• Aucun résultat trouvé

Geometry and classification of contact systems : applications to control of nonholomic mechanical systems

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Geometry and classification of contact systems : applications to control of nonholomic mechanical systems"

Copied!
154
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: tel-00665223

https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00665223

Submitted on 1 Feb 2012

HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.

Geometry and classification of contact systems : applications to control of nonholomic mechanical

systems

Shunjie Li

To cite this version:

Shunjie Li. Geometry and classification of contact systems : applications to control of nonholomic mechanical systems. General Mathematics [math.GM]. INSA de Rouen, 2010. English. �NNT : 2010ISAM0002�. �tel-00665223�

(2)

Institut National des Sciences Appliqu´ees de Rouen

MEMOIRE DE TH`´ ESE pour obtenir le titre de

DOCTEUR DE L’INSA DE ROUEN pr´esent´e par

LI SHUNJIE

Discipline: Math´ematiques appliqu´ees Sp´ecialit´e: Th´eorie du contrˆole

EOM´ETRIE ET CLASSIFICATION DES SYST`EMES DE CONTACT: APPLICATIONS AU CONTR ˆOLE DES

SYST`EMES M´ECANIQUES NON HOLONOMES

Soutenue le 16 f´evrier 2010 Composition du Jury:

Pr´esident:

Fernand PELLETIER Professeur `a l’Universit´e de Savoie Rapporteurs:

Fr´ed´eric JEAN Enseignant-chercheur `a l’ENSTA Pierre ROUCHON Professeur `a l’Ecole des Mines de Paris

Examinateurs:

Claude MOOG Directeur de recherche au CNRS (IRCCyN) Jean-Baptiste POMET Charg´e de recherche `a l’INRIA (Sophia Antipolis)

Directeur de th`ese:

Witold RESPONDEK Professeur `a l’INSA de Rouen

(3)
(4)

Remerciements

Je voudrais remercier d’abord de tout mon cœur mon responsable de th`ese Witold Respondek qui est `a origine de ce travail. Il a dirig´e mon m´emoire de Mas- ter 2 avec gentillesse et ensuite accept´e de me prendre en th`ese. C’est un honneur pour moi de travailler avec lui et je ne peux qu’admirer son talent. Il a dirig´e ma th`ese avec beaucoup de patience et il a consacr´e beaucoup de temps `a mon travail en ´etant toujours tr`es disponible inconditionnellement `a toutes les heures du jour et de la nuit, ce qui m’a ´enorm´ement encourag´e. Je le remercie d’avoir lu et corrig´e tr`es s´erieusement beaucoup de versions pr´eliminaires de mes travaux et ses redactions exceptionnelles ont donn´e plus de clart´e aux r´esultats de ce m´emoire. Je le remercie aussi, ainsi que son ´epouse Eva, de m’avoir beaucoup aid´e durant ma pr´esence `a Rouen.

Je remercie Fr´ed´eric Jean et Pierre Rouchon, qui m’ont fait l’honneur d’accepter de rapporter ma th`ese et de faire partie du jury. Je remercie ´egalement Claude Moog, Fernand Pelletier et Jean-Baptiste Pomet pour l’honneur qu’ils ont accept´e d’examiner et juger favorablement ma th`ese.

J’adresse mes remerciements `a tous ceux qui m’ont entour´e, permanents ou th´esards du LMI pour les bons moments partag´es ensemble. En particulier, je tiens `a saluer Sandra Tamion, Arnaud Knippel, Khaled et Lamia qui m’ont donn´e beaucoup d’aide pendant ces ann´ees de th`ese.

Je remercie finalement ma femme dont le soutien a ´et´e tr`es important pendant mes ´etudes de la th`ese en France.

(5)
(6)

Contents

esum´e 1

Introduction 3

1 Flat outputs of driftless two-input control systems 19

1.1 Introduction . . . . 19

1.2 Flatness of driftless two-input control systems . . . . 22

1.3 Characterization of flat outputs . . . . 27

1.3.1 Main Theorems . . . . 27

1.3.2 Finding x-flat outputs . . . . 29

1.3.3 Reducing equations for ϕ2 . . . . 30

1.3.4 A complete description of x-flat outputs for the nonholonomic car system . . . . 35

1.3.5 A complete description of x-flat outputs for the nonholonomic n-trailer system . . . . 36

1.4 Proof of main theorems . . . . 39

1.4.1 Useful results . . . . 39

1.4.2 Proof of Theorem 1.2.2 . . . . 42

1.4.3 Proof of Theorem 1.3.2 . . . . 45

1.4.4 Proof of Theorem 1.3.3 . . . . 47

1.4.5 Proof of Theorem 1.3.4 . . . . 49

2 The geometry and flatness property of the n-bar system 51 2.1 Introduction . . . . 51

2.2 n-bar system inRm+1 . . . . 52

(7)

