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TRAITEMENT THERMIQUE ET QUALITÉ DES PROTÉINES DU SOJA. III. – INFLUENCE DES MODALITÉS DE LA CUISSON DU TOURTEAU SUR
SES TENEURS EN THIAMINE, ACIDE PANTOTHÉNIQUE ET MÉTHIONINE
J. Adrian
To cite this version:
J. Adrian. TRAITEMENT THERMIQUE ET QUALITÉ DES PROTÉINES DU SOJA. III. – INFLU-
ENCE DES MODALITÉS DE LA CUISSON DU TOURTEAU SUR SES TENEURS EN THIAMINE,
ACIDE PANTOTHÉNIQUE ET MÉTHIONINE. Annales de zootechnie, INRA/EDP Sciences, 1971,
20 (1), pp.31-40. �hal-00887069�
TRAITEMENT THERMIQUE
ET QUALITÉ DES PROTÉINES DU SOJA
III. — INFLUENCE DES MODALITÉS DE LA CUISSON DU TOURTEAU SUR SES TENEURS EN THIAMINE,
ACIDE
PANTOTHÉNIQUE
ET MÉTHIONINEJ. ADRIAN
Centre de Recherches sur la Nutrition, 92 - Bellevue Centre national de la Recherche scientifique
RÉSUMÉ
Au cours de la cuisson du soja, la thiamine est fortement endommagée et disparaît même
totalement dans les traitements les plus drastiques, la forme libre se révélant légèrement plus fragile que la thiamine présente à l’état combiné.
L’acide pantothénique accuse des pertes modérées mais - d’une manière assez approxi-
mative -- on peut estimer que la destruction de la thiamine combinée est 5 fois plus intense que celle de l’acide pantothénique libre et celle de la thiamine libre 6 fois plus forte.
La perte de vitamine B, est nettement accrue par l’hydratation du milieu tandis que l’humi- dité paraît protéger l’acide pantothénique à basse température (roo°C) et accélérer sa destruction à des températures plus élevées.
La méthionine n’est jamais détruite à un taux significatif au cours des modalités thermiques
étudiées.
INTRODUCTION
Classiquement,
ladisparition
de l’uréase dans les tourteaux desoja
est inter-prétée
comme l’indice d’une cuissonsatisfaisante,
conférant auproduit
son efficacitéprotidique
maximale.I,’étude
ducomportement
d’autres métabolites thermolabilespourrait
fournirun double intérêt :
- les
pertes enregistrées
constitueraient un indicesupplémentaire
de l’intensité de la cuisson et - associées à la recherche de l’uréase - ellesapporteraient
des ren-seignements
sur les modalités du traitementthermique ;
- les
pertes
de nutrimentspourraient,
parailleurs,
faire ressortir les limitesmaximales de la cuisson à
partir desquelles
legain
obtenu en matière d’efficacitéprotidique
est, enquelque
sorte, annulé par la destruction de métabolites intéres- sants : vitaminesthermolabiles, disparition
d’acides aminés à la suite d’une réaction deMaillard,
etc.Pour
prendre l’exemple
d’une autregraine
delégumineuse
bienétudiée,
on saitque le
grillage
de l’arachides’accompagne
d’une destruction à peuprès
totale de lathiamine, d’une perte appréciable
d’acidepantothénique
tandis que les acides aminésse révèlent
beaucoup plus
stables. Lalysine
nedisparaît —
brutalement — que dans destechniques
très sévèresdépassant
debeaucoup
les modalitésthermiques
utiliséesclassiquement
dans les industries alimentaires(A DRIAN
etF RAN G N E, 19 6 9 ;
AnxiArret
JACQUOT, 19 68).
