TENEURS DE L’ŒUF DE POULE EN
RIBOFLAVINE, NIACINE ET ACIDE PANTOTHÉNIQUE.
VARIABILITÉ ET CORRÉLATIONS
JEAN ADRIAN
Laboratoire de Biochimie de la Nutrition du C.N.R.S. Bellevue. (S.-et-0.).
Le taux
vitaminique
des oeufsdépend
de facteurscomplexes,
les uns endo-gènes,
les autresexogènes.
Parmi lespremiers,
citons lesaptitudes génétiques qui expliquent
non seulement les variations entreraces,mais
aussi les différences individuelles -l’âge
des animauxqui
influence lerapport pondéral
dujaune
et du blanc et par là-même la
répartition
des vitamines dans les deux consti- tuants - les réservesvitaminiques
de lapoule,
abondantes en début deponte,
faibles à la fin. Parmi les facteursexogènes,
l’alimentationjoue
un rôlecapital.
Pour les
sujets
enbatterie,
les vitamines de l’oeuf sont le reflet del’équilibre vitaminique
durégime.
Pour les animaux enliberté,
les variations saisonnières de lavégétation peuvent
intervenir.Enfin,
le climat - au senslarge
du terme- est
également
àprendre
en considération et onconnaît,
parexemple,
le rôlede la lumière sur la teneur en vitamine D.
La littérature est richement pourvue en ce
qui
concerne certaines vita-mines,
comme les facteurs A ou la thiamine. Elle estplus
pauvre sur d’autrespoints,
les membres ducomplexe B 2
notamment. En outre, les résultatsexpé-
rimentaux ne forment pas un tout
homogène
et les avis ne sont pastoujours
concordants. Ainsi le tableau I groupe les données que nous avons trouvées pour la
riboflavine,
la niacine et l’acidepantothénique.
On y remarquera, non seulement des différences dans les teneurs, mais des contradictions ausujet
dela
répartition
entrejaune
et blanc.C’est
pourquoi
il nous a paru intéressant dereprendre
leproblème,
en étu-diant la variabilité des taux
vitaminiques
avant d’en chercher les causes de variation. Pourcela,
nous avonsprocédé
à une doubleenquête :
lapremière
sur des oeufs du commerce,
appelés
tout-venant, dont nousignorions
l’his-toire ;
la seconde sur despontes
depoules
de même race maintenues à unrégime identique,
oeufs récoltéspoule
parpoule
et que nous dénommons oeufs deponte
contrôlée.Ayant
comme seul critère lepoids
pour les oeufs tout-venant, maisdispo-
(’) Avec la collaboration technique de Pierre ALIB);RT.
sant d’autres
données,
comme le tauxnumérique
de laponte,
pour les oeufs deponte contrôlée,
nous avons tenté d’établirquelques
corrélations entre la teneur et larépartition
des trois vitamines et le niveau deproduction repré-
senté soit par la grosseur des
oeufs,
soit par leur nombre.TECHNIQUE EXPÉRIMENTALE
I,es oeufs sont
plongés
dans de l’eau àtempérature
de l’ébullition et cuits 10 minutes. lamajorité
des auteurs s’accorde à reconnaître que cetraitement, qui
seulpermet
uneséparation rigoureuse
du blanc et dujaune,
n’entraîne pas de baissesignificative dans
lepotentiel vitaminique
des oeufs. Même en casd’une minime
destruction,
celle-ci aurait un caractère constant,puisque
nousopérons toujours
de même manière.Après
durcissement etrefroidissement,
le blanc et lejaune
sontpesés
individuellement. Puis ce dernier estdélipidé
àfroid par l’éther. On
homogénéise
blanc etjaune
sous forme desuspensions
aqueuses
(Waring Blendor) qui, après ajustement,
servent auxprises aliquotes
en vue des
dosages microbiologiques
suivants : méthode de SNELL et STRONG(extraction
par C1HN/io
suivie d’un traitement à la taka-diastase et à lapapaïne)
pour la riboflavine( 9 ) ;
méthode deKR!HL,
S’rROrrG et!!,v!HJ!M (extraction
par C1H N 30 minutes ài2o!) pendant
30 minutes pour la niacine(q),
et méthode de SKEGGS et WRIGHT
(extraction
aqueuse à120 0 )
suivie d’un traitement par lamylase
P pour l’acidepantothénique (8).
Les teneurs
vitaminiques
sontexprimées
en y, soit par gfrais,
soit parindividualité, jaune,
blanc et oeuf total. Nousrapportons
les valeurs moyennes et extrêmes(minima-maxima).
OEUFS DU COMMERCE TOUT-VENANT
L’étude a
porté
sur 24 oeufs du commerceprovenant
de deux revendeurs et neportant
aucunqualificatif.
Ils’agissait
néanmoins d’oeufs saisonniers etnon de
produits
conservés. Ces essaisayant
eu lieu entre le début avril et lami-mai,
onpeut
considérerqu’ils correspondent
à unepériode
de forteponte
mais nepeuvent,
parlà-même, représenter
les valeurs annuelles moyennes. Nousavons arbitrairement classé les échantillons en « gros oeufs » et cc
petits
oeufs »en choisissant comme limite de
partage :
18 g pour lejaune,
31 g pour leblanc,
soit 49 g pour l’oeuf entier(naturellement
débarrassé de sacoquille).
Les résultats
expérimentaux
sontexprimés
dans le tableau II(teneurs
en ,,.par g
frais)
et III(teneurs
en -, parjaune,
blanc et oeufentier).
Teneurs par gramme frais
L’examen du tableau II fait ressortir l’extrême variabilité des taux vita-
miniques :
la niacinepeut
aller dusimple
audouble,
la riboflavine dusimple
autriple
et l’acidepantothénique présente
des oscillations extraordinaires. Néan- moins nous croyonslégitime
de calculer des moyennesreprésentatives
de laconcentration standard des vitamines dans 1’oeuf. Par
ailleurs,
il est intéressant de comparer les teneurs dujaune
et du blanc et d’en chiffrer lerapport.
Dans nos
essais,
la concentration de la niacine estplus
élevée dans le blanc( 0 , 77
y/g)
que dansle jaune (0,3 ! !g).
Lerapport
despourcentages « jaune/blanc))
»est
égal
à 0,39. Ces résultats cadrentparfaitement
avec les données recueillies par RArrnorrr et col.(6) qui indiquent
une teneur moyenne de o,4 ; par g dejaune
et deo,8 ;
par g deblanc,
soit unrapport
de 0,50. Aucontraire,
les valeurs trouvées par KODICEK( 2 )
sontquantitativement
très différentes(io
y par g dejaune
et o,5 5 par g deblanc)
et inversent le sens durapport.
Le taux moyen de la
riboflavine
est de4,6 ;
par g d’oeuf entier avec unrapport
«jaune/blanc
Ȏgal
à I. La concentration en vitamineB 2
que nousavons trouvée pour l’oeuf entier est
analogue
à cellequ’indique
la littérature.Par contre, certains auteurs
(i et6)
notent que lejaune
estplus
riche que le blanc(rapport = 2 ),
alors qued’après
nosdosages
dans ces oeufs tout-venant la teneur enB 2
sembleidentique
dans les deux constituants.Le taux moyen en acide
pantothénique
est der9,8 ;
par g d’oeufentier,
valeur conforme aux données
établies,
avec unrapport
«jaune/blanc » égal
à4
,6.
La littératurerenseigne
peu sur cepoint,
néanmoinsquelques
travauxindiquaient déjà
que l’acidepantothénique
se rassemble dans lejaune.
De ce
premier sondage
sur des oeufs tout-venant, il résulte que les vita-mines B ne se
répartissent
pas uniformément dansl’oeuf,
ni selon unplan
uni-forme : la niacine se concentre dans le
blanc ;
l’acidepantothénique,
dans lejaune ;
la riboflavine serépartit également
entre les deuxparties.
Teneurs globales
La teneur
vitaminique globale
d’un oeuf(ou
d’unjaune
et d’unblanc)
estfonction de deux facteurs : concentration des vitamines et
poids
total del’échantillon. Il est donc évident que les gros oeufs contiennent
plus
de vita-mines que les
petits. Cependant
dans le tableau II on voitdéjà
que propor- tionnellement les oeufs lesplus petits
sontlégèrement plus
riches en vitamines.Le fait est mieux
souligné
encomparant
lespourcentages
d’écart entre gros etpetits
oeufs et cela pour lepoids
et la teneurglobale
en vitamines : soit y,!o g lepoids
moyen dujaune
dans lacatégorie
« gros oeufs a et r5,5 g dans la caté-gorie
«petits
oeufs ». Lepourcentage d’augmentation pondérale
est donc de27 , 3
. Or le
jaune
renferme en tout81 de
riboflavine dans les gros oeufs et 79 y dans lespetits (tableau III).