2.2.1 Model of a rigid bar moving in R3 . . . . 52

2.2.2 Model of the n-bar system moving in Rm+1 . . . . 54

2.3 Equivalence of the n-bar system to the m-chained form . . . . 57

2.3.1 Characterization of Cartan distribution CCn(R,Rm) . . . . 57

2.3.2 Main result: equivalence of the n-bar system to the m-chained form . . . . 60

2.4 Proof of Theorem 2.3.3 . . . . 62

2.4.1 Notations . . . . 62

2.4.2 Condition (i): D(n) =T Q . . . . 63

2.4.3 Condition (ii) :D(n−1) contains a corank one involutive subdis- tribution Ln−1 ⊂ D(n−1) . . . . 64

2.4.4 The regular locus of the n-bar system in Rm+1 . . . . 65

2.5 Flatness of the n-bar system in Rm+1 . . . . 69

2.6 Proof of Lemma 2.4.1 . . . . 74

3 Cartan distribution for surfaces 79 3.1 Introduction . . . . 79

3.2 Cartan distributions for surfaces . . . . 80

3.3 Characterization of Cartan distributions for surfaces . . . . 82

3.3.1 Main result . . . . 82

3.3.2 Involutive subdistributions of corank k . . . . 84

3.4 Extended Bryant normal form . . . . 85

3.4.1 Bryant normal form . . . . 85

3.4.2 Extended Bryant normal form . . . . 87

3.5 Proofs . . . . 90

3.5.1 Useful results . . . . 90

3.5.2 Proof of Theorem 3.3.2 . . . . 92

3.5.3 Proof of Theorem 3.3.4 . . . . 99

4 Orbital feedback linearization for multi-input control systems 107 4.1 Introduction . . . 107

4.2 Orbital feedback equivalence . . . 108

(8)

4.3 Main result . . . 111

4.4 From distributions to control-affine systems and back . . . 113

4.4.1 From distributions to control-affine systems . . . 115

4.4.2 From control-affine systems to distributions . . . 116

4.5 Examples . . . 119

4.6 Proof of Theorem 4.4.6 . . . 123

4.6.1 Useful results . . . 123

4.6.2 Proof of Theorem 4.4.6 . . . 130

Conclusions 133

References 137

(9)
(10)

R´esum´e

Les probl`emes suivants ont ´et´e ´etudi´es et r´esolus dans nos travaux :

1. Caract´erisation des sorties plates des syst`emes avec deux contrˆoles : D’abord, nous avons trouv´e la relation entre la platitude d’un syst`eme avec deux contrˆoles et la structure de Goursat. Ensuite, nous avons caract´eris´e compl`etement toutes les x-sorties plates des syst`emes avec deux contrˆoles qui sont ´equivalent au syst`eme chaˆın´ee (syst`eme de contact sur Jn(R1,R1)) et aussi d´ecrit leur lieux sin- guliers. Enfin, nous avons appliqu´e nos r´esultats au syst`eme du robot mobile avec des remorques.

2. Le syst`eme `a n-barres dans Rm+1 : Un nouveau mod`ele cin´ematique pour le syst`eme `a n-barres dans Rm+1 a ´et´e pr´esent´e, qui g´en´eralise le syst`eme du robot mobile avec des remorques dans R2. En utilisant ce mod`ele, nous avons donn´e une caract´erisation compl`ete du syst`eme `a n-barres dans Rm+1 et aussi de ses lieux sin- guliers. Ensuite, la propri´et´e de la platitude de ce syst`eme a ´et´e analys´ee et ses sorties plates ont ´et´e d´etermin´ees.

3. Caract´erisation de la distribution de Cartan CCn(R2,Rm) : Nous avons donn´e des conditions n´ecessaires et suffisantes v´erifiables pour qu’une distribution soit

´equivalente `a la distribution de Cartan CCn(R2,Rm). Nous avons aussi r´epondu `a la question : quand une distribution D de rang k +mk (m 3), sur une vari´et´e de dimension m+k+mk, contient une sous-distribution involutive de corang k dans D.

4. Lin´earisation par bouclage orbital pour un syst`eme avec multi-contrˆoles efini dans R(n+1)m+1 : Nous avons ´etudi´e le syst`eme de contrˆole sous la forme Σ : x˙ = f(x) +Pm

i=1gi(x)ui, o`u m 2, x X = R(n+1)m+1, et f(x0) 6= 0 pour x0 X. Nous avons obtenu des conditions n´ecessaires et suffisantes pour que ce syst`eme soit, localement, lin´earisable par bouclage orbital. Toutes ces conditions peu- vent ˆetre v´erifi´ees directement sur le syst`eme original et une construction de la fonction γ qui d´ecrit le changement de temps a ´et´e donn´ee.

(11)
(12)

Introduction

Le contrˆole des syst`emes non lin´eaires constitue un domaine tr`es actif de recherche en automatique et math´ematique. Un syst`eme de contrˆole non lin´eaire est un syst`eme d’´equations non lin´eaires, d´ecrivant l’´evolution temporelle des variables du syst`eme sous l’action d’un nombre fini de variables ind´ependantes appel´ees contrˆoles de ce syst`eme. Un syst`eme de contrˆole non lin´eaire peut ˆetre ´ecrit g´en´eralement sous la forme :

Ξ : x˙ =f(x, u), (0.0.1)

avec x X, l’´etat du syst`eme dans une vari´et´e differentielle et u est le contrˆole `a valeur dans U, une vari´et´e de dimension m appel´ee l’espace du contˆole. Dans cette th`ese, tous les syst`emes que nous ´etudions sont des syst`emes affines, i.e., des syst`emes qui admettent la forme suivante

Σaff: x˙ =f(x) +

m

X

i=1

gi(x)ui =f(x) +g(x)u,

ou des syst`emes lin´eaires par rapport aux contrˆoles (f 0) de la forme suivante Σlin: x˙ =

m

X

i=1

gi(x)ui =g(x)u.

Equivalence des syst`emes par bouclage

Soit ˜Σaff un autre syst`eme de contrˆole d´efini par Σ˜aff: x˙˜= ˜f(˜x) +

m

X

i=1

˜

gix)˜ui = ˜fx) + ˜g(˜x)˜u,

o`u ˜x X˜ et ˜u U˜. Alors on dit que Σaff et ˜Σaff sont ´equivalents par bouclage s’il existe un diff´eomorphisme ϕ : X X˜ et un bouclage u =α(x) +β(x)˜u, o`u β(x) est une matrice m×m inversible et ˜u= (˜u1, . . . ,u˜m), tels que

f˜=ϕ(f +gα) et g˜=ϕ(gβ).

(13)

Pour les syst`emes Σlin la relation entre ˜f etf est ´evidemment absente. La distribution associ´ee au syst`eme Σaff, not´ee par D, est la distribution engendr´ee par les champs de vecteurs f, g1, . . . , gm, i.e.,

D= span{f, g1, . . . , gm} ⊂T X.

Il est important de remarquer que pour les syst`emes Σlin, l’´equivalence locale par bouclage co¨ıncide avec l’´equivalence des distributions D engendr´ee par les champs de vecteurs g1, . . . , gm.

La lin´earisation par bouclage est un outil tr`es important dans la recherche des syst`emes non lin´eaires dans le fait qu’on peut ainsi appliquer des propri´et´es d’un syst`eme lin´eaire `a un syst`eme non lin´eaire. Le probl`eme de la lin´earisation par bouclage d’un syst`eme avec un contrˆole a ´et´e r´esolu par Brockett [5]. Jakubczyk et Respon- dek [29], Hunt et Su [22] ont donn´e des conditions n´ecessaires et suffisantes de la lin´earisation par bouclage pour un syst`eme affine avec multi-contrˆoles.

Syst`eme de contact canonique

Le but de cette th`ese est d’´etudier la g´eom´etrie et la structure des syst`emes de contrˆole non lin´eaires, en particulier les syst`emes ´equivalents aux syst`emes de contact canonique qui est une classe de syst`emes non holonomes. Un syst`eme non holonome est un syst`eme soumis aux contraintes non holonomes qui ne sont pas int´egrables. On rencontre ce type de contraintes par exemple dans les ph´enom`enes de roulement sans glissement apparaissant pour les syst`emes du type du robot mobile.

Consid´erons Jn(Rk,Rm), l’espace den-jets des applications de classe C deRk dans Rm avec les coordonn´ees canoniques donn´ees par

(x1, . . . , xk, y1, . . . , ym, pσj, 1j m, 1≤ |σ| ≤n),

o`u xi, pour 1 i k, repr´esentent les variables ind´ependantes et yj, pour 1 j m, repr´esentent les variables d´ependantes; σ = (σ1, . . . , σk) est un vecteur de nombres entiers non-n´egatifs tel que |σ|=σ1+· · ·+σk n et pσj, pour 1 j m, correspondent aux deriv´ees partielles |σ|yj

∂xσ . Notonsp0j =yj, pour 1j m. Chaque application lisseϕ = (ϕ1, . . . , ϕm) deRk`aRm d´efinit une sous-vari´et´e dansJn(Rk,Rm) par

pσj = |σ|ϕj

∂xσ

(x1, . . . , xk),

pour 1 j m, 0 ≤ |σ| ≤ n et on l’appelle le n-graphe de ϕ. Tous les n-graphes sont sous-vari´et´es int´egrales, de dimensionk, d’une distribution appel´ee ladistribution de Cartan sur Jn(Rk,Rm), not´ee par CCn(Rk,Rm), qui est annul´ee par les formes

(14)

diff´erentielles suivantes:

dpσj

k

X

i=1

pσ+1j idxi = 0, 0j m, 1≤ |σ| ≤n1,

o`u σ + 1i = (σ1, . . . , σi + 1, . . . , σk). Il est clair que la distribution de Cartan est de rang constant. Nous appelons un syst`eme lin´eaire par rapport aux contrˆoles un syst`eme de contact canonique sur Jn(Rk,Rm) telle que sa distribution associ´ee est engendr´ee par tous les champs de vecteurs de la distribution de Cartan CCn(Rk,Rm).

Les applications des syst`emes de contact canonique ou des distributions de Cartan sont de ce fait extrˆemement nombreuses dans des domaines tr`es diff´erents tels que la m´ecanique, l’automatique, la thermodynamique, et l’´electromagn´etisme, etc. Par exemple, quand k = m = 1, le syst`eme de contact canonique sur Jn(R1,R1) peut s’´ecrire sous la forme du syst`eme de contrˆole suivant

˙

x00 = u0

˙

x01 = x11u0

˙

x11 = x21u0

...

˙

xn−11 = xn1u0

˙

xn1 = u1.

On obtient un syst`eme sous la forme chaˆın´ee - un syst`eme non holonome connu qui est extrˆemement important en automatique et a ´et´e ´etudi´e par de nombreux scien- tifiques tels que Murray et Sastry [46], Samson [65], Sørdalen [73], etc. La distribution associ´ee au syst`eme de contact canonique sur Jn(R1,R1) (la distribution de Cartan CCn(R1,R1)), est appel´e aussi la forme normale de Goursat.

Nous ´etudions les syst`emes de contact canoniques dans des cas diff´erents afin de comprendre les diff´erentes notions d’´equivalence (par bouclage statique, par bouclage dynamique, par bouclage orbital, etc.) correspondant aux objets g´eometriques at- tach´es aux syst`emes de contrˆoles tels que les distributions, les distributions affines, les distributions caract´eristiques, etc.

Platitude

La notion de la platitude diff´erentielle a ´et´e introduite dans la th´eorie du contrˆole par Fliess, L´evine, Martin et Rouchon [12], [13], [14] (voir aussi [2], [25], [26], [56], [70], [77]). Un syst`eme plat est un syst`eme pour lequel il est possible de trouver un syst`eme lin´eaire ´equivalent par bouclage endog`ene.

(15)

Consid´erons le syst`eme Ξ, d´efini par (0.0.1), nous lui associonsl-prolongation Ξl donn´ee par

Ξl :

˙

x = f(x, u0)

˙

u0 = u1 ...

˙

ul = ul+1,

pour un certain entier l, qui peut ˆetre consid´er´e comme un syst`eme de contrˆole sur X×U×Rml. Ses variables d’´etat sont (x, u0, u1, . . . , ul) et ses m contrˆoles sont les m composantes de ul+1. Notons ¯ul = (u0, u1, . . . , ul).

Definition 0.0.1 Le syst`eme Ξ, d´efini par (0.0.1), est plat en (x0,u¯l0)X×U×Rml, o`u l est un nombre entier non n´egatif, s’il existe un voisinage Ol de (x0,u¯l0) et m fonctions lisses, d´efinies dans Ol,

hi =hi(x, u,u, . . . , u˙ (l)), 1im,

et s’il existe un entier s, des fonctions lisses γi, pour 1in, et des fonctions lisses δi, pour 1im, tels que

xi = γi(h,h, . . . , h˙ (s)), 1in, ui = δi(h,h, . . . , h˙ (s)), 1im,

o`u h = (h1, . . . , hm) le long de chaque trajectoire x(t) d´efinie par un contrˆole u(t) tels que (x(t), u(t),u(t), . . . , u˙ (l)(t)) ∈ Ol. Le vecteur h = (h1, . . . , hm) est appel´e sortie plate de ce syst`eme. Si hi = hi(x, u0, u1, . . . , ur), r l, le syst`eme est appel´e (x, u, . . . , ur)-plat et, en particulier, x-plat si hi =hi(x).