La cuisson du
soja
doit se traduire par despertes
de nutrimentsplus
ou moinscomparables
à cellesenregistrées
au cours des traitements subis par l’arachide. Il est mêmepossible
deprévoir
une destructionplus
intense de lathiamine,
étant donnéque le
procédé
faitappel
à un milieuhydraté
et que lafragilité
de la vitamineB i
est
proportionnelle
à la teneur en eau du milieu.Nous rechercherons donc les facteurs
responsables
d’une éventuelle destruction de lathiamine,
de l’acidepantothénique
ou de la méthioninependant
la cuisson dusoja.
MODALITÉS TECHNIQUES
Nature des échantillons
Nous disposons de deux séries d’échantillons de tourteaux de soja préparés dans des condi-
tions parfaitement contrôlées et décrites par ailleurs (ZELTERet DELORT-LAVAL, 1971). Nous nous
contenterons de rappeler ici les grandes lignes de ces technologies :
- dans une première série (série SP), la graine délipidée subit d’abord un pré-chauffage d’une
durée constante de 55 minutes pour la porter à la température voulue, celle-ci variant de IOOOC à I40°C. Ensuite la cuisson proprement dite se poursuit pendant des durées s’échelonnant entre
io minutes et 80minutes.
L’ensemble de ce traitement se pratique à 3 degrés d’hydratation : o p. 100, 12 p. 100 et
2 0p. roo.
Les prélèvements commencent à partir de la cuisson sensu stricto: ils correspondent donc à
l’intervalle 65 minutes-135minutes du traitement thermique général.
- Dans une seconde série (série MT) le pré-chauffage se poursuit également pendant 55 mi- nutes et la cuisson pendant 4o minutes au plus ; celle-ci se pratique à des températures allant également entre XOOOC et ’4ooC et à un degré d’hydratation uniforme de 20p. ioo.
Dans ce cas les prélèvements débutent dès le pré-chauffage et correspondent donc à un inter-
valle compris entre o minute et 95 minutes de traitement thermique.
Méthodes analytiques
La thiamine est dosée microbiologiquement à l’aide de Lactobacillus fermentum, selon la technique de SARRETT et CHELDELIN (1944, 1945). La fraction libre est mesurée directement dans un extrait aqueux traité à pH 6,5 pendant 5 minutes à ioooc, puis filtré. La vitamine B,
totale est déterminée, après un même traitement rapide à ioooc, puis une digestion pendant une
nuit à 37°C à l’aide d’un mélange de takadiastase et de papaïne.
La fraction libre de l’acide pantothénique est dosée microbiologiquement en utilisant Lacto- bacillus ayabinosus (SKEGGSet WRIGHT, r944). L’échantillon est traité en solution aqueuse neutre
pendant 5 minutes à ioooc puis filtré.
Les modalités exactes de ces techniques ont été décrites antérieurement (ADRIAN, 1959a).
La méthionine est également mesurée microbiologiquement en faisant appel à Leuconostoc mesente
y
oides. Afin d’assurer à cet acide aminé une stabilité correcte au cours de l’hydrolyse,
celle-ci est conduite en milieu chlorhydrique 2N pendant io heures à 120°C (ADRIAN, 1967).
RÉSULTATS EXPÉRIMENTAUX
Nous
présentons
les résultats des deux séries d’échantillons defaçon séparée, chaque
groupe d’échantillons formant à lui seul une entité difficilementcomparable
à l’autre.
Analyse
des échantillons de La série STI,’étude
de ces échantillonspermet
de mettre en évidencel’importance
de troisfacteurs
(intensité
et durée duchauffage, hydratation
dumilieu)
sur lecomporte-
ment de la
thiamine,
acidepantothénique
et méthionine.a) Influence
de latempérature de
cuisson.I,e tableau i
rapporte
l’évolution descomposants lorsque
la cuisson dusoja
estconduite à IOO-C ou
i/).o ° C,
toutes choseségales
par ailleurs.Ces
premiers
résultatsconfirment,
s’il en étaitbesoin,
les différences de stabilitéthermique
des trois métabolites étudiés : la thiamine est extrêmementthermolabile,
l’acidepantothénique
l’estdéjà
moins et un acideaminé,
comme laméthionine,
se révèleremarquablement
stable encomparaison
avec les deux vitaminesprécédentes.