Lepourcentage d’augmentation
dans le casde la vitamine
B,,
n’est ainsi que de 2,5. Cequi
veut dire queplus
les ceufs sontgros,
plus
ilss’appauvrissent
en vitamines par unité depoids.
Le fait est
patent
pour la riboflavine et l’acidepantothénique ;
il est moinsévident pour la
niacine,
ainsi que le montre le tableau IV. Celui-ciporte
dessignes négatifs
pourexprimer
lespourcentages
de variations de la concentra- tionvitaminique (calculée
par gfrais)
des gros oeufs parrapport
auxpetits :
cela confirme
l’appauvrissement déjà
décelé en examinant les écarts entre lesproduits
entiers.Notre constatation confirme une
règle déjà
formulée : l’accroissementpondéral
de touteproduction
ne va pas depair
avec uneaugmentation paral-
lèle du
potentiel vitaminique.
Onsait,
parexemple,
que lespalmiers
àgrand
rendement ont une huile
beaucoup
moins concentrée en carotène que les arbres sauvages de faibleproduction.
Onpourrait multiplier
lesexemples.
Bornons-nous à
rappeler
que oeufs depoules
fortespondeuses
sontappauvris
en vita-mine A
(KO ENIG
et col.3 ).
Il est intéressant de retrouver le
phénomène
sur des lots commerciaux d’oeufs tout-venant, dont la seulecaractéristique
connue est lepoids,
à l’exclu-sion de tout
renseignement
sur les facteursendogènes (âge, race)
ouexogènes (alimentation,
climat au senslarge’
de laponte.
Il semble doncs’agir
d’un faitgénéral : l’augmentation
de laponte,
enpoids,
comme en nombre des oeufs, pour effet de « diluer » les vitamines.OEUFS DE PONTE
CONTROLÉE
Dans un deuxième
temps,
nous avons étudié les teneurs en vitamines d’oeufspondus
parpoules
de race pure(Rhode
IslandRed),
soumises auxmêmes conditions
d’élevage (batterie)
et d’alimentation. Lerégime,
detype industriel,
étaitcomplet
etéquilibré.
Il renfermait 20 p. 100deprotides
brutset par 100 g : 0,27 mg de
riboflavine, 7 ,fi
mg de niacine et o,725 mg d’acidepantothénique.
Le tauxd’ingestion
moyen était de 127 g d’aliment parjour
et par
poule.
Les oeufs ont été recueillis du 18juin
au 10juillet,
c’est-à-dire enfin de
ponte.
Lesdosages
ont été effectués selon les modalités décrites.Les résultats sont
rapportés
dans les tableaux V(teneur
en y par gfrais)
et VI
(teneur globale
dujaune,
du blanc et de l’oeuf entier enj.
On remarquera d’abord la
grande
variabilité despontes :
lapoule
A n’adonné
qu’un
oeuf au cours de lapériode expérimentale
contre 10 pour lapoule
G.Des écarts assez forts s’observent
également
dans les teneursvitaminiques,
que celles-ci soient
exprimées
en concentration(,,
parg)
ou enpotentiel
vita-minique
total(y
parproduit entier).
Tantôt ce sont les moyennes individuellesqui présentent
entre elles des différences notables. Parexemple,
la teneurmoyenne en acide
pantothénique
par g de blanc va de 5,3 -,(poule E)
à12 ,6
’:(poule C-ci.
tableauV). Tantôt,
on note des écartsmarqués
à l’intérieur de laponte
d’unepoule. Ainsi,
le blanc des oeufs de lapoule
E contient de 3,9Y
àm,
5 Yd’acide
pantothénique
par g. Dans l’ensemble les variationsjournalières
de la
production
d’une mêmepoule l’emportent
sur les différences entre les moyennes des 7pondeuses.
En outre, les variations individuelles sont dans l’ensembleplus
accusées dans le blanc que dans lejaune. Enfin,
les vitaminesdu
complexe B z
ne sont pas solidaires l’une de l’autre : les oeufsqui
contiennent leplus
de riboflavine par g ne sont pas lesplus
riches en acidepantothénique.
Également
à unjaune
faible necorrespond
passystématiquement
un blancriche ou pauvre.
On voit donc
quelle
est lacomplexité
des facteursqui
déterminent le tauxvitaminique
d’un oeufdonné, puisque
dans nos essais nous éliminonsdéjà
lesinfluences
génétiques
et alimentaires.Cependant,
les moyennesgénérales
setiennent bien et la concentration des vitamines est de même ordre de
grandeur
dans des oeufs de provenance contrôlée et dans des oeufs tout-venant :
Il en est de
même,
si on calcule laquantité
totale de vitaminesapportées
par ces deux
catégories
d’ceuf :Cependant
l’examen détaillé des valeurs individuellescorrespondant
àces valeurs moyennes
exige quelques
commentaires. Nous avons dit que laponte
des 7 Rhode Island avait éténumériquement
très différente selon lespoules, allant,
pour lapériode expérimentale,
de i à 10oeufs selon les cas. Dans le tableauVI,
nous avonsporté
lesquantités moyennes
de vitamines conte-nues dans un
jaune
et dans un blanc en relation avec le nombre d’oeufspondus
en un
temps
donné.On voit immédiatement que la
quantité
de riboflavine et d’acidepanto- thénique
contenue dans lejaune
demeure sensiblement constantequel que
soitle nombre d’oeufs
pondus,
alors que le blanc renferme d’autant moins de vita- mines que le nombre des oeufs estplus
élevé. Il en résulte que lerapport
« vita-mines contenues dans le
jaune/vitamines
contenues dans le blanc» augmente
en fonction de la
production numérique
des oeufs. C’est ce que montre le tableau VII.En
prenant
comme critère lepoids
de l’oeuf dans le cas des oeufs tout- venant nous avions vu que l’oeufpetit
avait une concentrationlégèrement plus
forte en vitamine que celle de l’oeuf gros et nous disions quel’augmenta-
tion de
production
« diluait » ces métabolites. Enjouant
sur le nombre des oeufspar
poules,
nous pouvonsanalyser
lephénomène
en montrant que la « dilu- tion» porte
essentiellement sur leblanc,
du moins en cequi
concerne la ribo-flavine et l’acide
pantothénique.
Lerapport « jaune/blanc » dépend
donc essen-tiellement de l’état de
ponte
de l’animal et necorrespond
pas directement ni àun
type génétique,
ni à une influence alimentaire. En outre, il est intéressant de noter que lecomportement
de la riboflavine est ici strictementparallèle
àcelui de l’acide
pantothénique,
alors que lephénomène
neporte
pas sur la niacine.Si on additionne la totalité des vitamines des
pontes individuelles,
on obtient le tableau VIII.Plus une
poule pond, plus
elle excrète de vitamines : laquantité
des vita-mines contenues dans la totalité des oeufs
augmente
avec le taux de laponte.
Mais cette
augmentation
ne serépartit
paségalement
entre les constituants de l’aeuf : laquantité
de riboflavine et d’acidepantothénique augmente
dans lejaune proportionnellement
au nombred’oeufs,
alors que dans le blanc la sommede ces vitamines tend à se stabiliser
quel
que soit le nombre des oeufs. Ces données sont illustrées dans lesgraphiques
I et II.. Enfin nous avons dressé le bilan
vitaminique global des poules
RhodeIsland. C’est ce que
rapporte
le tableau IX.E
WING
(i) indique
une excrétion dans l’oeuf de 27 à 54 p. 100de la ribo-flavine
ingérée
et de 33 à 66 p. IOO de l’acidepantothénique.
Les valeursplus
basses que nous
enregistrons prouvent
aposteriori
que notre nourriture était riche en vitamines ducomplexe B,,
car ROMANOFF( 7 ) signale
que le pourcen-tage
retrouvé dans l’oeuf est d’autantplus
élevé que lerégime
alimentaire estplus
pauvre.A l’aide de nos données
expérimentales,
nous pouvonsanalyser
lasignifi-
cation nutritionnelle de l’oeuf comme source de vitamines du
complexe B 2 .
Lebesoin
quotidien
en riboflavine étant chiffré à1 ,6
mg(N.R.C.— 5 ), l’ingestion
d’un oeuf le couvre à raison de 12 p. ioo environ.
L’apport qu’il représente
enniacine est totalement
insignifiant
parrapport
au besoin évalué à 12 mg. Le besoin en acidepantothénique,
métabolite essentielcependant,
n’est pas chiffré«
avec
certitude ;
on avance le chiffrede
5 mg parjour.
Sur cettebase,
un oeuf lesatisfait à raison de 2o p. 100.
CONCLUSIONS
D’un oeuf à
l’autre,
on observe de notables différences dans les teneurs enriboflavine,
niacine et acidepantothénique
et cela aussi bien pour des oeufs tout-venant que pour laponte
depoules
de même race soumises au mêmerégime.
Dans ce dernier cas, il existe aussi bien des variationsjournalières
pourune même
poule
que des écarts entre les valeurs moyennes dechaque
individu.Néanmoins le calcul des moyennes semble
légitime
et donne les résultats sui- vants : l’oeuf contient en moyenne 4,5 y de riboflavine par g,0 ,6 0
’: deniacine,
23
1’ d’acide pantothénique.
Ces vitamines ne sont pas
réparties
uniformément dans lejaune
et le blancni selon un
plan
uniforme : lepourcentage
de niacine est leplus
élevé dans leblanc. Celui d’acide
pantothénique
est nettementsupérieur
dans lejaune ; quant
à la riboflavine elle est, soit àégalité
dans les deuxparties (oeufs
tout-venant),
soitplus
concentrée dans lejaune (oeufs
deponte contrôlée). Qu’il s’agisse
de l’oeufentier,
dujaune
ou dublanc,
iln’y
a aucune solidarité entre les trois vitaminesqui
varientindépendamment
l’une de l’autre. Lepotentiel vitaminique
d’un oeuf entieraugmente
avec sonpoids.
Néanmoins l’oeufpetit
est
proportionnellement plus
riche que l’ceuf gros. Il semble doncqu’une
aug- mentation dupoids
de l’oeuf « dilue» légèrement
les vitamines étudiées. D’où la notion que la concentration des vitamines B varie en raison inverse du taux deproduction.
Cette conclusion ressort
également
de l’étude depontes
individuelles pro- venant depoules
de même race maintenues à unrégime
standard : le pour-centage
de riboflavine et d’acidepantothénique
dechaque
œuf tend à diminuerquand
laproduction augmente.
Il en ressortqu’à poids égal
un oeufprovenant
depoules
de même race et uniformément alimentées sera d’autantplus
riche ences vitamines que la
ponte
seranumériquement plus
faible.Le fait
s’explique
par unappauvrissement
notable du blanc dont le tauxvitaminique
baisse en fonction du nombre desoeufs,
alors que lepotentiel vitaminique représenté
parle j aune
demeure sensiblement constantquelle
que soit l’intensité de laponte.
Dans ces essais,
on retrouve dans l’oeuf : 11,4 p. 100de la riboflavineingérée, o,o65
p. 100de laniacine,
25,2p. 100de l’acidepantothénique.
Il est à remarquerun
parallélisme
entre la riboflavine et l’acidepantothénique qui
ne se manifestepas pour la niacine. On discute
l’importance
nutritionnelle de l’oeuf comme source de vitamines ducomplexe B 2 :
sans intérêt aucun commeapport
deniacine,
il est une sourceappréciable
de riboflavine et surtout d’acidepantothé- nique.
BIBLIOGRAPHIE
( 1
)
EWING(W.R.).
-l’oult y y
Nutrition, 1 vol., Pasadena, i o5Ewing,
édit.( 2
) KODICEK
(E.).
- Estimation of nicotinic acid in anima: tissues and certain foodstuffs ;Biochem J., 34, !rz-7r8, 1940.
( 3
) KOENIG
(M. C.),
KRAMER(M.M.),
PAYNE(L. F.) - Vitamin A content of eggs as related to rate ofproduction ;
Poultyy Sci., 14, 178-182, 1935.( 4
) KxEIII. (W.
A.),
STRONG (F. M.) ELVEHJEM(C.
A.). - in Méthodsof vitamin
déterminationJOHNSON
(B. C.),
i vol., z948. BurgenPublishing
Co, édit.( 5
) National Research Council. Recommanded
dietary
allowances, revised, 1945,Washing- ton
D. C.(6) RANDOIN(L.), LE CALI,IC(P.) et CAUSERET
(n.-
Tabl ç decomposition
des Aliments. 1 vol., Paris ig4g, Lanor, édit.’
( 7
)
ROMANOFF(A.
L.), ROMANOFF(A. J.).
-- The avian egg i vol., New York, 1949.(8) SKEGGS (H.
R.),
WRIGHT(L. D.). -- The use of Lactol acillus arabinosus in the micro-biological détermination of