D’apr`es la d´efinition, le comportement du syst`eme plat est compl`etement car- act´eris´e par la sortie plate et ses d´eriv´ees successives sous forme de relations alg´ebriques.

Ainsi le probl`eme de la planification de trajectoire pour un syst`eme plat peut ˆetre r´esolu facilement grˆace `a la propri´et´e de platitude. Il est connu qu’un syst`eme plat est toujours localement contrˆolable. Notons qu’il est facile de montrer que le syst`eme de contact sur Jn(R1,R1), i.e., le syst`eme chaˆın´e, est plat avec une sortie plate h= (h1, h2) = (x00, x01) en tous les points tels que u0 6= 0.

Rappelons les d´efinitions suivantes :

Le drapeau des syst`emes d´eriv´es d’une distribution D est d´efini par la suite de distributions

D(0) =D et D(i+1) =D(i)+ [D(i),D(i)], pour i0.

Le drapeau de Lie est d´efini par une autre suite de distributions D0 =D et Di+1 =Di+ [D0,Di], pour i0.

(16)

En parall`ele, on peut aussi d´efinir le syst`eme d´eriv´e pour un syst`eme de Pfaff I = span1, . . . , ωs}, engendr´e parsformes diff´erentielles de degr´e 1 qui sont ind´ependantes partout. Son syst`eme d´eriv´e est d´efini par

I(1) = span{ω ∈ I : dωω1∧ · · · ∧ωs= 0}.

Le drapeau des syst`emes d´eriv´es de I est la suite de syst`emes de Pfaff I(0) ⊃ I(1) ⊃ · · · ⊃ I(i) ⊃ · · ·,

qui satisfait les relations I(0) = I et I(i+1) = (I(i))(1). Si toutes les distributions du syst`eme d´eriv´e sont de rang constant et D=I, alors on a D(i) = (I(i)), fori0.

Nous allons maintenant pr´esenter chapitre par chapitre les r´esultats contenus dans cette th`ese.

Chapitre 1. Ce chapitre est d´edi´e `a la caract´erisation compl`ete de toutes les sorties plates pour un syst`eme avec deux contrˆoles qui est ´equivalent au syst`eme chaˆın´e (le syst`eme de contact canonique sur Jn(R1,R1)). Ce probl`eme vient d’un ph´enom`ene que nous avons observ´e pour le syst`eme de la voiture (robot mobile avec une remorque)

Σcar :

˙ x

˙ y θ˙0

θ˙1

=

cos(θ1 θ0) cosθ0

cos(θ1θ0) sinθ0

sin(θ1θ0) 0

u1+

0 0 0 1

u2,

o`u (x, y) sont les coordonn´ees caract´esiennes du milieu de l’axe des roues arri`eres, et notons par θ0 etθ1, respectivement, les orientations de l’axe principal de la voiture et les roues avant par rapport `a x-axe. Rappelons que la platitude du syst`eme du robot mobile avec remorques roulant sans glissement a ´et´e montr´ee par Fliess, L´evine, Martin et Rouchon [13] (voir aussi [26]) et donc le syst`eme Σcar estx-plat. En effet, en chaque point de l’espace de configuration R2 ×S1 × S1, ce syst`eme peut ˆetre transform´e au syst`eme chaˆın´e. En cons´equence, autour de chaque point dans R2 × S1 × S1, il existe une x-sortie plate. Par contre, nous observons que chaque x-sortie plate poss`ede un lieu singulier o`u il faut la remplacer par une autre x-sortie plate. Plus pr´ecis´ement, pour le syst`eme Σcar, le couple (h1, h2) = (x, y) est une x-sortie plate pour les points o`u{q = (x, y, θ1, θ2) | θ1θ0 6=±π

2}et donc θ1θ0 =±π

2 d´etermine le lieu singulier de la x-sortie plate (x, y). Cependant, l’´equation θ1 θ0 = ±π d´efinit pas les points de singularit´e pour le syst`eme Σcar. En effet, en ces points o`2 neu θ1θ0 =±π

2 , ce syst`eme est encore x-plat et la x-sortie plate peut ˆetre donn´ee par le couple (¯h1,¯h2) = (θ0, xsinθ0 ycosθ0). Notons que cette deuxi`eme x-sortie plate poss`ede aussi un lieu singulier d´efini par {q= (x, y, θ1, θ2)| θ1 θ0 = 0, π}.

Toutes ces derni`eres analyses m`enent naturellement aux questions suivantes : Combien dex-sorties plates poss`ede le syst`eme? Peut-on les caract´eriser compl`etement?

(17)

Plus g´en´eralement, peut-on donner une caract´erisation de toutes les x-sorties plates pour un syst`eme avec deux contrˆoles qui est ´equivalent au syst`eme chaˆın´e (syst`eme de contact canonique sur Jn(R1,R1))?

Le probl`eme de la platitude du syst`eme avec deux contrˆoles a ´et´e ´etudi´e et r´esolu par Martin et Rouchon [40]. Ils ont montr´e qu’un syst`eme avec deux contrˆoles est plat si et seulement si sa distribution associ´ee D satisfait, dans un ouvert dense de M, la condition

rangD(i) =i+ 2, 0in. (0.0.2) Une structure de Goursat est une distribution de rang deux qui v´erifie la condition (0.0.2) en tout point x M . Il est connu (voir von Weber [78], Cartan [9], Gour- sat [18]) que sur un ouvert dense de M, la condition (0.0.2) implique que D peut ˆetre transform´ee `a la forme normal de Goursat (autrement dit, le syst`eme associ´e est localement ´equivalent au syst`eme chaˆın´e). Kumpera, Ruiz et Giaro [17] ont d´ecouvert l’existence des points singuliers pour le probl`eme de transformer une distribution de rang deux `a la forme normale de Goursat. Murray [45] a montr´e qu’un syst`eme avec deux contrˆoles est ´equivalent au syst`eme chaˆın´e au point x0, autrement dit, la distri- bution associ´ee est ´equivalente `a la forme de Goursat, si et seulement si sa distribution associ´ee satisfait la condition (0.0.2) et aussi la condition de r´egularit´e:

dimD(i)(x0) = dimDi(x0), 0in. (0.0.3) Alors, une question naturelle se pose : est-ce qu’un syst`eme dont la distribution as- soci´eeDest une structure de Goursat est plat en les points o`u la condition de r´egularit´e (0.0.3) n’est pas satisfaite?

Theorem 0.0.2 Consid´erons un syst`eme Σ avec deux contrˆoles, Σ : x˙ =f1(x)u1+f2(x)u2,

o`u x M, une vari´et´e de dimension n+ 2, pour n1. Supposons que la distribution associ´ee D = span{f1, f2} est une structure de Goursat, i.e., rangD(i) = i+ 2, pour 0in. Alors les conditions suivantes sont ´equivalentes au point x0 M

(i) Σ est x-plat en (x0,u¯l0)M×R2(l+1), pour certainl 0;

(ii) Σ est x-plat en (x0, u0)M×R2;

(iii) dimD(i)(x0) = dimDi(x0), pour0in et u0 6∈Using(x0);

(iv) Σ est localement, autour du point x0, ´equivalent au syst`eme chaˆın´e et u0 6∈

Using(x0).

Remarque. Th´eor`eme 0.0.2 montre qu’un syst`eme tel que la distribution associ´ee est une structure de Goursat estx-plat seulement aux points o`u la condition de r´egularit´e est satisfaite, i.e., dimD(i)(x0) = dimDi(x0), pour 0 i n et u0 6∈ Using(x0) (voir

(18)

chapitre 3 pour la d´efinition deUsing). Donc notre r´esultat donne une r´eponse n´egative pour la question pos´ee par Martin et Rouchon [39] (voir aussi [40]) (concernant la x- platitude). Toute structure de Goursat peut ˆetre transform´e `a la forme normale de Kumpera-Ruiz ([33], [42], [52]). Alors notre r´esultat montre aussi que aucune forme normale de Kumpera-Ruiz singuli`ere n’est x-plate.

Th´eor`eme 0.0.2 montre que les seules structures de Goursat x-plates sont celles qui satisfaitent la condition de r´egularit´ee (le syst`eme associ´e est ´equivalent au syst`eme chaˆın´e). Alors nous allons caract´eriser toutes les x-sorties plates pour ce type de syst`eme avec deux contrˆoles.

Theorem 0.0.3 (Caract´erisation des sorties plates)(Premi`ere version)

Consid´erons un syst`eme Σ avec 2 contrˆoles, d´efini sur M, une vari´et´e de dimension n + 2, tel que sa distribution associ´ee D satisfait rangD(i) = rangDi = i+ 2, pour 0 i n. Fixons un point x0 M et supposons que g1 est un champ de vecteurs arbitraire dans D tel que g1(x0)6∈ Cn−1(x0), o`u Cn−1 est la distribution caract´eristique de D(n−1), et ϕ1, ϕ2 sont deux fonctions lisses d´efinies dans un voisinage ouvert M du point x0. Alors 1, ϕ2) est une x-sortie plate du syst`eme Σ en (x0, u0), o`u u0 6∈

Using(x0), si et seulement si les conditions suivantes sont satisfaites : (i) dϕ1(x0)2(x0)6= 0, i.e., 1 et 2 sont ind´ependantes en x0; (ii) (Lg1ϕ1(x0), Lg1ϕ2(x0))6= (0,0);

(iii) Lcϕ1 Lcϕ2 Lc(Lg1ϕ2

Lg1ϕ1) 0, c ∈ Cn−1, o`u les fonctions ϕ1 et ϕ2 sont permut´ees telles que Lg1ϕ1 6= 0. C’est toujours possible grˆace `a la condition (ii).

De plus, si 1, ϕ2)satisfait (i)partout dansMet est unex-sortie plate en (x, u)pour chaque point xM˜ et un certain u=u(x), o`u M˜ est un ouvert dense dansM, alors

Sing(ϕ1, ϕ2) ={x∈ M: (Lgϕ1(x), Lgϕ2(x)) = (0,0)}.

Le Th´eor`eme 0.0.3 nous permet de v´erifier si une paire de fonctions donn´ee (ϕ1, ϕ2) est une x-sortie plate pour un syst`eme lin´eaire par rapport aux contrˆoles avec deux contrˆoles. Le th´eor`eme suivant va r´epondre `a la question : y-a-t-il beaucoup de paires 1, ϕ2) qui satisfont les conditions du Th´eor`eme 0.0.3?

Theorem 0.0.4 Consid´erons un syst`emeΣavec2contrˆoles, d´efini surM, une vari´et´e de dimension n+ 2, tel que sa distribution associ´eeD satisfait rangD(i) = rangDi = i + 2, pour 0 i n. Fixons un point x0 M et soit g1 un champ de vecteurs arbitraire dans D tel que g1(x0)∈ C/ n−1(x0). Alors, etant donn´e une fonction lisse ϕ1 telle que Lcϕ1 = 0, c ∈ Cn−1, et Lg1ϕ1(x0) 6= 0, il existe toujours une fonction ϕ2

telle que 1, ϕ2)forme unex-sortie plate de Σen(x0, u0), o`u u0 6∈Using(x0). De plus, si les deux paires 1, ϕ2) et 1,ϕ˜2) sont des x-sorties plates de Σ, alors on a

span{dϕ1(x),2(x)}= span{dϕ1(x),d ˜ϕ2(x)},

(19)

pour tous les points x dans un voisinage du point x0.

L’importance du Th´eor`eme 0.0.3 est qu’il nous permet non seulement de v´erifier si une paire de fonctions donn´ee forme une x-sortie plate, mais aussi, avec Th´eor`eme 0.0.4, d’exprimer explicitement un syst`eme d’´equations aux d´eriv´ees partielles du 1erordre dans le but de calculer toutes lesx-sorties plates pour un syst`eme Σ avec deux contrˆoles (voir Section 1.3.2 pour les d´etails). En fin, nous appliquons nos r´esultats au syst`eme du disque roulant et du robot mobile avec remorques afin de montre comment calculer toutes les x-sorties plates en r´esolvant des ´equations aux d´eriv´ees partielles du 1er ordre.

Chapitre 2. Ce chapitre est consacr´e `a la mod´elisation, `a la caract´erisation, aux singularit´es et `a la propri´et´e de la platitude du syst`eme `a n-barres dans l’espace Rm+1, qui g´en´eralise le syst`eme du robot mobile avecnremorques dansR2. Le syst`eme du type robot mobile avec contraintes de roulement sans glissement, comme un cas typique de syst`eme m´ecanique non holonome, est tr`es important en automatique et a ´et´e ´etudi´e par de nombreux math´ematiciens et automaticiens depuis les derni`eres vingtaine d’ann´ees (voir les livres [35] et [36]; les articles [13], [27], [26], [34], [46], [53], [73]). En 1991, Laumond [34] a pr´esent´e un mod`ele cin´ematique du robot mobile avec remorques et a montr´e la controllabilit´e pour ce mod`ele. En 1994, Tilbury, Murray et Sastry [75] ont donn´e une caract´erisation compl`ete du syst`eme du robot mobile avec n remorques : autour des points r´eguliers, ce syst`eme peut ˆetre transform´e en un syst`eme chaˆın´e, autrement dit, il est localement ´equivalent au syst`eme de contact sur Jn(R1,R1). Les points r´eguliers sont caract´eris´es par la condition dimD(i) = dimDi, pour 0 i n, o`u D d´esigne la distribution associ´ee `a ce syst`eme. Respondek et Pasillas-L´epine [52] ont montr´e qu’en dehors des points r´eguliers, le syst`eme du robot mobile avec n remorques peut ˆetre transform´e `a la forme normale de Kumpera et Ruiz. Une caract´erisation compl`ete du lieu singulier du syst`eme du robot mobile avec n-remorques a ´et´e donn´ee par Jean [27].