Le fait de traiter le
soja
à1 4OoC
au lieu de IOO°C entraîne une destruction totale de lathiamine,
libre oucombinée,
et unedisparition
des3/4
de l’acidepantothénique.
Si on ne tient
compte
que de la série chauffée àioooc,
la stabilité de la vitamineB
i paraît légèrement
meilleure pour les formes combinées que pour la thiamine libre : celle-cireprésente respectivement 4 8
p. 100, 47 p. 100, 40 p. ioo et go p. 100de la thiamine combinée pour les 4 duréesprogressives
dechauffage.
Dans les échantillons traités en
présence
de 20 p. 100d’eau,
la méthionine seretrouve
intégralement après
unchauffage
à IOO°C ou1400 C, indiquant
par là queces conditions
thermiques
ne seprêtent
pas à une réaction de Maillard danslaquelle
entre la méthionine. On doit
ajouter
que cet acide aminé est souvent assez peu réactif dans ce genre de réaction et que la nature desglucides présents
dans lesgraines
delégumineuses
neprovoquent
pas une forte réactivité avec les acides aminés.b) Influence
de la durée de la cuisson.Le tableau 2compare les résultats des cuissons à diverses
températures
sepoursui-
vant
pendant 65
ou 135minutes,
soit 55 minutes depré-chauffage
pour amener l’échan- tillon à latempérature
désirée suivie d’une cuissonproprement
dite de 10 ou 80 minutes.Comme il était
possible
des’y attendre,
unallongement
de la durée duchauffage
provoque à peu
près
les mêmesrépercussions qu’une
élévation de latempérature
decuisson : forte destruction de la
thiamine, perte
modérée d’acidepantothénique
etstabilité de la méthionine.
Dans cette série
apparaît
nettement le mécanisme de destruction des vitamines : l’intensité et la durée duchauffage agissent conjointement
pour accroître laperte
en thiamine et acide
pantothénique.
Pour cedernier, l’allongement
de la durée de lacuisson
(de 6 5
à 135minutes)
n’accroît pas d’unequantité
constante laperte
enre-gistrée
dans la série la moinschauffée ;
laperte supplémentaire
passe de 25 à 94p. 100parallèlement
à l’intensité duchauffage.
En ce
qui
concerne laméthionine,
les faibles variations observées nepeuvent
être considérées commesignificatives.
c) Influence
del’hydratation
au cours de la cuisson.Tous les échantillons étudiés
jusqu’à
maintenant ont été cuits en milieuhumide,
en
présence’de
20 p. 100d’eau. C’est une condition essentielle pour assurer ausoja
sa valeur
protidique maximale,
maisl’hydratation
modifie-t-elle lesconséquences
du traitement
thermique
dans le domainevitaminique?
Pour
répondre
à cettequestion,
nous comparons dans le tableau 3 différentschauffages
effectués dans des conditionsidentiques exception
faite que dans une série lagraine
a été traitée telle que et dans l’autreaprès ajustement
de l’humidité à20 p. 100 de la matière sèche du tourteau.
Incontestablement,
lors d’un traitementthermique
lafragilité
de la vitamineB i
estproportionnelle
àl’hydratation
du milieu.Une observation de ce genre avait été faite à propos de la conservation de
poudre
d’oeuf,
danslaquelle
la thiamine est d’autantplus
stable que l’humidité y est à un tauxplus
bas(AnRmN,
1959b).
Dans cette série
d’analyses
la forme libre de la thiamineparaît plus fragile
que la vitamine à l’état combiné : pour les deuxpremières
modalitésthermiques,
laperte
moyenne de la thiamine libre en milieu
hydraté
est de 75p. 100tandis que les formes combinées n’accusent une destruction que de 37p. 100.A la condition que la
température
nedépasse
pas100° C,
l’humiditéprotège
l’acidepantothénique —
à l’inverse de cequi
se passe avec la vitamine Bl. A destempératures supérieures,
les milieuxhydratés paraissent préjudiciables
à l’acidepantothénique.
Sans que l’onpuisse
fournir uneexplication
valable de ces observa-tions,
onpeut
en déduire que l’action ambivalente del’hydratation
sur ce facteurest à rattacher à l’état
physique
de l’eau : sous formeliquide
elle exercerait uneaction
protectrice
et, à l’état de vapeur, elleendommagerait
l’acidepantothénique.
Que
le traitement ait lieu ou non enprésence
d’une additiond’eau, là
méthionine totale demeure à un taux constant.Le fait
principal qui
sedégage
de cesanalyses
est que laquantité
de chaleur(durée
et intensité dutraitement) supportée
par les facteursvitaminiques
thermo-labiles ne suffit pas à établir des
prévisions
decomportement, puisqu’un
facteurtel que
l’hydratation peut
modifier très sensiblement la stabilité de la thiamine et de l’acidepantothénique.
Sur un
plan pratique,
les cuissons desoja
se faisantclassiquement
dans uneatmosphère humide,
les tourteaux cuits auront toutes chances d’être très pauvres en thiamine.Analyse
des échantillons de la série MTÉtant
donné les résultatsdéjà acquis,
nous avons étudié dans cette série seule- ment lecomportement
de la thiamine et de l’acidepantothénique, négligeant
leproblème
de la méthioninequi
esttoujours
apparue stable.Dans cette seconde
série,
il estpermis
de mesurer les effets du traitement ther-mique
dès son commencement, c’est-à-dire àpartir
du début dupré-chauffage,
tandis que
précédemment
les observations n’avaientporté
que sur lapériode
de lacuisson
proprement
dite.Parmi les résultats obtenus nous n’avons conservé que ceux
permettant
une illustration claire de l’évolution des facteurs thermolabiles et nous lesprésentons graphiquement
dans lesfigures
i et 2.La
première rapporte
l’évolution de la thiamine totale àpartir
du moment oùla
graine
est introduite dans lecuiseur,
en fonction de la durée duchauffage
et del’intensité du traitement. Des
chauffages
de 10 minutes sonttoujours
insuffisants pour provoquer uneperte
de vitamine BIvraisemblablement,
carpendant
unlaps
detemps
si court la chaleur n’a pas pupénétrer
suffisamment dans la masse du tourteau.A
partir
des traitements durant 20minutes,
la destruction de la thiamine est directement fonction de la durée et de l’intensité du traitement. Lesplus
sévèresaboutissent inévitablement à une
disparition
de la vitamine BI,Avec les modalités utilisées dans ces
essais,
nous pouvons faire ressortirquelques
équivalences
en cequi
concerne la thermosensibilité de la vitamine BI :Dans nos conditions
expérimentales, lorsque
latempérature
s’élève de3 o ° C
entre ioo°C et
i 4 o ° C,
il suffit de 2 à 3 fois moins detemps
pour obtenir uneperte
semblable de thiamine.Dans la
figure
2, nous n’avons retenu l’évolution de la thiamine et de l’acidepantothénique
que dans les échantillons traités àI IO ° C,
de manière à ne pas en alourdir laprésentation.
De cettefaçon
les différences de thermosensibilité des deux vitamines ressortent nettement. Dans les débuts dutraitement,
la thiamine libreparaît beaucoup plus
sensible que les formes combinées : c’est ainsiqu’après
20 mi-nutes on
enregistre
uneperte
de vitamine libre deux foisplus importante
que pourles formes liées. A ce stade de
l’opération,
laperte
de vitamineB I
libre est 10 foissupérieure
à celle de l’acidepantothénique
libre. Mais une telleproportionalité
n’estpas constante au cours du traitement
thermique puisqu’en
fin dechauffage
les tauxde destruction de la thiamine libre et combinée se
rejoignent.
