N°159 - 08 Decembre 2017
Avertissement général sur l’évaluation des risques
Les informations sur les bio-agresseurs qui sont données dans ce bulletin correspondent à des observations réalisées dans quelques parcelles seulement. Elles ne peuvent en aucun cas remplacer les observations de chaque producteur dans ses cultures.
Le risque annoncé correspond au risque potentiel connu des rédacteurs, sans tenir compte de la façon dont les problèmes peuvent être gérés par les producteurs dans les abris ou les parcelles.
En culture sous abri plus encore que dans d’autres types de cultures, chaque parcelle est une entité spécifique, plus ou moins isolée de l’extérieur. L’arrivée et l’évolution des problèmes sanitaires dans ces parcelles, même si elles sont influencées par les conditions extérieures (pression des ravageurs, environnement, climat…), dépendent aussi beaucoup du type d’abri, des équipements, des techniques culturales et surtout de la stratégie mise en œuvre par le producteur.
Cultures Tomate sous abri page 2 Salade sous abri page 4 Salade plein champ page 5
Navet page 6
TOMATE SOUS ABRI
Culture en hors sol : 3 parcelles en cours
Plantation Nb de parcelles Stade moyen
Début Août 2 R6– R9
Novembre 1 F1
Janvier 0
Culture en sol : Pas de parcelle en cours
Informations sanitaires d’après des observations réalisées du 25 Novembre au 8 Décembre 2017.
Aleurodes
La progression des aleurodes continue dans une des parcelles qui présente maintenant 100% des plantes occupées par des adultes (en augmentation, 70% il y a 1 mois et 90% il y a 15 jours). La majorité des plantes présente plus de 10 adultes (60%) et 10% plus de 30 adultes (stable). Les larves sont observées sur 60% des plantes (également en augmentation). La pression est jugée élevée au regard de l’installation encore faible de la PBI. Des produits de biocontrôle sont appliqués et les panneaux jaunes sont utilisés pour freiner les aleurodes sans perturber les auxiliaires.
Dans les autres parcelles, les aleurodes ne sont pas observés sur les plantes de contrôle.
Le ravageur est cependant détecté dans les cultures avec une pression faible.
Auxiliaires
Dans la parcelle la plus ancienne, où la pression aleurode est la plus importante, les Macrolophus ne sont toujours pas entièrement installés dans la culture. Ils ne sont pas bien répartis sur les plantes. Seules les zones de paroi avec des lâchers initialement plus élevés présentent des populations satisfaisantes. L’activité des parasitoïdes (Encarsia) est visible mais les pupes noires sont souvent retirées avec les effeuillages nécessaires pour l’entretien de la culture. Le niveau des auxiliaires est moyen et insuffisant à ce jour moyen dans cette parcelle.
Dans l’autre serre en production, ce sont les Nesidiocoris tenuis qui jouent le rôle des auxiliaires contre les aleurodes. Ils sont en quantité faible mais visiblement suffisante.
Les Macrolophus sont absents de cette culture.
Punaises
Les punaises Nesidiocoris sont présentes dans une seule parcelle du réseau à un niveau faible (stable). A ce niveau, l’action de prédation est intéressante et les dégâts sur
installation importante des punaises depuis 15 jours. Peu de dégâts sont signalés pour l’instant.
Tuta absoluta
Des piégeages de papillons mâles de Tuta absoluta sont très faibles dans les 3 parcelles, en diminution dans la parcelle initialement la plus touchée. Les galeries sur plantes sont rares (10% des plantes, stable) et observées seulement dans la parcelle plantée le 8 août.
Oïdium
L’oïdium est toujours présent dans les deux parcelles hors-sol en production. La situation est stable avec 30% des plantes touchées dans une parcelle et 80% dans l’autre. La pression est jugées moyenne à faible et maîtrisée pour l’instant par des solutions alternatives à base de soufre
Botrytis
Dans les cultures en production, le botrytis peut commencer à se développer. Il a été détecté dans une des parcelles du réseau (moins de 10 plantes). Des mesures de prophylaxie et un affinement de la gestion climatique doivent être mises en œuvre pour éviter l’installation de la maladie. De manière préventive, des applications de produits de biocontrôle (champignon antagoniste) peuvent être réalisés et il est important surtout de soigner les effeuillages.
Fusariose racinaire
Toujours quelques plantes dans une des parcelles en production (parcelle contaminée l’hiver précédent).
Mildiou
Des plantes touchées par le mildiou ont été repérées dans une parcelle au niveau d’une zone moins bien pourvue en chauffage (conditions à risque). L’assèchement des plantes peut se faire par un réajustement des conditions climatiques.
*SYNTHESE des niveaux de pression observés
FAIBLE MOYEN ELEVE
Mildiou Botrytis
Fusariose racinaire Tuta absoluta
Punaises Nesidiocoris
Oïdium Aleurodes
Crédit photo : APREL, CETA 13 et 84, Chambre d’Agriculture des Bouches-du-Rhône
SALADE SOUS ABRI
Parcelles en cours d’observation : Date de
plantation
Nbre de
parcelles Stade Zone
Début
octobre 3 Récolte, Pré-pommaison 84, Nord13
Mi-octobre 3 14-18 feuilles, Pré-Pommaison, 19-24
feuilles 84,84, Nord13
Fin octobre 4 14-18 feuilles, Proche récolte, 10-13 f Sud13,Nord13, Début
novembre 1 7-9 feuilles 84
Mi-novembre 4 5-6 feuilles, 7-9 feuilles 84
Fin novembre 1 Reprise Nord13
Début
décembre 1 Reprise Nord13
Limaces/Escargots
1f Des limaces sont observées sur deux parcelles fixes à un niveau de pression faible. Ce ravageur peut rapidement faire des dégâts importants sur les jeunes cultures, il faut donc surveiller sont apparition.