Notre objectif dans ce chapitre est de g´en´eraliser le syst`eme du robot mobile avec remorques dans l’espace Rm+1 (le syst`eme `an-barres), pourm1, et de donner une caract´erisation de ce syst`eme. R´ecemment, ce syst`eme, sa g´eom´etrie et, notam- ment, son lieu singulier ont ´et´e ´etudi´es par Slayaman et Pelletier ([71], [72]). Notre r´esultat est bas´e sur une nouvelle mod´elisation cin´ematique efficace pour ce syst`eme.

Consid´erons le syst`eme `a n-barres dansRm+1 tel que:

(1) La fin de la barre pr´ec´edente co¨ıncide avec la source de la barre suivante;

(2) La longueur de chaque barre est de 1;

(3) Chaque barre bouge sans glisser lat´eralement et la vitesse instantan´ee du point Pi est parall`ele au vecteur −−−−→

PiPi+1, pour 0in1.

(20)

x1 x2 xm+1

P0

P1

P2

Pn−2

Pn−1

Pn

Figure 1: le syst`eme `a n-barres dansRm+1

Supposons que les coordonn´ees des points Pi, pour 0 i n, sont donn´ees par Pi = (x1i, x2i, . . . , xm+1i ). Alors l’espace de configuration de ce syst`eme peut ˆetre d´ecrit compl`etement par les (n+ 1)(m+ 1) coordonn´ees (x10, . . . , xm+10 , x11, . . . , xm+11 , . . . , x1n, . . . , xm+1n ) dans X = R(n+1)(m+1). Les hypoth`eses |−−−−→

PiPi+1| = 1, pour 0 i n1, nous donnent les contraintes holonomes suivantes

Ψ(x) = 0,

o`u Ψ =1, . . . ,Ψn}:X =R(n+1)(m+1) Rn est d´efinie par

Ψ1(x) = (x11 x10)2+ (x21x20)2+· · ·+ (xm+11 xm+10 )21 Ψ2(x) = (x12 x11)2+ (x22x21)2+· · ·+ (xm+12 xm+11 )21

...

Ψn(x) = (x1nx1n−1)2 + (x2nx2n−1)2+· · ·+ (xm+1n xm+1n−1)21.

(0.0.4)

D’apr`es ces n contraintes holonomes, le vrai espace de configuration du syst`eme `a n-barres devient la sous-vari´et´e Q = Rm+1×(Sm)n X d´efinie par Q = {x X : Ψ(x) = 0}.

En effet, le mod`el Γ du syst`eme `a n-barres Γ : q˙=

m

X

i=0

fi(q)ui, q Rm+1×(Sm)n,

peut ˆetre d´efini par le syst`eme non holonome sans d´erive Σ dans l’espace X = R(n+1)(m+1)

∆ : x˙ =

n+m+1

X

i=1

gi(x)vi, xX, (0.0.5)

Références

Documents relatifs

Si la quantit´e de mati`ere de l’une des esp`eces chimiques pr´esentes dans un syst`eme chimique `a l’´etat d’´equilibre est modifi´ee, ce syst`eme ´evolue pour s’opposer

1. Architecture en couches. Ouvrir et fermer une session Unix. Les commandes Unix. Le manuel en ligne d’Unix. Le fichier Unix. Op´erations ´el´ementaires sur les fichiers.

D´ efinition (rang d’un syst` eme ´ echelonn´ e) : Le rang r d’un syst`eme ´echelonn´e `a p ´equations et n inconnues est ´egal au nombre d’´equations qui n’ont pas un

Les syst` emes d’exploitation distribu´ es (Distributed Operating Systems) : ces syst` eme sont con¸cu pour permettre une migration transparente des processus et des donn´ ees de

Les syst` emes d’exploitation distribu´ es (Distributed Operating Systems ) : ces syst` eme sont con¸ cu pour permettre une migration transparente des processus et des donn´ ees de

Les syst` emes d’exploitation distribu´ es (Distributed Operating Systems ) : ces syst` eme sont con¸ cu pour permettre une migration transparente des processus et des donn´ ees de

[r]

Pour r´ esoudre un syst` eme, on va faire des combinaisons lin´ eaires d’´ equations, et produire ainsi des ´ equations plus simples... Nombre