Il est donc
difficile,
autotal,
deprétendre
estimer avecprécision
des différences de thermosensibilité des facteursétudiés,
bien que par ordre croissant defragilité,
on
puisse
établir avec certitude la classification suivante : acidepantothénique libre,
thiaminecombinée,
thiamine libre.Sur un
plan pratique,
lafigure
2 montre que, même chauffée seulement ài i o-C,
lagraine
desoja perd
lamajeure partie
de sa thiamine(libre
aussi bien que com-binée) après
i heure detraitement,
c’est-à-dire à la fin de ce que nousappelons pré- chauffage.
A ce stadelà,
l’acidepantothénique
libre demeure àpeine endommagé.
Analyse
des échantillons utilisés enexpérimentation animale,
série CAfin de situer les échantillons
expérimentés
sur animaux parrapport
aux pro- duits étudiés invitro,
nous donnons les teneursvitaminiques
dessojas
de la série Cen mg p. 100 g de tourteau :
Conclusions
Même dans des traitements relativement
modérés,
comme ceuxauxquels
lesoja
est soumisindustriellement,
les facteurs thermolabilespeuvent
être considéra- blementendommagés :
lathiamine, beaucoup plus fragile
que l’acidepantothénique,
accuse des
pertes
de 25p. 100après
30minutes à IIO°C ou 20minutes à i2ooC.Étant
donnéqu’une hydratation
aggrave lafragilité
de la thiamine et que le traitement dusoja
doit être effectué en milieu humide pour lui conférer sa meilleureefficacité
protidique, il
en résulte que l’absence de thiamine constitue uneprésomption
d’une cuisson correcte du
soja ;
aucontraire,
une certaine teneur en thiaminepeut
dénoter une cuissonincomplète
ou insuffisante.La cuisson entraîne aussi une
perte
sensible d’acidepantothénique libre ;
néan-moins un tourteau de
soja
correctement traité doit encore renfermer unepart appré-
ciable de ce facteur
puisque,
pour détruire en totalité la fraction libre de l’acidepantothénique,
le traitementthermique
doit êtrepoursuivi pendant
environ 2heuresà
plus
de i2ooC.En
conséquence,
lesdosages
de vitamine Bi et d’acidepantothénique
dans lestourteaux de
soja pourraient
refléter ledegré
de cuisson de l’échantillon : lepremier
devrait montrer une valeur très faible ou
nulle,
le second une teneur presque normale dans lesproduits ayant
subi une cuisson correcte.Enfin,
au cours des modalitésexpérimentales,
même lors des traitements lesplus sévères,
onn’enregistre jamais
uneperte significative
deméthionine,
facteur- limitant desprotéines
dusoja.
Cecisignifie qu’un
excès de cuisson ne devrait pas entraîner une chute de l’efficacitéprotidique,
à la condition toutefoisqu’aucune
fraction de méthionine ne soit
bloquée
par suite desphénomènes
liés auxpremiers
stades de la réaction de Maillard.
Reçu pour publication en décembre 1970.
SUMMARY
HEAT TREATMENT AND QUALITY OF SOYBEAN PROTEIN.
III. - INFLUENCE OF THE METHODS OF TOASTING OF SOYBEAN OIL MEAL UPON ITS THIAMINE, PANTOTHENIC ACID AND METHIONINE CONTENT
During the toasting of soybean, thiamine is considerably damaged and even completely disappears when submitted to the most drastic treatments, the free form of thiamine being a
little more fragile than the combined one.
Heat treatment causes moderate losses of pantothenic acid, but it may be said approximately
that the destruction of combined thiamine is 5 times more intense than that of free pantothenic acid, and that of free thiamine 6 times more intense.
The loss of vitamine B, is definitely increased by the hydratation of the medium whereas
humidity seems to protect pantothenic acid when the temperature is low (roo°C) and to accelerate
its destruction when the temperatures are higher.
A significant destruction of methionine never occured during the application of these diffe- rent heat treatments.
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