Noctuelles défoliatrice
Des noctuelles terricoles ont été observées sur une parcelle fixe avec un niveau de pression faible (4 % des plantes observées sont touchées).
Pucerons
Des pucerons sont observés sur deux parcelles fixes du réseau stade récolte à un niveau de pression faible (4-5 % des plantes observées en présentent).
Nématodes
Des nématodes sont signalés avec un niveau de pression faible à élevé sur deux parcelles fixes du réseau.
Sclérotinia
Du Sclérotinia a été observé sur 3 parcelles fixes du réseau à un niveau de pression faible (4 % des plantes observées sont touchées par la maladie.)
*SYNTHESE des niveaux de pression observés
FAIBLE MOYEN ELEVE
Limaces, Noctuelles, Pucerons,
SALADE PLEIN CHAMP
Les parcelles en cours d’observation : Date de
plantation
Nb de
parcelles Stade moyen Secteur
Fin septembre 1 Recolte Nord13
Rhizoctonia
La maladie est présente sur une parcelle fixe du réseau à un niveau de pression faible (8% des plantes observées sont touchées).
Pucerons
Des pucerons sont observés sur une parcelle fixe du réseau à un niveau de pression moyen (1 à 3 pucerons observés sur 12 % des plantes).
Aleurodes
Ils sont observés sur une parcelle fixe Nord13 à un niveau de pression faible (8 % des plantes observées présentent des individus).
Plantes adventices
Quelques amarantes sont signalées sur une parcelle du réseau.
*SYNTHESE des niveaux de pression observés
FAIBLE MOYEN ELEVE
Aleurodes
Crédit photo : APREL, CETA 13 et 84, Chambre d’Agriculture des Bouches-du-Rhône
NAVET
Les parcelles en cours d’observation : Date de
plantation
Nb de
parcelles Stade moyen Secteur
Fin Août 1 Récolte 84
Mi Septembre 1 Proche récolte Nord13
Mouche du chou (Delia radicum)
La mouche est observée sur une parcelle fixe du réseau à un niveau de pression faible (4% des plantes observées en présentent).
Taupin
Des taupins sont signalés sur une parcelle fixe du réseau à un niveau de pression faible (4% des navets observés présentent des symptômes de présence).
*SYNTHESE des niveaux de pression observés
FAIBLE MOYEN ELEVE
Mouche du chou, Taupin
Crédit photo : APREL, CETA 13 et 84, Chambre d’Agriculture des Bouches-du-Rhône
Piégeage Noctuelle
Piégeage de Spodoptera littoralis
Le réseau de piégeage des adultes de Spodoptera littoralis est constitué de plusieurs pièges sur les départements des Alpes-Maritimes et des Bouches-du-Rhône avec le réseau d’observation du BSV Maraîchage.
Résultats des piégeages au 08 Décembre 2017 :
Les observations contenues dans ce bulletin ont été réalisées par les partenaires suivants :
Louis Brisson (CETA Saint Anne), Laurent Camoin (Chambre d'Agriculture des Bouches-du- Rhône), Sylvain Pinet (CETA d’Eyguières), Marcel Caporalino (Terre d’Azur 06), Christine Chiarri (Chambre d’Agriculture de Vaucluse - GDA Sud Luberon), Antoine Dragon (CETA du Soleil), Benoît Aymoz (CETA de Berre), Thierry Corneille (CETA de Châteaurenard), Frédéric Delcassou (CETA d’Eyragues), Jean Luc Delmas (CETA Durance Alpilles), Henri Ernout (CETA des serristes de Vaucluse), Sara Ferrera (Chambre d’Agriculture de Vaucluse - GDA du Comtat), Aurélie Coste (CETA de St-Martin-de-Crau), Sylvia Gasq (Chambre d’Agriculture de Vaucluse - GDA du Comtat), Jérôme Lambion (GRAB), Catherine Mazollier (GRAB), Sabine Risso (Chambre d’Agriculture des Alpes Maritimes), Corine Pons (Chambre d’Agriculture des Alpes Maritimes)
COMITÉ DE RÉDACTION DE CE BULLETIN :
Catherine Taussig, APREL 13210 Saint-Rémy-de-Provence, taussig@aprel.fr Claire Goillon, APREL 13210 Saint-Rémy-de-Provence, goillon@aprel.fr
Daniel Izard, Chambre d’Agriculture de Vaucluse, daniel.izard@vaucluse.chambagri.fr
Thomas Haulbert, Chambre d’Agriculture des Bouches-du-Rhône, t.haulbert@bouches-du- rhone.chambagri.fr
N.B. Ce Bulletin est produit à partir d’observations ponctuelles réalisées sur un réseau de parcelles. S’il donne une tendance de la situation sanitaire, celle-ci ne peut pas être transposée telle quelle à chacune des parcelles. La Chambre régionale d’Agriculture et l’ensemble des partenaires du BSV dégagent toute responsabilité quant aux décisions prises pour la protection des cultures. La protection des cultures se décide sur la base des observations que chacun réalise sur ses parcelles et s’appuie, le cas échéant, sur les préconisations issues de bulletins techniques.
Action pilotée par le ministère chargé de l’agriculture, avec l’appui financier de l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto.