Durance Alpilles), Florian Ducurtil (CETA Saint Anne) ; Henri Ernout (CETA des serristes de Vaucluse), Sara Ferrera (Chambre d’Agriculture de Vaucluse - GDA du Comtat), Emeline Feuvrier (CETA de St-Martin-de-Crau), Isabelle Forest (Chambre d’agriculture du Var), Sylvia Gasq (Chambre d’Agriculture de Vaucluse - GDA du Comtat), Jérôme Lambion (GRAB), Catherine Mazollier (GRAB), Sabine Risso (Chambre d’Agriculture des Alpes Maritimes), François Veyrier (CETA d’Aubagne)

COMITE DE REDACTION DE CE BULLETIN :

Catherine Taussig, APREL 13210 Saint-Rémy-de-Provence, taussig@aprel.fr Claire Goillon, APREL 13210 Saint-Rémy-de-Provence, goillon@aprel.fr

Daniel Izard, Chambre d’Agriculture de Vaucluse, daniel.izard@vaucluse.chambagri.fr Isabelle Hallouin, Chambre d’Agriculture des Bouches-du-Rhône, i.hallouin@bouches-du- rhone.chambagri.fr

N.B. Ce Bulletin est produit à partir d’observations ponctuelles réalisées sur un réseau de parcelles. S’il donne une tendance de la situation sanitaire, celle-ci ne peut pas être transposée telle quelle à chacune des parcelles. La Chambre régionale d’Agriculture et l’ensemble des partenaires du BSV dégagent toute responsabilité quant aux décisions prises pour la protection des cultures. La protection des cultures se décide sur la base des observations que chacun réalise sur ses parcelles et s’appuie, le cas échéant, sur les préconisations issues de bulletins techniques.

Action pilotée par le ministère chargé de l’agriculture, avec l’appui financier de l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto.

Références

Documents relatifs

Hors parcelles d’observation, la présence de cloportes est signalée sur une culture au stade « grossissement des fruits » dans les Bouches-du-Rhône, avec une

Hors parcelle d’observation, on signale un cas de présence de thrips avec 10 % de plantes touchées et un niveau d’attaque faible.. 

Les 2 parcelles au stade proche récolte sont concernées sur 10% des plantes avec une intensité faible.. La parcelle précoce signale la présence de botrytis sur tige en

La pression en pucerons se maintient à un niveau faible : Des pucerons ont été observés sur 2 parcelles au stade pré-récolte à récolte, il s’agit d’attaques de

La pression en pucerons se maintient à un niveau faible : Des pucerons ont été observés sur une parcelle au stade grossissement des fruits, il s’agit d’une attaque de faible

Des pucerons sont observés sur deux parcelles fixes du réseau à un niveau de pression faible (4 % des plantes observées en présentent). 

Des pucerons sont observés sur deux parcelles fixes du réseau stade récolte à un niveau de pression faible (4-5 % des plantes observées en présentent). 

Les pucerons sont toujours observés dans une parcelle en AB mais avec une pression faible et en baisse (10% des plantes contaminées).. C’est également le cas dans une parcelle hors