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Construction et étude de quelques processus multifractals

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Academic year: 2021

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multifractals

N. Perpète

To cite this version:

N. Perpète. Construction et étude de quelques processus multifractals. Probabilités [math.PR].

Uni-versité des Sciences et Technologie de Lille - Lille I, 2013. Français. �tel-00912273�

(2)

UFR DE MATHÉMATIQUES

ÉCOLE DOCTORALE SCIENCES POUR L'INGÉNIEUR

THÈSE

Présentéepour obtenir

LE GRADE DE DOCTEUREN SCIENCES

DE L'UNIVERSITÉ DELILLE I

Spé ialité:Mathématiques appliquées

par

Ni olas Perpète

Constru tion et étude de quelques pro essus multifra tals

Soutenue le19 février 2013 devant lejury omposé de :

M.Emmanuel BACRY (Rapporteur) M.Pierre CHAINAIS (Examinateur) MmeLaureCOUTIN (Examinatri e) MmeCarenneLUDENA (Rapporteur) M. FrançoisSCHMITT (Dire teur) M. CharlesSUQUET (Examinateur) M. Vin ent VARGAS (Examinateur) MmeMarie-Claude VIANO (Dire tri e)

(3)
(4)

Jeremer ied'abordMarie-ClaudeViano.Pendanttoutes esannées, son soutien aété onstant. Lorsde mes visitesà Lilleou dansnosé hanges par mail, elle apassé des entainesd'heuresàguider montravail,àlireetrelire mes brouillons, à orriger mon anglais approximatif... Qu'elle sa he i i que je suis ons ient de l'immense adeauqu'ellem'a fait.

C'estFrançoisS hmittquim'aproposédetravaillersurlesmultifra tals. Ilaluiaussiétéd'uneaide onstantetoutaulongdemathèse.Jeleremer ie d'avoir bien voulu partager ses très bonnes idées ave moi; je le remer ie également pour sadisponibilitéetsonétatd'esprit positif.

JesuistrèshonoréqueCarenneLudenaetEmmanuelBa ryaienta epté de rapporter mon travail.Je suis heureux que e travail les aitintéressés et qu'ilsyapportent leur aution s ientique. Je remer ie également à e titre les autresmembresdujury:Pierre Chainais,LaureCoutin, CharlesSuquet etVin entVargas.Jedisplusparti ulièrement mare onnaissan eàCarenne LudenaetCharlesSuquetpourleursremarquesquim'ontpermisd'améliorer laqualité de monmanus rit.

Malgré mon manque d'assiduité au thé du jeudi, j'ai eu de nombreuses o asionsd'appré ierla onvivialitéetlagentillessedesmembresdu labora-toirePaulPainlevédel'UniversitéLille1.Jelessaluetoustrèsami alement. Jeremer ie ennmafamilleetmesamispro hes.Enparti ulier mes pa-rents, dont le soutiena étéle plus indéfe tible;et évidemment mon épouse Caroline.C'estellequim'aa ompagné haquejour dans ettelongue aven-ture, ave délité, dans la joieetla souran e...Marie(aujourd'huisixans, née le21dé embre aumatin alors quej'avaispassélajournéedu20 àLille) et Chloé (trois ans) sont venuesé lairer notre paysage. Ellessont, bien au-delà du travail exposédans les ent-vingt pagesqui suivent, etmalgré mon atta hement à etravail,les merveilles quejegarderaide esseptannées...

(5)
(6)

Mis en éviden e dans les années 80 dans les domaines de la turbulen e etdesattra teursétranges,les multifra talsont rapidement gagné en popu-larité. Onles trouve aujourd'huiennan e, engéophysique,dansl'étudedu tra internet et dans bien d'autres domaines des s ien es appliquées. Cet essor s'esta ompagné de lané essité de onstruire desmodèles théoriques adaptés. La Mesure Aléatoire Multifra tale de Ba ry et Muzy est l'un de es modèles. Du fait de son ara tère très général, de sa grande souplesse etde sarelativesimpli ité, elle estdevenue un outil entral du domaine des multifra tals depuis dix ans.

Aprèsun hapitreintrodu tif,onproposedans ettethèsela onstru tion dedeuxfamillesdepro essusmultifra tals.Ces onstru tionsreposentsurles travauxdeS hmittetdeses o-auteurs etsur euxde Ba ryetMuzy.Dans le hapitre 2,on onstruit des pro essusmultifra tals à partir de moyennes mobiles

α

stables,tandisquele hapitre3est onsa réàla onstru tiondes Mar hesAléatoiresFra tionnaires Multifra talesd'indi e deHurst

0 < H <

1/2.

Cestravauxsont omplétés parl'étudedeversionsanesparmor eaux et par des simulations numériques. De nombreux problèmes onnexes sont également étudiés.

(7)
(8)

Sin etheiremergen einthe80'sintheareasofturbulen eandofstrange attra tors,multifra talshavegainedpopularity.Theyappearnowinnan e, geophysi s, study of network tra and in many other areas of applied s ien es. Thisdevelopment required adaptedtheoreti al models. Ba ryand Muzy'sMultifra talRandomWalkisone ofthesemodels.Thanks toits ge-nerality,its exibilityand to its relative simpli ity,itbe ame entral inthe domain of multifra tals overthe pasttenyears.

In this PhD thesis, two families of multifra tal pro esses are proposed. Their onstru tion is based on the works of S hmitt and o-authors and on those of Ba ry and Muzy.After the introdu tion ( hapter 1), we use in hapter2

α

stablemovingaveragestobuildmultifra talpro esses;whereas hapter 3 isdevotedto the onstru tion of Multifra talFra tional Random Walks with Hurst index

0 < H < 1/2.

This work is omplemented by the study of linearversionsand bynumeri al simulations. We also study nume-rous relatedproblems.

(9)
(10)

1 Introdu tion 11

1.1 Lespro essusmultifra tals . . . 11

1.1.1 Des fra tals... . . 11

1.1.2 ...auxmultifra tals . . . 12

1.1.3 Propriétés usuelles dessignaux multifra tals . . . 15

1.2 Etude de quelquesexemples . . . 16

1.2.1 Le mouvement Brownien fra tionnaire(fBm) . . . 16

1.2.2 Etude de deuxexemples on rets . . . 18

1.2.3 La as ade anonique . . . 19

1.3 La mesurealéatoire multifra tale (MRM) . . . 25

1.3.1 Un brefhistorique . . . 25

1.3.2 MRM: onstru tion dela as ade . . . 27

1.3.3 MRM:dénition etpropriétés . . . 29

1.3.4 MRM:deux exemples . . . 29

1.3.5 MRM:version dis rèteetsimulation . . . 30

1.4 Planetrésultats delathèse . . . 32

1.4.1 Chapitre2:Pro essusmultifra tals onstruitsàpartir de moyennes mobiles

α

stables . . . 32

1.4.2 Chapitre 3 : Mar he aléatoire fra tionnaire multifra -tale (MFRW) . . . 37

2 Pro essus multifra tals onstruitsà partir demoyennes mo-biles

α

stables 43 2.1 Lesvariables etlespro essus

α

stables . . . 44

2.1.1 Dénition desloisstables . . . 44

2.1.2 Propriétés deslois stables,intégrales stables . . . 45

2.2 Etude du pro essusprin ipal . . . 46

2.2.1 Dénition de lasuite depro essus

X

S

l

etde salimite . 46 2.2.2 Propriété multifra tale . . . 49

(11)

2.3 Etude d'une versionanepar mor eaux . . . 54

2.3.1 Dénition de laversionane parmor eaux . . . 54

2.3.2 Des problèmes de prévision . . . 58

2.4 Le asgaussien . . . 66

2.4.1 Dénition . . . 66

2.4.2 Propriété multifra tale . . . 67

2.5 Représentations sousforme demoyennesmobiles . . . 70

2.6 Démonstrations deslemmes . . . 73

2.6.1 Démonstration duLemme 2.8 . . . 73

2.6.2 Démonstration duLemme 2.11 . . . 76

2.6.3 Démonstration duLemme 2.21 . . . 81

2.6.4 Démonstration duLemme 2.27 . . . 83

3 Mar he aléatoire fra tionnaire multifra tale (MFRW) 85 3.1 Intégrationpar rapport aufBm . . . 87

3.1.1 Intégration parrapport aufBm . . . 87

3.1.2 Pro essus gaussiensfra tionnaires. . . 89

3.1.3 Vers unedénition de

X

κ

l

. . . 91 3.2 Résultats prin ipaux . . . 94 3.2.1 Propriétés debase de

Y

l

etde

X

κ

l

. . . 95 3.2.2 Convergen e en loide

X

κ

l

et étudede lalimite

X

κ

. . 99

3.3 Etude d'uneversionanepar mor eaux de

X

κ

. . . 105

3.4 Démonstrations deslemmes . . . 107

3.4.1 Démonstration desLemmes3.1, 3.4, 3.7et3.10 . . . . 108

3.4.2 Démonstration duLemme 3.15 . . . 112

3.4.3 Démonstration duLemme 3.16 . . . 117

3.4.4 Démonstration duLemme 3.6 . . . 118

(12)

Introdu tion

Lebutprin ipalde ettethèseestde onstruireetd'étudierdenouveaux pro essussto hastiquespossédantdespropriétésmultifra tales.Dans e ha-pitre introdu tif, on présente le adre de travail : on explique e qu'est un pro essus multifra tal(sous- hapitre 1.1), puis ondonne quelquesexemples de sériestemporellesréelles outhéoriques entrant (ou non) dansledomaine desmultifra tals(sous- hapitre1.2). Lesous- hapitre 1.3présentele pro es-sus à la base de notre travail :la mesure aléatoire multifra tale (MRM)de Ba ry et Muzy. On trouve dans le sous- hapitre 1.4 un plan détaillé de la thèse etl'énon édes résultatsprin ipaux.

1.1 Les pro essus multifra tals

1.1.1 Des fra tals...

Le motfra tal a étéinventépar B.B. Mandelbrot dansles années 1970 pour qualier ertaines formes dont la des ription é happait à la géomé-trie traditionnelle. Pour reprendre ses propos,  les nuages ne sont pas des sphères, ni les montagnes des nes, ni les îles des er les . Bien qu'une stru ture apparaisse souvent dans la forme de es objets, l'omniprésen e d'irrégularités rendleur des ription omplexe; 'estla re her he d'une des- riptiondèle etrigoureuse quia onduit audéveloppement delagéométrie fra tale

1

.Depuislors,l'étudedesfra talsa onnuunin royableessoret es notions se sontpopularisées.

Il n'existe ependant pas de dénition unique du terme fra tal en ma-thématiques. Sinous nous restreignons aux ourbes de

R

2

,

on peut hoisir

(13)

dedirequ'une telle ourbeestfra talesisadimension deHausdordépasse stri tement 1, ou si des irrégularités apparaissent à toutes les é helles; ou en ore si la ourbe possède une stru ture auto-similaire. Les exemples les plus simples, issus de la nature, appartiennent (au moins) à ette dernière atégorie; on pensera par exemple aux feuilles de fougères, aux o ons de neigeou auxvaisseauxsanguins.

Uneautreappro hepossible,surlaquellenousnousfo alisonsdésormais, onsisteà dénir les ourbesfra tales en termesd'os illation (ou de régula-rité)lo ale : onsidérons unefon tion

f

etdénissonsl'exposantpon tuel de Hölder

H

f

(t

0

)

de

f

en

t

0

omme étant lesup desréels

α > 0

pour lesquels ilexisteun polynme

P

etune onstante

C

tels que,surun voisinagede

t

0

,

|f(t) − P (t)| ≤ C |t − t

0

|

α

.

(1.1) La fon tion

f

sera d'autant plus régulière en

t

0

que la valeur de

H

f

(t

0

)

seragrande.Parexemple, la ondition

H

f

(t

0

) > 0

impliquela ontinuitéde

f

en

t

0

;

et

H

f

(t

0

) > 1

implique sa dérivabilité. La situation intéressante dans le domaine des fra tals est elle où

H

f

(t

0

) < 1

et où le polynme

P

est onstant en haque point

t

0

,

signe d'une grande irrégularité. Cette dernièresituation seren ontrepar exemple en probabilités lorsqu'onétudie le mouvement Brownien fra tionnaire

B

H

 présenté dans le sous- hapitre 1.2. La gure 1.1 montre de fortes os illations des traje toires de

B

H

,

et e d'autant plus que

H

est petit. En fait, presque toute traje toire de

B

H

possède ununique exposant pon tuel de Hölder,égal à

H.

1.1.2 ... aux multifra tals

Bien qu'il soit un objet entral dans les modélisations, le fait que le mouvement Brownien fra tionnaire possède un unique exposant de Hölder limitesonutilisation.Eneet,lessignauxobservésdanslaréalité possèdent des stru tures souvent plus ri hes (voir gures 1.2 et 1.3), présentant un ontinuum d'exposants de Hölder

2

. On dit dans e as que le signal est multifra tal.Ces onsidérationsontamenéFris hetParisi,travaillantdansle ontextede laturbulen e, àfaire leraisonnement suivant [41℄ :on onsidére à nouveau une fon tion

f,

déne sur

[0, 1]

et l'on suppose que la fon tion suivante(fon tion departition) existe

τ (q) = lim

n→∞

1

log n

log

X

1≤j≤n

f



j + 1

n



− f



j

n



q

.

(1.2)

2. Il est possible de dénirun mouvement Brownien multifra tionnaire, 'est-à-dire unmouvementBrownien fra tionnaire dont l'exposant

H

est variable[42℄.Les gammes

(14)

Ondénit également

E (α) =

{t ∈ [0, 1] , H

f

(t) = α

} .

(1.3) Autrementdit,

E (α)

estl'ensembledespoints

t

enlesquels

f

aunexposant pon tuel deHölder égal à

α.

Soit

D (α)

ladimensiondeHausdordel'ensemble

E (α)

(ave la onven-tion

D (∅) =

−∞).

Pour

n

grand, si

j/n

∈ E (α) ,

on a l'approximation

f



j+1

n



− f



n

j



≈ n

−α

.

Deplus, par dénitionde ladimension de Haus-dor, il existe environ

n

D(α)

intervalles de la forme

h

j

n

,

j+1

n

h

pour lesquels on aunexposantde Hölderégal à

α.

Ce inousamèneà réé rirelafon tion de partition souslaforme

τ (q)

≈ lim

n→∞

1

log n

log

X

α

n

D(α)−αq

.

(1.4)

Onpeuts'attendre à eque lasomme i-dessusse omporte omme

n

sup

α

(D(α)−αq)

(1.5)

(méthode du point-selle). Il viendraitdon

τ (q) = inf

α

(αq

− D (α)) .

(1.6)

Lafon tion

τ

apparaîtnalement ommelatransforméedeLegendrede

D.

3

Suivant e raisonnement informel,on peutdire que:

 la situation où il y a un unique exposant de Hölder

α

0

orrespond à elle où

τ

est ane :

τ (q) = α

0

q

− 1.

On parle alors de fon tion monofra tale;

 lorsqu'ilyaplusieursexposantsdeHölder,

τ

est on avenon aneet l'on parlede fon tion multifra tale

4 .

En général, on dit que le formalisme multifra tal est vérié lorsque

D

et

τ

sont on avesettransforméesde Legendre ré iproquesl'une de l'autre. Depuis 1985, le formalisme multifra tal a reçu des démonstrations rigou-reuses dansde nombreusessituations (on peut onsulternotamment [49℄ et [23℄).Onrempla eparfoisl'a roissement

f



j+1

n



−f



n

j



parun oe ient

3. LatransforméedeLegendresetrouveégalemententhermodynamiquestatistique; 'est equiadonnéàParisil'idéede etteméthode.

4. Ave es onventions,unefon tionpossédantdeuxexposantsdeHölder seulement est multifra tale. Onpeut êtreplusexigeantetdemanderaux multifra talsdeposséder

(15)

d'ondelettes 5

, ou ladimension de Hausdor par des on epts voisins.Il est aussipossible,ave uneprésentation légèrementdiérente,de onsidérerune mesure

µ

surladroiteréelleàlapla edelafon tion

f ;

dans e asonparle demesure multifra tale

6 .

Depuisleur introdu tion dans le adre de laturbulen e etdans elui de lathéorie du haos [19 ℄ au débutdes années 1980, les multifra tals se sont développés[15 ,52℄etontgagnéd'autresdomaines,enparti ulierless ien es naturelles[59,30 ℄ etlanan e[35 , 54,39,10 ,12℄

7 .

On étendde façon naturelle e qui pré ède aux pro essus sto hastiques réelsendonnant ladénition[35 ℄ :

Dénition 1.1 Soit

T > 0

et soit

X =

{X (t)}

t∈[0,T ]

un pro essus sto has-tique.Onditque

X

est multifra tal lorsqu'ilexiste des onstantes

C

q

etune fon tionstri tement on ave

ζ,

appelée spe tre multifra tal,telles que

E |X (t + h) − X (t)|

q

= C

q

h

ζ(q)

(1.7) pour tous

0

≤ t < t + h ≤ T, q ∈ Q ; Q

étant un sous-ensemble de

R

qui ontient

[0, 1] .

Sousles mêmes hypothèses, mais ave une fon tion ane

ζ,

lepro essus

X

est ditmonofra tal.

Lesmomentsdesin rémentsde

X

sontappelésfon tionsdestru ture de-puislestravauxdeKolmogoroventurbulen e[29 ℄.Onnoteraquelafon tion

τ

(Eq. (1.2))a étérempla ée par

ζ = τ + 1.

Unequestionimportanteestdesavoirsiunpro essusquivérie(1.7)est réellement multifra tal  au sens géométrique  :presque toute traje toire possède au moins deux exposants pon tuels de Hölder, et les fon tions

D

et

τ = ζ

− 1

sont on aves et transformées de Legendre ré iproques l'une de l'autre (on parle alors en ore de formalisme multifra tal). Une réponse positive à ette question a été apportée dans le as de la as ade ano-nique [20, 36℄, ainsi que pour une famille parti ulière de mesures aléatoires multifra tales[9 ℄ lesdémonstrationsutilisent notammentdesméthodesde grandesdéviations.Ce iestbrièvementexposéausous- hapitre1.2.Ilsemble

5. Lesondelettessontenfaitmajoritairementutiliséesdanslalittératureré ente,àla foispourlespartiesthéorique(formalismemultifra tal)etpratique(estimationduspe tre multifra tal).

6. Voir parexemplele sous- hapitre1.2, où l'on présentela as ade anonique etla mesureasso iée.

(16)

qu'au une autre réponse n'ait été apportée on ernant les autres pro essus apparaissant dans ette thèse.

Le hapitre3delathèseestentièrement onsa réàl'étuded'unpro essus multifra tal au sens de laDénition 1.1. Dans le hapitre 2, onren ontrera despro essus vériant la ondition plusfaible :

Dénition 1.2 Soit

T > 0

et soit

X =

{X (t)}

t∈[0,T ]

un pro essus sto has-tique.Onditque

X

est faiblementmultifra tal lorsqu'ilexiste des onstantes

c

q

, C

q

et une fon tionstri tement on ave

ζ

telles que

c

q

h

ζ(q)

≤ E |X (t + h) − X (t)|

q

≤ C

q

h

ζ(q)

(1.8) pour tous

0

≤ t < t + h ≤ T, q ∈ Q ; Q

étant un sous-ensemble de

R

qui ontient

[0, 1] .

Remarque 1.3 Pour simplier la présentation et alléger les al uls, on onstruiratousnospro essussurl'intervalle

[0, 1] .

Onnoteraqu'unpro essus multifra tal

X

1

étant ainsi onstruit, on en obtient un autre sur l'intervalle

[0, T ]

en posant

X

2

(t) = X

1

(t/T ) .

Le fait de se ramener à l'intevalle

[0, 1]

n'enlève don rien à la généralité du travail.

1.1.3 Propriétés usuelles des signaux multifra tals

Considérons un signaldéterministe ou laréalisation d'un pro essus sto- hastique

(x

t

)

(dansle asd'unpro essus,

x

t

= X (t, ω)

).Pour simplier la présentation, noussupposons quel'on observeles

x

i/n

,

pour

i = 0, 1, . . . , n.

Si l'on veutmettre en éviden e (ou au ontraire inrmer) le ara tère mul-tifra tal du signal,on ommen e par al uler

m

n

(q, ∆t) =

h|x

t+∆t

− x

t

|

q

i

(1.9) pour diérentes valeurs de

q

et de

t

.

On représente ensuite sur un même graphique

log [m

n

(q, ∆t)]

en fon tion de

log ∆t,

pour haque valeur de

q

onsidérée (graphiquesenhaut àdroite desgures1.2et1.3).Un pro essus multifra tal (resp.monofra tal)est ara térisépar (voirDéniton1.1)

log [E

|X (t + h) − X (t)|

q

] = log C

q

+ ζ (q) log h, q

∈ Q,

(1.10) ave

ζ

q

stri tement on ave(resp.ane),relationquidevraitsetraduirepar

(17)

On re onnaîtra graphiquement un signal multifra tal (ou monofra tal) au faitque,pourtouteslesvaleursde

q

onsidérées,legraphede

log [m

n

(q, ∆t)]

enfon tion de

log ∆t

estane[35℄.

On estimera le spe tre

ζ (q)

en évaluant la pente de la ourbe obte-nue dans(1.11) par laméthode desmoindres arrés. Unspe trestri tement on ave (resp.ane) estsigne d'unsignalmultifra tal (resp.monofra tal).

Defaçon plusélémentaire, les indi esgraphiques immédiats dessignaux multifra talssontun ara tèreintermittent( 'est-à-diredespériodesdeforte a tivité suivies de périodes plus almes) et une grande variabilité à toutes lesé helles. Dans les hapitres 2et3,dessimulations numériques nous per-mettrontde mettreen éviden e espropriétésgraphiques pour lespro essus multifra tals quenous onstruirons.

1.2 Etude de quelques exemples

1.2.1 Le mouvement Brownien fra tionnaire (fBm)

Le fBmd'indi edeHurst

0 < H < 1,

noté

B

H

,

estlepro essusgaussien entré de ovarian e

cov (B

H

(t) , B

H

(s)) =

1

2



|t|

2H

+

|s|

2H

− |t − s|

2H



.

(1.12) C'est leseul pro essus gaussienà a roissements stationnaires possédant la propriétéd'auto-similarité

{B

H

(at)

}

t

=

d

a

H

{B

H

(t)

}

t

(a > 0)

(1.13) (

=

d

désignel'égalitéenloientrepro essus).Onrappelleégalement que

B

1/2

est le mouvement Brownien standard. Ces résultats, ombinés à ertaines propriétés de mémoire (voir [51 ℄, hapitre 7), expliquent l'omniprésen e du fBm depuis son introdu tion par Kolmogorov en 1940 et sa popularisation dansledomainedess ien esappliquéesparMandelbrotetVanNessen1968 [33 ℄.

Enutilisantlapropriétéd'auto-similarité,lastationnaritédesin réments etlefaitque

B

H

(0) = 0 p.s.,

onobtient

E |B

H

(t + h)

− B

H

(t)

|

q

= E

|B

H

(h)

|

q

= h

qH

E |B

H

(1)

|

q

.

(1.14) LefBm estdon monofra tal au sensde laDénition 1.1,ave

ζ (q) = qH.

(18)

esti-utilisé la méthode de simulation des pro essus gaussiens par matri e ir- ulante pour simuler des traje toires de

B

H

sur l'intervalle

[0, 1],

ave les valeurs

H = 0.3, H = 0.6

et

H = 0.9.

Nousavonsestimé haque fon tionde partition en al ulant

τ

n

(q) =

1

log n

log

X

1≤j≤n

B

H



j + 1

n



− B

H



j

n



q

,

(1.15) ave

n = 2

17

etpour

q = 0, 0.1, 0.2, . . . , 3.

Lestrois ourbessont pro hesde lafon tion ane

τ (q) = qH

− 1,

signe d'unpro essusmonofra tal (ave un unique exposant deHölder, égalà

H

).

−2

−1.5

−1

−0.5

0

0.5

H=0.3

0

0.2

0.4

0.6

0.8

1

1.2

1.4

H=0.6

−0.15

−0.1

−0.05

0

0.05

H=0.9

0

1

2

3

−1

−0.5

0

0.5

1

1.5

2

q

τ

(q)

H=0.9

H=0.6

H=0.3

Figure 1.1  Simulation du fBm. Chaque traje toire du fBm semble possèder une irrégularité homogène (exposant de Hölder unique); et ette irrégularité est d'autant plus grande que

H

est petit. Ces résultats sont onrmés par les al uls de

τ

n

(q)

(Eq. (1.15)) (diamants), qui s'ajustent bien surlesfon tions anes

τ (q) = qH

− 1

(lignes ontinues).

(19)

Remarque1.4 Dans etteremarque, on expliquedans quelle mesure

τ

n

(q)

est unbon estimateur de

τ (q) = qH

− 1

dans le as du fBm d'indi e

H.

Soit

0 < H < 1, q > 0.

Le Théorème ergodique entraîne la onvergen e en probabilitéde la suite de variables aléatoires

S

n

= n

qH−1

X

1≤j≤n

B

H



j + 1

n



− B

H



j

n



q

(1.16) vers

E |B

H

(1)

|

q

(on renvoie au al ul p.4 de [40℄ pour les détails). Par onséquent

log S

n

onverge en probabilité vers

log E

|B

H

(1)

|

q

;

et omme

τ

n

(q) = qH

− 1 − log S

n

/ log n, τ

n

(q)

onverge en probabilitévers

qH

− 1.

8

1.2.2 Etude de deux exemples on rets

Nous nousintéressons maintenant à deux séries de données réelles 9

, is-sues des domaines de la nan eet de la turbulen e (gures 1.2 et1.3). La premièresériedonnelelogarithmedutauxde hange euros/dollarsjour par jourde janvier1993 àjanvier2005 (gure1.2). La représentation graphique de

log [m

n

(q, ∆t)]

(dénie par (1.9)) en fon tion de

log ∆t

pour diérentes valeurs de

q,

puis l'estimation du spe tre

ζ (q) ,

mettent en éviden e le a-ra tèremultifra tal delasérie.Eneet,onobtient surlepremier graphique desfon tionsanes pour haque valeur de

q ;

etsurle se ondune fon tion stri tement on ave.

L'introdu tion desmultifra tals ennan e remonteà [16 ℄ et à[35 ℄,ave l'étude d'ungrand nombre de situations analogues à elle que nousvenons de présenter, mettant en lumière le ara tère multifra tal des signaux étu-diés itons également [54 ℄, ave de nombreux exemples. Ce i pose, depuis plusieurs années, la question de la pertinen e des modèles de type ARCH, habituellement utilisés en nan e; etdont les traje toires ne sont pas m ul-tifra tales.

Le deuxième exemple que nous présentons est un hamp de vitesse du vent, mesuré en m/s toutes les 0.1 s pendant 25 min (gure1.3). La même méthode que elle utiliséepour la sériede taux de hange i-dessusmet en éviden ele ara tère multifra tal dusignal.

8. Cequipré èdeseveutêtreuneillustrationsimpledel'utilisationquel'onpeutfaire delafon tion departition.Ontrouvedans l'arti le deHuangetal. [22 ℄ uneétude nu-mériquebienpluspoussée,ave notammentune omparaisonsystématiquedesdiérentes méthodespossiblesd'estimationduspe tredufBm.

(20)

jan 93

jan 99

jan 05

−0.4

−0.2

0

0.2

0.4

log(EUR/USD)

0

1

2

3

4

0

0.5

1

1.5

2

q

10

0

10

2

10

−8

10

−6

10

−4

10

−2

10

0

t

m

n

(q,

t)

q/2

ζ

(q)

Figure 1.2  Taux de hange. On étudie le logarithme du taux de hange euro/dollar de 1993 à 2005. Le graphique en haut à droite montre

log [m

n

(q, ∆t)]

(Eq. (1.9)) en fon tion de

log ∆t,

pour les valeurs

q =

0.5, 1, 2, 3, 4

(debasenhaut)etlesajustementsanes orrespondants.Pour haquevaleurde

q,

lasériedepoints orresponddefaçonassezpré iseàune fon tion ane, e qui indique lapropriété d'é helle attendue.La fon tion

ζ

est estimée en bas àgau he; sastri te on avité onrme le ara tère mul-tifra tal du signal. Pour les valeurs de

0

≤ q ≤ 2, ζ (q)

est pro he de

q/2,

résultat lassique ennan e.

1.2.3 La as ade anonique

La as ade anoniqueaétéintroduitedansle adredelaturbulen epar Yaglom en 1966 [61 ℄. Ses propriétés mathématiques et elles de la mesure asso iée ont ensuite été étudiées par Mandelbrot [34℄, puis par Kahane et Peyrière [24℄.Ci-dessous,nousdénissons la as ade ommedans[24 ℄.

(21)

d'espé-0

5000

10000

15000

2.8

2.9

3

3.1

3.2

3.3

temps (en 1/10 de s)

log(vitesse en m/s)

0

2

4

6

8

0

1

2

3

4

q

10

0

10

1

10

2

10

−15

10

−10

10

−5

10

0

t

m

n

(q,

t)

q/2

ζ

(q)

Figure 1.3  Vitesse du vent. On étudie un hamp de vent pendant 25 min.Commesurlagure1.2,lapropriétéd'é helleapparaîtsurlegraphique enhautàdroite;ondoit ependantlimiterlavaleurdel'in rément

∆t

(

∆t

2

5

) pour avoirdesrésultatsprobants ( 'est-à-diredesdroites). L'estimation de la fon tion

ζ

(en bas) indique le ara tère multifra tal de la série  e derniern'apparaissant qu'au-delà du moment d'ordre

4.

ran e1.On onsidère lesintervalles

b

adiquesde

[0, 1] :

I (j

1

, j

2

, . . . , j

n

) =

"

n

X

k=1

j

k

b

−k

,

n

X

k=1

j

k

b

−k

+ b

−n

"

(1.17)

(n = 1, 2 . . . , j

k

= 0, 1, . . . , b

− 1).

Ondésigne ensuite par

W (j

1

, j

2

, . . . , j

n

)

unefamille de variablesaléatoires indépendantesde même loi que

W.

La mesure

µ

n

asso iée à ette as ade est dénie sur

[0, 1]

ommeétant lamesurealéatoire dont ladensité est

(22)

sur l'intervalle

I (j

1

, j

2

, . . . , j

n

)

(premier graphique delagure1.4).

Autrement dit, on part du segment

[0, 1] ,

que l'on divise en

b

pavés, puis ànouveau en

b

pavés,et ., haquepavé sevoyant asso ierune variable aléatoire; puison al ule unproduit  en as ade .Cette onstru tion est appelée as ade anonique.

Figure 1.4  Les diérentes as ades. Ona représenté en haut la as- ade anonique dans le as

b = 2, n = 3.

La densité de

µ

3

sur l'intervalle

[0.25, 0.375[

estégale à

W (0) W (0, 1) W (0, 1, 0) .

Le ne

A

l

(t)

de laMRM [8℄ est représenté sur le graphique en bas à gau he; tandis que le ne

A

t

déni par S hmitt etMarsan[55 ℄ estreprésentéen basà droite.

Sur les quatre premiers graphiques de la gure 1.5, on a représenté la densité de

µ

n

et sa fon tion de répartition dans les as

b = 2, n = 3,

puis

b = 2, n = 12,

ave

W

log-normale :

W = log G,

G ∼

N (−0.5, 1) .

Ons'intéresse àprésent àlamesure

µ

n

etàuneéventuellemesurelimite

µ.

On onsidèrepour elaunréel

x

∈ [0, 1] ,

dontledéveloppement

b

adique s'é rit

x =

P

x

k

b

−k

.

La densitéde

µ

n

en

x

est

n

(x) = W (x

1

) W (x

1

, x

2

)

· · · W (x

1

, x

2

, . . . , x

n

) ;

(1.19) et si la loi de

W

n'est pas dégénérée, ette suite de variables aléatoires

(23)

onvergepresquesûrementvers

0.

10

Commenousavonsunensemble dénom-brable de variables

W (.) ,

presque sûrement, pour tout

x

∈ [0, 1] , dµ

n

(x)

onverge vers

0.

Cette onvergen e est en partie visible sur la gure 1.5, puisque ladensité de

µ

12

y est presque partout pro he de

0

(elle l'est bien davantageque ellede

µ

3

).Par ontraste,ladensitéde

µ

12

sembleportéepar quelquesintervalles où elle est très élevée et lamassetotale de

µ

12

est plus importante que elle de

µ

3

(valant un peu moins de

0.8)

 le même travail pour

µ

16

(nonreprésenté)donnedesrésultatssensiblementidentiques.Cette apparente ontradi tion se omprendmieuxsil'onétudie lasuite

µ

n

(I) ,

I

est unintervalle

b

adiquequel onque : ette suite est unemartingale po-sitive d'espéran e

|I| ,

elle onverge don presque sûrement vers une limite

µ (I) ;

par onséquent

µ

n

onverge presquesûrement versune mesure

µ,

au sensde latopologiefaible.

Cette situation omplexe a été étudiée dans [34 , 24℄. La question de la non-dégénéres en ede lamesurelimite

µ,

l'étudegéométriquede sadensité etl'existen edumomentd'ordre

q

sontrésumés danslapropriétésuivante: Propriété 1.5 (Kahane et Peyrière (1976))On pose

Z = µ ([0, 1])

et pour

q

≥ 0 :

ψ

b

(q) = log

b

EW

q

(1.20)

(qui peut éventuellement être inni). On onsidère également un intervalle

b

adique

I.

1. (Condition de non dégénéres en e) Si

ψ

b

(1

− 0) < 1,

alors

EZ > 0 ;

et ré iproquement.

2. (Existen edes moments) Soit

q > 1.

Si

ψ

b

(q) < q

− 1,

alors

µ (I)

a un moment d'ordre

q

et

µ

n

(I)

onverge vers

µ (I)

dans

L

q

.

3. (Etude de la mesure

µ

) On suppose que

E (Z log Z) <

∞.

Alors

µ

est presque sûrement portée par un Borélien de dimension de Hausdor

D = 1

− ψ

b

(1

− 0) .

La mesurealéatoire

µ

vérie lapropriété

µ (I

n

) =

d

b

−n

W

1

× · · · × W

n

× µ ([0, 1])

(1.21) pour tout intervalle

b

adique

I

n

de longueur

|I

n

| = b

−n

;

et où les

W

i

sont des opies indépendantes de

W,

également indépendantes de

µ ([0, 1]) .

La propriété (1.21) de type auto-similaire (ou d'invarian e d'é helle), dans

10. Eneet,ave la onvention

log 0 = −∞, log [dµ

n

(x)]

apparaît omme unesomme devariables i.i.d. D'après l'inégalité de Jensen,

E (log W ) < log (EW ) = 0,

don la loi fortedesgrandsnombresdonne

lim

n

log [dµ

n

(x)] = −∞, p.s.

(24)

laquelle le oe ient d'é helle est aléatoire est la lef pour obtenir un pro- essus multifra tal. En eet, si

µ ([0, 1])

a un moment d'ordre

q,

on obtient dire tement à partirde (1.21)

E [µ (I

n

)]

q

=

|I

n

|

q−ψ

b

(q)

E [µ ([0, 1])]

q

.

(1.22) Malheureusement, rien ne permet d'armer que l'on puisse rempla er l'in-tervalle

b

adique

I

n

par un intervalle quel onque dans ette égalité; par onséquent il n'est pas ertain que

µ

(vu omme un pro essus) soit stri -tement multifra tal au sens de la Dénition 1.1. La mesure

µ

est pourtant devenue l'ar hétype du pro essus multifra tal, la plupart des onstru tions ee tuées dans e domaine étant des généralisations de la as ade ano-nique

11

. La onstru tion d'une as ade danslaquelle on puisse s'aran hir de l'hypothèse

I

n

intervalle

b

adique n'aétépleinement a hevée qu'ave la mesure aléatoire multifra tale (voirlesous- hapitre 1.3).

Holley et Waymire [20℄ ont démontré des résultats de formalisme mul-tifra tal géométrique pour la mesure

µ

dans le as où

W

est bornée, puis Mol han[36℄atraitéle asgénéral.Leursrésultatssontillustréssurlesdeux derniers graphiquesde lagure1.5:onrappelle quel'on aprisun poids

W

log-normaletquel'ons'intéresseàlamesure

µ

12

lorsque

b = 2.

Pourvérier le ara tèremultifra taletmettreen lumièrelefaitquel'on devraitpouvoir sepasser de l'hypothèse

I

n

intervalle

b

adique dansl'équation (1.21),on a représenté

12

m

12

(q, ∆t) =

hµ ([t, t + ∆t[)

q

i

(1.23) pour diérentes valeursde

q

etpour :



∆t = 1, 2

−1

, . . . , 2

−7

et

[t, t + ∆t[

intervalle delaforme

[k∆t, (k + 1) ∆t[

dansunpremier temps; 

∆t = 1, 3

−1

, . . . , 3

−7

et

[t, t + ∆t[

intervalle quel onque dansun deuxième temps.

On a

EW

q

= e

1

2

(

q

2

−q

)

, don d'après le Point 2 de la Propriété 1.5, les moments de

µ

n

divergent lorsque

1

2 log 2

q

2

− q



< q

− 1.

Pour ette raison, nousavonsrestreintle al ulde

m

12

(q, ∆t)

à

q

≤ 1.3.

On onstatequelefait de hoisir

∆t = 2

−k

ounon,etdesintervalles ommedansl'équation (1.21) ounon,ne hangeenrienl'alluredessériesdepointsobtenues(graphiqueen basà gau he de lagure1.5).C'est un bon argument enfaveurdu faitque l'on puisse se passer de l'hypothèse

I

n

intervalle

b

adique dans l'équation 11 . Au undespro essus quenous onsidéreronsàpartirdemaintenantn'é happeraà etterègle.

12 . Pourêtre ohérentave lesnotationsutiliséesplustt,ilfaudraitnormalementé rire

m

2

12

(q, ∆t) ,

puisqu'ilya

2

12

(25)

(1.21). Le fait que les séries de points soient alignées (graphique en bas à gau he de la gure 1.5) et l'allure stri tement on ave de

ζ

(estimée sur le graphique en bas à droite) illustrent le ara tère multifra tal de la mesure

µ.

0

0.2

0.4

0.6

0.8

1

0

0.2

0.4

0.6

0.8

Densité de

µ

3

0

0.2

0.4

0.6

0.8

1

0

0.1

0.2

0.3

0.4

F° répart. de

µ

3

0

0.2

0.4

0.6

0.8

1

0

200

400

600

800

Densité de

µ

12

0

0.2

0.4

0.6

0.8

1

0

0.2

0.4

0.6

0.8

F° répart. de

µ

12

10

0

10

1

10

2

10

−5

10

0

Etoiles :

t = 2

−k

Cercles :

t = 3

−k

m

12

(q,

t)

0

0.5

1

0

0.5

1

q

ζ

(q)

Figure1.5Cas ade anonique.Lesquatregraphiquesduhautmontrent les densités et les fon tions de répartition de

µ

3

et

µ

12

dans le as d'une as ade log-normale, ave

b = 2.

La nature géométrique omplexe de la mesure limite

µ

(Propriété 1.5) apparaît bien sur les graphiques du mi-lieu. Sur le graphique en bas à gau he, on a onstruit

m

12

(q, ∆t) ,

pour

q = 0.25, 0.5, 0.75, 1, 1.25,

ave deuxfamillesd'intervallesdiérentes(l'une orrespondant àl'équation(1.21) etl'autrenon).Lepeudediéren esentre lesdeux sériesde points laisse penser qu'il estpeut-être possiblede généra-liserl'équation (1.21). Le spe tre

ζ,

asso iéà lamesurelimite

µ,

estestimé surlegraphiqueen basà droite.

(26)

1.3 La mesure aléatoire multifra tale (MRM)

1.3.1 Un bref historique

La as ade anonique, présentée dans la se tion pré édente, possède le défaut de faire jouer à l'entier

b

un rle privilégié (Eq. (1.21),(1.22)). Une généralisationdela as ade,évitant eté ueil,aétéproposéeparKahanedès 1985[25℄:on onsidèreunefamilledepro essusgaussiensréelsindépendants

X

1

, X

2

, . . .

On dénitensuiteles poids aléatoires

P

n

(t) = e

X

n

(t)−

1

2

EX

n

2

(t)

,

(1.24) etlamesure

ν

n

([0, t]) =

Z

t

0

Q

n

(s) ds,

(1.25) où

Q

n

= P

1

. . . P

n

.

(1.26)

On retrouve l'idée de la as ade, mais les variables asso iées aux pavés du

k

ième étageont été rempla ées par une mesure aléatoire sur l'étage om-plet. Kahane donne des onditions d'existen e de la mesure

ν = lim

n

ν

n

et étudie ses propriétés géométriques.Il expliqueégalement lelienave la tur-bulen e et, e faisant, propose pratiquement une méthode de onstru tion de pro essusmultifra tal :ilnote

p

i

(t, s) = cov (X

i

(t) , X

i

(s))

(1.27) et

q

n

(t, s) =

n

X

i=1

p

i

(t, s) ,

(1.28)

etmontre qu'il estpossiblede hoisir les pro essus

X

i

de tellesorte que

lim

n

q

n

(t, s) =

−log

+

|t − s| + O (1) .

(1.29)

Kahaneindiqueque edernierexempleest onvenable ommemodèledela turbulen eisotrope.Aumomentde etarti le,lesmultifra talsnesontpas en oredéveloppésetKahanen'abordepas edomaine.Orsa onstru tionest très pro hede laMRM[8℄, présentéedans lase tionsuivante; etil surait de hoisirjudi ieusement les

X

i

pour obtenir unpro essusmultifra tal.

(27)

Quelques années plus tard, Ba ry, Delour et Muzy [7 ℄ font une autre avan ée. Ils dénissent (nous modions légèrement leur présentation, sans enaltérer lesens)

X

n

(t) =

⌊nt⌋

X

i=1

ǫ

n

(i) e

ω

n

(i)

,

(1.30)

ǫ

n

est un bruit blan gaussien entré de varian e

1/n,

indépendant du pro essus gaussien

ω

n

d'espéran e

E (ω

n

(i)) =

−λ

2

log n

etde ovarian e

cov (ω

n

(i) , ω

n

(j)) =

(

−λ

2

h

log



|i−j|+1

n

i

si

|i − j| ≤ n − 1,

0

sinon

.

(1.31)

Lesauteurs de [7℄étudient lesmomentsentiersetles propriétésde mémoire d'un  pro essus limite 

X

et vérient son ara tère multifra tal ave le même type de simulationsnumériquesque elles quenousavonsfaitesdans le sous- hapitre 1.2. Ce pro essus est très pro he de la mar he aléatoire multifra tale (MRW), présentée dans le hapitre 3 (et pro he parente de la MRM).

Laper éedé isive estmenéelamêmeannéepar S hmittetMarsan[55 ℄, ave l'idéesuivante:ladensitéenunpoint

x

du

n

ième étagedela as ade anoniques'é rit sousforme de produit(voir Eq. (1.19))

n

(x) = W (x

1

) W (x

1

, x

2

)

· · · W (x

1

, x

2

, . . . , x

n

) ;

(1.32) autrementdit ommeleproduitdevariablesaléatoiresasso iéesàdespavés dessinant un  ne au-dessus de

x

(en haut de la gure1.4). S hmitt et Marsanrempla ent leproduit(1.32) par

e

M (A

x

)

,

(1.33)

A

x

estun neplusrégulier onstruitau-dessusde

x

(enbasàdroitede lagure1.4)et

M

estune mesurealéatoireinniment divisible.Lesauteurs de [55 ℄ vérient que le pro essus obtenu est bien multifra tal et proposent d'é rire(1.33) sous formede moyenne mobiledansle aslog-stable.

Unanplustard 13

,BarraletMandelbrot[9 ℄proposentunedénition voi-sineen utilisant toute une famillede mesures aléatoires onstruitesà partir d'un pro essus de Poisson. Ils vérient ensuite les propriétés géométriques

13. Nous présentons les diérentes onstru tions dansleur ordrede publi ation, sans attribuerdepaternitéàtel outel auteur.L'examendesdatesdes premièressoumissions desarti lesdesunsetdesautrespermetdevoirquelesdiérentstravaux[7 ,55 ,9 ℄sont

(28)

desmesures limites ainsi ontruites. Leurtravailest un asparti ulier de la MRM;à ma onnaissan e e sont les seulesMRM pour lesquelles le forma-lisme multifra tal aitétédémontré.

Ce long pro essus de re her he est on lu en 2002 par Ba ry et Muzy [8℄. Dans et arti le aujourd'hui fondamental, ils présentent une méthode de onstru tion de pro essus multifra tals, appelés MRM, qui englobe et généraliseles travauxpré édents surlesujet

14

.Leur onstru tion,à labase de mon travail de thèse, est rappelée de façon détaillée dans les se tions suivantes.

1.3.2 MRM : onstru tion de la as ade

Notre présentation suit [8℄ 15

. Soit

S

+

=

{(x, y), x ∈ R, y ∈]0, ∞[}

le demi-plan supérieurdans

R

2

.

Ondénit sur

S

+

lamesure

dµ(x, y) =

dxdy

y

2

.

(1.34)

Onsedonneàprésentunevariablealéatoireinniment divisible

W.

Onpeut é rire

Ee

iqW

= e

ϕ(q)

,

ϕ(q) = imq +

Z

e

iqx

− 1 − iq sin x

x

2

ν(dx)

(1.35)

etoù

m

estun réelet

ν,

lamesurede Lévyasso iée à

W,

vérie

Z

|x|>y

ν(dx)

x

2

<

(1.36)

pour tout

y > 0.

Danslasuite, onsupposeque

ν

n'est pasdégénérée. Rappelonsqu'unemesurealéatoireinnimentdivisiblesur

S

+

estun pro- essus

{P (A)}

A

indexépar lesboréliens de

S

+

telque, pour tousboréliens disjoints

A

1

, A

2

, . . .

:

 les variables

P (A

1

) , P (A

2

) , . . .

sont inniment divisibles et mutuel-lement indépendantes;



P (

i=1

A

i

) =

P

i

P (A

i

) ,

p.s.

D'après la Proposition 2.1 de [48 ℄, on dénit une unique mesure aléatoire inniment divisible

P

sur

S

+

par laformule :

Ee

iqP (A)

= e

ϕ(q)µ(A)

(1.37)

14 . UntravailtrèsvoisinaétéproposéparChainaisetal.àlamêmeépoque[11 ℄. 15 . Nousfaisons ependantlapetitesimpli ationqui onsisteàprendre

T

= 1,

'est-à-direàtravaillersurl'intervalle

[0, 1]

uniquement(voirRemarque1.3).

(29)

pour tout

q

∈ R, A

borélien de

S

+

.

Pour tout ouple

(t, l)

dans

R×]0, ∞[,

Ba ryetMuzydénissent le sous-ensemble

A

l

(t)

de

S

+

par

A

l

(t) =

{(x, y), l ≤ y, |x − t| ≤ inf(y/2, 1/2)}

(1.38) (graphiqueen basà gau hede lagure1.4) et lavariablealéatoire

ω

l

(t) = P (A

l

(t)).

(1.39)

Leur onstru tion estunegénéralisation de la as ade anonique(voir sous- hapitre pré édent) :

A

l

(t)

est le  ne  et

ω

l

(t)

doit être vu omme le logarithmedeladensitéd'unemesureaupoint

t.

Cette onstru tions'inspire de[55℄ en l'améliorant.

Finalement, Ba ryetMuzydénissent la mesure

M

l

(I) =

Z

I

e

ω

l

(x)

dx.

(1.40)

Pour que ette mesuresoit biendénie, deshypothèses sont né essaires sur laloide

ω

l

:

1. D'après ladénitionp.454 de[8 ℄,lepro essus

ω

l

admetune modi a-tion àdlàg.C'est ette modi ationque l'onutilise dans ladénition de

M

l

pour évitertoutproblème d'intégrabilité.

2. Il existe une fon tion

ψ : R

+

→ R

+

telle que, pour tout borélien

A

dans

S

+

telque

0 < µ (A) <

∞,

Ee

qP (A)

= e

ψ(q)µ(A)

(1.41) si

ψ(q) <

et

Ee

qP (A)

=

autrement.On dénit

q

max

= max

q≥0

{Ee

qP (A)

<

∞},

(1.42)

A

est unborélien quel onque telque

0 < µ(A) <

∞.

Il estpossible d'étendreladénitionde

ϕ

detellesorteque

ψ(q) = ϕ(

−iq)

pour tout

q

∈ [0, q

max

[

( omparez les équations (1.41) et (1.37)). Le pro essus

M

l

(t)

estbiendénidèsque

q

max

≥ 1.

Danslasuite,onferal'hypothèse plus forte

q

max

> 1

(1.43)

etl'on supposera de plusque

(30)

1.3.3 MRM : dénition et propriétés

Lesauteursde [8℄prouvent que,pour

0 < λ

≤ 1, 0 < l ≤ 1,

onal'égalité en loi entre pro essus

λl

(λt)

}

t

=

d

l

(t) + Ω

λ

}

t

(1.45) où

λ

estindépendantedupro essus

ω

l

(dénipar(1.39))etapourfon tion ara téristique

Ee

iqΩ

λ

= λ

−ϕ(q)

.

(1.46)

L'égalité (1.45) estl'outil lef pour obtenir une mesurelimitemultifra tale. En utilisant (1.45)et deste hniquesde KahaneetPeyrière notamment [24, 26℄, Ba ryetMuzydémontrent :

Théorème 1.6 (Ba ry et Muzy (2002)) On suppose qu'il existe

ǫ > 0

tel que

ψ(1 + ǫ) < ǫ.

1. Presque sûrement, la mesure

M

l

(dt),

dénie sur l'intervalle

[0, 1] ,

onverge faiblement lorsque

l

tend vers

0

vers une mesure limite non dégénérée

M (dt),

appelée MRM.

2. Le pro essus

M

vérie la propriétémultifra tale(1.1) ave

ζ(q) = q

ψ(q),

'est-à-dire que

E

|M([0, t[)|

q

= E

|M([0, 1[)|

q

t

q−ψ(q)

(1.47) pourtout

0

≤ q ≤ 1

ettout

1 < q < q

max

tel que

ψ(q) < q

− 1.

1.3.4 MRM : deux exemples

Lamesurealéatoire

P

(Eq.(1.37))estentièrementdénieparleségalités

Ee

iqP (A)

= e

ϕ(q)µ(A)

et

Ee

P (A)

= 1

 ette dernière ondition est en eet équivalente à (1.44). Ainsi obtient-on une grande famille de MRM, dont haquemembre orrespondàun hoixparti ulierdelamesure

ν

(Eq.(1.35)). Voi i deuxexemples, liésauxtravauxque nousméneronsdansles hapitres 2 et3:

1. Le as log-normal. On prend

ν (dx) = λ

2

0

(x) ,

ave

λ

2

> 0.

Dans e as,

ψ (q) = mq + λ

2

q

2

/2

et

P

estune mesurealéatoire gaus-sienne. On a don

q

max

= +

et la ondition

ψ (1) = 0

impose la relation

m =

−λ

2

/2.

Le spe treest don dénipar

ζ (q) =



1 +

λ

2

2



q

λ

2

2

q

2

.

(1.48)

(31)

Onretrouvebienl'expressionde

ζ (q)

tellequetrouvéeparKolmogorov en1962[29℄.Pourdesraisonshistoriquesetdufaitdu ara tère entral des pro essus gaussiens, e modèle log-normal est la MRM la plus étudiée etla plusutiliséedansles appli ations.

2. Le aslog-stable.Onprend

ν (dx) = σ

|x|

1−α

1

{x<0}

dx,

ave

σ > 0

et

0 < α < 2.

Dans e as

q

max

= +

etl'ona

ψ (q) = σ

α

(q

α

− q) ;

la mesure

P

estalors unemesurealéatoire

α

stable( hapitre 3de[51 ℄). Le spe tre de laMRMestdonné par laformule

ζ (q) = (1 + σ

α

) q

− σ

α

q

α

.

(1.49) On retrouve l'expression de

ζ (q)

telle que donnéedans les arti lesen turbulen e surlesujet [52 , 28,53 ℄.

1.3.5 MRM : version dis rète et simulation

Ilestintéressantd'avoirdesversionssimplesdespro essus 16

,en parti u-lierpourfaire dessimulations etfournirdesmodèles utilisablesen pratique. Ba ryetMuzy[8℄ prouvent ques'ilexiste

ǫ > 0

tel que

ψ (2 + ǫ) < 1 + ǫ,

˜

M

1/2

n

([0, t[) =

1

2

n

⌊2

n

t⌋−1

X

k=1

e

ω

1/2n

(k/2

n

)

(1.50)

onverge en moyenne quadratique verslaMRM

M

lorsque

n

tendvers l'in-ni. Nous proposons sur la gure 1.6 une illustration numérique basée sur e résultat :nous représentons le pro essus gaussien

l

(kl)

}

k=1,...,2

10

,

son exponentielleetlamesure

˜

M

l

lorsque

l = 1/2

10

.

On onstruitaussiun histo-grammeà partir de

10000

valeurs de

˜

M

l

([0, 1[) .

Le pro essus

ω

l

est simulé en utilisant la méthode de simulation des pro essus gaussiens par matri e ir ulante, àpartirde sonespéran e

l

(s) =

λ

2

2

(1

− log l)

(1.51)

etdesafon tion de ovarian e (voirleLemme 1dans[8℄)

cov (ω

l

(s) , ω

l

(u)) = λ

2

r

l

(s

− u) ,

(1.52) 16. Danstoutelathèse,lemotversionseraàprendredanssonsensusuelenfrançais.Il nefaudradon pasle onfondreave lemotmodi ation,qu'onemploieratoujoursdans

(32)

r

l

est lafon tion pairedénie par

r

l

(u) =

1

− log l − u/l

si

0

≤ u ≤ l

− log u

si

l < u

≤ 1

0

si

1 < u.

(1.53)

D'autresexemplesdeMRMetuneméthodegénéraledesimulationadaptée également àdespro essusnon gaussiens  sontproposés dans[38 ℄.

0

0.2

0.4

0.6

0.8

1

−8

−6

−4

−2

0

2

4

6

t

ω

l

(t)

0

0.2

0.4

0.6

0.8

1

0

0.5

1

1.5

2

t

M

l

([0,t[)

0

0.2

0.4

0.6

0.8

1

0

20

40

60

80

100

t

exp(

ω

l

(t))

−6

−4

−2

0

2

4

0

200

400

600

800

1000

Histogramme de log M

l

([0,1[)

Figure 1.6  MRM : le as log-normal. On a représenté sur les gra-phiquesduhautunetraje toiredupro essusgaussien

ω

1/2

10

(ave

λ =

0.5

) et de son exponentielle sur l'intervalle

[0, 1] ,

en prenant un pas de

1/2

10

.

On observe surle graphique en haut à droite de fortes variations etun a-ra tère intermittent, propriétés usuelles des pro essus multifra tals. Sur les graphiques du bassont représentés :à gau he,la fon tion derépartition de lamesure

M

˜

l

,

onstruiteàpartirdupro essus

e

ω

l

simuléau-dessus;àdroite un histogramme de

log ˜

M

l

([0, 1[) ,

réalisé à partir d'un é hantillon de taille

(33)

1.4 Plan et résultats de la thèse

Al'imagedelaMRM(sous- hapitre1.3),lespro essusmultifra talssont souvent dénis omme limitesde pro essusde laforme

X

l

(t) =

Z

t

0

exp γ

l

(s) dµ (s)

(1.54)

lorsque

l

tend vers

0, γ

l

étant un pro essus sto hastique et

µ

une mesure (éventuellement aléatoire).

Letravail prin ipalde ette thèseestla onstru tion dedeuxfamillesde pro essusbaséessur emodèle:dansle hapitre2,on onstruitdespro essus multifra tals en prenant pour

γ

l

une moyenne mobile

α

stableetpour

µ

la mesurede Lebesgue; dans le hapitre 3, on a

γ

l

=

1

2

ω

l

− (2H − 1) log l

(

ω

l

estdéni par (1.39)) et

µ

est le fBm d'indi e de Hurst

0 < H < 1/2.

Dans ha un de esdeux hapitres, leplan d'étude estsensiblement lemême :

 on prouve d'abord que

X

l

(Eq. (1.54)) est bien déni et qu'il admet une modi ation ontinue;

 on établitla onvergen e enloi dans

C [0, 1]

de

X

l

versune limite

X ;

 on démontre une propriétéde typemultifra tal pour le pro essus

X.

Desproblèmes onnexes sont également étudiés. Certainssont résolus om-plètement,tandisqued'autressontsimplementévoqués sousformede ques-tionsouvertes.

1.4.1 Chapitre2 :Pro essusmultifra tals onstruitsà partir de moyennes mobiles

α

stables

Dans e hapitre, on onstruit une famille de pro essus multifra tals en remplaçant, dans la dénition de la MRM (sous- hapitre 1.3), le pro essus

ω

l

(Eq. (1.39)) par une simple moyenne mobile

ρ

l

.

On étudie le as général où

ρ

l

est

α

stable, puisle asparti ulier où ilest gaussien. Onprouve que lespro essusmultifra tals ainsi onstruitssontleslimitesenloidepro essus anesparmor eauxparti ulièrementsimples;ons'intéresseégalementàdes problèmes de prévision. On fournit ainsi un nouveau modèle de pro essus multifra tal, pro hedelaMRM,maisdont l'utilisationsembleplusaisée du faitde sasimpli ité.

Ce hapitre reprend l'arti le [43 ℄, mais ave une présentation diérente, pour établir un lienpré is ave laMRM. Il estaussi plus omplet, de nom-breuxrésultatsétablisi in'apparaissantpasdans[43 ℄.Cetravailtrouveses sour es dans plusieurs arti les é rits par S hmitt notamment [55 , 56, 57 ℄.

(34)

de ma thèse,suggérant l'idée de lamoyenne mobilestableet d'unlien ave les pro essus FARIMA (lien quiapparaîtra à plusieurs reprises au ours du hapitre).

Lesous- hapitre2.1est onsa réàdesrappelssurlesvariablesaléatoires et ertains pro essus

α

stables.

Dans le sous- hapitre 2.2, on étudie la suite de pro essus indexés par

0 < l < 1

:

X

l

S

(t) =

Z

t

0

e

ρ

l

(s)

ds, t

∈ [0, 1] ,

(1.55)

ρ

l

est lamoyenne mobile dé entrée

ρ

l

(s) = µ

Z

s

s−1

f

l

(s

− u) dM

α

(u) +

µ

α

(1

− log l)

cos (πα/2)

,

(1.56) lafon tion

f

l

étant dénie par

f

l

(u) =

l

−1/α

si

0

≤ u < l

u

−1/α

si

l

≤ u ≤ 1

0

autrement

,

(1.57)

µ > 0

étant un paramètre et

M

α

étant une mesure aléatoire

α

stable de paramètres

1 < α

≤ 2, β = −1.

17

Lepro essus

ρ

l

aétéproposépar S hmittetMarsanen2001[55 ℄ omme substitut à la as ade anonique (voir se tion1.3.1);il a ensuiteété étudié par S hmittetChainais [57 ℄ .

Dans e sous- hapitre 2.2, on démontre lesrésultatssuivants:

Résultat 1 (Propriété2.6) Il est possiblede hoisir

ρ

l

de telle sorteque

X

S

l

soit bien déni et qu'il soit presque sûrement dérivable.

Le spe tre multifra talest dénipar

ζ (q) = q +

µ

α

cos (πα/2)

(q

α

− q) .

(1.58)

Résultat 2 (Propriété 2.7) Sous l'hypothèse

ζ (2) > 1, X

S

l

onverge en moyenne quadratique et en loi dans

C [0, 1]

, lorsque

l

tend vers

0,

vers un pro essus limite

X

S

.

Résultat 3 (Propriété2.9)Soit

t

∈ [0, 1] .

Onsupposequ'ilexiste

q

∈ N

tel que

ζ (2) > 2

− 1/q.

Alors : 17 . LeS dunom

X

S

(35)

1. Pour tout réel

0 < p

≤ 2q, X

S

(t)

a unmoment d'ordre

p

et

lim

l→0

E

X

S

(t)

− X

S

l

(t)

p

= 0.

(1.59)

2. Pour tout entier

0 < p

≤ 2q,

il existe deux réels stri tement positifs

c

α,p

, C

α,p

(indépendants de

t

)tels que

c

α,p

t

ζ(p)

≤ E X

S

(t)



p

≤ C

α,p

t

ζ(p)

.

(1.60) Onnote que l'on retrouve le même spe tre que pour la MRM onstruite à partird'une mesure

α

stable(Eq. (1.49) dansle sous- hapitre 1.3.4), sug-gérant unlien fortentrenotre onstru tion et ellede Ba ryetMuzy[8℄.

On dénit dansle sous- hapitre 2.3une version ane par mor eaux du pro essus

X

S

1/n

:

X

n

S,d

(t) =

Z

t

0

e

g

n

(⌊ns⌋)

ds,

(1.61)

g

n

est une moyenne mobile dis rète (dé entrée) par rapport à un bruit blan

α

stable:

g

n

(u) = µ

n

X

k=1

k

−1/α

ǫ

u−k

+

µ

α

cos

πα

2

n

X

k=1

1/k,

(1.62)

ave

p

)

p∈Z

suitedevariablesaléatoiresindépendantes

S

α

(1,

−1, 0).

18

Cette versionanepar mor eaux estdénie dans[43 ℄.Ondémontre :

Résultat 4 (Propriété 2.12) Le pro essus

X

S,d

n

onverge enloi dans

C [0, 1]

vers

X

S

lorsque

n

tend vers l'inni. Lasimulationdupro essus

X

S,d

n

(t)

surl'intervalle

[0, 1]

né essiteseulement de générer le bruit blan stable

u

)

u∈[[−n,n−1]]

etne omporte au une di- ulté te hnique. A notre onnaissan e, il n'existe pas d'autre modèle aussi simplede pro essusmultifra tal danslalittérature.

Par ailleurs,lepro essus

g

n

appartient àlafamille despro essusARMA (auto-regressive moving average). En démontrant qu'un ertain polynme n'admetpasdera ine dansle disqueunité ferméde

C,

onobtient :

Résultat 5 (Propriété 2.16) Onpose

ǫ

t

= µǫ

t−1

(1.63)

g

n

(t) = g

n

(t)

µ

α

cos

πα

2

n

X

k=1

1/k.

(1.64) 18. Led dunom

X

S,d

(36)

Le pro essus

g

n

admet la représentation auto-régressive

ǫ

t

=

+∞

X

k=0

c

n,k

g

n

(t

− k).

(1.65)

On utilise ette représentation dans des problèmes de prévision. On dé-montre :

Résultat 6 (Propriété 2.17)La solutiondu problème

(

γ

d

n,0

,

γ

d

n,1

, . . . ) = argmin

n,0

n,1

,... )

E

g

n

(t + h)

+∞

X

k=0

γ

n,k

ǫ

t−k

.

(1.66) est donnée par



γ

d

n,k

= 0, k

≥ n − h,



γ

d

n,k

= (k + h + 1)

−1/α

, 0

≤ k ≤ n − h − 1

Ondéduitde erésultatquelemeilleurprédi teurde

g

n

(t + h)

onnais-sant

g

n

(t) , . . . , g

n

(1) , g

n

(0) , . . .

est

\

g

n

(t + h) =

n−h−1

X

k=0

(k + h + 1)

−1/α

ǫ

t−k

=

n−h−1

X

k=0

+∞

X

j=0

(k + h + 1)

−1/α

c

n,j

g

n

(t

− k − j).

(1.67)

Sil'on supposequel'on observe uniquement

g

n

(t) , . . . , g

n

(1) ,

ondé ide de prévoir

g

n

(t + h)

par

\

\

g

n

(t + h) =

n−h−1

X

k=0

t−k−1

X

j=0

(k + h + 1)

−1/α

c

n,j

g

n

(t

− k − j).

(1.68)

Autrement dit, on rempla e les

g

n

(i)

non observés par leur espéran e (qui est égaleà

0

). Onprouve que ette tron ature estd'uneet mineurlorsque lenombre d'observations est susamment grand :

Résultat 7 (Propriété 2.18)La quantité

E

\

\

g

n

(t + h)

g

n

\

(t + h)

(1.69)

Références

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Paternité-Partage des Conditions Initiales à l'Identique 2.0 France disponible en ligne http://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0/fr/. 1 Rémy

La tribu bor´ elienne sur un intervalle [a, b] ⊂ R contient tous les ensembles ferm´ es de R qui sont inclus dans [a, b].. Soit µ une mesure sur la tribu bor´ elienne d’un

[r]

Représenter le graphe probabiliste associé à cette situation et écrire la matrice de transition M associée.. Retour

[r]

Interprétation graphique dans le cas où f est continue et positive sur [a ; b] et où m &gt; 0 : L'aire du domaine limité par la courbe, l'axe des abscisses et les droites

Habituellement, dans un langage à lasses, toute lasse représente un type (pour le système.

Soient f et g deux fonctions définies et dérivables sur un intervalle I, et telles que leurs dérivées f ′ et g′ soient continues sur I... Primitive définie par